26 juillet 2018
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Voici mes photos prises lors de mon séjour chez mes enfants Jean Christophe et Nathalie à Argelès sur mer en juin 2018...
Voici en gros, la région photographiée sur laquelle vous trouverez les villes concernée par les photos. Exemple: le cap Béar se trouve situé sous le V de Port Vendres.
Le cap Béar (Port Vendres).
Direction le cap Béar pour le lever du soleil, me voici au-dessus de Port Vendres...
Le passé du port de Port Vendres...
Lever de soleil au cap Béar...
Lever du jour sur Banyuls...
Le phare du cap Béar...
Maison Roque à Collioure, préparation des anchois (et dégustation).
Quelques vues de Port Vendres...
Photo de survol de France, présentant l'arrière pays de Collioure dont la route du col de Mollo.
Le lady Rosebud.
Le Lady Rosebud est à quai le temps que je redescende du col de Mollo. Nous verrons plus loin quelques photos vous montrant les manoeuvres délicates que doit réaliser le pilote lors de l'entrée dans le port.
Une manœuvre bien délicate que j'observe depuis la route du col de Mollo, pour l'entrée du Lady Rosebud, dans le port de Port Vendres.
La route du col de Mollo et les premiers plans de vigne au-dessus de Collioure.
Nombreux sont les chênes liège que l'on découvre lors de la montée vers le col de Mollo.
Descente du col et entrée dans Banyuls avec, mieux qu'un arrêt buvette, une superbe dégustation des meilleurs banyuls, "c'est encore une fois le petit jésus en culotte de velours" qui vous chatouille le gosier !.
Les barriques de Banyuls vieillissent au soleil...
Banyuls, La jeune fille allongée d'Aristide Maillol, natif de Banyuls sur mer.
Vue de Banyuls...
Chapelle ND de la Salette...
La sardane, de Patricia Rawland.
La côte de vermeille en direction de l'Espagne.
Cerbère, dernière ville française avant l'Espagne. Vous allez voir beaucoup de photos de Cerbère car je suis assez passionné et nostalgique du passé ferroviaire de la France.La gare de Cerbère a une Histoire particulière, vous la lirez plus loin, mais l'hôtel photographié aussi et de plus en plus des tournages de films ou téléfilms y tournent des séquences...
D'un style art déco et style « paquebot », il a été construit sur les plans de l'architecte perpignanais Léon Baille (1862-1951) entre 1928 et 1932 afin de permettre aux touristes devant attendre le changement d'essieux de leur train de passer la nuit. Il comprenait une salle de restaurant, une salle de cinéma et son bar, une scène de théâtre à l'italienne, un court de tennis sur le toit, Construit en ciment armé, il est actuellement en cours de restauration. Ses façades, sa salle de cinéma et sa terrasse supérieure sont inscrites le 9 avril 1987 aux Monuments Historiques1. Autrefois, il comptait 30 chambres, de nos jours 9 appartements pouvant accueillir de 2 a 6 personnes par appartement.et ascenseur.
Ses heures de gloire furent brèves : la guerre d’Espagne, provoquant la fermeture de frontières, empêcha la manne que constituait le trafic ferroviaire et entraîna son déclin.
Récemment, en février 2015, des scènes du premier épisode (« Philippe Muir ») d’une série de Josée Dayan pour France Télévisions, intitulée Capitaine Marleau, qui a été diffusé à l'automne 2015 sur France 3, ont été tournées dans ce bâtiment, avec comme acteur principaux Gérard Depardieu, Jean Benguigui, Jean-Claude Drouot et Corinne Masiero.
Cerbère, mur peint...
La frontière France - Espagne...
Publicités murales en sortie de ville.
De l'autre côté de la frontière, c'est Portbou...
Rond point à Argelès sur mer.
Photo à placer dans un reportage sur les ronds points de France, ce qui pourrait lui valoir cet honneur, c'est d'avoir le Canigou à l'arrière plan...
Thuir, connu surtout pour les caves de la Maison Byrrh, nous reviendrons avec un reportage complet...
Si vous ne connaissez pas ce papillon de nuit mais visible le jour, c'est la phalène mouchetée...
Suite de photos prises depuis le village de pêcheurs reconstitué situé entre l'étang de Cannet et la plage.
Comme j'y suis passé plusieurs fois, j'ai appris que l'une de ces maisons abritait un certain nombreux de chats abandonnés que des bénévoles viennent régulièrement nourrir et l'un d'eux possède 22 chats !.
Nous sommes à quelques mètres du village de pêcheurs, de l'autre côté de la route et sur la plage entre St Cyprien et Cannet plage. Je suis tout à côté d'une zone protégée, zone de nidification pour les sternes caugeck...
La plage en direction de St Cyprien et Argelès sur mer.
Le monticole bleu.
L'étang de Cannet.
Rouge queue à front blanc, la femelle, le cap Béar.
Le cochevis de Thékla, un habitué du village des pêcheurs de l'étang de Cannet.
Le monticole bleu au cap Béar (Port Vendres).
Le rouge queue à front blanc, le mâle, le cap Béar.
L'hirondelle des rochers, (cap Béar).
Le monticole bleu...
Probablement l'étourneau unicolore...
Le tarier pâtre...
Le serin cini...
Jeune moineau...
Coup de chance... la fauvette mélanocéphale.
Le goéland leucophée (aux pattes jaunes, le goéland argenté a les pattes roses).
Héron cendré et aigrette garzette.
hirondelle rustique...
Le traquet rieur, route du cap Béar Port Vendres.
Chardonneret...
Sans en être certain, voici le bec croisé des sapins, photographié du côté espagnol, au-dessus de Portbou.
La pie bavarde photographiée ici au village des pêcheurs de l'étang de Cannet. Elle ne m'a pas facilité la tâche en chassant tous les passereaux !.
ne m'a
Depuis le cap Béar, vue sur Banyuls...
Banyuls, ancien bâtiment de l'usine de dynamite Nobel...
Le cap Béar, côté Banyuls.
Port Vendres, la route du cap Béar, les genêts d'espagne...
La route de Port Vendres au cap Béar...
L'entrée de port Vendres vue depuis la route du cap Béar.
Bâteau pilote allant au-devant du cargo frigorifique Lady Rosebud. C'est un habitué de Port Vendres, il transporte entre autres, bananes, ananas, orange, il fréquente surtout les côtes d'Afrique occidentale (Abidjan), le Maroc, l'Italie.
Collioure depuis la corniche en venant de Port Vendres.
L'une des deux Maisons spécialisées dans l'anchois... Collioure est le port réputé pour les anchois même si aujourd'hui les anchois ne sont plus pêchés en méditerranée mais en Atlantique et plus particulièrement en Bretagne.
