27 décembre 2022
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Il était une fois dans notre Histoire familiale et notre arbre généalogique un duc de Bretagne nommé ARTHUR II de BRETAGNE qui, vous allez le voir, se marie deux fois, la 1ère fois avec Marie de Limoges et la seconde fois avec Yolande de Dreux...
Vous allez pouvoir vérifier tout cela sur l'arbre généalogique ci-dessous avec les descendants concernés, sauf un, qui n'y figure pas puisque, faute d'héritiers il n'est pas dans nôtre arbre, il s'agit de JEAN III LE BON de BRETAGNE et c'est par lui que va venir cette longue guerre de succession qui va voir s'affronter deux clans avec nos ancêtres dans chaque camp...
Jean III le Bon (né le à Châteauceaux, actuel Champtoceaux et mort le à Caen), fils d'Arthur II de Bretagne et de Marie de Limoges, vicomtesse de Limoges, sa première épouse, fut duc de Bretagne (1312-1341), et comte de Richmond (1334-1341). Son long règne de près de trente ans est pour le duché de Bretagne une période de paix et de prospérité.
De sa mère, Marie, il hérite de la vicomté de Limoges, qu'il gouverne de 1301 à 1314. Il la cède à son frère cadet, Guy de Penthièvre, après en avoir doté temporairement sa seconde épouse, Isabelle de Castille. Il récupère la vicomté à la mort de Guy et la conserve de 1317 à 1331. Jean III succède à son père comme duc de Bretagne, le .
Le nouveau duc Jean III entretient des relations conflictuelles avec la seconde épouse de son père, Yolande de Dreux, et son demi-frère, Jean de Montfort. Après son avènement au duché de Bretagne, il tente dès 1313 de contester, en vain, auprès du pape Clément V la légitimité du mariage entre son père et Yolande, puis entame en 1317 un long procès jusqu'en 1328 contre les exécuteurs testamentaires d'Arthur II contre lesquels il avait tourné sa rancune. La cause est confiée en 1319 par Jean XXII à une commission apostolique conduite par Jean Milet, l'abbé de Saint-Florent de Saumur, puis après sa mort en 1324 à d'autres commissionnaires dont l'évêque de Dol-de-Bretagne, Guillaume Meschin. On ignore leurs conclusions mais une transaction amiable semble avoir résolu ce conflit.
Le Parlement général, tenu à Rennes en en présence des neuf évêques et des chapitres de Bretagne, enregistre les décisions qui mettent fin aux conflits liés aux régales. C'est à cette occasion que pour la première fois en Bretagne le tiers-état aurait pris sa place dans les « Trois Estatz presens ».
Sous le règne de Jean III, les évêques bretons créent dans l'Université de Paris trois collèges pour un total de 57 boursiers.
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le Collège de Cornouailles par un lègue en 1317 du prêtre quimpérois fixé à Paris Galeran Nicolas dit de la Grève, en faveur de 5 puis de 9 étudiants
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le Collège du Plessis instauration par Geoffroi du Plessis-Balisson natif du diocèse de Saint-Malo pour 40 Bretons et dont la fondation confirmée par le pape Jean XXII le .
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le Collège de Tréguier fondé par Guillaume de Coëtmohan, originaire de Pommerit-le-Vicomte dans le diocèse de Tréguier, docteur en droit de la faculté de Paris pour accueillir 8 Trégorois par son testament du .
S'y ajoute le collège de Léon, fondé en 1325 en concertation avec le Grand Chancelier de Tréguier, Guillaume de Coëtmohan, par l'archidiacre de Léon, Even de Kerobert, et moqué par les étudiants francophones sous le nom de Karembert. Les collèges de Tréguier et de Léon ont dans un premier temps été hébergés par le collège du Plessis. Amputés de leurs terrains en 1610 avec celui du collège de Cambrai pour faire place au collège Royal, ils ont été réunis avec d'autres en 1763 dans le collège du Plessis, devenu le Lycée Louis-le-Grand, et leurs bâtiments détruits en 1774. Mais le Grand Séminaire de Léon, qui préparait à Saint Pol les étudiants et forma des générations de missionnaires, demeure sous le nom de Lycée Notre-Dame-du-Kreisker.
Dès 1314, Jean III envoie en Flandre un contingent de Bretons commandé par le sire d'Avaugour et Rolland de Dinan. En 1315, il participe à la campagne de Louis X le Hutin contre la Flandre. En récompense, il reçoit du roi la châtellenie de Saint-James-de-Beuvron à la frontière entre la Bretagne et la Normandie. Le duc est ensuite l'allié fidèle des rois de France et combat aux côtés de Philippe VI de Valois avec « quinze bannières de Bretons » à la bataille de Cassel (1328), où il est blessé. Toutefois après la mort de son oncle et homonyme Jean de Bretagne, comte de Richmond, Jean III prête serment de fidélité au roi Édouard III d'Angleterre entre les mains de l'archevêque de Cantorbéry le et est mis en possession du fief par Édouard III le 24 du même mois.
