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27 avril 2022 3 27 /04 /avril /2022 14:43

Une émission récente de Stéphane Bern consacrée à Jeanne de BELLEVILLE m'offre la possibilité de revenir sur ce personnage au caractère bien trempé, veuve de Geoffroy de Chateaubriant, puis marié avec Guy de Penthèvre (très peu de temps, le mariage ayant été annulé) puis avec Olivier IV de Clisson (qui a eu la tête tranchée sur ordre du roi) et enfin avec Walter de Bentley (1349). Elle décède en Angleterre en 1359.

Jeanne de Belleville, née vers 1300 dans le Poitou, morte vers 1359, est une femme noble devenue pirate par vengeance au XIVe siècle.

Malgré ses origines poitevines, elle est surnommée « la Tigresse bretonne » à partir du XIXe siècle.

JEANNE DE BELLEVILLE dite LA TIGRESSE OU LA LIONNE DE BRETAGNE...

Bob Venables crée une illustration de vitrail pour un article du magazine History of Royals sur la Lionne de Bretagne.

L'œuvre de Bob pour l'histoire historique concerne Jeanne de Clisson (1300–1359), également connue sous le nom de Jeanne de Belleville et de la Lionne de Bretagne. C'était un corsaire breton qui, avec l'aide du roi anglais et des sympathisants bretons, a équipé trois navires de guerre sur la Manche. Bob poursuit: «Les navires de cette flotte noire ont ensuite patrouillé la Manche à la recherche de navires français, après quoi ses forces auraient tué des équipages entiers, ne laissant que quelques témoins pour transmettre la nouvelle au roi de France. Cela a valu à Jeanne le surnom de« la Lionne de Bretagne ". Jeanne a poursuivi sa piraterie dans la Manche pendant encore 13 ans."

Jeanne de Belleville naît vers 1300, probablement en Vendée, dans une famille noble dont les terres comprennent notamment l'île d’Yeu et l'île de Noirmoutier.

Elle est la fille de Maurice IV de Montaigu, seigneur de Belleville et Palluau, et de Létice de Parthenay.

Son père, qui a des terres en Bretagne et dans le Poitou, lui fait épouser à quatorze ans Geoffroy, seigneur de Châteaubriant.

À la mort de ce dernier, elle se remarie vers 1330 avec Olivier IV de Clisson, un jeune noble issu d'une célèbre maison de Bretagne. Ensemble, ils ont quatre enfants : Maurice (mort en très bas âge), Olivier (qui deviendra connétable de France), Guillaume et Jeanne.

Jeanne de Belleville partage alors ses journées entre l'éducation de ses enfants, les promenades à cheval et des parties de chasse dans le Morbihan. Néanmoins cette période heureuse est bientôt interrompue par la guerre.

En 1337 débute la guerre de Cent Ans, puis quatre ans plus tard, la guerre de Succession de Bretagne opposant le comte Jean de Montfort au comte Charles de Blois. Le mari de Jeanne, Olivier de Clisson, prend part au conflit.

Lors du quatrième siège de Vannes en 1342, Olivier est fait prisonnier par les Anglais. Conduit en Angleterre, il est néanmoins libéré dans le cadre d'un échange avec le comte de Stanfort et contre le versement d'une rançon jugée étrangement faible par le roi de France et ses conseillers.

Inquiète, Jeanne retrouve alors son époux sain et sauf. Les retrouvailles entre époux vont cependant être interrompues durant l'été.

JEANNE DE BELLEVILLE dite LA TIGRESSE OU LA LIONNE DE BRETAGNE...

En juillet 1343, son mari se rend à Paris pour participer à un tournoi dans lesquels de nombreux chevaliers du royaume doivent s'illustrer. Cependant les festivités tournent court. En plein tournoi, Olivier est en effet arrêté sur ordre du roi de France Philippe VI de Valois et ce au mépris des règles élémentaires de la chevalerie.

