10 septembre 2015
4
10
/09
/septembre
/2015
14:36
Voici en photos, le résultat d'une redécouverte, sur 2 dimanches de fin août et début septembre 2015, de vieilles pierres (chapelles, églises, fontaines...) situées en Pays Goélo ou dans le Pays Trégorrois...
Croix, près de Tréssignaux...
Décor champêtre pour la chapelle du Paradis à Pommerit le vicomte...
La chapelle, aux multiples gargouilles, est fondée par les Châtelier, seigneurs de Pommerit, dont l'écu figure au-dessus de la porte principale. Sur la porte sud et sur la tour sont conservées les armes en alliance de François du Chastel et Françoise du Chastelier, mariés en 1522. Le calvaire (Cl. M. H. 1913) représente sur ses quatre faces les douze apôtres.
Pommerit le Vicomte, l'église paroissiale...
Pommerit le Vicomte, chapelle Notre Dame du Folgoet...
Saint-Gilles des Bois, l'église paroissiale St Gilles...
Saint-Gilles des Bois, les deux tombes de recteurs dans le cimetière...
La chapelle Sainte Anne construite dans le cimetière de St Gilles des Bois...
Les vitraux de la chapelle sont l'oeuvre du verrier Job Guevel de Pont Aven (1946).
Saint-Gilles des Bois encore, mais c'est plus récent!... Fresque murale dans le bourg...
Saint-Clet: La chapelle Notre Dame de Clérin...
La chapelle Notre-Dame-de-Clérin est reconstruite à l'initiative du comte de Bourblanc. Le bâtiment est sous le patronage de saint Cadoc, prince venu en Bretagne avec saint Gildas pour fuir le pays de Galles. Nommé évêque de Bénavenne, il y est massacré par les Saxons. La chapelle est vendue après la Révolution. Elle est ensuite rachetée et offerte, en 1818, à la fabrique de Saint-Clet. En 1827, l'évêque la demande comme chapelle de secours. Le pardon, favorable aux malades, a lieu au mois de juin et attire de nombreux pèlerins.
Les 5 fontaines en contrebas de la chapelle. Si 4 fontaines sont visibles sur cette photo, la 5ème est sur la droite en léger recul...
La fontaine St Antoine à Notre Dame de Clérin en St Clet...
Plouec du Trieuc : la chapelle de Kerprovost...
Cette chapelle privative du manoir de Kerprovost a été édifiée au XVIIe siècle, à la demande de la famille de Trévignon ; l'édifice s’est substitué à une chapelle ogivale plus ancienne datant du XIVe siècle.
La chapelle est appelée Notre-Dame-des-Neiges par confusion avec le breton nech’eb, Notre-Dame d’en haut.
En contrebas de la chapelle, se trouve une fontaine datant du XVe siècle.
Le pardon est célébré le premier dimanche du mois d’août.
Le calvaire devant la chapelle...
Plouec du Trieux, la fontaine de Kerprovost...
Plouec du Trieux: La chapelle Saint-Jorand...
Fontaine Saint-Jorand...
Brélidy: La fontaine St Colomban...
Brélidy: La chapelle St Tugdual...
Saint-Laurent (22) près Bégard:
l'église Saint-Laurent (XIV-XV-XVIIème siècle), fondée par les moines du Palacret et restaurée à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle. L'église est d'abord dédiée à saint Louran (saint breton) puis, semble-t-il, vers le XVIIème siècle à Saint Laurent, un martyr romain. En plan, c'est un édifice formé d'une nef flanquée au Nord d'un collatéral de trois travées et d'une chapelle en aile. Le clocher-mur date de 1650-1681 : il est formé de deux baies rectangulaires surmontés d'un troisième de même forme et d'un petit clocheton en forme de dôme. Le porche méridional s'ouvre dans la deuxième travée de la nef, sous deux arc en plein cintre ornés de cinq lobes et séparés par une colonne cylindrique. Trois quadrilobes s'inscrivent dans le gâble triangulaire surmontant le porche. Le chevet et le porche sud datent du XIVème siècle. Le vantail de la porte du porche Sud est daté de 1681. Le chevet plat est ajouré d'une large baie en tiers point dont le remplage est formé de dix quatrefeuilles. Les grandes arcades en arc brisé retombent sur des piles polygonales, dont les chapiteaux sont formés par un simple abaque. L'écusson des hospitaliers est gravé dans le tympan du porche sud au-dessus de la porte d'entrée. Sur le mur d'enceinte se trouvent les armoiries de René de Saint Offanche (commandeur au XVIIème siècle). La Commanderie du Palacret s'élevait jadis, à peu de distance de Saint-Laurent (sur la rive droite du Jaudy) et les moines du Palacret bénéficiaient du droit de prééminence dans l'église