4 novembre 2021
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Encore une fois, je croyais en avoir terminé avec la généalogie et bien non !. C'est dans la généalogie de Janick que je fais quelques découvertes...
J'ai dit CHEVALIER... Comme c'est curieux!.
Oui, c'est une drôle de coïncidence puisque c'est par les "CHEVALIER" qui viennent de Saint Quentin sur Homme, dans la Manche. que je découvre de nouveaux ancêtres en 1625 dans l'ascendance de Renée Beaumont marié à Jean Tréboisnel.
Je vais découvrir toute une branche de "nobliaux" autour de ST QUENTIN SUR HOMME et savoir qu'un certain nombre d'entr'eux ont été les défenseurs du Mont Saint Michel durant la guerre de 100 ans vers 1434.
Carte permettant de situer St Quentin sur le Homme au sud est d'Avranches. Nos défenseurs étaient des voisins du Mont !
Nos "nobliaux" défenseurs du Mont viennent de St Quentin sur Homme, de Poilley, des Chéris, de Ducey... et ont pour noms :
Robert Roussel, Guillaume de Verdun, Jean et Robert du Homme...
Jean V du Homme (marié à une demoiselle du Homme) de Poilley meurt au combat au Mont Saint Michel en 1425. Il avait été dépossédé de ses biens par les anglais étant demeuré fidèle au roi de France.
Nous allons maintenant aborder les trois niveaux de ce site : l’enceinte confiée aux chevaliers, la ville confiée aux bourgeois et l’abbaye à ceux qui prient. Là sont réunis les trois ordres de l’Europe médiévales et, devant nous, le Mont est en grande partie conservé tel que l’ont vu les pèlerins de la fin du XVe siècle.
Nous avons tout d’abord devant nous l’enceinte presqu’intacte du Mont, dans son état général de la fin du XVe siècle. Cent ans plus tôt, vers 1390, elle n’existait pas encore. C’est ce que nous montre la miniature des Très Riches Heures du Duc de Berry représentant le Mont et qui date de cette époque. Il y a alors une suite de grands murs de pierre sur lesquels s’appuient les maisons dont les pignons dépassent en encorbellement. Mais nous somme en pleine Guerre de Cent Ans et le Mont Saint-Michel est un enjeu important.
La plus grande partie de la Normandie est aux mains des Anglais. A cette époque, l’abbé est Robert Jolivet. En 1417, il commence a édifier « les murs et quelques tours qui ferment la ville… au lieu des pallis de bois qui estoient auparavant pour servir d’enceinte de la ville ». (Dom le Roy). Il va lancer cette enceinte à partir d’éléments existant déjà vers le haut du mont et en particulier la Tour du Nord. Rappelons aussi que l’abbaye a été renforcée avec la construction de son puissant châtelet en 1393. Dom Le Roy précise que ces remparts et tours sont dressés « par l’ordre et fraicts de l’abbé et des moynes ». Mais le Roi Charles VI soutient aussi ces efforts ; en 1418, il octroie à l’abbé une somme de 1500 livres tournois pour payer les gens d’armes et de trait de la garnison. Cependant, la guerre se profile et, outre les défenses extérieures, le ravitaillement en eau est essentiel. En 1418, une grande citerne a été creusée « en roche vive » derrière l’abside de l’abbaye ; la fontaine Saint-Aubert, seul point d’eau jusqu’à présent, étant insuffisante.