Collioure, vu depuis la route du col de Mollo, une route de montagne sublime que j'ai faite 3 fois avec toujours des vues à couper le souffle sur Collioure, Port Vendres et Banyuls. Surtout à ne pas manquer pour celui qui voyage dans la région...
L'une des premières vues que l'on peut découvrir en montant au col, en arrière plan la côte catalane d'Argelès, St Cyprien, Cannet...
J'ai 74 ans et je pense connaître les régions de France et ses vignobles mais, j'ai encore appris beaucoup de choses et participé à des dégustations qui laissent des souvenirs!. Nous avons ci-dessus une vue de l'arrière pays de Collioure entre la mer et la montagne avec une belle exposition sud est... C'est le vignoble de Collioure qui côtoie celui de Banyuls...
Tiens voilà le machaon...
Une vue magnifique sur Port Vendres avec ce genêt d'Espagne sur la gauche... Le paradis, il est peut-être là (en été).
De ce côté , vue sur la côte catalane, Argelès, St Cyprien, Cannet... Je précise côte catalane, parce que après Collioure, Port Vendres, Banyuls, Cerbère, nous serons, non plus sur la côte catalane mais sur la côte de Vermeille ou côtes des albères. C'est en fait, l'endroit où le massif pyrénéen tombe dans la mer Méditéranée... C'est magnifique !, je n'en dirai pas autant pour la côte au-dessus d'Argelès.
Le tarier pâtre...
Argelès sur Mer la plage et le port de plaisance. Au tout premier plan, une partie du Racou, c'est en fait au Racou que commence la côte de vermeille.
Photo prise depuis la route du col de Mollo, la côte avec St cyprien, l'étang de Cannet, Cannet, Bacarès... On ne peut se lasser d'un tel spectacle !.
Gros plan sur Cannet et sur Barcarès...
Le fort Saint-Elme est un fort militaire construit entre 1538 et 1552 sous Charles Quint, à partir d'une tour de garde érigée au VIIIe siècle par les Maures. Il est situé sur la commune de Collioure, à 30 km au sud-est de Perpignan, dans le département des Pyrénées-Orientales. Monument historique de la Côte Vermeille, il abrite depuis 2008 un musée avec des collections d'armes médiévales et renaissances, des expositions temporaires ainsi qu'un panorama de la région sur la terrasse.
Le fort Saint-Elme est situé sur une ligne de crête surplombant Collioure à l'ouest et Port-Vendres à l'est, et dans le prolongement nord-est du Fort Dugommier. On peut y accéder par une route communale reliant la route départementale D 114, au nord du fort, avec le Coll d'en Raixat, au sud .
L'histoire du fort Saint-Elme remonte à l'édification de sa tour de garde érigée au IXe siècle pour lutter contre les razzia Maures, c'est-à-dire juste quelques décennies après la période où des troupes arabo-berbères musulmanes occupèrent de 719 à 759 la Septimanie.
Intégrée sous les Carolingiens à la Marche d'Espagne, la tour appartient aux comtes du Roussillon indépendants jusqu'à la mort sans héritiers de Girard II de Roussillon en 1172 qui lègue son comté à Alphonse II, roi d'Aragon et comte de Barcelone. C'est de cette époque aragonaise que la tour tire son surnom de "Torre de la guardia" (Tour de garde).
Entre 1276 et 1344, les Rois de Majorque, dont la résidence d'été était le château de Collioure, firent reconstruire cette tour sur ce point de surveillance idéal. Elle s'inscrivait dans un système de communication efficace avec la Tour de la Massane et la Tour Madeloc, toutes deux fondées par Jacques II de Majorque (1276-1311) sur les hauteurs de Collioure. Elles communiquaient à travers des signaux de fumée pour avertir les populations environnantes de l'arrivée éventuelle d'un ennemi. Du bois sec permettait d'allumer des feux la nuit pour alerter les garnisons jusqu'à Perpignan ; du bois vert était utilisé le jour pour dégager un vaste panache de fumée et communiquer ainsi avec les autres tours et places fortes de la région.
Mais c'est l'ennemi du royaume de Majorque, le roi d'Aragon, Pierre IV d'Aragon le Cérémonieux ou le Cruel, qui, une fois la côte conquise en 1344, fit réaliser d'importants travaux militaires pour améliorer la défense du fort.
Dans la seconde partie du XVe siècle, les Français contrôlent le Roussillon. En 1462, le roi de France Louis XI profite de la guerre civile catalane (1462-1472) pour signer le Traité de Bayonne et ainsi contrôler les comtés de Roussillon et de Cerdagne. C'est de cette période que le fort pris le nom de Saint-Elme. Une partie des remparts date de cette époque. Le successeur de Louis XI, Charles VIII, qui voulait s'assurer la neutralité de l'Espagne pour assurer ses ambitions sur le royaume de Naples, signa avec Ferdinand II le Catholique le traité de Barcelone en 1493. Ce dernier récupéra ainsi les territoires perdus.
Wikipédia
Goéland leucophée.
L'étang de Cannet.
Le Canigou dans les nuages...
La Tour Madeloc dans le massif des Albères, dominant Collioure et Argelès sur mer.
Airbus survolant l'étang de Cannet, basé sur l'aéroport de Perpignan, il est utilisé par les pilotes pour les essais de décollages et atterrissages.
L'abeille bleue sur une fleur de passiflore (Céret, sous le pont du diable).
Figuier de Barbarie en fleurs. (Céret)
Flamant rose près de la Grande Motte.
Beaucoup de chance pour 2 visites rapides en Camargue afin de photographier les flamants roses... Je reviendrai, c'est certain !.
Chevaux camarguais...
Aigues Mortes...
Le territoire communal est composé d'une partie de la plaine humide et des étangs de Petite Camargue dont les plus grands sont l'étang du Roy au sud-est, l'étang de la Ville immédiatement au sud d'Aigues-Mortes, une partie de l'étang de Caitives dont le reste se trouve sur St-Laurent-d'Aigouze, l'étang de la Marette au sud-ouest de la ville, et environ 63 hectares de l'étang de Mauguio à l'ouest.
Au sud-ouest il est séparé du golfe du Lion (mer Méditerranée) par la commune du Grau-du-Roi. Aigues-Mortes est cependant reliée à la mer par le canal du Grau-du-Roi. Ainsi les communes de Saint-Laurent-d'Aigouze et Le Grau-du-Roi sont limitrophes à celle d'Aigues-Mortes.
À l'ouest, la commune est contigüe par un angle de sa limite à celle de Mauguio (Hérault) qu'elle effleure sur la pointe de la Radelle dans l'étang de Mauguio. Au sud-ouest elle est mitoyenne des Stes-Maries-de-la-Mer sur environ 800 m.