paroissiale. Le bénitier en granit date du XIVème siècle. Le retable du maître-autel, qui date du XVIIème siècle, est surmonté d'un fronton triangulaire ornées de soleils, qui soutiennent deux colonnes cylindriques ornées de chapiteaux corinthiens. Le tabernacle est surmonté d'un pélican nourrissant ses petits. La toile encadrée dans le retable représente la Cène. Près de l'autel, côté de l'Evangile, se trouve une statue de saint Laurent en diacre, portant le Livre des Evangiles. Le "Baiser de Judas", en albâtre et oeuvre des ateliers de Nottingham (en Angleterre), date du XVème siècle. Le "Christ en croix", en bois polychrome et oeuvre semble-t-il d'Olivier Le Loergan de Merzer, date de la fin du XVème siècle. Les lambris sont historiés en 1859-1862 par Augustin Loyer (peintre d'Etables). La nef est couverte d'un lambris en plein cintre portant des fresques du XVIIème siècle représentant des scènes de l'Ancien Testament, de la Vie du Christ, des Prophètes et des Saints : sacrifice d'Abraham, Adoration des Mages, Ascension, les Quatre Evangélistes, sainte Geneviève, saint Grégoire pape, saint Augustin, saint François-Xavier, saint Vincent de Paul, sainte Thérèse d'Avila, les Martyres de saint Etienne et de saint Laurent, Moïse, David, Noé, etc ... Le collatéral Nord est couvert d'un lambris en demi-berceau contrebutant la nef. Le mur Sud-Ouest du cimetière comporte les armoiries du Palacret (deux écussons surmontés de heaumes à cimier et soutenus chacun par deux lions) , restaurées en 1862. Un petit reliquaire d'attache est adossé à l'angle Sud-Ouest de la façade : ce dernier édifice, de forme rectangulaire ajouré de baies rectangulaires séparées par des colonnettes cylindriques, a été transformé en Fonts baptismaux et couvert d'un lambris. Les seigneurs de Saint-Illio et Trobescond possédaient jadis des prééminences dans l'église de Saint-Laurent ;
Nota : Bâtie dans le fief du Palacret, l'église avait pour patron et prééminencier le commandeur. Elle comprend un clocher-mur du type lannionais, et une nef avec bas côté nord de trois travées s'élargissant en aile au droit de la dernière. D'abord rectangulaire, l'édifice actuel, de la fin du XIVème siècle, a été remanié au XVIème siècle, puis au XVIIème siècle, époque dont datent le clocher (1650) et l'adjonction du collatéral avec la chapelle en aile. Le collatéral, à l'exception de la chapelle, a été reconstruit à l'époque moderne. Le porche sud et les remplages des fenêtres sont très nettement influencés par la cathédrale de Tréguier. A l'intérieur, les contreforts du clocher portent l'inscription : C. LE ROUX RECTEUR et la porte en bois du porche : FAICT FAIRE PAR M. DE K(ER)DANIEL Sr DE KERAMPELIER E RECTEUR DE ST LAURENT L AN 1681. Un ancien ossuaire a été transformé en baptistère. Avant la construction du clocher actuel, en 1650, le pignon ouest était surmonté d'un petit campanile qui menaçait ruines dès 1608. Un procès-verbal de cette dernière année mentionne qu'il y avait un petit logis grillagé attenant à l'église pour permettre aux lépreux de suivre l'office (comme autrefois à Plounévez-Moëdec et à Coadout). Mobilier : Retable du maître-autel du XVIIème siècle, classé. Il a été réparé après expertise du 29 septembre 1775 de MM. Le Roy, Cozdenmat et Desjars, experts. Sur l'autel de la chapelle du Rosaire (aile nord) bas-relief en albâtre du XVIIème représentant le Baiser de Judas (classé) ; statues anciennes, à l'intérieur, de la sainte Vierge, saint Laurent, saint Yves, sainte Anne, saint Loup, sainte Agnès et Crucifix ; et, à l'extérieur, sous le porche, de saint Yves et bustes de saint Laurent, saint Matilin et Santez KATRIN. Tableau de sainte Cécile portant « MEOLOMP DOUE ». Sur le lambris, peinture du XVIIème siècle représentant : l'Adoration des Mages, la lapidation de saint Etienne, sainte Geneviève, le festin de Balthazar, le Sacrifice d'Abraham ; et, leur faisant face : l'Ascension, le martyr de saint Laurent, saint Vincent de Paul, Suzanne et les deux vieillards, le retour de Joseph. Entre les scènes sont peints les quatre évangélistes et saint Grégoire, saint Augustin, saint François-Xavier, sainte Thérèse, Moïse, Noé, le roi David. Dans le mur du cimetière, belles pierres armoriées des armes des commandeurs (R. Couffon).