Mais, en 1420, l’abbé Jolivet rejoint le camp du roi d’Angleterre. Le « nationalisme » n’est pas alors une notion du temps (il ne va commencer à prendre corps qu’avec Jeanne d’Arc) et le Roi Henri V tient toute la Normandie (sauf le Mont…), sous l’autorité de son frère, le Duc de Bedford. Un an plus tard, le 20 septembre 1421, nouveau revers pour l’abbaye, le chœur roman s’écroule. Jean Gonault, vicaire général, remplace l’abbé Jolivet. Mais, pour faire face au risque d’invasion anglaise, le Mont est passé sous l’autorité d’un grand seigneur normand : Jean d’Harcourt. En cette année 1421, vingt hommes d’armes, deux chevaliers bannerets, deux chevaliers bacheliers et seize écuyers sont installés au Mont. La menace se précise. En 1423, les Anglais sont installés sur Tombelaine ; l’écuyer normand Laurent Haulden y commande trente hommes d’armes et quatre-vingt-dix archers ! Les Anglais ont aussi une garnison à Avranches et disposent d’une place fortifiée à Genêts et d’une bastille de bois à Ardevon : le mont est encerclé. Le 30 juillet 1423, à Mantes, le nouveau Roi d’Angleterre, Henri VI, exige la reddition de « la place, forteresse et église du Mont Saint-Michel ».
Le siège commence en 1424, les Anglais ont reçu 130 hommes d'armes en renfort et, à partir de mars 1425, une flotte anglaise (comprenant vingt navires) vient appuyer la garnison établie sur Tombelaine. Le blocus est complet mais, entre temps, la garnison du Mont a été renforcée.
Le capitaine du Mont est Dunois, représenté sur place par son lieutenant Nicole Paynel, un baron du Cotentin. Et les Montois tentent un coup de main : en mai 1425, Nicolas Burdett, bailli du Cotentin qui organisait le siège est capturé ! Les Anglais renforcent le blocus et ont même pris Robert Jolivet comme conseiller. Ils alignent cent hommes d'armes et trois cents archers sous les ordres de William de la Pole. Au Mont, la famine se profile quand le Duc de Bretagne et les habitants de Saint-Malo viennent briser le blocus avec leurs navires et ravitailler les assiégés. Les Montois et le Roi de France ont remporté une première victoire. Le prestige de l'archange Saint Michel est immense, il a amené à la France la victoire sur les Anglais...
La baie du Mont Saint Michel avec l'ilot de Tombelaine au nord du Mont.
Tombelaine vu depuis la baie. si, l’accès à l'ilot est possible lors de certaines marées, il est interdit du 15 mars au 31 juillet pour cause de nidifications d'un certain nombre d'oiseaux.
C'est alors qu'un autre grand chef militaire va prendre le commandement de la garnison du mont ; il marquera le site de manière durable - Louis d'Estouteville est confirmé dans ses fonctions le 26 octobre 1425 par le Roi Charles VII. C'est vers cette époque (1427) aussi que les défenseurs du Mont vont placer leurs blasons dans l’un des transepts de l'église abbatiale. Louis d'Estouteville va renforcer les fortifications, doublant l'épaisseur de certaines parties du mur, rajoutant des tours.
En 1433, une nouvelle attaque est lancée contre le Mont ; un incendie se déclare dans la cité, les remparts sont endommagés, de nombreuses habitations ont été détruites. Le Montois sont découragés. Les Anglais profitent de la situation, arrivant en grand nombre avec du matériel de siège ouvrant une brèche dans le rempart prenant pied dans la cité. Mais le piège se renferme sur eux, ils sont repoussés et la grève sera jonchée de cadavres anglais. Et, en ce 17 juin 1434, les Anglais abandonnent deux bombardes. Appelés miquelettes ou michelettes, elles seront placées en trophées dans l'avancée, à l'entrée de la place forte.
En 1450, la guerre de Cent Ans se termine, les Anglais quittent la Normandie après avoir été écrasé une dernière fois à Formigny (15 avril 1450). Le Mont Saint-Michel avait, par deux fois, fait preuve d'une héroïque résistance contre un ennemi bien supérieur en nombre. La plupart des chevaliers normands qui le défendaient avaient dû fuir le continent, ils avaient bien souvent été spoliés de leurs terres pour avoir refusé l'allégeance au Roi d'Angleterre. Ils portaient des noms célèbres en Normandie : Paisnel, d'Estouville, de Briqueville, de Colombières, de Percy, de Tournebu, Thésard, Aux Epaules, de Thorigny, du Homme, de Tilly, de Sainte-Marie, etc. Cette résistance héroïque allait avoir un retentissement énorme dans toute la France. Le prestige de l'Archange en sortit renforcé, d'autant plus qu'il avait été associé au combat de Jeanne d'Arc. Les pèlerinages allaient encore gagner en intensité. Et, le 1er août 1469, Louis XI créait l'ordre de Saint Michel et allait placer la France sous sa protection.
