Je reprends petit à petit la grande sélection des publicités réalisées par les grands noms de l'affiche, ils étaient 38 !. Je réactualise toute cette sélection, artiste par artiste en ajoutant bien entendu un certain nombre de nouveautés. Je vais aussi ajouter quelques nouveaux affichistes oubliés dans ma première sélection, c'est le cas de JEAN GABRIEL DOMERGUE.
Un peintre de la femme "pin up" au même titre que Brenot, Gruau, Aslan. Trois "pères ?" de la pin up dans la publicité.
Il expose au Salon des artistes français dès 1906 et y obtient une mention honorable en 1908, une médaille de 3e classe en 1912 et une médaille d'or en 1920, année où il passe en hors-concours.
Il est lauréat d'un deuxième grand prix de Rome de peinture en 1913.
En 1938, il exécute une composition comportant une jeune femme nue destinée à la campagne du nouveau parfum Féerie de Rigaud et cette même année, il est également membre du jury pour l'élection de Miss France, comme en 1936.
Jean-Gabriel Domergue raconte dans l'émission de télévision de l'ORTF du , En direct de Cannes, avoir engagé Lénine en 1911 comme « homme de ménage ». En 1966, Claude Lelouch place l'anecdote dans les dialogues (vers la 20e minute) d'Un homme et une femme où Anne Gauthier (Anouk Aimée) apprend à Jean-Louis Duroc (Jean-Louis Trintignant) qui la raccompagne et ne connaît pas la rue Lamarck : « C'est pourtant dans cette rue que Jean-Gabriel Domergue un peu avant 1917 engagea un domestique russe qui s'appelait Vladimir Oulianov. Il a appris bien après que c'était Lénine. » Dans Stedevaart naar Paris, l'écrivain et journaliste néerlandais Jan Brokken rapporte l'anecdote sous la forme de l'engagement de Vladimir Ilitch Oulianov par Jean-Gabriel Domergue pour livrer ses commandes à vélo depuis son atelier de la rue Lamarck. Pour Jan Brokken, le fait que Lénine, qui vivait à cette époque avec sa famille dans le 14e arrondissement de Paris, ait livré les commandes du peintre est peu plausible.
En novembre 2000, le peintre et sa femme sont inhumés dans le mausolée de style étrusque conçu à cet effet dans le jardin de la villa par Odette Maugendre elle-même.
Depuis l’antiquité, la femme est le symbole de la beauté et de l’érotisme. Le fauve Kees Van Dongen fait penser d’une certaine manière à Domerguedans leur vision de la beauté de la femme. Tous les deux la montrent fine, colorée, tout en buste, avec un fond neutre qui nous laisse imaginer l’histoire du modèle.
Le XXème siècle est marqué par la publicité et le développement des cosmétiques de beautés. Il s’en suit que la beauté traditionnelle académique est remise en question. La femme moderne est née. C’est là que Domergue intervient.
Domergue abandonne vite ses paysages et raffolent des femmes parisiennes. Durant ces années folles, l’artiste produit 3 000 portraits des ces nouvelles femmes. Il se dit même « créateur de la pin-up ».
Il est à noter que la femme est représentée par rapport aux autres et non pas pour elle-même. Il me semble que ceci n’est pas vrai pour Domergue. Ses nus et portraits nous donnent l’impression que la personne qui a le pouvoir est la femme. Avec ses positions dominantes et son regard hautain, on imagine le peintre complètement amoureux et asservi à ses créatures.
Jean-Gabriel Domergue est un peintre français souvent décrit comme étant « l’inventeur de la pin-up » en raison de ses portraits de parisiennes des années 1920 aux grands yeux et au cou élancé. Né le 4 mars 1889 à Bordeaux, il étudie à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. À l’âge de 17 ans, il expose des œuvres au Salon des Artistes Français et, en 1920, il reçoit le prestigieux Prix de Rome. Bien qu’il commence sa carrière en tant que peintre de paysages, à partir des années 1920 il se consacre entièrement aux portraits de femmes, peignant jusqu’à 3 000 œuvres tout au long de sa vie. Il est un portraitiste demandé dans les cercles aristocratiques et travaille également comme designer pour de célèbres couturiers parmi lesquels Paul Poiret et Henry Marque. En 1955, Domergue est nommé curateur du musée Jacquemart-André à Paris, puis est fait Chevalier de la Légion d’honneur et membre de l’Académie des beaux-arts. Il meurt le 16 novembre 1962 à Paris.
Dans les années 1920, Jean Gabriel Domergue signait les illustrations des catalogues d'été des Galeries Lafayette.
En principe, cette sélection "Domergue" ne devrait présenter que des publicités mais, je ne peux m'empêcher d'y intégrer quelques portraits de ses "parisiennes".
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Reportages photos lors de nos balades, découverte d'une activité, d'un métier. Découverte de la nature , faune et flore, les arbres remarquables. Histoire et architecture. Généalogie familiale.