Saint-Laurent: La fontaine St Laurent...
Saint-Laurent: La fontaine ...
Landebaeron (22):
l'église Saint-Maudez (XIV-XVIIème siècle). Une première église, dont le fondateur est le seigneur du Poirier ou Perrier, est édifiée au XIVème siècle. L'édifice, qui aurait souffert lors de la lutte entre le seigneur du Perrier et Olivier de Clisson, est reconstruit au XVème siècle. L'église est réédifiée, semble-t-il, grâce à la générosité de Geoffroy Péan, sieur de Grandbois qui se proclame aussi fondateur de l'église de Landebaëron et seigneur universel de la paroisse. Elle comprend une nef à chevet plat avec bas côté sud de cinq travées s’élargissant au droit des trois dernières pour former une chapelle coupée en deux par deux arcatures. " L’édifice actuel, dans lequel on distingue plusieurs campagnes de reconstruction, remonte au XIVème siècle, époque dont datent encore le chevet et la porte réemployée du clocher. Sans doute fut-il construit grâce à la libéralité de Geffroy Péan le vieil, sr. de Grandbois, qui donna à l’église, au nom de saint Maudé, le mardi après la Saint-Nicolas 1348, quatre quartiers froment de rentes, mesure de Guingamp, donation confirmée le jour des Innocents 1373 par son fils. Endommagé pendant la lutte du duc et du connétable de Clisson, il fut reconstruit en partie au XVème siècle, époque dont datent le porche sud et une partie de la longère sud. Au XVIème siècle fut reconstruite la longère nord et l’église fut agrandie de la chapelle sud, elle-même restaurée en 1760. Au XVIIème siècle, en 1646, la sacristie fut édifiée par Vincent et Bertrand l'Abat, de Guingamp, sacristie dont Pierre Le Quéré fit la charpente ; elle porte la date de 1649. Quelques années plus tard, le 11 novembre 1656, fut passé le marché du clocher avec Vincent l'Abat, qualifié maître picoteur de tailles à Guingamp ; clocher-mur rappelant celui de Coadout, dû au même architecte ; il porte l’inscription D. F. LE TIEC R. 1657 " (R. Couffon). Le clocher est construit en pierres de Saint-Laurent. Le chevet et la porte du clocher sont datés du XIVème siècle, le porche sud et la longère sud sont datés du XVème siècle, la longère nord et la chapelle sud sont datées du XVIème siècle, la sacristie est datée de 1646-1649 et le clocher est daté de 1656-1657. Une sablière, en bois sculpté, est datée du XVIème siècle. L'ossuaire date de 1657. La chaire à prêcher, oeuvre des sculpteurs Pierre et François Le Collen, date de 1668 : elle a été restaurée en 1828 et on trouve, de part et d'autre, les statues de saint Yves (patron de la Bretagne) et saint Roch qui datent du XVIIIème siècle. " Chaire de 1668 due à Pierre et François Le Collen et restaurée en 1826 ; on débita un if du cimetière pour sa façon. Autel du Rosaire datant du XVIIème siècle, acheté par le recteur en 1815 et dont on ignore la provenance ; statues anciennes sous le porche des apôtres, de la sainte Vierge, de saint Jean et d’une sainte ; à l’intérieur, de saint Maudez, de saint Iltud, de saint Yves, de saint Roch, de sainte Anne, de sainte Marguerite, de saint Jean-Baptiste, et Christ montrant ses plaies. Reliquaire moderne du chef de saint Iltud, dû à M. Le Goff (1896) " (R. Couffon). La cheminée, au fond et du côté nord de la nef, date du XVIème siècle. Sur la façade, on observe un cadran solaire de 1697. L'acrotère (dragon associé à une sirène), en granit, date du XVème siècle. On y trouve un morceau d'os du bras de saint Maudez, ainsi qu'un reliquaire en argent (1896) oeuvre de l'orfèvre Le Goff et mentionnée déjà dès 1683 (le chef de saint Ildut). L'église abrite une statue de saint Maudez, en bois polychrome et qui date du XVIIème siècle ;
Landebaeron (22): Le cadran solaire...
Landebaeron: devant les fontaines...
