24 août 2021
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Le point de départ de cette recherche sera la famille TESSON et le premier personnage cité sera Jean 1er TESSON marié à Jeanne des Moustiers.
Jean 1er TESSON est le fils de Guillaume TESSON et de Marie de MALESMINS. Marie de MALESMINS est une tante de la mère de BERTRAND DU GUESCLIN.
Jean Tesson seigneur de la Roche-Tesson a participé le 25 avril 1339 à la réunion des barons normands convoqués à Rouen par Jean fils du roi futur Jean le Bon. Peu après son cousin Godefroy d'Harcourt baron de St Sauveur a estimé avoir subi un affront quand lui a été refusée la main de Jeanne Bacon fille de Roger seigneur du Molay parce que la jeune héritière était déjà promise au fils du maréchal Bertrand sire de Bricquebec. Le sire de St Sauveur a voulu se venger. Bientôt les 2 familles sont entrées en guerre privée. le roi se hâta d'intervenir pour empêcher l'affaire de s'aggraver au moment ou la guerre avec l'Angleterre menaçait. Le 30 mars 1341 il condamna les provocations échangés et il interdit aux protagonistes de guerroyer. L'année suivante, Godefroy d'Harcourt qui n'avait pas renoncé à se venger, a mis St Sauveur en état de défense et a réuni les seigneurs sur lesquels il pouvait compter, parmi lesquels Jean Tesson. Il attaqua le château de Neuilly résidence de Guillaume Bertrand évêque de Bayeux. Quand Philippe VI de Valois a envoyé des troupes s'emparer de St Sauveur, Godefroy s'est enfui en Angleterre. On prétendit qu'il avait promis de livrer la Normandie à Edouard III. Ses principaux complices, Jean Tesson, Guillaume Bacon et Richard de Percy ont été arrêtés et poursuivis pour crime de lèse-majesté. Accusés de complicité avec l'ennemi, ils ont été condamnés à mort le 31 mars 1344, leurs biens confisqués. Décapités le 3 avril, leur corps ont été pendus au gibet et leurs têtes ont été envoyées à St Lô pour y être exposées au pilori. Les autres complices ont été traités avec plus d'indulgence. Jean Tesson laissait "douze petits enfants" sans ressources. Par lettre du 8 janvier 1345 le roi a rendu son douaire à Jeanne des Moustiers. On ignore presque tout sur les enfants de Jean Tesson et sur ce qu'ils sont devenus. Seulement quatre sont connus : Jean, Guillaume, Raoul et Colin. p 124 tome 1
Remontons un peu le temps... Guillaume TESSON est le fils de Raoul V TESSON (ca 1219 - 1289) et de Pétronille de MONTFORT L'AMAURY (1220 - 1270).
Pétronille de MONTFORT L'AMAURY est la fille GUY II de MONTFORT L'AMAURY (ca 1195 - 1220) et de Pétronille de BIGORRE (1184 - 1251).
Guy de Montfort, tué à Castelnaudary en 1220, fut comte de Bigorre de 1216 à 1220. Il était fils de Simon IV, seigneur de Montfort, vicomte de Béziers et de Carcassonne, et d'Alix de Montmorency.
Né à la fin du XIIe siècle, il rejoint aider son père pendant la croisade des albigeois. Celui-ci le maria le à une noble locale, Pétronille de Comminges (dite aussi Pétronille de Bigorre)(morte en 1251), comtesse de Bigorre et vicomtesse de Marsan, fille de Bernard IV, comte de Comminges, et de Stéphanie, comtesse de Bigorre. Ils eurent :
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Alix (morte en 1255), comtesse de Bigorre, mariée à Jourdain de Chabannais, puis en 1247 à Raoul de Courtenay, seigneur de Champigneules ;
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Peronelle (Pétronille), mariée à Raoul Paynel dit Tesson.
Il combat ensuite aux côtés de son père au siège de Toulouse (1218), mais celui-ci y fut tué, écrasé par un rocher projeté d'une pierrière. Amaury VI de Montfort n'ayant pas le sens stratégique de son père, les seigneurs occitans se révoltent et reprennent leurs droits. Guy fut tué en 1220 (certains disent le , d'autres le ) lors d'un engagement à Castelnaudary.
Continuons à remonter le temps afin de découvrir d'autres ancêtres, personnages qui ont marqué l'Histoire de France...
Commençons par Simon IV de MONTFORT L'AMAURY marié à Alix de MONTMORENCY, ils sont les parents de Guy II cité plus haut.
Simon IV (ou V) de Montfort (entre 1164 et 1175 – , Toulouse), seigneur de Montfort-l'Amaury de 1188 à 1218, comte de Leicester en 1204, vicomte d'Albi, de Béziers et de Carcassonne de 1213 à 1218, comte de Toulouse de 1215 à 1218, est la principale figure de la croisade contre les Albigeois.
Simon de Montfort est issu de la maison de Montfort-l'Amaury, une famille de rang baronnial d'Île-de-France.
Son père, Simon (IV) de Montfort était gruyer royal de la forêt d'Yvelines. Son arrière-grand-père Amaury III de Montfort était comte d'Évreux et sénéchal de France.
