8 septembre 2018
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Une plaque routière peu courante aujourd'hui... Vous saurez ainsi que PLEYBEN est à 11 kms de Brasparts et à 50 kms de Morlaix !.
Pleyben est surtout connu pour son enclos paroissial, l'un des plus beaux du Finistère.
L’enclos paroissial de Pleyben est un enclos paroissial situé dans la commune de Pleyben dans le Finistère autour de l'église Saint-Germain. L'église a été classée sur la liste des monuments historiques de 1846, le calvaire a été classé par liste en 1875 et l'ossuaire a été classé par arrêté du 21 décembre 19141.
Construction et restaurations
L'église Saint-Germain, dont la construction a commencé en 1530, a été consacrée en 1583 « à lonneur de Dieu, Notre-Dame, sainct Germain et sainte Catherine » comme le dit une inscription2 . Toutefois, un édifice antérieur au XVIe siècle est attesté par les archives. Les transepts ont été réalisés pour le recteur Alain Kergadalen et datent de 1564 si on se fie à une inscription en lettres gothiques située à l´entrée du bras sud près de la porte de la sacristie. Les fenêtres ainsi que la porte sud dateraient de 1583 comme semble le prouver une inscription et une date sur le mur du bas-côté sud. La construction de la tour-porche débute en 1588, la date étant inscrite au-dessus de la clef de la porte. Interrompu pendant les guerres de la Ligue, les travaux ne reprennent qu´en 1633 pour s´achever en 1642.
Au cours des siècles, l’église connut plusieurs restaurations et reconstructions. Ainsi, au XVIIIe siècle, le bras sud a été reconstruit en 1714 et la sacristie en 1719 à la suite de leur destruction causée par la chute de la partie haute de la tour-porche ébranlée par la foudre à la fin du XVIIe siècle. Au XIXe siècle, le bas-côté nord a été remonté en 1811. La tour ouest a été consolidée en 1848, suivie d’une restauration générale de l´édifice entre 1858 et 1860
La construction du calvaire
Le Calvaire monumental placé devant l'église est le plus massif de toute la Bretagne.
Sa construction en pierre de kersanton s'est déroulée en trois campagnes. Elle a débuté avec celle de l'église, en 1555, probablement effectuée par l'atelier landernéen des Prigent (date et inscription portée sur la statue de saint Germain au-dessus du porche de l´église : EN L´HONNEUR DE DIEV ET (NOTRE) DA (M) E ET MONSIEUR S GERMAIN CESTE CROIX FVST COME (N) CE 1555)
En 1650, trois scènes supplémentaires sont commandées à l'architecte brestois Julien Ozanne (Entrée à Jérusalem, Cène, Lavement des pieds) .
Le calvaire a été ensuite déplacé en 1738 d'une trentaine de mètres au sud, pour faciliter l´accès à l´église. Il était, autrefois, accolé au porche. À cette occasion, le soubassement du calvaire a été vraisemblablement modifié. Les travaux ont été exécutés par les entrepreneurs Guillaume Le Goff, Yves Quiniou et François Motreff, de Pleyben.
Le socle du calvaire est construit en forme de tétrapyle contreforté aux angles. En effet, il se compose de quatre grandes piles soutenant une voûte intérieure, sous laquelle on pénètre par quatre arcades en plein cintre. Il est en pierre de taille de granite. Il montre sur ses quatre faces des hauts-reliefs sur deux niveaux : une frise et 28 groupes sculptés surmontant le calvaire, soit autant qu’au calvaire de Plougastel-Daoulas. L'ensemble relate la Passion du Christ.
Les sculptures sont pour la plupart réalisées en kersanton, mais certaines d'entre elles ont été taillées dans un grès dont la fragilité rend leur conservation délicate. Par ailleurs, le haut massif, réalisé lors de son déplacement, joue un rôle majeur dans la lecture des sculptures. En effet, ses dimensions extraordinaires donnent un aspect clairsemé à des statues qui se retrouvent perchées à une hauteur inhabituelle.
Curieusement, archaïsme voulu, les personnages sont représentés en costumes du XVIe siècle de l'époque d'Henri III ou Henri IV en dépit de la construction du calvaire au milieu du XVIIe siècle à l'aube du règne de Louis XIV.
La restauration du calvaire
L'ensemble a été restauré à plusieurs reprises notamment en 1953 et plus récemment, dans les années 1980 - 1990.
