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14 décembre 2021 2 14 /12 /décembre /2021 10:42
GENEALOGIE LE GAC - PECHEU : LES CHÂTEAUX ET MANOIRS DE NOS AÏEUX...

le manoir de Traou ou de Traon (XV-XVIème siècle)  Le Merzer (22) est bâti par la famille Le Boeuf (ou Le Beuf) à partir des années 1420. Il devient ensuite la propriété de la famille Le Veer (à partir de 1564, suite au mariage de Claudine Le Boeuf avec Jacques Le Veer). A noter qu'un Jehan Le Veer de An Traou est mentionné en 1481. Le manoir passe ensuite entre les mains de la famille Coëtnours puis, vers 1760, de Luc Urbain du Bouëxic de Guichen (lieutenant général de la marine ayant combattu au côté de La Fayette). Ce manoir est restauré vers 1975. A signaler que la famille Le Boeuf est arrivée au Merzer vers 1350 puisqu'ils existent des parchemins faisant état de transaction dès les années 1408 de Le Boeuf déjà mariés ;

GENEALOGIE LE GAC - PECHEU : LES CHÂTEAUX ET MANOIRS DE NOS AÏEUX...
GENEALOGIE LE GAC - PECHEU : LES CHÂTEAUX ET MANOIRS DE NOS AÏEUX...

Dans un fond marécageux de la vallée du Betz, près de Dordives (45)  le château du Mez-le-Maréchal prend place. Le lieu lui permettait de bénéficier de fossés en eau, aujourd’hui en partie asséchés et comblés. On peut penser que ce château-fort a été construit sur l’emplacement d’un ancien camp romain, car le tracé de la voie de César décrit une chicane pour l’éviter.

Le Mez en Gâtinois ou encore Mez-le-Maréchal, se situe à l'est de Dordives, proche de la voie romaine appelée le "chemin de César". On y voit encore les restes du château des Clément bâti sur un ancien camp romain. Il était entouré de larges fossés alimentés par le Betz, son donjon s'élevait à 25 m et les murailles à environ 14 m., formant un quadilatère de 70 m de côté. En 1314, Philippe le Bel en fait l'acquisition et l'offre à la reine Clémence de Hongrie...(Prométhée)

Le site appartient dès le XIème siècle à la famille Clément qui jouera un rôle très important à la cour aux XIIème et XIIIème siècles, et apparentée aux seigneurs de Château-Landon. Le premier de ces seigneurs fut Robert 1er Clément. Il partit en croisade sous la bannière de Godefroy de Bouillon et mourut vers 1100.

Son petit-fils, Robert III Clément, partit en croisade en 1147 avec son frère Aubry à la suite du prêche de Saint Bernard à Vézelay. Aubry décéda à Constantinople en janvier 1148. Robert III, de retour en France l'année suivante, hérita du domaine. Il fut choisi par le roi Louis VII pour devenir le précepteur du futur roi Philippe Auguste.

Véritable régent du royaume, il exerça une influence certaine sur le jeune souverain qui, en 1180, le nomma conseiller et ministre d'Etat. Mais il mourut prématurément en 1181, laissant six enfants.

Philippe Auguste éleva l'aîné, Albéric Clément, seigneur du Mez, au titre de Maréchal. Il fut le premier Maréchal de France. Lorsque le roi partit en Terre sainte, Albéric l'accompagna et se distingua par son courage au siège de Saint-Jean-d'Acre, où il mourut en 1191.

Son frère, Henri, fut alors choisi pour lui succéder dans la charge de Maréchal. De petite taille, on le surnomma "le petit Maréchal". Proche de Philippe Auguste, Henri Clément devint baron d'Argentan. Le roi lui octroya cette baronnie normande pour le féliciter de ses succès militaires.

Il se distingua particulièrement à la bataille de Bouvines en 1214 et combattit les Anglais en Poitou  jusqu’à sa mort, la même année. Un vitrail de la cathédrale de Chartres le représente recevant l'oriflamme des mains de Saint-Denis.
Son fils aîné, Jean, hérita à son tour de la charge de Maréchal, à l'âge de dix-sept ans. Il partit pour la croisade en 1249 avec Saint-Louis. Et c'est son petit-fils Henri II Clément qui fut, en 1260, le quatrième et dernier maréchal du Mez. La lignée des Clément s’éteignit à la fin du XIIIème siècle.

En 1314, Mez-le-Maréchal passa dans le domaine royal. Philippe le Bel en fit l'acquisition et l’offrit à la reine Clémence de Hongrie qui vint quelques fois y résider. Parvenu au trône, Philippe VI en fit don à Jeanne de Bourgogne, sa femme. Le souverain s'y arrêta plusieurs fois avec sa cour. Le château changea souvent de propriétaires. Certains furent illustres comme Isabeau de Bavière et encore Gaston de Foix, duc de Nemours. Il fut un lieu de résidence jusqu'au milieu du XVIIIème siècle. Dès lors, en très mauvais état, englobé dans la seigneurie de Dordives, Mez-le-Maréchal devint une forteresse abandonnée dont les pierres alimentèrent les constructions environnantes.

Fils de d'Henri Ier Clément, Jean III fut élevé par le roi Philippe Auguste à la dignité de maréchal de France à la mort de son père, en reconnaissance des services de ce dernier.

Il était alors très jeune, et n'exerça sa charge qu'à partir d'août 1223.

Il assista à l'Assemblée des Grands de France tenue à Saint-Denis en septembre 1235.

Fils du maréchal Jean III Clément, Henri II Clément accompagna le roi Saint Louis à son premier voyage en Terre Sainte en 1249.

On retrouve son nom dans une charte de l'Abbaye de Saint-Denis de 1263.

Henri II est le quatrième maréchal de la famille Clément. Cette haute dignité resta, par la volonté du roi, propriété de cette famille pendant près d'un siècle (La vertu des pères ayant par quelques degrés conservé cette succession aux enfants).

Leur terre de Mez en fut appelée Le Mez Maréchal.

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On ignore la date de construction du donjon en pierre qui a pu succéder à une éventuelle tour en bois des premiers siècles du Moyen Age. On sait seulement que le château aurait subi des destructions en 1220, et qu'il fut reconstruit par Bernard du Chastel à son retour de croisade vers 1250. Selon l'archéologue Alain Ferrand, le donjon n'aurait connu en fait que des réparations. Mais des études de dendrochronologie attribuent pourtant à ses poutres une date encore plus récente : la fin du XIVe siècle ! Manifestement nos connaissances sont trop imprécises sur ce château médiéval qui doit surtout à son isolement géographique et à la consolidation récente de ses ruines d'avoir été si longuement conservé.

   Plusieurs travaux de fortifications sans doute échelonnés du XIIIe au XIVe siècle ont suivi la construction du donjon : tout d'abord la première enceinte et les logis adossés à la courtine haute d'une quinzaine de mètres et large de 2,80 m. La défense est assurée par des mâchicoulis construits tout au long du chemin de ronde, par deux grosses tours, hautes de 20 m et larges de 10, ainsi que par le donjon demeuré à l'extérieur. On a creusé les fossés puis bâti au XVe siècle l'énorme basse-cour totalement distincte du premier ouvrage et destinée à héberger la population en cas d'urgence. Des meurtrières sont aménagées pour utiliser des pièces d'artillerie. Cet ensemble impressionnant, aux hourds en bois et aux logis couverts d'ardoises affirmait la puissance du seigneur propriétaire. Ce fut certainement en son temps l'une des plus vastes forteresses de France.

Maîtres d'un territoire comprenant tout le Bas-Léon jusqu'à Brest, les Du Chastel ont été en effet jusqu'au XVIIIe siècle l'une des plus grandes et des plus puissantes lignées seigneuriales de Bretagne. Plusieurs d'entre eux se distinguèrent au service du roi de France.
  Guillaume II du Chastel, vainqueur devant Saint-Mathieu d'une flotte anglaise en 1403, fut chambellan du roi Charles VI.
  Son frère Tanguy III du Chastel, vaillant militaire et prévôt de Paris, sauva le dauphin, futur Charles VII, alors âgé de 10 ans, lors de la révolte des Cabochiens en 1413.

 

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Le château de Bouillon est un château fort construit au Moyen Âge situé en Wallonie dans la ville belge de Bouillon en province de Luxembourg.

Sis sur un éperon rocheux surplombant la Semois et dominant la ville moderne, il a appartenu à Godefroy de Bouillon qui en a hérité de son oncle. Il l'a revendu afin de financer son départ pour la première croisade vers la Terre sainte. Avec les châteaux de Beersel, de Corroy, de Horst, de Gand, de Lavaux et de Vêves, il constitue un des plus beaux châteaux médiévaux de Belgique.