Sa mère, Amicie de Leicester (morte en ), est la fille de Robert de Beaumont Blanchemains et de Pétronille (morte le ), et la sœur de Guillaume comte de Leicester. Elle est issue du baronnage anglo-normand par son père. Elle est l'héritière de la moitié du comté de Leicester et d'un droit au titre de sénéchal d'Angleterre.
À la mort de son père, il se retrouve à la tête de la seigneurie de Montfort, mais ne prend pas immédiatement part à la rivalité franco-anglaise pour diverses raisons : d'abord par prudence, ensuite parce que les opérations militaires ne se déroulent pas en Île-de-France mais en Flandre, et enfin pour ne pas perdre ses droits au comté de Leicester. En fait, il n'apparaît dans la vie politique qu'en 1188, au cours de l'entrevue de Gisors entre Philippe Auguste et Henri II d'Angleterre.
Cette entrevue avait été organisée par l'Église pour sceller la paix entre les deux royaumes et permettre l'organisation et le départ de la troisième croisade, l'annonce de la prise de Jérusalem par Saladin étant parvenue en Europe l'année précédente. Simon ne se joint pas à cette croisade, au contraire de son frère Guy qui accompagne Philippe Auguste et le nouveau roi d'Angleterre, Richard Cœur de Lion, successeur en 1189 d'Henri II, son père.
Il épouse alors Alix de Montmorency(morte en 1221), fille de Bouchard V de Montmorency et sœur de Mathieu II de Montmorency, futur connétable de France. En 1192, Philippe Auguste revient de croisade, tandis que Richard Cœur de Lion reste en Terre sainte. Philippe Auguste en profite pour faire la conquête de plusieurs fiefs tenus par l'Anglais, opérations auxquelles Simon ne participe pas. Richard Cœur de Lion rentre de Croisade en 1194, la guerre reprend et Simon se joint aux forces de Philippe.
L'œuvre de Richard Cœur de Lion en Terre sainte était restée incomplète : Jérusalem n'ayant pas été reconquise, le pape Innocent III (1198-1216) demanda une nouvelle croisade. Le comte Thibaut III de Champagne, sensible à cet objectif, organise le un tournoi à Ecry-sur-Aisne, où il invite tout le haut baronnage du royaume. À l'occasion du tournoi, Foulques de Neuilly prêche la reconquête de Jérusalem et les barons enthousiastes se joignent à la quatrième croisade. Les croisés décident de se rendre en Palestine par la mer et Geoffroy de Villehardouin négocie le passage avec les Vénitiens. Malheureusement, lorsque les croisés se regroupent à Venise, le nombre de soldats est loin d'être celui prévu, de nombreux croisés ayant trouvé le montant de la traversée trop onéreux et ayant opté pour un autre chemin. Comme c'était une somme globale et non une somme individuelle qui avait été convenue, les combattants réunis à Venise étaient loin de posséder la somme demandée.
Enrico Dandolo, le doge de Venise, propose alors aux croisés qu'ils prennent la ville hongroise de Zara en échange de la somme manquante. Les chefs acceptent le marché, mais nombreux sont les croisés qui le désapprouvent, parmi lesquels Simon. Celui-ci et ses alliés refusent d'ailleurs d'attaquer la ville et restent dans leur campement pendant l'assaut. Après la prise de la ville, c'est ensuite Alexis Ange qui propose aux croisés de payer leur passage en échange de leur aide pour rétablir Isaac II sur le trône. Simon refuse net cette proposition et dès prend contact avec le roi de Hongrie pour obtenir l'autorisation de traverser son royaume en sécurité avec ses compagnons. Avec tout le contingent d'Île-de-France, il quitte l'armée croisée, traverse la Dalmatie, puis descend le long de la péninsule italienne pour embarquer à Barletta, dans les Pouilles.
Il débarque à Jaffa et rejoint le roi Amaury II de Lusignan. Apprenant le détournement de la quatrième croisade, le roi négocie une trêve avec le sultan Al-Adel. Il dirige cependant avec Simon de Montfort une expédition punitive en Tibériade. Impressionné par leur valeur, Amaury veut les attacher à son service et accepte le mariage de Guy de Montfort, frère de Simon, avec Helvis d'Ibelin. Mais l'annonce de la prise de Constantinople et de la fondation de l'empire latin de Constantinople fait comprendre à Amaury que la croisade ne viendra pas en Terre sainte, et il signe en 1204 une trêve de six ans avec le sultan.
La tradition veut qu'il ramena d'Orient un morceau de la sainte Croix qu'il offrira au monastère des Hautes-Bruyères. Cette relique, enchâssée dans une croix-reliquaire fut déposée par la suite en l'église Saint-Lubin de Rambouillet où elle demeure toujours.
Son oncle Robert IV de Leicester meurt peu après son retour. Simon en est l'héritier le plus proche et revendique la succession, mais Jean sans Terre, roi d'Angleterre, après s'être fait confisquer ses domaines français de Normandie, d'Anjou, du Maine et du Poitou, confisque à son tour tous les domaines anglais détenus par des barons français. Ce fut le cas du comté de Leicester qui est donné à Ramnulf de Chester.
