13 novembre 2022
7
13
/11
/novembre
/2022
09:06
Emmanuel-Amand de Vignerot du Plessis-Richelieu, duc d'Aiguillon - Musée des Beaux-Arts d'Agen
Aujourd'hui, c'est par la descendance de nos couples Rolland V Madeuc de Guémadeuc marié à Jeanne du Parc et autre Rolland VI Madeuc de Guémadeuc marié à jeanne de Goyon Matignon que nous allons pouvoir arriver à la généalogie qui suit :
Cette généalogie sur laquelle nous allons nous arrêter, c'est celle de Emmanuel Armand de Vignerot du Plessis, né le 30 juillet 1720 à Paris et mort le 1er septembre 1788 à Paris. Il aura le titre de Duc d'Aiguillon et deviendra ministre et secrétaire d'Etat aux affaires étrangères.
Il est le fils d'Armand Louis de Vignerot du Plessis (1683-1750) et d'Anne Charlotte de Crussol de Florensac (1700-1772), il est le filleul du cardinal et abbé de Cluny Emmanuel Théodose de La Tour d'Auvergne. Son père est un arrière petit neveu du cardinal de Richelieu.
Il se marie à Louise Félicité Bonne de Bréhan de Plélo le 3 février 1740.
Plélo est une commune (paroisse à l’époque) située entre Saint-Brieuc et Guingamp, c'est une paroisse sur laquelle la branche LE GOUX a de nombreux ancêtres et en dépouillant, il y de cela un certain nombre d'années, les régistres paroissiaux, il n'était pas rare d'y trouver une allusion faite au duc d'Aiguillon...
Extrait de l'arbre généalogique du duc d'Aiguillon. Si nous arrivons au duc d'Aiguillon par la descendance de Madeuc de Guémadeuc, vous constaterez sur cet arbre la présence (encore) d'une Guémadeuc !.
Que de personnages à découvrir sur cette partie 2 du même arbre généalogique du duc d'Aiguillon... Je reviendrai plus tard sur certains d'entr'eux.
Commençons tout d'abord par Emmanuel Armand de Vignerot du Plessis, duc d'Aiguillon...
Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu, duc d'Aiguillon, pair de France (1740), comte d'Agénois et de Condomois puis duc d'Agénois et duc d'Aiguillon, est un militaire et homme d'État français né à Paris le et mort à Paris le .
Maréchal de camp, commandant en chef de Bretagne, il s'y rend impopulaire par sa lutte contre La Chalotais et le Parlement de Bretagne. Il est rappelé à la cour.
Plus tard secrétaire d'État des Affaires étrangères pendant trois ans et momentanément secrétaire d'État de la Guerre à la fin du règne de Louis XV, il est disgracié sous Louis XVI.
Fils d'Armand-Louis de Vignerot du Plessis (1683-1750), duc d'Aiguillon et arrière-petit-neveu du cardinal de Richelieu, et d'Anne-Charlotte de Crussol de Florensac (1700-1772), Emmanuel-Armand du Plessis-Richelieu entre dans l'armée à l'âge de 17 ans et devient colonel du régiment de Brie à 19 ans.
Son appartenance à la Maison de Richelieu et à la lignée des ducs d'Aiguillon lui assurent une position importante à la Cour.
Il sert en Italie pendant la guerre de Succession d'Autriche. Il est gravement blessé lors de la bataille de Pierrelongue près de Châteaudauphin en 1744. Il est fait prisonnier en 1746 mais devient maréchal de camp en 1748.
Il est membre du parti dévot et de l'opposition au parti de Choiseul et son hostilité aux idées nouvelles lui vaut les sarcasmes des pamphlétaires. L'abbé de Véri lui voit « une figure jaune » et « un caractère disposé à l'espionnage et à la sécheresse ». L'historiographie du XIXe siècle ne l'épargne pas, stigmatisant son arrivisme. Mais les historiens modernes en font des portraits plus nuancés : « Intelligent, perspicace, ayant une grande puissance de travail et une vive faculté d'assimilation, il était autoritaire, ambitieux, avec un penchant à la duplicité que les circonstances développèrent. » ; « Il s'agit d'un bon serviteur du roi, ambitieux assurément, mais énergique et fidèle [...] il ne doit son élévation qu'à la grandeur de sa famille et à l'excellence de ses mérites. »
Le 20 avril 1753, après une brève carrière militaire et quelques mois comme gouverneur d'Alsace, le duc d'Aiguillon est nommé commandant en chef de Bretagne. Dès 1758, il doit affronter les Britanniques qui tentent un débarquement et défend victorieusement Saint-Malo en juin 1758, bien qu'il soit accusé de lenteur dans la préparation des troupes devant Saint-Cast. Il bat néanmoins les Anglais qui ont débarqué, lors de la bataille de Saint-Cast.
Il ne tarde pas à se rendre très impopulaire dans un pays d'état qui jouit de nombreux privilèges ou « libertés ». Il s'oppose aux états provinciaux pour leur imposer les impositions royales en 1758 et entre en conflit avec le Parlement de Bretagne en 1762. En juin 1764, sur les instances de d'Aiguillon, le Roi annule un arrêt du Parlement interdisant de lever de nouveaux impôts sans le consentement des états et refuse d'entendre les remontrances du Parlement. Le Parlement de Bretagne accuse d’Aiguillon d’abus de pouvoir. Il est défendu dans cette affaire par Linguet.
Le 11 novembre 1765, Louis-René Caradeuc de La Chalotais (1701-1785), procureur général du Parlement, est arrêté. Le conflit entre d'Aiguillon et les Bretons dure deux ans. Pour tenir l'office du Parlement, qui s'est mis en vacances, d'Aiguillon organise en janvier 1766 un tribunal spécial, ironiquement appelé « le bailliage d'Aiguillon », qui est tourné en ridicule par les libellistes. Il doit le dissoudre en 1768 et rentrer à la Cour où il intrigue avec les dévots jusqu'à obtenir enfin le renvoi du duc de Choiseul le 24 décembre 1770.
Entretemps, d'Aiguillon fait l'objet, en mars 1770, d'une information judiciaire ouverte contre lui par le Parlement de Bretagne et, le 2 juillet 1770, le Parlement de Paris rend à son encontre un arrêt d'indignité. Le roi doit intervenir pour suspendre les poursuites et casser l'arrêt.
En septembre 1769, d'Aiguillon obtient la charge très enviée de lieutenant des chevau-légers de la Garde. Néanmoins, Louis XV l'apprécie peu. En 1742, le roi prend sa maîtresse, Mme de La Tournelle, à d'Aiguillon, alors comte d'Agenois, qui le prend fort mal. D'Aiguillon en veut aussi à Louis XV de l'avoir privé du procès devant la Cour des Pairs qui aurait pu le justifier des accusations portées contre lui dans l'affaire La Chalotais. D'Aiguillon se serait vengé en faisant de la du Barry sa maîtresse[réf. nécessaire]. Quoi qu'il en soit, le Roi se sentant mal à l'aise vis-à-vis de d'Aiguillon, lui montre de la froideur. Mais sur les conseils de Madame du Barry, Louis XV, après avoir formé un nouveau gouvernement avec le dessein de briser la résistance des parlements, finit, non sans une longue hésitation, par nommer d'Aiguillon secrétaire d'État des Affaires étrangères le 6 juin 1771.
