Il aurait été plus logique de présenter en parlant de l'église Saint-Trémeur de Carhaix, les photos extérieures, je ne l'ai pas fait volontairement, tellement la grande verrière, mise en place il y a peu de temps, est magnifique, c'est donc cette photo qui sera présentée en tête de ce reportage, Carhaix-Plouguer étant la première étape pour ce reportage photos..
Photo (prise sur le net) de l'ancienne verrière de l'église St Trémeur de Carhaix.
Vers 1370, la collégiale Saint-Trémeur s'élève à l'emplacement d'un prieuré bénédictin fondé au XIIe siècle. Il est durement éprouvé par la guerre de Succession de Bretagne (1341-1364). Une collégiale est le siège d'un groupe de chanoines. Membres du clergé, ils sont, comme les prêtres, au service des laïcs et vivent comme les moines, selon une règle commune. Un clocher-porche est apposé vers 1530 sur la façade occidentale de la collégiale. Son portail d'entrée et la baie de la tribune sont surmontés d'un arc en accolade de style gothique flamboyant. Sa partie haute est par contre influencée par l'art renaissant (motifs faits de losanges et de cercles alternés). On retrouve ce décor de transition, caractéristique des édifices guingampais de l'époque, sur le clocher de Plouguer. Une flèche en granit, foudroyée en 1575, surmontait la tour de Saint-Trémeur. L'ensemble atteignait 75 mètres de haut. Au début des années 1880, les autres parties de l'église sont reconstruites dans un style néogothique sur les plans de l'architecte diocésain Le Guerranic, originaire de Saint-Brieuc.
Clocher-porche classé Monument Historique en 1921.
Carhaix, l'église Saint-Trémeur, le grand portail.
Anciennes cartes postales représentant l'église Saint Trémeur de Carhaix (29) (qui n'avait pas encore englobé Plouguer!).
Carhaix (29): L'église Saint Trémeur.
Carhaix : L'intérieur de l'église Saint Trémeur, le maitre autel.
L'église St Trémeur de Carhaix, l'autel St Trémeur.
Carhaix, église Saint Trémeur: Vers 10 heures du matin, reflets de lumières devant la grande verrière.
La Maison du Sénéchal:
Cette maison d'angle est édifiée dans le deuxième tiers du XVIe siècle et restaurée en 1606. Son emplacement privilégié, au carrefour de deux axes majeurs de la ville et la richesse de son décor lui donnent l'allure d'une maison de notable. Elle est considérée comme la demeure du sénéchal, officier de justice du roi. En 1565, le pouvoir de ce magistrat de la cour royale de Carhaix s'étendait sur une soixantaine de paroisses alentour. Côté pignon, les deux étages carrés de la maison sont en pan-de-bois couvert d'ardoises. Les motifs géométriques du rez-de-chaussée, rue Auguste Brizeux et de la façade, rue Félix Faure, en particulier les losanges, de style renaissant, rappellent ceux des clochers de la collégiale Saint-Trémeur et de l'église de Plouguer.
Carhaix (29): La rue Brizeux, avec au 1er plan la chapelle Sainte Anne et au fond l'église Saint-Trémeur.
Carhaix (29): Chapelle ste Anne, statue de St Antoine.
Chambellan du duc de Bretagne François II (1458-1488) puis capitaine de la duchesse Anne , Maurice du Méné participe au saccage de la ville de Pontoise. En pénitence de ses péchés, pour gagner sa place au paradis, il fonde en 1478 le premier hôpital de Carhaix. La chapelle Sainte-Anne , entièrement reconstruite dans un style néogothique au XIXe siècle, est le dernier vestige de cette « maison des pauvres » bâtie dans l'une des rues principales de la cité médiévale, la rue du Pavé (actuelle rue Brizeux). L'hôpital fut géré par les Hospitalières dès leur arrivée au XVIIe siècle avant d'être transféré au sein de leur couvent sur l'actuelle place de La Tour d'Auvergne
Carhaix (29): La chapelle Sainte Anne, statue de la Vierge à l'enfant.
Carhaix, chapelle Sainte Anne, statue de Sainte Anne.
Sur le champ de foire, statues des soeurs Goadec. Il parait que Carhaix pourrait accueillir d'autres statues de personnages bretons célèbres !!!...
Je réactualise ce reportage avec des photos prises le vendredi 3 août 2018. Les statues des 4 as bretons sont bien présentes, elles viennent d'être inaugurées au début de l'été. En tête, Bernard Hinault, suivi de Louison Bobet, de Jean Robic et de Lucien Petit-Breton.
Louison Bobet et Jean Robic.
Bernard Hinault.
Les sœurs Goadec, femmes issues du monde paysan, représentent le symbole de la réappropriation par les Bretons de leur langue et de leur culture. Originaires de Treffrin, Maryvonne (1900-1983), Anastasie (1913-1998) et Eugénie Goadec (1909-2003) ont accompagné le renouveau des festoù-noz relancés par Loeiz Ropars, Albert Trévidic et quelques autres militants culturels bretons dans les années 50.
À l’instar des Frères Morvan, les Sœurs Goadec restent et resteront la référence du chant populaire breton et du kan ha diskan (« chant contre-chant »). C'est dans les années 1970, dans le sillage de l'artiste Alan Stivell, que le public découvre ces trois paysannes de Treffrin, à deux pas de Carhaix, chantant en langue bretonne et en coiffe, avec un timbre venu d'ailleurs. On trouvait en elles une authenticité incontestable et un talent évident. Pour tous, ce fut le choc de la réalité d'une culture populaire au sens le plus simple, c'est-à-dire créée par des gens du peuple pour eux-mêmes.
« À travers elles, la Ville de Carhaix a tenu à rendre hommage à toutes les femmes du centre-Bretagne, à la langue bretonne et au chant populaire breton », souligne Christian Troadec, Maire de Carhaix.
Animant de nombreux festoù-noz, elles ont permis à un large public de découvrir leur chant hérité d’une longue tradition familiale du Centre-Bretagne.
Le trio s’était tu en 1983 avec le décès de l’aînée, Maryvonne.
En 1994, Eugénie avait accepté de remonter sur scène à l’occasion de son 85e anniversaire, poussée par sa fille Louise Ebrel, elle aussi chanteuse réputée.
