27 juillet 2022
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Du côté de la maison phare de la pointe du Millier.
Le phare du Millier est une maison-phare située sur le cap Sizun à l’entrée sud de la baie de Douarnenez sur la commune de Beuzec-Cap-Sizun dans le Finistère.
Construit à l'extrémité d'un cap dont il borde la falaise, la lanterne se trouve perchée à 34 mètres au-dessus de la mer. Le bâtiment se présente sous la forme d’une tour à demi encastrée dans la maison de gardien.
Il est propriété de l'État, son électrification date de 1965 et a été automatisé en 1993.
Hauteur totale : 8,40 m, 36,60 m au-dessus du niveau de la mer. Feu d’horizon à secteurs blanc, vert et rouge à 2 occultations toutes les 6 secondes, produit par une lampe halogène de 180 W –24V. Portée lumineuse : 12 milles nautiques. 1881: La source lumineuse est une simple lampe à mèche à pétrole. 1911 : Un manchon remplace la mèche. 1932 : Le feu devient à occultations. Il fonctionne au pétrole. 1940 – 1945 : L’optique du feu est enlevée et le feu transformé en mirador par les Allemands. 1965 : Le feu est électrifié. Aujourd’hui, le feu est télécontrôlé depuis le Centre d’Exploitation et d’Intervention de Brest.
Murs en granite, couverture en ardoise pour la maison, en zinc pour la lanterne. Rambarde autour du chemin de ronde en fer forgé, agrémentée du symbole du service des Phares et Balises. Une citerne d’eau accolée à la maison.
Point de vue sur la cap de la chèvre et le sémaphore (presqu'île de Crozon).
La pointe du Millier est située face à la presqu'île sud de Crozon avec vue sur le cap de la chèvre.
La baie des Trépassés est une dépression située à l'extrémité occidentale du cap Sizun. Enserrée entre les falaises de la pointe du Raz et la pointe du Van, elle constitue une côte basse sur la façade atlantique et se trouve sur les communes de Plogoff et de Cléden-Cap-Sizun (territoire du Cap Sizun). Faisant partie de la Côte d'Iroise, son rivage forme une longue plage de sable reliant les deux pointes. La baie des Trépassés est partie intégrante du Grand Site de France Pointe du Raz en Cap Sizun, et à ce titre sa protection et sa gestion sont assurées par le Syndicat mixte pour l'aménagement et la protection de la Pointe du Raz et du Cap Sizun.
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Son nom, Bae an Anaon en breton, est à l'origine de sa triste réputation : une légende raconte en effet qu'autrefois les cadavres des naufragés s'y échouaient fréquemment.
L'une des hypothèses avancées est liée à l'histoire malheureuse de l'activité maritime de passage ou de pêche côtière dans les parages du Raz de Sein. La configuration des courants de marée et les vents dominants de secteur ouest repoussaient en effet les corps des marins naufragés sur la plage - bien que les courants s'opposent.
Une autre explication ferait revenir aux naufrageurs locaux l'origine de ce nom.
Une autre hypothèse, considère que cette plage pourrait devoir son nom sinistre à une erreur de traduction : elle s'appelait à l'origine Bae an Avon, "la baie de la source" (un petit fleuve côtier s'y jette effectivement). Mais l'erreur conforte la légende.
la légende.que cette baie était le lieu d'embarquement des druides morts en partance pour l'île de Sein.
La baie, ouverte plein ouest face à l'Atlantique et recevant tout au long de l'année un vent assez fort, parfois violent assorti d'une grosse houle déferlante, constitue un spot de surf assez réputé dans toute la Bretagne.
Vous l'avez vu à la télévision dans la série "L'île aux 30 cercueils".
La pointe du Van ferme le nord de la Baie des Trépassés dont le sud est fermé par la Pointe du Raz. Plus épargnée que cette dernière par le tourisme de masse, certains la préfèrent pour son aspect plus naturel. Grand site de France, sa protection et sa gestion sont assurées par le Syndicat mixte pour l'aménagement et la protection de la Pointe du Raz et du Cap Sizun.
La roche qui la compose, plus friable que celle de la pointe du Raz, la rend plus vulnérable aux attaques de la mer. Elle n'a donc de pointe que le nom car l'on a souvent des difficultés à en trouver l'extrémité tant elle est évasée et ses avancées rocheuses nombreuses. C'est peut-être ce qui caractérise cette pointe sans direction particulière où quelques rochers monumentaux s'en distinguent, dont le fameux « rocher Morgane » situé à l'ouest de la chapelle Saint-They.
La Pointe du Van et la Baie des Trépassés, avec la chapelle Saint-They. En arrière-plan, on aperçoit la Pointe du Raz et, à l'horizon, l'île de Sein.
Une magnifique photo de Ludovic Lagadec "Coucher de soleil sur la chapelle Saint They à la pointe du Van".
Le phare de la Vieille est un phare maritime du Finistère (France) construit de 1882 à 1887 sur le rocher de Gorlebella (« la roche la plus éloignée » en breton).
