Remise de l'épée de connétable à Bertrand du Guesclin. Miniature des Grandes Chroniques de France attribuée à Jean Fouquet, vers 1455-1460.
Pour moi, comme pour de nombreux bretons, du moins pour ceux qui ont la chance de trouver quelques "portes nobles" dans leurs généalogies, il y a des familles que l'on retrouve maintes fois comme, les Rohan, les Tournemine, les Goyon, les Rieux et les du Guesclin !.
Voici ci-dessous les tableaux des du Guesclin dans nos généalogies à Moi et à Janick...
Dans une publication du 1 mai 2020, je vous avais déjà conté l'histoire de Tiphaine du Guesclin, fille de Pierre III du Guesclin et de Julienne de Dénonval ou de Saint Denoual (22), arrières grands parents de Bertrand V du Guesclin, le grand connétable de France.
Cette histoire tourne autour des personnages suivants: Tiphaine du Guesclin fille de Pierre III du Guesclin et de Julienne de Denonval. Tiphaine est née vers 1335 et serait morte avant 1417. Son grand-père, Pierre II du Guesclin marié à Jeanne de Montfort (Dame de Plancoët) est le frère de Bertrand IV du Guesclin( marié à Jeanne de Broons), arrière grand-père de Bertrand V, le Connétable. Elle s'est mariée pas moins de 3 fois avec :
-Jean V de Beaumanoir, chevalier banneret assassiné le 14 février 1385 dans la nuit du Mardis Gras, par son métayer Rolland Moysan et Géoffroi Robin, d'un coup de hache à la tête, pour avoir séduit sa fille ou sur ordre de Pierre III de Tournemine le seigneur de la Hunaudaye en Plédéliac. Jean de Beaumanoir chevalier banneret est seigneur de Beaumanoir, de Merdrignac et de la Hardouinais, il est chambellan de roi de France. Il est le fils de Jean IV de Beaumanoir et de Tiphaine de Thouars.
- Pierre III de Tournemine, seigneur de La Hunaudaye en Plédéliac qui serait l'instigateur de l'assassinat du 1er mari de Tiphaine du Guesclin. Il est fils de Pierre II de Tournemine et de Jeanne de Craon. Pierre III de Tournemine convoite la main de Tiphaine du Guesclin et sera d'ailleurs son second mari.
- Bertrand de Chateaubriant Seigneur de Beaufort (ca 1335 - 1398/), il est le fils de Briant II de Chateaubriant de Marie de Beaumanoir.
Nous sommes à l'opposé de l'histoire des chevaliers bretons décapités sans jugement par le roi Philippe VI de Valois. L'épouse de l'un d'eux Jeanne de Belleville (épouse d'Olivier IV de Clisson) ne cherchera qu'à venger son époux en devenant la lionne de Bretagne ou tigresse des mers. Ici nous voyons Tiphaine du Guesclin, veuve de Jean V de Beaumanoir, épouser le supposé assassin de son mari, Pierre III de Tournemine !.
Bertrand du Guesclin, aussi nommé « Bertran du Guesclin »1, né vers 1320a au château de la Motte-Broons, à Broons près de Dinan, et mort le devant Châteauneuf-de-Randon, est un noble breton, connétable de France et de Castille, personnage majeur de la première partie de la guerre de Cent Ans.
Né vers 1320 à Broons, dans les Côtes d'Armor, Bertrand est le fils aîné des dix enfants de Robert II du Guesclin (v. 1300-1353), seigneur de la Motte-Broons, et de son épouse Jeanne de Malesmains (morte en 1350), dame de Sens-de-Bretagne. Bertrand du Guesclin est issu d'une rustique seigneurie de la petite noblesse bretonne. Les Guesclin font en effet partie des familles nobles de Bretagne, mais Robert du Guesclin n'appartient qu'à la branche cadette de la famille (la branche aînée vit au château du Plessis-Bertrand et au château de la Motte-Jean) et occupe un modeste manoir à la Motte-Broons, dans le pays gallo, ce qui veut dire que sa langue maternelle fut une langue d'oïl et non le breton.