Les raisons de son arrestation sont assez obscures. Pour l'écrivaine belge Marie-Ève Sténuit, il s'agirait de problèmes de jalousies comme il y en a souvent à la cour royale. Olivier est notamment accusé d'avoir soutenu Jean de Montfort contre Charles de Blois, le neveu du roi de France et prétendant au trône du duché de Bretagne. Selon le comte de Salisbury, il aurait également intrigué avec d'autres seigneurs bretons afin de constituer une alliance secrète avec le roi d'Angleterre Edouard III. Une telle démarche relèverait alors de la trahison vis à vis du roi de France.

Bien qu'aucune preuve formelle ne fut apportée, le roi de France se laisse convaincre de la culpabilité d'Olivier de Clisson et le condamne le à la décapitation pour félonie. « Contre les prérogatives de la chevalerie, Philippe VI fit arrêter Clisson et, sans aucune forme de procès, lui fit trancher la tête » explique l'historien Armand Désiré de La Fontenelle de Vaudoré.

Le procès-verbal de l'exécution indique que le chevalier a eu la tête tranchée sur un échafaud, et son corps traîné au gibet de Paris. Sa tête fut ensuite envoyée à Nantes pour être exhibée sur la porte Sauvetout.

JEANNE DE BELLEVILLE dite LA TIGRESSE OU LA LIONNE DE BRETAGNE...

Jeanne récupère la tête de son époux. En silence, elle longe les remparts de Nantes et vient contempler, en compagnie de ses fils Olivier et Guillaume, la tête tranchée de son mari. Elle leur fait jurer de tout faire pour venger la mémoire de leur père.

Ravagée par la douleur, Jeanne voue une profonde haine pour le roi de France. Désormais, elle n'aspire plus qu'à se venger de celui qui lui a pris son mari. « Au lieu de se livrer à une douleur stérile, le désir de venger un outrage aussi cruel lui inspira une résolution extraordinaire », explique La Fontenelle de Vaudoré.

Après avoir rassemblé 400 fidèles, elle se dirige vers le château le plus proche de Clisson : le château de Touffou, bâti en lisière de la forêt du même nom. La garnison du château est commandée par Le Gallois de la Heuse, un fidèle de Charles de Blois, neveu du roi de France.

Lorsque la troupe de Jeanne arrive en vue des remparts, elle leur demande de se dissimuler dans les bois et bosquets environnants puis elle se présente à l'entrée, escortée uniquement d'une quarantaine d'hommes. Le commandant du château, qui n'est pas encore au courant de l'exécution d'Olivier de Clisson et n'a donc aucune raison de se méfier d'elle, fait abaisser le pont-levis et l'accueille avec tous les honneurs dus à son rang.

Cette erreur va leur être fatale. Jeanne et ses hommes se rendent en effet maîtres de la porte et font rentrer rapidement le reste de la troupe. La garnison est massacrée et la place forte pillée. Le commandant, Le Gallois de la Heuse, parvient à s'enfuir après s'être caché.

Selon le moine Dom Lobineau, « Charles de Blois, instruit de cette aventure, assemble alors du monde pour reprendre son château. » Mais lorsqu'il arrive au pied des remparts, il est trop tard. Jeanne est partie en emportant le butin avec elle et est déjà en route pour attaquer un autre château.

Dévorée par la haine, elle consacre sa fortune à lever une armée pour assaillir les troupes favorables à la France stationnées en Bretagne. En un temps record, elle va ainsi piller différents châteaux et massacrer les garnisons. Même si les chroniqueurs de l'époque ne donnent pas de liste précise, la plupart font état d'actes de cruauté et de garnisons massacrées sans pitié.

Informé, le roi de France demande à Jeanne de Belleville de venir s'expliquer devant le Parlement de Paris, mais celle-ci n'a aucune confiance dans la justice du roi et refuse de s'y rendre. La veuve ne peut pardonner au roi sa cruauté, et à Charles de Blois d'avoir trempé dans ce qu'elle considère comme un assassinat.