D'Aiguillon est alors l'un des membres du « triumvirat », avec le chancelier Maupeou et l'abbé Terray. Après une vacance de près de six mois du département, il trouve en arrivant aux Affaires étrangères une situation difficile. Tout à fait inexpérimenté dans les questions diplomatiques, il n'est guère capable de la redresser. Ennemi résolu de la maison de Choiseul, il applique une politique choiseuliste à rebours en matière d’alliances diplomatiques et de politique étrangère.
Il doit assister impuissant au partage de la Pologne opéré par le traité du 5 août 1772 entre la Russie et la Prusse. Mais en Suède, alliée traditionnelle de la France, il soutient avec succès le coup d'état de Gustave III le 19 août 1772. Par solidarité de famille, il appuie les démarches de l'Espagne et de Naples auprès de Clément XIV pour obtenir la suppression des Jésuites, décidée le 21 juillet 1773 par le bref Dominus ac Redemptor. Au cours du procès des "Invalides" qui concerne le colonel de Bellegarde, contrôleur des armes et son beau-frère J. J. Carrier de Montieu, propriétaire de la manufacture d'armes de Saint-Étienne, il appuie la demande d'avocats faite par la famille des accusés et le général Vaquette de Gribeauval. Le 12 octobre 1773 ils seront quand-même lourdement condamnés. Il négocie la restitution au Saint-Siège d'Avignon et du Comtat Venaissin, qui est acceptée par lettres patentes de Louis XV du .
Le duc est aussi l’agent d'un timide rapprochement franco-britannique. Il confie dès le mois de mai 1772 la négociation d’un traité de commerce franco-britannique à un commerçant britannique du nom de James Bourdieu. Lord North est à cette occasion son principal interlocuteur mais le 3 mars 1773, une fin de non-recevoir, polie mais ferme, doit rompre les négociations.
D'Aiguillon est également nommé secrétaire d'État de la Guerre pour quelques mois en 1774, tout en conservant les Affaires étrangères. Il apparaît alors comme la véritable tête du ministère.
Avec l'avènement de Louis XVI, d'Aiguillon est condamné d'avance en raison de ses rapports trop notoires avec Madame du Barry. Marie-Antoinette lui reproche en outre sa sévérité à l'égard d'un de ses protégés, le comte de Guines, ambassadeur à Londres, accusé de malversations, tandis que l'ambassadeur d'Autriche, Mercy-Argenteau, l'accuse d'être à l'origine d'une campagne de calomnies contre la reine.
Il démissionne le 2 juin 1774, et est autorisé à conserver sa charge de colonel des chevau-légers, reçoit une pension et une gratification de 500 000 francs. Mais il doit à la vindicte de Marie-Antoinette d'être exilé, le 16 mai 1775, non dans son château de Véretz, château féodal sur le Cher, à deux lieues de Tours, qu'il avait somptueusement remis au goût du jour, mais au château d'Aiguillon, à deux cents lieues de Versailles, alors en cours de reconstruction.
Le 22 juillet 1774, la Gazette d’Utrecht l’accuse de soutenir un réseau de nouvelles à la main. Le duc croit y déceler la plume de Beaumarchais. Le 29 du même mois, il fait savoir au comte de Vergennes que les calomnies de la Gazette Utrecht sont des insultes soufflées aux folliculaires par le comte de Guines.
Il retrouve Linguet sur sa route. Ce dernier réclame la somme de 120 000 livres pour service rendus, et une compensation pour les dangers encourus et dans une affaire où il a manqué de laisser sa réputation, et pour avoir fait gagner un procès, selon ses dires, comme la couronne de France n’en a connu depuis Hugues Capet.
Le duc d'Aiguillon ne retrouve pas son influence politique et meurt en 1788.
Il se marie en 1740 avec Louise-Félicité de Brehan (1726-1796), fille du comte de Plélo, ambassadeur tué en dirigeant l'offensive contre le siège de Dantzig, et de Louise-Françoise Phélypeaux de La Vrillière de Saint-Florentin. Ils ont deux enfants :
-
Innocente-Aglaé, qui épouse en 1766 Joseph-Dominique de Chabrillan (1744-1793), général de cavalerie.
-
Armand-Désiré de Vignerot du Plessis (1761-1800), général de cavalerie
Son père : Armand Louis de Vignerot du Plessis Richelieu :
Armand-Louis de Vignerot, marquis de Richelieu, puis duc d’Aiguillon (1731), pair de France, est un homme de lettres, membre de l'Académie royale des sciences, né à Londres le et mort à Paris le .
Né à Londres en 1683, Armand-Louis de Vignerot Richelieu est un arrière-petit-neveu de Marie-Madeleine de Vignerot Duplessis Richelieu, 1re duchesse d'Aiguillon, et un petit-neveu de Marie-Madeleine-Thérèse de Vignerot, morte religieuse en 1705, 2e duchesse d'Aiguillon. Son père Louis-Armand, marquis de Richelieu (1654-1730 ; mari de Marie-Charlotte de La Porte de La Meilleraye ; fils de Jean-Baptiste Amador de Vignerot et petit-fils de François de Vignerot de Pont-Courlay, ce dernier étant un neveu du cardinal de Richelieu) hérita de la terre d'Aiguillon mais ne réussit pas à se faire admettre comme titulaire du duché d'Aiguillon que lui avait pourtant légué sa tante Marie-Madeleine-Thérèse de Vignerot.
Le 12 août 1718, il épouse Anne-Charlotte de Crussol de Florensac (1700-1772), amie de Montesquieu et des philosophes. Il est le père d'Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis (1720-1788), général, secrétaire d'État.
Il est surtout connu pour son activité littéraire et sa participation à un petit cénacle composé de Louise-Élisabeth de Bourbon-Condé, princesse de Conti, de l’abbé de Grécourt et du père Vinot, de l'Oratoire. Il composa ou participa à la composition d'œuvres badines et érotiques comme le Recueil de pièces choisies, rassemblées par les soins du Cosmopolite (Ancône [Véretz], 1735), recueil de pièces fort libres qu'il fit imprimer à 62 exemplaires sur ses terres de Véretz, ou la Suite de la nouvelle Cyropédie, ou Réflexions de Cyrus sur ses voyages (Amsterdam [Rouen], 1728), très librement inspiré de Xénophon et qu'Alexandre Cioranescu attribue aussi à Pierre-François Guyot Desfontaines. Il fut nommé membre honoraire de l'Académie des sciences en 1744.
Louise-Félicité de Brehan de Plélo, duchesse d'Aiguillon, est une épistolière française, née en 1726 et morte en 1796. Dame de la cour de Louis XV, connue comme épistolière, elle a été disgraciée sous Louis XVI avec son mari, l'ancien ministre Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis, duc d'Aiguillon.
Louise-Félicité de Brehan de Plélo est la fille de Louis de Bréhan, comte de Plélo (1699-1734), ambassadeur de France au Danemark qui a essayé de libérer Dantzig, et de Louise-Françoise Phélypeaux de La Vrillière ; elle est par sa mère la petite-fille du secrétaire d'État Louis Phélypeaux de La Vrillière, et la nièce du comte de Maurepas, secrétaire d'État à la Marine de Louis XV, et du comte de Saint-Florentin, ministre d’État et secrétaire d'État.
