7 janvier 2023
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On dit qu'Alix de MORTEMART était très très belle...
Elle était une ancêtre directe, fille de Guillaume de Mortemart et d'une certaine Guillemette, elle est née en 1185 à Mortemart en Haute Vienne et décédée le 19 février 1257 à Rochechouart en Haute Vienne.
Elle s'est m&rié le 10 novembre 1205 à Mortemart avec Aimery VII de Rochechouart, né en 1179 à Rochechouart et mort en 1243 à Rochechouart, il est vicomte de Rochechouart, seigneur de Pérusse par sa mère et chevalier croisé. Il est le fils de Aimery VI de Rochechouart et de Luce de Pérusse des Cars.
Aymeric VII, vicomte de Rochechouart (1210-1243), était surnommé le Jeune, parce que, étant marié, il resta longtemps en la compagnie de son père.
Il épousa en 1205 Alix de Mortemart, fille et unique héritière de Guillaume, baron de Mortemart, seigneur de St-Germain et d’Availles.
Par ce mariage les deux maisons de Rochechouart et de Mortemart se trouvèrent réunies.
Elle est l’héroïne de la légende du tour du Lion.
L'abbé Dulery dans son « Rochechouart: histoire, légendes, archéologie » a donné une explication légendaire à son installation : la sculpture serait là pour commémorer un miracle.
De la place, on voit vers le haut de la muraille de la tour du Lion, en dehors, une niche ou se trouve un lion ramené des croisades couché ; il tient entre ses pattes de devant un objet dont on ne peut distinguer la forme, mais que l’on croit être un enfant ou une femme.Son aspect est sombre et sévère ; elle est séparée de la ville par un fossé large et profond que l’on franchissait au moyen d’un pont levis, qui depuis fut remplacé par le pont en pierre qui existe aujourd’hui.
Ce lion en pierre ressemble à ceux placés devant la porte de l’église de Saint-Michel, à Limoges. Il rappelle les armoiries des comtes de Limoges, de qui descendait Ostofrancus.
Sans aucun doute cette figure de lion a fait donner à cette tour le nom qu’elle porte. Ces lions, selon nous étaient symboliques ; le lion représente la force ; or le vicomte de Rochechouart était le plus grand et le plus fort des seigneurs d’alentour. Cette figure de lion semble donc annoncer que la force et la puissance résident dans son château. On pourrait encore y trouver le symbole du plus bel attribut de la noblesse unie à la force : la protection du faible.
Le vicomte avait un maître d’hôtel auquel il tenait beaucoup, et qui possédait toute sa confiance. Un jour ce mauvais serviteur rencontrant la dame seule, cherche à la déshonorer!
Mais Alix le repousse et lui dit : Vous voyez que votre maître vous a confié toute chose dans le château, qu’il ne s’est réservé que moi seule; comment donc, violant toutes les lois de l’hospitalité et de l’honneur, pouvez-vous avoir la pensée de commettre un si grand crime?
Saisi de terreur, l’infâme prend la résolution de faire retomber le châtiment qu’il mérite sur la victime qui lui échappe. Il appelle tous les gens sous ses ordres, leur raconte avec feu la fable que lui suggère la perversité de son cœur.
Depuis longtemps dit-il, il est obsédé par les sollicitations de la dame Alix; il a toujours résisté; mais il lui a fallu employer la force pour s‘en débarrasser. Il les appelle pour appuyer de leur témoignage l’accusation que sa conscience lui fait un devoir de porter devant leur seigneur et maître contre une femme indigne de son nom et de son affection.
Sans délai il se rond auprès du vicomte, et lui expose avec une hypocrite indignation le mensonge qu’il vient d’imaginer.
Aymeric, aveuglé par son orgueil blessé. Il ordonne au calomniateur de la jeter en pâture à un lion que l’on tenait enfermé dans la fosse de la tour qui porte ce nom.
Les ordres du seigneur furent exécutés avec empressement.
Cependant le vicomte, tourmenté par le remords, torturé et dévoré d‘ennui, se repentait déjà d’avoir agi avec trop de précipitation.
Après trois jours de lutte contre une douleur d’autant plus terrible qu’il la croyait sans remède, il fait descendre dans la fosse un serviteur fidèle.
Mais, ô toute puissance de Dieu! sa vertueuse épouse était pleine de vie; elle avait trouvé plus de merci auprès du lion que devant son époux.
En apprenant que sa femme avait été respectée par le lion, Aymeric voulut voir par lui même ce prodige; il appelle sa dame, elle lui répond! C’est elle! s’écrie-t-il; oui, c’est elle! Vite, à tout prix je veux la voir! Qu’on la retire !
Sa volonté est accomplie. Il se jette aux pieds d’Alix, lui demande grâce et pardon; il la prend dans ses bras, l’embrasse mille fois; de grosses larmes coulent de ses yeux. Il la prie de lui raconter ce qui s’est passé depuis trois jours dans ce souterrain.
Cette vertueuse dame, sans ne lui faire aucun reproche, lui dit que, loin de lui faire aucun mal, le lion lui abandonnait une partie de sa nourriture et lui léchait les mains! Alix fit ensuite connaître à son époux les désirs criminels de son intendant.
O grand Dieu! s’écria le vicomte; Combien ce miracle fait éclater ta justice et l’innocence de ma vertueuse épouse. Et à l’instant il fit précipiter dans les oubliettes l’infâme économe, que le lion dévora en poussant des rugissements effroyables.
Pour perpétuer le souvenir de ce miracle, le vicomte de Rochechouart fit pratiquer une niche dans la tour même où sa femme avait été exposée à la dent meurtrière de la bête fauve; il fit placer dans cette niche un lion de pierre, et donna à la tour le nom de tour du Lion, qu’elle porte encore aujourd’hui.
Du mariage d’Aymeric VII avec Alix de Mortemart naquirent trois enfants : Aymeric, Foucaud, seigneur de St-Germain Simon, seigneur d‘Availles par sa mère.
Le château de Rochechouart, la cour d'honneur avec ses colonnes torsadées.
Published by christianlegac