D'une manière générale, Jean III est un profond francophile. Au point même qu'il fut envisagé de léguer le duché à la France à sa mort, idée abandonnée. Fidèle du roi de France, il répond présent dès que celui-ci le mande. Il prend à cœur sa position de pair du royaume. Lors du déclenchement de la Guerre de Cent ans, le duc est toutefois mis dans une position complexe. En effet, il possède des terres et donc des intérêts dans les deux royaumes. Néanmoins, l'application strict du code chevaleresque le fait participer à la campagne de Flandres (1339-1340). En décembre 1316, le duc change également ses armoiries héritées de son aïeul Pierre de Dreux pour un hermine plain. Si des considérations personnelles en sont la cause principale, le rejet de ces armoiries capétiennes marque une prise de distance avec le pouvoir français.
En 1340, il envoie sa flotte à l'Écluse en soutien de celle du roi de France, mais celles-ci sont détruites par les Anglais. Après la trêve d'Esplechin, conclue entre la France et l'Angleterre le et qui inclut la Bretagne, le duc accompagne le roi Philippe VI de Valois et passe l'hiver avec lui jusqu'à Pâques 1341. Il prend alors le chemin de son duché et meurt à Caen en 1341 . Le duc Jean III est inhumé par les soins de Guy X de Laval aux Carmes de Ploërmel près de son père et de son grand-père. Son tombeau se trouve depuis 1821 à l'église Saint-Armel de Ploërmel.
Le duc Jean III eut trois épouses, mais il ne laisse aucun enfant de ses trois mariages :
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le , il épousa Isabelle de Valois (1292 † 1309), fille de Charles de Valois et de Marguerite d'Anjou. Les témoins du mariage sont Guy IX de Laval, Henri IV d'Avaugour, et les seigneurs de Châteaubriand, de la Guerche, et de Pouancé ;
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veuf, il se remaria en 1310 à Burgos avec Isabelle de Castille (1283 † 1328), fille de Sanche IV, roi de Castille et de León et de Marie de Molina ;
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enfin, il épouse à Chartres le , après avoir obtenu une « dispense pour affinité au troisième degré », une nièce par alliance du roi de France, Jeanne de Savoie (1310 † 1344), fille d'Édouard, comte de Savoie et de Blanche de Bourgogne.
Jean III ne laisse qu'un fils illégitime :
La guerre de Succession de Bretagne (1341 - 1364) ou guerre des deux Jeanne est l'une des guerres secondaires qui eurent lieu au cours de la guerre de Cent Ans. Le , le duc Jean III de Bretagne meurt sans descendance, malgré trois mariages, avec Isabelle de Valois, Isabelle de Castille et Jeanne de Savoie, et sans avoir désigné son successeur.
Jeanne de Flandre et Jeanne de Penthièvre se disputent l'héritage et poussent leurs maris respectifs, Jean II de Montfort et Charles de Blois, à revendiquer le duché. Mais la France et l'Angleterre sont en conflit depuis 1337 et Édouard III s'est proclamé roi de France. Ainsi Jean de Montfort lui prête l'hommage lige alors que Charles de Blois le fait pour son oncle Philippe VI de France.
Les Français capturent Jean de Montfort et installent Charles de Blois en 1341, mais Édouard III débarque à Brest en 1342. Alors que Jean de Montfort est incarcéré et que Jeanne de Flandre sombre dans la folie, une trêve est conclue en 1343. En 1365, par le premier traité de Guérande, Jeanne de Penthièvre renonce au duché en faveur de Jean IV.
Les nantais rendant hommage à Jean de Montfort.
En , sentant que le verdict serait en faveur de Charles de Blois, proche parent du roi, Jean de Montfort, poussé par sa femme Jeanne de Flandre, prend les devants : il s’installe à Nantes, la capitale du duché, et s’empare du trésor ducal à Limoges, ville dont Jean III de Bretagne avait été le vicomte. Il convoque les grands vassaux bretons pour se faire reconnaître comme duc, mais la majorité ne vient pas (beaucoup d’entre eux ont aussi des possessions en France qu’ils risqueraient de voir confisquer s’ils s’opposaient au roi).
Dans les mois qui suivent (juin-juillet), il effectue une grande chevauchée dans son duché pour s'assurer le contrôle des places fortes (Rennes, Malestroit, Vannes, Pontivy, Hennebont, Quimperlé, La Roche-Piriou, Quimper, Brest, Saint-Brieuc, Dinan et Mauron) avant de rentrer à Nantes. Il parvient à prendre le contrôle d'une vingtaine de places.
Enfin il se serait rendu en Angleterre, où Édouard III lui aurait promis une aide militaire et l'aurait reconnu comte de Richmond, avant de rentrer fin août à Paris pour une entrevue avec Philippe VI.
Cette « chevauchée fantastique », contée par le chroniqueur flamand Jean Lebel et reprise par Froissart, ne résiste pas à l'épreuve des faits : durant ces quelques semaines, Jean de Montfort est resté en région parisienne avec ses conseillers juridiques pour élaborer ses arguments devant le conseil du roi.