Son père ayant été tué en 1734, et sa mère étant morte en 1737, elle est orpheline à 11 ans. Son oncle Saint-Florentin ayant décliné la tutelle, elle est recueillie par son autre oncle et tuteur Maurepas, et élevée à l'abbaye de Penthemont ; sa tutrice est sa grand-mère la marquise de La Vrillière, duchesse de Mazarin.
Baronne de Pordic, dame de Plélo, elle épouse le Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis de Richelieu, comte puis duc d’Agenois, puis en 1750, duc d’Aiguillon, et qui devient plus tard secrétaire d'État des Affaires étrangères pendant trois ans et momentanément secrétaire d'État de la Guerre en 1774 avant d'être disgracié.
Elle est dame du palais de la reine à partir de 1748.
Jugée d'un « physique peu agréable », elle est appréciée comme femme d'esprit. Soulavie la décrit comme « simple, timide, silencieuse, mais vertueuse et sensible ». Elle se montre de plus une mère attentive, et ne se plaignant pas des nombreuses infidélités de son mari.
La duchesse d'Aiguillon suit son mari dans sa disgrâce en 1775 dans leur château d'Aiguillon délabré, qu'elle s'efforce de rendre habitable. Par son économie, avec goût et ténacité, elle améliore progressivement la propriété jusqu'à la rendre prospère et agréable.
Elle se révèle « une épistolière d'élite », et correspond notamment avec Mme de Chauvelin, le baron de Scheffer, le chevalier de Balleroy.
De son mariage sont nés plusieurs enfants dont deux sont parvenus à l'âge adulte:
-
Armande Elisabeth Félicité du Plessis-Richelieu d'Aiguillon (2 février 1746 - 3 juillet 1759 Paris)
-
Innocente-Aglaé de Vignerot du Plessis-Richelieu d'Aiguillon (28 décembre 1747 - 12 juin 1776 Aiguillon) qui épouse le 18 novembre 1766 Joseph-Dominique de Moreton, marquis de Chabrillan
-
Armande Amélie du Plessis-Richelieu d'Aiguillon (24 juin 1752 - 13 octobre 1755 Paris)
-
Armand-Désiré de Vignerot du Plessis (1761-1800), dernier duc d'Aiguillon
Louise-Félicité de Brehan de Plélo, duchesse d'Aiguillon (1726-1796), dame de la cour, épistolière.
Ci-dessous :
Extraits (1668) des régistres paroissiaux de Plélo et concernant le duc d'Aiguillon...
Année 1668 : Lot 1
Images 802-803 :
"Chanson sur Madame de Porzansalles, religieuse hospitalière de Guingamp qui voulait faire
casser ses voeux après plus de 15 ans de professe" (en 26 strophes et en vers).
- "Mémoire pour faire des crêpes d'avoine"
- "Lettre faite à M. Le Duc d'Aiguillon quand il fut fait Lieutenant Général"
A l'image 805 :
" Compliments faits à M. le Duc d'Aiguillon la première fois qu'il vint à Plélo en son château
de St-Bihy"
Images 802-803 :
"Chanson sur Madame de Porzansalles, religieuse hospitalière de Guingamp qui voulait faire
casser ses voeux après plus de 15 ans de professe" (en 26 strophes et en vers).
- "Mémoire pour faire des crêpes d'avoine"
- "Lettre faite à M. Le Duc d'Aiguillon quand il fut fait Lieutenant Général"
A l'image 805 :
" Compliments faits à M. le Duc d'Aiguillon la première fois qu'il vint à Plélo en son château
de St-Bihy"
Portrait de Marie-Charlotte de la Porte de La Meilleraye-Mazarin, marquise de Richelieu 1685-95 - Jacob Ferdinand Voet - Musée des Beaux-Arts d'Agen.
Fille d'Armand-Charles de La Porte, duc de La Meilleraye (1632-1713) et d'Hortense Mancini, duchesse de Mazarin (1646-1699), nièce du cardinal, Marie-Charlotte de La Porte de La Meilleraye (1662-1729) a été mariée à Louis-Armand de Vignerot, marquis de Richelieu (1654-1730) dont elle a eu un fils, Armand-Louis de Vignerot du Plessis de Richelieu, duc d'Aiguillon (1683-1750).
Elle est surtout connue pour avoir été la maîtresse supposée de son cousin germain, Philippe de Vendôme, dit le prieur de Vendôme.
Charles de la Porte, duc de Meilleraye, est représenté ici en armure, avec le ruban bleu de l'Ordre du Saint-Esprit. Le portrait, peint à l'émail par le célèbre émailleur suisse, Jean Petitot, dérive d'une peinture à l'huile de Justus van Egmont, de 1648, connue par une gravure de Robert Nanteuil (1662).
Armand-Charles de La Porte de La Meilleraye (1632 - ; La Meilleraye), duc de Mazarin, 2e duc de La Meilleraye, duc de Mayenne, prince de Château-Porcien, marquis de Montcornet, comte de La Fère et comte de Marle, est un aristocrate et militaire français, capitaine général puis grand maître de l'artillerie de France.
Il est le fils du maréchal de La Meilleraye, le petit-cousin de Richelieu, et le neveu maternel de Cinq-Mars. Il est Grand maître de l'artillerie de France en 1646 en survivance de son père. Il est nommé lieutenant général des armées du roi en 1654, gouverneur de la haute et basse Alsace en 1661.
Il épouse le Hortense Mancini, nièce du cardinal Mazarin, qui met dans la « corbeille » de la jeune mariée toute sa fortune et ses titres sous condition que son époux abandonne son nom et ses armes en prenant les noms et titres du cardinal. Il succède à celui-ci comme gouverneur de Brisach, de Philipsbourg et comme grand bailli de Haguenau. Il est reçu chevalier de l'ordre du Saint-Esprit en 1688.
Il réside avec Hortense au « Grand-Logis » de Mayenne, où il fait une entrée solennelle au mois d'août 1664. Lui rendant la vie impossible par sa bigoterie, sa bizarrerie, son jansénisme extravagant, sa jalousie maladive et ses manies, Hortense le quitte avec esclandre en 1667, s'enfuit en Italie puis revient en France. Il la fait alors enfermer dans une abbaye près de Melun, mais Louis XIV la fait libérer.
Le marquis de La Meilleraye occupe également à Paris, une grande partie du palais Mazarin, qui fut partagé, à la mort du cardinal, entre Hortense et le duc de Nevers.
Il procure à Mayenne un bureau de charité, un collège, donne la première idée d'un hôpital général, bâtit la belle maison de Buttes, fait un règlement pour l'administration de la justice et pour la police, contribue pour une large part à la construction de l'église d'Ernée.
Son oraison funèbre est prononcée à Notre-Dame de Mayenne par le vicaire François Guyault, le Père Besson, cordelier du couvent du Mans à Saint-Martin-de-Mayenne, et un régent du collège.
Il est l'arrière-grand-père des cinq « sœurs de Nesle », dont quatre, la Comtesse de Mailly, la Comtesse de Vintimille, la Duchesse de Lauraguais et la Marquise de la Tournelle, furent successivement les favorites de Louis XV. Il est aussi le quadrisaïeul de Louise d'Aumont, ancêtre de l'actuel Prince de Monaco.
