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14 janvier 2023 6 14 /01 /janvier /2023 09:38
GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU : LES ROHAN PETITES ET GRANDES HISTOIRES, LES SCANDALES

C'est, entre autres de nos ancêtres Louis II de Rohan Guéméné (1444 - 1508) et son épouse Louise de Rieux, née le 1er mars 1446 que descendent les personnages de la famille de Rohan dont nous allons parler ci-après.

Le retable de la vierge et l'enfant en l'église Notre Dame de Larmor Plage dans le Morbihan. On peut observer les blasons de Louis II de Rohan et de Louise de Rieux.

Pour les nombreux bretons qui découvrent les 'ROHAN" dans leur généalogie que de découvertes et de recherches à faire.

Comme vous le montre le petit extrait de généalogie ci-dessous concernant Henri Louis Marie de Rohan Guéméné et Victoire Armande Joseph de Rohan, les mariages entre cousins sont féquents, très fréquents et cela sur toutes les générations. C'est pourquoi dans nos généalogies, après avoir pu ouvrir une et si possible plusieurs "portes" dites nobles, nous découvrirons des personnages de la famille de Rohan à la pelle !.

La 1ère histoire contée aujourd'hui est justement celle du couple cité ci-dessus:

Henri Louis Marie de ROHAN GUEMENE marié le 15 janvier 1761 à Paris avec Victoire Armande Joseph de Rohan...

GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU : LES ROHAN PETITES ET GRANDES HISTOIRES, LES SCANDALES
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Henri Louis Marie de Rohan

Henri Louis Marie de Rohan est l'unique fils de Jules-Hercule-Mériadec de Rohan (1726-1788) , prince de Guéméné, et de Marie-Louise de La Tour d'Auvergne (1725-1781).

Il est connu sous le titre de prince de Guéméné toute sa vie durant, bien qu'il ait reçu de son père le duché de Montbazon en 1788. On l'appelle aussi le prince de Rohan-Guéméné.

En 1767, il devient capitaine-lieutenant des gendarmes de la Garde et en 1775, Grand chambellan de France.

En 1780, il est promu brigadier des armées du Roi.

Le prince se signale, ainsi que son épouse, gouvernante des enfants royaux, par l'éclat des fêtes qu'il donne, la somptuosité de sa maison et par de folles prodigalités.

Ils résident notamment dans leur Hôtel de Rohan-Guéméné, place Royale, aujourd'hui Place des Vosges.

Ses hommes d'affaires multiplient les emprunts auprès du public contre des promesses de rentes. En 1783, ils sont en cessation de paiement et font une banqueroute retentissante, dont le montant s'élève à 33 millions de livres, et dont la liquidation ne s'achève qu'en 1792.

Cette banqueroute occasionne la disgrâce du prince et oblige la princesse à se démettre de ses fonctions, pour quitter la Cour. Elle meurt à Paris le .

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La Révolution marque une rupture dans l'histoire de la Maison de Rohan. Alors que son épouse reste en France, Henri Louis Marie de Rohan émigre en Suisse, puis en Allemagne, et en Autriche et sert dans l'armée autrichienne . En 1808, il reçoit de l'Empereur François Ier d'Autriche le titre de Prince . Il meurt à Prague quelques mois plus tard, le 24 avril 1809.

A sa suite, une grande partie de sa descendance s'implante aussi dans l'Empire d'Autriche et y fait souche jusqu'à aujourd'hui.

 

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Victoire Armande de Rohan madame la princesse de Guéméné

Les dispenses de mariage...

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Le contrat de mariage.

