Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 décembre 2022 5 30 /12 /décembre /2022 09:40
GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU : C'ETAIT L'UNE DES MAITRESSES DE FRANCOIS  1ER... ANNE DE PISSELEU.
GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU : C'ETAIT L'UNE DES MAITRESSES DE FRANCOIS  1ER... ANNE DE PISSELEU.

Corneille de Lyon, Anne de Pisseleu, duchesse d'Etampes (1535-1540)

Anne de Pisseleu était aussi une "cousine", c'est à dire descendantes de plusieurs couples (quelques générations plus haut) de nos aïeux dont :

Garnier de Trainel  marié à  Adèle de Marigny  et,

Mathieu de Montmorency  marié  à Jeanne de Brienne.

Dans un article récent, sur une autre cousine, Diane de Poitiers, le nom de Anne de Pisseleu était déjà évoqué du fait des ses mauvaises relations avec Diane.

GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU : C'ETAIT L'UNE DES MAITRESSES DE FRANCOIS  1ER... ANNE DE PISSELEU.

Anne de Pisseleu, duchesse d'Étampes, née vers la fin de l'année 1508, au château de Fontaine-Lavaganne (Picardie), et morte dans les premiers jours de , au château d'Heilly (Picardie), fut la favorite de Francois Ier, jusqu'à la mort du roi.

GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU : C'ETAIT L'UNE DES MAITRESSES DE FRANCOIS  1ER... ANNE DE PISSELEU.

Le château de Fontaine Lavaganne dans l'Oise.

GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU : C'ETAIT L'UNE DES MAITRESSES DE FRANCOIS  1ER... ANNE DE PISSELEU.
GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU : C'ETAIT L'UNE DES MAITRESSES DE FRANCOIS  1ER... ANNE DE PISSELEU.

Anne de PISSELEU était issue de la famille Pisseleu d'Heilly, famille modeste mais de vieille noblesse picarde, fille d'Anne Sanguin (v.1479-v.1518), et de Guillaume de Pisseleu (v.1470-v.1526-29), châtelain d'Heilly ; nièce d'Antoine Sanguin de Meudon (1493-1559), cardinal, seigneur de Meudon qui lui légua le château qu'il y avait fait construire, les seigneuries de Meudon, Angervilliers et Bures ; petite-fille d'Antoine Sanguin co-seigneur de Livry. Elle figura tout d'abord comme fille d'honneur de Louise de Savoie, mère de François Ier, avant de devenir la maîtresse de ce dernier.

GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU : C'ETAIT L'UNE DES MAITRESSES DE FRANCOIS  1ER... ANNE DE PISSELEU.

Elle avait dix-huit ans lorsque le roi fit sa connaissance, au retour de sa captivité madrilène. Pour asseoir sa position à la cour, on lui fit épouser en 1532 un grand seigneur ruiné, Jean IV de Brosse, qui reçut le comté d'Étampes, que François Ier érigea en duché en 1536. Mlle d'Heilly devient ainsi duchesse d'Étampes.

En 1537, elle hérita de biens de son cousin germain Antoine Dubois, évêque de Béziers. Elle donna à cette occasion une tapisserie brodée de fontaines et de prophètes à la cathédrale Saint-Nazaire de Béziers.

La duchesse, dont l'intelligence était louée par ses flatteurs pour qui elle s’avérait « la plus savante des belles et la plus belle des savantes », exerça une certaine influence sur le roi. Favorable à la guerre contre Charles Quint, elle poussa en 1541 le roi à disgracier le connétable de Montmorency, à la politique duquel son parti était opposé, et en 1545, elle en fit de même envers l'artiste Benvenuto Cellini.

Le , elle obtint du roi les terres des Clayes.

Elle demeura la favorite en titre de François Ier qui lui fit construire un château à Angervilliers et le resta jusqu'à la mort du roi, le .

À partir de 1539, la maladie de François Ier fit décroître son influence à la cour. Anne de Pisseleu s’était faite protestante alors que Diane de Poitiers, favorite du dauphin Henri, était ardente catholique. Avec sa sœur Madame de Canny, elle propagea la doctrine de Calvin se mêlant aux intrigues et pendant la guerre civile de 1576 reçut dans son château de Challuau les chefs protestants réunis en conférence.