Inaugurée le 12 juillet 2014
Pour la réalisation de cette œuvre figurative en bronze d’environ 2m de hauteur, il a été choisi de faire appel à l’artiste Annick Leroy, sculptrice basée à Rennes. L’artiste a tenu à représenter les Sœurs sur scène : « La joie d’être sur scène, le plaisir de chanter et de faire danser le public… Anastasie échange un coup d’œil malicieux avec Eugénie qui sourit en chantant, toutes deux articulent la même syllabe du diskan. Maryvonne, comme toujours, laisse éclater son sourire tout en lançant le chant. Son regard est intense. On sent des femmes de caractère. C’est un bonheur de les regarder. »
Les statues des Soeurs Goadec sont arrivées le mercredi 11 juin 2014, dans la matinée, dans le haut de la place du Champ de Foire à Carhaix. Les statues ont été acheminées depuis la fonderie Barthélémy Art, située à Crest dans la Drôme. Chacune des statues en bronze pèse environ 350 kg. Leur installation, par un maniement précautionneux, a duré toute la journée. Des centaines de personnes ont pris part à l’inauguration de cette œuvre, dont de nombreux artistes bretons, les Frères Morvan en tête, animant un mini fest-noz improvisé aux pieds de la statue des Soeurs.
Grâce à un ingénieux système audio, cet hommage à Eugénie, Tanon (Maryvonne) et Tasie (Anastasie), de gauche à droite, permet également d'écouter, toutes les heures sonnantes, leur chant pendant 15 minutes. Tendez l'oreille et entrez dans la danse...
Place de La Tour d'Auvergne (ex Champ de bataille).
Cette place ancienne, jouxtant les douves du château, a pu être un lieu de commerce ou de foire dès l'époque médiévale. Elle est aménagée en 1760 dans le style des places royales et devient la place du Champ-de-bataille. Un enclos central, bâti en partie en pierres de réemploi, délimite l'espace où se déroulent les exercices militaires. En 1841, une statue en bronze, exécutée par Charles Marochetti, est dressée au centre de la place en mémoire de Théophile-Malo Corret de La Tour d'Auvergne (Carhaix, 1743 - Oberhausen, 1800). Erudit, féru d'histoire et d'archéologie, cet officier carhaisien reçut de Bonaparte le titre de Premier Grenadier des armées de la République pour avoir repris du service à 54 ans afin de remplacer au combat le fils d'un ami. A l'est de la place se trouve l'ancien couvent des Hospitalières.
Carhaix (29): Pont du XVIII ème sur l'Hyières.
Situé sur la route de Morlaix, ce pont sur l’Hyères, lien entre les communes de Plounévézel et de Carhaix, date probablement du XVIIIe siècle. Le seigneur du Tymeur en Poullaouen y percevait des droits. A l’entrée, côté Plounévézel, le pont s’écarte pour permettre le passage de deux charrettes. Petit-Carhaix, alors appelé Trouglevian, était un quartier d’artisans (tanneurs, cordiers…). Le tannage est une opération délicate qui consiste à transformer les peaux de bovins en cuir. Graisses, chairs et poils sont tout d’abord enlevés. Les peaux sont ensuite empilées dans des cuves pendant cinq à huit mois. Entre chacune est étalée une couche d’écorce de chêne réduite en poudre (le tan) qui a la vertu d’arrêter le pourrissement des cuirs. Les peaux sont ensuite mises au séchoir, battues et brossées. Polluantes, nauséabondes et localisées auprès des cours d’eau, les tanneries se retrouvaient loin des agglomérations.
Carhaix (29), le monument aux morts.
Giratoire à l'entrée de Carhaix-Plouguer (en venant de Guingamp), statues métal de Dom Quichotte...
Un autre giratoire dit de Kérampuil, près du lieu des vielles charrues.
Carhaix-Plouguer (29): Place du champ de foire, face aux statues des soeurs Goadec... J'ai pris cette photo pour cette sorte de mur peint à gauche mais l'enseigne Le Georges Zinc m'a aussi beaucoup amusé.
Curieux décor sur ce mur qui donne sur le champ de foire, éphémère sans doute car il semble être réalisé avec du papier!.
A classer aussi dans les murs peints, Ex usine de conserves de légumes devenue entrepôt de stockage, route de Callac-Guingamp.
Question architecture ce n'est pas le top, L'ECOLE SAINT TREMEUR de Carhaix, il est évident que tout évolue, je l'ai connue différente il y a 60 ans!. j'étais pensionnaire de 1956 à 1960... Pendant toute la visite de Carhaix, j'ai re-raconté mes souvenirs de jeunesse.
C'est une photo que j'ai repris dans mes archives (prise il y a quelques années), le jour des prises de vues (dimanche 18 septembre 2016), la machine était enlevée pour être restaurée. C'est une locomotive Mallet E415 du réseau métrique breton type 030 030. Elle se trouve sur l'esplanade à droite de la gare.
Là aussi, je réactualise mon reportage avec des photos prises le vendredi 3 août 2018. La locomotive est revenue rénovée et aujourd'hui elle est inscrite aux monuments historiques industriels. Pour la ville de Charhaix, c'est un monument...
Elle manquait au paysage, mais la voilà de retour, qui trône près de la gare de Carhaix. Après une restauration, la locomotive Mallet, vestige de l’ancien réseau ferré breton, est de retour en ville.
L'installation de l'abri de la locomotive Mallet, place de la gare, est en cours. C'est une entreprise de Saint-Jacques-de-la-Lande (35) qui a été retenue pour mener le projet.
La ferronnerie Crézé, de Saint-Jacques-de-la-Lande (35), a réalisé un abri dans le style des gares du début du siècle dernier pour la locomotive Mallet, classée Monument historique et exposée près de la gare.
La ville de Carhaix souhaitait protéger sa locomotive de 1913. Son classement en Monument historique au titre d'objet de l'industrie exige de l'abriter des intempéries.
Abri sur-mesure
Il faut aussi permettre au public de la découvrir dans de bonnes conditions. Suite à l'appel d'offres lancé par la municipalité, c'est l'entreprise Crézé qui a été retenue.
«Il fallait concevoir un abri sur mesure qui soit aussi un écrin mettant en valeur la locomotive sans l'écraser, car c'est elle l'attraction. Il fallait aussi respecter l'époque et le style», précise Gaël Hardy, patron de l'entreprise.
«Nous avons donc créé un hall de gare à la mode art déco des constructions des années 1920. Il mesure 11m sur 9m. La charpente est en acier thermolaqué et la toiture en verre armé. Quatre ouvriers ont travaillé pendant 500 heures pour la fabrication et 300 heures pour la pose. Les études préalables représentent 500 heures.»
Depuis quelques jours, la Loco Mallet, installée place Jean-Rohou, à proximité de la gare de Carhaix, a retrouvé du souffle ou, plus précisément, crache de la fumée. Rien à voir cependant avec un départ de feu. Un système de fausse fumée signalant le « départ » du train, accompagné d’un message enregistré invitant les voyageurs à embarquer est en effet diffusé par cycles d’un quart d’heure entre la demie et moins le quart, toutes les heures, entre 9 h 30 et 19 h 45.
Emblème du Réseau breton
À l’image des chants diffusés pour les statues des sœurs Goadec, la Ville souhaite mettre un coup de projecteur sur la Loco Mallet, fleuron du patrimoine local. « Après l’installation du nouvel auvent au printemps dernier et les aménagements paysagers, la mise en valeur de cette locomotive touche ainsi à sa fin, avant son inauguration en septembre prochain », indiquent les services de la ville.