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Il épouse, à Paris, paroisse Saint Jean en Grève, le , il n'a alors que 15 ans) Victoire-Armande-Josèphe de Rohan, fille de Charles de Rohan, duc de Rohan Rohan, prince de Soubise, maréchal de France, et d'Anne-Thérèse de Savoie-Carignan, sa deuxième épouse. Née le , elle meurt à Paris le . Un contrat de mariage fuit établi le . De cette union, sont issus :

  • Charlotte-Victoire-Josèphe-Henriette de Rohan (1761-1771) ;

  • Charles-Alain-Gabriel de Rohan (1764-1836), duc de Montbazon, marié en 1781 avec Louise-Aglaé de Conflans d'Armentières (1763-1819), dont une fille unique, Berthe de Rohan (1782-1841), mariée en 1800 avec son oncle, Louis Victor Mériadec de Rohan (1766-1846), sans postérité ;

  • Marie-Louise-Joséphine de Rohan (1765-1839), mariée en 1780 avec Charles Louis Gaspard de Rohan Rochefort, son cousin (1765-1843), dont postérité subsistante en ligne masculine par leur arrière-petit-fils Alain de Rohan ;

  • Louis-Victor-Mériadec de Rohan (1766-1846), duc de Bouillon, marié en 1800 avec sa nièce Berthe de Rohan (1782-1841), sans postérité ;

  • Jules-Armand-Louis de Rohan (1768-1836), marié en 1800 avec Wilhelmine de Courlande, duchesse de Sagan, sans postérité.

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Henri Louis Marie de Rohan, prince de Rohan-Guéméné (1745-1807), fils de Jules Hercule Meriadec de Rohan, prince de Guéméné et de Marie-Louise de La Tour d'Auvergne, grand chambellan de France, fut le dernier Rohan propriétaire de l'hôtel de Rohan Guéméné, place des Vosges à Paris. Il y séjournera avec son épouse, dite Madame de Guéméné, gouvernante des enfants de France, jusqu'en 1782, date de leur faillite (avec un passif de 33 millions de livres).

La famille de Rohan-Guémené fut un des occupants illustres de cet hôtel auquel elle a donné son nom. La devise familiale est évocatrice : « roy ne puys, duc ne daigne, rohan suys ». Les principales branches de cette maison princière sont : Rohan-Chabot, Rohan-Guémené, Rohan-Montbazon, Rohan-Soubise, Rohan-Gié.

Parmi ces résidents, on peut citer le prince Louis de Rohan qui ourdit une conspiration contre Louis XIV. Il avait prévu avec Gilles du Hamel d’enlever le dauphin et si possible le roi, de soulever la Normandie, de livrer aux Espagnols le port de Quillebeuf, de convoquer les États généraux et de reformer l’État. Découvert, il fut condamné à mort et décapité, à quelques lieues de son hôtel, sur la place de la Bastille le .

Autre résident, Jules Meriadec de Rohan-Guéméné (1726-1802), colonel du régiment de Rohan, lieutenant général, il accompagna le Maréchal de Saxe dans nombre de ses campagnes. Il émigra à la Révolution.

Madame de Sévigné séjourna dans l’aile orientale de l'hôtel, 17 rue des Tournelles. Elle fréquentait alors le salon de Ninon de Lenclos, au 36 de la rue des Tournelles.

La célèbre courtisane Marion Delorme y aurait aussi vécu (dans l’aile de la place des Vosges), de 1639 à 1648. En 1831 fut créée au théâtre de la Porte-Saint-Martin à Paris la pièce de Victor Hugo, Marion Delorme

Ce même Victor Hugo habita au même endroit que Marion Delorme. Il fut locataire du 2e étage du corps central de l’hôtel, de 1832 à 1848. 280 m2 loués 1 500 francs-or à la famille Bellanger. Il y écrivit notamment Ruy Blas, Lucrèce Borgia, les Burgraves, Les Chants du crépuscule. Une de ses maitresses résidait dans l'aile des Tournelles.

En 1902, Paul Meurice2 fait don à la ville de Paris de dessins de livres, de manuscrits, de meubles et d'objets pour constituer le musée Victor-Hugo et l'installer en l’hôtel de Rohan-Guémené, place des Vosges. Il fut inauguré le 3.

Dans les communs de l'hôtel, aile des Tournelles, furent fabriqués les cercueils de bois du monument funéraire de Napoléon Ier aux Invalides.

