25 octobre 2021
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C’est au cœur de la vallée du Lot que se trouve le village d’Estaing,
entre coteaux verdoyants et rivière que vous descendrez en canoë.
Avec son beau château trônant au milieu du village, lorsque vous déambulerez à travers
ses ruelles, vous ne serez pas étonné qu’Estaing soit classé « Plus Beaux Villages de France »
ESTAING (Aveyron), image aérienne du site "Survol de France".
Estaing est situé sur la via Podiensis du pèlerinage de Compostelle. En venant de Bessuéjouls, la prochaine commune est Golinhac et son église Saint Martin. Le village est autrefois considéré comme un des points où les chemins venant du nord-est traversent le Lot pour continuer sur Conques. Parmi les pèlerins qui voulaient éviter les embûches et les rigueurs de l’Aubrac, certains arrivaient directement à Estaing venant de Saint-Flour par Laguiole, d'autres passaient par Sainte-Geneviève-sur-Argence et le plateau de la Viadène.
Estaing conserve bien vivant le souvenir du passage des pèlerins de Compostelle qui y laissent des traces. Il s'agit d'abord la célèbre fête de saint Fleuret qui a lieu tous les ans depuis le XIXe siècle, le premier dimanche de juillet. Fleuret que la tradition présente comme un évêque du diocèse d’Auvergne peut vraisemblablement être identifié avec saint Flour dont les reliques sont amenées à Estaing vers 1361-1368 par le cardinal Pierre d'Estaing. Il devient le patron de la ville et chaque année, depuis six siècles, la fête est célébrée le premier dimanche de juillet avec un faste particulier. Plusieurs centaines de personnages costumés représentent les membres du clergé et de l'illustre famille d'Estaing. Ils suivent en procession l'antique buste relique du saint et parmi eux, trois ou quatre sous le nom de « les jacques la coquille », participants habillés en pèlerins de Saint-Jacques munis de la gourde et du bourdon, avec le grand chapeau et la pèlerine garnie de coquilles.
Le village est dominé par l'imposant château d'Estaing, classé au titre des monuments historiques en 1945 qui rappelle la présence historique de la famille d'Estaing. Le château domine le confluent du Lot et de la Coussanne. Datant du XVe siècle, il a été acheté en 2005 par Valéry Giscard d'Estaing, ancien président de la République, son frère Olivier Giscard d'Estaing, ancien député des Alpes-Maritimes et ancien maire d'Estaing, et leur cousin Philippe Giscard d'Estaing. Ce château est, avec l'abbatiale de Conques, un des monuments les plus connus et les plus rayonnants de l'Aveyron. Sous la Première République, il fut vendu par lots après que l'amiral d'Estaing eut été guillotiné. En 1836, les religieuses de Saint-Joseph achetèrent le château pour en faire un couvent, une école et une maison de retraite. Elles le cédèrent à la commune d'Estaing en 2000, qui, devant l'ampleur des travaux, la revendit en 2005 à la famille Giscard d'Estaing à travers une SCI pour 510 000 euros. Grâce à une subvention publique de 450 000 euros, les travaux y ont été engagés dès l'année suivante.
C'est ainsi que le château fut vendu deux fois, en 2000 à la commune et, en 2005, aux enchères, avec la seule publicité légale et en écartant un autre acquéreur qui voulait "restructurer" le château et en vendre le mobilier non classé à l'inventaire des monuments historiques. Le Monde titrait : « Après le nom, le château ». The Sunday Times : « The natives are revolting at Château Giscard ». Le Figaro notait : « (...) dans dix ans il aura des subventions et un jour les visiteurs contempleront le cèdre où il avait l'habitude de s'entretenir avec Sésostris II ». Et la Neue Zürcher Zeitung a démonté une combinaison qui visait probablement à transférer le bien à la famille Giscard d'Estaing sans surenchère inopportune. L'une des sœurs de Saint-Joseph, qui possédaient le château depuis 1836, aurait déclaré au magazine Point de vue que sa congrégation avait préféré vendre à la commune en 2000, parce que cela « ne leur plaisait pas » de vendre à la famille Giscard d'Estaing.
Sculptures dans la ville...