Face à ce refus, le roi Philippe VI de Valois la condamne à être bannie du royaume et confisque ses biens par décret le . Néanmoins ce décret est aussi tardif qu'inutile. Se sachant menacée sur terre, Jeanne s'est réfugiée en Angleterre avec le butin amassé durant ses différentes campagnes. Avec le soutien du roi d'Angleterre, elle espère maintenant continuer le combat sur mer.

La Lionne sanglante

Elle fait armer deux navires corsaires et, toujours accompagnée de ses deux fils, mène une guerre contre les bateaux français. À défaut de pouvoir atteindre directement le roi de France, elle s'attaque systématiquement à tous les navires marchands battant pavillon français qu'elle rencontre. Selon le médiéviste Jean Favier, cette « gigantesque entreprise de course ruinait ainsi tout un courant du commerce maritime français ».

Vêtue du haubert et de la gorgière de maille, Jeanne de Belleville combat l'épée à la main, se lançant à chaque fois la première à l'abordage. À la tête des ses hommes, elle fait subir de lourdes pertes aux navires du royaume de France. Les bateaux sont coulés et les équipages passés au fil de l'épée. « S'attaquant aux bateaux de guerre français moins forts que les siens et à tous les vaisseaux marchands, elle mettait à mort sans merci tous les Français tombés entre ses mains », publie la Chronique Normande du XIVe siècle.

Cette violente guerre de course dure neuf mois, ce qui vaut à Jeanne le surnom de « Lionne sanglante ». Le roi de France lance plusieurs navires à la poursuite des pirates. Après plusieurs combats acharnés, les vaisseaux du roi parviennent à s'emparer des navires de Jeanne de Belleville, mais cette dernière réussit à s'échapper à bord d'une barque avec ses deux fils.

Malheureusement pour eux, les rescapés n'ont pas eu le temps d'emporter avec eux de l'eau et des vivres au moment de prendre la fuite. Les cinq jours de dérive suivants sont terribles. Un des deux fils de Jeanne, Guillaume, meurt de soif, de froid et d'épuisement. Au bout de six jours, Jeanne et son deuxième fils Olivier sont finalement recueillis à Morlaix par des partisans des Montfort, ennemis du roi de France.

Réfugiée en Angleterre avec ses enfants, Olivier et Jeanne, elle épouse Walter Bentley, lieutenant du roi Édouard III en Bretagne et capitaine des troupes anglaises qui combattent pour Jean de Montfort contre Charles de Blois.

Pendant ce temps, le pape Clément VI, sur requête du roi de France, intervient auprès du roi Édouard III pour qu'il mette un terme aux agissements de la « Tigresse bretonne », alliée de l'Angleterre.

Lasse et épuisée par cette vie si mouvementée, Jeanne n'a de toute façon plus la force de continuer le combat. Désormais, elle souhaite se consacrer à l'éducation de son fils et récupérer par des moyens plus pacifiques les domaines qu'elle a perdus.

La ville et le château de Blain lui étant fermés (le château a été saisi avec tous ses biens et donné à Louis de Poitiers de même qu'une maison au faubourg de Nantes), elle se retire à Hennebont, où elle est accueillie à bras ouverts par la comtesse Jeanne de Flandre, dite « Jeanne la Flamme », et son jeune fils le comte de Montfort.

Jeanne de Belleville meurt vers 1359, probablement à Hennebont, ou en Angleterre.

Son fils, Olivier V de Clisson, parvient à force de requêtes et de protestations à récupérer au fur et à mesure les domaines et châteaux confisqués à sa famille. Bien qu'élevé à la cour d'Angleterre, il servira le roi de France Charles V, puis Charles VI et deviendra connétable de France.

JEANNE DE BELLEVILLE dite LA TIGRESSE OU LA LIONNE DE BRETAGNE...

Jeanne de Belleville a été mariée quatre fois.