Les premières fortifications commencent au VIIIe siècle. Le donjon du château est construit entre 1080 et 1090. Suivant la promesse conclue entre le prince-évêque de Liège et Godefroy de Bouillon en 1096 et la mort du dernier en 1100, le château devient la propriété des princes-évêques de Liège puis des ducs de Bouillon et le reste jusqu'à la conquête française en 1794. En 1134, Raymond de Bar prend le château par surprise, mais il le perd la même année après un siège par le prince-évêque. Sous les guerres de Louis XIV, les fortifications sont aménagées par Vauban. En 1815, le duché et le château deviennent néerlandais: le donjon est détruit au cours de cette période. Après la révolution belge en 1830, ils passent à la Belgique. La forteresse est déclassée par les autorités belges en 1853. Après la bataille de Sedan en 1870, l'armée prussienne utilise quelques parties du château comme hôpital. Aujourd'hui le site est ouvert aux visiteurs et abrite un musée.

Cette forteresse fut édifiée pour protéger le duché de Basse-Lotharingie, stratégiquement situé sur l'axe Reims-Liège-Aix-la-Chapelle. Le château fort, qui abrita jusqu'à 200 soldats, avait la réputation d'être imprenable. Aussi, l'ennemi préférait appliquer la technique du siège pour affamer les défenseurs, surtout en hiver. Mais dans le château, on avait tout prévu. On disposait d'un accès à une source d'eau potable et les stocks de vivres étaient hissés le long d'une galerie de 30 m de profondeur. La poulie était actionnée par des soldats qui couraient en rond dans une sorte de manège en bois. L'intendant du château exerçait une fonction essentielle: c'était lui qui calculait la quantité de nourriture nécessaire pour pouvoir tenir un siège.

 

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Le château fort de Bouillon et le vieux pont sur la Semois.

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Le château Saint-Jean ou château des comtes du Perche est un ancien château fort situé sur la commune de Nogent-le-Rotrou dans la région naturelle du Perche et le département français d'Eure-et-Loir, en région Centre-Val de Loire.

Le château est situé au sommet du plateau de l'Huisne en surplomb des routes de Chartres au Mans et de Châteaudun à Bellême

Sa position stratégique majeure au carrefour de cinq vallées et de trois régions : l'Île-de-France, la Normandie et le Maine permet de verrouiller la frontière des "Marches du Perche" entre le Royaume de France à l'est et le Duché de Normandie rattaché au royaume d'Angleterre.

Situé au sommet d'un éperon rocheux de 60 mètres de hauteur à l'ouest, il est protégé par un large et profond fossé sec en demi-cercle à l'est de 8 mètres de profondeur.

Au XIe siècle : le premier donjon de pierre est élevé

Les archives seigneuriales ayant partiellement disparu au fil du temps et lors de la Révolution française, il est compliqué d'en retracer la chronologie exacte. Cependant, il est avéré dans la charte de fondation de l'abbaye Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou rédigée en 1031 de l'existence d'un château fort, en effet, la charte mentionne que l'abbaye se situe "entre la rivière de l'Huisne et le château fort de Nogent".

En 1079 on sait que les seigneurs de Nogent portent déjà le titre de comte du Perche et que le siège de leur seigneurie est situé à Nogent-le-Rotrou, désormais baptisé du nom de ses maîtres.

Le donjon actuel en pierre est édifié dans les années 1040 par Rotrou II ce qui en fait l'un des plus anciens donjons de ce type encore debout en France.

À l’extrémité d'un éperon rocheux de 60 mètres de hauteur, il offre un panorama sur cinq vallées et des axes routiers majeurs. Sa défense est facilitée par la falaise à l'ouest tandis qu'un fossé sec de 8 mètres de profondeur franchissable par un pont-levis ceint le reste du château en demi-lune.

Le donjon de forme rectangulaire est aujourd'hui conservé sur 35 mètres de hauteur et occupe une surface de 17 x 24 mètres de côté. Ses murs possèdent une épaisseur de 3,5 mètres à la base pour s'affiner à 1,5 mètre au sommet).

De par sa vocation militaire les ouvertures sont rares et seules les trois baies en plein cintre du dernier étage sont d'origine.

Du XIIe au XIIe siècle : le dispositif se renforce

De 1096 à 1191, les comtes du Perche guerroient régulièrement en Andalousie et en Terre sainte lors des Croisades. Les évolutions du château sont assez minimes, bien qu'un peu de confort soit introduit avec la création de baies géminées à lancettes en arc légèrement brisé surmontées de tympans percés d'un oculus losangé. Des cheminées sont également introduites.

En 1111, Rotrou III combat sous la bannière d'Henri Beauclerc, roi d'Angleterre contre le roi de France, pour qui combattent ses voisins rivaux, le comte d'Anjou et le sire de Bellême. Capturé, Rotrou restera prisonnier de Bellême pendant quelque temps mais un retournement militaire va le libérer et Henri Ier lui octroie les terres voisines de Bellême vaincu. A la mort de Rotrou III en 1144 le comté est puissant, souverain et indépendant.

Une chapelle consacrée à saint Étienne est élevée dans l'enceinte en 1122.

L'influence de l'architecture militaire de l'Orient et la création de l’ingénierie militaire par Philippe-Auguste permettent d'intégrer un certain nombre d'innovations à partir de la fin du XIIe siècle : le donjon est renforcé sur ses 4 angles, des contreforts sur ses façades sont montés à l'est, au sud et à l'ouest, les tours circulaires et l'enceinte sont édifiées.

En mémoire de la mort du seigneur Rotrou IV sous les murs de Saint-Jean-d'Acre en 1191, le château prend le nom de Château Saint-Jean.

En 1204, Philippe Auguste conquiert la Normandie de Jean sans Terre et le comté perd son rôle de Marche (frontière), de plus en plus riche, il est rattaché à la Couronne de France en 1226.

Pendant la guerre de Cent-ans

Après un siècle de paix, la guerre de Cent Ans replace le Perche au centre de la rivalité franco-anglaise et Nogent reprend un rôle militaire défensif.

Il subit des assauts à plusieurs reprises et en 1359, les Anglais conquièrent le château, ils y restent jusqu'au traité de Brétigny de 1360 qui prévoit la restitution des places de Nogent-le-Rotrou et de Beaumont-le-Roger.

En 1424, à la suite de la bataille de Verneuil, le Perche revient en terres anglaises, jusqu'en 1427, année lors de laquelle le capitaine gascon au service du roi de France, Géraud de la Pallière, le reprend. Il tient la place jusqu'en 1428.

En 1428, le château subit la plus lourde attaque de son histoire : le comte de Salisbury attaque avec de l'artillerie et détruit l'angle nord-est du donjon. Le sommet s'écroule par pans entiers emportant l'étage inférieur et un incendie détruit le reste de l'intérieur. La chapelle Saint-Étienne disparait également à cette occasion.

Lourdement touché, Nogent revient définitivement avec le Perche au Royaume de France en 1447.

 

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La Roche Maurice, résidence des vicomtes de Léon
 

La première mention du château date de 1263, mais il est incontestablement plus ancien.

Avec ceux de MORLAIX, BREST et LESNEVEN, il était une des plus importantes forteresses des vicomtes de Léon.

Ces seigneurs jouissaient d’un pouvoir considérable : en plus de leurs revenus fonciers, ils détenaient le droit de bris sur les navires qui s’échouaient sur les côtes du Léon, le monopole de la production du sel et la pêche des gros poissons, les droits de haute, moyenne et basse justice, le droit de battre monnaie et celui de bâtir des forteresses sans requérir à l’autorisation du Duc.

De ce fait, ce prince ne pouvait guère contrôler les agissements ce ces puissants feudataires ce qui explique que lorsque Henri II Plantagenêt, Roi d’Angleterre, voulut mettre la main sur le Duché dans le troisième quart du XIIe siècle, ils furent parmi ses plus ardents adversaires.

 

Les vicomtes de Léon : de puissants seigneurs

Très tôt, c’est la forteresse de LA ROCHE MAURICE qui devint “la citadelle de LANDERNEAU” dont elle était pourtant distante de quatre kilomètres. Les vicomtes de la branche cadette choisirent ainsi de renforcer ce château situé sur une position stratégique et sur un emplacement défensif de premier ordre. LA ROCHE MAURICE n’était cependant par leur seule résidence. Ils se firent en effet bâtir une vaste demeure de plaisance fortifiée, “la Joyeuse Garde”, sur les bords de l’Elorn à la lisière de la forêt de LANDERNEAU, à six kilomètres à l’ouest de cette ville.

Les premières mentions de château

1263 : cette date figure dans une obligation contractée par un chevalier léonard, Nuz, fils de Sen. Celui-ci s’engage à garder, au nom d’Hervé IV de Léon, le château de Coëtmeur en Landivisiau, pendant la minorité des fils du seigneur de ce lieu, décédé. Il est en outre stipulé dans cet acte que Hervé IV ne poursuivra pas Nuz pour certains objets qui se trouvaient à LA ROCHE MAURICE (Rupe Morvan) lors de la mort d’Hervé III de Léon et qui auraient alors disparu. Cet acte permet donc d’établir que le château de LA ROCHE MAURICE existait dès 1241, date du décès de Hervé III de Léon.Dès le milieu du XIIIe siècle le château semble être la principale des résidences des vicomtes de Léon, qui séjournèrent également à “la Joyeuse Garde”, probablement édifiée dans la seconde moitié de ce siècle. Ainsi, un acte de 1696, relate, que suivant des lettres de 1336, LA ROCHE MAURICE était à l’époque un séjour agréable et que les vicomtes y donnaient des fêtes brillantes.

