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31 août 2021 2 31 /08 /août /2021 10:05

Testament entrant dans l'Histoire et la généalogie de la famille   TROTTET HOUDU...

LE TESTAMENT DE PERRINE GAULTIER, VEUVE DE JACQUES MULON  LE  7 NOVEMBRE 1708.

En l'étude de maître Jacques Gillet, notaire, a comparu Perrine Gautier, âgée a son dire d'environ de 74 ans, demeurant au village du
Temple Guignot en Pléneuf, laquelle a dit :


Elle était l'aînée de tous ses 11 frères et sœurs, enfants de Charles Gautier et Jeanne Bourgault, leurs parents. Que cependant Dieu lui
a fait grâce de survivre après eux, et de les avoir tous vu enterrer, et voulant profiter de cette faveur et y répondre avant de mourir, ne
pouvant y éviter, quoi qu'elle soit passablement saine de corps et encore plus d'esprit et de jugement et afin d'acquérir encore plus le
repos de sa confiance, et contribuer autant qu'il est dans son pouvoir à la tranquillité qui doit et qu'elle souhaite être après son décès
entre ses enfants et héritiers et afin d'éviter aux litiges et discussions qui pourraient naître entre eux.


Qu'elle demeure et demeurera avec Jacques Mulon, époux d'Anne Jehannès, l'un de ses fils, cependant il n'y a aucune communité des
biens, chacun dispose à l'avenir de ses biens, meubles, payeront chacun leurs dettes, etc.. La dite Perrine Gautier possède les biens
dans la maison du dit Jacques Mulon, son fils :
- Un charlit du côté vers le jardin. - une mée à pétrir. - un coffre sur bout, sans clef ni clavure. - une vieille poêle et un bassin d'airain. - une poêle à fricasser. - une vache, de couleur rouge, âgée d'environ 10 ans. - une couette et deux oreillers de plume. - un ballin pour couverture de lit. - ses hardes et habillement servant à son usage.

Desquels meubles, valant la somme de 45 livres, elle dispose pour en jouir sa vie comme bon lui semblera et seront destinés aux
œuvres pieuses après son décès. Les autres meubles qui sont dans la maison appartiennent au dit Jacques Mulon.

Que ses enfants et héritiers qui seront : Nicolas Mulon, Jacques Mulon, Bertranne Mulon et Hélène Lemonnier, épouse Pierre
L'Hotellier, ou ceux qui les représenterons, ne puissent disposer des dits meubles, ni de les partager entre eux, qu'en payant la somme



de 45 livres aux mains du dit Jacques Mulon, son fils, lequel se charge en confiance de faire faire son enterrement lors de son décès
sera arrivé, à grande messe chantée avec l'office des morts selon la pratique ordinaire de l'église et de payer avec la dite somme, et du
restant elle lui ordonne de faire dire et célébrer une messe annuelle à un jour par chaque semaine et à commencer tout incontinent
après son décès pour prier Dieu, tant pour le repos et le salut de son âme que pour celle de défunt Julien Lemonnier, son premier
époux, et pour celle de défunt Jacques Mulon, son second, et pour tous ses autres amis, tant vivants que trépassés.


En cas que ses enfants, autre que le dit Jacques Mulon, son fils, ne prenaient part, ni ne séparaient ses dits meubles et ne fournissaient
chacun en droit, soit à la somme de 45 livres, au dit Jacques Mulon pour les employer comme il est dit, il pourra lui-même faire une
vente publique ou autrement des dits meubles, pour les deniers en provenance employés au même usage que dessus.


La dite Gautier en charge Pierre L'Hotellier Croix Boulard, époux d'Hélène Lemonnier, sa fille aînée, de la paroisse de Saint-Alban,
d'accomplir et d'exécuter ce que dessus après son décès, en confiance honneur, et de la faire ensépulturée dans l'église de Pléneuf où
elle veut, aussi que la dite messe annuelle soit dite et célébrée si en cas que les prêtres d'icelle le puissent faire et qu'ils ne soient pas
trop chargés d'autre messe annuelle, il sera payé au prêtre célébrant la somme de 25 livres par les dits Jacques Mulon ou l'Hotellier, a
tel prêtre qu'ils choisiront.