LA CROISADE CONTRE LES ALBIGEOIS :
Vers 1206, son ami et voisin Guy, abbé des Vaux-de-Cernay est appelé pour prêcher dans l'Occitanie contre l'hérésie cathare, avec d'autres religieux comme Dominique de Guzmán et Pierre de Castelnau. La mission n'obtient que de maigres succès, Pierre de Castelnau finit par excommunier le comte Raymond VI de Toulouse mais est assassiné le . Le pape Innocent III décide alors d'organiser une expédition contre les Cathares, et accorde aux combattants les mêmes indulgences et faveurs qu'à ceux qui combattaient en Terre sainte. Arnaud Amaury et Guy des Vaux de Cernay parcourent le royaume de France afin d'inciter les barons à prendre part à la « croisade ».
Eudes III, duc de Bourgogne, annonce son engagement, suivi d'Hervé IV de Donzy, comte de Nevers, et de Gaucher III de Châtillon, comte de Saint-Pol. Incité par Guy des Vaux de Cernay, Simon de Montfort s'engage dans la croisade, suivi par plusieurs barons voisins, Guy de Lévis, Bouchard de Marly, Robert de Mauvoisin… Pour écarter la menace de ses états, Raymond VI de Toulouse fait amende honorable le et rejoint la croisade.
Les croisés se réunissent à proximité de Lyon et se dirigent vers le sud, sous la direction du légat Arnaud Amaury. Raymond VI étant parmi les croisés, l'objectif n'est plus le Toulousain mais le domaine de Raimond-Roger Trencavel, vicomte de Béziers et de Carcassonne, qui abrite également des cathares.
Les villes de Béziers et de Carcassonne sont prises, Trencavel est déchu de ses vicomtés et un successeur lui est choisi parmi les barons croisés. Après les refus du duc de Bourgogne, du comte de Nevers et du comte de Saint-Pol, Arnaud Amaury préside une commission formée de deux évêques et de quatre barons, qui fixe son choix sur Simon de Montfort. Ce dernier commence par refuser, mais l'insistance de son ami Guy des Vaux de Cernay et d'Arnaud Amaury finit par le faire revenir sur sa décision. Il accepte, à la condition que tous les barons présents fassent serment de venir l'aider au cas où il serait en péril.
La première difficulté du nouveau vicomte se manifeste avec la fin de la quarantaine, qui survient peu après la reddition de Carcassonne, et seul le duc de Bourgogne accepte, par amitié, de rester quelque temps. Ils prennent Fanjeaux, puis Simon reçoit l'hommage des habitants de Castres. Il tente ensuite de prendre les châteaux de Lastours, mais doit abandonner le siège après le départ du duc de Bourgogne. Il ne peut alors compter que sur une trentaine de chevaliers et d'une troupe de cinq cents soldats. Il prend Mirepoix, qu'il donne à son beau-frère Guy de Lévis, détruit la maison de Parfaits implantée à Pamiers (où il rédigera les statuts de Pamiers en 1212) par Esclarmonde sœur du comte de Foix, prend Saverdun et Preixan et reçoit l'hommage des habitants d'Albi ainsi que de plusieurs seigneurs locaux.
Il rencontre le roi Pierre II d'Aragon à Narbonne, mais ce dernier n'est pas décidé à le reconnaître comme vassal. C'est à ce moment, le , que meurt dans sa prison Raimond-Roger Trencavel. Les ennemis de Montfort font courir le bruit qu'il a été assassiné. Le pays se révolte alors, son cousin Bouchard de Marly tombe dans une embuscade tendue par le seigneur Pierre Roger de Cabaret et plusieurs de ses châteaux sont assiégés, pris par les Occitans et leur garnison massacrée. Simon de Montfort ne peut compter que sur quelques villes et doit se préparer à faire une conquête complète du pays. Sa femme Alix de Montmorency le rejoint alors, amenant avec elle des renforts. Il commence à prendre quelques châteaux révoltés, et fait preuve d'une cruauté équivalente à celle des seigneurs occitans qui avaient massacré ses garnisons.
Après les prises de Minerve, Termes, Lastours et Lavaur, il contrôle suffisamment le pays pour envisager de s'attaquer au comte de Toulouse, qui vient de se faire excommunier à nouveau. Simon occupe Castelnaudary et y bat Raymond VI de Toulouse. Il occupe ensuite l'Albigeois, l'Agenais, puis occupe Muret, achevant d'encercler Toulouse. Inquiet de ses progrès, le roi Pierre II d'Aragon, qui vient de remporter la bataille de Las Navas de Tolosa contre les Maures, prend les comtes de Toulouse, de Foix et de Comminges sous sa protection. Au mois d', Pierre II franchit les Pyrénées et rejoint les trois comtes à Muret. Simon de Montfort attaque l'alliance et la défait le au cours de la bataille de Muret où est tué le roi Pierre II d'Aragon.
En , à l'issue du concile de Latran, le pape Innocent III lui attribue définitivement le comté de Toulouse, le duché de Narbonne et les vicomtés de Carcassonne et de Béziers. Il en rend aveu du comté au roi de France le à Melun. Il ne tarde pas à entrer en conflit avec l'archevêque de Narbonne, Arnaud Amaury sur la possession du duché de Narbonne.