Construite en 1913 par Piguet, à Lyon, la locomotive a été classée aux Monuments historiques au titre d’objet industriel en 1985. Cet emblème du Réseau breton, qui avait subi les outrages du temps, a retrouvé son lustre d’antan après d’importants travaux de restauration.
Espace culturel Glenmor à Carhaix.
L'église de Plouguer (Carhaix Plouguer).
C'est au VIe siècle, sur un territoire plus étendu que le Carhaix antique (Vorgium), qu'est fondée la paroisse de Plouguer. Aux XVIe et XVIIe siècles, on parle de Plou-ker-Karahes : la paroisse de la ville de Carhaix. A la Révolution française, Carhaix et Plouguer deviennent deux paroisses indépendantes. Se mettent aussi en place les communes de Carhaix et de Plouguer qui ne fusionneront qu'en 1957.
L'église de Plouguer est d'origine romane. A l'intérieur, la partie occidentale de la nef possède encore de belles arcades outrepassées datées du XIe siècle. L'édifice est ensuite plusieurs fois remanié. Dans la première moitié du XVIe siècle, comme à Saint-Trémeur, est édifié un clocher-porche. Son décor de transition, inspiré du style guingampais, mêle à la fois le gothique flamboyant (arcs en accolade) et l'influence renaissante (frises de losanges et de cercles sculptés). Le porche méridional de style flamboyant, doté d'une arcade très particulière en fer à cheval, a vraisemblablement été remonté au XVIIIe siècle. La nef romane est prolongée par des travées gothiques au XVIe siècle. A l'est, la sacristie est reconstruite en 1514 et le chevet est remanié à trois pans en 1746.
Classée Monument Historique en 1914.
Plouguer : Monument aux morts dans le cimetière de Plouguer.
Plouguer: intérieur de l'église...
Eglise de Plouguer, la chaire et ci-dessous les vitraux...
Eglise de Plouguer...
Le canal de Nantes à Brest passe au sud de Carhaix, ici à Port de Carhaix.
Après Carhaix, nous voici à Kergloff (29), quelques kilomètres plus à l'ouest. L'église paroissiale.
L'Église, remontant sans doute au XVIème siècle, est placée sous le patronage de Saint Trémeur, dont la figuration ici rappelle le martyr. Son père Conomor, voyant en lui un rival, l'aurait en effet décapité pour conserver son titre de comte du Poher. Trémeur se serait alors rendu sur la tombe de sa mère, Tréphine, elle aussi tuée par Conomor, tenant sa tête entre ses mains.
Ce vitrail est composé de quatre lancettes et d'un réseau à quatre rangs de soufflets. Trois de ces lancettes sont consacrées à la Crucifixion du Christ, avec le gonfanon des croisés du royaume chrétien de Jérusalem « croix rouges sur fond blanc », et la quatrième, à la scène de la Résurrection. En bas à gauche, Vincent de Ploeuc, seigneur du Tymeur, baron de Kergorlay, et Jeanne de Rosmadec son épouse, sont représentés avec leurs armes et leurs patrons. Dans les réseaux, des anges portent les instruments de la Passion.
Voilà de quoi illustrer ma généalogie, même s'il s'agit de petits enfants d'ancêtres...
Kergloff: Eglise Saint Trémeur, statue de St Trémeur.
Eglise St Trémeur de Kergloff, tableau représentant Sainte Marguerite.
Ci-dessus et ci-dessous, transformateur peint, bourg de Kergloff.
Landeleau (29): L'église paroissiale.
Landeleau (29): Transformateur peint près du terrain des sports.
Cléden-Poher (29): L'église et l'enclos paroissial.
Cléden - Poher: Le grand portail de l'église.
Gros plan sur une figure de l'ossuaire de Cléden-Poher.
Cleden-Poher (29): Le calvaire, face ouest.
Face est du calvaire de Cléden Poher.
Cléden-Poher: Le calvaire et l'ossuaire.
Cléden-Poher: Nous entrons à l'intérieur de l'église, l'office vient de se terminer. Ce que nous remarquons tout de suite, c'est la superbe voute peinte !.
Cléden-Poher: Quelques images de la voute peinte, en premier lieu, celle de la nef centrale.
La voûte lambrissée de la nef présente des scènes de la vie de la Vierge peintes par Herbault en 1750
et les voûtes des bas-côtés des angelots
Quelques détails de la voute peinte de l'église de Cléden Poher.
Cléden-Poher (29): Les voutes peintes latérales...
Cleden-Poher: Le chœur de l'église et la grande verrière...
Le retable ainsi que les panneaux sculptés du maître-autel
et du lambris du chœur constituent un exemple d'art religieux unique dans le Poher.
Une statue représentant la Vierge à l'Enfant, datant du XVIII° siècle, se trouve à droite du maître-autel.
Le maître-autel date de 1880 mais des tableaux plus anciens y sont intégrés, certains d'inspiration flamande (XVI° siècle) comme les panneaux représentant des scènes de la Passion et d'autres, du XVII° siècle illustrant les divers Sacrements et le retable des XVI° siècle-XVII° siècle dont les scènes principales représentent la Nativité, l'Adoration des Mages, la Circoncision, la Crucifixion, la montée au Golgotha et la Mise au tombeau.
Les autels latéraux portent aussi des retables dont l'un illustre la Pentecôte (il s'inspire d'un tableau de Charles Le Brun daté de 1656 et un autre la Confrérie du Rosaire représente la remise du Rosaire par la Vierge Marie et l'Enfant-Jésus à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Des médaillons représentent les 15 mystères du Rosaire subdivisé en 5 mystères joyeux, 5 mystères douloureux et 5 mystères glorieux.
Cléden-Poher: Le mobilier de l'église, la chaire...
Deux petits retables, situés le long de piliers de la nef, représentent l'un saint Laurent, diacre et martyr, l'autre saint Pierre bénissant, avec une clef dans la main gauche.
Le confessionnal, comme son pendant rigoureusement identique, est de style rocaille. Le haut est en demi-dôme, le corps du meuble comprend trois compartiments, celui du centre pour le prêtre, et les deux autres pour les pénitents. Deux petites marches permettent d'accéder à l'ensemble.
Eglise ND de l'Assomption de Cléden-Poher: Les vitraux...
Image prise sur le net... Procession à Cléden-Poher avec la sortie des bannières.
Cléden-Poher (29): La fontaine due au sculpteur Le Goarnig.
Enclos paroissial de Saint-Hernin (29).
Saint-Hernin (29): Le clocher de l'église paroissiale.
Saint-Hernin (29): Le calvaire à une seule face.
Saint-Hernin (29): Détail de la piéta du bas du calvaire.