Lucienne Heuvelmans, sculpteur, installa son atelier dans l’aile du 17 rue des Tournelles, au rez-de-chaussée et entresol sud. Elle est, en 1911, la première femme lauréate du Grand prix de Rome et la première femme pensionnaire de la Villa Médicis à Rome. Elle fut l’une des toutes premières femmes décorée de la Légion d'honneur au titre des Arts.

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De François de Rohan Soubise et Anne de Rohan Chabot

                                                 à  

Henri Louis Marie de Rohan Guéméné et Victoire Armande de Rohan             

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Le , devant Charpentier, notaire à Paris , les deux princesses, la princesse de Condé et sa  soeur, la duchesse de Hanovre, vendent l'hôtel de Guise à François de Rohan-Soubise et Anne de Rohan-Chabot, son épouse, moyennant 326 000 livres (soit 5,4 millions d'euros de 2007). Les oppositions des créanciers de Marie de Guise permettent de régulariser la vente seulement le .

Les acquéreurs obtiennent par adjudication une parcelle de 225 mètres de long et 170 mètres de large. En 1705, François de Rohan-Soubise et son épouse, auxquels leur faveur à la Cour donne de gros moyens, choisissent, pour refondre l'hôtel, le jeune architecte Pierre-Alexis Delamair, sur les conseils de leur fils Armand Gaston de Rohan, futur cardinal et évêque de Strasbourg.

La nouvelle façade de l'hôtel de Soubise et la colonnade de la cour sont alors édifiés, de 1705 à 1709 .

Sur le terrain adjacent à celui de ses parents, Armand-Gaston de Rohan se fait construire son propre hôtel, l'hôtel de Rohan, par le même architecte.

L'hôtel de Soubise connaît alors une période de splendeur. Le prince Hercule Mériadec de Rohan-Soubise hérite en 1712 le palais de ses parents et l'occupe jusqu'à son décès en 1749.

Son petit-fils, Charles de Rohan-Soubise, maréchal de France, lui succède et jouit des lieux jusqu'à sa mort, en 1787.

En 1761, il donne la nue-propriété du palais à sa seconde fille, Victoire de Rohan et à l'époux de celle-ci, son cousin, Henri-Louis Marie de Rohan, prince de Guéméné.

Après le départ pour l'émigration du prince et de ses enfants, à la Révolution, l'hôtel de Soubise est saisi. La princesse, restée en France, se retire en son château de Vigny.

Sous la Révolution, l'hôtel de Soubise est détourné de ses usages princiers, et utilisé, durant une quinzaine d'années, pour diverses activités – casernement, administrations, logement, fabriques –, qui le mettent dans un triste état.

Les créanciers souhaitant éviter la confiscation du domaine par l’État, parviennent à faire radier la princesse de Guéméné de la liste des émigrés, le 16 prairial an VIII (5 juin 1800).

Le 7 fructidor an XII (25 août 1804), un arrêté préfectoral lui reconnaît formellement la propriété des hôtels de Soubise et de Rohan, qui sont vendus à un spéculateur le , un mois avant la mort de la princesse . En 1808, les deux hôtels sont acquis par l’État. Napoléon Ier affecte l'hôtel de Soubise aux Archives impériales et l'hôtel de Rohan à l'Imprimerie impériale.

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Gravure de la façade sud de l'hôtel de Soubise depuis la rue (Jean-Baptiste Rigaud, 1750)

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La banqueroute des Rohan-Guémené est une faillite dont furent coupables en 1782, Henri-Louis-Marie de Rohan et son épouse Victoire de Rohan, avec un passif de 33 millions de livres, et l'abandon de la charge de gouvernante des Enfants de France à la cour de France.