Le dit Jacques Mulon a jouis et jouis encore à présent des terres de la dite Gautier, sa mère, à titre de moitié (acte de bail du 20 juillet
1705), lequel lui a fait part chaque an des grains et l'en quitte pour le temps passé et de même de la somme de 4 livres de r ente
viagère qu'il lui doit chaque terme de Saint-Michel, pour son tiers du droit de douaire, ainsi que Nicolas et Bertranne Mulon, lui
doivent aussi 4 livres de rente viagère pour les mêmes causes. Dans l'acte de partage de la succession de défunt Jacques Mulon, le 11
février 1706, ils doivent chacun la somme de 9 livres.


Elle veut et ordonne qu'en cas qu'elle décède avant d'être payée, elle donne pouvoir au dit Jacques Mulon d'en tirer le payement vers
eux. Que les dites sommes soient employées en œuvres pieuses, soit à faire dire et célébrer des messes pour le salut et repos de son
âme et pour celles auxquelles elle est plus redevable et obligée de prier et de faire prier par les prêtres


La dite Gautier déclare que le dit feu Jacques Mulon, son époux, aurait vendu la somme de 46 sols de rente à Claude Cornillet Roche
Morin, il y a plus de 15 ans passés.


Le dit Jacques Mulon, son fils, aurait acquis d'avec défunt maître Roland Gautier, la charge de vérificateur des Rôles des tailles et
fouages des paroisses de Morieux et Coëtmieux, pour la somme de 240 livres (contrat du 6 février 1701), afin de jouir de l'exemption
de servir dans les milices et des autres privilèges qui y sont attribués, le Roi ayant supprimé les privilèges l'an dernier, le dit Jacques
Mulon aurait revendu cette même charge (contrat de vente du 3 novembre 1707) pour la somme de 200 livres. De la dite somme la
dite Gautier pouvait prétendre la moitié soit 100 livres, mais elle et son défunt époux, n'ayant point participés pour l'achat de cette
charge. Le dit Jacques Mulon ayant pris la somme de 117 livres d'avec Mathieu Crolais pour l'achat de la dite charge, et auquel il doit
5 quarts de froment de rente, chaque Saint-Michel. Le dit Jacques Mulon qui a payé la dite rente en grains au dit Crolais, et l'ayant
fait converti la dite rente en deniers (sentence rendue par la juridiction du Guémadeuc), soit à la somme de 6 livres 10 sols, payable
jusqu'au remboursement.


Que le produit et revenu de cette charge, fut employé en affaires communes de la maison. Le dit Jacques Mulon paya au dit feu
Roland Gautier en travail avec ses harnois, tant en charrois que charruage, sans incommoder ses frères et sœurs, et entre autre au dit
Nicolas Mulon, son frère, il aurait rendu quantité de services avec son harnois, sans avoir reçu de gratification au contraire de
l'ingratitude.


Le dit Jacques Mulon aurait rendu de bons soins et services, tant à la dite Gautier qu'à Jacques Mulon, son défunt époux, pendant
leur santé et leur maladies, ce qui n'auraient nullement fait ses autres enfants.


Fait en présence du dit Jacques Mulon, lequel a promis de tenir sa parole et accomplir les ordonnances de la dite Gautier, sa mère si
Dieu l'appele avant lui, le mieux qu'il lui sera possible devant Dieu et les hommes


René Gilles Padel a requête de la dite Gautier Jacques Hardouin de la Noé a requête du dit Jacques Mulon
Fait à Pléneuf par maîtres Jacques Gillet, et J. Hamon, notaires
(A. D. 22. Archives notariales de Pléneuf)

 
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