La bataille de Formigny. Miniature issue du manuscrit de Martial d'Auvergne, Les Vigiles de Charles VII, vers 1484, BNF.
Plaque commemorative de la liste des chevaliers défenseurs du Mont Saint Michel telle quelle était composée au temps de DOM HUYNES au XVII e siècle. Située dans le transept droit de l'abbaye du Mont Saint Michel.
sur le rocher de Tombelaine, et d'autres travaux qu'ils lui adjoignirent.
Le Mont Saint-Michel eut pour capitaines, pendant sa résistance, Jean d'Harcourt, comte d'Aumale, puis le Bâtard d'Orléans, et enfin Louis d'Estouteville, seigneur d'Aubessoq. Les grandes aptitudes d'organisation de ce dernier donnèrent à la résistance un caractère plus énergique.
En 1428, elle durait encore, mais l'espoir de reprendre l'offensive n'était plus guère permis aux assiégés. C'est dans ces circonstances que la nouvelle du succès de Jeanne d'Arc à Patay et à Orléans arriva jusqu'à eux. Les Anglais levèrent le siège du Mont SaintMichel. Louis d'Estouteville put reconquérir plusieurs des places avoisinantes.
Le 17 juin 1427, les Anglais firent une nouvelle tentative pour s'emparer du Mont. Ils reparurent sur les grèves avec une armée de huit mille combattants, commandés par lord Scales, capitaine de Domfront, et Sornerset, alors gouverneur de Tombelaine. Le choc fut terrible. Mais, grâce aux efforts de 119 chevaliers des environs qui étaient venus s'enfermer dans la ville, assistés chacun de six hommes d'armes, les Anglais durent se retirer, laissant sur le terrain deux mille des leurs, des armes, des munitions et de fortes bombardes, dont celles qui sont placées dans l'Avancée, à droite de la porte conduisant dans la cour de la Herse, connues sous le nom de Michelettes, sont les seules qui restent.
Ce n'est qu'en 1450 que la paix fut établie et que l'abbaye fut délivrée de ses ennemis.
La surveillance du Mont Saint-Michel offrait de grandes difficultés. Il n'est pas douteux que si les défenseurs de cette place ont pu se garder des surprises des Anglais, ils l'ont dû en bonne partie aux chiens qui veillaient avec eux à la sécurité du Mont.
Note personnelle :
Le bâtard d'Orléans n'est autre que Jean de Dunois, le fils de Louis 1er d'Orléans et de Mariette d'Enghien et petit fils de Charles V et Jeanne de Bourbon et il est l'arrière petit fils de Pierre 1er de Bourbon et Isabelle de Valois qui, eux, sont nos ancêtres.
Jean de Dunois ou Jean d'Orléans, comte de Dunois, dit « le bâtard d'Orléans », né en et mort le au château de Lay (L'Haÿ-les-Roses), près de Paris, est un noble et officier français, connu comme un des grands chefs militaires de la guerre de Cent Ans, et particulièrement comme compagnon d'armes de Jeanne d'Arc lors de la levée du siège d'Orléans (1429).
Fils naturel de Louis Ier d'Orléans, chef de la maison d'Orléans, branche cadette de la maison de Valois, dont l'assassinat en 1407 déclenche à terme la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, le bâtard d'Orléans s'engage dans les rangs des Armagnacs et, à la mort de Charles VI en 1422, prend parti pour Charles VII dépossédé de la succession par le traité de Troyes (1420) au profit du roi d'Angleterre Henri VI.