Le pont d'Estaing permet de franchir le Lot entre Sébrazac en rive gauche et Estaing sur l'autre rive. Ouvrage en schiste avec un couronnement de calcaire, il est construit à partir de 1490. Ses trois piles sont protégées par des becs, triangulaires vers l'amont et rectangulaires vers l'aval. Sa pile centrale est surmontée de deux éléments architecturaux se faisant face : une croix à l'amont et la statue de François d'Estaing à l'aval. Il est inscrit au titre des monuments historiques en 2005.
Tourelle, rue d'Oultre à Estaing.
Revoilà à nouveau le bihoreau gris surpris à Estaing, sur le bord du Lot. Celui-ci est un juvénile ce qui explique son plumage plus marron que gris.
ESPALION (Aveyron), photo empruntée au site "Survol de France".
La ville d'Espalion est née du pont sur le Lot et des échanges avec la montagne.
Une voie romaine secondaire franchissait le Lot à Saint-Côme-d'Olt par un gué près de l'emplacement du pont gothique. Espalion se situait sur un tronçon de la voie qui reliait Bordeaux (via Cahors) et Toulouse, à Lyon capitale des Gaules. Plus précisément la route entre Segodunum, Rodez capitale du pays des Rutènes, et Anderitum (actuellement Javols) capitale du pays des Gabales
Selon certaines sources, le nom de la ville " Espalion " proviendrait du passage du Roi de France Charlemagne dnas la ville durant un voyage qui devait l'amener à Lyon, il aurait alors demandait à l'un de ses conseillers : " N'est ce pas Lyon ? ".
La ville était du Xe siècle à la Révolution dominée par le château de basalte des seigneurs de Calmont d'Olt, dont subsistent, au sud, les ruines. Sans doute descendaient-ils d'un lieutenant mis en place par Charlemagne.
En 1832, l'ancienne commune de Flaujac fusionne avec Espalion.
Une croix de mission, pour la conversion des protestants, a été élevée au XVIIIe siècle sur le pont.
Espalion a perdu en 1926 son rôle de sous-préfecture hérité d'une longue histoire mais n'a pas été chef-lieu de district.
La ville avait une gare ferroviaire sur la ligne Bertholène - Espalion par Banc, Gabriac, Bozouls et Biounac, mise en service en 1908 après 7 ans de travaux. Le trafic voyageur cessa en 1938 et le trafic marchandises en 1987. La ligne est actuellement totalement déferrée. Sa longueur était de près de 23 km. Espalion fut la dernière sous-préfecture métropolitaine à être desservie par le chemin de fer.
LE VIEUX PALAIS :
Dans la commune se dresse le Vieux Palais, édifié sur les bords du Lot en 1572 par les soins de Bernardin de la Valette, capitaine au service des seigneurs de Calmont durant les guerres de Religion.
Les consuls d'Espalion lui donnèrent les pierres de l'église Saint-Sauveur que les huguenots venaient d'incendier, à la condition que soit érigée une tour donnant sur le foirail.
Le Vieux-Palais servit tour à tour de mairie, de tribunal, de prison, de dépôt communal, de banque et reçut le musée Joseph-Vaylet jusqu’à la fin des années 1970. En ruine en 1919, à la suite d'un éboulement, il faillit disparaître, mais fut restauré de 1935 à 1946.
Datant de la Renaissance et dominant le Lot, face aux anciennes maisons des tanneurs, cet édifice présente des tourelles, dont une poivrière, une loggia et des fenêtres à meneaux.
Espalion : Les maisons des tanneurs sur le Lot.
Espalion ! LE PONT VIEUX...
Il a été construit vers le XIe siècle par les seigneurs de Calmont. Jalonné dès le XIIe siècle de diverses échoppes, il fut au XVe siècle inclus dans le système de fortifications de la ville et doté de trois tours, puis en 1588 la dernière arche fut remplacée par un pont-levis. Ces fortifications disparurent au XVIIe siècle et le Pont-Vieux fut doublé en 1846 par le Pont-Neuf directement en aval. Classé Monument historique en 1888.
Il offre un joli coup d'œil sur les « Calquières », maisons à galeries couvertes des tanneurs, avec les dalles, appelées « gandouliers » où on lavait les peaux, et le petit château Renaissance en amont. Ses quatre arches de grès rouge lui donnent un charme indéniable.