Après la mort de François Ier, en 1547, elle tomba en disgrâce, comme nombre des personnages de son entourage, victime d'une large révolution de palais voulue par Henri II dans les premiers jours de son règne - les relations entre le nouveau roi, sa propre favorite Diane de Poitiers et l'ancienne favorite de son père étant difficiles depuis longtemps se dégradèrent encore après l'épisode du coup de Jarnac. Selon la tradition, Anne de Pisseleu restitua les bijoux offerts par François Ier. Ses relations suspectes avec Charles Quint, notamment par le biais de Nicolas de Bossut, seigneur de Longueval, lui valurent un procès et un bannissement.

Elle se retira sur ses terres auprès de son mari et après la mort de celui-ci, en 1564, elle résida au château d'Heilly où elle mourut dans la foi protestante, au début septembre 1580.

GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU : C'ETAIT L'UNE DES MAITRESSES DE FRANCOIS  1ER... ANNE DE PISSELEU.
GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU : C'ETAIT L'UNE DES MAITRESSES DE FRANCOIS  1ER... ANNE DE PISSELEU.

Jean IV de Brosse de Boussac, dit de Bretagne (1505, Lamballe - , Lamballe), comte de Penthièvre, de 1525 à 1564, duc d'Étampes, de Chevreuse, baron de Boussac et de Laigle, et gouverneur de Bretagne. Sébastien de Luxembourg, son neveu, lui succéda.

Il était le fils de René de Brosse de Boussac et de Jeanne de Commines (fille unique de Philippe de Commynes). Jean Ier de Brosse, maréchal de France, était son trisaïeul.

Vers 1554, vente de L'Aigle à François d’Aubray : par le mariage vers 1587/1588 de sa petite-fille Marie d'Aubray avec Sébastien des Acres, L'Aigle entre dans cette famille normande, jusqu'à la Révolution.

Marié en 1536 avec Anne de Pisseleu, duchesse d'Étampes, favorite du roi François Ier de France. Mort sans postérité.

Jean IV de Brosse (1505-1564)

Succédant à son père en 1525, pour recouvrer les terres et seigneuries confisquées à son arrière-grand-père, Jean IV de Brosse se mit en faveur du roi François Ier. Il épousa dans ce but le 25 août 1536 à Nantes, Anne d’Heilly-Pisseleu, maîtresse du roi. Bien sûr c’était à la demande de ce dernier et pour lui rendre service. La Bretagne dépendait désormais du roi de France et ce dernier permit à Jean de Brosse de récupérer le comté de Penthièvre. Il reçut en plus le comté d'Etampes, érigé en duché en 1536. Il fut même élevé au grade de chevalier de l'Ordre en 1546. Ainsi retrouva-t-il aussi la possession de la baronnie des Essarts.
 

Parmi ses nombreuses maitresses, Anne de Pisseleu était la favorite en titre de François Ier (jusqu’à la mort de ce dernier), à côté de l’épouse en titre. Issue d’une famille de modeste fortune mais de noblesse ancienne, elle fut tout d'abord fille d'honneur de la mère de François Ier, avant de devenir la maîtresse du roi. Blonde aux yeux bleus, avec une taille fine, elle était aussi cultivée que le roi et savait tourner les vers. Pour asseoir sa position à la cour, son royal amant lui fit donc épouser Jean IV de Brosse, faisant d’une pierre deux coups : honorer sa maitresse et s’attacher un grand seigneur ruiné, dotant en plus le couple de 72 000 livres. Pour l’éloigner comme convenu, le mari fut nommé gouverneur du Bourbonnais, et plus tard il sera gouverneur de Bretagne à Nantes. Mais les relations d’Anne de Pisseleu avec le roi, marquées par l’intérêt, connurent des orages. Dans un moment de froideur elle dû retourner en Bretagne auprès de son époux, celui-ci n’étant pas très heureux de la revoir. Elle n’eut pas d’enfant, ni du roi ni de son mari.

 

Le 10 juin 1540 Jean IV de Brosse reçu la foi et hommage du seigneur de la Drollinière (devenue Linières plus tard) pour un petit fief dit de la Pinetière (22). Le seigneur de la Drollinière était Joachim de La Chastre (Berry), et le fief lui était venu de sa femme, Françoise Foucher, qui avait été dame d’honneur de la reine Eléonore de Habsbourg, 2e épouse de François Ier. Le fief de la Pinetière correspond à l’espace actuellement appelé le « Hameau du Doué » prolongeant le bourg de Saint-André en direction des Essarts.