Quelques photos de l'intérieur de l'église de St Hernin... Ces photos ont été prises le vendredi 3 août 2018, cette fois l'église est ouverte !.
Saint-Hernin (29): L'ossuaire.
La Vierge de pitié sur la façade de l'ossuaire de Saint-Hernin.
Eglise paroissiale de Saint-Hernin... Nous sommes désolés de voir l'église fermée lors des journées du Patrimoine!.
Vu près de la fontaine et du lavoir.
Saint Hernin, le lavoir.
Saint Hernin, la fontaine.
Saint-Hernin: sommet de Ty Coz avec ses schistes plissés à la verticale. Ty Coz est un des sommets des montagnes noires.
Saint-Hernin (29): La fontaine.
Saint-Hernin (29): le calvaire de Kerbreudeur sur la route de Carhaix.
Le calvaire de Kerbreudeur, construit en granit à gros grains au XVe siècle, est un des calvaires les plus anciens de Bretagne. C'est un calvaire à niche qui représente plusieurs scènes de la vie du Christ. Les sculptures extérieures évoquent la lutte contre le dragon entreprise par saint Georges et sainte Catherine. Les sculptures intérieures reproduisent le paradis terrestre et le baptême. Le panneau central au fond évoque la résurrection.
Construit vers 1450-1475 en granit de Scaër à gros grains, il comprend un soubassement en moyen et petit appareil, de plan rectangulaire, formant un massif à deux niveaux, le second en retrait, et trois croix écotées sur des socles cubiques. Un groupe (sur premier niveau du soubassement, face Nord Ouest) représente Dieu le Père assis sur le trône entouré d’anges. Sur la croix centrale, un Christ moderne et sur les Croix latérales, les larrons en demi-relief, en kersantite. Sur l'avant-corps, est représentée la montée au calvaire : le Christ assisté par Simon de Cyrène est suivi des deux larrons encordés et précédé de Saint-Jean soutenant la Vierge; sur la tranche gauche de la même dalle et poursuivant au revers, une scène de la flagellation du Christ. Sur la Paroi de gauche de la niche, la face externe de la dalle montre l'adoration des Mages et des bergers; la vierge couchée sur un lit de repos retient Jésus enfant, debout à ses côtés, qui touche le rebord d’un calice offert par un des Mages à genoux. La face interne montre le Baptême du Christ, immergé entre un ange porteur du vêtement de saint Jean Baptiste versant sur la tête le contenu d’un pichet. La Paroi du fonds de la niche offre à voir la Résurrection du Christ assisté de deux anges. Enfin, la paroi de droite de la niche présente sur sa face interne l'expulsion du jardin d’Eden par un ange, avec le Serpent à tête humaine dans un arbre, Adam tient une roue et Ève une quenouille.
En 2012, le calvaire a été restauré. En effet, sous le poids des trois croix, le centre de l’édifice maçonné en terre s’était affaissé et de nombreuses pierres ont été déstabilisées par l’infiltration des eaux de pluie. Les travaux ont permis de renforcer l’édifice, notamment par injection de chaux liquide. Le montant des travaux s’élève à 17 000 euros hors taxes subventionné à 50 % par l’Etat, 15 % par le conseil régional et 25 % par le conseil général.
La chapelle Saint-Sauveur est érigée vers 1644 et restaurée en 1817, Du Perrien, seigneur de Les Carmes s'y établissent en 1684. Il s'agit d'un édifice en forme de croix. La chapelle abrite les statues de Notre-Dame, saint Jean (en évêque), sainte Anne et la Vierge, saint Gaudeat, Notre-Seigneur portant sa croix et un Ecce Homo.
Suivent plusieurs photos en gros plan des différentes faces du calvaire...
Saint-Hernin (29): Détails du calvaire de Kerbreudeur.
Saint-Hernin: Détails du calvaire de Kerbreudeur.
Chateauneuf du Faou (29): Notre Dame des portes vue depuis les berges de l'Aulne...
Chateauneuf du Faou (29): Vue sur les montagnes noires et le château de Trévarez.
Notre Dame des portes à chateauneuf du Faou.
L'ossuaire de Notre Dame des portes.
Chateauneuf du faou (29): La porte d'entrée de l'ossuaire de ND des portes.
Quelques photos à suivre de l'intérieur de la chapelle de Notre Dame des portes.
Ci-dessus et dessous, le calvaire de Notre Dame des porte à Chateauneuf du Faou.
Vue sur l'Aulne depuis le site de ND des portes.
Eglise paroissiale St Julien et Notre Dame...
Entrons dans l'église...
Chateauneuf du Faou (29): le choeur de l'église...
Chateauneuf du Faou: Chaire à prêcher de l'église paroissiale. Elle est ornée de sculptures des 4 évangélistes, Mathieu, Marc, Luc et Jean.
Chateauneuf du Faou: Eglise Saint-Julien, les autels latéraux.
Statue en bois polychrome de Ste Marguerite et le dragon (XVIIème).
La charité de Saint Martin en grès arkosite (XVII ème).
Statue de la Trinité en grès initialement polychrome du XV ème siècle.
St Michel terrassant le démon...
Statue de Saint Pierre en bois polychrome (XVII ème).
Statue de Sainte Anne, la Vierge et l'Enfant, bois polychrome du XVII ème.
Statue de Sainte Barbe en bois polychrome du XVII ème.
Chateauneuf du Faou: L'église Saint-Julien, le choeur.
Les vitraux de l'église Saint Julien de Chateauneuf du Faou.
On voit dans la chapelle du baptistère des peintures murales de Paul Sérusier qui datent de 1914-1919 et qui représentent l'Annonciation, l'Assomption, le Baptême de Notre-Seigneur, la Cène, la Crucifixion et la Résurrection.
Paul SERUSIER n’a pas achevé son œuvre la plus importante à ses yeux : Transmettre sa ferveur religieuse et sa conception novatrice de la relation entre l’art et le religieux par des œuvres marquantes créées spécialement pour l’église de Châteauneuf.
Chateauneuf du Faou: Eglise Saint-Julien, le baptistère, peinture de Paul serusier.
Chateauneuf du Faou (29): Fresque peinte sur le côté rue principale d'un commerce dans le centre ville (tout près de l'église St Julien).
Nous sommes toujours sur la commune de Chateauneuf du Faou, nous avons quitté le centre ville pour le village du Moustoir sur la route de Spezet. C'est la chapelle Saint Ruelin qui est le but de notre visite...
Sur la façade de la chapelle, on peut observer (avec beaucoup de mal et il vaut mieux avoir l'information avant!) la statue du Roi Guivarc'h.
En haut de l'escalier conduisant à la chapelle et sur la gauche, nous trouvons deux magnifiques ifs classés dans les arbres exceptionnels et remarquables (voir mon reportage consacré à ces arbres en tapant arbres remarquables dans le cadre recherche). Le premier de ces ifs mesure 5 m de circonférence, ils ont tous deux entre 600 et 700 ans.