Il est tristement connu pour avoir mutilé des tableaux qu'il jugeait obscènes et « émasculé » à coups de marteau plusieurs statues antiques de la précieuse collection de Mazarin, dont il avait hérité. Jean-Baptiste Colbert, après en avoir informé Louis XIV, mit un terme à ce vandalisme qui inspira à celui-ci, remarquant un jour dans la cour du palais du Louvre un marteau oublié par un maçon ou tailleur de pierre ce mot ironique : « Voilà un outil dont le duc de Mazarin sait fort bien se servir ! ».
Hortense Mancini, duchesse de Mazarin, comtesse de Rozoy, née le à Rome, morte le à Chelsea, est une nièce du cardinal Mazarin et la sœur de Laure, Paul, Olympe, Marie, Philippe, Alphonse et Marie-Anne Mancini.
Hortense Mancini est la fille de Geronima Mazzarini et du baron romain Michele Mancini. Elle est mariée le au duc Armand-Charles de La Meilleraye (1632-1713) sous la condition que celui-ci prenne le nom et les armes de Mazarin. Quatre enfants naissent de cette union : Marie-Charlotte (1662-1729), Marie-Anne (1663-1720), Marie-Olympe (1665-1754) et Paul-Jules (1666-1731). L'union est mal assortie : Hortense est jeune, vive et légère, elle aime le monde, et est entourée d'une foule de prétendants ; le duc de Meilleraye au contraire est avare et jaloux, engoncé dans une dévotion exagérée, fuit la société et oblige sa femme pourvue d'une dot de trente millions à renoncer au séjour de Paris et à le suivre de ville en ville dans ses différents gouvernements. Ils résident au Grand-Logis de Mayenne.
Portrait de Hortense Mancini, duchesse de Mazarin; Graves Gallery, Sheffield
Hortense décide de s'affranchir de ce qu'elle appelle "un esclavage odieux". Grâce à son frère Philippe, duc de Nevers, qui lui procure des chevaux et une escorte, elle s'enfuit dans la nuit du à Rome où elle se réfugie auprès de sa sœur Marie, la princesse Colonna.
Aussitôt, son mari porte plainte au Parlement contre le duc de Nevers pour avoir favorisé son départ. Il obtient un arrêt par lequel il est autorisé à faire arrêter sa femme partout où elle se trouverait. Hortense, pressée par ses parents, écrit à son époux, le prie de lui pardonner et de la recevoir, promettant de ne se conduire à l'avenir que d'après ses conseils. Il lui fait répondre que, "quand elle aurait demeuré deux ans dans un couvent, il verrait ce qu'il aurait à faire". À court d'argent, elle engage ses bijoux pour une somme très inférieure à leur valeur.
Elle quitte Rome peu après, en compagnie de sa sœur, la princesse Colonna. Elle se retire seule à Chambéry, où elle séjourne trois ans. Autour d'elle se crée un cercle de gens distingués et bien nés. Le duc de Savoie, Charles-Emmanuel II, se déclare aussi son protecteur mais il meurt jeune. Hortense craint d'avoir à confier son destin à la régente Marie-Jeanne-Baptiste de Savoie-Nemours et, en 1675, choisit l'exil en Angleterre. L'abbé de Saint-Réal, qui lui est très attaché, l'accompagne.
Portrait de Hortense Mancini (1646-1699), Duchesse de Mazarin, à la manière d'Aphrodite, d'après Jacob Ferdinand Voet
Charles II accueille Hortense avec bienveillance et lui octroie sur sa cassette une pension de quatre mille livres sterling. Elle aurait probablement remplacé la duchesse de Portsmouth dans le cœur du monarque si elle ne s'était montrée sensible aux soins que lui rendait le prince de Monaco. Le roi, irrité de la préférence qu'elle semble accorder à son rival, supprime la pension qu'il lui consent, et puis la rétablit quelques jours plus tard, honteux de s'être abandonné à un mouvement de jalousie sans motif réel. Cet incident, ainsi que la liaison d'Hortense avec Anne Palmer Fitzroy, fille légitimée du roi et de Barbara Palmer, sonne la fin de sa liaison avec le roi.
Le cercle constitué autour d'Hortense devient bientôt en vue dans le tout-Londres. Parmi les beaux esprits qui le fréquentent, on voit Justel, Vossius, Leti et Saint-Évremond. Elle se pique de littérature, mais les jeux d'argent la minent : elle passe ses nuits au jeu de la bassette, y perd des sommes considérables, et s'endette auprès de ses amis.
Parmi les prétendants qui la pressent, elle jette son dévolu sur le baron de Banier, gentilhomme suédois. Mais l'un des neveux de la duchesse, le prince Philippe de Savoie-Carignan1, présent à Londres et jaloux de cette liaison, provoque Banier en duel et le tue d'un coup d'épée en 1683. Très affectée, Hortense fait tapisser sa chambre de noir et y reste enfermée plusieurs jours sans prendre aucune nourriture. Parmi ses amis, Saint-Évremond tente de la convaincre qu'elle se nuit à elle-même en affichant une douleur excessive ; elle lui répond qu'elle veut passer en Espagne et finir ses jours dans le couvent où languit sa sœur, la princesse ; il n'a aucune peine à lui prouver qu'elle ne s'accoutumerait jamais à la vie régulière et tranquille d'une religieuse. Quelque temps plus tard, Hortense reprend goût aux plaisirs et rouvre sa porte à la plus brillante société de Londres.
La révolution d'Angleterre, qui appelle au trône Guillaume III d'Angleterre, la prive de la pension qu'elle reçoit, son unique ressource.
Son mari, le duc de Mazarin, lui envoie Françoise de Soissan, qui a la confiance des deux conjoints, pour tenter de la convaincre de revenir en France. Ensuite, le duc de Mazarin lui intente un nouveau procès. En 1689, il obtient du Grand Conseil un arrêt qui la déchoit de tous ses droits si elle ne reprend la vie conjugale. Hortense objecte qu'elle a contracté des dettes et qu'elle ne peut pas sortir d'Angleterre sans avoir remboursé ses créanciers. De fait, ses meubles sont saisis. Elle est dans le plus grand dénuement lorsque le roi Guillaume III, informé de sa situation, lui assure une pension de deux mille livres sterling. Elle revient alors à la vie mondaine, passant l'hiver à Londres et la belle saison à Chelsea. En juin 1699, elle y tombe malade et meurt le . Sa dépouille est rapatriée en France et elle est inhumée dans l'Église Saint-Laurent de Rozoy-sur-Serre.
Hortense Mancini était considérée comme l'une des plus belles femmes de son siècle. Douée d'un esprit vif et d'une parole très agréable, elle n'avait pas de prétention littéraire : pour preuve, elle permettait à Saint-Évremond de la railler sur ses fautes d'orthographe.
Hortense Mancini était l'une des Mazarinettes :
Les Mazarinettes étaient les sept nièces du cardinal Jules Mazarin, principal ministre de la France pendant l'enfance du roi Louis XIV. Il les fit venir d'Italie, ainsi que trois de ses neveux, entre 1647 et 1653. Par la suite, il arrange des mariages avantageux pour ces dernières avec des princes français et italiens influents. Pour vaincre les réticences aristocratiques à ces unions, le cardinal leur accorde généreusement des dots très importantes.