Comme il est d'usage, Bertrand est placé en nourrice et est élevé parmi des paysans jusqu'à l'âge de cinq ans. Le portrait peu flatteur qui nous est laissé par les historiens le décrit « petit », « les jambes courtes » et « noueuses », « les épaules démesurément larges », « les bras longs », « une grosse tête ronde et ingrate », « la peau noire comme celle d'un sanglier ». Sa laideur (la Chanson de Bertrand du Guesclin du trouvère Cuvelier dit de lui qu'il fut « l'enfant le plus laid qu'il y eût de Rennes à Dinan ») et sa brutalité lui valent l'opprobre parental. Bien qu'il soit l'aîné d'une fratrie de dix enfants, sa mère donne la préférence à ses deux frères cadet et puîné, et son père le traite assez mal, refusant de le former à la chevalerie : la chronique de Cuvelier dit de ses parents qu'ils « le détestaient tant, que souvent en leur cœur ils désiraient qu’il fût mort ou noyé dans l’eau courante ».
Vers l'âge de six ans, il gagne néanmoins le respect de sa mère et ses cadets : selon les chroniques médiévales de l'époque (qu'il faut lire de nos jours avec une certaine circonspection à cause de leur tendance à embellir les actions des personnages — et de leurs proches — commanditaires ou protecteurs du chroniqueur, comme les Chroniques de Froissart), relégué comme à son habitude dans un coin de la pièce lors d'un repas familial en l'absence du père, il explose de colère et bouscule ses frères pour prendre sa place d'aîné sur le banc. Sa mère s'apprête à le punir quand il renverse la lourde table mais une femme juive convertie, versée dans la chiromancie et venue pour raconter la bonne aventure, prédit la gloire à ce fils belliqueux. Bertrand est désormais traité avec les égards dus à son rang. Selon un vers de Cuvelier contant que « lire ne savait, ni écrire, ni compter », nombre d'historiens en ont déduit que du Guesclin était illettré, ce qui est peu vraisemblable, ses parents lui ayant certainement donné une éducation nobiliaire digne de leur statut.
Selon les chroniques de l'époque, il se fait remarquer dès son enfance par sa force, son habileté dans les exercices du corps et ses goûts belliqueux avec ses compagnons de jeunesse, des paysans roturiers. Bagarreur, il se sent la vocation de guerrier. Alors qu'il s'est enfui (ou a été chassé par ses parents ?) chez son oncle (Bertrand du Guesclin, seigneur de Vauruzé) à Rennes, il assiste à un tournoi sur la place des Lices de cette ville le , auquel il a interdiction de participer : un de ses cousins, vaincu, quitte la lice et lui prête son équipement. Toujours selon les chroniques de l'époque, Bertrand défait, masqué, douze ou quinze chevaliers selon les versions, avant de refuser de combattre son père en inclinant sa lance par respect au moment de la joute, à la grande surprise de l'assemblée qui se demande qui est ce chevalier sans blason. Un seizième chevalier qui le défie parvient à faire sauter la visière de son heaume. Robert du Guesclin découvre le visage de son fils : ému et fier, il s'engage à l'armer grâce à une collecte réalisée auprès de ses proches. Bertrand va pouvoir ainsi gagner sa réputation d’excellent tournoyeur.
Il commence à signaler sa bravoure dans les guerres que se livrent Charles de Blois et les comtes de Montfort, Jean II et son fils Jean III, pour l'héritage du duché de Bretagne. Il se fait remarquer aussi dès le début de la guerre de Cent Ans, notamment en 1354 en prenant par ruse le château de Grand-Fougeray et en 1357 en participant à la défense de Rennes assiégée par Henri de Grosmont, duc de Lancastre. Du Guesclin ayant gagné le respect de la noblesse à la pointe de son épée, le chevalier Alacres de Marès, dépendant du bailliage de Caux, l'adoube chevalier au château de Montmuran dans les Iffs en 1357 (ou en 1354, par Arnoul d'Audrehem sur un champ de bataille entre Bécherel et Combourg, d'après d'autres sources). Il prend alors pour devise « Le courage donne ce que la beauté refuse ». Il est nommé capitaine de Pontorson et du mont Saint-Michel sur recommandation de Pierre de Villiers. Il promet qu'il ne trouveroit jamais occasion qu'il ne chargeast les Anglois quelque part qu'il les renconstrat.
Soutenant Charles de Blois, époux de Jeanne de Penthièvre, prétendante à la couronne ducale, c'est en guerroyant plusieurs années dans la forêt de Paimpont et alentours qu'il devient celui que les Anglais vont craindre : Le Dogue noir de Brocéliande.
En 1360, il est lieutenant de Normandie, d'Anjou et du Maine puis, en 1364, capitaine général pour les pays entre Seine et Loire et chambellan de France.
