Les Croisades vu par les Bretons
Dès les premiers siècles du christianisme, les lieux qui furent le berceau de la Foi étaient fréquentés par de nombreux pèlerins. La conquête de la Syrie par les Arabes rendit ces voyages plus rares. Cependant les khalifes avaient laissé aux Chrétiens le libre exercice de leur culte, et le modique tribut qu’ils exigeaient des pèlerins donnait une garantie à cette tolérance. Mais la tyrannie impie et sanguinaire du khalife Hakem désola l’église de Jérusalem, et les Turcs Seldjoucides, en se rendant maîtres de la Palestine, y portèrent une défiance et une rapacité qui rendaient les voyages d’outre-mer dangereux ou impraticables. Ces conquérants venaient de ravir l’Asie Mineure aux souverains de Byzance, et Constantinople était menacée. La crainte de voir tomber cette barrière de l’Europe avait jeté l’alarme dans l’Occident, pendant que les récits des pèlerins y répandaient parmi les Chrétiens une sainte pitié pour leurs frères d’Orient opprimés. Déjà Sylvestre II et Grégoire VII avaient conçu le dessein d’armer l’Europe contre l’Asie pour la délivrance de Jérusalem. Il était réservé à Urbain II de le mettre à exécution. Ce pontife, sollicité par l’Empereur Alexis Comnène et par le patriarche Siméon, ordonna au pèlerin Pierre l’Ermite de parcourir toute l’Europe, et de préparer les peuples à la guerre sainte. L’enthousiasme qu’excita partout cet ardent apôtre de la croisade avertit Urbain que l’heure du signal était arrivée.
Après avoir tenu un premier concile à Plaisance, pour s’assurer des dispositions du clergé, des seigneurs et du peuple, Urbain convoque une seconde assemblée à Clermont en 1095, où la croisade est décidée. La voix du pontife est répétée dans toutes les chaires chrétiennes, et la France devient le centre d’un mouvement tout à la fois religieux, politique et chevaleresque. Les indulgences de l’Eglise et les richesses de l’Asie attirent une multitude de guerriers de tous rangs sous le drapeau de la croix. Quelques bandes indisciplinées, parties avant le temps sous la conduite de Pierre l’Ermite, de Gautier Sans-Avoir et de Godescale, massacrent les Juifs dans les villes du Rhin. Elles soulèvent contre elles, par leurs brigandages, les pays qu’elles traversent, et sont détruites en Hongrie et en Bulgarie.
Première croisade (1096-1099)
Première croisade (1096-1099) prêchée par le pape Urbain II. La croisade des chevaliers (Godefroy de Bouillon, Bohémond, Tancrède) créa le royaume de Jérusalem et plusieurs Etats latins (Antioche, Edesse, Tripoli).
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Nota : Lobineau nomme en outre plusieurs autres seigneurs :
Raoul, comte de Montfort et de Gaël ;
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Alain, fils du précédent ;
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Alain, fils naturel de Conan II ;
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Alain, sénéchal de Dol ;
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Les principaux chefs de la première croisade sont : – Godefroy de Bouillon, duc de la Basse-Lorraine, avec ses frères Baudouin et Eustache, – Robert II, duc de Normandie, – Robert II, comte de Flandre, – Eudes Ier de Bourgogne, – Raymond IV de Toulouse, – Gaston de Béarn, – Bohémond, prince de Tarente, avec son cousin Tancrède de Syracuse, – Adhémar de Monteil, vicaire apostolique. L’Allemagne, alors engagée dans la guerre du sacerdoce et de l’Empire, ne prend aucune part à la première guerre sainte. Les croisés, au nombre de six cent mille, arrivèrent à Constantinople par différents chemins. Ils s’emparent de Nicée sur Kilidge Arslan, sultan seldjoucide d’Iconium (Konich).
La victoire de Dorylée leur ouvre un passage à travers l’Asie Mineure, et ils arrivèrent devant Antioche, réduits à moins de cent mille combattants. Cette barrière de l’islamisme arrête les Chrétiens, et donne le temps aux musulmans d’Afrique et d’Asie de s’armer pour défendre leur religion menacée. Une première armée de Turcs est taillée en pièces sur les bords de l’Oronte, et Bohémond prend Antioche par surprise. Kerbogath, général du sultan de Perse Barkiarok, arrive trop tard pour la sauver, et perd une grande bataille sous les murs de cette cité. Les croisés, victorieux, mais épuisés, marchent vers Jérusalem, que les Fatimites venaient de reconquérir.
Les vainqueurs s’étant rendus maîtres de la Ville Sainte de Jérusalem, en 1099, déshonorent leur victoire par le massacre des Juifs et des Musulmans. Mais, une fois l’ordre rétabli, ils songent à rendre leur conquête durable, en instituant dans la Palestine un gouvernement monarchique. Les principaux chefs défèrent la royauté à Godefroy de Bouillon, dont la pieuse modestie refuse de porter une couronne d’or dans des lieux où le Roi des rois reçut une couronne d’épines. Il prend le titre de Baron du Saint-Sépulcre, et justifie le choix de ses compagnons d’armes par une brillante victoire remportée près d’Ascalon sur l’armée du khalife d’Egypte. Godefroy, mort un an après son élection, n’avait pas eu le temps d’affermir le nouveau royaume. Mais, de concert avec ses barons, il lui avait donné une loi fondamentale qui devait le protéger. Les Assises de Jérusalem introduisaient en Asie le gouvernement féodal, qui fut adopté non seulement dans les états chrétiens de la Syrie, mais aussi dans l’île de Chypre et dans toutes les principautés démembrées plus tard de l’empire byzantin. Le royaume de Jérusalem avait ses grands-fiefs, ses arrières-fiefs et ses bourgeoisies. Au nombre des grands fiefs, on peut compter les principautés d’Antioche et de Galilée, et les comtés d’Edesse et de Tripoli, qui pourtant ne relevaient que du pape. On peut aussi considérer comme vassaux de la couronne de Jérusalem les trois ordres religieux et militaires : – les Hospitaliers et Johannites (ordre de Malte), fondés par Gérard de Martigues en 1100, et dont Raymond du Puy fut le premier grand maître (1121), – les Templiers , qui eurent pour fondateur le champenois Hugues de Payens, en 1118, – l’ordre Teutonique, établi plus tard par Henri Walpot (1190). Les membres de ces associations se dévouaient au service des pauvres pèlerins et à la défense de la terre sainte. A leur exemple, il se forma successivement dans la chrétienté un grand nombre d’ordres religieux et militaires dont les plus célèbres furent ceux de Saint-Jacques d’Alcantara et de Calatrava, en Espagne, et les portes-glaives de Livonie.