Ces dernières étaient les filles des sœurs de Mazarin, Laura Margherita et Geronima :
-
Laura Martinozzi (1635–1687), elle épouse Alfonso IV d'Este et devient duchesse de Modène et de Reggio à partir de 1658
-
Laura Mancini (1636–1657), elle épouse Louis de Bourbon et devient duchesse de Mercœur à partir de 1651
-
Anne Marie Martinozzi (1637–1672), elle épouse Armand de Bourbon et devient princesse de Conti à partir de 1654
-
Marie Mancini (1639–1715), elle épouse Lorenzo Onofrio Colonna et devient princesse Colonna à partir de 1661
-
Olympe Mancini (1640–1708), elle épouse Eugène Maurice de Savoie et devient comtesse de Soissons à partir de 1657
-
Hortense Mancini (1646–1699), elle épouse Armand-Charles de La Porte de La Meilleraye et devient duchesse de Mazarin à partir de 1661
Catherine BELLIER dite CATEAU LA BORGNESSE :
Catherine-Henriette Bellier dite « Cateau-la-Borgnesse » (1614 - à Arrou, aujourd'hui en Eure-et-Loir), baronne de Beauvais, fut la première maîtresse du roi de France Louis XIV.
Elle est la fille de Martin Bellier, commerçant. Elle entre à la cour et devient femme de chambre et confidente de la reine Anne d'Autriche et épouse Pierre Beauvais en 1634 à Saint-Germain-en Laye. Elle se fait édifier à Paris le célèbre hôtel de Beauvais (1655-1658), dans le quartier du Marais, au no 68 de l'actuelle rue François-Miron, anciennement rue Saint-Antoine.
On ne connaît pas de portraits peints ou gravés de Catherine Bellier ; Saint-Simon la décrit ainsi : « créature de beaucoup d'esprit, d'une grande intrigue, fort audacieuse, qui eut le grappin sur la reine-mère, et qui était plus que galante… On lui attribue la première d'avoir déniaisé le roi à son profit ».
Bien que laide et peut-être même borgne (on la surnommait « Cateau-la-Borgnesse »), elle aura de nombreux amants dont l’archevêque de Sens.
Elle rencontre le jeune Louis XIV dans les couloirs du Louvre alors qu'elle est âgée d'une quarantaine d'années et entretient avec ce dernier une courte liaison. En fait, elle a été désignée par la reine-mère Anne d'Autriche sur les conseils du marquis de Grave pour dépuceler le jeune roi âgé d'une quinzaine d'années et reçoit un château ainsi qu'une pension de 2 000 livres en récompense de ses services rendus entre les 14 et 16 ans du jeune roi. Son mari reçoit alors le titre de baron.
À la mort de son époux en 1674, elle se retrouve submergée de dettes et son âge avancé la contraint à s'éloigner de la vie de cour
Hôtel de Beauvais (68, rue François-Miron, Paris, 4e arrondissement), mascaron sur les arcades de la cour d'honneur. Ce mascaron est réputé représenté la première propriétaire de l'hôtel, Catherine Bellier qui était laide.
François de Vignerot de Pontcourlay :
François de Vignerot, marquis de Pontcourlay, né vers 1609, mort le 29 juin 1646, est un général des galères sous Louis XIII.
François de Vignerot de Pontcourlay est le fils de l'une des sœurs du cardinal de Richelieu (Françoise du Plessis de Richelieu, fille de François IV du Plessis, épouse René de Vignerot de Pontcourlay). Il est le frère de Marie-Madeleine première duchesse d'Aiguillon. Titré marquis de Pontcourlay, il est souvent appelé de ce dernier nom. Il fut aussi gouverneur du Havre et du Pays de Caux, Général des galères, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, baron du Pont-l'Abbé du chef de sa femme, Marie Françoise de Guémadeuc2.
Comme son cousin germain Maillé-Brézé, il doit toute sa carrière à son oncle, qui lui achète, pour 500 000 livres, le généralat des galères, possédé par les Gondi, le (acte enregistré par le Parlement le 13 mars). Mais estimé trop indépendant, il est disgracié par Richelieu dès septembre, jusqu'en 1638.
Au cours de l'été 1636, Pontcourlay, en Méditerranée, ne s'illustre d'ailleurs que par ses querelles incessantes avec son lieutenant général, le bailli Jean de Forbin. Toutefois, il rachète ses égarements de jeunesse en écrasant avec quinze galères d'Espagne dans le Golfe de Gênes, durant la bataille de Vado, le : l'amiral espagnol, Rodrigo Gutierez Velasco, est tué.
En 1639, Maillé-Brézé, neveu préféré du cardinal, exerce le généralat des galères au détriment de Pontcourlay, le neveu mal-aimé. En 1642, peu de temps avant la mort du cardinal, Pontcourlay reçoit l'ordre de Richelieu d'abandonner le généralat à son propre fils, le futur duc de Richelieu, encore "enfant", qui, en 1661, le revend au surintendant des Finances, Nicolas Fouquet pour 200 000 livres.
Pontcourlay meurt le , quatre ans après son oncle et quelques jours après Maillé-Brézé mort au combat à la bataille d'Orbetello le .
Il épouse Marie-Françoise de Guémadeuc, baronne de Pont-l'Abbé et de Rostrenen.
Ils ont quatre enfants :
-
Armand-Jean de Vignerot du Plessis, 2e duc de Richelieu et duc de Fronsac, père du célèbre maréchal-duc de Richelieu
-
Jean-Baptiste Amador de Vignerot du Plessis, mari de Jeanne-Baptiste de Beauvais (fille de Cateau la Borgnesse), père d'Armand-Louis, marquis de Richelieu (époux de Marie-Charlotte de La Porte de La Meilleraye, fille aînée d'Hortense Mancini — nièce de Mazarin — et du duc Armand-Charles de La Meilleraye — petit-cousin du cardinal de Richelieu), et grand-père d'Emmanuel-Armand.
-
Emmanuel-Joseph de Vignerot du Plessis
-
Marie-Madeleine Thérèse de Vignerot du Plessis (née le , † décembre 1705), demoiselle d'Agenois, puis deuxième duchesse d'Aiguillon, baronne de Saujon et pair de France, religieuse dans le monastère des filles du Saint Sacrement (Paris),
René de Vignerot de Pontcourlay :
Né en 1561, René de Vignerot était un fidèle d’Henri IV, conseiller en ses conseils d’État et privé, gentilhomme de sa chambre et appelé par lui « son plus affectionné ami ». Il a combattu à la bataille d’Arques en septembre 1589 et à celle d’Ivry en mars 1590.
Compagnon d’armes du Grand Prévôt de France, François du Plessis de Richelieu, il a épousé sa fille, Françoise du Plessis, veuve de Jean de Beauvau et sœur du futur cardinal de Richelieu, le . À cette occasion, le roi avait nommé René de Vignerot capitaine de sa garde et lui avait donné 6 000 livres grâce auxquels il fit, semble-t-il, l’acquisition de la seigneurie de Glénay en 1607.