Il mène les troupes françaises lors de la levée du siège de Montargis le 5 septembre 1427, au côtés de ses compagnons La Hire et Ponton de Xaintrailles, premier grand revers anglais de la guerre de cent ans.
Lors du siège d'Orléans (1428-1429), en l'absence de ses demi-frères légitimes le duc Charles d'Orléans et le comte Jean d'Angoulême, prisonniers des Anglais, Jean devient le chef de fait des Orléans. C'est alors qu'il s'illustre en tant que compagnon d'armes de Jeanne d'Arc.
Jean d'Orléans obtient par la suite les comtés de Dunois (1439) et de Longueville (1443).
Sous le règne de Louis XI, il participe à la révolte nobiliaire du Bien public (1465).
Jean est le fils illégitime de Louis, duc d'Orléans (1372-1407), fils cadet de Charles V et frère tout-puissant de Charles VI. Sa mère est Mariette d'Enghien, dame de Wiege et de Fagnoles, fille de Jacques d'Enghien, seigneur d'Havré et de Marie de Roucy de Pierrepont. Depuis 1389, elle est l'épouse d'Aubert le Flamenc, seigneur de Canny et de Varenne, conseiller et chambellan de Charles d'Orléans.
L'enfant est élevé dans la famille légitime de son père aux côtés de son demi-frère Charles d'Orléans, et notamment, dans les premières années, sous la direction de l'épouse de celui-ci, Valentine Visconti (1366-1408), comtesse de Vertus. Cette pratique est d'usage courant à l'époque dans les familles nobles ou de lignage royal. Valentine Visconti l'aurait confié à la famille de Sarrebrück-Commercy, après l'assassinat de son mari.
Il est souvent désigné comme « le bâtard d'Orléans » et appelé « Dunois », raccourci de son titre comtal, à partir de l'obtention de celui-ci.
Faits d'armes pendant la guerre de Cent Ans
Dès 1422, Jean d'Orléans embrasse la cause de Charles VII, dépossédé de son royaume à la suite du traité de Troyes (1420) et réfugié à BourgesNote 2.
Jean se distingue de bonne heure par sa vaillance : à 25 ans, il bat, avec 1 600 hommes, sous les murs de Montargis, 3 000 Anglais commandés par lord Warwick, lord Suffolk et Sir John de la Pole.
Lors du siège d'Orléans (1428-1429), le bâtard d'Orléans assume le rôle de chef militaire de la maison d'Orléans, rameau de la dynastie royale des Valois, puisque le duché d'Orléans est privé de ses dirigeants légitimes. En effet, les deux demi-frères du bâtard, le duc Charles d'Orléans et le comte Jean d'Angoulême, demeurent prisonniers des Anglais. Le commandement des centaines d'hommes d'armes dépêchés par Charles VII afin de protéger la capitale du duché incombe ainsi au futur comte de Dunois. Le bâtard ne paraît pas encore jouer de « rôle proprement politique » en ce temps bien qu'il siège au Conseil royal à partir de l'année 1428.
Jean devient un compagnon d'armes de Jeanne d'Arc dès sa venue devant Orléans assiégée, participant à nombre de ses faits d'armes. Il participe à la levée du siège puis contribue à la victoire de Patay en 1429.
Il s'illustre encore après la disparition de la Pucelle. En 1432, il réduit la ville de Chartres, et en 1436 il reprend conjointement avec le comte Arthur de Richemont la ville de Paris sur les Anglais. Il reçoit en récompense, le le titre de grand chambellan de France avec les honneurs de prince légitime. Il domine alors le Conseil du roi, appuyé par la clientèle de Yolande d'Aragon, belle-mère du roi.