La capture de Charles de Blois lors de la bataille de La Roche Derrien
Jean de Montfort est libéré le . Aidé par les Anglais, il reprend le contrôle de Vannes. Charles de Blois assiège Quimper en 1344 pour isoler Jean de Montfort de ses alliés anglais. La prise de la ville est sanglante : 2 000 civils sont massacrés.
Jean de Montfort meurt le à Hennebont. Sa femme, Jeanne la Flamme, étant frappée de folie, son fils Jean, qui n'est pas en âge de gouverner, est placé sous la tutelle d'Édouard III. Le conflit franco-anglais se déplace vers la Normandie et le nord. Les défaites françaises à Crécy en 1346, ou Calais en 1347, la grande peste, puis la capture du roi à la bataille de Poitiers neutralisent les Français. Charles de Blois perd petit à petit du terrain sur les capitaines anglais, le souvenir de l'inutile massacre de Quimper ayant nui à sa popularité et la Bretagne ayant intérêt à être pro-anglaise pour des raisons économiques (les Anglais importent du sel) du fait de sa position stratégique entre Manche et Atlantique. Il est fait prisonnier à la bataille de La Roche-Derrien alors qu'il tente de reprendre la ville qui vient d'être livrée aux Anglais faute d'avoir été secourue à temps de Tanguy du Chastel dont il avait pourtant assassiné les fils sous les murs de Brest. Il est emprisonné pendant cinq ans à la tour de Londres. Les Anglais contrôlent Brest, Quimper et Vannes.
Vitrail de l'église de La Roche Derrien (22)
Le Combat des Trente, huile sur toile d'Octave Penguilly L'Haridon, 1857.
Sous la pression du pape Innocent VI, Anglais, Français et Bretons négocient la paix dans la guerre de Cent Ans et dans la guerre de Succession de Bretagne. Le conflit breton est en effet dans une phase de statu quo : Jean de Montfort soutenu par les Anglais est mort et son fils n'a que quatre ans ; Charles de Blois soutenu par les Français est prisonnier à Londres et négocie sa rançon. C'est au cours de cette période qu'a lieu le célèbre Combat des Trente, grand moment de la chevalerie. Il oppose trente-et-un Anglo-Bretons à trente-et-un Bretons blésistes (favorables à Charles de Blois) à mi-chemin entre Josselin et Ploërmel, le . Au soir les Anglo-Bretons montfortistes qui comptent neuf morts (contre six chez les pro-français) se rendent (fuir serait déloyal car cela retirait aux vainqueurs le gain des rançons) : les blésistes, sous les ordres de Beaumanoir, sont donc vainqueurs.
Le Combat des Trente, miniature de 1480 dans la Compillation de Le Baud.
Le combat des Trente oppose trente Français, commandés par le baron de Beaumanoir, et une troupe composée de trente Anglais, Allemands et Bretons, commandée par Bemborough, capitaine anglais. Froissart relate ce fait d’armes « moult merveilleux », c’est surtout un carnage qui va durer tout un jour.
Quand Beaumanoir, suant sang et eau, s’arrête pour demander à boire, l’adversaire lui fait cette réponse cinglante, et telle est sa colère que la soif lui passe et la force lui revient. La victoire reste aux Français (six morts, contre neuf Anglais) et la Bretagne à la France. Après la prise de Calais et le désastre de Crécy, c’est une revanche sur l’ennemi.
Jean IV, le fils de Jean de Montfort, a été éduqué à la cour d'Édouard III. Il a 22 ans quand le roi d'Angleterre l'autorise à rentrer en Bretagne en 1362. Son retour est conditionné par une alliance, l'engagement à ne pas se marier sans autorisation, la remise en gage de plusieurs forteresses… De fait Jean IV n'apprécie guère son tuteur : à son arrivée en 1363, il compte s'entendre avec Charles de Blois pour obtenir la paix et le partage de la Bretagne. Mais Jeanne de Penthièvre ne l'entend pas de cette oreille et relance le conflit, rejetant Jean IV dans le camp anglais. Guy XII de Laval est aussi sollicité par Urbain V pour ramener la paix entre Jeanne de Penthièvre, duchesse de Bretagne, et Jean de Montfort. C'est un fait à relever pour préciser le rôle de Guy XII dans cette longue lutte où sans doute, suivant les instructions du pape, le sire de Laval cherche, mais inutilement, à pacifier les deux partis, le .
La guerre reprend donc en 1363 où Charles de Blois, secondé par Bertrand Du Guesclin remporte quelques succès, mais quand son stratège doit le quitter pour se rendre maître des places fortes navarraises en Normandie, son avancée s'arrête : il assiège en vain Bécherel. L'occasion est belle de négocier un accord à Évran, mais Jeanne de Penthièvre fait capoter une nouvelle fois les négociations. Jean IV peut alors s'organiser et en , assiège Auray avec l'Anglais John Chandos. Ils vainquent Charles de Blois et Bertrand Du Guesclin arrivés au secours des assiégés à la bataille d'Auray, le . Cette bataille marque la fin de ce long conflit : Charles de Blois y est tué et Jeanne de Penthièvre se retrouvant veuve voit sa cause s'effondrer.