La chapelle du Moustoir, les arbres remarquables. Le tronc du premier if est magnifiquement torsadé...
La chapelle du Moustoir: Le baptistère.
Quelques photos de l'intérieur de la chapelle du Moustoir.
Les vitraux de la chapelle St Ruelin du Moustoir en Chateauneuf du Faou.
La chapelle du Moustoir en Chateauneuf du Faou (29): Le rétable de la Sainte Famille.
Les statues de la chapelle St Ruelin du Moustoir en Chateauneuf du Faou.
La statue de St Eloi, chapelle St Ruelin du Moustoir.
Chapelle St Ruelin du Moustoir, statues de Saint Louis et de Saint Ruelin.
Chapelle St Ruelin du Moustoir, statue de la Vierge à l'enfant.
Chateauneuf du Faou, Chapelle St Ruelin du Moustoir, le calvaire.
Chapelle St Ruelin du Moustoir. Une autre vue des deux ifs remarquables...
Détail de la porte d'entrée de la chapelle St Ruelin du Moustoir. Nous quittons la chapelle du Moustoir pour aller, quelques kilomètres plus loin, visiter une autre chapelle, en Spezet, la chapelle de Notre Dame du Crann, célèbres pour ses vitraux...
La chapelle de Notre Dame du crann à Spézet (29).
La légende raconte qu’au XIIIème siècle, Bernard du Chastel, seigneur du Cranhuel, compagnon de saint Louis, contracta la peste lors d’une croisade. Il fit alors le voeu de construire un oratoire dédié à la Vierge sur ses terres, s’il guérissait de cette maladie. Son voeu fut exaucé et il fit bâtir (au pied d’une ancienne motte castrale) un modeste oratoire en remerciement de sa guérison.
La chapelle est réédifiée en 1535 comme en témoigne l’inscription de fondation sur une pierre du contrefort nord-ouest : " CHAPELLE FUT FOUNDEE LMVCXXXV A LONEUR DE NOT DAME DU CRAN METRE H BOUET VICERE ET I LESCOAT P FA BIEFITURS ".
Face à la chapelle de Notre Dame du Crann... Le calvaire.
Son calvaire porte sur son socle la date de 1781 et à son pied une statue de saint Antoine. Ce calvaire a été restauré en 1908.
Spézet (29): Chapelle Notre Dame du Crann. Le rétable de Saint Laurent.
La statue représente saint Laurent en tenue de diacre tenant dans la main gauche un livre ouvert. Les volets représentent quatre épisodes de la vie de saint Laurent.
Le retable de la Vierge...
Sur l’aile gauche (côté de l’évangile), le retable de la Vierge accueille, dans la niche, une statue de Vierge à l'Enfant, entourée d'anges musiciens. Cette statue est descendue chaque année de sa niche pour être parée de son manteau et portée en procession par des femmes lors du pardon. A ses pieds sont placés deux prophètes et les quatre évangélistes. Sur les panneaux des volets, six scènes sculptées décrivent six grands moments de la vie de la Vierge. Au-dessus, Dieu le Père est entouré de deux personnages non identifiés.
Le retable de la Trinité de la chapelle de Notre Dame du Crann à Spézet (29).
Sur la cathèdre, Dieu le Père, coiffé d’une tiare, tient le Christ ressuscité. La colombe, qui symbolisait le Saint Esprit, a aujourd’hui disparu.
Autour et devant sont suspendus des anges musiciens (une partie de ces anges ont été volés). Sur les montants, des petites niches à dais accueillent les statuettes des douze apôtres.
Dans la loggia, le Christ ressuscité est entouré de soldats assoupis.
Au-dessus, le Christ en gloire, entouré d’anges, porte les instruments de la Passion.
La prédelle de l'Autel...
Achevée au début du XVIIème siècle, la prédelle orne le dessus de l’autel et comporte huit panneaux sculptés : à gauche, sur l’aile, la prédication de Jean-Baptiste et à droite le martyre de saint Jean l’évangéliste plongé dans une cuve d’eau bouillante
Spézet (29): Chapelle Notre Dame du Crann, le choeur et la verrière principale. Sont visibles, la prédelle au-dessus de l'Autel et les retables de la Vierge et de la Trinité...
Vitrail de St Laurent (1548).
Ce vitrail évoque le martyre du jeune diacre de l'Eglise de Rome, Laurent, condamné à brûler vif sur un gril au IIIème siècle.
On y trouve la date de 1548 et l'inscription " CHARLES CAMPION FABRIQUE ".
Spézet: chapelle Notre Dame du Crann, Vitrail de Saint Jacques le majeur.
Ce vitrail évoque la fondation de Saint-Jacques-de-Compostelle (lieu célèbre de pèlerinage).
Après sa mort, les disciples de saint Jacques placent son corps dans une barque qui échoue en Galice, dans le royaume de la reine Louve.
On y trouve la date de 1548 et l'inscription " CHARLES QUAPION FABRIQUE " [Note : il s'agit du fabricien Campion].
Notre Dame du Crann: Le vitrail de la Vierge.
Ce vitrail est l’un des plus beaux et des plus mystérieux de cet ensemble. D’inspiration italienne et allemande, les deux scènes nous décrivent la mort ou dormition de Marie, en présence des apôtres (registre inférieur) et le couronnement de la Vierge (registre supérieur).
On remarquera, au centre, dans le médaillon, la « transition » entre ces deux registres : Jésus porte l’âme de la Vierge.
Chapelle Notre Dame du Crann, vitrail de Baptême de Jésus.
Cette oeuvre d’un maître verrier quimpérois décrit le baptême de Jésus par Jean-Baptiste.
Chapelle de Notre Dame du Crann, le vitrail de la Passion du Christ (vitrail du choeur).
D'influence rhénane et italienne, ce vitrail retrace les douze tableaux de la Passion du Christ (de l’entrée de Jésus à Jérusalem à la Résurrection). A savoir : le jour des rameaux, le jardin des oliviers, le baiser de Judas, la Cène, Jésus devant Caïphe, la flagellation, le couronnement d'épines, l'Ecce Homo, Ponce Pilate se lave les mains, la montée au calvaire, la crucifixion, la résurrection.
Dans le tympan, des scènes du Jugement dernier.
Ce vitrail a été restauré en 2001, grâce au prix du concours du Pèlerin Magazine remporté par l'Association de Sauvegarde du Patrimoine Spézetois.
Chapelle Notre Dame du Crann, les détails du vitrail de la Passion du Christ...
Vitrail de Saint Jacques le majeur...
Spézet (29): Chapelle Notre Dame du Crann, vitrail de Saint Eloi.