Landebaeron: Les deux fontaines sacrées...
Ces deux fontaines monumentales accolées étaient peut-être dédiées à deux saints différents. L'une des niches est aveugle, l'autre possède encore la statue de saint Maudez. Il en coulait, selon la tradition, de l'une de l'eau douce, de l'autre de l'eau salée. Elles possédaient le pouvoir de guérir furoncles et panaris. On voit encore le trou par lequel on pouvait mettre le doigt à traiter.
Bégard (22): L'église de Guénezan...
la chapelle ou l'église Sainte-Geneviève de Guénézan (XVI–XVIIème siècle). Le clocher date de 1577 et possède trois chambres de cloches, avec accès par un escalier sur le rampant nord. Deux contreforts sont à signaler à l'ouest. Le porche ouest date de 1611. Réutilisation de deux fenêtres du XIVème siècle. La chapelle est restaurée de 1976 à 1979 grâce à la générosité de la famille Delestre. A l'intérieur de la chapelle, on remarque quelques pierres tombales portant les armes des seigneurs de Kernaudour, un albâtre ancien, une chaire en if (datée de 1655 et présentant en son milieu un panneau de bois représentant la scène de la passion du Christ), et des bois sculptés. La chapelle abrite plusieurs statues anciennes : celle de la Vierge de Pitié, en bois polychrome et datée de la fin du XVème siècle, celle du Père Eternel, en bois polychrome et datée du XVI-XVIIème siècle, celle de saint Yves, en bois polychrome et datée de la fin du XVIIème siècle, celle de sainte Geneviève, en bois polychrome et datée du XVIIème siècle. " Edifice rectangulaire des XVIème et XVIIème siècles, avec, dans la longère sud, remploi de deux fenêtres du XIVème siècle. Il comprend une nef avec bas côté nord de quatre travées allant jusqu’au porche situé au nord et en bas de l’église. Le clocher porte l’inscription : Y. STEPHNOU 1577. Mobilier : Restes de sablières du XVIème siècle ; sur la chaire, Crucifixion du XVIème siècle ; au bas de l’église, tribune ; statues anciennes de sainte Geneviève, saint Yves, sainte Marguerite, Pieta et saint Evêque. " (R. Couffon) ;
Bégard (22): L'église de Guenezan, vue générale...
Bégard: Le château d'eau relooké!...
L'église dans l'établissement du Bon Sauveur de Bégard...
Bégard: La chapelle de Lannéven...
Bégard: Combien de temps tiendra-t-elle cette ancienne publicité murale Forvil ?, photographiée depuis l'ancienne nationale sens Lannion-Guingamp traversant Bégard.
Bégard: La chapelle de Botlézan...
la chapelle ou l’église Sainte-Tumelle ou Sainte Tunvel de Botlézan (XVI-XVIIIème siècle). Le transept sud et le bas-côté sud semblent datés du XV-XVIème siècle. Les nefs datent de 1702 et de 1728. La sacristie semble datée du XVIIIème siècle si l'on en juge par la date de 1702 gravée sur le linteau d'une fenêtre. Le clocher date de 1746 et la cloche en bronze date de 1641 (elle semble provenir de l'abbaye de Bégard). La partie nord de la nef, le porche et la tour sont restaurés vers 1750. Les seigneurs du Réchou, puis de Kersaliou, et les moines de Bégard ont longtemps été en désaccord à propos de la prééminence dans cette ancienne chapelle. Le dernier recteur de Botlézan est messire Le Marrec (1789). Sainte Tunvel est une des 11 000 vierges, compagnes de sainte Ursule, martyrisée à Cologne en 383. La tradition locale en a fait la soeur de saint Idunet. " Elle est dédiée à sainte Tumelle, sœur de saint Idunet, suivant la tradition populaire. Edifice en partie de la fin du XVème siècle et en partie de la première moitié du XVIIIème siècle. Il comporte une nef avec bas côtés de six travées au nord, et, au sud, de quatre travées, dont deux du XVIIIème siècle et deux du XVème, et d’une chapelle latérale sud de la fin du XVème siècle. La sacristie, datée de 1702, paraît contemporaine du clocher qui porte l’inscription : STA TUMELLA. Mre P. JULOU Rr. Les travaux du XVIIIème siècle furent exécutés suivant devis dressé, le 23 septembre 1728, par Gilles Rannou, tailleur de pierres de Prat ; Charles Le Calvez, charpentier de Guénezan ; Jean Le Calvez, couvreur de La Roche-Derrien, et Laurent Bahic, peintre de Guingamp. Mobilier : beau balustre du début du XVIIIème siècle et tombe devant le choeur décorée d’une croix recroistée. Statues anciennes de sainte Tumelle, saint Méen, sainte Vierge, saint Joseph, saint Jean, évêque " (R. Couffon). A signaler trois bénédictions de cloches à Botlézan, en 1620, 1625, 1636 ;
Louargat (22): La fontaine St Eloi... Au village de Saint-Eloi.