Alerté par Guillaume de Craon, seigneur de Sablé, qu'une troupe anglaise dirigée par Hugues de Calveley se dirige vers Juigné-sur-Sarthe en , ce dernier se propose de se joindre à lui pour les attaquer. Du Guesclin se retrouve isolé et est fait prisonnier. Il retrouve sa liberté après le paiement d'une rançon de 30 000 écus. Hugues de Calveley devient par la suite l'un de ses lieutenants en Espagne.
Du Guesclin s'illustre en 1364 lors des prises de Rolleboise, de Mantes et de Meulan et célèbre l'avènement de Charles V en , en remportant la bataille de Cocherel contre l'armée de Charles II de Navarre. Il prend ensuite Valognes où son fidèle Guillaume Boitel, qui commande l'avant-garde, joue le rôle déterminant. Il reçoit le comté de Longueville en Normandie.
Après ces victoires, il vole de nouveau au secours de Charles de Blois en Bretagne ; mais, en , à la bataille d'Auray, malgré tous ses efforts, son parti est battu : il est fait prisonnier par John Chandos, chef de l'armée anglaise. Sa rançon est de 100 000 livres. Le roi de France paie 40 000 livres, Guy XII de Laval répond du reste.
En 1365, à la demande du roi de France, il délivre le royaume des Grandes compagnies, groupes de mercenaires qui ravageaient les provinces. Il les persuade de participer à la première guerre civile de Castille aux côtés d'Henri de Trastamare qui dispute à Pierre le Cruel le trône de Castille. Avec l'aide de son fidèle lieutenant Guillaume Boitel qui dirige son avant-garde, il s'y couvre de gloire, et déjà il a anéanti le parti de Pierre le Cruel, lorsque celui-ci appelle à son secours le Prince Noir, gouverneur de Guyenne.
Du Guesclin est défait par les Anglais du Prince Noir à la bataille de Nájera, livrée contre son avis (1367). Il est fait prisonnier et libéré sur parole grâce à l'insistance de Hugues de Calveley auprès du Prince Noir. Du Guesclin collecte des fonds auprès de ses amis pour payer la rançon de ses officiers et reconstituer ainsi son armée avant de payer sa propre rançon qu'il a lui-même fixée d'abord à 100 000 livres puis à 60 000 livres, ayant compris que le Prince Noir ne pouvait accepter qu'il vaille si cher. L'épouse du Prince Noir, qui admire du Guesclin, verse 10 000 livres à son mari sur sa cassette personnelle et le solde est à nouveau payé par Charles V. En 1369, Du Guesclin retourne en Espagne où il remporte la bataille de Montiel contre Pierre le Cruel et l'armée des Sarrazins venus du Maroc. Il rétablit Henri sur le trône et, en récompense de ses actions en Espagne, il est fait duc de Molina.
En , revenu en France, il est fait connétable de France par Charles V. Sa grande entreprise va être d'expulser les Anglais. Contrairement aux habitudes de la chevalerie française, il ne procède pas par grandes campagnes avec tout l'ost français, mais préfère reconquérir méthodiquement des provinces entières, assiégeant château après château. Il va chasser les Anglais de la Normandie, de la Guyenne, de la Saintonge et du Poitou.
Bien souvent, le siège ne dure pas, l'issue en étant accélérée par un assaut victorieux ou plus souvent encore par une ruse. Pour libérer Niort de la domination anglaise, il utilise un subterfuge : il fait revêtir à ses soldats l'uniforme anglais. L'ennemi, confiant, ouvre les portes de la ville et l'armée de du Guesclin s'en empare.
Georges Minois, historien du Moyen Âge, qualifie ainsi les victoires et la reconquête menées par Bertrand du Guesclin : « Certes, il ne conduit qu'une petite troupe de quelques centaines d'hommes, mais il obtient avec eux des résultats plus importants qu'avec une grosse armée, coûteuse, lourde, encombrante et lente. » Cette tactique victorieuse est menée pour trois raisons majeures :
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premièrement, Charles V règne sur un royaume fragilisé par les guerres, le connétable doit se contenter de peu de moyens ;
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deuxièmement, cela lui permet de tirer le maximum de ses maigres effectifs : il a obtenu plus de résultats en un mois de campagne () que Robert Knollys, le meilleur capitaine d'Édouard III, en six ;
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troisièmement, ce type de guerre, guerre d'embuscades, autrement dit, guérilla avant l'heure, est la mieux adaptée aux circonstances, puisqu'il s'agit de reprendre des châteaux dispersés, qui commandent routes et carrefours ; son petit groupe, mobile, souple, avec un noyau d'élite breton, bien soudé, anticipe les actions des « commandos » du XXe siècle en frappant vite, à l'improviste, en restant insaisissable, en entretenant l'insécurité chez l'ennemi et en le décourageant petit à petit. Cette stratégie s'avère très payante.