Il éclaire et sécurise fortement le passage dangereux du raz de Sein, de concert avec la tourelle de la Plate (cardinale ouest). Il est situé dans le raz de Sein à moins d'un mille marin à l'ouest de la pointe du Raz sur la commune de Plogoff et appartient à l'État français.
L'« Enfer » de la Vieille doit sa célébrité à sa situation isolée en mer dans une zone agitée. De plus, il se démarque par son histoire et son passé riches : entre les études de faisabilité et le premier allumage, près de dix ans ont été nécessaires pour sa construction. Lors de son automatisation en 1995, les gardiens en place refusèrent la relève en signe de protestation.
Il a été inscrit monument historique par arrêté du . Sur proposition de la Commission nationale des monuments historiques, la ministre de la culture et de la communication a, le , classé au titre des monuments historiques le phare de la Vieille.
Le raz de Sein est la route maritime la plus courte et la plus sûre pour les navires circulant entre l'Atlantique et la Manche ; en effet, plus à l'ouest, des hauts-fonds, l'île de Sein puis la chaussée de Sein barrent la route sur plus de 30 milles. C'est cependant un passage très dangereux du fait du courant très violent généré par les marées (jusqu'à six nœuds en vives eaux), de la mer souvent déferlante, et de nombreux rochers. Le courant lève, même par brise modérée, une mer très forte gênante y compris pour des navires d'un certain tonnage. Les guides de navigation recommandent d'attendre la renverse, moment où le courant s'annule et la mer se calme, pour franchir le raz de Sein.
Les alentours de la pointe du Raz, et en particulier la baie d'Audierne, vivent notamment jusqu'au XVIIIe siècle des épaves trouvées sur les lieux des nombreux naufrages.
La Plate et le phare de la vieille vu par les passagers venant d'Audierne et se dirigeant vers l'île de Sein (voir mon reportage à ce nom).
La pointe du Raz, le phare de la Vieille, la Plate, l'île de Sein et à l'horizon, le phare d'Ar Men.
La pointe du Raz, le phare de la Vieille et l'île de Sein.
Fou de Bassan juvénile dans le raz de Sein.
Les phares de la Vieille et de Tevennec. Une image réservée aux passagers allant d'Audierne à l'île de sein ou inversement !.
C'est une photo de 2018, prise lors de ma balade de 4 jours à l'île de Sein. Le trimaran MACIF de François Gabart passant devant le phare de Tevennec.
Le phare de Tévennec est situé à la pointe occidentale de la Bretagne (département du Finistère), dans la partie nord du raz de Sein au large de la pointe du Van. Automatisé dès 1910 du fait de son accès difficile, il accompagne le feu de la Vieille dans la sécurisation du passage du raz de Sein, qui présente de nombreuses difficultés.
Il a été inscrit monument historique par arrêté du .
La maison-phare est connue pour ses légendes qui la disent maudite.
La construction du phare d'Ar-Men, destiné à sécuriser la chaussée de Sein au large de l'île du même nom, a commencé en 1869. Mais il existe aussi un passage maritime entre l'île de Sein et la pointe du Raz qui constitue une forme de raccourci : le raz de Sein. L'endroit est très dangereux cependant, à cause de violents courants (raz en breton signifie « courant rapide »). L'augmentation croissante du cabotage dans les parages justifie que l'on facilite aux navires la fréquentation de ce passage, notamment de nuit. Ce sera la raison d'être du phare de Tévennec et du phare de la Vieille. En outre, le lancement du chantier de Tévennec (1869), puis celui de la Vieille (1879), devaient permettre d'occuper les équipes travaillant sur Ar-Men, lorsque le mauvais temps leur imposait un chômage technique, ce qui était fréquent.
Dessinés en 1869 par l'ingénieur Paul Joly, également responsable de l'architecture d'Ar-Men, les plans de l'établissement de Tévennec prévoient, pour le phare lui-même, une tour carrée de 11 mètres de haut et 2,40 mètres de côté. Une maison d'habitation destinée au gardien jouxte la tour. Longue de 8,8 mètres et large de 7,3 mètres, elle comprend une cuisine, deux petites chambres et un grenier. Une plate-forme, rehaussée d'un mur de protection, entoure le bâtiment, construit pour l'essentiel à l'aide de pierres extraites directement de l'îlot. L'escalier qui conduit au débarcadère est quant à lui taillé à même la roche.
Préconisée par la commission des phares dès 1860, mais commencée seulement en 1869, la construction s'achève cinq ans plus tard. Le chantier est conduit par l’ingénieur Paul Joly sur un projet de Léonce Reynaud. Le feu du phare de Tévennec est mis en service pour la première fois le .
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Le premier feu installé en 1875 est un feu fixe secteur blanc et rouge.
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Le , le feu est alimenté au gaz.
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Le feu est automatisé le .
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De nouveaux travaux rendent le feu alimenté au propane le .
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En 1939, un feu auxiliaire directionnel intense dans le relèvement à 328° est installé au sommet de la tourelle de la galerie. Il est à feu scintillant, secteurs blanc et rouge
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En octobre 1994, des panneaux solaires sont installés pour assurer l'alimentation électrique du phare
Le phare de Tevennec les photos de Benoît Stichelbaut.