Première intervalle des croisades (1100-1147) : Baudouin Ier, prince d’Edesse, succède à son frère Godefroy. Sous son règne arrive une nouvelle armée de croisée conduite par – Hugues de Vermandois, frère du roi de France, – Guillaume VII d’Aquitaine, prince et troubadour, qui confia en partant, dans des poétiques adieux, son jeune fils et sa terre au comte d’Anjou, son voisin, – Etienne, comte de Blois, – Etienne, comte de Bourgogne, – Geoffroy de Vendôme, – Herpin de Bourges, – Hugues de Lusignan, – Welf Ier, duc de Bavière. Ces troupes mal disciplinées, sont détruites dans l’Asie Mineure par le sultan de Roum, et les restes de la première armée sont taillés en pièces à Rama. Les guerriers les plus reculés arrivent à leur tour en Orient. Mais leur chef, le roi Eric I de Danemark, meurt en Chypre vers 1105, et Sigurd se signale en Palestine par d’inutiles exploits. Cependant la mort de Barkiarok ayant donné lieu au démembrement de son empire par les Atabeks et par les Assassius ou Ismaélites, Baudouin profite de ces premières divisions et s’empare de Saint-Jean-d’Acre (Ptolémaïs), de Bérythe et de Sidon. Baudouin II, son successeur, ajoute à ces conquêtes la prise de Tyr. De son côté, Bertrand de Saint Gilles s’empare de Tripoli, qui devient le chef-lieu d’un comté souverain, en 1109. Les Turcomans conservent en Syrie, les petites sultanies de Damas et d’Alep. La conquête de cette dernière ville donne à Zenhi, prince de Mossoul, la supériorité sur tous les autres Atabeks. Il enlève aux Chrétiens la ville d’Edesse, qui est détruite, en 1144. Les brillants succès de son fils Noureddin et la détresse du roi Baudouin III nécessitent une nouvelle croisade.
Alain IV de Bretagne dit Alain Fergent ou Fergant, Fergan, Fergandus et Fergens, né vers 1060 au château de Châteaulin et mort le à l'abbaye Saint-Sauveur de Redon, fils de Hoël II de Bretagne et d'Havoise de Bretagne, fut comte de Cornouaille, de Rennes et de Nantes et enfin duc de Bretagne de 1084 à 1115.
Né au château de Châteaulin vers 1060, il est le fils de Hoël II de Bretagne et d'Havoise, il est comte de Cornouaille, puis de Rennes, de Nantes et enfin duc de Bretagne. Il succède à son père le et est réputé être le dernier duc à avoir pratiqué le breton.
En 1084, il confirme toutes les libéralités accordées par son père et son grand-père à l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé. En 1084 encore, il fait don à l'abbaye de Landévennec des moulins, écluses et pêcheries de Châteaulin.
Il doit rétablir l'autorité ducale dans le comté de Rennes contre Geoffroy Grenonat, demi-frère de Conan II, auquel il avait succédé comme comte viager. Dès 1084, il prend Rennes à la tête de son armée et envoie Grenonat à Quimper, qui y meurt la même année, permettant à Alain de récupérer le titre de comte de Renne. La même année, il nomme son frère Mathias à la tête du comté de Nantes où il le servira fidèlement aux côtés de leur oncle l'évêque Benoît de Cornouaille. À la mort de Mathias sans héritier en 1103, le comté de Nantes revient dans le domaine ducal.
En 1086 ou en 1087, il épouse en premières noces Constance de Normandie, fille de Guillaume le Conquérant, qui meurt empoisonnée en 1090 sans lui donner de descendance.
En 1093, il épouse Ermengarde d'Anjou, fille de Foulque IV le Réchin et arrière-petite-fille de Foulque Nerra.
Il préfère séjourner dans la partie bretonnante du duché dont il était originaire et habite volontiers dans ses châteaux d'Auray et surtout de Carnoët non loin de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé régie par son oncle l'abbé et évêque Binidic (Benoît).
La tranquillité dans laquelle vit le duché permet à Alain Fergent de répondre à l'appel d'Urbain II et, en compagnie d'autres seigneurs bretons, de se joindre, au cours de l', à la première croisade. Le contingent breton qui comprend également Hervé fils de Guiomarch III de Léon, Raoul de Gaël et son fils Alain, Conan de Penthièvre fils de Geoffroy Ier, Riou de Lohéac, Chotard d'Ancenis et leurs hommes est incorporé dans l'armée commandée par Robert Courteheuse duc de Normandie et le comte Robert II de Flandre. Alain Fergent ne joue aucun rôle politique marquant lors de l'expédition mais il s'absente de Bretagne durant cinq ans en 1096 et 1101 laissant le duché sous la ferme autorité d'Ermengarde.