La paix est avalisée le par le premier traité de Guérande qui établit Jean IV comme héritier mais il n'est pas légitimé par la totalité de la population. Il ne repousse pas totalement les prétentions des Penthièvre, puisqu'il établit ainsi la loi successorale en Bretagne :
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le duché se transmettra de mâle en mâle dans la famille des Montfort ;
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en cas d'absence de descendance mâle, il passera aux mâles de la famille de Penthièvre.
En effet, Jeanne de Penthièvre demeure et par l'intermédiaire des accords de l'arrêt de Conflans :
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elle garde l'apanage des Penthièvre, ainsi que sa vicomté de Limoges ;
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reçoit 10 000 livres de rente annuelle prélevée sur les territoires français de l'ennemi.
Charles V ne s'oppose pas à l'élévation du comte de Montfort, dans la crainte qu'il ne fasse hommage de la Bretagne à Édouard, son protecteur et beau-père. De plus, la France est clairement appauvrie dans un contexte de guerre de Cent Ans qui l'oppose à l'Angleterre. Il le reconnaît donc pour duc, reçoit ses serments, sans être dupe ; mais il gagne par cette politique l'amitié de la noblesse bretonne, et Olivier de Clisson passe à son service. En fait, il officialise très habilement deux points :
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en recevant son hommage en (qui n'est qu'un hommage simple et non un hommage lige) il fait reconnaitre la souveraineté de la France sur la Bretagne, même si dans les faits le duché est très autonome ;
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il consolide l'introduction de la masculinité dans le droit successoral, délégitimant ainsi les prétentions d'Édouard III à la couronne de France.
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Extraits de Wikipédia sur la guerre de succession pour le duché de Bretagne.
Jean de Bretagne, dit Jean (II) de Montfort (né vers 1294 à Hennebont et mort le à Hennebont), fils d'Arthur II, duc de Bretagne, et de Yolande de Dreux, comtesse de Montfort-l'Amaury, fut comte de Montfort-l'Amaury (1330–1345), comte de Richmond (1341–1342), puis duc de Bretagne (1341–1345).
Jean de Montfort est le fils aîné d'Arthur II de Bretagne et de sa deuxième épouse Yolande de Dreux, il hérite de sa mère le titre de comte de Montfort-l'Amaury, et revendique le titre de duc de Bretagne à la mort de son demi-frère Jean III de Bretagne.
Comte de Montfort-l'Amaury par sa mère, il hérite de son père Arthur II sinon le duché de Bretagne, du moins ses prétentions au duché. Il hérite aussi de son emblématique et selon Laurent Hablot refuse le changement introduit en 1316 par son demi-frère Jean III, qui avait modifié les armoiries de Dreux-Bretagne en n'en conservant que l'hermine (promise à un long usage en Bretagne). Malgré de belles miniatures postérieures au conflit qui le montrent portant l'écu d'hermine plain, Jean de Montfort semble avoir porté sa vie durant un échiqueté d'or et d'azur (qui est Dreux) à la bordure de gueules chargée de huit lionceaux à la queue fourchée d'argent (qui est Montfort), au franc-quartier d'hermine brochant.
Le , le duc Jean III de Bretagne meurt sans héritier mâle. Son demi-frère Jean de Monfort se porte candidat à la succession, qui est aussi revendiquée par Jeanne de Penthièvre, nièce de Jean III et épouse de Charles de Blois, lui-même neveu du roi de France Philippe VI de Valois. Le roi est, bien sûr, favorable à son neveu.
Toutefois la position de Jean de Montfort est juridiquement fondée car il estime qu'un frère est un héritier plus proche qu'une nièce bénéficiaire de plus du « droit de représentation » qui du fait d'une interprétation récente et discutable de la loi des Francs saliens a été rejeté pour le royaume de France ce qui a permis à Philippe V de France en 1316 et plus récemment à Philippe VI de France de monter sur le trône. Les partisans de Jean de Montfort insistent habilement sur le fait que la Bretagne est, depuis 1297, un duché-pairie « membre et partie de la couronne » et que la législation du royaume suzerain doit y être appliquée.
Une guerre, appelée Guerre de Succession de Bretagne, commence alors et va durer une vingtaine d'années. Ce conflit fut aussi appelé « Guerre des deux Jeanne », du nom des deux duchesses en compétition : Jeanne de Penthièvre et Jeanne de Flandre, l'épouse de Jean de Montfort.