Naissance d’Hervé VIII de Léon à la Roche Maurice.
Au moyen âge, on consignait fréquemment les actes importants de la vie des grands personnages sur les bibles ou sur les livres d’heures. Ainsi, une annotation figurant sur la bible des grands seigneurs de Léon conservée à la bibliothèque Sainte Geneviève à PARIS, relate la naissance d’Hervé VIII de Léon à LA ROCHE MAURICE en 1341. L’auteur de cette note précise même le moment de la conception de l’enfant et il nous indique l’engagement d’Hervé VII de Léon dans la guerre de Cents Ans et dans la guerre de Succession de Bretagne, qui s’ouvrit en 1341 entre Charles de Blois et Jean de Montfort, tous deux prétendants au trône ducal.

La guerre de Succession de Bretagne (1341-1365) mit rapidement le Léon à feu et à sang : le château de “La Joyeuse Garde” et plusieurs autres changèrent plusieurs fois de mains. LANDERNEAU fut ravagée, la place de BREST fut occupée par les anglais de 1342 et 1397. Après une conduite héroïque sous les ordres de Charles de Blois et de ses alliés français, Hervé VII de Léon fut capturé par les anglais au manoir de Porléac’h en TREGARANTEC en 1342. Il décéda en 1344.

Hervé VIII fut confié à la garde de son oncle Erard de Léon, seigneur de Frémerville. La forteresse de LA ROCHE MAURICE servit probablement de refuge aux membres de la famille de Léon durant ces années troublées où les anglais étaient maîtres d’une bonne partie du pays qu’ils écumaient à partir de BREST. Hervé VIII et Erard de Léon résidaient au château en 1359-1360, Hervé VIII de Léon décéda en 1363 à l’âge de 22 ans. Dans son testament, il eut soin de fonder deux chapellenies (offices divins) dans la chapelle dédiée à Saint Yves située près du château (“Item fundo et creo duas perpétuas Capellanias in Capella Beati Yvonis apud Rocham Morvam”). Cet oratoire qui s’élevait hors de l’enceinte de la forteresse trop exigüe a été remplacée par l’église actuelle au XVIème siècle.

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Domfront (61) : Les ruines du château.

La Normandie ducale

Vers 1010-1020, Guillaume Ier de Bellême fait construire une première fortification, sans doute essentiellement en bois. Guillaume de Jumièges dit « le premier (Guillaume de Bellême) qui, après avoir abattu une forêt, avait fait construire sur une montagne le château nommé Domfront ». celui-ci attira les populations voisines près du château par l'octroi de privilèges et fonda la ville de Domfront.

Le duc Robert Ier de Normandie mate la révolte des comtes de Bellême en les assiégeant, et en les affamant dans leur château de Domfront.

Après la bataille du Val-ès-Dunes, le château possession de Guillaume II Talvas, seigneur de Bellême, est saisi par le comte d'Anjou, Geoffroy Martel. En 1049, il est assiégé et pris par le duc de Normandie Guillaume II. Fort de ses escarpements naturels et de ses énormes tours palissadées, la garnison se rend, par composition, après avoir tenu quinze mois en échec le duc, et après qu'Alençon soit prise. Le château était un des éléments essentiel pour la défense du duché de Normandie sur sa frontière sud, contre d'éventuelles attaques angevines.

Dans le cadre des guerres de succession entre les fils du Conquérant, Robert Courteheuse et Henri Beauclerc, les Domfrontais se révoltent, en 1092, contre Robert II de Bellême, et transmettent leur fidélité à Henri Beauclerc. Robert tente vainement de reprendre la place. Repoussé, il bat en retraite et est fait prisonnier, en 1106, à la bataille de Tinchebray et perd la couronne ducale. Henri Beauclerc s'était entre temps déjà emparé de la couronne d'Angleterre (1100). Le nouveau duc-roi fait de Domfront l'une des défenses des frontières du duché (comme Avranches, Mortain et Vire) et y fait ériger l'un de ses typiques donjons romans quadrangulaires. Après sa mort, survenu en 1135, laissant son trône sans héritier mâle, et après qu'Étienne de Blois se soit emparé du royaume d'Angleterre et du duché de Normandie, le château est pris par Geoffroy Plantagenêt époux de Mathilde l'Emperesse, fille et héritière légitime d'Henri Ier, lors de sa conquête de la Normandie. Geoffroy V sera duc de Normandie de 1144 à sa mort en 1151.

En 1169, Henri II Plantagenêt, fils de Geoffroy, roi d'Angleterre, duc de Normandie et seigneur personnel de Domfront y reçoit les légats du pape qui doivent le réconcilier avec Thomas Becket.

Mabille de Bellême

Mabile est la fille de Guillaume II Talvas et d'Hildeburge. Elle appartient à la famille de Bellême, si honnie par le chroniqueur du XIIe siècle, Orderic Vital. Il ne faut donc pas s'attendre de la part de ce dernier à une description élogieuse. D'après Vital, Mabile a naturellement hérité des vices de son père auxquels il ajoute les défauts propres au sexe féminin selon les jugements de l'époque. Elle est « cruelle », « fourbe », « amorale », « arrogante », sans oublier « bavarde ».

Vers 1050, elle épouse l'un des plus importants seigneurs du duché de Normandie, Roger II de Montgommery, proche conseiller de Guillaume le Bâtard. Pour les chroniqueurs normands, cette union est voulue par le père de la mariée, Guillaume II Talvas, en recherche d'alliés après la perte de ses biens. Pour les historiens actuels, ce mariage est surtout imposé par Guillaume le Bâtard qui se méfie des velléités d'indépendance de la famille de Bellême. En mariant l'héritière de la seigneurie de Bellême, Mabile, avec un de ses fidèles Roger II de Montgommery, le duc s'assure la tranquillité du sud de son duché. L'historien Lucien Musset renchérit : « ainsi, la plus puissante des familles seigneuriales du Maine entre-elle dans l'orbite de la Normandie ».

Le couple sera en effet fidèle à Guillaume. Comme le duc, ils fonderont ou restaureront plusieurs monastères : Almenèches, Troarn, Saint-Martin de Sées. Écoutés par Guillaume, ils obtiendront la disgrâce de plusieurs seigneurs : l'abbé d'Ouche, Robert de Grandmesnil et son frère Hugues de Grandmesnil, Raoul II de Tosny, Ernaud Fitz-Giroie. Orderic Vital voit là l'œuvre fourbe de Mabile. Toujours selon l'historien anglo-normand, la femme de Roger II de Montgommery aurait tenté d'empoisonner le même Ernauld Fitz-Giroie. Nouvel épisode de la lutte entre les familles Giroie et de Bellême.

Vers 1070, après la mort de son oncle, Yves, évêque de Sées, Mabile hérite probablement de la seigneurie de Bellême. En 1071 ou 1074, elle devient comtesse de Shrewsbury car son mari a été placé à la tête de ce comté anglais par le roi Guillaume le Conquérant.

La mort de Mabile en 1077, probablement au mois de décembre, est horrible : tandis qu'elle séjourne dans son château de Bures-sur-Dives (près de Troarn), un ami des Giroie, Hugues de Salgey et ses deux frères parviennent à s'introduire dans la forteresse et décapitent la femme. Ce châtiment habituellement masculin témoigne de la haine que pouvait susciter le personnage. Elle est enterrée à Troarn, dans le monastère qu'elle avait restauré avec son mari. Son épitaphe rapportée par Orderic Vital sous-entend le caractère énergique et terrible de cette femme : « son génie fut entreprenant, son esprit vigilant, son activité continuelle, son éloquence persuasive, sa sagesse prévoyante. Petite de taille, elle fut grande par ses vertus ; magnifique et somptueuse, elle aimait la parure. Elle fut le bouclier de sa patrie, le boulevard de sa frontière, et pour ses voisins, tantôt agréable, tantôt terrible ». Sa date de décès a longtemps été acceptée comme étant 1082 à cause d'une note marginale dans une œuvre d'Orderic Vital.

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Montbazon (37) : La tour maitresse et avant corps.

Le site castral de Montbazon est un ensemble d'aménagements fortifiés situés sur la commune française de Montbazon dans le département d'Indre-et-Loire et la région Centre-Val de Loire.