Louargat (22): Ci-dessus et dessous, la fontaine de St Eloi...
Louargat: Croix entre St Eloi et le bourg...
Louargat : La chapelle du Méné Bré...
Louargat: fontaine de Stang Per...
Louargat: Le manoir du Cleuziou...
Belle Isle en Terre (22): La chapelle de Locmaria...
L'édifice actuel date des XVème et XVIème siècles. Construite au XVème siècle, elle serait la chapelle d'un monastère de moines templiers. Connue sous le nom de Notre-Dame de Pendréo (Notre-Dame de la Coqueluche), on y venait implorer la Vierge pour la guérison des enfants souffrant de cette maladie (mortelle à l'époque), ceci avant de se rendre à la fontaine miraculeuse située à quelques arpents sur un autre tertre. Cette croyance est racontée sur le vitrail, à droite du maître-autel.
A côté de la chapelle Loc Maria, Lady MOND fait édifier une chapelle personnelle dont la conception, sur une crypte enterrée, s’inspire des recherches faites par Lord MOND en Egypte (tombe du sous sol).
Par contre, le mausolée érigé au dessus est en forme de chapelle qui se veut médiévale. Elle ne conserve que les gisants de marbre de Carrare que « Maï la bretonne » a fait sculpter après la mort de son mari.
A la mort de Lady MOND, elle est enterrée au cimetière de Loc Maria. Elle avait demandé qu’après 20 ans, elle soit conduite au mausolée (en fait après 30 ans car le cercueil était de bonne qualité). Depuis le cercueil d’ébène de Lady MOND repose dans un tombeau de granit rose situé dans la crypte et entouré de sépultures d’autres membres de sa famille. Au fond du mausolée, une niche renferme les cendres de Sir et Lady MOND. Aujourd’hui, les cendres de Sire MOND sont retournées en Angleterre.
La porte du mausolée est un réemploi : elle provient de la chapelle du Paradis qui se trouvait à Keranfloc’h, dans la commune de Trégrom.
Le Jubé :
C’est la pièce maîtresse de la chapelle. Sa parenté de style avec le jubé de Kerfons (celui-ci comporte 15 personnages) fait attribuer les sculptures au même artiste. Le Jubé aurait été exécuté à la fin du XVème ou au début du XVIème siècle.
Un superbe jubé soutenu par quatre colonnes ciselées en torsades et ornées de pampres et de grappes de raisins. Sous elles, pendent sept anges portant des banderoles.
La face du jubé tournée vers l'autel est décorée de feuillages et d'entrelacs d'inspiration celtique. Transformé jadis en tribune, face Ouest caché et défiguré, il a été depuis remis en valeur.
Les vitraux ne seront remplacés qu'en 1930, don de sir Robert et Lady Mond. Ils auront pour thèmes :
1er vitrail : un miracle attribué à Notre Dame de Pendréo. Auparavant lorsque l'on voulait passer les rivières de Belle-Isle (le Guer et/ou Guic) il n'y avait pas de pont et l'on devait passer à gué. Il y eut une crue, le chevalier de Treverret fut emporté dans les eaux, à cause de sa cape. Il fit un vœu, s'il s’en sortait de faire don d’un ex-voto. Il fut sauvé et le vitrail représente cette aventure. Cela nous rappelle aussi le décès du recteur Yves le Rouge, mort noyé en octobre 1733, emporté par le Léguer.
2ème vitrail. Ce vitrail est en rapport avec la fontaine de Pendréo. Le vitrail représente cinq mères bretonnes, à la coiffe plus finistérienne que trégoroise, qui tendent vers la Vierge leur bébé souffrant de la coqueluche, comme semble l'indiquer le visage rouge d'un nourrisson.
Sous la voûte de la nef, des sablières d'origine offrent au regard des sculptures d'anges, d'animaux, de personnages grotesques et de motifs végétaux.
Le jubé est orné d'une galerie de 12 panneaux, représentant les 12 apôtres polychromes, sculptés, reconnaissables à leurs attributs (du XVIème siècle) composant une frise qui couronne l'admirable finesse du jubé restauré.
On ne peut aujourd'hui parler de BELLES ISLE EN TERRE sans évoquer LADY MOND (1869 - 1949).