Alors qu'il prête hommage pour le Toulousain, Beaucaire a ouvert ses portes à Raymond VII de Toulouse, le précédent comte de Toulouse dépossédé de ses terres. Simon de Montfort ne parvient pas à prendre la ville et il doit abandonner le siège pour réprimer la révolte de Toulouse. Le , Toulouse ouvre à son tour ses portes à Raymond qui ne tarde pas à être renforcé par le comte de Foix, de Catalogne et de l'Aragonais. Simon met le siège devant la ville le . Enfin le , au cours d'une sortie des assiégés, il meurt tué par une pierre lancée par une pierrière manœuvrée selon certains chroniqueurs par des femmes. Son corps, préparé selon les usages de l'époque, est transporté et déposé en la cathédrale Saint-Nazaire de Carcassonne. Il y demeure jusqu'en 1224 pour être finalement rapatrié par Amaury VI en Île-de-France et définitivement inhumé dans le prieuré royal de Haute-Bruyère de l'Ordre de Fontevrault près de Montfort-l'Amaury.
Son fils Amaury, qui devient connétable de France à la suite de son oncle, se voit confirmer en théorie dans les possessions continentales de son père. Le puîné, Guy de Montfort, est comte de Bigorre par mariage, mais ne lui survit que deux ans. Le cadet, Simon V, part pour l'Angleterre où il joue un rôle important sous le règne d'Henri III d'Angleterre.
Cependant, le comté de Toulouse est dans les faits conservé par Raymond VII de Toulouse, puis tombe par traité dans le domaine royal à la mort de sa fille, mariée au frère du roi et ne laissant pas d'héritier.
Porté aux nues en son temps comme défenseur de l’Église et comme combattant de l’hérésie cathare, Simon de Montfort est considéré au XXe siècle comme le bourreau de la conquête de l’Occitanie. La vérité se situe sans doute entre ces deux points de vue. Il n'en demeure pas moins que le bilan de la conquête est lourd en vies humaines et en massacres (massacre de Bram par Simon de Montfort, dame Guiraude de Lavaur jetée au fond d'un puits et lapidée).
Simon de Montfort s'engageait complètement dans ses entreprises, quelle que soit la finalité de celles-ci. Lors de sa participation à la quatrième croisade, le doge de Venise demande aux croisés de prendre la ville chrétienne de Zara pour payer leur transport en Terre sainte. Simon estime ce siège indigne des croisés et refuse de prendre part aux assauts. Quand la quatrième croisade décide d’attaquer Constantinople, Simon refuse ce détournement et quitte avec ses troupes l’expédition pour se rendre en Terre sainte par ses propres moyens. En Occitanie, il se considère comme le bras armé de l’Église, mais il n'en demeure pas moins vrai qu’il favorise également ses ambitions personnelles, utilisant la croisade contre les Albigeois pour tenter de s'approprier des territoires importants du sud du royaume et pour en devenir un important seigneur.
C’est aussi un bon soldat et un bon stratège, qui a plusieurs fois remporté la victoire en Albigeois, dans des circonstances qui lui étaient initialement défavorables, notamment lors de la bataille de Muret (1213) qu'il remporte brillamment malgré une nette infériorité numérique. Mais ses succès s’expliquent également par l’inaction latente de son principal ennemi, le comte Raymond VI de Toulouse. Le principal défaut apparent de Simon de Montfort est son manque de diplomatie et l'intransigeance de sa politique. Il ne connaît pas le compromis : par exemple, à la suite du siège de Beaucaire, la ville de Toulouse se révolte et fait prisonnier un détachement de croisés. Sans l’aide d’une armée, Toulouse doit se soumettre, et Simon refuse de faire preuve de magnanimité, ce qui lui aurait peut-être permis de faire accepter aux Toulousains leur soumission. Au contraire, il impose des conditions humiliantes à la ville, qui transforme son animosité contre lui en haine. Dès lors, la révolte de la ville est inéluctable et aboutit au siège où Simon sera tué. Pendant le concile de Latran, ses ennemis Pierre II d'Aragon et Raymond VI de Toulouse font preuve d'activités diplomatiques afin de diminuer les sanctions envers les comtes de Toulouse, de Foix et de Comminges. Ces actions, que Simon ne jugea pas utile de contrer, aboutissent à la restitution de la ville de Foix à son comte et l'attribution du marquisat de Provence au fils de Raymond VI.
Concernant les cruautés de Simon, si elles paraissent barbares à l’homme des XXe et XXIe siècles, elles sont monnaie courante au XIIIe siècle :
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Simon a allumé de nombreux bûchers de Cathares ; il agit alors comme le bras séculier de l’Église qui a condamné ces hérétiques.
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Après la prise de Bram, il fait aveugler tous les défenseurs de la ville, sauf un qui est seulement éborgné afin qu’il guide ses malheureux compagnons. C'est un châtiment cruel envers des soldats qui lui avaient rendu l’hommage puis renié, et répondant à celui de Giraud de Pépieux qui avait fait subir peu avant le même châtiment à une partie de la garnison du château de Puysserguier, l’autre ayant été massacrée.