Tout le territoire de la moitié sud de la commune est occupé par des salines, des étangs et des marais, qui sont également largement dominants dans la partie nord. Ainsi il n'y a que très peu de hameaux : Corbière, mas du Bosquet, mas du grand Môle, mas du Petit Chaumont et mazet de Bel-Air1.
Aigues-Mortes est l'une des 81 communes membres du Schéma de cohérence territoriale SCOT du Sud du Gard et fait également partie des 34 communes du pays Vidourle-Camargue. Aigues-Mortes est l'une des 4 communes Loi Littoral du SCOT du Sud du Gard.
Deux photos empruntées au site "survol de France".
Vignes et marais salants...
Nous sommes au pays des vins des sables.
En 791, Charlemagne fait ériger la tour Matafère, au milieu des marécages, pour la sûreté des pêcheurs et des ouvriers des salins. Certains avancent que la signalisation et la transmission des nouvelles n’étaient pas étrangères à l’édification de cette tour destinée à donner l’alerte, en cas d’arrivée d’une flotte, à la tour Magne, à Nîmes. La vocation de cette tour passe du plan guerrier au plan spirituel quand Charlemagne l’octroie à l’abbaye de Bénédictins, consacrés à l’Opus Dei (l'œuvre de Dieu) et dont les incessantes psalmodies, de jour comme de nuit, font désigner leur couvent du titre de Psalmody ou Psalmodi. Ce couvent existe en 812, comme le confirme un acte de dotation faite par le Nîmois Badila à l’abbaye6. À cette époque, les habitants, qui vivent dans des cabanes en roseaux, tirent leur subsistance de la pêche, de la chasse et de la production du sel produit dans différents petits marais salants en bordure de mer. La région est alors sous la domination des moines de l'abbaye de Psalmodie.
En 1240, Louis IX, qui veut se débarrasser de l'emprise des marines italiennes pour le transport des troupes pour les croisades, s'intéresse à la position stratégique que représente ce lieu pour son royaume. À cette époque, Marseille appartient à son frère Charles d'Anjou, roi de Naples, Agde au Comte de Toulouse et Montpellier au roi d'Aragon. Saint Louis souhaite un accès direct à la mer Méditerranée. Il obtint des moines de l'Abbaye la ville et les terres alentour par échange de propriétés. Les habitants sont exemptés de la gabelle, impôt prélevé sur le sel qu'ils peuvent prendre sans contrainte7. Il construit une route entre les marais et y bâtit la tour Carbonnière pour servir de tour de guet et ainsi protéger l'accès à la ville. Saint-Louis construit ensuite la tour de Constance pour abriter sa garnison. En 1272, le fils et successeur de Louis IX, Philippe le Hardi, ordonne la poursuite de la construction de remparts pour ceinturer complètement la petite ville. Les travaux ne s’achèveront que 30 ans plus tard grâce à Philippe le Bel.
C'est de cette ville que Louis IX part par deux fois pour les Croisades : la septième croisade en 1248 et la huitième croisade en 1270 pour Tunis, où il meurt de dysenterie. 1270 constitue à tort, pour beaucoup d'historiens, la dernière étape d'un processus engagé à la fin du XIe siècle. Le jugement est hâtif car le transfert de croisés ou de mercenaires à partir du port d'Aigues-Mortes a continué. L'ordonnance donnée en 1275 au chevalier Guillaume de Roussillon par Philippe III le Hardi et le pape Grégoire X après le concile de Lyon de 1274 en guise de renfort à Saint-Jean d'Acre en Orient, démontre que l'activité maritime y perdure toujours en vue d'une neuvième croisade qui n'aura jamais lieu8. De ce fait de 1270 découle la croyance populaire voulant que la mer atteigne Aigues-Mortes à cette époque. En fait, comme le confirment les études de l'ingénieur Charles Léon Dombre, l'ensemble du port d'Aigues-Mortes comprenait le port proprement dit, qui se trouvait dans l'étang de la Marette, le Canal-Viel et le Grau-Louis, le Canal-Viel étant le chenal d'accès à la mer. C'est approximativement sur le Grau-Louis qu'est construite aujourd'hui La Grande-Motte.
Au début du XIVe siècle, Philippe le Bel utilisa le site fortifié pour y incarcérer les Templiers. Entre le et le , quarante-cinq d'entre eux furent mis à la question, reconnus coupables et retenus prisonniers dans la Tour de Constance.
Wikipédia
Aigues Mortes, la tour Constance à droite.
Vues diverses de Perpignan...
La rivière basse.
Le castillet. Perpignan.
Arrière pays de Port Vendres, je cherchais une vinaigrerie, elle était, hélas fermée le samedi...
Cosprons, dans l'arrière pays entre Port Vendres et Banyuls. C'est là que j'ai vu à plusieurs reprises loriots et huppes fasciées...
Bien vus, mais pas pris (en photo), voilà ce que je pourrais dire pour le loriot et la huppe fasciée !. Comme on l'entend dans une publicité que je ne citerais pas, je l'aurais, je l'aurais !.
Immeuble à l'entrée de Montpellier.
Je ne sais pas où placer cette photo prise lors du transfert de Xavier de Blagnac à Montauban où il a passé son stage de fin d'année, justement dans un régiment spécialisé dans dans l'entretien des hélicos...
Le rouge queue (mâle).
Rouge queue à peine juvénile...
Jolie vue sur le village de Castelnou, près de Thuir.
Castelnou, le clocher de l'église.
Le Lydia est un paquebot mixte construit en 1931 au Danemark et initialement baptisé Moonta. Après avoir navigué dans les mers australes sous pavillon australien jusqu'en 1955 puis en Méditerranée sous pavillon grec, il fut désarmé en 1967. Il est aujourd'hui échoué sur la plage du Barcarès, dont il est un des symboles, et a été reconverti en musée, restaurant, discothèque et casino. Il est actuellement le quatrième plus vieux paquebot existant au monde.
Après avoir été désarmé, le navire est racheté juste avant Noël 1966 par la SEMETA, société mixte chargée de l’aménagement de la toute nouvelle station balnéaire à naître de Port-Barcarès dans les Pyrénées Orientales (France). À l'initiative de son président, le sénateur Gaston Pams, l'objectif est d'en faire le symbole de cette opération d’aménagement et de marquer la volonté forte de l' État français de valoriser cet immense lido désertique coincé entre la Méditerranée et l'étang de Salses.
Après des transformations à la société provençale des Ateliers Terrin à Marseille, il est convoyé en juin 1967 vers son port d'attache définitif.
Un chenal de 600 m et une souille (port artificiel) sont creusés pour l'amener jusqu'à son emplacement actuel et le déposer sur la plage, près de trois mètres au-dessus du niveau de la mer.