Le couple donna naissance à deux enfants :
-
François de Vignerot de Pontcourlay (1603-1646), marquis de Pont de Courlay, conseiller du roi en ses conseils, chevalier de ses ordres, général des galères de France, lieutenant général pour le roi dans les mers et armées du Levant et gouverneur du Havre,
-
Marie-Madeleine de Vignerot de Pontcourlay (1604-1675), duchesse d’Aiguillon.
Françoise du Plessis est décédée en 1616.
René de Vignerot est décédé en 1624.
Les gisants de René de Vignerot et de Françoise du Plessis, exécutés par Michel Bourdin le jeune, sont conservés au château de Glénay.
Venons en maintenant à Thomas II de Guémadeuc et à son épouse Jeanne Ruellan :
« De tout temps, certains ont essayé de gravir l’échelle sociale. Pour la famille d’Acigné, l’ascension se fit par des mariages prestigieux. Patience couronnée par une apothéose quand, en 1579, Judith, dernière du nom, épousa Charles II de Cossé, gouverneur de Paris, puis duc de Brissac et maréchal de France.
À quelques lieues de là, Gilles Ruellan, un autre fameux parvenu, croisera le destin de la famille d’Acigné. Ce fils de paysans, né à Antrain, accumula une fortune considérable. Tour à tour marchand de toiles “noyales” et collecteur de billot (taxe sur les barriques de cidre, vin, bière, poiré), il fut surtout importateur d’armes pendant les guerres de religion, vendant à tous les partis.
On dit que ce trafic lui rapporta treize fois sa mise. La guerre finie, il prit une charge de fermier général et sa richesse lui permit d’acheter et de rénover quatre châteaux dans le Coglais. En 1603, Henri IV l’anoblit et il devint ainsi sire de Rocher-Portail, puis baron du Tiercent et marquis de La Ballue. Il maria ses six enfants à des nobles de renom. C’est ainsi que sa fille Jeanne épousa Thomas de Guémadeuc. Gouverneur de Fougères, ce gendre était fort irascible. Lors des États de Bretagne en 1616, il se querella avec le baron de Nevet pour une question de préséance.
Il l’assassina, à coups d’épées, aidé par ses sbires, dans une rue de Rennes où il se trouvait seul. À cette époque, le duc de Cossé-Brissac, veuf de Judith d’Acigné, était lieutenant-général du roi en Bretagne. À ce titre, il se devait de réagir à ce meurtre, d’autant que la victime était fils… d’Élisabeth d’Acigné, de la Roche-Jagu (le monde est petit !). Cossé fit donc arrêter Guémadeuc, gendre de Ruellan, et le mena à Paris où le roi refusa sa grâce. Il fut décapité en place de Grève en 1617. Gilles Ruellan en voulut au duc. Cela n’empêcha pas sa dernière fille, Anne-Guyonne Ruellan d’épouser en 1621 François de Cossé-Brissac, fils aîné de Judith d’Acigné. On imagine l’ambiance familiale ! C’était inattendu, mais ils vécurent heureux et eurent neuf enfants.
Quelle histoire ! »
Bulletin municipal d'Acigné (février 2011).
Mari violent, devenu gouverneur de Fougères, Guémadeuc se révéla un personnage orgueilleux et cruel, se taillant un pouvoir tyrannique dans tout le pays. Maltraitant et pillant autour de lui, ses exactions lui valurent une haine profonde, exacerbée encore par des crimes abominables relatés dans les gazettes de l’époque. Poursuivi par la justice, Guémadeuc s’enferma dans le château qui dut être repris par les troupes royales.
Cette rébellion lui valut d’être condamné à avoir la tête tranchée en place de Grève, le 27 septembre 1617. Jeanne Ruellan alla se jeter aux pieds de Louis XIII qui demeura inflexible. Le jour même de l’exécution de son mari, elle entra au couvent des Carmélites-de-Paris où elle mourut en 1668.
Le 28 mars 1602, GILLES RUELLAN, rendant hommage au Roi pour ses terre et seigneurie du Tiercent, dit les avoir « achetées depuis six semaines d'avec les propriétaires (qu'il ne nomme pas malheureusement) partie conventionnellement et partie judiciellement » (Archives de la Loire-Inférieure, B, 1015).
Qu'était ce Gilles Ruellan dont les descendants conservèrent le Tiercent jusqu'en 1804 ? Tallemant des Réaux, dans ses Historiettes (Ed. Monmerqué, tome II, p. 34 à 37), nous fait connaître son origine ; quoiqu'il le fasse un peu longuement, nous croyons devoir reproduire ici cet article tout entier d'un contemporain :
« Rocher-Portail s'appeloit en son nom Gilles Ruellan ; il étoit natif d'Antrain, village distant de six lieues de Saint-Malo. Il servoit un nommé Ferrière, marchand de toiles à faire des voiles de navire, et ne faisoit autre chose que de conduire deux chevaux qui portoient ces voiles à une veuve de Saint-Malo, associée à Ferrière.
Il disoit que la première fois qu'il mit des souliers à ses pieds (il avoit pourtant de l'âge), il en étoit si embarrassé qu'il ne savoit comment marcher. Comme il étoit naturellement ménager, il épargnoit toujours quelque chose, et son maître ayant pris une sous-ferme des impôts et billots de quelque partie de l'évêché de Saint-Malo, lui et quelques-uns de ses camarades sous-affermèrent quelques hameaux. Il n'avoit garde de se tromper, car il savoit, à une pinte près, ce qu'on buvoit en chaque village de cette sous-ferme, soit de cidre, soit de vin.
Son maître vint à mourir. Lui se maria en ce temps-là avec la fille d'une fruitière de Fougères, femme de chambre de Mme d'Antrain. La veuve associée de ce maître, considérant que M. de Mercœur tenoit encore la Bretagne et que M. de Mongommery, qui étoit du parti du Roi, avoit Pontorson, conseille à Gilles Ruellan de faire trafic d'armes et de tâcher d'avoir passe-ports des deux partis. Elle prend trois cents écus, qu'il avoit amassés, et lui donne des armes pour cela. En peu de temps, il y gagna quatre mille écus ; mais la paix s'étant faite, il fallut changer de métier. Il disoit en contant sa fortune, car il n'étoit point glorieux, que quand il se vit ces quatre mille écus, il croyoit, tant il étoit aise, que le Roi n'étoit point son cousin.
Il arriva en ce temps-là que des gens de Paris ayant pris la ferme des impôts et billots, on leur donna avis qu'il y falloit intéresser Rocher-Portail, qu'il connoissoit jusques aux moindres hameaux des neuf évêchés. Pour lui, il a avoué depuis ingénument qu'on lui faisoit bien de l'honneur ; qu'à la vérité, pour Rennes et Saint-Malo, il en savoit tout ce qu'on pouvoit savoir, et un peu de Nantes ; mais que pour le reste, il n'en avoit connoissance aucune. Il s'abouche avec ces gens-là :
" Vous êtes quatre, leur dit-il, je veux un cinquième au profit et non à la perte, mais je ferai toutes les poursuites à mes dépens ". Ils en tombèrent d'accord et s'en trouvèrent bien. En moins de quatre ans, il les désintéressa tous et demeura seul. Il eut ces fermes-là, vingt-quatre ans durant, au même prix, et, au bout de ces vingt-quatre ans, on y mit six cent mille livres d'enchère, qu'il souffrit sans les quitter. Regardez quel gain il pouvoit y avoir fait. Il fit encore plusieurs autres bonnes affaires, car il étoit aussi de tout. Il portoit toujours beaucoup d'or sur lui, et avoit toujours quatre pochettes. Il récompensoit libéralement tous ceux qui lui donnoient avis de quelque chose.
