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6 décembre 2022 2 06 /12 /décembre /2022 10:41
GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU :  UNE COUSINE AMOUREUSE ? FIGURE DE L'ESCADRON VOLANT DE CATHERINE DE MEDICIS... ISABELLE DE LIMEUIL.

L'histoire d'Isabelle de Limeuil m'a poussé à rechercher dans mes généalogies afin de savoir si je pouvais trouver un quelconque lien avec la généalogie de cette figure du XVIème siècle qui a fait tourner la tête à bien des personnages de cette époque.

 

  • Née en 1535 - Limeuil, Dordogne, Aquitaine, France

  • Décédée le 25 mars 1609 - Paris, France, à l'âge de 74 ans

  • Demoiselle d'honneur de la Reine Catherine de Médicis

  •  

Isabeau de la Tour, dame de Limeuil, née vers 1535 à Limeuil, du mariage, en 1531, de Gilles de La Tour, baron de Limeuil (fils cadet d'Antoine de la Tour vicomte de Turenne et d'Antoinette de Pons de Turenne), et de Marguerite de la Cropte, dame de Lanquais. Elle est la sœur d'Antoinette de La Tour de Limeuil, femme de Charles-Robert de La Marck comte de Braine. Elle décède à Paris le et est inhumée à Chaumont-sur-Loire le .

Appelée à la cour comme demoiselle d'honneur de la reine Catherine de Médicis dont elle était une cousine éloignée au cinquième degré (les deux femmes étaient issues de la famille De La Tour d'Auvergne), Isabelle de Limeuil était d'une grande beauté selon ses contemporains. Elle est réputée avoir été un des fleurons du fameux "escadron volant", lequel était constitué de demoiselles de compagnie de la reine mère, toutes de très bonne famille, belles et cultivées. Nombre d'entre elles auraient été chargées d’espionner, de soutirer des confidences, voire de manipuler, pour le compte de Catherine de Médicis, des personnages importants du royaume ou des ambassadeurs étrangers. Des fêtes auraient été organisées avec ces femmes galantes.

Isabelle de Limeuil aurait été successivement la maîtresse de Claude d'Aumale (troisième fils du duc de Guise, Claude de Lorraine) puis de Florimont Robertet II (petit-neveu du premier Florimont Robertet qui fut le trésorier et l'ami de François Ier). Il est à noter que Florimont II était déjà secrétaire d'Etat à l'âge de 26 ans, mais surtout était une "créature" des Guise, dont il était un des proches et auxquels il devait son ascension si rapide dans les hautes sphères du pouvoir. Pour Isabelle de Limeuil, le choix de ces deux amants (Aumale et Robertet) ne fut probablement pas un hasard : on peut supposer que Catherine de Médicis l'aurait chargée de s'introduire, "par tous moyens de son choix", dans l'entourage des Guise afin de lui rendre compte de ce qui s'y déroulait.

Claude de Lorraine, dit le chevalier d'Aumale ( - ) est un prince français de la maison de Guise et un important chef ligueur. Il meurt à 26 ans en combattant contre Henri IV.

Il est le fils cadet de Claude de Lorraine duc d'Aumale et le frère de Charles de Lorraine, duc d'Aumale. Il est abbé de Saint-Père-en-Vallée et de Saint-Martin d'Auchy (Aumale).

Chef de l'armée de la Ligue à Paris, il était proche de la fraction la plus intransigeante. Il était considéré comme l'un des Guise les plus vaillants et les plus véhéments. Il est tué lorsqu'il tenta de reprendre Saint-Denis à la garnison qu'y avait laissé Henri IV sous le commandement de Dominique de Vic, le

 

GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU :  UNE COUSINE AMOUREUSE ? FIGURE DE L'ESCADRON VOLANT DE CATHERINE DE MEDICIS... ISABELLE DE LIMEUIL.

Florimond Robertet, seigneur de Fresnes (1531–1567) est un ministre français, secrétaire d'État.

Florimond Robertet de Fresne est le fils de Jean Robertet et Jeanne Le Viste, et le petit-fils de François Robertet de Bullion (domaine à Poncins, Chambéon, Mornand) et Colette de La Loëre (François, frère aîné de Florimond Ier, fut secrétaire de Pierre de Beaujeu, duc de Bourbon et comte de Forez, mari d’Anne de France, qui, sans avoir le titre de régente, gouverna le royaume pendant la minorité de Charles VIII, ainsi que l’avait ordonné Louis XI en mourant).