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Il y a une différence concernant la parole donnée entre les hommes du Nord et ceux de l’Occitanie. En Occitanie, les paroles et serments sont donnés selon les circonstances et il est admis que l’on puisse revenir sur la parole donnée si les nécessités politiques changent. La civilisation occitane s'appuie sur les engagements écrits, laissant un large degré de liberté au respect de la parole. Simon, et les principaux membres de la féodalité du nord, considèrent que la parole donnée et le serment engagent irrévocablement celui qui la donne. Cette différence va rapidement aboutir à une incompréhension mutuelle. Simon va juger les barons occitans comme des hommes de peu de foi, et les faire exécuter en cas de reniement et de révolte. C’est particulièrement flagrant après la prise de Lavaur : Guiraude de Laurac est exécutée comme hérétique, Amaury de Montréal et ses soldats, ayant par le passé rendu l’hommage à Montfort, sont égorgés, mais les soldats envoyés par le comte de Toulouse, ayant obéi aux ordres de leur suzerain et n’ayant aucune obligation envers Montfort, sont traités comme prisonniers de guerre.
Au titre du bilan laissé par cet homme, il faut ici citer "La Chanson de la Croisade contre les Albigeois" , telle qu'elle est traduite de la langue d'oc par Paul Meyer pour la Société de l'Histoire de France (édition de 1875). La chanson dit, à propos de la mort de Simon de Montfort et de l'épitaphe glorieuse qui veut en faire un saint : (vers 8683 à 8696) "Si, pour tuer des hommes et répandre le sang, pour perdre des âmes, pour consentir à des meurtres, pour croire des conseils pervers, pour allumer des incendies, pour détruire des barons, pour honnir Parage, pour prendre des terres par violence, pour faire triompher orgueil, pour attiser le mal et éteindre le bien, pour tuer des femmes, égorger des enfants, on peut en ce monde conquérir Jésus-Christ, il doit porter couronne et resplendir dans le ciel !"
(Source WIKIPEDIA).
Simon (IV)de Montfort, né vers 1145, mort en 1188, fut seigneur de Montfort-l'Amaury de 1181 à 1188. Il était fils de Simon III de Montfort, comte d'Évreux et seigneur de Montfort-l'Amaury, et de Mathilde. Il est gruyer royal de la forêt d'Yvelines.
(Un gruyer est un officier public, avec une juridiction, chargé à partir du XIIIe siècle de s'occuper des forêts domaniales pour le compte d'un seigneur haut justicier. Il met en réserve les domaines boisés ou hagis, contrôle les usages coutumiers et juge en première instance les délits commis dans les forêts et les rivières de sa circonscription ou gruerie, à commencer par les déprédations ou les mésusages paysans.
Ce titre est utilisé très longtemps en Bourgogne, en Franche-Comté, en Bretagne, ainsi qu'en Lorraine où les grueries subsistent jusqu'en 1747. La réformation des forêts met un terme à cette fonction, ou plutôt à cette appellation.)
Son père et son grand-père étaient tous les deux vassaux du roi de France pour Montfort et du duc de Normandie, c'est-à-dire du roi d'Angleterre pour Évreux. Comme ces deux rois étaient régulièrement en guerre, les Montfort se retrouvaient souvent dans une situation inconfortable, devant soutenir un de leurs suzerains et trahir l'autre. Simon III résolut le problème en léguant ses biens normands, dont le comté d'Évreux à son fils aîné Amaury V et ses biens français (Montfort-l'Amaury, Bréthencourt, Rochefort-en-Yvelines) à son second fils Simon. Mais le roi d'Angleterre garde une certaine influence, lui faisant épouser une noble anglaise.
Il épousa donc avant 1170, Amicie, fille de Robert III de Beaumont, comte de Leicester, et de Pernelle de Grandmesnil, et qui donnera naissance à :
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Simon IV (ou V) (mort en 1218), seigneur de Montfort, puis vicomte de Béziers et de Carcassonne et comte de Toulouse par la grâce de la conquête (Croisade des Albigeois) et du pape Innocent III ;
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Guy (mort en 1228), seigneur de Bréthencourt, puis de Castres-en-Albigeois, auteur d'une branche qui s'installera en Terre sainte ;
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Pétronille (morte en 1216), mariée à Barthélemy de Roye (mort en 1237), grand chambrier de France ;
Ce mariage apportera le comté de Leicester dans la famille, manquant de reproduire le problème de double suzeraineté.
Amicie de LEICESTER épouse en secondes noces Guillaume II des Barres que nous retrouvons à nouveau dans nôtre généalogie par deux enfants nés de ce second mariage:
- Guillaume IV marié à Héloise Britaud.
- Bure mariée à Guillaume de Mont Saint Jean.
Guillaume II des Barres (né vers 1160 et mort en 1234), est un grand chevalier français des XIIe et XIIIe siècles. Attaché au service du roi Philippe-Auguste, il joue un rôle déterminant, d'après le chroniqueur Guillaume le Breton, lors de la bataille de Bouvines.
Guillaume II des Barres est un membre important de la maison des Barres dont le berceau remonte aux premiers siècles de la chevalerie .
Le patronyme des Barres, d'après Étienne Pattou, serait dû au « mur » défensif qui entourait la rive droite de Paris .
Ce mur était composé de différents domaines de la petite noblesse au service du roi, qui faisaient obstacle à d'éventuels agresseurs.