Ce petit chef d'oeuvre, daté de 1550 et signé V.D. [Note : il s'agit semble-t-il des initiales du peintre-verrier Vincent Desportes de Châteauneuf-du-Faou], se rapporte à la légende de saint Eloi, évêque de Noyon, mais également patron des orfèvres et des maréchaux ferrants. Vous pouvez remarquer que Saint Eloi coupe le pied d’un cheval pour le ferrer plus aisément.
Occulus, au-dessus de la porte ouest, vitrail du Christ ressuscité.
Vitrail datant du début du XXème...
Spezet, chapelle Notre Dame du Crann, le vitrail de la Nativité (1546).
Attribué à un atelier quimpérois, ce vitrail retrace à travers deux scènes la naissance de Jésus :
L’adoration des bergers (en haut).
L’adoration des mages (en bas).
En haut dans le réseau, Marie et Joseph lèvent les yeux vers Dieu le Père.
Après Spézet, nous nous dirigeons sur St Herbot (près du Huelgoat) afin de redécouvrir (pour moi) l'enclos paroissial, la chapelle, l'ossuaire, le calvaire... Déception tout de même car des travaux de restauration sont entrepris. Nous avons pris quelques photos à l'intérieur mais beaucoup d’œuvres ont été mises probablement à l’abri, aussi avons-nous emprunter quelques photos au Net. Le reportage sera à compléter !.
Une première église fut détruite lors de la guerre de Succession de Bretagne (1341-1364): le pape Urbain VI accorde alors des indulgences pour la reconstruction de Sancta Erbaudi. Elle est remplacée fin XVe siècle ou plutôt début XVIe par l'église actuelle, construite grâce aux dons des pèlerins et de la famille ducale, et aux revenus provenant des traditionnelles foires annuelles5. Le porche sud et le clocher-porche sont dus au mécénat d'Anne de Bretagne. L'inventaire des titres de la chapelle mentionne des titres depuis 15056.
Certains auteurs affirment que c'est un ancien prieuré dépendant de l'abbaye de Landévennec. C'est plus probablement un ancien prieuré ducal des Carmes de Rennes : la tradition veut que Jean II de Bretagne, Comte de Richemond , seigneur du Huelgoat est à l'origine de l'Ordre Mendiant des Carmes en Bretagne7, mais ils vinrent plus probablement à l'initiative des seigneurs du Rusquec, au temps où ceux-ci avaient une fonction officielle à la cour du duc de Bretagne. Les noms de certains "prêtres gouverneurs" responsables de cette communauté de Carmes sont connus, messires Jehan de Launay, Chorantin Kerdiffez, Chorantin Coz qui furent commanditaires de la construction de l'église. Ces carmes devaient aussi exercer une mission évangélisatrice au service des paroisses avoisinantes, ce qui expliquerait le thème quatre fois répété des apôtres8.
D'importantes foires et un pardon célèbre s'y déroulent depuis au moins le début du XVIe siècle9. Des plaids généraux de la sénéchaussée commune au Huelgoat, à Châteauneuf-du-Faou et à Landeleau s'y tenaient alors, soit dans l'enclos, soit dans la chapelle du prieuré, le jour de la foire chaque vendredi avant le dimanche de la Trinité au moins depuis 1643, mais probablement bien avant10.
En 1793, un décret de la Convention impose que les cloches soient fondues pour être transformées à Brest en canons. La paroisse de Saint-Herbot n'ayant pas exécuté le dit décret, un commissaire fut nommé et envoyé sur place. Mais la cloche était si grosse, si lourde et si dangereuse à démonter qu'il fut impossible de le faire. L'histoire ne dit pas ce qu'il advint finalement car en 1887 elle fut remplacée par une nouvelle cloche nommée "Herbot"11.
En vendémiaire an XI (septembre ou octobre 1802), les habitants du village faisaient une pétition pour demander d'utiliser à leur profit la chapelle du Prieuré : « éloignés du chef-lieu de notre mairie d'environ deux lieues et demi, nous éprouvons des difficultés insurmontables dans la fréquentation du dit chef-lieu relativement aux différents exercices de notre religion, difficultés propres en quelques sorte à nous les faire abandonner. En effet les jours en hyver sont si courts et les chemins que nous avons à fréquenter (…) si impraticables que nous ne pourrions nous procurer dans plusieurs occasions le secours des ministres de la religion (…) ». Ils réclament le droit de continuer à enterrer leurs morts dans le cimetière du prieuré, de faire baptiser leurs enfants dans la chapelle « quoi que cette église soit en très mauvaise réparation et privée de tous les ornements », néanmoins « cette chapelle, une des plus belles du département, est en grande vénération à une infinité de personnes, le grand nombre de pèlerins qui y vient de pais même fort éloignés contribue à fortifier la foi et à réveiller l'attention de personnes qui se laissent aller quelquefois à des égarements ». Les vingt-et-un hommes qui ont signé font confiance à l'évêque pour seconder leur démarche dès lors que « il ne s'agit que de nous procurer les moyens de salut » et ils assurent le sous-préfet de Châteaulin « si vous daignez être favorable à nos désirs nous vous prions d'être persuadé que nous formerons des vœux au ciel pour votre conservation »
(Wikipédia)
Les croyances en l'efficacité de saint Herbot pour guérir le bétail entraînait des scènes pittoresques : Armand Dayot écrit en 1897 : « Le pouvoir de saint Herbot consiste à guérir les bêtes à cornes. En temps d'épizootie, son pouvoir est triomphant et c'est l'époque où sur son autel se dressent, saignantes et puantes, au milieu des essaims de mouches, des pyramides de queues de vaches. Car sous peine de voir mourir sa bête, le paysan qui l'a vouée à saint Herbot doit, aussitôt la guérison accomplie, trancher à l'animal délivré son appendice caudal et le déposer, avec une prière, aux pieds de la statue du saint »13. On fait des offrandes en nature (porcelets de lait, mottes de beurre, etc.) : la "Fête du beurre" subsiste toujours à Saint-Herbot.
Paul Branda en 1887 parle de "Saint-Herbot, la chapelle des charbonniers perdue dans les bois"14.
Léon de Vesly écrit en 1894 : « Les trois jours que durent la foire et le pardon, tous les bœufs de la Cornouaille se reposent et leurs propriétaires viennent déposer à l'entour du sarcophage de granit où gît le corps du saint, une poignée de crins coupée à la queue des animaux. Lors des épizooties, les offrandes redoublent et les animaux sont promenés autour de la chapelle »15. En 1928 encore, le pardon durait trois jours : « la chapelle de Saint-Herbot où, chaque année, trois jours durant, tous les bestiaux de Cornouaille viennent pour le grand pardon. (…) Pendant ces solennités, le sol reste en friches (…) et les bêtes à cornes ont litière fraîche et double ration de luzerne. »16.
D'autres pratiques curieuses semblent avoir existé: à la suite d'un procès en diffamation, une publication de 1899 raconte qu'à Saint-Herbot "des femmes, pour conjurer leur stérilité, venaient se frotter contre une pierre située à une certaine distance de la chapelle17.