Avec cela il étoit heureux. En voici une marque. Il alla à Tours où le Roi étoit. A peine y fut-il, que des gens de Lyon le viennent trouver, lui disent qu'ils pensoient à une telle affaire, qu'ils n'ignoroient pas que, s'il vouloit y penser, il l'emporteroit, mais qu’il leur feroit un grand préjudice, et, pour le dédommager, ils lui offroient dix mille écus. La vérité est qu'il n'y pensoit pas ; mais il feignit d'être venu pour cela à la cour, et ne les en quitta pas à moins de trente mille écus.
On l'appela Rocher-Portail, du nom de la première terre qu’il acheta et où il fit bâtir. Il acquit aussi la baronnie du Tiercent et la terre de Montaurin. Il laissa deux garçons et plusieurs filles, toutes bien mariées. La dernière eut cinq cent mille livres en mariage et épousa M. de Brissac. Il mourut un peu avant le siège de la Rochelle. C'étoit un homme de bonne chère et aimé de tout le monde. Le Pailleur, à qui Rocher-Portail a conté tout ce que je viens d'écrire, dit que cet homme, malgré toute son opulence, avoit encore quelque bassesse qui lui étoit restée de sa première fortune ; car dans une lettre qu'il écrivoit à sa femme qu'elle donna à lire au Pailleur (Rocher-Portail n'avoit appris à lire et à écrire que fort tard, et il faisoit l'un et l'autre pitoyablement), il parloit d'un veau qu'il vouloit vendre, et d'autres petites choses indignes de lui ».
Nous venons de voir que Gilles Ruellan portait habituellement le nom du Rocher-Portail, première terre importante qu'il acheta en 1596 ; il est donc convenable de dire ici quelques mots de cette seigneurie [Note : Vers le même temps que le Rocher-Portail, Gilles Ruellan acquit aussi les deux seigneuries du Plessix-Séneschal et des Renaizières, en Saint-Mard-le-Blanc].
Située dans la paroisse de Saint-Brice, la terre du Rocher-Portail [Note : Appelée aussi le Rocher-Séneschal, parce qu'elle appartint pendant plusieurs siècles à la famille Le Séneschal] jouissait d'une haute justice et relevait partie de la baronnie de Fougères et partie du marquisat de Saint-Brice. En certain cas, son possesseur devait au sire de Saint-Brice un lévrier blanc de deux ans. Comme le dit Tallemant des Réaux, Gilles Ruellan construisit avec beaucoup de goût le château actuel du Rocher-Portail, orné d'une belle galerie dans le style de Louis XIII. Cette intéressante habitation seigneuriale vient d'être artistement restaurée et meublée par son propriétaire actuel, M. le comte de Boutray. Gilles Ruellan avait laissé le Rocher-Portail à sa fille Vincente, femme de Jacques Barrin, seigneur de la Galissonnière ; leur fils, autre Jacques Barrin, marquis de la Galissonnière, le vendit en 1653 à François de Farcy, dont la famille conserva cette seigneurie jusqu’en 1754, époque à laquelle elle la revendit à Anne-Gilles Guérin, marquis de Saint-Brice.
Malgré la basse origine de Gilles Ruellan et la rapidité de sa fortune, il ne faut pas considérer ce personnage comme un vulgaire aventurier. C'était un homme de valeur qui sut se faire connaître et apprécier de nos rois. « Il rendit de grands services à Henri IV, par la part qu'il eut à la réduction des villes de Dinan et de Fougères à son obéissance ; et ce fut le motif qui lui mérita de ce monarque des lettres de noblesse, au mois de septembre 1603 ». Il reçut pour armoiries : d'argent au lion de sable, armé, langué et couronné d'or (D'Hozier et de Carné, les Chevaliers bretons de Saint-Michel, 382).
fut aussi « en considération des services rendus au Roi » que le même Henri IV érigea, l'an 1608, en baronnie, les terres du Tiercent et du Rocher-Portail, que Gilles Ruellan avait achetées, et que la reine Marie de Médicis l'exempta en 1609, 1611 et 1612, du paiement des droits de lods et ventes dus par suite de ses acquisitions des seigneuries de la Mézière, de la Motte-au-Vicomte et du Plessix-Channé (Archives de la Loire-Inférieure, B. 122).
Henri IV témoigna encore sa reconnaissance à Gilles Ruellan en le nommant « membre d'épée de ses conseils d'état et privé et gentilhomme ordinaire de sa Chambre » ; enfin, par lettres du 22 mars 1610 ce bon roi le créa chevalier de l'Ordre de Saint-Michel et le fit recevoir, le 28 du même mois, par le Maréchal de Brissac, chevalier des Ordres de sa Majesté. Gilles Ruellan demeura même en faveur près de Louis XIII ; ce roi lui écrivit, le 4 août 1613, pour qu’il eût à se trouver aux Etats de Bretagne convoqués à Redon, et il lui accorda, le dernier jour de février 1622, des lettres patentes érigeant en marquisat sa terre de la Ballue [Note : D'Hozier et de Carné, les Chevaliers bretons de Saint-Michel, 382. — Gilles Ruellan avait déjà pris part aux Etats de Bretagne en 1598, mais simplement comme bourgeois de Fougères et représentant cette ville. (Maupillé, Histoire de Fougères, 186)].
Aux honneurs Gilles Ruellan joignit une grande fortune territoriale. Par suite d'acquisitions successives, il se trouvait à la fin de sa vie en possession des terres suivantes : le marquisat de la Ballue en Bazouge-la-Pérouse, la baronnie du Tiercent, les vicomtés de la Mezière, en la paroisse de ce nom, et de Kerambourg, en Landaul, — les châtellenies de Montorin, en Louvigné-du-Désert, de Texue, en Pacé et de la Lande, en Rennes, — les seigneuries dit Rocher-Portail, la Motte-au-Vicomte, la Bouexière, la Rivière, la Galesnaye, la Branche, Larrie, la Sénéchaussière, la Chapelle Saint-Etienne, etc.
Le 19 août 1622, Gilles Ruellan choisit sa sépulture dans la chapelle de Notre-Dame au haut de l'église des Grands Carmes de Rennes ; il y fit construire pour lui et pour sa femme, Françoise Miollays, un enfeu prohibitif à tout autre, du côté de l'évangile ; il y fonda à l'autel de la Vierge une messe basse quotidienne et deux messes chantées avec prières sur les tombes aux jours anniversaires de son décès et de celui de sa femme. Pour honoraires de ces messes, il assura aux religieux Carmes de ce monastère une rente de 300 livres, assise sur sa terre de la Lande, en Saint-Martin de Rennes (Archives d'Ille-et-Vilaine, 20 H. 4).