Après les obsèques de Jean III, Charles de Blois regagne la cour de France et Jean de Montfort retourne sur son domaine breton de Guérande. De là, à l'incitation, selon la tradition, de son épouse Jeanne de Flandre, accompagné d'une petite troupe, il se rend à Nantes où il est bien reçu par les habitants qui lui jurent fidélité. Le prétendant descend ensuite à Limoges où il réussit à s'emparer du trésor ducal. Jean de Montfort, revient à Nantes et se fait reconnaître duc en , par une assemblée composées de députés des villes et de petits seigneurs, mais boudée par les grands vassaux à l'exception d'Hervé VII de Léon. Grâce au trésor ducal, il recrute des mercenaires, ce qui lui permet ensuite d'effectuer en - une « grande chevauchée en Bretagne » décrite avec emphase par Arthur de la Borderie, et de prendre le contrôle du domaine ducal. D'abord de Rennes puis de Vannes et des places qui l'entourent le château de Suscinio, Auray, Hennebont puis Quimperlé. Ayant échoué devant le domaine des Rohan, il soumet Quimper et Brest avant de redescendre vers Carhaix puis de remonter vers le nord et de s'emparer de Saint-Brieuc, Lamballe, Jugon, Dinan, Dol-de-Bretagne, et de regagner Nantes par Ploërmel.
Toujours accompagné d'Hervé VII de Léon, il obtient, sinon le ralliement, du moins la soumission de certains des grands seigneurs fidèles de Charles de Blois qui tenaient plusieurs de ces places fortes. Toutefois, il ne peut prendre Josselin ni obtenir le ralliement du haut clergé séculier et des grands barons, ni de plus, contrôler les domaines des Penthièvre et de la maison de Rohan qui représentent environ les deux tiers de la Bretagne. Jean de Montfort se rend également en Angleterre et rencontre Édouard III à Windsor qui lui promet une aide militaire et l'investit du comté de Richmond.
Charles de Blois fait alors appel au roi de France qui convoque Jean de Montfort devant la cour des Pairs réunie à Conflans en . Dans ce contexte, par l'arrêt de Conflans, le duché de Bretagne est logiquement attribué à Charles de Blois. Philippe VI accepte de recevoir l'hommage lige de Charles de Blois au nom de son épouse et confisque alors à Jean de Montfort son comté de Montfort-l'Amaury (en territoire français), ainsi que la vicomté de Limoges qu'il détenait de plus indument.
En , Charles de Blois et le duc de Normandie Jean II de Normandie (futur roi de France), réunissent une armée et pénètrent en Bretagne. Ils réussissent alors, à récupérer un certain nombre de places fortes perdues dont Nantes qui est reprise le après trois semaines de siège. Jean de Montfort est fait prisonnier puis emmené dans une prison du Louvre à Paris. Malgré le changement de camp d'Hervé VII de Léon, l'épouse de Montfort, Jeanne, continue la lutte armée soutenue par ses partisans.
Après une trêve hivernale qui s'achève le , Charles de Blois reprend la lutte et regagne une grande partie de la Bretagne entre et . Le roi Édouard III d'Angleterre décide alors d'intervenir en faveur du parti de Montfort. Charles de Blois échoue à prendre Hennebont défendu par Jeanne de Flandre pendant que Robert III d'Artois à la tête d'un contingent anglais est mortellement blessé en assiégeant en vain Vannes. En , par l'entremise du pape Clément VI, une trêve signée à Malestroit doit apporter la paix et la libération de Jean de Montfort. Ce dernier libéré se retire en Angleterre le . Son retour dans la lutte avec des renforts fournis par le roi Édouard III d'Angleterre, met fin à la trêve. Jean de Montfort met vainement le siège devant Quimper puis tombe malade et meurt à Hennebont le .
Il est inhumé dans le couvent des Dominicains de Quimperlé où son tombeau, déjà violé, a été retrouvé en . Ses restes se trouvent désormais dans l'église Sainte-Croix de Quimperlé.
Il épouse à Chartres, en 1329, Jeanne (1295 - 1374) fille de Louis Ier (de Flandre) comte de Nevers, et de Jeanne de Rethel, comtesse de Rethel, et eut :
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Jean IV (1339 – 1399), comte de Richmond et duc de Bretagne ;
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Jeanne (1341 – 1402), mariée en 1385 à Ralph, 3e lord Basset de Drayton († 1398
Jeanne de flandre dite Jeanne La Flamme à Hennebont.
Jeanne de Flandre (1295 - 1374), dite Jeanne la Flamme, est l'épouse de Jean de Montfort, prétendant au duché de Bretagne lors de la guerre de Succession de Bretagne.
Elle a continué la lutte de son mari lors de la captivité de ce dernier, et doit son surnom à un incendie provoqué lors du siège d'Hennebont. Par la suite, réfugiée en Angleterre, elle est éloignée de Londres par le roi Édouard III et mise sous la garde du connétable du château de Tickhill.
Charles de Blois, aussi appelé Blois, né en 1319 à Blois et mort le à Auray est un noble français.