Surplombant le val de l'Indre et contrôlant les voies de passage terrestres et fluviale, l'aménagement du site commence à la fin du Xe ou au début du XIe siècle avec la construction d'une tour maîtresse (donjon) généralement attribuée à Foulques Nerra. Cet aménagement se fait à l'extrémité d'un promontoire rocheux surplombant la vallée. La construction de la tour intervient dans le cadre de la lutte d'influence que se livrent les maisons de Blois et d'Anjou dans cette partie de la Touraine. Cette tour est surélevée peu de temps après et lui sont progressivement adjoints, jusqu'au XVe siècle, un avant-corps, puis une chemise et enfin deux enceintes protégeant l'ensemble du site. Un château Renaissance est construit au XVe siècle et des personnages célèbres (Louis VII, Louis XI, Catherine de Médicis et Henri de Navarre) y séjournent plus ou moins longtemps ; il est toutefois détruit un peu plus de trois siècles plus tard alors que, inoccupé, il est largement délabré. La chapelle seigneuriale et une partie de l'enceinte subissent le même sort.

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Le château de Kergounadeach (ou Kergounadec'h) est un château du début du XVIIe siècle situé sur la commune de Cléder dans le Finistère.

Il n'en reste que des ruines, et notamment les tours rondes et les mâchicoulis de style médiéval qui se mélangent aux cheminée de style renaissance.

 

Légende des origines

Au VIe siècle, Saint-Paul-Aurélien, le premier évêque du Léon venu d'Angleterre arriva sur l'île de Batz sur laquelle vivait un serpent qui dévorait les êtres vivants. Il voulut alors aller à la rencontre du serpent. Accompagné du comte de Guyture et de la population de l'île, il se mit en quête du serpent. Lorsqu'il l'eut trouvé, toute la population l'abandonna. Seul resta à ses côtés un chevalier. L'évêque jeta son étole sur le serpent, le traîna jusqu'au bout de l'île et lui ordonna de se jeter à la mer et de ne plus jamais venir infecter quelque endroit habité par des chrétiens. Ce que fit le monstre. (cet endroit existe toujours, c'est Toul ar Sarpant, le trou du serpent en breton). Le comte de Guyture donna alors à ce chevalier le titre de Ker-gour-n'a-Tec'h, l'homme qui ne fuit pas en breton.

Depuis ce jour, seuls les seigneurs de Kergournadec'h avaient le droit de pénétrer dans le chœur de la cathédrale du Léon. Cette tradition fut conservée jusqu'en 1644.

Après cette légende, le premier seigneur de Kergournadec'h dont il est fait mention est Olivier de Guergournadeh, vers 1288.

Guyomar, son fils, qui fut fait prisonnier et préféra mourir que de vendre sa terre.

Au début du XVIe siècle, Jeanne de Kergournadec'h, épousa Alain de Kerhoënt. Le Renée de Kerhoënt épousa Sébastien, marquis de Rosmadec, baron de Molac et de Tyvarlen, gouverneur de Dinan et de Quimper. C'est lui qui fit rebâtir le château de Kergounadeach.

Il reste deux gravures du château en 1644, de Jean Picart.

Le château y est décrit ainsi :

« On y voit que le château en 1644, était construit en belles pierres de taille , flanqué de quatre grosses tours , avec mâchicoulis , guérites et meurtrières. Dans l'enceinte du château , régnait un vaste corps-de-logis avec ses portes et ses fenêtres gothiques. Derrière le- château, on remarquait un bel étang entouré de quelques bois, et plus loin, une chapelle groupée sur une petite éminence. »

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GENEALOGIE LE GAC - PECHEU : LES CHÂTEAUX ET MANOIRS DE NOS AÏEUX...

Le château de Fougères  (35) est l'un des plus imposants châteaux forts français, occupant une superficie de deux hectares, et constituant un ensemble médiéval du XIIe au XVe siècle.

Au titre des monuments historiques, le château fait l’objet d’un classement par liste de 1862 et journal officiel du  ; le terrain municipal d'une superficie de 1 a 95 ca avoisinant la barbacane ouest du château, limité par la rue du Château, la route de Rennes et la prairie de la Palestine fait l’objet d’un classement par arrêté du  ; les douves et anciennes douves et les terrains situés aux abords immédiats et immeubles édifiés sur ces terrains notamment la maison du gardien font l’objet d'un classement par arrêté du 26 février 1953.

Le château est situé dans la partie ouest de la ville close de Fougères, en Bretagne, dans le département d'Ille-et-Vilaine. Le château est construit sur le site naturellement protégé d'un rocher émergeant du marécage cerné d'une boucle du Nançon, affluent du Couesnon, faisant office de douves naturelles. La forteresse avait pour fonction d'assurer la défense du nord-est du duché de Bretagne.

À l'origine, il s'agit d'un château en bois et terre, qui se dresse sur une motte castrale, et qui sera reconstruit à partir du XIIIe siècle.

Le premier château fort qui appartient, au XIe siècle à la famille de Fougères est ruiné en 1166 après le siège d'Henri II Plantagenêt. Il est démantelé et son donjon rasé. Raoul II le reconstruit vers 1173.

Raoul III fait hommage de Fougères à Louis IX. Pierre de Dreux, dit Mauclerc, s'empare de Fougères par surprise en 1231 mais Louis IX, à la tête de son armée, vient reprendre la ville. Raoul III est le compagnon d'armes de Louis IX lors de la septième croisade et meurt en 1256.

Son unique fille, Jeanne Ire de Fougères, qui épouse Hugues XII de Lusignan (petit-fils de Pierre Mauclerc), en , à Savigny, devenue châtelaine, construit les grandes tours Mélusine et des Gobelins, et dote la cité de portes fortifiées et de remparts.

Philippe le Bel, roi de France, confisque la baronnie de Fougères en 1307.

Jean de Montfort, duc de Bretagne, s'y installe mais Du Guesclin s'empare de Fougères qui revient à Pierre II d'Alençon en 1373. En 1428, Jean II d'Alençon vend le château de Fougères au duc de Bretagne pour payer sa rançon. En , en pleine trêve entre la France et l'Angleterre, François de Surienne, un mercenaire espagnol à la solde des Anglais, attaque en pleine nuit avec ses 600 hommes. Les habitants sont massacrés et la ville est pillée. En 1450, Surienne s'y installe et s'y retranche. Ce n'est qu'après deux mois de siège par le duc de Bretagne François Ier, aidé par une épidémie de peste, que Surienne se rend.

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Le château féodal dont, à juste titre, s'enorgueillit Vitré, est un vestige quasi millénaire du passé, non pas, qu'au cours des siècles, il n'ait été maintes fois remanié, repris jusque dans ses fondations et rebâti tour par tour. Mais il occupe toujours l'emplacement, qu'à la fin du XIème siècle, le troisième baron de Vitré, Robert Ier, choisit pour édifier une forteresse qui commanderait le val de Vilaine comme celle de Marcillé, à l'autre bout de la baronnie, commandait la coulée de la Seiche. De la sorte, les deux principaux chemins d'accès vers Rennes étaient tenus par le petit-fils de Riwallon que le duc de Bretagne, Geoffroi Ier, avait nommé son « vicaire » et dont le descendant continuait la mission qu'il avait jurée de défendre cette marche de la province.

Les barons avaient depuis longtemps déjà leur « tour » à Vitré, à l'endroit où se dresse maintenant l'église de Sainte-Croix. Quand Robert s'installa dans son nouveau château, il fit don de cette tour et de ses dépendances à l'abbaye de Marmoutier pour y fonder un prieuré sous le vocable qui a donné son nom à l'église actuelle.

Un des successeurs de Robert, André II, devait, au début du XIIIème siècle, compléter son œuvre de défense, en ceinturant la ville de solides remparts qui faisaient comme une avancée du château vers l'est.

Rudes hommes que ces premiers seigneurs de Vitré. Ils bâtissent quand ils ne se battent pas. On les trouve, en effet, partout où il y a à férir de beaux coups d'épée, en Angleterre avec Guillaume le Conquérant, en Terre Sainte avec les Croisés, dans le Languedoc avec Simon de Montfort. Ils ont comme féaux soldats les d'Epinay de Champeaux, les sires de Pocé, de Cornillé, de Landavran, de Taillis, d'Erbrée, etc.

La lignée mâle de Riwalon devait s'éteindre en 1251. Par les femmes, la baronnie passa aux Laval, puis aux Montfort, aux Rieux, aux Coligny, enfin, en 1605, aux La Trémoille qui la gardèrent jusqu'à la Révolution. Le dernier baron, Jean de Vitré, mourut émigré à Chambéry en 1792, son fils, le prince de Talmont, insurgé contre le gouvernement de la Terreur, eut le triste sort d'être emprisonné et condamné à mort dans son propre château. Il fut exécuté à Laval le 26 Janvier 1794.

Le château avait été confisqué par l'Etat en 1791 et, au long de la Révolution et sous le Directoire, il servit simultanément de caserne et de prison. En 1810, il était concédé au département. Une ordonnance royale le restituait en 1815 aux de La Trémoille qui, en 1820, le vendaient au département et à la ville pour la somme de 8.500 francs. Enfin, en 1902, la ville devenait l'unique propriétaire et, poursuivant l'œuvre de restauration commencée en 1871 sous l'habile direction de M. Darcy, elle faisait démolir la prison que le département avait installée dans les logis seigneuriaux et sur son emplacement faisait édifier avec le concours de l'Etat la Maison de Ville qui, depuis 1913, abrite les services municipaux.