De retour de la croisade et sous l'influence de sa pieuse épouse, Alain s'intéresse de plus en plus aux questions religieuses et il soutient la réforme du clergé séculier menée par Marbode, évêque de Rennes, Baudri de Bourgueil élu à Dol-de-Bretagne en 1107 et Brice à l'évêché de Nantes en 1114. Alain IV est également un bienfaiteur des abbayes particulièrement ligériennes. Sur les quatorze actes subsistants de 1100 à 1112, sept concernent des établissements monastiques de la vallée de la Loire ; Marmoutiers, Saint-Serge et Saint-Nicolas d'Angers.
Cette évolution vers le spirituel ne l'empêche pas d'être encore actif militairement en 1106 en participant entre le et le au siège de Candé où le jeune comte Geoffroy IV d'Anjou est blessé à mort et de prendre le parti du roi d'Angleterre Henri Ier Beauclerc dans son conflit avec le frère de celui-ci, Robert Courteheuse, et de participer, en septembre, à la bataille de Tinchebray. L'installation de barons bretons en Angleterre se poursuit ; Henri Ier donne des terres à Olivier de Dinan, Guillaume d'Aubigny et Alain Fitzflaad sénéchal de Dol.
D'après Orderic Vital, en , lors de l'entrevue d'Ormeteau-Ferré entre Louis VI le Gros et Henri Ier Beauclerc, le roi de France « concède la Bretagne » c'est-à-dire la vassalité directe d'Alain à Henri Ier. Le duc de Bretagne devient « homme lige du roi des Anglais », c'est alors qu'il fiance son fils Conan à la fille naturelle du roi d'Angleterre, Mathilde. Malade, il délègue alors définitivement le gouvernement à son fils Conan III qui intervient pour la première fois comme duc de Bretagne en 1115.
Alain Fergent se retire en l'abbaye Saint-Sauveur de Redon et y meurt le et il y est également inhumé en présence de Baudri de Bourgueil archevêque de Dol, de Marbode évêque de Rennes, Étienne de Penthièvre et de ses quatre fils, du vicomte Alain de Porhoët, d'Olivier de Dinan, d'Hervé de Léon, d'André Ier de Vitré et de son fils Robert, de Judicaël de Malestroit.
Alain IV épouse entre le et le Constance de Normandie, fille de Guillaume le Conquérant. Cette union sera sans postérité.
De son union entre 1090 et 1095 avec Ermengarde d'Anjou sont nés trois enfants :
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Conan III, duc de Bretagne ;
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Geoffroi le Roux mort à Jérusalem en 1116 ;
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Agnès (ou Havoise) épouse vers 1110 de Baudouin VII de Flandre le fils de Robert II de Flandre.
D'une ou plusieurs maîtresse(s) inconnue(s), Alain Fergent laisse également deux fils :
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Brian FitzCount († 1147/1149), Lord de Wallingford, fervent partisan de Mathilde l'Emperesse dans la guerre civile dite l'Anarchie, pour le trône d'Angleterre.
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Guyomarch, qui est capturé au siège de Manbij ; emprisonné pendant un an puis livré au Calife de Bagdad, qui le fait libérer, il reste à ses côtés pendant trois ans et demi avant de revenir à Antioche.
ERMENGARDE d'ANJOU effectue un pèlerinage en Palestine où son second fils, Geoffroy Le Roux a été tué et où son demi-frère, Foulque V, est roi de Jérusalem. Vers 1140, elle revient finir sa vie à Redon, rejointe par sa fille Havoise. Elle décède en 1146 ou 1147, à près de 80 ans, en sa maison de la Béguine.
Guy III de Laval (mort entre 1130 et 1142), est le fils de Guy II de Laval et de Denise de Mortain, fille de Robert de Mortain, comte de Mortain et demi-frère de Guillaume le Conquérant par sa mère Arlette de Falaise. Il succède à son père comme seigneur de Laval (Mayenne) vers 1105. À noter qu'il y a parfois confusion dans les livres entre Guy III de Laval, et son fils Guy IV de Laval.
Il épouse Emma, laquelle pourrait être une fille illégitime du roi Henri Ier d'Angleterre. Ils ont comme enfants :
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Guy IV de Laval
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Hamon (1194), qui se rendit en 1158 en Terre sainte
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Jeanne (ou Emma), abbesse de Ronceray.
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Il était à peine en jouissance de la terre de Laval, lorsque la première croisade est publiée. Guy III, ses frères Gervais, Yves, Bonnor, Hamon et Jean entendent l'appel de Pierre l'Ermite. Ils prennent la croix dans l'église Saint-Julien du Mans.
Il part l'année suivante avec eux pour la Terre sainte. Il se signale dans toutes les entreprises des croisés jusqu'à la prise de Jérusalem. Après cette opération, il reprend la route de France. Guy III en revint seul, soit que ses frères y eussent perdu la vie, soit qu'ils se fussent établis dans le nouveau royaume de Jérusalem. Il voit, en passant à Rome, le pape Pascal II, nouvellement élu, qui, sur la réputation qu'il s'était acquise, lui fait un accueil distingué.
un grand nombre de Princes et de Seigneurs prirent la Croix et s’embarquèrent l’an 1096 pour passer en Orient. Alain Fergent fit ce voyage dans là compagnie de Robert Duc de Normandie [...] Plusieurs Seigneurs Bretons les suivirent, entre autres Raoul de Montfort, Alain son fils, Conan fils de Geoffroi Boterel Comte de Lamballe, Riou de Loheac...
Riou fils de Judicael, seigneur de Lohéac et de Gasceline , se croisa en 1096 avec le duc Alain Fergent et mourut en Terre-Sainte ; Gaultier déposa solennellement, en l'an 1101, dans la chapelle de Saint-Sauveur de Lohéac une relique de la Vraie-Croix obtenue à Jérusalem par son frère Riou et apportée par l'écuyer de ce dernier. De concert avec Justin, abbé de Redon, Gaultier de Lohéac fonda à cette occasion et près de son château le prieuré de Lohéac membre de Saint-Sauveur de Redon (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 505).