Robertet de Fresne est né en 1531. Toute sa famille était attachée aux Guise, et il dut à leur appui, non moins qu’à sa capacité, l’insigne faveur d’être secrétaire d’État à 26 ans (1557). Il cultive de bonne heure les arts et les lettres malgré ses fonctions qu’il remplit depuis le règne de Henri II jusqu’à celui de Charles IX. Il meurt à seulement 36 ans ; mais si sa carrière a été courte, elle n'en est moins remarquable par les actes auxquels il concourt et auxquels il attache son nom.

En 1559, il signe, avec la forme ordinaire : par l’avis du conseil, l’étrange pouvoir donné au duc de Guise, au nom de François II, après la conjuration d'Amboise, pouvoir que le vertueux chancelier Olivier, malgré les mots : par l’avis du conseil, refuse longtemps de signer parce qu’il ne donne au duc de Guise rien moins que la puissance royale sous le titre de lieutenant général du royaume.

En 1560, c’est Robertet de Fresne qui écrit, au nom de François II, la lettre au roi de Navarre portant injonction d’amener son frère le prince de Condé à Orléans. Antoine de Bourbon y obtempère imprudemment, puisque le prince son frère a été arrêté, comme chef de la conjuration d'Amboise, et condamné à mort. Florimond II meurt à l’âge de 36 ans sans laisser d’enfant. Il passa une partie de sa vie au château de Beauregard, où une peinture de son cousin Florimond est toujours exposée dans la galerie des portraits. Fize lui succède dans la charge de secrétaire d’État.

C'est peut-être "sur ordre" de la reine Catherine qu'elle devint aussi, vers 1562, la maîtresse de Louis Ier de Bourbon prince de Condé (qui était frère du roi consort de Navarre, Antoine de Bourbon et donc l'oncle du futur roi Henri IV). Isabelle avait alors 27 ans et était une des plus séduisantes demoiselles de la cour. Condé en devint fort épris. Cette liaison aurait eu pour but de détourner le prince de Condé de son rôle de chef des troupes huguenotes.

En 1564, Condé perdit sa première épouse Eléonore de Roye, année où naquit un fils illégitime de sa liaison avec Isabelle de Limeuil. Cette naissance produisit grand bruit à la cour car elle se déroula lors d’un déplacement de la reine à Lyon(arrivée le ), et ne put ainsi être cachée. Écartée par la reine qui montra sa réprobation, elle fut envoyée un temps au couvent des Cordelières d’Auxonne avant d'être finalement libérée.

Le prince de Condé se désintéressa par la suite d'Isabelle ainsi que de leur enfant, car il souhaitait se remarier après son veuvage. Or Isabelle n'était pas d'une noblesse suffisamment élevée pour devenir la seconde épouse du prince Louis Ier de Condé qui était un descendant du roi Saint Louis et également le beau-frère de la reine de Navarre, Jeanne d'Albret, elle-même nièce du défunt roi François Ier… En outre, les chefs huguenots ne tenaient pas à ce que le prince épouse une catholique, Isabelle, et préconisaient une alliance avec une protestante. Délaissant définitivement Isabelle de Limeuil, il épousa donc en 1565 Françoise d'Orléans-Longueville, de très haute noblesse, fort belle femme et protestante.

Isabelle de Limeuil ne pardonna jamais à son ancien amant. Quand ce dernier fut assassiné en 1569, à Triac à la fin de la bataille de Jarnac, Isabelle vint contempler le corps qui avait été exposé sur une table au Château de Jarnac. Elle n'eut qu'un seul mot envers Condé "enfin" !.

GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU :  UNE COUSINE AMOUREUSE ? FIGURE DE L'ESCADRON VOLANT DE CATHERINE DE MEDICIS... ISABELLE DE LIMEUIL.

Louis de Condé en 1561.

Louis Ier de Bourbon, prince de Condé, duc d'Enghien (Vendôme, Jarnac, ), est un prince du sang de la maison de Bourbon et le principal chef protestant pendant les trois premières guerres de Religion. Il meurt assassiné sur le champ de la bataille de Jarnac.