Compte tenu des particularités du site sur lequel il est érigé, le phare de Tévennec est assez inclassable. Ce n'est pas vraiment un phare de haute mer — un « enfer », selon la classification inventée par les gardiens — puisqu'il n'est pas directement entouré d'eau. Et c'est à peine un « purgatoire », c'est-à-dire l'un de ces phares installés sur une île. Le rocher sur lequel est érigée la maison-phare peut en effet difficilement prétendre à ce titre. Bien que son sommet s'élève à 14 mètres au-dessus du niveau de l'eau, il est fréquemment balayé par les embruns et il reste très délicat d'y aborder, voire impossible, dès que la mer est formée.
L'appellation conviendrait d'autant mieux ici que ce phare jouit d'une très sinistre réputation auprès des marins et des habitants du cap Sizun. On raconte à son propos toutes sortes d'histoires : des gardiens qui deviennent fous en quelques mois, d'autres qui meurent brutalement, dont l'un dans les bras de son épouse, qui l'aurait alors mis au saloir pour conserver son corps jusqu'à la relève suivante... Des cris lugubres, prêtés aux âmes des nombreux naufragés ayant trouvé la mort sur l'îlot, se feraient entendre de temps à autre, entre les rochers.
Jean-Christophe Fichou a montré récemment que la plupart des récits dramatiques concernant les gardiens de ce lieu étaient très largement imaginaires, même s'il est vrai que le premier gardien en 1875, Henri Guézennec, y perdit la raison, de même que le second, Alain Menou, en 1885, et que par la suite trois autres gardiens y perdirent la vie.
Il reste que l'erreur initiale de l'administration des Ponts et Chaussées est sans doute de ne pas avoir considéré Tévennec comme un phare de pleine mer. Il a été classé en tant que fanal de quatrième catégorie, et un seul gardien y a été affecté à l'origine, avec pour mission d'assurer son service à l'année longue, comme ses confrères installés dans les maisons-phares du littoral (les « paradis »).
Or, la vie sur le rocher de Tévennec est probablement aussi difficile que dans bien des phares en mer. Par ailleurs, des plongeurs ont découvert dans les années 1990 une grotte sous-marine traversant l'îlot de part en part. Lorsque des vagues s'y engouffrent, l'air s'en échappe par des failles dans la roche, ce qui produit des hululements tout à fait sinistres, les constructeurs du phare y entendaient « Kers cuit ! Kers cuit ! Ama ma ma flag ! », signifiant « Va-t'en ! Va-t'en ! Ici c'est ma place ! » en breton. La présence de goélands la nuit peut aussi expliquer les cris rauques et les hurlements rapportés par les gardiens.
Cela dit, les difficultés propres à ce poste n'échappent pas longtemps à l'administration des phares et balises. Dès , l'autorisation d'affecter à Tévennec un second gardien est délivrée par le ministère compétent, de façon à pouvoir établir une rotation sur l'îlot. Mais, les candidats restent rares et ceux qui acceptent le poste ont tôt fait de demander leur mutation. L'aide épisodique reçue de la part du troisième gardien de phare de la Vieille à partir de 1885 n'y change rien.
En , pour tenter de remédier à ces difficultés de recrutement, il est décidé que Tévennec serait désormais desservi par un gardien accompagné de sa femme, qui assurerait les fonctions d'auxiliaire pour un salaire de 50 francs par mois. Un premier couple s'installe dès la fin de l'année : les Milliner.
Trois ans plus tard, ce sont la Penmarchaise Marie Quéméré qui s'y installa avec son mari Louis, gardien du phare, et un enfant de 9 mois, en décembre 1900. Ils resteront cinq ans à ce poste, presque un record pour le phare de Tévennec. Marie Quéméré, qui a donné naissance à trois enfants au cours de cette période, ira même jusqu'à dire, vers la fin de ses jours, qu'elle a passé sur cet îlot inhospitalier quelques-uns des meilleurs moments de sa vie... Le ravitaillement de l'île s'effectue alors toutes les deux semaines, « temps permettant » bien sûr, ce qui est loin d'être toujours le cas. Mais, les Quéméré jouissent alors des services de quelques poules et d'une vache, importée avec son fourrage, car aucune herbe ne pousse sur Tévennec. Ils engraissent également un cochon.. Ils furent affectés en 1905 au phare de l'Île aux Moutons.
Toutefois, après cette trêve relative dans l'histoire chaotique et malheureuse des gardiens du phare de Tévennec, les démissions et les plaintes reprennent de la part des successeurs des Quéméré. Un dernier couple — les Ropart — accompagné de deux enfants, y séjournera quelque temps. Mais, là encore, ils réclament rapidement leur mutation. Finalement, face à ces difficultés, l'administration des Ponts et Chaussées renonce à faire garder Tévennec et y installe en 1910 un feu permanent automatique (réalimenté tous les 6 mois). La mesure a sans doute aussi des motifs d'ordre économique. Depuis cette date, plus personne n'a habité longuement à Tévennec sauf en 2016 lors du séjour du président de la SNPB pendant 69 jours en solitaire de février à mai.