Parmi les membres de cette petite noblesse, la maison des Barres. Elle est issue d'une souche commune, originaire des confins de la Brie et de la Champagne, qui comporte au moins huit branches distinctes. La branche principale, celle des seigneurs d'Oissery, portera Guillaume II et subsistera jusqu'à la fin du XIVe siècle ; d'autres branches, où on trouve notamment les comtes des Barres dureront jusqu'aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Pour différencier les différents membres de la famille portant le nom de « Guillaume des Barres », certains généalogistes — pas toujours d'accord sur la numérotation — leur ont donné un numéro chronologique allant jusqu'à cinq pour Étienne Pattou. Ainsi, Guillaume II est-il un fils de Guillaume Ier, et Guillaume III sera un fils de Guillaume II. Malgré cette distinction, il est parfois difficile, à travers les sources documentaires, de différencier les uns des autres.
Guillaume Ier des Barres, semble être le quatrième des sept fils supposés de Fredelus (alias Jean) mort vers 1160, seigneur d'Oissery au nord-ouest de Meaux, près de Dammartin, dans l'ancien pays de Multien. Guillaume, né vers 1130 et mort entre 1177 et 1180/82, est seigneur de différentes localités, autour d'Oissery, allant jusqu'à Crouy-sur-Ourcq, ainsi que de La Ferté-Alais… Il sera chevalier du roi Louis VII et participe aux croisades vers 1180. Deux épouses successives lui donneront douze enfants, dont Guillaume II.
Guillaume II des Barres, né vers 1160 et mort en 1233, fils de la première femme (inconnue) de Guillaume Ier est l'objet de cette page. Il aura de sept à dix enfants dont Guillaume III.
Guillaume III des Barres « Le Jeune », chevalier, est comte de Chalon. Il participe à la croisade des albigeois et notamment à la bataille de Muret en 1213, etc. Croisé, il meurt à Chypre en 1249. Il sera père d'au moins huit enfants, dont Guillaume IV.
Guillaume des Barres est issu des seigneurs de Oissery (Seine-et-Marne). Son père, du même nom, a servi le roi Louis VII le Jeune. Il meurt en 1179. Parmi les Barres, le plus célèbre est son oncle Evrard des Barres, maître des Templiers de 1149 à 1151.
C'est le plus grand chevalier français du XIIe siècle. Attaché au service de Philippe-Auguste, il joue un rôle déterminant, d'après le chroniqueur Guillaume le Breton, lors de la bataille de Bouvines.
Il fait partie des seigneurs attachés au jeune roi Philippe-Auguste. Il participe aux premières actions militaires du règne, notamment au siège de Châtillon (Bourgogne).
Homme de grande taille, d'après Guillaume le Breton, il s'impose rapidement comme un chevalier possédant toutes les valeurs requises et chantées par les trouvères et troubadours.
Ainsi, en 1187, à Pongebœuf près de Mantes, lors d'un combat contre Richard Cœur de Lion, alors comte d'Anjou, il parvient à mettre à terre deux grands seigneurs, Guillaume d'Aubigny puis Ranulph de Chichester, avant que Richard lui envoie son épée dans le flanc de son destrier.
En 1188, naît un conflit entre Guillaume des Barres et le comte Richard. Ce dernier capture le chevalier français lors du siège de Châteauroux le 11 août 1188. Prisonnier sur parole, Guillaume s'enfuit néanmoins, violant aux yeux de ses ennemis, les règles de la chevalerie.
En 1191, Guillaume des Barres suit le roi de France à la Croisade. Richard Cœur de Lion, devenu roi d'Angleterre en 1189, s'est également croisé. Les deux hommes se retrouvent à Messine. Une joute est organisée, où le roi Richard manque d'être jeté à terre. Sa colère est telle qu'il exige du roi de France des mesures contre Guillaume des Barres.
Durant la croisade, et après le départ de Philippe-Auguste, Guillaume des Barres reste en Terre Sainte avec le détachement français, mis au service du roi Richard. Sa valeur guerrière lors de la campagne, et notamment lors de la bataille d'Arsouf entraîne une réconciliation entre les deux hommes.
Jusqu'en 1200, aucune information si ce n'est que le roi Richard a tenté d'acheter ses services.
À partir de 1200, il accompagne le roi Philippe dans son entreprise de dislocation de l'empire Plantagenêt.
En 1204, il est nommé à la tête d’une armée par Philippe Auguste. Cette armée est composée des 400 chevaliers de Guy de Thouars et d’un nombre inconnu de mercenaires sous les ordres de Lupicaire fraichement ralliés à la cause du Roi de France. Il charge cette armée de contrôler la zone de Mortain à la limite entre la Normandie et la Bretagne.
Le 27 juillet 1214, il accomplit des exploits lors de la bataille de Bouvines où il sauve la vie du roi Philippe et échoue de peu à capturer l'empereur Othon IV de Brunswick.
Il meurt le 23 février 1234 au prieuré Fontevriste de Fontaines-les-Nonnes, où il s'est humblement retiré après son veuvage, vers 1225, non sans avoir offert à la communauté une partie de ses biens pour réparer le monastère. Son gisant subsiste toujours dans la petite chapelle Saint-Jean.
Source WIKIPEDIA.
Simon III, dit le Chauve, né en 1117 et mort en 1181, fut comte d'Évreux de 1140 à 1181 et seigneur de Montfort l'Amaury de 1137 à 1181. Il était fils d'Amaury III, seigneur de Montfort et comte d'Évreux, et d'Agnès de Garlande.