Après de coûteux travaux d’aménagement, le Lydia est luxueusement transformé en centre de loisirs comprenant trois bars, un snack, une discothèque, un restaurant, des douches et une piscine. Un hôtel et un casino sont prévus. Le succès est immédiat et des centaines de milliers de visiteurs se pressent pour voir ce navire "qui tient si bien la terre". Les artistes des yé-yé en font une escale incontournable : se succèdent Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, Michel Polnareff, Claude François et bien d'autres...
Le navire est vendu en 1973 à Kuniko Tsutsumi, femme d'affaires japonaise, qui le transforme en discothèque et casino de luxe. Les "yé-yé" vont faire place aux VIP parisiennes. De nombreux travaux sont entrepris et la nouvelle décoration est l’œuvre du décorateur Michel Ambrogi. Le Lydia baigne alors dans le luxe et le casino engrange les abondantes devises que la clientèle espagnole (l'ordre franquiste interdit les casinos en Espagne) vient perdre sur les tables de jeux. Le cuisinier français Georges Landriot est chargé des cuisines du navire jusqu'au milieu des années 1970.
En 1980, à la suite de la mort de Franco et de la réouverture des casinos en Espagne, prise dans des tourments financiers, Kuniko Tsutsumi, la mort dans l'âme, revend le Lydia. L'âge d'or s'achève à l'orée des années 1980.
Dans les trente années qui vont suivre, le paquebot va lentement se dégrader sous la férule de trois groupes de casinotiers, qui vont délaisser son entretien.
Dans cette période, le paquebot va affronter de nombreuses tempêtes : il est plastiqué par des truands en 1983 et en 1997, le ministre de l'intérieur ferme le casino pour « graves dysfonctionnements dans la gestion financière ».
Le Lydia est racheté en par le groupe Partouche qui y effectue des travaux de rénovation et y rouvre un restaurant et une discothèque, appelée Moonta (premier nom du bateau). En 2004, le casino est ouvert. Face à l'absence de rentabilité, ce dernier casinotier jette l'éponge définitivement quelques années plus tard. En 2008, le casino est définitivement fermé.
Il est racheté par la mairie du Barcarès en 2011 qui y organise des expositions. À partir de 2014, des travaux de restauration sont engagés pour que le paquebot retrouve sa silhouette originale avec la collaboration technique et historique d'une association de protection de ce patrimoine unique en Europe.
Vues diverses de Barcarès...
Leucate, le coin des ostréiculteurs...
A découvrir (même de bon matin) les cabane à huitres de Leucate.
repas du soir assuré...
Mur peint à Port la Nouvelle.
Au bord du canal, entre Gruissan et Narbonne.
Avant Narbonne, direction Gruissan...
Gruissan et ses cabanons en bois...
Narbonne, j'ai cherché le mur Charles Trenet...
Quasi impossible de prendre une photo correcte de la cathédrale St Just et St Pasteur, (travaux), j'ai emprunté les 2 photos à wikipédia.
Basilique Saint Paul.
Petite promenade dans Narbonne...
Je n'avais pas vu beaucoup de publicités peintes, en voici quelques unes photographiées sur la route retour vers Perpignan et Argelès sur Mer.
Carcassonne depuis l'aire d'autoroute, nous allions voir Noémie et les filles de l'USAP jouer dans un tournoi à Villefranche du Lauraguais.
Avant d'arriver à Villeneuve du Lauraguais, j'avais prévu de prendre quelques photos du canal du midi (ici à Castelnaudary)
Rond point à l'entrée de Castelnaudary.
Publicité murale, près de Villefranche de Lauraguais.
Argelès sur mer, le port de plaisance.
Argelès, la plage du Racou, c'est ici que commence réellement la côte vermeille ou côtes des Albères.
Argelès et la cote catalane reprise une nouvelle fois depuis la route du col de Mollo.
entrée de camping à Argelès, il y en a, je crois, 53 !
La cave vinicole d'Argelès...
Cueillette des cerises directement dans le verger (Argelès).
Ici, beaucoup connaissent Jean Christophe...
Nous sommes à la cave St Thomas, une bonne adresse et bonnes bouteilles à déguster, entre autres, le Collioure vinifié par la cave mais dont la vigne appartient à l'avocat Eric Dupond Moretti.
Je vais quitter Argelès avant la cueillette des abricots...
Mur peint à Argelès.
Argelès, le château de Valmy.
Le château de Valmy, est un château de style Art nouveau, typique de la Belle Époque, bâti sur les hauteurs d'Argelès, dans les Pyrénées-Orientales. C'est une œuvre de l'architecte danois Viggo Dorph-Petersen.
La construction se fit à partir de 1888 et dura 12 ans, jusqu'en 1900, et son inauguration en 1904. C'est une grande demeure bourgeoise Art nouveau aux dimensions extravagantes, dont les clochetons travaillés, les tourelles élancées, les fenêtres longues et asymétriques, les bow-windows et les médaillons floraux en céramique forment de curieux, mais harmonieux, mélanges de styles. Ce château est l'un des premiers bâtiments privés construits à partir d'une charpente en béton armé.
Histoire du Château de Valmy
Pierre Bardou, richissime industriel perpignanais qui a développé la marque des papiers à cigarette JOB créée par son père, Jean Bardou, commande à l'architecte Viggo Dorph-Petersen un château pour chacun de ses trois enfants. Pour son fils Justin, le château d'Aubiry, à Céret2. Pour l'une de ses filles, Camille (décédée en 1934) mariée à Charles Ducup de Saint-Paul (1841-1909), le château Ducup de Saint-Paul (légué en 1934 à l'Église catholique) aux abords de Perpignan. Enfin, pour Jeanne, le château de Valmy à Argelès-sur-Mer.
En 1888, Jeanne Bardou épouse Jules Pams, grande figure politique de la IIIe République3 : avocat, président du conseil général des Pyrénées-Orientales, député, sénateur, ministre de l'Agriculture puis ministre de l'Intérieur, dans le cabinet de Georges Clemenceau (1917-1920). Il fut l'adversaire malheureux de Raymond Poincaré à la présidence de la République en 19134.
En 1930, à la mort de Jules Pams, sa seconde épouse, Mme Holtzer, héritière de la fortune des Pams et d'une partie de celle des Bardou, vendit le château de Valmy à Victor Peix, distillateur à Millas. Ce dernier étendit le domaine viticole et créa les marques Valmy et Valmya. Ces crus de qualité, acquirent vite un grand renom. Ses descendants sont toujours aujourd'hui les propriétaires du château1. Ces derniers ont relancé l'activité viticole sur le domaine de 24 hectares dans les années 1990. Offrant une véritable offre œnotouristique, il y a cinq chambres d'hôtes au château et un restaurant ouvrant sur un panorama unique allant des Albères à la méditerranée.