Pendant l'été 2010, l'association « Les sept calvaires monumentaux de Bretagne » a remis en couleurs, par le biais de vidéoprojecteurs, le calvaire de Pleyben, retrouvant autant que faire se peut les couleurs d'origine car les calvaires étaient peints. Sur de nombreux calvaires, on a retrouvé des traces de peinture, dans les plis des vêtements des statues, par exemple.
Description de l'extérieur de l'église
L'église Saint-Germain est de style gothique breton tardif. L'église a deux clochers : le grand clocher au-dessus du porche sud est une tour Renaissance coiffée d'un dôme à lanternons, et un autre de style cornouaillais. Le chevet est de style Beaumanoir.
La façade Ouest
Sur cette façade de caractère ogival est planté le petit clocher gothique dit de Sainte-Catherine. Le clocher possède une chambre des cloches qui est surmontée d´une flèche culminant à 32 mètres. L’accès à cette tour se fait par une tourelle d´escalier, passant d’un plan carré au plan octogonal. Elle est reliée au clocher par une galerie aérienne. Sous ce clocher, la porte à anse double et accolade est surmontée de moulures et de contre-courbe de feuillages.
la façade Sud
Le grand clocher dit de Saint Germain culmine à 47,5 mètres. Le clocher et le porche sont de style Renaissance et portent les dates de 1588 et 1591.
Le porche se caractérise par les colonnes engagées qui soutiennent la grande arcade d’entrée. Elles se composent de tambours cannelés et de bagues saillantes ornementées, et elles sont couronnées de chapiteaux corinthiens qui soutiennent une archivolte avec volute en feuilles d’acanthe. La base du porche est entourée d’un cordon de niches peu profondes. Les niches sont ornées de belles colonnettes et sont surmontées de frontons courbes.
Au-dessus de l’entablement de la façade, on trouve les statues agenouillées de la Vierge et de l'archange Gabriel dans la scène de l’Annonciation. Au milieu on voit une belle niche abritant la statue de saint Germain patron de l’église.
Plus haut une galerie, puis vient la base de la tour percée de deux longues baies sur chacune de ses faces. Elle est couronnée par une balustrade en encorbellement. Aux angles se dressent quatre beaux clochetons. Au milieu de ces clochetons, s’élève une grosse coupole octogonale qui est surmontée elle-même d’une lanterne élancée formant couronnement au clocher.
Dans le porche, les apôtres dans leurs niches portent, chacun, un phylactère. Au-dessus de la porte d’entrée, une statue du Sauveur tenant le globe du monde d’une main et bénissant de l’autre.
Description détaillée du calvaire par face
La lecture débute à l´angle sud-ouest par la frise inférieure dans le sens inverse des aiguilles d´une montre. Elle se poursuit au second niveau par l´angle sud-est, puis l´angle nord-est, le côté nord, les croix (côté sud), le côté sud, le côté est et enfin le côté ouest.
Face sud
Partie basse
L’Annonciation : l’Archange Gabriel porte une banderole avec l’inscription : AVE MARIA GRATIA PLENA, devant la Vierge à genoux. Au-dessus le Père éternel plane dans un nuage et donne le sauveur au Monde.
La Visitation : sainte Élisabeth touche le ventre de Marie qui a des cheveux longs.
La Nativité : l’enfant Jésus sur la paille, la Vierge et saint Joseph à genoux; l’âne et le bœuf et deux anges qui les entourent.
L’adoration des Mages.
La Fuite en Égypte.
Angle sud-est : l’enfant Jésus au Temple, entre deux docteurs.
Partie haute
Cavaliers et soldat débout.
Descente aux limbes : le Christ ramène Adam et Ève. Dans la gueule de l’Enfer, les damnés sont entrainés par des diables dont l’un est armé d’une fourche.
Un juif tient la banderole de l’acte d’accusation.
Un soldat revêt le Christ de sa tunique royale.
Face est
Partie basse
Entrée triomphale à Jérusalem. Inscription : OSANNA FILI DAVID.
La Cène : Jésus au milieu des Apôtres, au bout de la table Judas tient une bourse à la main. Sur la table, un pichet, un pain, l’agneau pascal et des pommes. Inscription mentionnant : FAIST A BREST PAR MIV OZANNE ARCHETECTE. La scène a été sculptée au XVIIe siècle.
Lavement des Pieds : Jésus à genoux lave les pieds de saint Pierre. Sous cette scène, une inscription indique : TV MIHI LAVAS PEDES 1650. Cette scène a donc été sculptée au XVIIe siècle.