En 1374, il combat à La Réole. La même année, il se marie avec Jeanne de Laval dans la chapelle du château de Montmuran et en devient propriétaire par alliance jusqu'en 1380. En outre, son épouse lui apporte en dot le château de Montsabert en Anjou. Le château de Montsûrs est dès lors sa demeure, et il y réside dans les périodes hors-guerre. Il y traitera du mariage de sa nièce Marie d'Orange, avec Jean, vicomte de Vendôme.
En 1376, il reçoit la seigneurie de Pontorson en Normandie. Charles V, ayant en 1378 fait prononcer la confiscation du duché de Bretagne, occupé par ses officiers depuis 1373, le duc Jean IV étant en exil à Londres, provoque une fronde nobiliaire bretonne et le rappel du duc exilé en Angleterre. L'inaction de du Guesclin lors du débarquement de Jean IV à Dinard le fait soupçonner de trahison. Il est indigné d'un tel soupçon. Selon la version non établie de la chronique de Jean Cabaret d'Orville, il aurait même renvoyé aussitôt au roi son épée de connétable et voulu passer en Espagne auprès d'Henri de Trastamare. Ayant retrouvé la confiance du roi grâce à l'entremise du duc d'Anjou, il retourne dans le Midi pour combattre encore les Anglais. En 1378, il participe à la campagne contre la Bretagne, avec son cousin Olivier de Mauny — chevalier banneret, seigneur de Lesnen et pair de France, qui fut nommé capitaine général de Normandie et chambellan de Charles V en 1372.
En 1380, il combat contre les Grandes compagnies en Auvergne et dans le Sud du Massif central, où il met le siège devant Châteauneuf-de-Randon (Gévaudan). Après plusieurs assauts terribles, la place promet de se rendre au connétable lui-même, si elle n'est pas secourue dans 15 jours. Du Guesclin, pris d'une forte fièvre, meurt dans l'intervalle. La tradition attribue son décès à la consommation d'eau glacée pendant les chaleurs de l'été, une allégation commune à cette époque. Il aurait étanché sa soif à la fontaine de la Cloze / Glauze (selon les sources), visible au hameau d'Albuges. Le jour de son décès, le le gouverneur vient, la trêve expirée, déposer en hommage les clefs de la place sur son cercueil. Son corps est déposé à Saint-Denis.
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1320 :
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Naissance de Bertrand du Guesclin au château de la Motte-Broons, près de Dinan.
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1337 :
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Il participe à un tournoi à Rennes, remporte anonymement plusieurs combats avant de refuser de combattre son père, devant qui il retire son heaume.
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1356 :
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Lors du siège de Rennes (1356-1357), il ravitaille la ville et effectue plusieurs coups de main.
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1359 :
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Il défend avec succès Dinan assiégée par les troupes anglaises.
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: lors du siège de Melun, il fait la rencontre décisive avec le dauphin Charles.
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1361 :
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Il est fait prisonnier à Juigné sur Sarthe, et libéré sur rançon.
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1363 :
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Il capture plusieurs villes occupées par les Anglais et attaque leurs bateaux à partir de Saint-Pol-de-Léon.
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1364 :
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Avril : il prend Mantes le , Rolleboise le , Meulan le puis Vernon, Vétheuil et Rosny.
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: victoire de Cocherel.
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: il est fait prisonnier lors de la bataille d'Auray.
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1365 :
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Il est libéré après le paiement d'une rançon de 100 000 livres.
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Septembre : sur demande de Charles V de France, il part à la tête des grandes compagnies aider Henri de Trastamare pour devenir roi de Castille.
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Décembre : il franchit les Pyrénées au col du Perthus, et arrive le 20 à Barcelone.
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1366 :
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1367 :
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Février : l'armée de Du Guesclin est à Santo Domingo de la Calzada.
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Avril : il est fait prisonnier lors de la bataille de Nájera et emmené en captivité à Bordeaux.
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1368 :
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: Bertrand du Guesclin, est libéré contre une rançon de 100 000 doublons d'or de Castille.