JOB est une marque de papier à cigarette et une marque de cigarette fondée en 1849 par Jean Bardou et la famille Journet, puis reprise par son fils Pierre Bardou. C'est aujourd'hui une marque de Republic Technologies, qui fait partie de Republic Tobacco (en), groupe international basé à Chicago aux États-Unis.
En 1838, Jean Bardou, alors boulanger à Perpignan, crée un petit livret de feuilles de papier à cigarette. Il déposera en 1849 un brevet d’invention pour un papier à cigarette dit « papier JOB » (ses initiales, JB, sont d'abord séparées par une étoile, puis par un blason représentant les armes de la ville de Perpignan et enfin par un losange, devenu par la suite un « O »).
En 1872, une papeterie s'installe en Ariège, sur le site de La Moulasse, commune d'Eycheil près de Saint-Girons, sous les noms associés de Bardou et Pauilhac ; elle commence sa production en 1875. La société est créée en 1903 et son siège social est installé à Toulouse. En 19xx, JOB rachète OCB. En 1986, le groupe Bolloré reprend la société. En 1993, Bolloré cède 50 % de la société au hollandais KNP. La nouvelle société Job-Parilux est créée. En janvier 1996, JOB Toulouse est revendue pour 10 millions de francs au papetier allemand Scheufelen. En 2001, JOB Toulouse est mise en liquidation judiciaire. En 2005, la société Bolloré Technologie basée à Perpignan est rachetée au groupe Bolloré par un client américain Don Levin, il transfère les droits de la marque aux USA
Les artistes s'exprimant dans le style Art nouveau, Alphonse Mucha, Jane Atché, Paul Jean Gervais, Edgard Maxence, parmi bien d'autres, ont illustré des publicités pour JOB. Ils ont ainsi participé à la série dite La Collection JOB. Cette série, à vocation autant publicitaire qu'artistique est une commande aux artistes de l'époque par Pierre Bardou, industriel et mécène, fils de Jean Bardou, à raison d'une à deux créations par an pendant plus de vingt ans. Elle fut déclinée en, au moins, 32 illustrations différentes, reproduites en divers formats, tant en France qu'à l'étranger, comme calendriers, cartes postales ou affiches . Le succès populaire fut immédiat, la Collection JOB est largement collectionnée depuis cette époque et encore aujourd'hui.
Les créations publicitaires de la marque ont continué pendant la période Art déco et plus récemment encore. Reptiles, une lithographie de M.C. Escher (1943), présente dans sa composition un paquet de papier à cigarette JOB.
Toutes ces publicités sont bien connues des collectionneurs et j'en ai présenté beaucoup dans des reportages sur les affiches publicitaires, il y a quelques années, vous pouvez les retrouver sur ce blog en tapant affiches publicitaires dans le cadre "recherche".
Cette photo a été empruntée à wikipédia, elle a le mérite semble-t-il de montrer le terrain sur lequel ont été construits les logements et bureaux, garages du PSIG où est Jean Christophe.
Vue aérienne : Argelès-sur-Mer (au centre), avec autour Port-Vendres, Collioure, Saint-André, Palau-del-Vidre, Elne, Latour-bas-Elne, Saint-Cyprien (en partant au-dessus, à droite, en bas et en bas à gauche. Cette photo a été empruntée à Wikipédia.
Eglise Notre Dame del prat d'Argelès sur mer.
l'étang de Cannet
Vignobles de Collioure et Banyuls, vous pouvez aussi vous arrêter ici !.
St Cyprien.
Le château d'Aubiry est un château de style éclectique néo-baroque construit à Céret (Pyrénées-Orientales) à la fin du XIXe siècle .
Le château d'Aubiry est situé à l'est de Céret, à proximité de la commune de Saint-Jean-Pla-de-Corts. On peut le voir sur la droite sur la route départementales D 115, en venant de Saint-Jean-Pla-de-Corts et en allant en direction de Céret.
Ce château a été mentionné lorsque nous avons parlé du château de Valmy à Argelès sur mer.
Histoire
L'industriel Pierre Bardou-Job ayant souhaité offrir un château à chacun de ses trois enfants, celui de Céret fut pour son fils Justin. Commandé à l'architecte danois Viggo Dorph-Petersen, installé dans la région, le château d'Aubiry est construit de 1893 à 1904. Pierre Bardou-Job ne le verra jamais puisqu'il meurt brusquement en 1892, juste avant le début de la construction.
En totalité, le château, la chapelle, les serres, la maison du jardinier, les terrasses, le parc et la totalité du bâti situé à l'intérieur du mur de clôture du domaine (y compris ce mur, son portail d'entrée, la grande allée et la maison du gardien) , ainsi que l'oratoire Sainte-Marguerite, à l'exception des bâtiments de la cave viticole ; les façades et toitures des bâtiments de la cave viticole et des logements correspondants ainsi que l'emprise de toutes les parcelles du domaine concernées par la protection (cad. AH 12 à 14, 20 à 38, 40, 41, 43 à 46, 90, 91, la grande allée étant un chemin communal non cadastré ; AI 3) font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 19 janvier 2006.
J'ai beaucoup aimé ce cadre fort bucolique à quelques centaines de mètres du château d'Aubiry...
Le château d'Aubiry dans un cadre majestueux avec le Canigou en arrière plan, l'endroit est à voir ABSOLUMENT !.
Moment rare car Daphnée n'aime absolument pas l'eau et la voilà couchée sur ce passage...
Déjà vue quelque part ?.
Céret, sous le pont du diable, abeille bleue sur une fleur de passiflore.
Céret, le pont du diable...
Château Ducup de Saint Paul, près de Perpignan, le 3ème des châteaux dont on a déjà parlé avec le château d'Aubiry à Céret et de Valmy à Argelès sur mer.
Environs de Céret (66).
Vue aux alentours de la chapelle.
Villelongue-dels-Monts, le prieuré Sainte Marie du Vilar.
Saint Génis des fontaines...
La façade de l'église comporte plusieurs ossuaires et sculptures romanes, mais elle est surtout connue pour le portail en marbre blanc comportant le fameux linteau de Saint-Génis en marbre blanc, la plus ancienne sculpture romane datée.
Sorède...
La cathédrale Sainte-Julie-et-Sainte-Eulalie d'Elne est le siège de l'évêque d'Elne dont le diocèse recouvrait les comarques de Catalogne du Roussillon, du Vallespir et du Conflent à sa création en 571. Elle domine la ville et ses environs depuis l'éminence sur laquelle elle est bâtie, aujourd'hui « ville haute ». Construite aux XIe et XIIe siècles, monument majeur de l'art roman catalan, elle fut le siège de l'évêché de cette partie septentrionale de la Catalogne du VIe siècle jusqu'en 1602, lorsqu'il fut transféré à Perpignan. Elle est dédiée à sainte Julie et à sainte Eulalie de Mérida.