Selon certains, elle était la conséquence d'un train de vie fort élevé. Melchior Grimm et Denis Diderot, dans les Mémoires historiques, littéraires et anecdotiques, écrivent : « Tout le monde sait que la maison de Rohan a prétendu depuis long-temps au titre de maison souveraine. On parlait devant madame la duchesse de Gramont de la banqueroute effroyable de M. le prince de Guemené, banqueroute qui paraît surpasser en effet et l'audace et les ressources des plus riches et des plus illustres particuliers de l'Europe. « Il faut espérer », dit madame de Gramont, « que c'est là du moins la dernière prétention de la maison de Rohan à la souveraineté. » »

Le prince de Guémené, chef de la maison de Rohan-Rohan n'avait pas moins de deux millions de rente, et bien qu'on eût dit quelquefois qu'il empruntait de l'argent à charge de rentes viagères, il vivait dans un milieu où la considération pour les personnes du monde dépendait de la noblesse de leur naissance et celle de leur caractère, et était indépendante de la richesse.

Les rentes échues furent payées par les autres membres de la famille Rohan, par le prince de Condé, et surtout la princesse de Guémené dont les biens étaient importants.

Cependant, comme l'explique Guillaume Imbert de Boudeaux, de nombreux prêteurs furent ruinés: « Les gens plus atteints étaient des domestiques, de petits marchands, des portiers, qui portaient leurs épargnes au prince ... il avait des recruteurs d'argent à Brest et dans tous les ports de Bretagne pour séduire les pauvres matelots ... ils les éblouissaient par l'apparence d'un placement avantageux et accaparaient ainsi tout leur argent. » Pour finir, il semble que le prince de Guémené ait agi en connaissance de cause.

Cette banqueroute frappa tant les esprits qu'un siècle plus tard, Maurice Leblanc la mentionnait dans sa nouvelle Le Collier de la Reine.

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Victoire-Armande-Josèphe de Rohan ( - Paris, ), princesse de Maubuisson, dame de Clisson, dite Madame de Guéméné, est une aristocrate française.

Issue de la maison de Rohan, une famille qui prétend descendre des rois de Bretagne, elle est la fille de Charles de Rohan, prince de Soubise, duc de Rohan-Rohan, maréchal de France et d'Anne-Thérèse de Savoie-Carignan, princesse de Savoie.

En 1761, elle prend pour époux son cousin Henri-Louis-Marie de Rohan (1745-1809), grand chambellan de France et neveu du cardinal de Rohan impliqué et victime dans l'affaire du collier de la reine en 1785.

Elle est la gouvernante des enfants de Louis XVI de 1778 à 1782 et de la future duchesse de Fleury, Aimée de Coigny. Elle fut notamment chargée de l'éducation d'Élisabeth de France, sœur de Louis XVI, charge héritée de sa tante, la comtesse de Marsan; mais constatant que cette éducation était déjà assurée, elle ne s'en occupa pas et délégua cette tâche à sa sous-gouvernante Mme de Mackau.

Elle était très apprécié de Marie-Antoinette .

Madame de Guéméné et son mari s'établissent à Paris dans un somptueux hôtel situé place Royale (actuellement place des Vosges) et s'étendant aux actuelles impasse Guémenée et rue des Tournelles et où Victor Hugo vécut de 1832 à 1848. Après avoir appartenu aux Péan de Saint-Gilles et à leur descendance, l'hôtel de Rohan-Guéméné abrite, depuis 1903, le musée Victor-Hugo.

La banqueroute des Rohan-Guéméné est une faillite dont sont victimes, en 1782, Henri Louis Marie de Rohan, prince de Rohan-Guéméné et son épouse Victoire Armande Josèphe de Rohan, avec un passif de 33 millions de livres, et l'abandon de leurs charges à la Cour : madame de Rohan est démise de ses fonctions de gouvernante des Enfants de France et remplacée par la duchesse de Polignac.