Toutefois, Dunois se montre mécontent du peu d'efforts consentis par Charles VII pour obtenir la libération de son demi-frère Charles d'Orléans, prisonnier des Anglais depuis la bataille d'Azincourt. Par conséquent, il entre dans une conspiration tramée par Georges de la Trémoille contre Charles VII et participa en 1440 à la Praguerie, révolte féodale à laquelle prit également part le Dauphin (futur Louis XI). Il reçoit ensuite le pardon du souverain.
Il participe aux sièges de Gallardon et de Dieppe ainsi qu'à celui d'Harfleur (celui de 1450). En 1444, le roi le nomme son lieutenant général ; à peine revêtu de cette haute dignité, il expulse les Anglais de la Normandie par la victoire de Formigny, et le siège de Caen en 1450.
Puis, il conquiert la Guyenne, tenue par les Anglais depuis le remariage d'Aliénor d'Aquitaine avec le futur roi d'Angleterre en 1152 : la prise de Bordeaux marque la fin de la guerre de Cent Ans.
Sous le règne de Louis XI : la guerre du Bien public
Après la mort de Charles VII, Dunois, mécontent de son successeur, entre dans la Ligue du Bien public en 1465. Lors du siège de Paris, il reçoit au château de Beauté les notables de la capitale dont il exige la reddition. Mais ceux-ci, menacés par les agents de Louis XI, ne cèdent pas. Dunois négocie le traité de Conflans, et, rentré en grâce, préside le conseil de réformation pour le bien public, dit Conseil des Trente-Six. Réconcilié avec Louis XI, il fait de cet organe un fidèle instrument du pouvoir royal.
Dunois meurt le à Lay et est inhumé près de sa femme à la chapelle Saint-Jean-Baptiste de Notre-Dame de Cléry.
Dunois reçut plusieurs seigneuries : Valbonnais en 1421, Claix, comté de Dunois en 1439, comté de Longueville en 1443. Par son mariage avec Marie d'Harcourt en 1439, il fut aussi seigneur de Parthenay. En 1456, le duc de Savoie lui avait également vendu la baronnie de Gex (Ain), avec la possibilité de la lui racheter au même prix 10 années plus tard, ce qui se produisit en 1466.
Il occupa plusieurs grands offices du royaume : il fut grand chambellan de France en 1439 et lieutenant général du royaume en 1444.
Ses armoiries furent d'azur à trois fleurs de lys d'or brisé d'un lambel d'argent (les armes de son père, le duc d'Orléans) brisé d'une traverse de sable (un signe de bâtardise) puis d'Orléans, brisé d'une barre d'argent. Ses descendants, les Orléans-Longueville, renversèrent la barre en bande, effaçant ainsi le signe de bâtardise.
Il épousa, en avril 1422 à Bourges, Marie Louvet (morte en 1426), fille de Jean Louvet, seigneur de Mérindol et président de la chambre des comptes d'Aix-en-Provence.
Dunois épousa en secondes noces, le , Marie d'Harcourt (morte en 1464 ; héritière de la branche des Harcourt barons de Montgomery (à St-Germain et Ste-Foy) et de Parthenay, sires de Varenguebec et connétables de Normandie, seigneurs de Montreuil-Bellay, princes de Châtelaillon, vicomtes de Melun et d'Abbeville, comtes de Tancarville et chambellans de Normandie), union dont on connaît quatre enfants :
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Marie (1440-?), mariée en 1466 avec Louis de la Haye (-du-Puits) sire de Passavant et Mortagne.
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Jean (1443-1453)
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François Ier d'Orléans-Longueville (1447-1491), comte de Dunois, comte de Tancarville, de Longueville et de Montgomery, baron de Varenguebec et Parthenay, vicomte de Melun, Grand chambellan de France, gouverneur de Normandie et du Dauphiné, connétable et chambellan de Normandie, marié le avec Agnès de Savoie (1445-1508), d'où est issue la branche des Orléans-Longueville, ducs de Longueville et princes de Neuchâtel.