Cinq ans plus tard, Gilles Ruellan faisait son testament. Par cet acte, en date du 18 mars 1627, le baron du Tiercent ordonnait la fondation d'un hôpital à Rennes, au delà des ponts Saint-Martin, et obligeait ses héritiers à le faire bâtir et meubler en entier et à le doter d'une rente de 10.000 livres tournois (Archives municipales de Rennes, n° 447). Quelques jours après Gilles Ruellan mourait à Paris. Son corps fut apporté en Bretagne et déposé, le 31 mars 1627, dans l'enfeu qu’il s'était préparé en l'église conventuelle des Grands Carmes de Rennes, « soubs une petite arcade, près la muraille, tout au bas de dégrés de l'autel de Nostre-Dame ». Ses entrailles furent placées dans l'enfeu du Rocher-Portail ; au chanceau de l'église paroissiale de la Celle-en-Coglais.
La veuve et les enfants du baron du Tiercent refusèrent d'effectuer la fondation d'hôpital qu'avait ordonnée le défunt. Il s'en suivit de longues procédures entre eux et la Communauté de ville de Rennes, procédures terminées seulement en 1659 par la transaction suivante que suggéra l'évêque de Rennes : les petits-fils du testateur, MM. de Ruellan, de Coëtlogon et Barrin de la Galissonnière versèrent à la Communauté de Ville une somme de 55.000 livres et renoncèrent à tout droit de fondation d'hôpital. La somme versée fut placée à intérêts et la rente de 40.000 livres fut affectée aux besoins des pauvres de l'Hôpital Général de Rennes, tandis que celle des 15.000 livres restant fut attribuée aux pauvres de l'hôpital Saint-Yves de cette ville (Archives du Parlement de Bretagne, 22ème reg. fol. 81).
Le 19 août 1622, Gilles Ruellan choisit sa sépulture dans la chapelle de Notre-Dame au haut de l'église des Grands Carmes de Rennes ; il y fit construire pour lui et pour sa femme, Françoise Miollays, un enfeu prohibitif à tout autre, du côté de l'évangile ; il y fonda à l'autel de la Vierge une messe basse quotidienne et deux messes chantées avec prières sur les tombes aux jours anniversaires de son décès et de celui de sa femme. Pour honoraires de ces messes, il assura aux religieux Carmes de ce monastère une rente de 300 livres, assise sur sa terre de la Lande, en Saint-Martin de Rennes (Archives d'Ille-et-Vilaine, 20 H. 4).
Cinq ans plus tard, Gilles Ruellan faisait son testament. Par cet acte, en date du 18 mars 1627, le baron du Tiercent ordonnait la fondation d'un hôpital à Rennes, au delà des ponts Saint-Martin, et obligeait ses héritiers à le faire bâtir et meubler en entier et à le doter d'une rente de 10.000 livres tournois (Archives municipales de Rennes, n° 447). Quelques jours après Gilles Ruellan mourait à Paris. Son corps fut apporté en Bretagne et déposé, le 31 mars 1627, dans l'enfeu qu’il s'était préparé en l'église conventuelle des Grands Carmes de Rennes, « soubs une petite arcade, près la muraille, tout au bas de dégrés de l'autel de Nostre-Dame ». Ses entrailles furent placées dans l'enfeu du Rocher-Portail ; au chanceau de l'église paroissiale de la Celle-en-Coglais.
La veuve et les enfants du baron du Tiercent refusèrent d'effectuer la fondation d'hôpital qu'avait ordonnée le défunt. Il s'en suivit de longues procédures entre eux et la Communauté de ville de Rennes, procédures terminées seulement en 1659 par la transaction suivante que suggéra l'évêque de Rennes : les petits-fils du testateur, MM. de Ruellan, de Coëtlogon et Barrin de la Galissonnière versèrent à la Communauté de Ville une somme de 55.000 livres et renoncèrent à tout droit de fondation d'hôpital. La somme versée fut placée à intérêts et la rente de 40.000 livres fut affectée aux besoins des pauvres de l'Hôpital Général de Rennes, tandis que celle des 15.000 livres restant fut attribuée aux pauvres de l'hôpital Saint-Yves de cette ville (Archives du Parlement de Bretagne, 22ème reg. fol. 81).
Gilles Ier Ruellan avait épousé d'abord Gillette Nicolas, dont il ne laissa pas d'enfants, puis Françoise Miollays, qui lui survécut plusieurs années (D'Hozier et de Carné, les Chevaliers bretons de Saint-Michel, 382) ; de cette seconde union naquirent neuf enfants, savoir :
1° Gilles II de Ruellan, baron du Tiercent, qui suit.
2° Pierre de Ruellan, vicomte de la Mezière, seigneur de Montorin et de Texue, maître des requêtes, épousa N... Maupéou et mourut en 1652 sans postérité. La vicomté de la Mezière et la seigneurie de Texue passèrent à sa soeur, Vincente de Ruellan, femme de Jacques Barrin, seigneur de la Galissonnière ; la châtellenie de Montorin échut à son autre soeur, Jeanne de Ruellan, femme de Thomas du Guémadeuc.
3° Jacques de Ruellan, conseiller en 1627 au Parlement de Metz, dont nous ne savons pas autre chose.
4° René de Ruellan, baptisé à Saint-Sauveur de Rennes, le 1er janvier 1608, par Mgr l'Evêque de cette ville et tenu sur les saints fonts par René, sire de Coëtlogon, et Vincente de Ruellan, dame de la Galissonnière. Cet enfant dut mourir sans postérité et probablement jeune.
5° Gillette de Ruellan épousa, le 9 octobre 1606, René sire de Coëtlogon ; elle mourut en 1622 et fut enterrée la première de sa famille dans l'enfeu que son père fonda à cette occasion en l'église des Grands Carmes de Rennes.
6° Barbe de Ruellan épousa vers 1600 Gabriel marquis de Goulaine elle vivait encore en 1614, quoique certain généalogiste l'ait fait mourir avant la consommation de son mariage.
7° Vincente de Ruellan s'unit en 1604 à Jacques Barrin, seigneur de la Galissonnière.
8° Jeanne de Ruellan, femme de Thomas du Guémadeuc, seigneur dudit lieu et de Québriac, gouverneur de Fougères, accusé de trahison et décapité en place de Grève à Paris, le 27 septembre 1617 ; Mme du Guémadeuc se retira au Carmel de Paris et se trouvait en 1627 sous-prieure de ce monastère.
9° Guyonne de Ruellan s'unit, le 21 février 1621, dans l'église collégiale de la Guerche avec François de Cossé, duc de Brissac et pair de France. Tallemant des Réaux lui a consacré quelques lignes dans ses historiettes : « Le feu duc de Brissac étoit une grosse bête. On appeloit sa femme le duc Guyon ; elle se nominoit Guyonne ; c'étoit elle qui faisoit tout » (Ed. Monmerqué, II, 118).
On avait chansonné les Cossé-Brissac, à l'occasion de ce mariage, parce qu'on leur prêtait la bizarre prétention de descendre de l’empereur Cocceius-Nerva :
En bonne foi, vous avez bien raison
De tant vanter votre illustre maison ;
De cette histoire on sait tout le détail,
Et comme on va
De Cocceius-Nerva
Jusqu'à Rocher-Portail
(Ed. Monmerqué, II, 37).
info Bretagne