Raoul Ier de Gaël ou Ralph de Gaël ou de Guader (anciennement et en anglais Wadel, en anglais Wader) (avant 1040 – 1097/1099), fut seigneur de Monfort et Gaël, vassal du duc de Bretagne, et comte d'Est-Anglie.
Il était le fils de « Ralph Stalre » ou « Ralph l'Écuyer » (en anglais : Ralph the Staller, ou Ralph the Englishman) († 1069), seigneur de Gaël, et comte d'Est-Anglie, et d'une épouse bretonne dont l'identité n'est pas connue. Son père vraisemblablement neveu de Raoul l'évêque d'Aleth homonyme est un fidèle conseiller d'Édouard le Confesseur, avant de se rallier à Guillaume le Conquérant durant la conquête normande de l'Angleterre. Celui-ci le nomme 1er comte de Norfolk et Suffolk (ou comte d'Est-Anglie) dès le début de son règne (très probablement 1067).
Il hérite de son père avant 1069 et succède au titre de comte d'Est-Anglie. Le patrimoine familial comprend la grande baronnie bretonne de Gaël, une seigneurie compacte à l'ouest et au nord-ouest de Rennes et au sud de Dol, qui comprenait à cette époque Montfort et Montauban. Elle s'étendait à l'ouest jusqu'à Trémorel, et comprenait pas moins de quarante paroisses. Ses possessions en Angleterre sont particulièrement vastes, car en plus des terres de son père, il reçoit de surcroît les terres d'Eadgifu la Belle, une importante propriétaire terrienne anglo-saxonne. Ses domaines s'étendent dans l'Essex et le Cambridgeshire en plus du Lincolnshire, du Norfolk et du Suffolk. Ses terres sont inféodées à de nombreux Bretons qui l'ont accompagné en Angleterre.
En 1065, il est avec Conan II de Bretagne quand il assiège Riwallon, seigneur de Dol, en son château de Combourg. En 1069, il repousse les Danois qui attaquent Norwich. Ceux-ci venaient soutenir la rébellion anglo-saxonne dans le nord. Celle-ci est balayée par une campagne de dévastation de Guillaume le Conquérant.
Il épouse Emma de Hereford, fille du défunt Guillaume Fitz Osbern, 1er comte de Hereford, et sœur de Roger de Breteuil, 2e comte de Hereford. Raoul est l'instigateur d'un complot contre le roi pour des raisons obscures. Il a longtemps été dit que l'origine de la révolte était le refus du roi d'accepter le mariage, mais il a été montré qu'il n'en était rien. Leur motif est peut-être plus simplement qu'ils sont mécontents de la réduction de leurs pouvoirs dans leurs régions respectives d'Est-Anglie et des marches galloises en faveur des officiers royaux. Le complot prend forme durant la cérémonie de mariage, et Waltheof, comte de Huntingdon et de Northumbrie est impliqué.
La révolte tourne rapidement au désastre car les comtes ont très peu de soutien en Angleterre. Les seuls soutiens que Raoul a en Est-Anglie sont ses vassaux bretons. Il est rapidement mis en déroute par l'armée royale menée par Geoffroy de Montbray, l'évêque de Coutances, l'évêque Odon de Bayeux, Guillaume Ier de Warenne et Richard de Bienfaite. Il se réfugie à Norwich, puis fuit par la mer. Il laisse sa femme Emma tenir le château pendant trois mois contre le siège de l'armée. Elle obtient un sauf-conduit pour elle et ses partisans pour quitter le pays. Les hommes capturés après la mise en déroute des hommes du comte rebelle sont mutilés, Roger de Breteuil est emprisonné à vie, et Waltheof de Northumbrie est exécuté en 1076. Une flotte de Danois que Raoul avait sollicités, menée par Knut, le fils du roi Sven II de Danemark, arrive alors que la rébellion est finie.
Il se réfugie dans sa seigneurie de Gaël où ses terres sont hors d'atteinte de Guillaume le Conquérant. En 1076, il rejoint un soulévement breton contre le duc Hoël II de Bretagne et Guillaume le Conquérant. En , Guillaume le Conquérant voulant empêcher l'établissement d'un pouvoir hostile tout près de la frontière occidentale de son duché l'assiège dans le château de Dol. Malgré tous ses efforts pour prendre le château, Dol tient. C'est alors que le roi de France Philippe Ier voyant une opportunité à saisir dans cette situation vient à sa rescousse de Dol. Son intervention est un succès complet. Le Conquérant doit lever le siège et s'enfuir rapidement. Ses pertes en hommes et en matériel sont très lourdes. Cette défaite est le premier revers sérieux qu'il subit en France depuis plus de vingt ans, même si cet épisode se passe en Bretagne. Elle écorne même sa réputation, et ses adversaires se voient donner l'opportunité de pousser plus loin leur avantage. Raoul de Gaël reste un seigneur puissant et bien établi. Il fait construire le château de Montfort.
Raoul répond à l'appel de la première croisade et combat au siège de Nicée et à la bataille de Dorylée (1097). Il meurt avant la chute de Jérusalem en . Sa femme Emma et son fils Alain meurent aussi durant la croisade. Son fils Guillaume († 1119) lui succède, et à sa mort sans descendance, c'est son cadet Raoul qui reçoit le patrimoine. Guillaume de Gaël revendiquera l'honneur de Breteuil en Normandie en droit de sa mère.
En 1075, il épouse Emma de Hereford, fille du défunt Guillaume Fitz Osbern, 1er comte de Hereford, et sœur de Roger de Breteuil, 2e comte d'Hereford.