Vassaux du roi de France pour Montfort, et du roi d'Angleterre pour Évreux, les Monforts étaient l'enjeu des rivalités entre les deux rois. Amaury III avait tenté de résoudre le problème en léguant Évreux à Amaury IV son fils aîné et Montfort à son fils cadet Simon III, mais la mort d'Amaury au bout de trois ans réunit les deux domaines.
Simon III choisit le roi anglais et lui livre les places fortes de Montfort, Rochefort et Épernon. De ce fait, Louis VII le Jeune, roi de France, « ne put aller et venir librement de Paris à Orléans ou Étampes en raison des Normands établis par le roi Henri dans les châteaux du comte d'Évreux ».
Par la suite, Simon III se réconciliera avec Louis VII le Jeune qui lui donnera la garde du château de Saint-Léger-en-Yvelines.
Il épousa Mathilde ou Mahaut de Gisors, et eut :
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Amaury V (mort en 1182), comte d'Évreux ;
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Simon (mort en 1188), seigneur de Montfort ;
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Bertrade, mariée à Hugues de Kevelioc, comte de Chester.
Amaury III de MONTFORT marié à Agnès de GARLANDE: Ils sont les parents de Simon III.
Amaury III, mort en 1137, est le seigneur de Montfort l'Amaury de 1101 à 1137 et comte d'Évreux de 1118 à 1137. Il est fils de Simon Ier, seigneur de Montfort, et d'Agnès d'Évreux. Il est resté célèbre dans la Haute Vallée de Chevreuse (anciennement et officiellement appelée Pays d'Yveline) pour avoir lutté pour l'indépendance de la région vis-à-vis du Royaume de France entre 1104 et 1112, à la suite de la rébellion de ses vassaux principaux, Gui le Rouge (seigneur de Rochefort-en-Yvelines, Saint-Martin-de-Bréthencourt et Châteaufort) et Milon de Chevreuse, qui avaient soulevé à leurs côtés de nombreux petits seigneurs de la vallée contre la couronne après une cabale fomentée par la famille de Garlande, proche du Roi, contre Gui le Rouge. Grand chef militaire de l'époque, il a notamment réussi les exploits de vaincre le dauphin de France, futur Louis VI le Gros, de maintenir l'indépendance de la Vallée de Chevreuse pendant vingt ans et d'envahir une grande partie de la Normandie (entre Deauville, L'Aigle, Pacy-sur-Eure et Fécamp, moins Le Havre), le tout avec une poignée d'hommes et à la tête d'un petit territoire pauvre et forestier. La multiplication de ses victoires et le caractère indépendantiste de son affrontement avec la couronne de France ont contribué à lui donner une dimension quasi-mythique de son vivant, parvenant à réconcilier sa maison avec celle de Chevreuse. Sa soumission à Louis VI le Gros pour obtenir son aide, à la suite de sa défaite finale face à Henri Ier Beauclerc en 1124, a néanmoins provoqué une ultime et éphémère rébellion de Milon de Chevreuse, ce dernier se réclamant partisan de la poursuite de la lutte contre la couronne de France.
Il a été considéré par les chroniqueurs de son siècle comme l'irréductible ennemi d'Henri Ier Beauclerc.
Il succéda à son frère Simon II. Il était également frère de Bertrade de Montfort, mariée successivement à Foulque IV le Réchin, comte d’Anjou et à Philippe Ier, roi de France.
C’est un vassal direct du roi de France, qui tient des forteresses situées à la frontière du domaine royal, mais en 1098, lors d’une campagne de Guillaume II le Roux, roi d'Angleterre et gardien de la Normandie, dans le Vexin contre le roi de France, il n’hésite pas à lui ouvrir les portes du château de Houdan. En 1108, à la mort du roi Philippe Ier, il soutient les fils de sa sœur, la reine Bertrade, contre le nouveau roi Louis VI, leur demi-frère. Mais il se réconcilie avec le roi et réussit en 1112 à convaincre le comte d’Anjou à s’allier avec le roi de France contre Henri Beauclerc, roi d’Angleterre.
Depuis la mort de Roger de Tosny en 1095, son frère était devenu l’héritier du comté d'Évreux. Amaury hérita également de ces droits du comté et le revendiqua en 1118, à la mort de Guillaume d'Évreux.
Mais Henri Beauclerc, roi d’Angleterre et duc de Normandie, refusa de lui remettre le comté d'Évreux et le rattacha au duché. Amaury forma alors une coalition avec le roi de France, le comte d’Anjou et plusieurs barons normands pour obtenir son héritage par les armes. Amaury prit Évreux en . En 1119, Henri prit la ville et l’incendia, mais ne put se rendre maître de la citadelle, tenue par les partisans d’Amaury. En , le concile de Reims leur permit de conclure un accord : Amaury rendait le donjon à Henri qui lui donnait le comté.
Mais les relations entre le comte d'Évreux et le roi d’Angleterre ne restèrent pas longtemps cordiales. Les agents royaux levant trop de taxes sur les terres du comté et contraires à la coutume, Amaury persuada son neveu Foulque le jeune, comte d’Anjou, à marier sa fille avec Guillaume Cliton, fils de Robert Courteheuse et prétendant au duché de Normandie. Il s’allia également à plusieurs seigneurs normands mécontents de leur suzerains. La révolte éclata en 1123. Le , Guillaume de Grandcourt, l'un des fils cadets du comte Henri d'Eu, le capture lors de l'embuscade de Bourgthéroulde. Finalement, ce chevalier choisit de déserter avec lui plutôt que de le remettre à Henri Ier. Beaucoup de conjurés sont capturés ce jour-là, dont comte Galéran IV de Meulan. Amaury se réfugia en France. Il fit peu après sa soumission et put reprendre possession de son comté d'Évreux.