La Tentation : Satan est représenté avec une barbe, des griffes et des grandes oreilles.
Partie haute
Mise au Tombeau: saint Jean, Marie-Madeleine avec sa boite à parfum, Marie Cleophas, Marie Salomé et un juif qui parle, entourent la Vierge. De part et d’autre du groupe, Nicodème et Joseph d’Arimathie tiennent le linceul. Joseph d’Arimathie avait obtenu la permission de Pilate d’enlever le corps du Christ avec l’aide de Nicodème et de le descendre de la croix. Ensuite, Joseph d’Arimathie a enveloppé le corps dans un linceul et le déposa dans un sépulcre creusé dans le roc proche de la colline du Golgotha. La Mise au Tombeau permet d'admirer une foule de détails vestimentaires de l’époque du roi Henri II, et de constater l'expression de douleur figurée par les larmes inondant les visages des saintes femmes. Cette iconographie devient très fréquente dans la sculpture aux XVe et XVIe siècles sous l’influence des Confréries du Saint Sépulcre et des Franciscains auxquels était confiée la garde des Lieux Saints.
Angle sud-est : Ecce homo. Pilate porte un phylactère avec l’inscription ECCE HOMO et désigne le Christ. Un autre personnage porte aussi un phylactère avec l’inscription : TOLLE TOLLE CRUCIFIGE EVM.
Face nord
Partie basse
La prière au jardin des oliviers; la Christ prie pendant que saint Jean et saint Pierre sont endormis.
Saint Pierre et son épée.
Arrestation du Christ. Baiser de Judas qui tient sa bourse d’une main. Malchus, un garde, frappé par saint Pierre est renversé. En effet, saint Pierre vient de lui couper une oreille.
Jésus est présenté au grand prêtre.
Caïphe sur son trône.
Partie haute
Angle nord-est : Jésus est présenté à Pilate. Pilate se lave les mains. Sur le côté, Jésus est entouré de soldats.
Sainte Véronique présente le voile (La Sainte Face). Selon la tradition développée au XVe siècle sous l’influence du théâtre des mystères, elle aurait essuyé le visage du Christ ruisselant de sueur et de sang, lors de la montée au calvaire. L’empreinte du visage du Christ serait miraculeusement resté sur le voile d’où le culte de la sainte Face. (vera icona = la véritable image du Sauveur). À partir de la fin du Moyen Âge, elle est représentée, comme ici, tenant dans ses mains, un voile transparent où l’empreinte du visage du Christ est gravée.
Saint Jean soutient la Vierge sur le chemin du calvaire.
Portement de la Croix : derrière Jésus, un garde le frappe. Simon de Cyrène aide le Christ à porter sa croix.
Longin, le cavalier, désigne du doigt son œil guéri.
Face ouest
Partie basse
Angle nord-ouest : Piéta surmontée d’un dais avec personnages. Une date est gravée : 1738
Jésus outragé par les soldats. Un soldat lui bande les yeux.
Repentir de saint Pierre : un personnage à genoux devant un rocher sur lequel sont des oiseaux. Le coq, au sommet de la butte a disparu. Toutefois, on le discerne très bien sur d’anciennes cartes postales. La scène a été sculptée au XVIIe siècle. Le Reniement de saint Pierre constitue une scène unique dans l'iconographie des 7 calvaires monumentaux de Bretagne.
Flagellation. Le Christ est au pilori, entouré de trois gardes.
Couronnement d’épines.
Partie haute
Sept cavaliers sont disposés sur la plateforme, dont Longin, le porte lance, qui désigne du doigt son œil guéri.
Résurrection: le Christ sort du tombeau. Deux soldats dorment. Un autre est aveuglé et se protège les yeux. Le dernier est renversé.
Sur le milieu de la plate-forme
Le Christ attaché à la Croix. Il est entouré de cinq anges ; quatre recueillent le sang qui coule de ses plaies et le cinquième, au sommet de la croix, emporte l’âme du Christ.
Sur la traverse, de part et d’autre : la Vierge et saint Jean. Au revers, le Christ triomphant.