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Guillaume de Gaël († 1119), qui succéda à son père comme seigneur de Gaël.
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Raoul II de Gaël, qui succéda à son frère. Seigneur de Monfort, puis de Breteuil en 1119.
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Alain de Gaël, seigneur du Largez, qui accompagna son père en Terre sainte, où il mourut sans alliance en 1101.
Le premier siège d'Antioche eut lieu du au . Le second siège lui succède lorsque les musulmans tentèrent de reprendre la ville aux croisés et dura du 7 juin au .
C'est lors du premier siège d'Antioche, le 9 février 1098 que fut tué Conan de Penthièvre, le fils de Geffroy 1er de Penthièvre dit Geoffroy Botherel 1er (né vers 1040 et tué à la bataille de Dol de Bretagne le 24 août 1093).
Prise de Jérusalem le 15 juillet 1099 par Emile Signol.
Deuxième croisade (1147-1149)
Deuxième croisade (1147-1149) prêchée par Bernard de Clairvaux. Louis VII de France et l’empereur Conrad III échouent devant Damas.
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Les principaux chefs de la deuxième croisade (sous le pontificat d’Eugène III) sont l’empereur Conrad III et le roi de France Louis le Jeune (Louis VII).
Saint Bernard, abbé de Clairvaux, prêche la guerre sainte en France et la provoque en Allemagne. Il la représente à Louis VII comme une expiation de l’incendie de Vitry, et donne la croix à ce prince dans la cour plénière de Vézelay. Conrad la reçoit aussi de ses mains à la diète de Spire. L’empereur se met en marche sans attendre le roi de France, qui part à son tour. Les deux armées sont détruites, l’une après l’autre, dans l’Asie Mineure, par les Musulmans et par la famine, et leurs débris se réunissent à Jérusalem. Louis, Conrad et Beaudouin III vont assiéger Damas. Mais l’entreprise échoue par suite de la division des princes croisés, et les deux rois reviennent en Europe sans armée et sans gloire.
Deuxième intervalle des croisades (1149-1189) : Noureddin, en s’emparant de Damas, range sous ses lois toute la Syrie musulmane. Des troubles qui s’élèvent en Egypte lui fournissent un prétexte pour y introduire son influence. Saladin en prend possession au nom de ce sultan, et dépose Adhed, dernier khalife Fatimite (en 1171). Deux ans après, un de ses frères va conquérir le Yémen, où il fonde une dynastie Ayoubite qui résidait à Aden. Noureddin étant mort deux ans après, le conquérant de l’Egypte s’en arroge la souveraineté, et y joint bientôt tous les autres états du fils de Zenghi, Saladin commence ainsi la dynastie des sultans Ayoubites (en 1173). Il médite, la ruine du royaume de Jérusalem, et livre au roi Guy de Lusignan la célèbre bataille de Tibériade, qui entraîne la soumission de Saint-Jean-d’Acre et de la Ville Sainte (en 1187). Pendant la captivité de Lusignan, Conrad de Montferrat prétend à la couronne, et rallie à Tyr les débris de la chrétienté de Syrie.
Troisième croisade (1189-1192)
Troisième croisade (1189-1192) prêchée par Guillaume de Tyr après la prise de Jérusalem par Saladin et dirigée par Philippe Auguste et Richard Coeur de Lion. Les croisés ne peuvent reconquérir Jérusalem.
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Les principaux chefs de la troisième croisade (sous le pontificat de Clément III) sont : – l’empereur Frédéric Barberousse, – le roi de France Philippe Auguste, – Richard Coeur de Lion, roi d’Angleterre.
Guillaume de Tyr vient solliciter les secours de l’Occident déjà préparé à la guerre sainte par les exhortations du pape Alexandre III. Il provoque la réunion de plusieurs conciles dans lesquels on décrète l’établissement d’une contribution universelle sous le nom de dîme saladine. Frédéric part le premier avec une armée de cent mille hommes, qui périt presque tout entière en Asie, comme celle de son prédécesseur. L’empereur meurt lui-même en Cilicie (en 1190), et son fils, Frédéric de Souabe, va trouver la mort devant Saint-Jean-d’Acre.
En 1190, les rois de France et d’Angleterre, instruits par l’expérience, renoncent à la route de terre. Ils s’embarquent, l’un à Gênes, l’autre à Marseille, et vont passer l’hiver en Sicile. Les artifices de l’usurpateur Tancrède, les animosités nationales, et surtout le mariage que Richard, fiancé à Alix de France, contracte avec Bérengère de Navarre, brouillent les deux rois et les deux armées. La flotte génoise et celle de Marseille mettent la voile séparément, et Philippe arrive le premier devant Saint-Jean-d’Acre. Richard, ayant relâché à Limisso, dépouille le despote de Chypre, Isaac Commène, et reste maître de cette île, qu’il devait bientôt céder à Lusignan en échange de ses droits sur la couronne de Jérusalem. En 1191, les armées de France et d’Angleterre, réunies aux princes chrétiens de Syrie, s’emparent de Saint-Jean-d’Acre. Après cet exploit, Philippe retourne dans ses états, laissant à Richard une partie de ses troupes. Le roi d’Angleterre signale dans d’inutiles combats sa bravoure chevaleresque, et ne peut conquérir Jérusalem. La retraite des ducs de Bourgogne et d’Autriche l’oblige à conclure une trêve avec Saladin (en 1192). Il s’embarque alors pour l’Europe, mais un naufrage l’ayant jeté sur la côte de Dalmatie, il est arrêté en Autriche par le duc Léopold et livré à l’empereur Henri VI, qui le retient en prison, malgré les prières et les menaces du pape Célestin III, et lui vend ensuite la liberté au prix de 250 000 marcs d’argent.