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Printemps : sur demande du duc d'Anjou, frère du roi de France, il assiège Tarascon le et y pénètre. Après dix-neuf jours de siège infructueux, il se retire et repasse le Rhône, non sans perdre Tarascon reprise par les troupes de Provence, puis il assiège Arles.
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Décembre : il est envoyé en Castille pour aider Henri de Trastamare, à garder son trône.
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1369 :
Bataille de Montiel, victoire franco-castillane.
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: il est à la tête des troupes à la bataille de Montiel.
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1370 :
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: Bertrand du Guesclin est de retour en France après sa campagne d'Espagne.
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: Bertrand du Guesclin est fait connétable de France, plébiscité par le Grand Conseil.
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: il signe un accord d'alliance avec Olivier V de Clisson à Pontorson.
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: Du Guesclin quitte Caen et se dirige vers les troupes de Robert Knowles et Thomas Granson positionnées entre Vendôme et Château-du-Loir sur le Loir.
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: il bat les troupes anglaises à la bataille de Pontvallain.
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: poursuivant les Anglais, il les défait devant Bressuire.
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: il continue sa poussée et fait tomber Saumur.
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1371 :
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Avril : Olivier V de Clisson et du Guesclin mettent le siège devant Bécherel.
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1372 :
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Février : il prend Conches.
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Juin-juillet : ses troupes prennent Montmorillon, Chauvigny, Lussac, Moncontour, Sainte-Sévère.
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: Du Guesclin signe le traité de Surgères avec la noblesse du Poitou et de la Saintonge.
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Novembre : Thouars repasse française
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1373 :
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Mars : il met le siège devant Chizé. La ville est prise après la bataille de Chizé.
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Avril : le connétable prend Niort, Lusignan, La Roche-sur-Yon, Cognac, Mortemer. Après le débarquement anglais à Saint-Malo, il se dirige sur la Bretagne.
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Juin : Du Guesclin assiège Brest tenue par les Anglais.
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: il attaque Jersey.
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Août-décembre : lors de la chevauchée de Lancastre, il harcèle avec d'autres capitaines les troupes anglaises.
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1374 :
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Août-septembre : Du Guesclin et le duc d'Anjou lancent une offensive en Guyenne et prennent Penne-d'Agenais, Saint-Sever, Lourdes, Mauléon, Condom, Moissac, Sainte-Foy-la-Grande, Castillon, Langon, Saint-Macaire, Sainte-Bazeille, La Réole.
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1375 :
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: il prend Gençay.
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1377 :
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juillet : dès la fin de la Trêve de Bruges, engage l'offensive terrestre contre les Anglais, en Bretagne et en Guyenne avec le duc d'Anjou
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1378 :
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Avril-juin : Du Guesclin et Philippe II de Bourgogne lancent une campagne contre les possessions normandes du roi de Navarre Charles le Mauvais allié des Anglais. Bernay, Carentan, Valognes, Avranches, Remerville, Beaumont, Breteuil, Saint-Lô, Évreux, Pacy-sur-Eure, Gavray, Nogent-le-Roi, Anet, Mortain et Pont-Audemer sont conquises.
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Novembre-décembre : le siège qu'il met devant Cherbourg est un échec.
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1380
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Juin-juillet : il combat les Grandes compagnies qui sévissent dans le Bourbonnais et l'Auvergne et met le siège devant Chaliers du au .
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: Bertrand du Guesclin meurt, malade, lors du siège de Châteauneuf-de-Randon
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La reconnaissance politique que le roi Charles V veut témoigner à son connétable vaut à du Guesclin le privilège d'une quadruple sépulture. La partition de son corps (dilaceratio corporis, « division du corps » en cœur, entrailles, chairs et ossements) avec des sépultures multiples permet ainsi la multiplication des cérémonies (funérailles du corps, la plus importante, puis funérailles du cœur, des chairs et funérailles des entrailles) et des lieux (avec un tombeau de corps, de cœur, de chairs et un tombeau d'entrailles) où honorer le défunt. Bertrand du Guesclin est probablement le seul défunt au monde à posséder quatre tombeaux.