Fils de Guy Ier de Châtillon, comte de Blois, et de Marguerite de Valois, sœur de Philippe de Valois, il fut baron de Mayenne, seigneur de Guise et, par mariage, comte baillistre de Penthièvre et prétendant au duché de Bretagne. Il a été béatifié en 1904 et sa fête est le (le en Bretagne).
Paris le , Charles de Blois épouse Jeanne de Penthièvre dite la Boiteuse, fille de Guy de Bretagne-Penthièvre, nièce du duc Jean III de Bretagne et petite-fille d'Arthur II de Bretagne. Les conditions du mariage prévoient que Charles de Blois prendra le nom et les armes de Bretagne et qu'il succèdera au duc Jean III, qui n'avait pas d'enfants.
Le duc Jean III n'ayant pas voulu clarifier sa succession de son vivant, sa mort en 1341 déclenche entre les compétiteurs une guerre sanglante qui dure 23 ans : la guerre de Succession de Bretagne. Par l'arrêt de Conflans, le roi Philippe VI reconnaît son neveu Charles de Blois duc baillistre de Bretagne et reçoit son hommage. La plupart des seigneurs et des barons lui prêtent foi et hommage, comme à l'héritier présomptif de leur souverain, mais Jean, comte de Montfort, demi-frère de Jean III, prétend aussi hériter de son duché. En , Charles de Blois marche à la suite de Jean, duc de Normandie et héritier présomptif de la couronne de France, pour soutenir ses prétentions sur le duché de Bretagne contre Jean de Montfort.
Le , il prend Quimper. La ville est ensuite pillée par ses soldats. Le , il est fait prisonnier par les Anglais lors de la bataille de La Roche-Derrien. Alors qu'il est enfermé dans la tour de Londres, Jeanne de Penthièvre continue la guerre contre Jeanne de Flandre, l'épouse du comte de Montfort. Il est libéré le , après neuf ans de captivité dont la majeure partie en Angleterre, après s'être engagé à verser une rançon de 700 000 florins d'or, rançon en partie payée avant que sa mort au combat n'y mette terme.
Pendant cette longue lutte, dans laquelle le roi de France soutient Blois, tandis que l'Angleterre appuie son rival, brillent plusieurs guerriers célèbres comme Bonabes IV de Rougé, Gautier de Mauni, Jean III de Beaumanoir, Olivier V de Clisson, Bertrand Du Guesclin, Guillaume Boitel et John Chandos ainsi que Pierre de Boisboissel.
Le jeudi saint de l'an 1357 (), Charles de Blois se rend accompagné de Geoffroy de Pontblanc, chevalier, son maître d'hôtel, de son château de Dinan à son château de Léhon.
Charles de Blois meurt le lors de la bataille d'Auray contre Jean IV de Bretagne.
Son épouse Jeanne de Penthièvre lui donne cinq enfants :
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Jean Ier de Châtillon (1340-1404), comte de Penthièvre, vicomte de Limoges, baron d'Avaugour, seigneur d'Avesnes ;
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Gui, envoyé en otage en Angleterre et mort sur place ;
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Henri, mort en 1400 ;
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Marie (1345-1404), comtesse de Guise et dame de Mayenne, mariée en 1360 avec Louis duc d'Anjou (1339-1384), comte du Maine, comte de Provence et de Forcalquier ;
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Marguerite, mariée en 1351 avec Charles de La Cerda (mort assassiné en 1354, sans postérité), comte d'Angoulême et connétable de France.
Portrait de Jeanne de Penthièvre.
Jeanne de Penthièvre, dite la boiteuse, née environ 1324, morte le , prétendante au duché de Bretagne, dame de Mayenne, d'Avaugour, de l'Aigle et de Châtelaudren, comtesse de Penthièvre et de Goëllo, vicomtesse de Limoges, fille de Guy de Bretagne, vicomte de Limoges puis comte de Penthièvre, et de Jeanne, dame d'Avaugour, et comtesse de Goëllo.
Le projet de mariage en 1335 de Jeanne (11 ans) avec le comte de Cornouailles Jean d'Angleterre (frère puîné du roi Edouard III) n'ayant pas eu de suite, elle épousa le Charles de Blois, neveu de Philippe VI de Valois et eut :
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Marguerite (° 1340? † après 1354), mariée en 1351 avec Charles de La Cerda († 1354), comte d'Angoulême ;
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Marie (° 1343? † 1404), comtesse de Guise, mariée en 1360 avec Louis duc d'Anjou (° 1339 † 1384), comte du Maine, comte de Provence et de Forcalquier ;
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Jean Ier de Châtillon (° † 1404), comte de Penthièvre, vicomte de Limoges ;
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Gui, né avant 1347, envoyé en otage en Angleterre, où il mourut en 1385 ;
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Henri, né après 1356, décédé en 1400 ;
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Charles, mort avant 1364.
C'est à l'occasion de son mariage que Bertrand Du Guesclin se manifesta pour la première fois.