Marie Louise LE MANACH est la seule fille d’une famille de 10 enfants. De père meunier et de mère ménagère, ils habitent le moulin de Prat Guégan en Belle Isle en Terre. Elle répond rapidement au prénom de « Maï ». Elle vit dans un logis précaire, mangeant rarement de la viande et vêtue de haillons. Malgré cela, elle est vive et regorge de santé. A 12 ans, on lui en donne 15.
Lors des obsèques de Victor HUGO, l’occasion lui est donnée de se rendre à Paris. Ce voyage change à jamais la vie de Maï qui décide d'y rester. Elle a 18 ans. Elle connait des débuts difficiles comme les provinciales de son temps, mais le personnage n'est pas ordinaire.
Un journal ira même jusqu'à écrire après sa mort : « elle se fit remarquer en descendant un soir la butte Montmartre dans le plus simple appareil, elle était lancée ».
En 1893, lors du bal costumé de l’école des beaux arts au Moulin Rouge, elle fait sensation. Elle est reconnue faisant partie des 10 femmes admises à figurer dans le cortège costumé, à peine vêtue d’une gaze fort transparente. Quelque mois auparavant, lors d’un dîner, elle se fît remarquer : un homme cria : « 20 Louis à la personne qui… ? ». Mai Le Manach accepta et fit, dans la tenue qu’on imagine, le tour de la société sur le dos du parieur. Elle fût inculpée pour outrage public à la pudeur.
Elle se reprend et reste à Paris où elle fait la connaissance, à 28 ans, de Simon GUGENHEIM qui en a 38. Ils se marient et quittent la France pour Londres. On disait que c’était un riche anglais, qu’il possédait une réserve de pêche sur Belle Isle et qu’il était chirurgien de grande réputation. En fait, il est originaire du Bas Rhin et n'était qu'un fabricant d’allumettes puis un marchand de fruits et légumes. Il décède en 1902 d’une tuberculose et d’une cirrhose du foie, seulement un an après leur mariage en laissant une veuve avec en tout et pour tout 18 livres. Il repose à Montparnasse dans la tombe GUGENHEIM-POUNOT.
Puis, elle tente de cacher une idylle avec le Prince Antoine D’ORLEANS (1866/1930), mari de l’infante d’Espagne Eulalie (1864/1958). En effet, à 30 ans l’infidèle Antoine a abandonné Eulalie. Celle-ci prit, en 1900, la décision de divorcer bien que la cour de Madrid soit contre. On comprend alors que Maï eu envie de tenter sa chance.
Cette aventure transforme matériellement son existence. Mais elle découvre que de nombreuses intrigues entourent le trône d’Espagne et que son train de vie parait suspect.
Elle parcours alors l’Espagne, l’Angleterre, la Suisse, Paris…avant de repartir pour Londres où elle rencontre Sir Robert MOND, avec qui elle aura enfin ce qu’elle convoite depuis l’enfance : « Vivre la vie des princes sans jamais oublier d’où elle vient », car elle aide beaucoup sa famille.
Robert et Marie se marient le 6 Décembre 1922.
Sir Robert MOND (1862-22/10/1938)
Robert MOND découvre un nouveau composé métallique gazeux : le nickel carbonyle. Il lui ouvre la voie à un nouveau procédé d’extraction du nickel à l’état très pur. Ses exploitations au Canada lui vaudront son appellation de « Roi du Nickel ». Lors de la première guerre mondiale, ses usines sont transformées pour la fabrication du TNT.
Anobli par GEORGES V le 3 Juin 1932, il est très riche et a beaucoup de connaissances dans le monde. Archéologue dans les pays où il voyage, il acquiert des villas et des appartements à Londres et en France. A Dinard, il achète « Le Bec de la Vallée » devenue le Castel Mond avec vue sur Saint Malo. Ensuite, il achete le château de Coat An Noz pour l’offrir à sa femme.
Toujours présent lors des grands évènements comme en 1926 où, avec 9 personnes, Sir et Lady MOND relient l’Angleterre à Dinard en hydravion.
Ils font également don du premier Bateau de sauvetage commandé à St Servan (bateau plat répondant au nom de Maï Manach).
Sépulture de Lady Mond dans son mausolée du cimetière de Locmaria à Belle Isle en Terre.
Dans le cimetière de Locmaria, un carré est réservé aux sépultures des LE MANACH (C'est le nom de naissance de Lady Mond).