On peut s'étonner du bas chiffre de la cession consentie par les de La Trémoille en 1820. Il faut savoir, qu'à cette date, le château était en piteux état. Sa ruine avait des origines lointaines. Elle datait du jour où, comme dit M. Frain, le seigneur du lieu était « allé en Cour » et avait délaissé « la chambre de la Trémoille » qui prenait vue sur Villaudin et le Rachapt pour s'installer à Versailles dans l'entourage du roi et dépenser plus que ses revenus. Dès 1700, l'Intendant général des La Trémoïlle dénonce à l'avocat fiscal de la baronnie l'audace d'un quidam qui extrait de la pierre au pied même du château.

L'idée d'un pareil scandale ne serait venue à l'esprit de personne au temps où Mme L'Aisnée, la veuve de Duguesclin, remariée à un comte de Laval, et sa fille, Mme La Jeune, résidaient constamment à Vitré et, en pleine guerre de cent ans, achevaient le château de Robert en édifiant la Tour des Archives, dite encore Tour de la Magdeleine parce qu'elle faisait communiquer, par un pont-levis traversant la douve, le logis seigneurial avec la Collégiale du même nom qui fermait au nord l'esplanade d'arrivée et dont les vieux murs sont restés debout jusqu'en 1860. Avec les Montmorency et les Rieux, et sous l'œil des maîtres, s'exécutent d'immenses travaux : le Châtelet est rebâti dans un style nouveau, hardi et sobre ; le donjon est remonté sur sa large base et, sans perdre de sa force, il gagne en sveltesse et en élégance en épousant le galbe de la Renaissance et se coiffant d'un toit pointu ; l'absidiole dont il sera parlé plus loin est édifiée et amoureusement sculptée ; des enjolivements sont apportés aux arcades et aux pignons.

En 1605, par suite du décès de Guy XX de Coligny, la baronnie passait à Henri de la Trémoïlle, l'époux de Marie de la Tour d'Auvergne qui a laissé son nom au château que la ville vient heureusement de restaurer.

Le jeune ménage aimait le faste et allait mener grand train. Il s'entoura d'un monde d'officiers et de serviteurs et il eut un intérieur tout à fait princier. On a gardé l'inventaire qui fut dressé le vingt-sept décembre 1658 et qui détaille l'ameublement du château. Quatre-vingt cinq pièces de tapisseries y figurent, dont soixante-dix-huit hautes lices ornant « les onze chambres ou salles destinées aux membres de la famille ou aux hôtes de distinction. Sur ces fonds plaisants et animés, écrit M. Frain [Note : M. Frain : Vitré - Vieux Remparts], ressortent et les grands lits et les dais tendus sur le siège armorié, où les maîtres de céans viennent s'asseoir, quand se forme autour d'eux, un cercle de familiers ou de serviteurs ». Après nous avoir donné, d'après l'inventaire, la peinture d'un de ces dais et d'un lit monumental et somptueux, le vieux et charmant conteur vitréen ajoute : « Pour garnir ces vastes intérieurs, vous avez chaises à bras, chaises sans bras, des sièges pliants recouverts d'étoffes assorties à la couleur des dais et des lits, de grandes et de petites tables en bois d'ébène, en bois de hêtre; de chêne, de poirier, des meubles à deux corps, façon d'Allemagne et d'Italie, des écrans, des paravents N’oubliez pas d'étendre, sur les pavés de briques, les tapis de ratine de Beauvais, de Damas, de Turquie, de moquette à fleurs, de velours, de brocatelle. Aux murailles, suspendez les miroirs encadrés d'ébène et d'argent. Dans la chambre de Bourbon, remarquez un damier d'ébène et d'ivoire, avec ses dames et deux cornets d'ivoire. Dans le cabinet aux portraits, admirez, sur cette table à châssis, un échiquier de marbre noir et blanc, avec son pied à six colonnes et une petite layette de chaque côté.... ». Pour l'appartement d'apparat, « la grande salle lambrissée comme nef d'église, longue de 80 pieds sur 37 de large », l'inventaire porte : « Une tenture de tapisserie contenant huit pièces, représentant des trophées ; un dais à queue de toile d'or, passementé de passements en forme de coquilles et garni de franges et mollet or et soie avec ses cordons ; cinquante-cinq sièges recouverts de moquades vertes, deux tapis de moquade, etc, etc... ».

Il eut dans la période brillante du règne de Louis XIV, alors que le duc de Chaumes tenait la Bretagne pour le roi et convoquait à différentes reprises les Etats à Vitré, il y eut, dis-je, dans l'ensemble du château, jusqu'à 65 appartements meublés, tant grands que petits. Le gouverneur, M. de Farcy de Saint-Laurent, occupe le donjon ; il devait laisser son nom à la tour qui le logea. M. l'Argentier a la sienne. Le secrétaire de Monseigneur, le secrétaire de Madame, le receveur général, l'écuyer de Monseigneur, son aumônier et d'autres dignitaires encore, ont chacun leur appartement agrémenté d'annexes. Les commensaux habituels, les du Matz, les de Marcillé, ont leurs chambres décemment meublées. « Aux murs pendent les tapisseries de Bergame ou des toiles peintes. Des grands coffres, des armoires à 4 fenêtres, des buffets à 3 étages, des sièges à bras ou pliants, soit de serge, soit de cuir, complètent l'ameublement de ces honorables ». Le château a sa garde armée : la domesticité est nombreuse ; les écuries et le chenil occupent deux côtés de l'immense cour extérieure. Les La Trémoille reçoivent beaucoup : les tenues d'Etats leur coûtent des sommes folles ; la maison brille, mais elle s'endette. Que sera-ce quand la griserie des honneurs fera délaisser Vitré pour Versailles ?

Bref, le château de Vitré qui, pendant cinquante ans, avait été le cadre d'une existence presque princière et très animée s'en allait vers un abandon qui fut à peu prés complet dès le milieu du XVIIIème siècle. Les événements, somme toute, l'ont sauvé de la ruine et son affectation actuelle est digne du rôle qu'il joua dans le passé. Il abrite la bibliothèque communale et le musée, c'est-à-dire les richesses de la pensée et de l’art ; il défend donc toujours notre patrimoine. De plus, en incorporant l'Hôtel de Ville, il est redevenu le centre d'activité de la cité.

« Un château qui est, avec le château de Nantes, Guérande, l'île Close de Concarveau, Fougères et Saint-Malo, un des plus purs échantillons de l'architecture militaire d'autrefois et en même temps un des monuments les plus ornés de la Bretagne... » (ARDOUIN DUMAZET, Voyages en France. Bretagne, IIIème partie).

Le Château de Vitré est assis au bord de la Vilaine, sur l'éperon de la falaise qui porte la vieille ville. Il dresse sur les chemins qui mènent à Rennes et à Fougères une silhouette haute et fière qu'on pourrait croire menaçante pour l'arrière pays. En réalité, il tourne le dos à la Bretagne et regarde vers l'est d'où pouvait venir le danger ; dans la pensée de ses bâtisseurs, il devait être le réduit de la défense que la ville puissamment remparée pouvait opposer à une attaque partie du Maine ou de l'Anjou.

Sa base est un triangle ; sur deux côtés, ses murailles sans jour continuent un roc abrupt. On n'y accède que par la ville.

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Le Fort La Latte, ou Château de la Roche Goyon, est un château fort situé sur la pointe de la Latte, près du cap Fréhel dans le département des Côtes-d'Armor sur la commune de Plévenon en baie de Saint-Malo. Remarquable par sa situation sur un cap rocheux, face à la mer, il a servi de décor à plusieurs films (Les vikings...).

Le château est construit au XIVe siècle par le seigneur de Matignon, Étienne III Goüyon. La construction du château commença dans les années 1340, son donjon date des années 1365-1370.

En 1379, à la suite du retour d'exil du duc de Bretagne Jean IV, le château fut assiégé par Bertrand Du Guesclin. Le château est attaqué et pris une seconde fois en 1597 lors des guerres de Religion, cette attaque de la Ligue catholique envers les occupants fidèles à Henri IV marque un temps d'abandon de l'édifice qui est partiellement incendié. Ce n'est qu'au XVIIIe siècle, sous Louis XIV, que le château reprend son intérêt stratégique et est bastionné.

Il servira jusqu'à la fin du Premier Empire où l'évolution des techniques militaires conduisit à son inadaptabilité. À partir de 1892, il fut vendu à divers propriétaires privés avant d'être acheté par un passionné Frédéric Joüon Des Longrais en 1931 qui entreprit de lourds travaux de restauration.

L'électricité n'arrive au château qu'en 2001.

Le fort est situé sur un cap rocheux, à proximité du cap Fréhel, sur la commune de Plévenon.