Jean IV de Brosse fit un échange en 1542 avec Philippe de Chabot. Il transporta à ce dernier la baronnie de l’Aigle en Normandie, et reçu de lui en échange la baronnie d’Apremont en Poitou. Cette baronnie passa plus tard aux La Tremoïlle (23).
 

Le fils de l’ancien sénéchal des Essarts Jean Jupille, nommé Loys Jupille, fut accusé de crime vers 1550 (les textes conservés ne disent pas lequel). Au nom du baron des Essarts le tribunal de la baronnie le condamna à mort le 11 mars 1554, et confisqua ses biens, comme il était d’usage en cas de crime, au profit du seigneur de la cour des Essarts. S’en suivirent des procès intentés par les héritiers Jupille, notamment emmenés par Guillaume Jupille, le fils ainé de Loys, seigneur de la Brallière (Boulogne), qui se déroulèrent au parlement de Paris (24). Les héritiers demandaient la révision du procès, la correction du jugement de mort et la restitution des biens confisqués.
 

Enfin il faut préciser pour l’histoire du château des Essarts que Jean IV de Brosse fut probablement le constructeur en 1550/1553 du château Renaissance destiné à agrandir le vieux château existant depuis le 13e/14e siècle, lui-même ayant conservé des vestiges datant de temps plus anciens, comme la tour sarrasine (12e siècle) toujours debout près de la route des Essarts à Sainte-Florence (25). Les châteaux de la Loire et autres de ce XVIe siècle se prolongeant aux Essarts, qui sait ? La famille du Puy du Fou fit construire aussi un château Renaissance aux Epesses à la même époque : 1540/1566. De même Charles du Bouchet au Puy Greffier à Saint-Fulgent s’inspira du style Renaissance pour son nouveau manoir construit vers 1550. Certains auteurs affirment que c’est son successeur, Sébastien de Luxembourg, qui construisit le nouveau château des Essarts. À l’opposé, le comte Emilien de Monbail, visitant les lieux dans les années 1830, décrit ces ruines dans son livre publié en 1843, présentant un mélange de styles et d’époques. Il date le château moderne de la fin du 16e siècle, époque des Vivonne précise-t-il par erreur. Son témoignage est précieux : « On y voit encore ces longues et vastes fenêtres en croix surmontées d’accolades. Sur celles de ces croisées qui touchaient à la toiture et qui s’élèvent en pointe vers le ciel, se trouvent encore des gargouilles et des modillons parfaitement conservés. La tour, qui contenait l’escalier et qui était, selon l’usage, placée au centre de l’édifice, est entièrement démolie.

GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU : C'ETAIT L'UNE DES MAITRESSES DE FRANCOIS  1ER... ANNE DE PISSELEU.
Jean IV de Brosse de Boussac dit de Bretagne (1505-1564) demandant la main d'Anne de Pisseleu, en présence du roi François 1er.
GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU : C'ETAIT L'UNE DES MAITRESSES DE FRANCOIS  1ER... ANNE DE PISSELEU.

Estampe du château d'Heilly, sur la base d'un dessin de la BNF. Vers 1770.

GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU : C'ETAIT L'UNE DES MAITRESSES DE FRANCOIS  1ER... ANNE DE PISSELEU.

Le château d'Heilly en 1737, côté jardin, avant sa reconstruction. Dessin de Voisin, Bibliothèque municipale d'Abbeville.

GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU : C'ETAIT L'UNE DES MAITRESSES DE FRANCOIS  1ER... ANNE DE PISSELEU.

Le château d'Heilly en 1737, côté de l'entrée et du village, avant sa reconstruction. Dessin de Voisin, Bibliothèque municipale d'Abbeville.

GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU : C'ETAIT L'UNE DES MAITRESSES DE FRANCOIS  1ER... ANNE DE PISSELEU.

L'hôtel d'Anne de Pisseleu à Etampes.

GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU : C'ETAIT L'UNE DES MAITRESSES DE FRANCOIS  1ER... ANNE DE PISSELEU.
Partager cet article
Repost0

commentaires