Pierre tombale de Maurice Nogues. Ici est enterré Maurice Nogues (1889-1934). Pilote aviateur remarqué lors de la Première Guerre Mondiale, il est un pionnier des grands raids aériens. Il effectue notamment les premiers vols commerciaux vers Belgrade et Bucarest. En 1931, il inaugure le premier service postal Franco-Indochine et en 1933, devient directeur adjoint de la compagnie Air France. Il trouve la mort au retour d’une liaison Paris-Saïgon. Il est inhumé à Locmaria, d'où est native son épouse, issue de la riche famille des Vallée, propriétaire de la papeterie de Belle-Isle.
Belle Isle en Terre: Fontaine Notre Dame de Pendreo.
Belle Isle en Terre : Le château de Lady Mond...
Le Pavillon MOND
Lady MOND fait raser le moulin Toulquer en 1932 où ses parents travaillaient à la fin de leurs vies (Mai 1885). A la place, elle fait construire le Pavillon MOND en l’honneur du couronnement du Roi d’Angleterre Georges V. Le pavillon deviendra la Mairie, avec la salle des fêtes et la cantine en sous-sol.
Le Château
En 1932, sur le reste de terre du moulin (76 ares), Lady MOND fait construire le château afin de finir sa vie près des siens. Elle y installera la poste et la pharmacie (aujourd’hui fermée).
Elle passe commande, à l’architecte Hénar de Saint Malo, des plans d’un château en granit avec 4 niveaux et pour chaque niveau, 12 fenêtres. Au terme de la construction, le château s’avère trop près de la route et de ce fait cache la mairie. On le démonte pour le reconstruire 10 mètres plus loin. La construction s’achève la veille de la guerre 39-45.
La construction est reconnue pour son faste : ascenceur, monte-charge, chauffage central alimenté par 2 chaudières, 8 salles de bain, téléphone intérieur permettant la communication entre tous les étages. Les murs sont recouverts de marbre, de boiseries, de toile de jouy.
Les différents acquéreurs ont été :
- 1953/1986 : (Mairie ): école, collège public
- 1986/1998 : hôpital psychiatrique de Bégard
- depuis 1998 : Centre régional d’initiation à la rivière
Belle Isle en Terre: Le château de Coat an Noz...
A la lisière ouest de la forêt s’élève un château de style Louis XIII, construit au début du 19ème siècle. L’édifice est bâti sur les vestiges d’une ancienne place forte appelée Manoir de la Bosse.
Il est construit par la comtesse de SESMAISON, née Cécile DE KERGOLAY pour l’agrément de sa fille Françoise-Marie-Raphaëlle. C’est la comtesse elle même qui établit les plans, s’inspirant du château de Saint Jean Kerdaniel. La construction dura 30 ans. En 1859 il passe, par alliance, à la famille FAUCIGNY-LUCINGE, qui en reste propriétaire jusqu’en 1923.
Il devient célèbre grâce à son rachat, le 21 Janvier 1929, par Sir Robert MOND pour les 60 ans de son épouse.
Pendant la deuxième guerre mondiale, le château est le siège des FFI. Racheté plusieurs fois à partir de 1969, le château retrouve une âme grâce à un antiquaire nantais, Mr FRESNEL (dont le grand père fût naguère, maire de Belle Isle En Terre). Il avait pour objectif, d’y développer un salon de thé. Le projet n’a pas aboutit.
Lors de chaque rachat, la mairie a soin de vérifier que le nouveau propriétaire ne rasera pas le château et n’enlèvera pas les cheminées.
Belle Isle en Terre: Les papeteries Vallée...
110 années d'activité
L’activité des papeteries Vallée s’installa sur les rives du Léguer dès 1855. L'usine occupa progressivement tout le fond de vallée, étendant son emprise avec la création du barrage de Kernansquillec en 1920, situé 3 km en aval.
Il s’agissait alors d’une des plus grosses industries de Bretagne, qui employait à la veille de la seconde Guerre Mondiale plus de 250 ouvriers et faisait vivre un millier de personnes. L’usine a produit jusqu’à 4 000 tonnes de papier par an à partir de chiffons et de pâte à bois, transformés en cahiers d’écoliers, buvards, papier alimentaire, …
Pour cause de concurrence européenne, la papeterie dût fermer ses portes en 1965.
Loc Envel (22): Comme pour Belle Isle en Terre, prendre des photos dans ces deux bourgs, je me sens un peu chez moi, je ne suis pas tout à fait un "étranger". Les deux communes de Belle Isle en Terre et de Loc Envel (comme d'autres autour) font partie de ma généalogie LE GAC. Pour les patronymes étudiés, les professions touchaient aux métiers du bois et de la forêt, beaucoup de sabotiersl...
