Il est considéré comme un des plus grands dessinateurs animaliers européens. L’univers de Benjamin Rabier est parsemé d’animaux. En 1906, Benjamin Rabier publie chez Jules Tallandier une édition entièrement illustrée des Fables de La Fontaine. Il illustra aussi le Roman de Renart et l’Histoire Naturelle de Buffon. En 1921, Léon Bel s’inspira d’un dessin de Benjamin Rabier comme logo de sa marque « La vache qui rit ». Cette vache décorait les camions de transport de viande fraîche pendant la Première Guerre mondiale et était surnommé la « Wachkyrie ». Mais son personnage de bande dessinée le plus célèbre reste Gédéon le canard, dont les histoires ont été publiées entre 1923 et 1939 en 16 albums. Il a aussi dessiné la célèbre baleine des Salins du Midi.
En 1914, l'affichiste Benjamin Rabier dessine un bœuf hilare sur les camions de ravitaillement en viande fraiche de son régiment RVF B70. Sur le panneau de métal il rajoute une blague géniale : LA WACHKYRIE ! qui ridiculise les figures mythologiques ornant les camions allemands : LES WALKYRIES.
En 1921, le fabriquant de fromage Léon Bel, quelque temps après son retour de la guerre, se lance dans les fromages à pâte molle pasteurisées, et cherche un nom : il tombe sur l'image de Rabier reprise en couverture de la partition d'un foxtrot de Clapson et en fait son logo : La Wachkyrie devient la Vache qui rit !.
En 1923 c'est Madame Bel qui féminise la vache et qui lui rajoute ses boîtes/boucles d'oreilles dans lesquelles on peut regarder à l'infini.
Projet pour "LA PETITE MARMITE".
Plaque émaillée "LA PETITE MARMITE".
Elle est sans doute la vache la plus connue au monde. Chaque année, plus de 2 milliards de portions de « Vache qui rit » sont vendues à travers 120 pays. Un musée lui est même consacré à Lons-le-Saunier, dans le Jura, dans la rue et dans les caves d’affinages où Léon Bel fit produire les premiers quarts de Vache qui rit en 1921.
Ce que l’on oublie souvent, c’est que la « Vache qui rit » a aussi une histoire avec la Meurthe-et-Moselle. Le 28 février 1921, pratiquement deux mois avant les fromageries Bel, le fondateur de la laiterie St-Hubert de Nancy, Paul Couillard, a en effet déposé la marque « Vache qui rit ». Si la vache jurassienne est à son origine dessinée en rouge, pour St-Hubert, elle reprend fidèlement le dessin de la toute première « Vache qui rit ». Elle est l’œuvre du fameux illustrateur animalier Benjamin Rabier qui, avant d’être une icône chez les tyrosémiophiles, les collectionneurs d’étiquettes de fromage, s’est surtout fait connaître par ses caricatures d’animaux et notamment son célèbre canard Gédéon ou encore « Tintin-Lutin » qui a inspiré Hergé.
La guerre des vaches
Mais pourquoi la « Vache qui rit » de Rabier rit-elle ? Pas par hasard. En fait, la « Vache qui rit » est née durant la Première Guerre mondiale. Benjamin Rabier la dessine à l’occasion d’un concours organisé par l’état-major du « Ravitaillement en viande fraîche » (RVF). Il recherche un nouvel emblème pour marquer les camions de ravitaillement des troupes sur le front. L’illustrateur imagine une vache hilare qu’il baptise « Wachkyrie » pour se moquer des Walkyries inspirées de Wagner et peintes sur les véhicules qui transportent les troupes allemandes. Léon Bel qui aurait servi, dit-on dans le régiment de Benjamin Rabier, reprendra l’idée. Mais ce n’est pas à l’illustrateur d’animaux qu’il passera sa toute première commande. Il s’adressera d’abord à la maison Ramboz, de Lyon. Sur l’étiquette, une vache rouge en train de rire dans un décor champêtre. En 1924, désireux de relooker sa vache, Léon Bel finit par se tourner vers Benjamin Rabier et lui demande de repenser son emblème. La vache reste rouge mais se pare de boucles d’oreilles en forme de boîtes de « Vache qui rit ».