Le journal L'Ouest-Éclair écrit dans sa description du pardon de 1906 : « Les tourezien-bleo ou "tondeurs de cheveux" ont fait une bonne récolte au pardon de Saint-Herbot. Les jeunes filles de Plonévez, de Collorec et de Plouyé affluaient dans leurs boutiques pour y troquer le voile naturel de leur tête contre quelque mouchoir ou foulard de couleur voyante ou autre menu colifichet »18.
Le journal La Croix fait en 1940 cette description du "Pardon aux bovins" de Saint-Herbot :
« Saint Herbot, patron du lieu, ne se doit pas seulement de protéger les bovins, pour la prospérité desquels, au jour du Pardon, sont déposées en offrande les queues de ses clients sur une table de pierre placée, à cet effet, à gauche de l'autel. Ces queues, de même que les bêtes offertes au saint, en tout ou partie, sont vendues aux enchères au profit de la chapelle. Le bon saint, couché dans sa robe monacale, sur son tombeau de granit, les pieds s'appuyant à un lion de pierre, doit encore veiller au produit des laitières et leur procurer du beurre, en qualité et quantité. Voici la traduction littérale d'une formule dont nous ne garantissons pas l'orthodoxie, mais réputée propre à obtenir beaucoup de crème, moyennant que sa récitation se fasse en même temps que la traite19. »
Seigneur saint Herbot béni
Du fond du cœur je vous prie
De répandre votre bénédiction sur le lait que je traie
Pour que s'élève beaucoup de crème
À contenter mes bourgeois
Et à la fin de l'année
Je vous promet un veau…
Chapelle de Saint Herbot, entrée nord.
Chapelle de St Herbot, le portail sud.
Le portail ouest de la chapelle de St Herbot.
La chapelle de Saint Herbot près du Huelgoat, détails de sculptures du portail sud.
St Herbot (commune de Plonevez du Faou), le calvaire, détail de la face est (ci-dessus) et de la face ouest (ci-dessous).
Le jubé de la chapelle de Saint Herbot.
La chapelle Saint Herbot: vitrail.
La chapelle Saint Herbot, confessionnal et ci-dessous quelques statues...
Nous avons quitté St Herbot pour la commune voisine, plus à l'ouest de Loqueffret. Calvaire de Kerderne Birilit avec la statue de Saint Edern sur son cerf.
Côté sud de l'église de Loqueffret (29).
Loqueffret (29) Le calvaire près de l'église.
Eglise Sainte Geneviève de Loqueffret, sculptures extérieures.
Eglise de Loqueffret (29): Le chœur et ci-dessous détail du Maitre autel du Rosaire.
Statue de Sainte Geneviève.
Retable à niche de la Sainte Trinité.
Eglise de Loqueffret (29): le rétable du rosaire avec quelques détails ci-dessous:
Eglise de Loqueffret (29) où sont exposées quelques bannières de procession, pas toutes en très bon état !, certaines ont besoin d'être restaurées...
Bannière de procession de Saint Edern (St Edern sur son cerf).
Loqueffret (29): La voute de l'église Sainte Geneviève et quelques gros plans avec détail des sculptures polychromes.
Loqueffret (29): Eglise Sainte Geneviève, poutre sculptée soutenant la tribune.
L'église Sainte Geneviève de Loqueffret renferme un mobilier assez divers, dont un certain nombre de statues...
Quelques statues sont présentées ici, elles ont hélas été brulées lors d'un incendie, elle proviennent d'une chapelle voisine.
Loqueffret (29): Eglise Sainte Geneviève, la chaire à prêcher.
Eglise Sainte Geneviève de Loqueffret, catafalque.
Eglise Sainte Geneviève de Loqueffret, station du chemin de croix.
Nous avons quitté Loqueffret, pour Le Huelgoat, nous commençons à être fatigués tous les deux et il y a trop de monde, Le Huelgoat sera donc photographié lors d'un autre périple. Nous prenons donc le chemin du retour avec pour dernier arrêt "images" Berrien. Voici l'église paroissiale St Pierre au milieu du vieux cimetière.
Berrien (29): Le calvaire de 1515 (Marignan !) au milieu du vieux cimetière et près de l'église St Pierre.
Berrien (29): Gros plan sur les deux faces du calvaire de 1515. Ci-dessus, la mise au tombeau.
Berrien (29): Il y a un deuxième calvaire dans le vieux cimetière, un peu plus à l'écart. Ce calvaire a été édifié lors de la mission de 1864.
Berrien (29): Voici ce qu'il reste de la chapelle Saint-Michel détruite par la foudre en 1955.
Les mariages étaient l'occasion de grandes fêtes: en mai 1906, les sœurs Marie-Louise et Marie-Jeanne Keriel épousent deux frères, Pierre-Marie et Yves-Marie Le Maître : la noce se déroule au village de Kerber en présence de 1 800 convives "attablés" assis dans des tranchées creusées dans le sol. Douze marmites furent nécessaires pour cuire le ragoût ; six barriques de vin et 14 de cidre furent consommées. Dans la commune voisine de Scrignac, une noce réunit même 2 100 personnes qui utilisèrent 200 charrettes et chars à bancs pour se rendre à l'église.
BERRIEN, sur la colline où se trouve à présent l'usine de kaolin. C'était au printemps de l'année 1906. Je devais cette année-là, faire ma première communion. Je m'appelle Jean-Louis KERIEL et j'ai 82 ans. Un matin, ma sœur Marie-Jeanne qui avait 24 ans, est entrée dans la cuisine et a dit à ma mère qui faisait du "iod kerc'h" (bouillie d'avoine) dans la cheminée:
- Me 20 vont da zimizi (je vais me marier)... Marie-Louise aussi... Avec les frères LE MAITRE de Keriolet en SCRIGNAC. Pierre-Marie, mon promis, a 34 ans, Yves-Marie a 27 ans. Ce sont des hommes sérieux.
- Je le savais a dit mamm. J'ai de bons renseignements sur eux. Tout le monde le savait à Kerber, mais on n'en parlait pas. Mes sœurs n'avaient pas eu besoin de baz valan pour trouver des maris. Ni le tailleur de Coscastel en BERRIEN, ni le meunier du moulin du Squiriou en bas de la colline sur la rivière.