Il est le fondateur de la maison de Condé.

Fils cadet de Charles IV de Bourbon et de Françoise d'Alençon, il est le frère du roi Antoine de Navarre, et donc l'oncle du futur Henri IV.

Il fait ses premières armes sous les ordres du maréchal de Brissac en Piémont, où son dévouement et son ardeur sont remarqués. Revenu en France, il participe en 1552 à la conquête des Trois-Évêchés et à la défense de Metz. L'année suivante, il se distingue durant une campagne en Picardie. Pour le récompenser, le roi le place à la tête d'une compagnie d'ordonnance. En 1554, il prend part à la bataille de Renty, où il charge à la tête de ses gendarmes. En 1555, il retourne combattre en Italie, où il entre en conflit avec les Guise. Malgré ses services, il se voit refuser le gouvernement de Picardie, que son père et son frère avaient exercé. En 1557, il participe à la défense du royaume lors de l'invasion de la Champagne et de la Picardie par le duc de Savoie. Il participe aux prises de Calais et de Thionville. Malgré ses efforts, il reste aux marges de la faveur royale ; la charge de colonel général de l'infanterie par delà les monts qu'il reçoit en 1558, est bien modeste pour son rang.

Après la mort d'Henri II, les mécontentements que lui font essuyer les Guise le jettent dans l’action violente. Il aurait été le capitaine muet de la conjuration d'Amboise (mars 1560), qu'il combat finalement pour donner le change. Suspecté par les Guise au pouvoir d'avoir fait partie des conjurés, Condé est assigné à demeure à la cour. S'il n'est pas arrêté, c'est que les Guise n'ont pas de preuve écrite de sa participation à la conjuration.

Réfugié chez son frère le roi de Navarre, il soutient activement le mouvement de sédition qui anime la province pendant l'été. L'arrestation de l'un de ses agents en possession de documents compromettants pousse le roi, le 31 octobre, à le faire arrêter. Certaines sources le présentent comme condamné à mort sans que cela soit établi. Son exécution aurait été ajournée par la maladie du roi qui meurt le 5 décembre. Avec le changement de gouvernement, il est libéré par Catherine de Médicis, qui a besoin du contrepoids que représente un prince du sang face aux Guise, après la mort du roi François II.

Après le massacre de Wassy le , il prend les armes. En avril, il publie un manifeste où il proclame sa volonté de délivrer la régente et le roi des Guise. Il obtient des promesses d’aide d’Allemagne, et s’empare de plusieurs villes de la vallée de la Loire avec une poignée de cavaliers. Les protestants prennent le contrôle de la vallée du Rhône, du Dauphiné, du Languedoc, de Lyon, dont il confie la garde à Soubise. Mais aucun renfort ne peut lui parvenir, ni de ces régions ni de Guyenne. Il perd la bataille de Dreux et y est fait prisonnier (1562). Il est libéré par la paix d'Amboise de 1563, qui octroie aux huguenots une certaine tolérance religieuse.

En 1567, il tente d'enlever le roi et sa mère. Cet épisode, resté sous le nom de surprise de Meaux, fait reprendre la guerre entre les deux camps religieux. Le prince de Condé livre en la bataille de Saint-Denis, qui reste indécise. Puis il assiège Chartres début 1568, en vain, ce qui se termine par une paix relative, la paix de Longjumeau, qui n'est en réalité qu'une trêve permettant aux deux camps de reconstituer leurs troupes.

Pendant la trêve qui suit la paix de Longjumeau, il se retire à Noyers. Il s’en échappe le 23 août, menacé par les troupes royales, et rejoint La Rochelle avec Coligny le 19 septembre. Ils y retrouvent Jeanne d'Albret et ses Gascons, accompagnée du sieur de Piles, de ses gentilshommes périgourdins, des cavaliers du sénéchal de Poitou Fonteraille, puis plus tard par le baron d’Acier.

L’affrontement avec l’armée royale a lieu le à Jarnac. Blessé durant le combat, Condé tente de se rendre lorsqu'il est assassiné d'un coup de pistolet par Joseph-François de Montesquiou, capitaine des gardes du duc d'Anjou appelés les manteaux rouges. Promené sur une ânesse, son cadavre est l'objet des quolibets de l'armée catholique avant d'être exposé pendant deux jours sur une table au château de Jarnac. Son corps fut ensuite remis au duc de Longueville qui le fit inhumer à Vendôme.