1re union

Aux environs de 1312, à 13 ans, elle est mariée à Geoffroy VIII de Châteaubriant, veuf en premières noces d'Alix de Thouars. Ils auront deux enfants :

2de union

On la marie vers 1328 à Guy de Penthièvre, veuf de Jeanne d'Avaugour. L'union sera de courte durée car, après une enquête, le mariage est annulé par le pape Jean XXII en 1330.

3e union

Elle épouse en 1330 Olivier IV de Clisson. Ensemble, ils auraient eu quatre enfants :

  • Maurice seigneur de Blain né entre 1331 et 1334 ;

  • Guillaume seigneur de la Trouvière, né entre 1331 et 1334. Selon la légende, il serait mort dans les bras de sa mère vers 1345, six jours après le naufrage du vaisseau amiral de sa mère ; toutefois, aucune trace historique, aucun document de l'époque ne confirme ce récit inventé au XIXe siècle.

  • Olivier V, surnommé le Boucher, l'Éborgné d'Auray, né le et mort le , mari de Marguerite de Rohan fille d'Alain VII de Rohan et de Jeanne de Rostrenen ;

  • Jeanne née vers 1340 Dame de Belleville épouse de Jean Harpedenne, Sénéchal de Saintonge, seigneur de Raine dans le Devonshire, de Montendre, de Fontenay-le-Comte (1361) et Vicomte d'Aunay. Originaire du Devonshire en Angleterre, il fut un lieutenant de Jean Chandos.

Contrairement à une légende répandue, Ysabeau de Clisson (née vers 1325 et morte le épouse de Jean 1er de Rieux et mère de Jean II de Rieux), n'est pas la fille de Jeanne de Belleville mais celle de Blanche de Bouville, première épouse d'Olivier de Clisson. Ces deux derniers ont eu deux enfants, Ysabeau et Jean de Clisson. Dans ma généalogie, je continue à donner pour mère à Ysabeau de Clisson... Jeanne de Belleville et non pas Blanche de Bouville, ne trouvant aucun indice à cette attribution.

Blanche de Bouville est la sœur de nôtre Jeanne de Bouville mariée à Galérand III Valéran de Meulan et donc la fille de Jean IV de Bouville et de Marguerite de Bommiers ou de Beaumetz que nous avons déjà dans nôtre généalogie par Jeanne.

4e union

Elle épouse vers 1349 Walter (Gauthier) de Bentley, lieutenant du roi d'Angleterre en Bretagne, capitaine des troupes anglaises qui combattent contre Charles de Blois. Au titre de ses faits d'armes, il reçoit de nombreux fiefs en Bretagne, entre autres « les terres et châteaux de Beauvoir-sur-Mer, d'Ampant, de la Barre, de la Blaye, de Châteauneuf, de Villemaine, de l'Île-Chauvet et les îles de Noirmoutier et de Bouin ».

Ensemble, Jeanne et Walter ont tenté de récupérer les terres des Belleville qui avaient été confisquées à Jeanne. Même si Edouard III les leur rend officiellement, la guerre qui fait rage plonge la région dans un chaos inextricable où l'autorité seigneuriale est difficile à remettre en place. Ainsi, même certains Anglais qui sont censés aider Jeanne dans cette tâche lui volent du sel, à leur profit.

JEANNE DE BELLEVILLE dite LA TIGRESSE OU LA LIONNE DE BRETAGNE...

LE VIEUX CHÂTEAU DE L'ÎLE D'YEU :

Des fortifications en bois ont longtemps existé sur ce site stratégique. Vers la fin du Xe siècle, pour échapper aux violences des barbares, des moines clunisiens construisent une forteresse en bois à ce même emplacement. Les seigneurs de La Garnache étaient les maîtres de l’île à ce moment.