Débute alors la guerre des vaches. En Lorraine, on revendique également le même nom. L’emblème est en revanche fidèle au dessin originel fait par Rabier et qui dès 1919 servira aussi d’illustration à une partition musicale, un fox-trot, la danse en vogue à la sortie de la Grande Guerre. En 1928, la laiterie inscrit ainsi sur son étiquette de camembert « Vache qui rit ». D’abord discrètement puis en gros, en titre. St-Hubert ne se cantonne pas qu’au camembert. À son tour elle se lance, comme Léon Bel, dans la fabrication de fromage fondu à tartiner mais le groupe meurthe-et-mosellan ne connaîtra pas, sur ce segment, le même succès que la marque jurassienne. En 1948, elle abandonne l’utilisation de la « Vache qui rit ». Elle conservera cependant sur ses étiquettes de camembert la vache de Benjamin Rabier avant de la revendre aux Fromageries Bel en 1956.
D’autres « vaches » de Benjamin Rabier ont fait les beaux jours de groupes fromagers. Les Fromageries Grosjean, basées également à Lons, ont vendu un fromage à tartiner baptisé « La vache du Jura » qui deviendra par la suite « La vache sérieuse ».
Il y a eu aussi la « Vache qui lit » de La Roche-sur-Foron en Haute-Savoie, la « Vache rouge » pour un camembert de Normandie, la « Vache qui chante », à Dole, une vache qui rit aussi dans la Mayenne et puis, de Rabier aussi, « Le veau qui pleure » pour un fromager de Neuvy-Pailloux dans le Val-de-Loire…
Pour éviter d’être imitées et après plusieurs procès dont le plus important l’opposera à la fromagerie Grosjean, les fromageries Bel finiront par protéger leur marque en déposant tous les sentiments et toutes les expressions possibles associés à une vache.
Par Alexandre POPLAVSKY (15 mars 2015). Pris sur le net.
Les multiples copies ou inspirations !...
Ces deux étiquettes du veau qui pleure sont bien signées Benjamin RABIER.
Plaque émaillée de la sardine du YACHT CLUB.
Les dessins de Benjamin RABIER des fables de La Fontaine ont été repris pour des publicités DENTOL et le QUINIUM LABARRAQUE et qui ont été publiées dans le journal L'ILLUSTRATION.
Suite de publicités de presse parues vers 1919 et signées Benjamin RABIER pour le DENTOL, le CHARBON DE BELLOC, le QUINIUM LABARRAQUE et le GOUDRON GUYOT...
Benjamin RABIER, les fables de LA FONTAINE pour le chocolat LOMBART.
Benjamin RABIER pour les chaussures RAOUL.
Benjamin RABIER et les publicités pour les cartouches GEVELOT.
Les animaux GIBBS par Benjamin RABIER.
Pour le bouillon MAGGI par Benjamin RABIER.
Benjamin RAMIER pur les biscuits LEFEVRE UTILE.
Cartes postales publicitaires signées Benjamin RABIER pour les biscuits nantais DUCASSE et GUIBAL.
Benjamin RABIER : Edition d'une grande série de cartes pour le chocolat FELIX POTIN.
Catalogue d'hiver CASINO.
Le sirop de GAÏLLARSOL...
Cartes postale publicitaires pour LE BON MARCHE.
Ce personnage de Tintin de RABIER aurait inspiré Hergé...
Publicités diverses...
Cartes publicitaires RICQLES signées Benjamin RABIER.
Les cartes illustrées par Benjamin RABIER pour la PHOSPHATINE FALIERES.
Le chocolat POULAIN.