Conséquence d'un somptueux train de vie, excédant des revenus pourtant importants, ce revers financier ne manque pas de susciter les railleries des encyclopédistes, philosophiquement hostiles à la suprématie nobiliaire. Melchior Grimm et Denis Diderot, dans les Mémoires historiques, littéraires et anecdotiques, écrivent : « Tout le monde sait que la maison de Rohan a prétendu depuis long-temps au titre de maison souveraine. On parlait devant madame la duchesse de Grammont de la banqueroute effroyable de M. le prince de Guemené, banqueroute qui paraît surpasser en effet et l'audace et les ressources des plus riches et des plus illustres particuliers de l'Europe. « Il faut espérer », dit madame de Grammont, « que c'est là du moins la dernière prétention de la maison de Rohan à la souveraineté. » »

Le prince de Guéméné, chef de la maison de Rohan-Rohan n'avait pas moins de deux millions de rente, et bien qu'on disait quelquefois qu'ils empruntaient de l'argent à charge de rentes viagères, il vivait dans un milieu où la considération pour les personnes du monde dépendait de la noblesse de leur naissance et celle de leur caractère, et était indépendante de la richesse.

Les rentes échues furent remboursées par les autres membres de la famille Rohan, par le prince de Condé, et surtout la princesse de Guéméné dont les biens étaient importants.

Cependant, comme l'explique Guillaume Imbert de Boudeaux, de nombreux prêteurs furent ruinés : Les gens plus atteints étaient des domestiques, de petits marchands, des portiers, qui portaient leurs épargnes au prince ... il avait des recruteurs d'argent à Brest et dans tous les ports de Bretagne pour séduire les pauvres matelots ... ils les éblouissaient par l'apparence d'un placement avantageux et accaparaient ainsi tout leur argent. Pour finir, il semble que le prince de Guéméné ait agi en connaissance de cause.

Cette banqueroute frappa tant les esprits qu'un siècle plus tard, Maurice Leblanc la mentionnait dans sa nouvelle Le Collier de la reine (1906).

La princesse de Guéméné se retire alors dans son château de Vigny. A la Révolution, elle se sépare de son époux, émigré, et obtient le 16 prairial an VIII sa radiation de la liste des émigrés. L'hôtel de Soubise et l'hôtel de Rohan lui sont restitués en l'an XII, avant d'être vendus au bénéfice des créanciers, le , un mois avant sa mort.

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Château de Vigny dans le Val d'Oise.

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En 1555, le puissant connétable Anne de Montmorency achète à la famille d'Amboise la seigneurie et le château. Au-dessus d'un portail en tiers-point flanqué de deux tours, son blason et la devise des Montmorency, Aplanos, demeure visible.

À sa mort, en 1567, la propriété se transmet à sa veuve, Madeleine de Savoie, morte en 1586, puis à leur fils, Charles de Montmorency-Damville, mort sans postérité en 1612. Vigny passe alors à son neveu Henri II de Montmorency, gouverneur du Languedoc, mort en 1632, aussi sans enfant, puis à sa sœur Marguerite de Montmorency, veuve d'Anne de Lévis, 2e duc de Ventadour. À sa mort en 1660, celle-ci a pour successeur à Vigny son petit-fils, Louis Charles de Lévis, 5e duc de Ventadour, mort en 1717, puis la veuve de celui-ci, Charlotte de La Mothe Houdancourt, morte en 1744.

Leur successeur à Vigny est leur petit-fils, Charles de Rohan, duc de Rohan-Rohan, duc de Ventadour, prince de Soubise, maréchal de France, mort en 1787.

La Maison, de Rohan conserve le château de Vigny jusqu'en 1822, mais il est racheté en 1829 à Monsieur Declerq par un petit-fils du maréchal de Soubise, Louis Victor Mériadec Benjamin de Rohan, duc de Montbazon, qui le revend en 1844 à Madame Caffin veuve Legrand, de Pontoise, morte au château de Vigny en 1853

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Charles de Rohan, prince de Soubise, duc de Rohan-Rohan, comte de Saint-Pol1, pair de France, né le à Versailles (paroisse Notre-Dame) et mort le à Paris (paroisse Sainte-Marie-Madeleine-de-la-Ville-l'Évêque), est un maréchal et un ministre français du XVIIIe siècle.