Du Guesclin a souhaité par testament que son corps repose en Bretagne après sa mort. Au cours d'un arrêt du cortège funèbre au Puy-en-Velay, le corps est éviscéré et subit un premier embaumement, les viscères étant inhumées dans l'église du couvent des Dominicains dans un tombeau couvert d'un gisant réaliste du connétable, portant la barbe et la moustache des guerriers en campagne. Arrivé à Montferrand quelques jours plus tard, on s'aperçoit qu'un nuage de mouches obscurcit le cortège, suivant de près la charrette sur laquelle le corps est déposé. En l'absence des embaumeurs royaux, l'opération d'embaumement a échoué : maladresse des praticiens ? Chaleur estivale trop forte ? Toujours est-il qu'on décide de faire bouillir le corps dans une marmite de vin aromatisé d'épices pour détacher les chairs du squelette, technique funéraire d'excarnation connue sous le nom de mos Teutonicus, l'« usage teuton ». Les chairs sont inhumées au couvent des Cordeliers de Montferrand. Le squelette et le cœur poursuivent leur route vers la Bretagne. Passant outre les dernières volontés du défunt, le roi Charles V décide de faire enterrer les ossements de son connétable dans la basilique royale de Saint-Denis, aux pieds même du tombeau qu'il se fait alors préparer pour lui-même. Son cœur seul parvient en Bretagne où il est déposé sous une dalle d'une chapelle du couvent des Jacobins à Dinan. La chapelle tombant en ruine au XIXe siècle, le , la pierre tombale et l'urne contenant le cœur sont transférées dans l'église Saint-Sauveur de Dinan.
Sa sépulture à Saint-Denis (sous un gisant en armure avec ses deux solerets, genouillères et cubitières, un surcot et un baudrier sur lequel est attaché d'un côté une dague anachronique, de l'autre côté l’épée dans son fourreau de cuir et l’écu en métal doublé de cuir et gravé avec ses armoiries, l'œil gauche percé, marque d’un coup de lance reçu en combattant les Anglais en 1364), comme celles de la plupart des princes et dignitaires qui y reposaient, est profanée par des révolutionnaires en 1793, comme l'est aussi le tombeau contenant ses chairs bouillies (à Montferrand).
Quant au tombeau qui contient ses entrailles (église Saint-Laurent, au Puy), il échappe à la profanation : l'urne est mise en dépôt à la mairie en vue de lui donner une sépulture laïque puis est finalement replacée dans l'église Saint-Laurent avec son contenu ; ils y demeurent toujours.
Trois des quatre tombes sont encore visibles et ornées de monuments, celle de Montferrand ayant disparu lors de la Révolution française. Les gisants de Saint-Denis et celui du Puy permettent d'observer un personnage et un visage apparemment sculptés à la ressemblance du sujet, par ailleurs connu par des descriptions physiques et plusieurs miniatures contemporaines, insistant toutes sur la laideur et la pugnacité que révélait son visage.
Il existe à Chateauneuf-de-Randon (Lozère) et au lieu-dit « L'Habitarelle » où se situait le campement de du Guesclin au moment de sa mort, un cénotaphe construit par subvention et souscription nationales, dont le gisant reproduit celui du Puy : sans casque, car il n'est pas mort au combat, avec un chien à ses pieds, le connétable porte la barbe alors qu'il est imberbe sur le gisant de la basilique Saint-Denis.
Eustache Deschamps a composé une Ballade sur le trépas de Bertrand du Guesclin
On lui connaît deux mariages, qui ne laissent pas d'enfants :
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Il est l'époux, en premières noces, probablement en 1363 à Vitré, de Tiphaine Raguenel (morte en 1373), fille de Robin III Raguenel, seigneur de Châtel-Oger, héros du combat des Trente, et de Jeanne de Dinan, vicomtesse de La Bellière ;
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Il épouse, en secondes noces, le au château de Montmuran aux Iffs, Jeanne de Laval (morte après 1385), fille de Jean de Laval (mort en 1398), et d'Isabeau de Tinténiac. Après son veuvage, en 1380, Jeanne de Laval se remarie, le , avec Guy XII de Laval (mort en 1412), sire de Laval.
En revanche, il laisse des bâtards ou des enfants semi-légitimes. De sa relation avec Doña de Soria, dame de la cour de la reine Jeanne de Castille, on suppose qu'il a eu deux enfants (nés vers 1366) :
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Beltran de Torres, qui pourrait être l'ancêtre des Marquis de Fuentès.
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Guérech de Torres, qui a parmi ses descendants archevêque de Burgos Garcia de Torres et la famille Desclergues de Montblanc à Tarragone, par le fils de Guérech de Torres, Carlos Diaz de Torres, qui a épousé une Desclergue et a eu Pere de Torres y Desclergue comme fils, père de Galceran Desclergue, qui a produit la famille qui a établi le Casal dels Desclergue sur la Plaza Mayor de Montblanc.