Il conspira encore en 1126, en soutenant le roi Louis VI qui cherchait à aider Guillaume Cliton, mais se brouilla ensuite avec le roi. Il meurt le 18 ou le et est inhumé dans la salle capitulaire du prieuré fontevriste de Hautes-Bruyères.
Il épousa en premières noces vers 1115 Richilde de Hainaut, fille de Baudouin II, comte de Hainaut et d'Ide de Louvain, mais les époux durent se séparer en 1118 pour cause de consanguinité.
Il se remaria en 1118 avec Agnès de Garlande, fille d'Anseau de Garlande, seigneur de Rochefort-en-Yvelines, et de Béatrice de Montlhéry, et eut :
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Agnès (morte en 1181), mariée en 1141 à Galéran IV de Meulan (1104-1166), comte de Meulan
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Simon III (mort en 1181), comte d’Évreux, puis seigneur de Montfort
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Amaury IV (mort en 1140), seigneur de Montfort
Un mot encore concernant la famille BERTRAN ou BERTRAND dite de BRICQUEBEC que l'on rencontre ( une fois de plus !) à partir de Jean III TESSON et de ses parents Guillaume VII PAYNEL et Jéhanne PAYNEL...
La famille Bertran(d) est une famille de la noblesse normande
qui serait issue de Thurstin de Bastembourg, également à l'origine de la Maison de Montfort-sur-Risle.
Depuis les années 1000, l'aîné des garçons s'appelle Robert, le second garçon Guillaume. Cette particularité a entraîné des confusions chez les généalogistes.
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Robert (II) (1080-1138), marié à Alix (Adèle/Adelise), fille d'Étienne d'Aumale, branche de la maison des comtes de Blois et comtes de Champagne, fut tué en 1138 à la bataille de l'Orne, devant Caen, en défendant Geoffroy V d'Anjou (Plantagenêt) contre Etienne d'Angleterre (de Blois) pour la couronne d'Angleterre, avec le rôle important de Robert de Gloucester.
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Robert (III) fils du précédent.
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Robert (IV) (1144-1209), fils du précédent, fidèle aux Plantagenêt, s'opposa à Philippe-Auguste, il signa en 1197 un traité d'alliance avec Richard Ier d'Angleterre, dit Cœur-de-Lion et le comte de Flandres, contre le roi de France. Aussi en 1204, après la mort de Richard Cœur de Lion en 1199 durant le siège du château de Châlus, lors de l'annexion de la Normandie par le royaume de France, tous ses biens furent confisqués. Il épouse Jeanne de Tesson, dame de Thury et de thuit, fille de Joudain Tesson.
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Robert (V) (1180-1242), fils du précédent, rendit hommage en 1207 au roi de France et récupéra ses biens. Il participa en 1214 à la bataille de Bouvines, et accompagna en 1226 le dauphin, futur Louis VIII, en Angleterre, lorsque les barons révoltés contre Jean Ier d'Angleterre (Jean-sans-Terre) proposèrent au dauphin la couronne d'Angleterre. Il eut deux enfants: Robert et Guillaume.
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Robert (VI) (1230-?), fils du précédent, épousa en 1245 Alix de Tancarville, fille du sénéchal héréditaire de Normandie. Ils eurent quatre enfants : deux garçons (Robert ci-après et Guillaume époux de Laurence sœur du maréchal Foulques du Merle) et deux filles.
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Robert (VII) (1252-1290), fils du précédent, épousa en 1270 Ide de Clermont-Nesle (1255-?). Son épouse, fille de Simon (II) de Clermont et d'Alix de Montfort, eut deux frères célèbres: Raoul (II) de Clermont (1245-1302), Connétable de France, et Gui (I) de Clermont-Nesle (1245-1302), maréchal de France : Maison de Clermont-Nesle. Les deux frères se feront tuer le à la Bataille de Courtrai (1302) dite "bataille des éperons d'or". Robert (VII) et Ide eurent cinq enfants : deux garçons et trois filles. L'aîné des garçons, Robert (VIII), devint illustre en devenant maréchal de France, le puîné Guillaume devint évêque. Robert (VII) décéda en 1307 ou 1308.
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Robert (VIII) (1273-1348), fils du précédent, épousa en 1318 Marie de Sully, fille aînée de Henri IV de Sully, baron de Châlus, etc., grand Bouteiller de France et de Jeanne de Vendôme. Ils eurent quatre enfants : deux garçons et deux filles. Jeanne Bertrand dite l'Aînée, leur fille, baronne de Bricquebec, épousa en 1345 Guillaume VI Paynel († 1361), seigneur de Hambye, de Bricqueville et d’Olonde1
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Robert (IX) (1321-1346), fils du précédent, fut tué à l'âge de 25 ans à la Bataille de Crécy le ,
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Guillaume († 1352), frère du précédent, épousa Jeanne Bacon. Il fut tué à la Bataille de Mauron en Bretagne le , sans descendance.