Au début du XIVe siècle, les sires de Belleville, en plus d'avoir Belleville-sur-Vie en possession, règnent également sur La Garnache, Beauvoir, Noirmoutier et l'île d'Yeu. En 1320, Jeanne de Belleville devient maîtresse de ces fiefs, ayant hérité de son frère juste décédé. Selon M. Froissard, chroniqueur de l'époque, Jeanne était une femme de caractère, qui avait des capacités de stratège habituellement réservées aux hommes. Elle a probablement pris l'initiative de remplacer la forteresse en bois par un château fort en pierre construit à même le roc. En 1330, deux ans après la mort du roi Charles IV le Bel, Jeanne se marie en secondes noces avec Olivier IV de Clisson. Grand homme de guerre et grand bâtisseur de châteaux, celui-ci apporte quelques modifications à son château de l'île d'Yeu, afin de compléter son arsenal de nombreux châteaux forts des marches de Bretagne, dont ceux de Clisson et de Josselin.

Il entreprend également les travaux dans le but d'assurer la sécurité des Islais en cas d'invasion étrangère. La plus longue de ce type ne tarde pas : elle est menée par le célèbre corsaire anglais Robert Knolles, qui réussit en 1355 à s'emparer du château et occupe l'île pendant trente-sept ans. En 1392, l'île d'Yeu est reprise aux Anglais lors de la reconquête du Poitou par le connétable Olivier V de Clisson.

À la Renaissance, Jean V de Rieux (maître de l'île) fait ériger des enceintes bastionnées autour du château. Ces fortifications sont construites par des ingénieurs italiens que François Ier avait ramenés de ses guerres d'Italie, selon le modèle de ce qui se fait dans leur pays d'origine. Au siècle suivant, Vauban va copier et perfectionner cette architecture militaire pour la conception de ses fameux forts.

Cette protection s'avère efficace lorsqu'en 1550 débarquent, venant du nord, plusieurs milliers de soldats espagnols qui, mis en échec sous ces murs par la garnison locale, se voient contraints de reprendre la mer pour retourner vers la péninsule Ibérique.

Le Vieux Château, devenu obsolète par la construction (entre 1654 et 1660) de petits forts côtiers selon la technique de Vauban, est démantelé à la fin du XVIIe siècle, ainsi que plusieurs autres châteaux anciens des côtes françaises, par ordre de Louis XIV qui craint que ceux-ci ne soient pris par l'ennemi pour s'en servir comme points d'appui stratégiques.

Il est classé monument historique en 1900.

Dans les années 1970, Maurice Esseul (originaire de l'île) entreprend la fouille puis la restauration du château. Depuis, il y tient régulièrement des conférences et organise les visites quotidiennes.

Le château est implanté sur un rocher abrupt et isolé du rivage, l'eau montant aux grandes marées et constituant une douve naturelle. Il est flanqué de quatre tour circulaires. Pour y accéder, il est nécessaire d'emprunter un pont dormant qui donne sur un pont-levis. À l'entrée, une grosse tour de défense cylindrique surplombe ce pont-levis ; tout à droite se trouve une tour en fer à cheval. Entre les deux, une tourelle engagée permet l'encadrement de la porte d'entrée avec la grosse tour. Derrière cette courtine se trouvait le logis seigneurial et un chemin de ronde sur mâchicoulis, couvert. Complètement au fond, sur la pointe regardant la mer, se trouvait le donjon, grosse tour cylindrique dirigée vers le sud et possédant un escalier sortant à l'extérieur, au niveau des rochers brise-lames. Ce donjon était flanqué d'une petite tour quadrangulaire à l'intérieur des fortifications. Une tour octogonale flanquait l'angle ouest. À l'intérieur de la cour, une forge était adossée à la courtine sud-est et en face, de l'autre côté de la cour intérieure, touchant la tour octogonale, un bâtiment abritait une cuisine, une boulangerie et un four. Entre la forge et la cuisine, dans la cour intérieure, se trouvait une cuve souterraine recueillant les eaux pluviales.

JEANNE DE BELLEVILLE dite LA TIGRESSE OU LA LIONNE DE BRETAGNE...