Troisième intervalle des croisades (1193-1202) : Peu de temps après le départ de Richard, Saladin termine sa glorieuse carrière, admiré des Chrétiens et pleuré des Musulmans. Ses vastes états sont divisés entre les princes de sa famille. Mais Malek-Adhel (Saphadin), son frère, dépouille les fils de ce grand homme, et commence, en 1200, la dynastie Ayoubite des sultans d’Egypte.
Guéthénoc de BRUC :
La maison DE BRUC est une des plus distinguées de l'ancienne noblesse chevaleresque de Bretagne. Saint-Allais en a donné une généalogie dans le tome X de son Nobiliaire Universel. On trouvera aussi sur elle beaucoup de renseignements dans les divers recueils de manuscrits du Cabinet des Titres, dans le Répertoire de biobibliographie bretonne de Kerviler, dans le Bulletin héraldique de février 1886, etc. Elle a eu pour berceau l'ancienne châtellenie de Bruc, située sur le territoire de la paroisse de Guéménée-Penfao, au diocèse de Nantes ; elle n'a jamais cessé de posséder cette terre, qui lui a donné son nom, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours.
D'après une tradition, qui ne s'appuie sur aucune preuve, un membre de la famille de Bruc aurait suivi Guillaume-le-Conquérant à la conquête de l'Angleterre, se serait particulièrement signalé à la bataille d'Hastings, livrée le 14 octobre 1066, et aurait été le fondateur de la puissante maison écossaise de Bruce.
Une charte conservée dans les archives de la famille de Bruc mentionne une donation que Raoul de Bruc et sa femme Tiphaine firent en 1174 à l'abbaye de Saint-Mélaine de Rennes, en présence de leur fils Guéthénoc. Celui-ci, d'après une charte de la collection Courtois, aurait suivi Philippe-Auguste en Terre-Sainte et aurait assisté en 1190 à la prise de Saint-Jean d'Acre ; il aurait été père d'un Guillaume de Bruc qui, d'après une autre charte de la même collection, se serait croisé en 1248 à la suite de saint Louis ; en vertu de ces deux chartes le nom et les armes de la famille de Bruc ont été inscrits aux Salles des Croisades du musée de Versailles. Mais M. de Couffon de Kerdellec a démontré dans ses savantes Recherches sur la chevalerie bretonne (t. I, p. 387) que dans la réalité le second de ces chevaliers croisés s'appelait Guillaume de Breux ou du Breil.
ALAIN IV, vicomte de ROHAN :
Alain IV de Rohan, dit le Jeune (né en 1166 - décédé en 1205), fils d'Alain III de Rohan et de Constance de Penthièvre, est le 4e vicomte de Rohan. Il prit part à la troisième croisade.
Alain IV de Rohan épousa en premières noces Mabille de Fougères, fille de Raoul II de Fougères, baron de Fougères, Grand Sénéchal de Bretagne, Croisé, et de Jeanne de Dol. Elle mourut avant 1198. Ils eurent cinq enfants :
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Geoffroy de Rohan, 5e vicomte de Rohan, S.P.
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Héloïse de Rohan
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Conan de Rohan (1190 - 1220)
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Olivier Ier de Rohan, 6e vicomte de Rohan, S.A.
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Alain V de Rohan, 7e vicomte de Rohan
Alain IV épousa en secondes noces une dénommée Catherine, dont il eut peut-être une fille :
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Catherine de Rohan épouse 1) Geoffroi d'Hennebont, seigneur de Lanvaux 2) Raoul Niel
Septième croisade (1248-1254)
Septième croisade (1248-1254) après la chute de Jérusalem aux mains des Turcs en 1244. Echec de Louis IX de France (Saint-Louis).
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Mauclerc, duc de Bretagne (1250) ;
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Guillaume de Bruc ;
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Raoul Audren ;
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Hervé et Geoffroy de Beaupoil ;
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Alain de Boisbaudry ;
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Hervé de Boisberthelot ;
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Geoffroy de Boisbilly ;
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Thomas de Boisgelin ;
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Pierre du Boispéan ;
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Olivier de la Bourdonnaye |
Hervé Budes ;
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Olivier de Carné ;
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Geoffroy V, baron de Chateaubriand ;
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Hervé Chrestien ;
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Bertrand de Coetlosquet ;
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Raoul de Coetnempren ;
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Huon de Coskaer ;
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Henri du Coedic ou Couédic ;
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Robert de Courson ;
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Payen Féron ;
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Payen Freslon ;
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Payen Gauteron ;
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Geoffroy de Goulaine ; |
Guillaume de Gourcuff ;
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Guillaume de Goyon ;
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Guillaume Hersart ;
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Guillaume de Kergariou ;
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Hervé de Kerguelen ;
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Macé de Kerouartz ;
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Geoffroy de Kersaliou ;
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Robert de Kersauson ;
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Henry et Hamon le Long ; |
Alain de Lorgeril ;
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Jean du Marhallac’h ;
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Aymeric et Guillaume de Montalembert ;
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Geoffroy de Montbourcher ;
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Raoul de la Moussaye ;
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Roland des Nos ;
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Geoffroy du Plessis ;
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Jean de Québriac ;
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Eudes de Quelen ;
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Olivier de Rougé ;
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Gilles de Rieux ; |
Hervé de Saint-Gilles ;
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Hervé de Saint-Pern ;
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Hervé de Sesmaisons ;
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Hervé de Siochan (Kersabiec) ;
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Thomas Taillepied ;
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Aymeric du Verger ;
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Magé le Vicomte ;
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Guillaume de Visdelou ;
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André de Vitré ; |
Certains historiens mentionnent aussi :
Guillaume de Kermoisan ;
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Hervé de Kaerhuel ;
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Rollan de Kergouet ;
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Robert de Kehedoc ;
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Hugues de Kermarec ;
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Hervé de Kerprigent ;
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Guillaume de Kersaliou ;
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Geoffroi de Kersaingily ; |
Les principaux chefs de la septième croisade (sous le pontificat d’Innocent IV) sont saint Louis et les princes français.