À la mort sans héritiers directs du duc de Bretagne Jean III en 1341, elle fit valoir par les armes ses droits à la succession de Bretagne contre Jean de Montfort, son oncle, époux de Jeanne de Flandre, ce qui donna lieu à la guerre de Succession de Bretagne. Aiguillonnant son mari Charles de Blois, elle refusa un compromis qui aurait mis pacifiquement fin à la guerre par un partage de la Bretagne et qui lui en aurait réservé la moitié nord. Pour trancher après de multiples péripéties, Charles de Blois attaqua à Auray et y trouva la mort en 1364.
Après cette défaite, elle dut renoncer par le premier traité de Guérande à sa souveraineté sur la Bretagne, tout en conservant le titre ducal sa vie durant. Le , Jeanne mit la vicomté de Limoges que du Guesclin avait affranchie de la domination anglaise sous la coupe de Charles V, qui lui en rendit l'investiture le jour même, puis le par lettre patente ; certains disent qu’elle récupéra la vicomté dès 1371, en fait elle n’en reçut alors que quelques terrains à Limoges, place de la Motte, à la suite de la soumission du château de Limoges à Charles V.
En 1379, alors que Jean IV avait dû repartir en exil en Angleterre, elle fut révoltée de ce que le roi de France Charles V eût voulu annexer la Bretagne au mépris de ses droits et de ceux de ses fils. Elle fut au premier rang des Bretons qui appelèrent Jean IV de son exil anglais, puis l'accueillirent à son débarquement.
Après la mort de Charles V, elle signa le le second traité de Guérande par lequel elle obtint une rente substantielle et la possibilité pour ses héritiers de récupérer le duché si Jean IV n’avait pas de descendance. Le problème de succession était enfin réglé. Elle fut inhumée dans le chœur de l’église des frères Mineurs de Guingamp.
Jean IV de Bretagne aussi connu sous le nom de Jean III de Montfort, Jean le Conquéreur ou encore celui de Jean le Vaillant (breton Yann IV) est né le et mort le à Nantes. Il est le premier enfant de Jean de Montfort et de Jeanne de Flandre. À la mort de son père en 1345, en pleine guerre de succession, il devient comte de Richmond et de Montfort ainsi que duc de Bretagne en compétition avec Charles de Blois jusqu'en 1364. À la suite de la victoire finale du parti anglo-breton sur le parti blésiste en 1364 lors de la bataille d'Auray, il est reconnu par le traité de Guérande signé le comme seul duc de Bretagne.
Son père meurt en 1345, alors qu'il n'avait que six ans, en pleine lutte contre Charles de Blois lors de la guerre de Succession de Bretagne. C'est sa mère Jeanne la Flamme qui poursuit la guerre, remportant des succès. Il commence à prendre part aux opérations militaires en 1357. En 1364, il assiège Auray quand il apprend que Charles de Blois se prépare à l'attaquer. Aidé par des renforts envoyés par le Prince Noir, il écrase l'armée adverse et tue son rival Charles de Blois à la bataille d'Auray. Il négocie avec la duchesse Jeanne de Penthièvre, veuve de Charles de Blois, le premier traité de Guérande en 1365, qui le reconnaît comme seul duc de Bretagne.
Allié à l'Angleterre, il y avait passé de nombreuses années en exil lors de la guerre de Succession de Bretagne qu'il n'avait pu gagner qu'avec l'assistance de troupes anglaises. Il avait épousé une sœur puis une belle-fille du Prince Noir et avait dû confier, ou confirmer à plusieurs capitaines et seigneurs anglais le contrôle de places fortes et de leurs environs (comme Brest). En butte à la défiance de sa noblesse qui lui reprochait la présence de ces troupes et de « rogues », seigneurs anglais, jusqu'à son entourage et son gouvernement, et à la révolte ouverte d'Olivier de Clisson, Bertrand du Guesclin et son cousin Olivier de Mauny. La découverte fortuite du traité d'alliance secret conclu avec l'Angleterre, ainsi que l'annonce du débarquement à Saint-Malo de 4 000 mercenaires d'Outre-Manche donne le signal d'un soulèvement de la population que met à profit Charles V. Bertrand du Guesclin concentre ses troupes à Angers en et pénètre dans le duché où les villes et les châteaux n'offrent aucune résistance. Jean IV abandonné de tous doit s'embarquer pour un nouvel exil en Angleterre fin .
Le roi de France confie l'administration du duché à son frère le duc Louis d'Anjou avec le titre de « lieutenant général ». Dès le mois d'août Charles V interroge le Parlement de Paris sur l'opportunité d'annexer le duché à la couronne. Toutefois jusqu'en 1378 l'administration reste nominalement sous la responsabilité du duc d'Anjou mais de facto sous le contrôle d'Olivier V et du vicomte de Rohan.