Sur les croix latérales les deux larrons, les jambes rompues. Un ange emporte au ciel l’âme du bon larron (Dismas), tandis qu’un démon s’empare de celle du mauvais larron (Gismas)
Récapitulatif des scènes par étage et non plus par face
Scènes de la frise intermédiaire :
Annonciation, Visitation de la Vierge Marie, Nativité, les Mages, La Fuite en Égypte, l'entrée à Jérusalem, la Cène, le Lavement des pieds, Judas, l'agonie, l'arrestation du Christ, le jugement de Ponce Pilate, le repentir de Pierre, la Flagellation, le Couronnement d'épines.
Scènes supérieures :
Pilate se lavant les mains, Jésus portant la croix, gardes devant le Calvaire, Crucifixion, Mise au tombeau, Descente aux Enfers, la Résurrection. Les larrons portent leurs noms Gismas et Dismas, le premier (le Bon Larron) en caractères gothiques, le second en capitales romaines car leurs âmes sont emportées respectivement par un ange et par un démon
La sacristie
La sacristie est située au chevet de l'église. Elle date de 1719. Elle reprend le plan quadrilobé de la chapelle bâtie pour Henri II à Villers-Cotterêts: une tour centrale avec une coupole et un lanternon, entourée de quatre tourelles avec coupoles au cul-de-four et contre-forts à pinacles.
Dans le porche, les apôtres dans leurs niches portent, chacun, un phylactère. Au-dessus de la porte d’entrée, une statue du Sauveur tenant le globe du monde d’une main et bénissant de l’autre.
Pleyben, l'ossuaire.
L'ossuaire
L'ossuaire (XVIe siècle)
L'ossuaire, qui date du XVIe siècle (1560), est d'architecture gothique flamboyante. C'est l'un des plus anciens de Bretagne. La façade est ornée de baies jumelles surmontées d'accolades décorées de choux frisés et de fleurons qui reposent sur des colonnettes en nid d'abeille. On y entassait les ossements des trépassés pour faire de la place dans le cimetière. Surnommé "chapelle des trépassés", il était consacré à saint Jude et saint Simon. Restauré en 1733, date inscrite sur l'édifice, il servit, à partir de 1736, de chapelle des morts, puis, un temps, d'école, c'était le cas par exemple en 1838(il fut alors blanchi à la chaux) et même de bureau de poste en 1850.
Il sert désormais de musée et abrite entre autres une statue de la Vierge allaitante datant du troisième quart du XVIe siècle qui a été retrouvée en 1988 lors de travaux à proximité de l'église. Elle représente une Vierge couronnée, au sein nu, portant l'Enfant-Jésus ; il n'est pas exclu qu'elle ait été enterrée à cause de son aspect jugé trop réaliste à l'époque
Description de l'intérieur de l'église
Les sablières de la nef
Le plan de l’église est en croix latine à une nef à cinq travées bordée de bas-côtés. La nef est relativement obscure car elle est éclairée indirectement au nord et au sud par trois fenêtres en plein cintre ou en arc brisé à réseau. Les bras du transept sont larges et saillants et ils sont percés chacun d´une baie en arc brisé à réseau. Les sols de la nef et du transept sont couverts par de grandes dalles de schiste. La nef est surmontée d'une voûte lambrissée entourée de belles sablières polychromes datant de 1571. Elles présentent des scènes très vivantes issues de la vie quotidienne, de la Bible ou même de la mythologie païenne.
Côté nord :
Anges et lianes entourant des cartouches.
Eunuque de la reine Candace qui lit les prophéties d'Isaïe. Ces prophéties lui sont expliquées par saint Philippe.
Cadavre sur lequel rampe un serpent. Le cadavre est dans un cartouche tenue par deux personnages nus.
Évangélistes aux quatre angles du transept sous forme de statues à encorbellement (ou corbel). Ils tiennent, chacun, un phylactère avec les premiers mots de leur évangile.
Côté sud :
Dans le coin du bas-côté : Diable sur les sablières.
Têtes de mort et visages.
Jésus portant la croix, suivi des deux larrons, des saintes femmes et de deux cavaliers.
La sainte Face.
Enfants.
Ange tenant une tête de mort.
Nouveau- né.
Sonneur de biniou.
Trois paysans qui labourent la terre avec une charrue. Le dernier est vêtu en fou. Il se retourne et regarde une statue en encorbellement représentant un joueur de biniou.
Chœur:
Cinq Plaies du Christ: les deux pieds, les deux mains et le chœur.
Annonciation.
Sainte Face.
Transept sud:
Anges tenant soit un vase soit une coupe.
Nativité.
Circoncision.
Samaritaine.
Prométhée et son vautour.
Dragons.
Transept nord:
Grotesques.