...Et à Kerber tout changea. On se levait plus tôt pour ne pas retarder les travaux des champs. Mes sœurs sont allées à CARHAIX et à MORLAIX pour leur toilette. On m'a payé des souliers. Je ne pouvais aller à la noce en "boutou coat" (sabots de bois). Et mes sœurs sont allées avec leurs fiancés " lakaat an hano" (mettre le nom chez M. le Curé de BERRIEN, M. KERISAC. Les témoins étaient Jean-Louis CHEVANCE de BOLAZEC, François-Marie LE LANN de Kersaux en SCRIGNAC, Joséphine LE DRU et Athanasie QUEMENER de BERRIEN. Ce soir-là beaucoup de voisins sont venus manger le "koan vraz" (grand souper) à Kerber. Il y avait aussi un "trujou col" (un sonneur de bombarde) de BOLAZEC. Puis vers minuit, après avoir bu du "lambic" (eau-de-vie de cidre) les hommes ont entraîné tout le monde pour un "fest noz" (fête de nuit) sur l'aire à battre. On a dansé "Gavott Kerne" (la gavotte de Cornouaille). Ce soir-là j'ai appris les paroles. Je ne les ai pas oubliées depuis.
"Filoména, koanta pennerez
Da vab Jobik a zo dimezet
Disul a vo'n embanno
An deiz se, ar koeffou dantelez
Ag an dilhad voulouz gant perlez
Vo tennet maes ar precho...
(Philomène, la belle.fille unique,
Au fils de Jobic est fiancée
Dimanche les bans seront publiés,
Ce jour-là les coiffes en dentelles
Et les habits de velours brodés de perles seront "tirés des armoires"...).
C'était en mai 1906, je n'ai pas oublié non plus qu'on guettait le premier chant du " koukougen " (coucou) et que mes sœurs avaient toujours une pièce de deux sous dans la poche de leur tablier. Ça porte bonheur.
Et puis le samedi avant la noce, on commença à préparer le grand festin. Toute la contrée serait invitée, depuis la paroisse de BERRIEN jusqu'à celle de SCRIGNAC en passant par BOLAZEC et HUELGOAT.
- Ça fera au moins 2.000 personnes, disait "mamm". Comment va-t-on nourrir tout ce monde pendant trois jours? On fit ce que l'on devait faire
- . Le samedi, le boucher de BERRIEN vint, à Kerber, tuer trois taureaux de 600 kilos chacun. Chez le marchand de vin de SCRIGNAC, on commanda six barriques qu'on rangea dans la grange, j étais chargé de laver les bouteilles et de les remplir. Pendant ce temps des voisins et des voisines allaient, de ferme en ferme, inviter toutes les personnes disponibles pour le mariage de Marie-Jeanne et de Marie-Louise KERIEL. Le dimanche, mon père et des voisins, avec des charrues creusaient des tranchées dans le "liorz" (le pré) pour les repas en plein air. D'un côté, les hommes. De l'autre, les femmes. Il fallait aussi trouver de pleines charretées de planches pour faire les tables et les sièges. Mais ce n'était pas tout. Pour faire la cuisine, il fallait trouver des récipients. A LIORZOU, Beuc'h coat, le Reuniou et ailleurs dans toutes les fermes de la contrée, on emprunta les "podou fer", ces grands pots à pied qui servent en hiver, à faire cuire les betteraves pour les bêtes. Songez qu'il fallait faire de la soupe pour 2.000 personnes. Que de seaux d'eau à faire bouillir. Heureusement que nous avions un bon puits, jamais à sec. Tout le monde était au travail. Les bœufs dépecés allaient, dès le lundi être accommodés en pot-au-feu, en ragoût et en tripes. Le dimanche des jeunes filles étaient descendues avec les brouettes sur la rivière au bas de la colline, pour préparer les tripes.
- Et le mardi est arrivé. Une heure avant le jour, tout le monde travaillait à la ferme. Mes sœurs et les demoiselles d'honneur, Marie-Jeanne MASSON du Hélas, Marie LE MER, Suzanne BERREHAR, Athanasie QUEMENER, devaient être particulièrement belles. Elles devaient porter la coiffe de cérémonie, la cornette en dentelle (qui ressemble à un hennin couché). Il leur fallait du temps pour se faire belles.
- Les cloches de l'Eglise de BERRIEN carillonnaient quand nous quittions Kerber. L'Eglise fut trop petite pour recevoir tout le monde, Maman toujours inquiète regardait les cierges brûler devant l'autel, elle disait en quittant l'Eglise: - Les cierges ont bien brûlé. Vous aurez sûrement du bonheur. Puis tout le monde est allé au café. Ensuite nous avons fait la gavotte sur la place du bourg. Les couvreurs qui étaient sur les toits, les maçons sur les murs, sont venus danser eux aussi. Tout le village était en fête.
- La gavotte terminée, bras-dessus, bras-dessous, on a pris la route de Kerber, ferme qui est à une demi-lieue de BERRIEN. Sur le chemin des charrettes qui descend à la ferme, mes camarades d'école avaient fait "an drezen" (droit de passage) avec une ficelle et des épines. Les mariés payèrent de quelques sous l'autorisation de passer. Dans le " liorz" tout était prêt. Il y avait de bonnes odeurs partout. Après le pot-au-feu, les tripes et le ragoût, on fit " dans ar rost" (la danse du rôti). Mon travail à moi consistait à apporter les bouteilles à table. Nous étions au moins quarante gamins pour ce travail. Les femmes elles, servaient la viande. A la tombée de la nuit, on dansait encore. Quelques hommes, pour se remettre, dormaient "pen-ar-bern colo" (au bout du tas de paille). Le lendemain mercredi après la messe " evid an anaon " (pour les Morts) ce fut encore la fête. Mais les participants étaient moins nombreux et plus calmes. Le jeudi quelques "klasker boed" (chercheurs de nourriture) étaient présents. Les doyens des mendiants dansèrent avec les mariés. Le vendredi, la fête était finie. Mon père aidé d'une quarantaine de voisins, toujours disponibles et point fatigués, sarclaient deux champs de betteraves. Juin arrivait et il fallait songer au foin. Il y a 72 ans de cela, je n'ai rien oublié. C'est comme si cela datait d'hier.
On ne peut quitter Berrien sans évoquer la carrière de Kaolin.
L'exploitation du kaolin a commencé en 1967. Le minerai est la kaolinite, de couleur blanchâtre, une argile provenant de l'altération mécanique ou chimique de granites, gneiss ou schistes, qui est utilisée en céramique et pour la fabrication de la porcelaine. Le minerai a cessé d'être exploité à Berrien au début de la décennie 2000, mais la mise en exploitation en 1998 de la carrière de Menez Du dans une commune proche, à Loqueffret, permet le maintien d'une certaine activité industrielle sur le site car le minerai extrait de cette nouvelle carrière y est acheminé, en dépit des inconvénients écologiques liés à cette exploitation. La société exploitante est depuis 2006 le groupe Imerys, qui exploite aussi le site de Plœmeur dans le Morbihan, mais l'avenir de cette exploitation minière est très incertain.
FIN du reportage sur la Haute Cornouaille (ou Poher)...
:
Reportages photos lors de nos balades, découverte d'une activité, d'un métier. Découverte de la nature , faune et flore, les arbres remarquables. Histoire et architecture. Généalogie familiale.