Photos "Survol de France" du vieux château de l'île d'Yeu.

JEANNE DE BELLEVILLE dite LA TIGRESSE OU LA LIONNE DE BRETAGNE...
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JEANNE DE BELLEVILLE dite LA TIGRESSE OU LA LIONNE DE BRETAGNE...
JEANNE DE BELLEVILLE dite LA TIGRESSE OU LA LIONNE DE BRETAGNE...
JEANNE DE BELLEVILLE dite LA TIGRESSE OU LA LIONNE DE BRETAGNE...

LE CHÂTEAU DE CLISSON :

Au temps de la Bretagne indépendante, le château situé au carrefour des marches de Bretagne, de l'Anjou et du Poitou, est l'une des grandes places fortes frontalières du duché de Bretagne. Le site fait ainsi face aux bastions français de Tiffauges et Montaigu.

Les premiers seigneurs de Clisson occupent le site dès le début du XIe siècle ; ils sont mentionnés avec certitude pour la première fois en 1061. Le château, à son origine entre 1058 et 1060 simple castrum, aurait été constitué de clôtures de bois, ou clis, ce qui serait à l'origine du nom Clisson. Par la suite et jusqu'au début du XIIIe siècle, le site semble avoir été défendu par une « forteresse romane, massif donjon soutenu par des contreforts et entouré d'une enceinte ».

Les parties les plus anciennes du château actuel datent du début XIIIe siècle (avant 1217). Guillaume de Clisson (vers 1175 – avant 1225) souhaite alors optimiser la défense de l'édifice et choisit donc d'en établir les bases sur un éperon rocheux de granite dominant la Sèvre. Cette enceinte primitive se présente à cette époque sous la forme de deux polygones irréguliers flanqués de tours cylindriques et isolés du plateau rocheux par un fossé peu profond. Une barbacane défendant l'entrée du château est ajoutée au nord, au bout d'une courtine.

Le château est sans doute démoli, dans les années 1240, sur ordre du duc Jean le Roux (1237-1286), dans le cadre d'un conflit opposant Olivier II de Clisson, petit-fils de Guillaume, à ses deux demi-frères.

Au XIVe siècle, Olivier III de Clisson incorpore un châtelet servant d'accès à la cour. Ce châtelet est, par la suite, modifié en un gros donjon quadrangulaire. Le château devient le cadre des vies mouvementées d'Olivier IV de Clisson puis d'Olivier V de Clisson. Olivier IV, tout d'abord, présumé coupable d'entente avec les Anglais, est décapité aux Halles de Paris le , sur ordre du roi de France Philippe VI de Valois. Sa femme, Jeanne de Belleville, se réfugie en Angleterre avec son fils, Olivier V, qui retrouve ses possessions après son alliance avec les Français. Mais ce riche seigneur, devenu connétable en 1380, ne réside que très peu à Clisson, dont le château, dans lequel il est né, est peut-être confié à un châtelain.

Après 1420, Marguerite de Clisson, fille d'Olivier V et comtesse de Penthièvre, accusée de trahison envers le duc de Bretagne Jean V est dépossédée de ses biens : le château devient propriété du duc de Bretagne et apanage de Richard d'Étampes, le . Les Penthièvre s'enfuient, mais cantonnent tout de même une garnison dans la ville. Pour enfin disposer pleinement de son bien, Richard doit assiéger le château et la ville. La reddition de la ville ne tarde pas, peu avant le .

JEANNE DE BELLEVILLE dite LA TIGRESSE OU LA LIONNE DE BRETAGNE...

Le château de Clisson, photos "Survol de France".

JEANNE DE BELLEVILLE dite LA TIGRESSE OU LA LIONNE DE BRETAGNE...

Notre généalogie arrive à Jeanne de Belleville et Olivier IV de Clisson par leur fils Olivier V qui épouse Catherine de Laval.

Nous arrivons aussi à Olivier IV de Clisson, marié en 1ère noces avec Jeanne de Bouville.

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