Pendant la grande guerre 14 - 18, malgré les combats, les morts, les blessés, la publicité continue et s'adapte. On peut même dire qu'elle fut une opportunité pour les publicitaires et, fibre patriotique aidant, le poilu fait vendre ...
Vous serez surpris par l'audace de certaines de ces publicités et l'esprit inventif des inventeurs...
Georges Clémenceau et l'affiche publicitaire pour la lessive le coq gaulois.
Le jeu de l'oie à la sauce grande guerre...
Le repos du poilu... Petite explication pour le BMC : C'est le Bordel Militaire de Campagne.
Ci-dessous, une belle série de dessins de soldats illustrant la vie quotidienne des soldats illustrée par Jeanniot.
Georges Jeanniot, 1848 -1934
Georges Jeanniot est peintre et graveur. Son père était directeur de l’école des Beaux Arts de Dijon. Malgré son attrait pour les arts, il commence par embrasser la carrière militaire, en prenant part activement à la guerre de 1870. Il en rapportera des notes et des croquis. Il en tirera une grande toile de bataille qui obtiendra un grand succès au Salon, lors de sa toute première exposition. Grâce à un article de Guy de Maupassant qui louait l’œuvre du capitaine de chasseurs à pied, le nom de Jeanniot devient connu des milieux artistiques. Après avoir quitté définitivement l’armée, il se consacre totalement à l’art. Tout en peignant des toiles, il ne renonce pas pour autant au crayon. Il illustre des éditions bibliophiliques des œuvres de Victor Hugo, de Guy de Maupassant ou d’Edmond de Goncourt. Georges Jeanniot, qui était un ami de Manet, de Puvis de Chavannes et de Forain, avait « un coup de crayon précis et nerveux qui l’apparentait à nos plus grands illustrateurs », écrit L’Illustration du 13 janvier 1934. En dehors de L’Illustration, il a collaboré à la Revue illustrée de Ludovic et René Baschet.
Les caricatures de Georges Clémenceau.
Vous aurez reconnu Clémenceau, surnommé "le tigre".
L'expression marraine de guerre désigne les femmes ou les jeunes filles qui entretiennent des correspondances avec des soldats au front durant la Première Guerre mondiale afin de les soutenir moralement, psychologiquement voire affectivement. Il s'agissait souvent de soldats livrés à eux-mêmes, ayant par exemple perdu leur famille. La marraine de guerre faisait parvenir des lettres à son soldat mais pouvait également envoyer des colis, des cadeaux, des photographies.
Cette institution populaire a laissé un souvenir marquant qui explique sa réapparition en 1939 lors de la Seconde Guerre mondiale.
Les marraines de guerre voient le jour en 1915 avec la création, par Mme Marguerite de Lens le , de la La famille du Soldat, association catholique conservatrice qui bénéficie notamment du soutien de la publicité gratuite de L'Écho de Paris.
Par la suite, d'autres associations sont créées : Mon soldat, fondée par Mme Bérard et soutenue par Alexandre Millerand, ministre de la guerre.
En , le journal Fantasio lance une opération baptisée le flirt sur le front et propose de servir d’intermédiaire entre les jeunes hommes de l’avant et les jeunes femmes de l’arrière. Six mois plus tard, submergé de demandes militaires, le journal met un terme à son initiative.
Le , la revue La Vie parisienne, vitrine de l'agence Iris, officine de relations sentimentales, intermédiaire obligé, ouvre à son tour ses colonnes aux petites annonces des mobilisés. Le succès est tel que six mois plus tard, La Revue hebdomadaire fait paraître deux pleines pages d’annonces de filleuls en quête d’adoption. De 200 à 300 000 annonces seraient parues pendant la guerre. Des poilus prennent l'initiative de publier des annonces dans d'autres journaux, tels que L'Homme libre, La Croix, Le Journal ou recherchent une marraine dans la famille ou les connaissances d'un compagnon de guerre.
Le but qui était initialement d'offrir un réconfort et un encouragement aux poilus a laissé place à des relations sentimentales entre jeunes hommes et jeunes femmes. À partir de 1916 le recrutement baisse et les demandes ne sont pas satisfaites car les marraines craignent d'être assimilées à des femmes légères. Les chefs militaires sont assez méfiants mais contrairement à l'armée britannique où cette pratique fut interdite, cette institution fut autorisée dans l'armée française, les autorités ayant conscience de l'importance du moral des combattants.
Devant la photo de son poilu...
C'est encore Georges Clémenceau que nous retrouvons sur cette affiche publicitaire pour NEWCAO.
Le plaisir et le réconfort des poilus dans les tranchées : Le courrier des épouses, des fiancées, des parents, le tabac, la boisson...
Descendant d'une famille de marins bretons, Fabiano était peu destiné à devenir un peintre de la femme. « Mais je touche quand même à la marine », expliquera-t-il, « en ce sens que dans ma famille, c'est moi qui ai fait naufrage en faisant du dessin »[réf. nécessaire]. Autocritique de peu de fondement puisque Fabien Fabiano connut entre les deux guerres un certain succès : Gaston Derys le comparait à Daumier et à Gavarni, André Thérive le qualifiait de « peintre sérieux de frivolités, comme le furent Fragonard et Lancret ».
Enfant, il passe ses vacances dans le petit port de Dahouët, poursuit ses études au Collège de Saint-Servan, puis fait son service militaire à Saint-Malo. En 1900, il s'installe à Paris où il suit les cours de l'atelier préparatoire de l'École des beaux-arts. Il fréquente l'Académie Colarossi et prend des cours dans la classe d'Alfons Mucha. Mais c'est en tant que dessinateur humoristique qu'il se fait d'abord remarquer.
Une relative aisance matérielle lui permet alors de s'échapper de Montmartre et de rechercher ses modèles en Orient, à Tahiti et dans les Amériques.
Dessins de Fabiano et de Léonnec (à droite)
Dessins de Fabiano parus pendant la grande guerre.
Boche est un terme péjoratif pour désigner un soldat allemand ou une personne d'origine allemande, mot qui a été utilisé par les Français, les Belges et les Luxembourgeois de la Première Guerre mondiale jusque bien après la Seconde Guerre mondiale.
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