Ce site fut choisi en raison de son emplacement favorable, naturellement peu accessible et offrant une vue dégagée sur la Manche et sur la Côte d'Émeraude ainsi qu'une grande partie de la Baie de St-Malo. Les falaises entourent le château et ses environs, ce qui le protège de toute invasion par la mer.

De plus, les matériaux de construction étaient facilement accessibles : le granite venait du cœur de la Bretagne, le grès pouvait être directement récupéré sur les falaises (il reste d'ailleurs des traces des anciennes carrières sur le littoral, révélées par des toponymes tels que « port Taillé » toujours présents sur le cadastre). En outre, le bois était courant, avec les nombreuses forêts de l'époque médiévale.

Le fort était un point stratégique important puisqu'il se trouvait non loin des voies commerciales reliant Saint-Malo, la Normandie et les îles Anglo-Normande

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Le château de Falaise dit château Guillaume-le-Conquérant est un ancien château fort, du Xe siècle, qui se dresse sur la commune française de Falaise, dans le département du Calvados, en région Normandie. Le château fut l'une des résidences principales du duc de Normandie Guillaume le Conquérant, à la fois place forte et symbole du pouvoir princier, berceau de la dynastie anglo-normande.

Le château est situé sur un éperon rocheux au sud-ouest de la ville de Falaise, dans le département français du Calvados. La cluse de l'Ante sépare le promontoire étroit du château au sud, du mont Mirat (Myrrah) au nord.

Les premières traces de fortifications en pierre, partiellement appareillées en arête-de-poisson, datent du Xe siècle, ce qui fait du château de Falaise l'un des premiers châteaux normands en pierre. La datation du front Est au carbone 14 a en effet permis d'établir la construction d'une première enceinte maçonnée entre 960 et 1020, peut-être sous Richard Ier de Normandie, mais plus vraisemblablement sous son fils, Richard II.

En 1027, Robert le Libéral, alors comte d'Hiémois, entre en rébellion contre son frère et duc de Normandie Richard III, et s'enferme dans la forteresse. Le duc vint l'assiéger. Guillaume de Jumièges écrit qu'il fit « sans cesse jouer les béliers et les balistes », preuve de la fortification du lieu. Peu de temps après le début des combats, Robert décide de se rendre et les deux frères se réconcilient. C'est également cette même année que naît au château Guillaume le Bâtard, le futur Guillaume le Conquérant.

Le château a connu trois grandes phases de constructions différentes, il en résulte trois donjons :

Le premier est un donjon-palais, c'est le grand donjon de plan quadrangulaire typique de l'architecture anglo-normande (cf. Tour de Londres). Il fut érigé vers 1123-1125par Henri Ier Beauclerc, quatrième fils de Guillaume le Conquérant. Le premier étage — l'espace ducal — est composé des pièces traditionnelles de l'habitat seigneurial médiéval : la Grande-Salle, pièce de réception (en latin aula), la chambre, pièce de vie privée (camera), la chapelle (capella). Dans les salles, on trouve des traces d'une cuisine et de lieux où étaient stockés les vivres en cas de siège. Ce donjon repose partiellement sur des murs maçonnés formellement identifiés comme appartenant à l'ancien donjon de l'époque de Guillaume le Conquérant.

Le second donjon fut probablement voulu et financé par Henri II Plantagenêt. On sait que le nouveau duc-roi a passé Noël 1159 au château de Falaise en compagnie de sa femme, Aliénor d'Aquitaine, et de sa cour. Le nouvel élément est également quadrangulaire, ses dimensions sont plus modestes, il agrandit l'espace habitable : c'est le petit donjon. Sa position à l'opposé de l'entrée du grand donjon en fait un ouvrage plus d'agrément que de défense. Selon Bernard Beck, c'est une fois la guerre de Cent Ans finie que le petit donjon a été percé de deux baies, mais aussi de canonnières.

Enfin, le troisième donjon fut bâti en 1207 par le roi de France Philippe Auguste, à la suite de l'annexion du duché de Normandie au domaine royal par son armée. Philippe Auguste avait pu s'emparer du château à la suite de la défection de Louvrecaire, un chef de mercenaires gascons, en 1204, après un siège de huit jours seulement. Il fit aussitôt compléter la forteresse d'un nouveau donjon, comme il l'avait fait à Gisors, Verneuil (tour Grise), Vernon, Lillebonne, Caen. Accolée au petit donjon, c'est une grosse tour de plan circulaire, la tour Talbot, à vocation uniquement défensive, qui est construite selon les prescriptions des ingénieurs militaires du roi de France, reprenant les principes de l'architecture castrale philippienne.

En 1417, le , le roi Henri V d'Angleterre entame le siège de la place défendue par deux capitaines, Olivier de Mauny dans la ville et Gilbert de la Fayette dans la forteresse. Ils résistèrent trois mois, mais à bout de ressources, la ville dut se rendre en .

Vers 1430-1440, les Anglais renforcent la courtine est, la plus vulnérable.

Lors des guerres de Religion, la forteresse est disputée entre Montgomery et le maréchal de Matignon.

Le château, abandonné au XVIIe siècle, sert de carrière de pierre. Les étages supérieurs du donjon sont détruits. De 1809 à 1944, le collège de Falaise s'établit entre les murs du château. Entre-temps il est classé au titre des monuments historiques en 1840. L'architecte, Victor Ruprich-Robert (disciple de Viollet-le-Duc) entame, à partir de 1864, une campagne de restauration qui sauve les donjons de la ruine. Les donjons furent peu touchés par les bombardements alliés lors des combats de la Poche de Falaise qui ont rasé les bâtiments modernes, mais également la chapelle romane qui se trouvait au centre de l'esplanade.

Entre 1987 et 1997, les donjons ont fait l'objet d'une restauration de la part de Bruno Decaris, architecte en chef des monuments historiques du Calvados. Il a réalisé une version moderne de l'avant-corps du grand donjon dont les fondations étaient connues. Cette reconstruction fut controversée, car l'avant-corps remplaçant celui d'origine disparu, utilise de l'acier et du béton armé verni. En accord avec la charte de Venise, l'utilisation de tels matériaux pour restaurer un château médiéval vise à informer le visiteur de l'actualité de la réalisation. À l'issue des recours judiciaires liés à cette restauration, en 2005, Bruno Decaris est condamné à 3 000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Caen pour une erreur administrative liée à une infraction au code de l'urbanisme.

 

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Vendôme (41) : Les ruines du château des comtes de Vendôme.

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Le château de Fréteval (41), seules subsistent les ruines du donjon.

Le château de Fréteval est un ancien château fort, du XIe siècle, dont les vestiges se dressent sur la commune française de Fréteval dans le département de Loir-et-Cher, en région Centre-Val de Loire. Le donjon passe pour l'un des plus anciens donjons circulaires de France.

Construit au XIe siècle par Nivelon Ier, sénéchal du comte de Blois, sur les ruines du village carolingien de Saint Victor, le château de Fréteval est un des symboles de la lutte entre les comtes de Blois, dont il dépend, et de Vendôme (les Anjou). Géographiquement château de marches, il fut le haut lieu des relations tumultueuses entre les Plantagenêt et le royaume de France : rencontre entre Thomas Becket et Henri II roi d'Angleterre, la bataille de Fréteval en 1194 entre Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste, où ce dernier perdit les sceaux de France (d'où la création du poste de garde des sceaux).

Durant toute cette période instable, le siège administratif de la seigneurie restera implanté à Meslay-le-Vidame, près de Chartres, fief majeur de cette famille Meslay, seigneur de Fréteval jusqu'à la fin du XIIIe siècle.

Pendant la guerre de Cent Ans, les fortifications du château sont améliorées mais il subit à deux reprises en 1418 les assauts de troupes anglaises.

Abimé, il reste habité jusqu'en 1487, année des dernières monnaies trouvées. Il sert ensuite de carrière de pierre d'où son état actuel. Depuis 1968, des fouilles et des opérations de préservations sont mises en place.

Le domaine est actuellement la propriété d'Armand de La Rochefoucauld 8e duc de Doudeauville.

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Le château de Châteaugiron est une forteresse médiévale située dans la commune de Châteaugiron dans le département d'Ille-et-Vilaine .

Rénovée au XVe siècle par Jean de Derval, il subsiste d'importants vestiges. Le château possédait six tours, un châtelet d'entrée avec un pont levis et un logis seigneurial. Il abrite le musée Gourdel.

La partie la plus ancienne est constituée par le chœur de la chapelle castrale de style roman (XIIe siècle), à vaisseau unique et couverte de charpente. Son existence est attestée dès 1184 (cartulaire de Saint Mélaine de Rennes). C’est l’un des rares exemples de chapelle castrale conservé en Bretagne. Le chœur roman de la chapelle s’achève par une abside en cul de four percée de trois petites fenêtres de plein cintre très ébrasées. Lors de la restauration de la chapelle en 2007, des peintures murales fragmentaires de différentes époques — XIIe – XVe siècles dans le chœur, XVIIe siècle dans la nef — ont été découvertes.