Le cloître est classé monument historique depuis 1840, l'église depuis 1875
Les dimensions de l'édifice sont impressionnantes. La longueur totale dans l’œuvre est de 49,60 m pour une largeur de 20,50 m sans les chapelles gothiques.
Le chevet
Le chevet suit un plan trilobé.
L'abside majeure est percée de trois fenêtres agrandies au XIXe siècle. L'abside est ornée de pilastres en grès mal appareillé, de peu de saillie et sans ornementation. Les pilastres supportent la retombée d'une série de fausses arcades. Parmi celles-ci, les unes encadrent les fenêtres, les autres ont le tympan garni d'un parement de petits cubes de pierre posés sur leurs angles : c'est un petit appareil réticulé.
À la hauteur de l'imposte des pilastres court une corniche couverte de billettes. Le mur du chevet s'élève bien au-dessus du toit.
À la base de l'abside, une petite absidiole forme une excroissance. Datant du XIe siècle, celle-ci est attribuée soit à un aménagement avorté d'une crypte sous le chœur, soit aux vestiges d'une crypte supprimée lors des transformations du XVIIIe siècle. L'ensemble de l'abside majeure est, par ailleurs, renforcé par deux arcs-boutants, éléments architecturaux rares à l'époque romane. Les deux absidioles portent des cordons sculptés de motifs.
La construction a été, après coup, étayée au moyen de deux arcs-boutants.
Derrière l'abside se développe le soubassement d'un déambulatoire sur lequel s'ouvrent sept chapelles rayonnantes. Cette construction relève du style gothique flamboyant. Le plan des chapelles est polygonal. Les piliers sont armés d'un faisceau de colonnettes dont les bases, plus ou moins hautes suivant que la colonnette est plus ou moins forte, sont placées à des niveaux différents. Chaque base est portée par un petit socle à pans coupés qui plonge dans le talus d'un socle commun. Les assises supérieures sont en grès. Au milieu du parement, la nature des matériaux change et les assises inférieures sont formées de blocs de calcaire. La construction de cette abside gothique fut interrompue rapidement, dès 1408, faute de crédits.
L'austère façade occidentale de la cathédrale Sainte-Eulalie confère à l'édifice un aspect de forteresse.
Elle est érigée en moellons irréguliers.
La façade occidentale devait, selon le parti d'origine, comporter deux clochers-tours identiques. Le mur de façade dénué de tout ornement, percé d'un portail roman en marbre bleu de Céret, dépourvu, lui aussi, de toute sculpture ou décoration, est le fruit de plusieurs campagnes de construction. Ses piédroits sont éclatés par le feu. Il s'agit des témoignages de l'attaque des troupes du roi de France, Philippe III le Hardi, en 1285, contre la ville d'Elne. L'élégance du portail contraste d'une manière saisissante avec l'appareillage archaïque des murs.
Au-dessus du portail, on trouve une petite baie cintrée, encadrée par un décor de bandes lombardes.
Des désordres de maçonneries de l'ensemble roman (XIe au XIIIe siècle) ont été provoqués par le clocher méridional, dont la base a, par conséquent, été confortée au XVe siècle. La façade fut surélevée et reçut un crénelage lors de travaux de fortifications à cette époque, ce qui provoqua la destruction du fronton triangulaire.
Les tours-clochers
Les deux tours-clochers sont liées par une courtine crénelée. Les clochers ne sont pas en saillie sur l'alignement de la façade occidentale. Ils ne débordent pas non plus les murs latéraux de l'église.
Seul le clocher du midi fut construit lors de l'édification de la cathédrale ; le clocher septentrional est une adjonction récente (XIXe siècle ?).
Le clocher sud, en pierre comprend quatre étages au-dessus de la courtine. À chaque étage et sur chaque face, on trouve quatre baies cintrées ouvertes ou aveugles. Le clocher est couronné par des créneaux.
Le clocher nord est en briques rouges. Il est moins massif et moins haut que le clocher sud. Le premier étage est en briques et en pierre. Il est sans ornement. Le deuxième étage est percé sur chaque face de deux baies cintrées. On n'en trouve plus qu'une plus large au troisième étage. La tour est surmontée, comme sa voisine, d'une terrasse crénelée.
Il semble que le rez-de-chaussée des clochers s'ouvrait primitivement sur les bas-côtés. Les doubleaux sont encore visibles. Il s'ouvrait aussi sur la nef. Les grandes arcades ne furent murées que lors de la construction des tribunes
Le cloître d'Elne est un monument médiéval situé dans la ville d'Elne, dans le département français des Pyrénées-Orientales en région Occitanie.
Ce cloître était autrefois le lieu de résidence des chanoines de la cathédrale d'Elne. Le cloître est surtout connu pour sa sculpture romane, mais il abrite également de nombreuses sculptures gothiques.
À la différence de la plupart des cloîtres du Roussillon, le cloître d'Elne n'a pas été construit pour des moines mais pour des chanoines, clercs assistant l'évêque dans son gouvernement du diocèse. Ces chanoines disposaient de bâtiments de vie et d'étude situés à l'est et à l'ouest du cloître. La cathédrale est située au sud du cloître.
Le cloître est classé monument historique depuis 1840
La construction du cloître s'est faite en plusieurs étapes : la galerie sud a été réalisée à la fin du XIIe siècle, probablement par l'évêque Guillermo Jordán (1172-1186) qui y est enterré. C'est la plus remarquable. La galerie est du XIVe siècle, la galerie nord date du XIIIe siècle et la galerie ouest du XIIIe siècle. Elle a été qualifiée par Marcel Durliat de galerie "pastiche" car elle pastiche les chapiteaux de la galerie sud2. Le cloître comptait autrefois un étage, sans doute du XIVe siècle, mais il fut détruit en 1827. Le chantier du cloître a été mené avec obstination par les chanoines d'Elne malgré le déclin de la ville face à sa rivale Perpignan. La résidence des chanoines a été transférée officiellement à Perpignan en 1602, mais le cloître devait être abandonné bien avant cette date. À la révolution il fut occupé par l'administration municipale et devint le cloître des citoyens. Les premières restaurations du monument intervinrent à cette époque.
Le cloître d'Elne est un des rares cloîtres du Roussillon à être demeuré intact sans avoir été restauré massivement. Il est, de plus, l'un des plus complet. Il rassemble en un seul monument, toute l'évolution de la sculpture médiévale en Roussillon.
Le cloître respecte le schéma d'architecture établi au XIIe siècle : chaque galerie compte cinq piliers quadrangulaires et huit colonnes géminées réunies par des arcs en plein cintre. Il est entièrement bâti en marbre blanc, sans doute du marbre de Céret. L'espace central est occupé par un jardin qui n'était sans doute pas accessible à l'époque médiévale, la margelle des galeries n'étant interrompue par aucune porte.