Anges avec un cartouche indiquant la date de 1571.
Judas et Caïphe.
Soldat tirant au sort la Tunique du Christ.
Têtes de mort.
116 clés de voute pendantes et décorées ornent les nervures de la charpente.
L'église est ornée de nombreuses statues polychromes dont une statue de saint Germain datant de 1555, provenant d'un calvaire ; dans la nef et les bas-côtés se trouvent des statues de saint Herbot, saint Yves, de saint Corentin, saint Antoine, sainte Geneviève, de saint Renan ainsi qu'une grande statue en bois de saint Guénolé datée du XVIIIe siècle.
Les vitraux
Le vitrail principal, daté de la fin du XVIe siècle, représente la Passion du Christ. Elle renferme les scènes suivantes :
Le Christ lave les pieds des Apôtres.
La Cène : saint Jean repose sur le cœur de Jésus. Un jeune serviteur apporte un plateau.
La prière au Jardin des Oliviers : les trois disciples sont endormis, au fond Judas et sa cohorte.
Baiser de Judas, saint Pierre coupe l’oreille du soldat Malchus. Au bas du panneau, l’écu de France est entouré du cordon de l’Ordre de Saint Michel.
Jésus devant Pilate.
Pilate se lave les mains. Sa femme lui adresse des reproches. Jésus est emmené par les soldats.
Flagellation.
Portement de la croix. Jésus tombe.
Crucifixion étalée sur trois baies.
Résurrection.
Les deux vitraux latéraux représentent l'un un Arbre de Jessé, l'autre Jésus et les Apôtres.
Les retables
Les retables actuellement en place datent de la fin du XVIIe siècle :
le retable à tourelles du maître-autel5 daté de 1666 - 1667 qui représente le Christ Sauveur et les quatre Évangélistes Matthieu, Luc, Jean et Marc6. Sur les gradins sont d’admirables arabesques entremêlées d’anges et de dauphins. Les niches à tourelles des bouts abritent saint Germain et saint Jean Baptiste. Entre ces niches et le tabernacle, les encadrements sont enrichis des bustes du Christ et de la Vierge. Le tout est couronné de balustrades, clochetons, et lanternes finement sculptés. Ce retable a été réalisé par des sculpteurs de Brest et de Quimper sur le thème de l'Eucharistie et de la Parole divine.
le retable des Trépassés ou retable du Sacré-Cœur, daté du XVIIIe siècle, est situé dans le bras sud du transept ; il représente une Descente de Croix.
Une belle armoire aux Saintes Huiles présente des personnages sculptés dont des Bretons en costume traditionnel.
Les orgues
Les orgues ont été construites, par Thomas Dallam, entre 1688 et 1692 sur le modèle des orgues de l’abbaye de Daoulas, datant de 1670 et aujourd’hui disparues. Elles comprenaient un buffet à deux corps polychrome : le grand orgue et un positif de do(s), une console à deux claviers manuels et une pédale.
Thomas Dallam, maître facteur d’orgues, appartenait à une famille de facteurs d’orgues d’origine anglaise. Son grand-père, qui portait le même prénom, avait réalisé l’orgue de King’s Collège à Cambridge. Son père, Robert Dallam, dût quitter l’Angleterre en raison de persécutions religieuses. On lui doit de nombreuses orgues en Bretagne, notamment celles des cathédrales de Quimper et de Saint Pol de Léon.
De l’orgue de Thomas Dallam, il ne reste que le buffet, réalisé à Morlaix par Michel Madé en 1693.
L'ensemble du jeu a été simplifié en 1877. En effet, le facteur d’orgues Heyer enleva la partie instrumentale mise en place par Thomas Dallam. Il plaça une console à fenêtre à deux claviers de 54 notes, un grand orgue dans le buffet, et une nouvelle soufflerie. Mais le deuxième plan sonore ne fut pas installé.
La restauration de 1994 a été confiée à M. Denis Londe et à Mme Réveillac, facteurs d’orgues à Frasne dans le Jura. Les travaux de restauration ont duré de janvier 1994 à avril 1996 et ont consisté à restaurer le buffet, à compléter le grand orgue de Heyer et à reconstruire un positif des do(s) et une pédale indépendante. L’orgue actuel a 22 jeux. Il comprend le clavier grand orgue installé par Heyer, un positif de do(s) et une pédale mis en place par Denis Londe construits selon le savoir-faire du XIXe siècle.