Quatre tours se dressent encore : le donjon, à l'origine indépendant du château, qui domine la ville du haut de ses 38 mètres ; la tour de l'Horloge qui servit de beffroi ; les tours du Guet et du Cardinal, elles furent sans doute édifiées par Jean de Derval et ont conservé leur chemin de ronde sur mâchicoulis.

Les transformations effectuées par les Le Prestre au XVIIIe siècle consistèrent à remodeler et agrandir le logis dans un style d'architecture à la française. C'est ainsi que l'une des tours d'angle fut démolie pour laisser place à un pavillon avec galerie en bois qui se continuait sur l'ancien chemin de ronde.

De grands jardins furent aménagés alors que l'ancien châtelet d'entrée qui permettait l'accès au château depuis la ville fut lui aussi remanié dans un ensemble de bâtiments aujourd'hui disparus.

Le château bénéficie de multiples protections au titre des monuments historiques : une inscription en 1929 pour le château, un classement en 1931 pour les tours, et un classement en 1993 pour les façades et toitures de l'ensemble du château.

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Le château de Tonquédec est situé sur la commune du même nom, en Bretagne.

L'un des plus impressionnants vestiges médiévaux français, les ruines du château fort de Tonquédec, à 8,5 km de Lannion, se situe dans un beau cadre de verdure et domine la vallée du Léguer.

Le début de la construction du château remonte au XIIe siècle. Le château fort se visite d'avril à octobre, et l'on peut le louer pour des tournages de films, des séances photo et des événements divers. Il fut le décor du film Que la fête commence, avec les acteurs Philippe Noiret et Jean Rochefort. Il est classé monuments historiques par la liste de 1862.

Du haut d'une corniche rocheuse, les ruines du château de Tonquédec, avec leurs onze tours et une enceinte close, dominent la vallée du Léguer. C'est un véritable vestige de la Bretagne féodale.

Le début de la construction remonte au XIIe siècle par la famille de Coëtmen-Penthièvre, puînée des ducs de Bretagne. Il a été démantelé sur ordre du duc Jean IV en l'an 1395 à cause d'un conflit l'opposant aux Penthièvre. En effet, Roland II et Roland III de Coëtmen, vicomtes de Tonquédec, se sont alliés à la rébellion d'Olivier de Clisson.

La reconstruction de l'édifice débute à partir de 1406 par Roland IV de Coëtmen, grâce au duc de Bourgogne Jean Sans Peur. Il est ensuite passé, au gré des successions, chez les sires d'Acigné puis Goyon de La Moussaye, avant d'être classé comme place forte pour l'artillerie en 1577. Durant les Guerres de Religion, les vicomtes de Tonquédec sont issus de la maison de Goyon. Étant huguenote, elle soutient le parti du roi Henri IV contre les troupes de la Ligue dirigée par Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur.

Le château, considéré comme dangereux pour le pouvoir royal, est finalement démantelé vers 1626 sur ordre de Richelieu. Par égard au loyalisme des Gouyon de La Moussaye, seigneurs de Tonquédec à l'époque, le château sera démantelé mais pas entièrement rasé.

La ruine est acquise en 1636 par René du Quengo, qui prend alors le nom de "Quengo de Tonquédec". Vers 1801, les Du Quengo, très endettés, doivent vendre Tonquédec. Antoine-Denis Périn, propriétaire à Excideuil, l'acquiert pour 60 000 francs. En 1828, il revend ses biens de Tonquédec à "Dame Magdeleine Coulomb, veuve du Quengo de Tonquédec". La veuve de son fils lègue le château au comte de Chambord dans son testament, à charge de "faire à cet édifice monumental toutes les réparations nécessaires, afin de rendre à toujours ce monument durable à perpétuité et inaliénable". Le comte de Chambord, exilé en Autriche, refuse une telle charge, et à de telles conditions, et c'est finalement la nièce de la comtesse du Quengo de Tonquédec qui en hérite et s'empresse de le vendre à un marchand de bien en 1878, celui-ci prévoyant de vendre toutes les pierres à l'unité. Enfin, en 1880, le marquis de Kéroüartz achète le château pour le donner à sa fille et son gendre Pierre de Rougé à l'occasion de leur mariage, la famille de Rougé descendant en ligne directe des seigneurs de Coëtmen, bâtisseurs de l'édifice, et les Rougé ayant ainsi été les derniers barons de Coëtmen avant la Révolution.

Depuis lors, le château est resté propriété des comtes de Rougé qui, génération après génération, restaurent peu à peu l'édifice et l'ont entièrement ouvert à la visite.

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Les ruines du château de La Hunaudaye à Plédéliac avant les travaux de réhabilitation.

C'est le château de la Famille des Tournemine que nous retrouvons à maintes reprises dans nôtre généalogie familiale de 1040 à 1511.

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Le château de la Hunaudaye, construit une première fois au XIIIe siècle et reconstruit aux XVe siècle et XVIe siècle, est situé sur le territoire de la commune française de Plédéliac, dans les Côtes-d'Armor, en Bretagne. Il est classé au titre des Monuments historiques depuis février 1922 et novembre 1930.

Il s'agit d'un château fort de plan pentagonal irrégulier, à 5 tours reliées par des courtines continues, de type sans donjon, à défense verticale, avec entrée à pont-levis, entouré de douves. Adossé aux courtines ouest, un logis, ruiné, possédait une salle avec une cheminée monumentale de 18 m de long ; il conserve les vestiges d'un escalier tournant à retours. La chapelle occupe l'étage supérieur de la tour sud-est. Les toitures, détruites lors de la Révolution, n'ont pas été restituées lors des restaurations successives du château.

Plusieurs campagnes de fouilles archéologiques ont été menées de 1978 à 2002 par le Service Régional de l'Archéologie de Bretagne, plusieurs hypothèses ont pu être avancées :

  • l'emplacement actuel du château aurait été originellement occupé par une motte entourée d'une enceinte fortifiée (palissades de bois et fossés). Cette position fortifiée aurait connu des améliorations, probablement au cours de deux phases d'extension, dont l'une aurait comporté la construction de tours polygonales sur lesquelles reposerait le château actuel;

  • l'ancienne fortification est arasée au XIVe siècle et certains éléments auraient été réutilisés pour construire le château actuel.

En 2004, une étude d'archéobotanique, réalisée par le laboratoire d'anthropologie de l'Université de Rennes I permettait de reconstituer les paysages qui entouraient le château de la Hunaudaye à différentes époques. À l'Âge du fer, le paysage est essentiellement forestier (aulnes, frênes et saules dans les zones humides, chênes, noisetiers, bouleaux dans les parties mieux drainées). Durant la période gallo-romaine apparaissent les céréales, le lin et le chanvre. Au Moyen Âge, la couverture arborée diminue toujours, les proportions de chanvre et de lin s'accroissent (essor de l'industrie toilière dans la région). À l'Époque moderne, chanvre et lin diminuent au profit des espèces de prairies, le sarrasin apparait. Les pins ne sont détectables qu'au XIXe siècle (mise en valeur des landes).

 

Pierre de Dreux, duc de Bretagne, ne reconnaissant pas les droits d'Henri Ier sur ses terres en Penthièvre se les approprie en prétextant des droits de succession de son épouse Alix, en tant que petite fille de Conan IV. Pour consolider sa position dans cette région, il se serait appuyé sur Geoffroy et Olivier Tournemine, respectivement mari et fils d'Eline, elle-même sœur de Geoffroy Boterel III, comte de Penthièvre.

En 1214, Pierre de Dreux, donne la forêt de Lanmur (actuelle forêt de la Hunaudaye) à Olivier Tournemine, puis l'autorise, en 1220 à y construire le château fort de la Hunaudaye et lui donne aussi la vicomté de Pléhérel10

Le but poursuivi avec l'édification de ce château était probablement de surveiller le Poudouvre (pays de Dinan) dont la frontière avec le Penthièvre (pays de Lamballe) était constituée par l'Arguenon, cours d'eau situé à deux kilomètres de là. Henri Ier d'Avaugour s'était en effet réfugié au Poudouvre et aurait pu envisager de récupérer ses terres.

Le château est édifié dans une cuvette marécageuse qui était occupée depuis le IVe siècle par un camp militaire gallo-romain[réf. nécessaire]. Il tirerait son nom de la proximité du village actuel de Saint-Jean, lequel est beaucoup plus ancien que lui, et se nommait alors la « ville de la Hunaudaye ».

L'origine de la maison Tournemine est assez controversée:

  • un mémoire du XVIe siècle évoque le soutien qu'aurait reçu Pierre de Dreux de la part d'un comte Édouard Tournemine pour se battre contre le roi de France ; Pierre de Dreux lui aurait alors donné en fief La Hunaudaye vers 1220.