Un voeu peut-être échappé à la douleur, mais renouvelé après la guérison d’une dangereuse maladie, engage saint Louis dans les guerres saintes malgré l’opposition de sa mère, Blanche de Castille. La plupart des princes du sang et des vassaux prennent la croix avec lui, et s’embarquent les uns à Aigues-Mortes, les autres à Marseille. Après un séjour dans l’île de Chypre, le roi de France se décide à attaquer l’Egypte, dont la possession devait assurer celle de la Syrie, comme l’avait prouvé après tant d’autres exemples la conquête récente de Saladin. Il prend possession de Damiette où l’on perd un temps précieux à attendre et à délibérer. Le comte d’Artois est tué au combat désastreux de la Massoure, où périt aussi Fakreddin, lieutenant du sultan Almohadan (en 1250). Le gros de l’armée, surpris par l’inondation du Nil et atteint par des maladies contagieuses, est encerclé par les Musulmans. Louis est fait prisonnier avec ses frères, Charles et Alphonse, et plus de vingt mille Français. La reine Marguerite est assiégée à Damiette. Le saint roi, emprisonné, étonne les Infidèles par sa résignation et sa grandeur d’âme. Pendant la captivité de Louis IX, la milice des Mamelouks se révolte, et massacre Almohadan, dernier sultan de la race d’Ayoub. Ces esclaves guerriers se donnent pour chef Ibegh, et établissent leur domination en Egypte. En 1250, le nouveau sultan traite avec son royal prisonnier, lui rend la liberté moyennant une forte rançon, et rentre en possession de Damiette. Louis s’engage à ne rien entreprendre contre Jérusalem.
Entre 1250 et 1254, le roi de France abandonne l’Egypte et va descendre en Palestine, où il séjourne quatre ans, malgré les instances de la reine Blanche qui le rappelle dans son royaume, alors livré aux brigandages des Pastoureaux. Condamné à l’inaction par le serment qu’il venait de jurer, il répare les fortifications de Ptolémaïs, Sidon, Jaffa et Césarée, interpose sa médiation entre les princes chrétiens et les états musulmans, et entretient des relations politiques avec le Vieux de la Montagne et le khan des Mongols. La nouvelle de la mort de sa mère le décide à revenir en France. Il laisse en Palestine un corps de chevaliers commandés par le brave Geoffroy de Sargines.
Septième intervalle des croisades (1254-1272) : Les Mongols arrivent en Syrie en 1259, sous la conduite du khan Houlagou, qui venait de subjuguer les Ismaélites, et de détruire, en 1258, le khalifat de Bagdad. Mais ils sont bientôt chassés de cette contrée par le sultan d’Egypte Bibars-Bondochar. Ce conquérant, fourbe et cruel, bat les Chrétiens et les Musulmans, et s’empare de Damas, de Tyr, de Césarée, de Jaffa et d’Antioche.
Robert de COURSON :
La famille DE COURSON appartient à l'ancienne noblesse chevaleresque de Bretagne.
M. Kerviler, auteur du Répertoire de Biobibliographie bretonne, la croit originaire de l'Auxerrois et lui attribue pour berceau un vieux château gallo-romain de ce pays appelé Curtiodunum, c'est-à-dire forteresse de Curtius. D'après le même auteur, une famille de Courson, qui portait des chouettes dans ses armes, subsista en Auxerrois jusqu'au milieu du XIIIème siècle. D'autre part, on admet généralement que la famille bretonne de Courson descend de celle des anciens seigneurs de la paroisse de Courson, située près de Montbray, au diocèse de Coutances, en Basse-Normandie. Il est vrai que, d'après Kerviler, cette dernière famille serait un rameau, détaché au XIème siècle, de celle des Courson de l'Auxerrois. Un de ses représentants, Robert de Courson, fut du nombre des gentilshommes normands qui, en 1066, accompagnèrent le duc Guillaume à la conquête de l'Angleterre. On le considère comme l'auteur d'une puissante famille qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours en Angleterre sous le nom de Curzon et dont il sera dit quelques mots à la fin de cette notice. Le nom des Courson de Normandie figure dans un assez grand nombre de chartes des XIIème et XIIIème siècles. L'un d'eux, Robert de Courson, que Kerviler croit avoir été un arrière-petit-fils du compagnon de Guillaume le Conquérant, fut chanoine de Paris, cardinal, prêcha en 1210 la croisade contre les Albigeois, signa à Dol en 1213 un accord pour l'abbaye de Beauport et venait d'être élu patriarche de Constantinople au siège de Damiette quand il mourut, en 1218.
Un titre de la collection Courtois mentionne la présence d'un Robert Courson à la septième croisade, en 1248. Le nom de ce gentilhomme a été inscrit aux Salles des croisades du musée de Versailles avec les armes de la famille qui donne lieu à cette notice. Les généalogistes admettent, en effet, que ce fut lui qui vint de Normandïe se fixer au diocèse de Saint-Malo et qui fut l'auteur des Courson de Bretagne.