Une légende est attachée à ce village : « Envel et sa sœur Yuna élevèrent leur ermitage : Envel, à Loc Envel et Yuna au sud du Guic. La rivière séparait ainsi Yuna et son frère Envel. Or, ils avaient fait vœu par esprit de pénitence, pour s’entretenir et prier ensemble de ne jamais la franchir. Et au lendemain des grandes pluies d’orage, le torrent grossi roulait avec un tel fracas que le frère et la sœur ne pouvaient s’entendre de l’une à l’autre rive. Alors Envel dit au torrent : « Tao, tao dour mik, ma kévi kloc’h ma c’hoarik » (tais-toi petite eau, que j’entende la cloche de ma soeurette). Et depuis lors, même au temps des déluges d’automne, le Guic roule sans bruit sur son lit de cailloux ». Envel est invoqué pour protéger les bestiaux de la maladie et des loups et les blés des corbeaux.
Cette église de style gothique flamboyant a été construite par les moines bénédictins de St Jacut-de-la-Mer et fondée semble t-il par les seigneurs de Belle Isle. L'édifice actuel date du XVIème siècle.
Le clocher-mur flanqué d'une tourelle et son chevet à noues multiples sont l'œuvre de l'atelier Beaumanoir de Morlaix.
Elle est classée monument historique depuis le 19 janvier 1911.
L’église possède un remarquable jubé du XVIème siècle, aux arcades ajourées et finement sculptées. Il présente 3 styles différents, mélange des influences gothique flamboyant, style Louis XII et renaissance.
La voûte de l’édifice
D’une richesse exceptionnelle, elle repose sur une sablière entièrement sculptée. Ses innombrables nervures se rejoignent au sommet, sous des couvre-joints ou poinçons. Figurant au fond de la nef, des angelots tiennent les instruments de la passion : marteau, couronne, clous, cordes… et tous sont tournés vers l’agneau symbolisant le Christ immolé (premier poinçon au dessus de la porte d’entrée).
Un très bel autel en pierre du XVIème siècle. Sa table, de dimensions imposantes, est d’un seul bloc et sculpté.
Au dessus de l’autel, un retable de cinq panneaux du XVIIème siècle représente la passion du Christ, avec Ecce homo, le portement de croix, la crucifixion (porte du tabernacle), la mise au tombeau, la résurrection.
Le Pendentif
A la croisée, au poinçon central, se trouve une statue formant clef pendante. Elle représente d'un côté le christ en gloire et de l'autre la Trinité. Cette croisée se termine par les quatre évangélistes, chacun sous la protection d'un ange foule aux pieds le signe de reconnaissance biblique traditionnel : Mathieu et l'ange, Marc et le lion, Luc et le bœuf, Jean et l'aigle. Plus loin, au point de rencontre des arêtiers de la voûte de l’abside, se détache le Christ du Jugement dernier, assis sur son trône (Christ Glorieux).
La maîtresse vitre
Elle date du XVIème siècle. Le meneau de ce vitrail a la forme d’un lys. Les trois lobes de la fleur de lys sont occupés par trois fragments relatifs au miracle de l’hostie profanée par un incroyant en 1290. Au cœur du lys, une belle tête de vieillard.
Les deux lancettes racontent en six panneaux la légende de Saint Envel. Ils se lisent de haut en bas :
Lancette de droite
Le Saint, en laboureur, est habillé de rouge. Un loup traîne une herse parce qu’ayant mangé le cheval du laboureur, il est condamné à remplacer la bête dévorée.
Au dessous, le Saint est en Evêque. Devant lui, à genoux, un condamné à mort, la corde au cou implore et obtient la protection du Saint.
Dans le coin on distingue des oiseaux, des personnages à genoux demandent au Saint de sauver leur récolte.
Lancette de gauche
Le Saint, de nouveau en laboureur, est habillé de violet. Dans le coin on aperçoit un voleur qui s’enfuit avec le cheval du Saint. Deux cerfs sortent du bois et remplacent le cheval volé.
Au-dessous, le Saint est en Evêque et devant lui deux personnages à genoux. Dans le coin on aperçoit un enfant entre deux loups. Les parents demandent au Saint de sauver leur enfant.
Le dernier panneau faisait autrefois partie d’un autre vitrail représentant l’arbre de Jesse.
Les deux autres vitraux de l’abside sont modernes. Ils portent des armes de la maison FAUCIGNY-LUCINGE et de ses alliances : SESMAISONS et DE KERGORLAY.
PATRIMOINE de LOC-ENVEL