  • selon Augustin du Paz, Olivier Tournemine serait un descendant d'un chevalier anglais Édouard au surnom de Tournemine, venu aider Conan IV pour qu'il récupère le duché de Bretagne dont s'était emparé Eudes  ;

  • Olivier Tournemine serait issu d'une famille noble du Cantal toujours subsistante, la famille de Tournemire (douteux) ;

  • Avec la construction du château de la Hunaudaye, la famille entame une ascension sociale qui la mènera dans les hautes sphères du pouvoir. Elle demeurera propriétaire du château pendant trois siècles. Au XIIIe siècle les Tournemine adjoignent à La Hunaudaye un second fief à l'est de Lamballe.

Au cours des premiers temps, le château de la Hunaudaye ne semble pas avoir connu d'assauts. Ce n'est que durant la guerre de Succession de Bretagne (1341-1364) qu'il est attaqué pour la première fois. Cette guerre oppose deux grands seigneurs bretons qui se disputent la couronne ducale : d'un côté, l'armée de Jean de Montfort, bientôt soutenue par les Anglais, de l'autre, la famille de Penthièvre, alliée à la famille de Blois, et bientôt soutenue par les Français. À cette époque, la Bretagne constitue encore un duché indépendant, et elle ne sera officiellement rattachée au Royaume de France qu'en 1532. Le conflit entre les Montfort et les Penthièvre va se transformer en véritable guerre civile. Les Tournemine prennent le parti des Penthièvre. Leur château est alors attaqué par l'armée des Montfort et par les Anglais. Il ne résiste pas à l'assaut et est détruit. Les Tournemine paient un lourd tribut à cette guerre qui a ravagé toute la Bretagne. La famille y a perdu non seulement son fief, mais aussi trois de ses hommes.

Louis Moréri a rédigé en 1759 une biographie détaillée de l'ensemble des membres des différentes branches de la famille de Tournemine (la branche aînée fut seigneur de La Hunaudaye, mais plusieurs branches collatérales ont prospéré dont celle des Tournemine de La Guerche, seigneurs de La Guerche en Retz (son membre le plus connu fut François de Tournemine de La Guerche), celle de Camsillon, celle des seigneurs de Coëtmeur (en Landivisiau).

Pierre Tournemine, le cadet, est le seul à survivre à son père et à ses deux frères. C'est lui qui entame la reconstruction, à partir de 1367. Les travaux sont confiés à l'architecte de la Hersadaye et ne seront terminés qu'un peu plus d'un siècle plus tard, en 1474, après le décès de Gilles de Tournemine. Un plan architectural d'ensemble est conçu, il tient compte des innovations militaires et donne au château sa forme actuelle : à la petite tour ouest et à la tour sud-est sont ajoutées trois nouvelles tours (sud-ouest, nord-ouest, nord) de taille similaire, ainsi que de nouvelles courtines. Les bâtiments d'habitation formaient trois ailes encore repérables aujourd'hui. Le château aurait possédé une chapelle privée desservie par un chapelain sans que les sources les signalant paraissent véritablement authentiques.

La reconstruction est longue, mais les travaux successifs respectent le plan prévu. Cette reconstruction est rendue possible dans une Bretagne florissante aux XVe siècle et XVIe siècle. Le domaine de la Hunaudaye est érigé en baronnie en 1487 en faveur de François Tournemine (à ne pas confondre avec François de Tournemine de La Guerche) . Dans le duché, les Tournemine prennent de l'importance. La famille fait désormais partie de l'entourage du duc. Missions politiques, militaires ou diplomatiques se succèdent pour les hommes de la famille. Les épouses sont nommées dames de compagnie des différentes duchesses. Les terres dépendant du château s'étendent sur plus de 80 paroisses. Le château est épargné par les troubles de la Ligue (1592-1598), les camps opposés ayant convenu d'une neutralité du château.

À la fin du XVIe siècle, cependant, la famille Tournemine s'éteint dans une postérité sans garçon. Les différents propriétaires de la Hunaudaye se succèdent au gré des héritages. Ces familles poursuivent un temps l'aménagement du château ; les modifications apportées sont surtout faites dans un souci de confort et de décoration. Le nouvel escalier d'apparat est ainsi attribué à Sébastien de Rosmadec. Le château est ensuite peu à peu délaissé, si bien que l'escalier construit par Rosmadec constituera la seule véritable modification apportée entre la fin du XVIe siècle et la Révolution française. En 1783, le château est vendu au marquis de Talhouët, futur maire de Rennes.

Lors de la Révolution, le château est de nouveau détruit en 1793. Cette année-là, en effet, les Chouans parcourent le pays. Remontant vers le Nord, ils viennent de passer la Loire et se dirigent vers la Bretagne. L'administration du district de Lamballe craint que la Hunaudaye ne leur serve de lieu de repli et en décide le démantèlement. Finalement, un groupe de révolutionnaires de Lamballe intervient plus ou moins légitimement et incendie le château. Le mobilier, les archives, les toitures et les planchers de bois disparaissent. Le pont-levis et les courtines sont abattus. Commence alors une longue période qui va s'étendre jusqu'au début du XXe siècle, durant laquelle le château est exploité comme carrière de pierres.

Il est classé au titre des Monuments Historiques en 1922 ; les parcelles l'entourant en 1930. En 1930, l'effondrement de la courtine nord et de la tour de la glacière pousse l'État à racheter le monument afin de mener à bien les travaux de conservation. Les premiers se font dans l'urgence dès 1932, après l'effondrement de la tour de la chapelle. Les maçonneries écroulées sont remontées et l'ensemble des murs est traité par des coulées de ciment. La cour est déblayée et la tour noire consolidée. Après la guerre, les travaux se poursuivent avec l'étaiement de la tour militaire en 1949, puis entre 1955 et 1962, la consolidation des maçonneries des cinq tours. Alors que les consolidations se poursuivent sans le caractère d'urgence qu'elles revêtaient lors des précédentes décennies, l'État entame à partir de 1968 la mise en sécurité du site, à la suite de la chute accidentelle d'un visiteur.

C'est aussi dans ces années que les douves sont déblayées. La tour de la chapelle est protégée d'une couverture en ciment armé. Depuis 1977, le château est géré, entretenu et mis en valeur par l'association du château de la Hunaudaye. La propriété du château passe de l'État (ministère de la Culture) au Conseil général des Côtes-d'Armor le . Quelques aménagements sont alors effectués pour permettre l'ouverture du site au public, comme des sanitaires, ou trois salles dans la tour noire. Le pont-levis est reconstitué, sans son mécanisme.

GENEALOGIE LE GAC - PECHEU : LES CHÂTEAUX ET MANOIRS DE NOS AÏEUX...
GENEALOGIE LE GAC - PECHEU : LES CHÂTEAUX ET MANOIRS DE NOS AÏEUX...

le château de Lisandré ou Lysandré (1720). Ce château remplace un édifice plus ancien qui était la propriété de la famille Taillart aux XVème et XVIème siècles. Au début du XVème siècle la seigneurie appartient à Maurice Taillart (ou Taillard), sieur de Kerdaniel et époux de Jeanne Boschier, nièce de l'abbé de Beauport. On sait combien ce seigneur et son fils aîné, Alain Taillart, page d'Olivier de Blois, trempèrent dans les attentats de 1420 et 1422, contre le duc. Rolland Taillart, fils d'Alain, seigneur de Kerdaniel et de Lysandré, prêta serment parmi les nobles de Goëlo, le 28 novembre 1437. Il eut, de son mariage avec Julienne Le Long, plusieurs enfants, dont l'aîné, Guillaume, laissa également une très nombreuse postérité de Jeanne de Keralliou, fille de Guillaume et de Catherine du Plessix. Le domaine appartient à Guillaume Taillart en 1480 et en 1513, puis à la famille Pinart en 1536 (suite au mariage en 1534 de Roland Pinart avec Catherine Taillart). Cette seigneurie possède en 1513 une haute et moyenne justice. A noter que la famille Pinart possède aussi en 1536 le domaine du Vieux-Lisandré (Vieux-Lesantren) qui semble être le siège primitif de la seigneurie. Le château de Lisandré passe ensuite entre les mains des familles Lannion, de Guer de Pontcallec et Callouet (suite à la vente de la seigneurie par Bonne Louise Le Voyer aux Callouet). Vendu comme bien national, l'édifice est acquis le 13 août 1793 par Guillaume Le Cornec dit Mahon (assassiné en février 1800 par les chouans). Il est acheté en 1804 par Jean Louis Courson de La Villehélio qui mourut à Paris en 1827. L'édifice revint ensuite par héritage à Louis Nelty Curateau, né à Bordeaux, en 1790, fils de Guillaume Le Cornec et de Madame Curateau. Ce dernier pris le nom de Curateau de Courson. Nelty Curateau, époux de Hortense Barbou, fut longtemps maire de Plouha et mourut le 23 mai 1881. Lisandré fut vendu en 1885 à Robert Courson de la Villeneuve, qui revendit lui-même ce château en 1892 à M. de Coetlosquet. Cette terre passa ensuite au Vicomte Armand-Garnier de la Villesbret, époux de Mathilde de Francia, puis à la famille Bazin ;

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