La famille de Courson a pour premier auteur connu en Bretagne un Robert de Courson qui paraît devoir être identifié avec le chevalier croisé du même nom mentionné plus haut. Ce gentilhomme signa en 1230 une charte de donation de la dîme de Plouasne, près de Dinan, en faveur de Marmoutiers. Le nom de ses successeurs figure dans un assez grand nombre de chartes des XIIIème et XIVème siècles. Jean de Courson fut ambassadeur auprès du Pape en 1408. Geoffroy de Courson est cité en 1423 à la réformàtion de l'évêché de Saint-Brieuc ; pour la paroisse de Plélo, en même temps qu'un Jean de Courson que l'on croit avoir été son fils. Celui-ci, à partir duquel la filiation peut être considérée comme établie, prêta serment en 1437 avec les nobles de Goello. Il fut père de Richard de Courson, qui comparut parmi les nobles de Plélo aux réformations de 1427 et de 1441, et grand-père de Jehan de Courson, Sgr deLiffiac, qui comparut parmi les nobles de Plouha en 1477. Les trois fils de ce dernier, Guillaume, Sgr de Liffiac, en Plélo, François, Sgr de Kernescop, et Olivier, Sgr de la Villeneuve, en Plélo, furent les auteurs de trois grandes branches. Ces trois branches se sont divisées en un grand nombre de rameaux qui ont rendu légendaire en Bretagne la fécondité de la famille de Courson. Un dicton breton dit que si on frappe un buisson, il en sort un Goyon, un Kersauson ou un Courson.
1. - ROLLAND LE NEPVOU, écuyer (....1249....)
« Rollandus Nepotis », le premier qui nous soit connu, figure dans l'une des chartes de la collection Courtois.
Ces chartes contiennent les noms d'un grand nombre de chevaliers et d'écuyers bretons, ayant pris part à la croisade de Saint-Louis avec Pierre de Dreux, dit Mauclerc, duc de Bretagne, qui, en avril 1249, se trouvaient auprès de Nymocium (Limisso), dans l'île de Chypre.
Ce sont des chartes de nolis du navire La Pénitence de Dieu, commandé par Hervé, marinier de Nantes, auquel les seigneurs bretons, en s'associant généra lement par groupes de quatre, donnent mandat d'assurer leur passage de l'île de Chypre à Damiette.
1249. - L'une de ces procurations est souscrite par « Gaufridus de « Kersaliou, Herveus Siokan, Maceus Vicecomitis et Rollandus Nepotis, armigeri. » (Coll. Courtois. V. Pièces just. n° 4.)
On a contesté l'authenticité des chartes de la collection Courtois en objec tant, parmi d'autres raisons, que la proportion des familles encore existantes qui s'y trouvent indiquées est beaucoup trop grande.
Sans prendre parti dans la question, constatons néanmoins que l'opinion couramment admise, aujourd'hui, est que beaucoup de ces chartes sont authentiques, mais que celles-ci ont servi de modèle à d'autres, qui sont fausses.
En ce qui nous concerne, remarquons que les premiers le Nepvou, et leur descendance, étaient certainement inconnus, en 1844, époque où parut la collection Courtois, de l'auteur présumé de ces supercheries.
Potier de Courcy cite « Rolland », croisé en 1248, mais, ignore à quelle famile le Nepvou il appartenait. Notre étude ayant reconstitué, presque sans lacunes, la généalogie des le Nepvou de Saint-Brieuc jusqu'en 1271, le doute ne semble plus permis.
La famille le Vicomte, à laquelle appartenait un des associés de Rollandus Nepotis, possédait, d'ailleurs, dans la paroisse d'Yfflniac, la seigneurie de la Villevolette, qui touchait à certaines terres des le Nepvou, et la famille de Kersaliou est, elle-même, originaire des environs de Saint-Brieuc.
C'est l'un des caractères d'authenticité que l'on a fait valoir pour les chartes de la collection Courtois. (T., sur cette question, de Courson de la Villeneuve. - Authenticité des chartes des Croisades.) Aucun Dolo ne figure dans les chartes des Croisades, mais nous y relevons « Eudo dou Cren », que Potier de Courcy traduit « Eudes de Crenan ». Nous trouvons, d'ailleurs, beaucoup de documents contemporains concernant les Dolo.
Il est prouvé, par des chartes de 4341, 1317, 1332 et 1347, qu'on trouvera plus loin, qu' « Olivier le Nevou, clerc » est la lige des le Nepvou de Crapado et de Crenan.
Bien qu'ici « Nevou » ne soit pas traduit, remarquons que Prigent de la Roche-Jagu, Raoul de la Moussaye, Guillaume Goyon et Geoffroy de Montbour cher, qui figurent dans cet acte, sont également cités, dans les chartes de Limisso, parmi les compagnons d'armes de « Rollandus Nepotis », dont il semble bien ainsi qu'Olivier, dit ailleurs, comme nous le verrons, « Olivier Nepotis », soit le successeur.
Olivier le Nepvou, clerc, abandonna-t-il l'état ecclésiastique pour se marier, après avoir reçu les ordres mineurs, à l'exemple de Pierre de Dreux, duc de Bretagne, surnommé, pour cette raison, Mauclerc ? Nous ne pouvons faire, à ce sujet, que des conjectures.
Le jeune clerc serait devenu, en 1271, par suite du décès d'un frère aîné, tué en Terre-Sainte, le seigneur du domaine familial de Crapado, pour lequel nous le verrions, à cette date, payer au Duc un droit de « bail
C'est à la 7ème croisade, celle de Saint Louis que prirent part un certain nombre de nos ancêtres bretons, nous les retrouvons nombreux dans la liste ci-dessus...Il est étonnant que dans cette liste ne figurent pas Geoffroy Botherel, seigneur de Quintin et son frère Henri d'Avaugour seigneur de Dinan...
Huitième croisade (1270-1275)
Huitième croisade (1270-1275). Mort de Louis IX (Saint-Louis) devant Tunis.
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Jean 1er, dit Le Roux, duc de Bretagne ;
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Guillaume II de Bruc ;
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Prégent II, sire de Coetivy ;
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Pierre de Kergolay ;
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Geoffroy de Rostrenen ; |