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Catherine d'Orléans (1449-1501), mariée le avec « Jean VII de Sarrebruck » (v. 1430-1492), comte de Roucy
Jean de Dunois à table (détail d'une miniature), Londres, British Library, Heures de Dunois, fo 1, vers 1440-1450 (après 1436).
Jean VIII d'Harcourt, né le , et tué le à Verneuil, fut comte d'Aumale.
Capitaine du Mont Saint Michel, il est le frère Jeanne d'Harcourt née en 1399 qui a épousé Jean III de Rieux.
Il est le fils de Jean VII d'Harcourt, comte d'Harcourt, et de Marie d'Alençon (Marie dite de Valois) princesse du sang. (nos aïeux)
En 1417, il est nommé lieutenant et capitaine général de Normandie, capitaine des ville et château de Rouen. Il bat les Anglais à la bataille de la Brossinière. Il participe à la bataille d'Azincourt et à la bataille de Verneuil où il est tué le .
N'ayant pas d'héritier légitime, sa charge de capitaine du Mont Saint-Michel passa à son cousin Jean d'Orléans, comte de Dunois, compagnon de Jeanne d'Arc, époux de Marie d'Harcourt.
Il est le père naturel de Louis II d'Harcourt (1424-1479), évêque de Béziers (1451), archevêque de Narbonne (1451), évêque de Bayeux (1460) et patriarche de Jérusalem (1460-79), fils de Marguerite de Preullay, vicomtesse de Dreux.
Jean VIII d'Harcourt est inhumé en 1424 dans la collégiale Saint-Louis de la Saussaye.
Louis d’Estouteville, né avant 1400 et mort en 1464, titré seigneur de Valmont, sieur d’Ausebecq, est un militaire français, qui fut capitaine du Mont-Saint-Michel et grand sénéchal de Normandie (1460-1464).
Issu d’une ancienne famille de la noblesse normande, les d’Estouteville, Louis d’Estouteville, frère de Guillaume d'Estouteville, s’était déjà distingué lorsqu’il fut nommé, le , en remplacement de Jean de Dunois, comte de Mortain, à la capitainerie du Mont-Saint-Michel qu’il devait commander pendant neuf ans. En 1418, ses châteaux du Cotentin — Chanteloup, Moyon, Hambye et Bricquebec — tombèrent aux mains des Anglais.
Bien que n’ayant aucun intérêt stratégique, le Mont était néanmoins devenu, depuis 1423, le symbole de la résistance à l’occupant. Jaloux de conserver à la Normandie ce site, contre lequel s’étaient toujours brisés les assauts anglais, Louis d’Estouteville prit, dès son arrivée au poste de capitaine, toutes les mesures que lui inspira la prudence. Les femmes et les enfants, dont la foule encombrait inutilement le monastère à chaque attaque de l’ennemi, pouvant, dans l’hypothèse de la prise de la ville, compromettre la conservation des bâtiments fortifiés qui en formaient en quelque sorte la citadelle et le donjon, il leur en interdit rigoureusement l’entrée par un règlement du .
Louis d’Estouteville ordonna également, vers la même époque, le transfèrement des prisonniers de guerre fussent en d’autres places. La garnison de Tombelaine, dont les forces s’étaient considérablement grossies dans le cours de l'année 1425, devenait sans cesse plus inquiétante pour le Mont Saint-Michel ; lorsque la mer retirait ses flots, les hommes d’armes descendaient sur la grève, et portaient leurs excursions jusque sous les remparts du Mont Saint-Michel. Isolée du continent par ces forces menaçantes, toute communication du Mont avec la terre devait être achetée par ses défenseurs au prix d’escarmouches ou de combats.
