1 août 2021
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Une exposition à ciel ouvert et gratuite, qui mérite d'être vue... A voir de préférence, tôt le matin afin d'avoir le soleil dans le dos si vous souhaitez faire des photos.
Pour vous y rendre...
Au départ de Lamballe, prendre la direction de Maroué, Moncontour, vous passez au-dessus de la 4 voies (voir en haut à gauche sur la carte Google) et prenez la 2ème route sur la gauche, roulez lentement et regardez bien surtout sur vôtre droite (au début).
Route de la Grande-Guévrière, à Maroué (Lamballe-Armor). Sur environ 1 km 500 à 2 kms, des visages et des corps d’hommes et de femmes, sculptés dans des troncs…
Photo Ouest-France.
Jean Benoît, l'ancien agriculteur et ancien maire délégué de Maroué de 1977 à 2008 a été, au début de mandat, au coeur d'un gros dossier : le remembrement. « Une haie détruite entre deux terrains était reconstruite ! », rappelle Marie-Christine Cléret. Jean, issu d'une fratrie de dix enfants, n'a jamais oublié ses racines, la terre, la ferme parentale à la Grande-Guévière, où il vit toujours. De son passage à l'école d'agriculture, à Quessoy, il conserve sa grande passion pour la nature, qu'il transmet aujourd'hui à ses six petits-enfants. À 24 ans, il reprend les rênes de l'exploitation familiale et devient président des Jeunes agriculteurs du canton de Lamballe. « J'étais pris dans le mouvement ! » À la fin des années 1960, on comptait alors « 160 fermes contre une quarantaine aujourd'hui ».
« La politique au café »
De fil en aiguille, Jean s'investit dans les administrations agricoles. Et il est remarqué par Louis Fourchon, maire de Maroué, en 1971.
Première candidature avant de nombreuses autres. Il est élu maire en 1977. « Dans une commune semi-rurale, semi-urbaine, ce n'est pas politique. On prend des gens de tous bords, résume simplement Jean, plutôt centriste », qui a travaillé avec Fernand Labbé, ancien maire RPR de Lamballe, de 1971 à 1995, et le socialiste Loïc Cauret, de 1995 à 2008. Ce qui compte avant tout, c'est les personnes et la méthode. « On discute politique au café, pas en réunion », disait Jean à son équipe.
« Changer sa cuti » n'a pas été facile. « Il y a eu des coups durs », se souvient Jean, qui a été élu au district, l'ancêtre de Lamballe communauté, chargé des travaux, puis du bâtiment, sous Loïc Cauret. « Fernand Labbé a développé Lamballe. On a eu des pionniers. C'était le début de l'économie lamballaise. Il fallait trouver des terrains... C'était vraiment exaltant. »
Les rues, les villages, les petites routes, les chemins de Maroué, Jean, proche de ses administrés, les connaît par coeur. Lors du remembrement, il défend « les plantations pour refaire le bocage ». En 1979-1980, sur les 2 600 ha agricoles, 40 000 arbres sont plantés, dont des milliers de pommiers. « On participait à un test national et les pommiers étaient gratuits. » Les pommes de Maroué portent son empreinte, indélébile. « J'ai toujours aimé planter les arbres, les greffer et manger des pommes ! »
Depuis qu'il est à la retraite, il sculpte le bois pour en faire des statues. Jean a le bois chevillé au corps.
Published by christianlegac