Magasin aux assiettes face à l'enclos paroissial de Pleyben.
Le Cloître Pleyben.
L'église paroissiale Saint-Blaise date pour sa majeure partie du XVIe siècle, mais l'abside à pans coupés a été ajoutée au XIXe siècle. La flèche est de style gothique. La tourelle d'escalier est coiffée d'un dôme à lanternon de style néoclassique. Son ossuaire démoli en 1952, a été remonté à Plougastel-Daoulas. Le calvaire du placître date du XVIe siècle13.
Autrefois l'église était entourée du cimetière. C'est en 1943, que celui fut déplacé au nord-ouest de la commune. Les piliers de l'entrée principale sont aujourd'hui utilisés pour l'entrée dans le cimetière.
La bannière de saint Blaise est depuis 1995 classée comme patrimoine historique. D'autres objets sont classés, tels que la cloche de 1696 portant les inscriptions venite adorare deum Lesoueff me fecit anno 1696, la statue de saint Yves entre le pauvre et le riche, l'autel et le retable.
Le Cloître Pleyben, la chapelle St Jean Baptiste.
Le Cloître Pleyben, la chapelle St Jean.
La montagne St Michel de Brasparts.
Le mont Saint-Michel de Brasparts (menez Mikael-an-Are ou localement menez Sant-Mikael ou Tuchenn Mikael) est l'un des sommets de la chaîne des monts d'Arrée située en Bretagne sur la commune de Saint-Rivoal (Finistère). Il fait partie du parc naturel régional d'Armorique et domine la cuvette du marais du Yeun Elez. Il culmine à 380 mètres d'altitude et sur son sommet se trouve la chapelle Saint-Michel datant du XVIIe siècle.
Ce mont s'est d'abord appelé Menez Kronan, du nom du dieu de la vie dans le culte druidique, francisé ensuite en Motte Cronon. Le long plateau couvert de landes qui prolonge la hauteur vers le nord-ouest se nomme encore Gwaremm Kronan (« la garenne de Kronan »). C'était l'une des sept collines sacrées de l'ancienne Armorique avec le mont Saint-Michel, le mont Dol, le Ménez Bel-Air, le Ménez Bré (j'y serais tout à l'heure, sur la route du retour à la maison), le Mané Gwen et le Ménez-Hom (j'y étais lundi matin pour le lever de soleil).
Le nom du sommet est dû au fait que pendant longtemps il a fait partie de la trève de Saint-Rivoal qui était incluse dans la paroisse de Brasparts, puis de la commune de Brasparts, avant de faire partie de la commune de Saint-Rivoal à partir de la création de cette dernière en 1925.
Le lac réservoir de Brennilis, au pied de la montagne St Michel de Brasparts.
Le lac de Brennilis et la montagne St Michel depuis la route de Botmeur. (photo Wikipédia).
Photo Wikipédia.
Roc’h Trédudon est l’un des sommets de la chaîne des monts d'Arrée du massif armoricain, situé en Bretagne sur la commune de La Feuillée dans le Finistère (France).
Il culmine à 383 m et à son sommet se trouve l’émetteur TDF dit de Roc’h Trédudon.
Plounéour Ménez.
L'église Saint-Yves de Plounéour-Ménez (Finistère) fut construite en 1651, à l'emplacement d'une église plus ancienne. L'église elle-même et l'arc de triomphe ont été classés monument historique par arrêté du 27 mars 1914 ; la porte monumentale, le mur de clôture et le terrain de l'enclos ont été classés par décret du 5 juin 1925.
Son architecture plutôt sobre, met en évidence les grandes dimensions de l'édifice et en particulier du clocher qui culmine à plus de 50 m ce qui en fait l'un des plus hauts du Finistère, tout au moins en ce qui concerne les églises paroissiales.
L'enclos est accessible par un très bel arc de triomphe en grand appareillage de pierre, à l'est de l'église.
Notons aussi quelques "trésors" dont :
le calvaire du placître, daté de 1540, soit l'un des tout premiers datés de Basse-Bretagne ;
les deux statues du porche, en granit de Kersanton, réalisées par Roland Doré et représentant Saint Jean et Saint Matthias ;
la chaire, vraisemblablement du XVIIe siècle, qui abrite sur sa cuve les quatre évangélistes en bas-relief ainsi que diverses scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament tout au long de sa balustrade;
les trois retables dont celui du Rosaire et surtout celui des Trépassés dans la chapelle Nord de l'église.