Jean IV de son côté participe à la grande chevauchée menée en France par Jean de Gand entre Calais et Bordeaux. La trêve de Bruges conclue le entre la France et l'Angleterre inclut également la Bretagne. L'échec des Anglais devant Saint-Malo en 1378 compromet l'avenir de Jean IV de plus en plus dépendant du roi d'Angleterre. Charles V le cite devant le Parlement et la Cour de Paris pour crime de lèse-majesté et à la suite de son refus de comparaître il fait prononcer sa déchéance et la confiscation du duché le à titre de sanction contre son vassal, pour le rattacher au Domaine Royal, comme l'avait fait Philippe Auguste à l'encontre des Plantagenêts. Sa reprise en main fut très brutale et rapidement l'ensemble de la population s'oppose à l'annexion. La décision royale méconnaît de plus totalement les droits de la famille de Penthièvre reconnus par le traité de Guérande en 1365. Une ligue se constitue en elle comprend Jeanne de Penthièvre, le vicomte de Rohan Jean Ier de Rohan, le sire de Beaumanoir. Une députation est envoyée à Londres pour réclamer le retour de Jean IV.
Jean IV saisit l'occasion qui se présente, débarque avec des troupes anglaises à Dinard le dans un climat d'allégresse et reprend le contrôle du duché. Une trêve est signée avec la France dès le . Les Anglais prennent quatre places fortes maritimes et dix châteaux, places fortes stratégiques, pour garantir la dette contractée par Jean IV pour cette reconquête de son duché. En les représentants des États inquiets de la présence anglaise envoient une supplique au roi afin qu'il accorde son pardon au duc et lui permette de conserver son héritage.
Charles V meurt en , la réconciliation avec Charles VI est alors possible et donne lieu au second traité de Guérande le . Jean IV rend l'hommage à Charles VI et s'engage auprès de la noblesse bretonne à abandonner l'alliance anglaise. Il peut gouverner en paix son duché. Pour contrer l'effet de la tentative de confiscation du duché par Charles V, un ensemble de récits et de documents visent à exalter un sentiment national breton de même le cérémonial de couronnement ducal à Rennes est élaboré à l'imitation d'un couronnement royal. Cette autonomie retrouvée par Jean IV assurera la maison de Monfort à la tête du duché, son fils Jean V règne ainsi près d'un demi-siècle.
La rivalité avec les Penthièvre demeure malgré la mort de Jeanne de Penthièvre en 1384. Le chef de cette maison est désormais son fils Jean Ier de Châtillon toujours prisonnier en Angleterre comme caution du paiement de la rançon de son défunt père. Les biens de la famille de Penthièvre sont administrés par le connétable de France Olivier V de Clisson dont la fille Marguerite de Clisson est devenu l'épouse de Jean Ier de Châtillon. Olivier de Clisson, un moment capturé par le duc lors d'un banquet à Vannes le , s'empresse de dénoncer la félonie de Jean IV et se réfugie à Paris. En 1392 une tentative d'assassinat du connétable, imputée au duc, met la Bretagne au bord de la guerre civile. Le conflit dure jusqu'à la réconciliation de 1395. Toutefois Saint-Malo qui rejette l'autorité de Jean IV se place sous la suzeraineté du roi de France en 1394.
Grâce à l'intervention diplomatique de Charles VI de France auprès du roi Richard II d'Angleterre, le duc Jean IV recouvre Brest le . Le comté de Richmond lui est restitué par ce même Richard II le mais il en est de nouveau privé après la déposition du roi d'Angleterre par Henri de Lancastre le . Jean IV de Bretagne meurt le suivant et est inhumé dans la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes.
Le duc Jean IV contracta deux mariages sans descendance. En , il épouse en premières noces à Londres Marie d'Angleterre (1344 † 1361), fille d'Édouard III d'Angleterre et de Philippa de Hainaut. Quatre ans après la mort de Marie, en , il épouse dans la même ville Jeanne Holland (1350 † 1384), fille de Thomas Holland et de Jeanne de Kent, comtesse de Kent.
Le , deux ans après la mort de Jeanne Holland, il épouse en troisièmes noces en l'église Saint-Clair de Saillé à Guérande, Jeanne de Navarre (1370 † 1437), fille de Charles II de Navarre et de Jeanne de France. De cette union naissent :
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Jeanne (1387 † 1388) ;
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une fille (1388 † 1388) ;
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Pierre, renommé Jean (V) à sa confirmation (1389 † 1442), comte de Montfort puis duc de Bretagne , père des ducs François Ier et Pierre II ;
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Marie (1391 † 1446), dame de La Guerche-de-Bretagne, mariée en 1396 à Jean Ier (1385 † 1415), comte d'Alençon : le roi Henri IV en descend par son père ;
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Marguerite (1392-1428), mariée à Alain IX de Rohan : Henri IV en descend par sa mère ;
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Arthur III (1393-1458), comte titulaire de Richemond, connétable de France, puis duc de Bretagne de 1457 à 1458 ;
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Gilles (1394-1412), seigneur de Chantocé ;
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Richard (1395-1438), comte de Vertus, d'Étampes et de Mantes, père du duc François II et grand-père de la duchesse Anne, deux fois reine de France ;
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Blanche (1397-ap.1419), mariée à Jean IV d'Armagnac.