Louis d’Estouteville songea à diminuer l’assurance des Anglais en leur infligeant une sanglante leçon de prudence. Il prit toutes ses mesures avec une habileté destinée à lui en assurer le succès. Dans les premiers jours de novembre ; les Anglais, descendus en grand nombre sur la plage, profitaient, pour leurs évolutions habituelles, de quelques heures de sérénité dont, en cette saison, le ciel normand ne cesse de devenir plus avare. Louis d’Estouteville fit prendre les armes à tous ses guerriers. De discrètes démonstrations lui servirent à attirer dans les environs du monastère un ennemi d’autant plus confiant qu’il était plus nombreux. Le succès de ces tentatives ayant répondu à ses espérances, toutes les forces montoises fondirent, sur un signal, sur cette foule surprise, avec la rapidité et les ravages de la foudre : rompu, culbuté, les Anglais cherchèrent en vain leur salut dans la fuite. Dans cet horrible massacre, la plupart de ceux épargnés par l’épée restèrent prisonniers aux mains des Normands.
La joie de cette victoire excita dans le monastère un si vif enthousiasme, que les religieux résolurent d’engager au duché de Bretagne tout ce qu’un motif sacré leur avait fait conserver de précieux : croix, calices, chapes, mitres furent échangés contre les moyens d’ajouter de nouvelles fortifications aux remparts : des tours et des demi-lunes, avec parapets et mâchicoulis, furent élevées sur les points où l’expérience avait signalé le danger ; la porte avec herse et pont-levis fut également construite alors, ainsi que le logis qui la surmonte.
Le , Louis d’Estouteville eut encore à repousser, à la tête de cent dix-huit autres chevaliers, une attaque anglaise. Après avoir dressé une formidable artillerie en batterie sur les grèves, une armée de 20 000 combattants ouvrit un feu terrible contre les remparts, qui, ébranlés par le choc multiplié des boulets de granit s’ouvrirent, croulèrent avec fracas. Lorsque les Anglais s’élancèrent à travers les décombres, le choc fut terrible entre l’assaut impétueux des barons anglais et la défense héroïque des chevaliers normands. Aux pierres et aux flèches, qui se croisèrent d’abord de la grève et des remparts, succédèrent bientôt, sur la brèche, la hache d’armes, l’épée et la lance. Emportés par l’exaltation de la victoire, les Normands fondirent sur les assaillants, les poursuivant à travers les grèves qu’ils couvrirent de carnage, et le rejetant jusque dans ses bastilles, à l’issue du corps à corps qui coûta 2 000 soldats à l’armée anglaise dont l’artillerie, pièces énormes formées de lames de fer soudées et unies par des cercles de même métal, fut saisie.
Cette attaque fut la dernière entreprise que tentèrent les Anglais contre le Mont Saint-Michel qui, découragés par cette défaite décisive, mettront fin à un siège de trente ans pour se borner à le surveiller avec les garnisons de Tombelaine et de leurs bastilles. Ce fut à la suite de ces succès, et pour consacrer le souvenir de la part glorieuse qu’ils y avaient prise, que les défenseurs du Mont firent dresser, dans l’église abbatiale, le tableau de leurs noms et de leurs armes (cf. Abbaye du Mont-Saint-Michel : cette attaque est en partie une légende).
Louis d’Estouteville fera ensuite tomber Avranches : s’étant ménagé des intelligences dans cette nouvelle forteresse, Louis surprit la garnison anglaise, la fit prisonnière dans ces remparts où ne devait plus flotter d’autre bannière que celle de la France jusqu’à la fin de la guerre de Cent Ans. De là, il prit Tombelaine, Granville, Saint-James.
Descendance
Marié à Jeanne Paynel, dame de Hambye, Bricquebec, Chanteloup, Gacé et Moyon, descendante du fondateur de l'abbaye de Hambye, il est inhumé avec elle dans le chœur de cette abbatiale.
Ils ont deux enfants connus :
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Michel († 1469), seigneur d’Estouteville, Valmont et Hotot, marié le avec Marie de La Roche-Guyon († 1498) ;
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Jean († apr. 1476), seigneur de Bricquebec, Hambye et Gacé, châtelain de Gaure, capitaine du Mont-Saint-Michel.