Il est le premier de sa famille qu'on ait appelé M. le Prince.

Ses prétendus Mémoires sont une compilation de divers écrits relatifs à l'histoire des protestants de son temps.

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Bataille de Jarnac (au premier plan, le cadavre de Condé juché sur un âne). Enluminure du manuscrit Carmen de tristibus Galliae, 1577, Bibliothèque municipale de Lyon.

Entretemps, Isabelle de Limeuil avait épousé, en 1567, le richissime financier italien de Catherine de Médicis, Scipion Sardini qui avait neuf ans de plus qu'elle. Il lui fallait bien mettre terme à cette vie mouvementée qui causait quelque scandale et donc, comme l'écrivit jadis Guy Breton, Isabelle "fit une fin". Si ce mariage apparaît plutôt dicté par la raison (Isabelle était une fille qui avait "fauté" et ne pouvait plus prétendre à un beau parti de haute naissance), il n’en confirme pas moins que la position de dame de confiance d'Isabelle auprès de la reine fut de courte durée. Dans ce mariage, on peut voir, l'entremise - "la patte" - de la reine mère qui faisait d'une pierre deux coups : elle récompensait son fidèle Sardini qui épousait ainsi une des plus belles femmes de son temps et sa cousine Isabelle était enfin "casée". Scipion Sardini était à cette époque l'un des hommes les plus riches de France. La monarchie lui avait également affermé la perception de certains impôts (charge extrêmement lucrative qui sera tenue un peu plus tard par les fameux fermiers généraux). Son union avec Isabelle lui apportait la certitude, pour ses enfants à naître, d'appartenir, par leur mère, à une vieille et authentique noblesse.

Désormais, Isabelle de Limeuil devint Madame de Sardiny (Scipion, qui avait été anobli par Charles IX, avait francisé son nom et bénéficiait d'armoiries parlantes représentant des sardines d'argent sur fond d'azur).

Le couple acheta en 1600 le château de Chaumont-sur-Loire (qui avait précédemment appartenu à Catherine de Médicis puis à Diane de Poitiers et enfin au petit-cousin d'Isabelle, le vicomte de Turenne Henri de La Tour d'Auvergne). Isabelle de Sardiny ajouta désormais à son nom les titres de baronne de Chaumont et de vicomtesse de Buzancy (autre terre et château que possédait son mari).

Mais le couple vécut la plupart du temps à Paris, notamment dans leur hôtel particulier, l'hôtel Scipion, situé au 13 de la rue Scipion (du prénom de Sardini) dans le 5e arrondissement de Paris.

Isabelle et Scipion moururent tous deux en 1609, elle à 74 ans et lui à l'âge de 83 ans.

Plusieurs enfants naquirent de cette union dont :

  • Nicolas Sardini (?), seigneur de Prunay

  • Alexandre-Paul Sardini (1574, 1645), baron de Chaumont-sur-Loire, Vicomte de Buzancy en 1609

  • Paul Sardini (?, 1667), mêmes titres à la mort de son frère.

  • Madeleine Sardini, épouse de Jacques de Roffignac, seigneur de Couzages, d’où postérité (Marguerite de Roffignac)

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Une illustration conforme à la vision romancée de l'escadron volant, publiée dans une édition érotique des Vies des Dames galantes de Brantôme. Composition en couleurs d'Edmond Malassis, 1934.

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Le 31 mars 1550, Catherine de Médicis achète le château de Chaumont sur Loire puis, fin 1559, après le décès accidentel d'Henr II, l'échane à sa rivale Diane de Poitiers, maîtresse du roi défunt, contre le château de Chenonceau.

À la mort de Charlotte de La Marck, petite-fille de Diane (1594), le château est hérité par son époux, Henri de La Tour d'Auvergne, duc de Bouillon, qui le revend à un fermier général des gabelles nommé Jean Largentier.

Profitant de l'arrestation de Largentier pour fraude et du droit lignager de sa femme Isabelle de Limeuil, le gentilhomme lucquois Scipion Sardini, devenant baron du lieu, puis ses fils, acquièrent le château et le conservent de 1600 à 1667.

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