Le cloître affecte, en plan, la forme d'un quadrilatère irrégulier. Les galeries orientale et occidentale, au lieu d'être perpendiculaire à celle du sud et au mur de l'église, s'inclinent légèrement vers l'est.
La voûte du cloître est sur croisée d'ogives, avec des doubleaux et des formerets. Les compartiments des voûtes sont maçonnés en briques posées de champ. Les travées du cloître ne sont pas carrées. Elles s'allongent dans le sens de l'axe des galeries, de sorte que l'arc des doubleaux est beaucoup plus aigu que celui des formerets.
Les nervures s'appuient sur les piliers. Les colonnettes portent les arcades par lesquelles les galeries prennent jour sur le patio. L'arc en plein cintre de ces baies est encadré, sur ses deux faces d'un chanfrein. À l'intérieur, ce chanfrein est orné de quatre-feuilles et de rosaces. À l'extérieur, il porte de loin en loin une tête-plate. Ce chanfrein se retrouve dans plusieurs cloîtres catalans, notamment à Girone.
Les supports, les nervures, l'appui de la claire-voie, la lunette des voûtes du côté du patio, le mur extérieur jusqu'à la corniche, sont en marbre blanc veiné de bleu.
Le cloître est renommé pour la richesse de l'appareil et par l'extrême variété des motifs de décoration. Ainsi, les chapiteaux des colonnettes, les impostes des piliers, un grand nombre des futs des colonnettes, quelques astragales sont couverts d'une ornementation d'une grande variété : telle colonnette est revêtue d'écailles, telle autre d'entrelacs ou striée de cannelures ou creusée de gorges profondes contournées en spirale. Certains futs sont à pans coupés et d'autres ornées de feuillages.
Les colonnettes font toutes 1,04 m de haut. les chapiteaux et les bases font 34 cm de côté pour des tailloirs de 81 cm par 46 cm.
Les culs-de-lampe placés aux quatre angles du cloître sont sculptés d’Évangélistes. qui surmontent leur symbole, à savoir : le taureau pour Luc, l'ange pour Matthieu, le lion pour Marc et l'aigle pour Jean. Ils ont été mutilés par les soldats de Napoléon qui avait transformé le cloître en écuries.
La porte par laquelle on passe de l'église au cloître est particulièrement riche. Son archivolte et ses piédroits, qui ont à une moulure près, un profil identique à celui de l'archivolte, comprennent des gorges et de larges bandeaux unis ou sur lesquels sont appliqués des tores. Les assises des piédroits et les voussoirs sont alternativement en marbre blanc et en marbre rouge.
Les bases des colonnettes de la porte débordent leurs petits socles prismatiques et sont soutenues par des modillons. Les chapiteaux sont travaillés. Le décor est propre au Roussillon avec ses monstres et ses feuillages.
Les vantaux de la porte sont armés de pentures en fer forgé d'un style archaïsant datant du XIVe siècle.
La galerie sud (du XIIe siècle) est la plus ancienne, et est, de fait, la seule à être pleinement romane. Elle est longue de 15,50m pour une largeur de 3,60m.
Ses sculptures sont les héritières des ateliers de Serrabone et de Saint-Michel de Cuxa. Les chapiteaux développent des thèmes végétaux, côté jardin, et des thèmes d'animaux, côté galerie. Côté galerie, il est possible d'admirer des griffons, des aigles, des bouquetins, des lions et des paons ; côté jardin, on découvre des rangées de palmettes, de feuilles d'acanthe et de fleurs carrées de lotus.
Le mur de la galerie, contigu à la cathédrale, abrite de nombreuses sépultures de prélats et d'habitants d'Elne. Ainsi, la galerie abrite la pierre tumulaire de l'évêque Guillaume Jorda. Elle date de la fin du XIIe siècle.
À l'extrémité de la galerie une grande porte du XIVe siècle, réalisée dans un assemblage de marbres blancs et rouges, permet d'entrer dans la cathédrale.
Cette galerie a reçu des voûtes gothiques au XIVe siècle qui ont remplacé la couverture primitive en bois. À la retombée des arêtes, des voûtes décorées de scènes en bas-relief représentent des épisodes de la Résurrection du Christ:
Jésus-Christ dans les Limbes.
La Mise au Tombeau.
L'apparition de Madeleine après la Résurrection.
L’Ascension.
La Pentecôte.
Le pilier central est le seul à être orné de scènes historiées, tirées de la vie de saint Pierre et de saint Paul. Les personnages sont disproportionnés, leurs vêtements sont schématiques avec des plis qui tombent lourdement. Les yeux sont coulés au plomb, ce qui donne au regard des personnages, du volume et de la vie. Les chapiteaux étaient peints. lors des restaurations et des nettoyages, des traces ont été retrouvées. Le rouge serait la couleur dominante.
Sur un des piliers, sont représentés trois chevaliers, dont deux sont vêtus de haubert et coiffés d'un capuchon de maille. Ils sont accompagnés de leurs écuyers. L'un des chevaliers a mis pied à terre et se tient en face d'un baron assis qui le saisit à la poitrine. Cette scène peut représenter l'entrevue des Mages et d'Hérode ou être une illustration tirée d'un fabliau.
Un autre pilier (deuxième pilier à partir du portail de la cathédrale) porte à son imposte, un bas-relief dont l'objet est difficile à déterminer. Il représenterait deux épisodes du martyr de saint Pierre qui était l'objet d'un culte à Elne. Il pourrait s'agir de la scène connue sous le nom de "Domine quo vadis" racontant la fuite de saint Pierre de Rome devant l'hostilité de ses habitants et sa rencontre avec le Christ qui lui dit " Je vais à Rome pour y être crucifié de nouveau". Cette scène est sculptée sur la face ouest du pilier. Sur les faces sud et est, est figurée la séparation de saint Paul (personne petit) et de saint Pierre que les soldats trainent au supplice. Dans la première scène, le Christ est pieds nus et en chasuble. Dans la seconde, l'un des soldats porte une espèce de chlamyde courte nouée sur l'épaule qui était commune au XIIe siècle en Roussillon.
Une des colonnettes du côté du patio est surmontée d'un chapiteau historié. C'est l'un des plus remarquables du cloître. Il représente la création d'Adam et celle d’Ève ainsi que leur chute. Dieu modèle Adam à partir de la glaise et tire Ève de la côte de ce dernier.
Deux chapiteaux doubles présentent des sirènes. La sirène tient dans ses mains les extrémités de ses deux queues de poisson. Les écailles sont dessinées avec précision. Sa physionomie ne montre pas la jeunesse. Le bas de son buste est caché par une curieuse petite jupe plissée tenue par une ceinture de perles. Cette sirène est représentée quatre fois sur le chapiteau côté patio. Sur celui côté galerie, l'iconographie de la sirène est un animal ailé, un oiseau, avec une tête humaine. Elle est représentée, aussi, quatre fois, à chaque angle du chapiteau.
La galerie ouest (milieu du XIIIe siècle) est une copie des sculptures de la galerie sud, avec quelques chapiteaux traités dans un style gothique. Elle en marque la naissance. En effet, dans les derniers chapiteaux de la galerie, on peut remarquer le travail du détail et la finesse de la sculpture si caractéristiques de l'art gothique.
Cette galerie longe des constructions qui devaient être autrefois la salle capitulaire et le réfectoire. La salle capitulaire abrite de nos jours un musée sur l'histoire locale. Il présente, notamment, une armoire liturgique du XIVe siècle, provenant de la cathédrale.
Les voûtes de la galerie, qui fait 17,60 m de longueur pour 3,50 m de large, sont sur croisées d'ogives à nervures saillantes et retombées sur culs-de-lampe du XIIIe siècle.
Sur un des piliers de la galerie, la scène des trois chevaliers figurant sur un des piliers de la galerie sud a été de nouveau sculptée.
Le chapiteau qui suit ce pilier, du côté de la galerie, décrit les scènes de la création et du péché originel, traitées à l'époque gothique.
Un autre pilier présente de nouveau la scène de "Domine quo vadis". Ce travail date de la réfection du cloître. C'est une copie des bas-reliefs analogues de la galerie du sud, exécutée avec de curieuses variantes. Ainsi, sur le bas relief du XIIe siècle, se trouve, à côté du Christ, une tête sans corps qui devait être la représentation d'un personnage placé à l'arrière plan. L'artiste de l'époque gothique n'a pas compris le modèle, et il a figuré le Christ tenant cette tête par les cheveux et la jetant dans la ville. De même, l'artiste a transformé saint Paul en soldat dans la scène décrivant la séparation de ce dernier de saint Pierre.
Le mur intérieur de la galerie présente une série d'épitaphes et de pierres tombales dont une en marbre blanc qui porte la signature de Ramon Bianya.
La galerie nord (fin XIIIe siècle) est longue de 16,80 m pour une largeur de 3,50 m. Elle voit coexister à part égale des chapiteaux de style roman et des chapiteaux gothiques. Les œuvres de l'époque gothique sont inspirées de l'art de l'Ile-de-France. L'explosion des thèmes végétaux très naturalistes en font un véritable herbier : feuilles de lierre, de marronnier, de figuier, de chêne ou de platane.
Le schéma de sculpture est toutefois le même que dans la galerie sud, avec surtout des chapiteaux à décor végétal et animal, et une seule scène historiée, le martyre de sainte Eulalie et sainte Julie, sur le pilier central.
Eulalie de Merida est une de ces jeunes martyres, comme Agnès, ou Cécile, dont le nom rayonne dans l'histoire des premiers âges du christianisme. À treize ans, elle s'enfuit de la maison paternelle pour confesser publiquement sa foi. Ni les fouets des bourreaux, ni l'huile bouillante qu'on lui versa sur les seins, ni le bain de chaux dans lequel on la plongea, ni le plomb fondu dont elle fut arrosée ne purent briser sa foi en Dieu. Elle fut traînée au supplice par les cheveux, et on lui brula les flancs. Son cadavre fut abandonné sur place. Mais Dieu voulut que la neige enveloppât d'un suaire son corps. Le lendemain, les fidèles retrouvèrent son corps éclatant de blancheur. Telle est la légende de sainte Eulalie.
Battue de verges, elle est représentée sur la face est. Sur la face nord, figurent le préteur et le juge qui l'ont envoyée au supplice. La face ouest représente sa descente de croix. Dans la réalité, sainte Eulalie de Mérida n'a pas été crucifiée. Le sculpteur a sans doute confondu la patronne d'Elne avec son homonyme, sainte Eulalie de Barcelone qui a été attachée au chevalet. Cette scène pourrait, aussi, représenter le martyr de sainte Julie.
Sur un des piliers de la galerie, figure, de nouveau, la scène des trois chevaliers.
La galerie est la dernière à avoir été construite, au XIVe siècle entre 1315 et 1325. Elle est de style gothique, longue de 17,60 m pour une largeur de 3,50 m. Construite à l'apogée du gothique roussillonnais, elle est consacrée à la vie de la Vierge et du Christ. En effet, la galerie est décorée d'un cycle de l'enfance du Christ représenté sur ses piliers, et d'un cycle de la Passion, sur le mur de la galerie :
la flagellation,
Jésus sur le chemin du Calvaire avec un bourreau lui donnant un coup de pied,
la Crucifixion.
Un des piliers de la galerie illustre la mort de la Vierge. Les Apôtres pleurent autour du lit et le Christ, reconnaissable à son nimbe crucifère, tient l'âme de sa mère. Cette dernière est représentée, selon une iconographie classique, sous la forme d'une petite figurine.
Viennent ensuite l'Apparition de Jésus à Marie-Madeleine, l'Enfant Jésus au milieu des docteurs, qui sont reconnaissables à leurs bonnets pointus et aux livres qu'ils tiennent, la Présentation au Temple et la Fuite en Égypte.
Sur le chapiteau d'une des colonnes, sur le côté de la galerie, sont représentées plusieurs scènes : Lazare et le mauvais riche ; les chiens léchant les plaies de Lazare, les anges enlevant l'âme de Lazare dans le sein d'Abraham ; des diables emportant l'âme du mauvais riche.
Sur un autre pilier, ont été sculptés le massacre des Innocents, le songe des trois Rois, l'Adoration des Mages et leur voyage.
Un chapiteau représente, sur la face côté galerie, la Création.
Sur un autre pilier, plusieurs scènes sont illustrées : les rois Mages en présence d'Hérode, l'apparition des anges aux bergers, la Nativité, la Visitation, l'Annonciation.
Sur le mur intérieur, aux retombées des arêtes des voûtes, par un souci esthétique de finition, des petits tableaux ont été sculptés. Ces tableaux illustrent le chemin de Croix qui se termine dans la galerie sud.
Une des portes donnant dans cette galerie s'ouvre sur une chapelle souterraine. Celle-ci était autrefois dédiée à saint Laurent. Elle suit la galerie sur toute sa longueur. Ses proportions son écrasées et son extrême simplicité donnent à cette construction un aspect archaïsant. Elle prenait jour sur le cloître par des fenêtres très ébrasées. De nos jours, elle abrite un musée archéologique qui présente des objets provenant des fouilles conduites sur le territoire de la commune, et qui en reflètent l'histoire, du néolithique au Moyen Âge.
Cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie d'Elne, l'intérieur.