Le prince de Soubise naît le à Versailles. Il est le fils de Jules de Rohan, prince de Soubise, capitaine-lieutenant des gendarmes de la garde du roi et d'Anne-Julie-Adélaïde de Melun. Il est baptisé le jour de sa naissance, , en la paroisse Notre-Dame de Versailles : son parrain est Charles-Henri de Lorraine-Vaudémont et sa marraine est Charlotte de La Mothe-Houdancourt, gouvernante des Enfants de France.

Les parents de Charles de Rohan meurent à Paris de la variole en 1724, Soubise est donc orphelin à l'âge de neuf ans. Il est alors confié à son grand-père Hercule Mériadec de Rohan, duc de Rohan-Rohan, qui l’élève à la cour où Soubise est compagnon de Louis XV. Le jeune roi n'a que cinq ans de plus que Soubise et a lui aussi perdu ses parents de bonne heure ; le malheur d'être orphelins les rapproche et ils resteront amis toute leur vie.

À la mort de sa grand-mère paternelle, Anne-Geneviève de Lévis, en 1727, il hérite du duché de Ventadour, et de la seigneurie de Vigny qu'il conserve jusqu'à sa mort.

Soubise entame bientôt une fulgurante carrière : mousquetaire gris à dix-sept ans, capitaine à dix-huit ans, brigadier à vingt-cinq, maréchal de camp à vingt-huit. Aide de camp, intime de Louis XV et protégé de madame de Pompadour, il participe à la bataille de Fontenoy en 1745 et il est nommé lieutenant général en 1748, un an avant d’hériter de la seigneurie de Roberval, Rhuis et Saint-Germain.

Il reçoit « en survivance » de son grand père Hercule Mériadec de Rohan-Soubise, le titre de Gouverneur de Champagne le qui lui est confirmé le et qu'il porte jusqu'en 1751.

Très attaché à sa seigneurie de Roberval, il y entreprend de nombreux travaux d'embellissement.

En 1751, Louis XV le nomme gouverneur général de la Flandre et du Hainaut, gouverneur, chef et grand bailli de Lille. Il s'est démis durant cette même année du gouvernement de Champagne, hérité de son grand-père. En 1755, Louis XV le nomme ministre d’État, en le faisant asseoir au Conseil d'en haut.

En 1756, l’Autriche déclenche une guerre en voulant reprendre la Silésie à Frédéric II de Prusse. Le prince de Soubise est envoyé par Louis XV pour aider l’Autriche mais il se fait tout d’abord battre par la Prusse à Rossbach en 1757. Soubise s’y montre incapable de coordonner l’action de ses troupes devant la rapidité des manœuvres prussiennes ; il y perd trois mille hommes, morts et blessés, tandis que six mille autres sont faits prisonniers. L’annonce de ce lourd revers sonnera le glas de la puissance militaire française et donnera lieu à de vives attaques et moqueries à son encontre.

Il prend néanmoins sa revanche en 1758 à Sondershausen et à Lutzelberg et reçoit pour ces faits d’armes la dignité de maréchal de France. En 1761, Soubise commande l’armée du Rhin qui compte cent dix mille hommes. Il doit plier à Villinghausen () puis à Wilhelmsthal (). Malgré la victoire tactique de son neveu Condé contre Ferdinand de Brunswick (beau-frère de Frédéric II) à Johannisberg, son armée, encerclée dans Cassel, est chassée de la Hesse en .

La guerre de Sept Ans se termine par les traités d’Hubertsbourg et de Paris, signés en 1763 entre la France, l’Autriche et les princes allemands : ils confirment la possession de la Silésie à Frédéric II.

La marquise de Pompadour meurt l'année suivante. La comtesse du Barry devient favorite en 1768 et accorde son amitié à Soubise. Protégé par les favorites successives du roi, Soubise bénéficie de toutes les faveurs de la cour.

En 1774, à la mort de Louis XV, le nouveau roi Louis XVI confirme Soubise dans son poste de ministre d’État.

D'abord très ébranlé par la banqueroute de son gendre, le prince de Guéméné, puis atteint par l'affaire du collier de la reine, dont un autre de ses parents, son cousin le cardinal de Rohan, est l'une des victimes, le prince de Soubise se retire des affaires et doit quitter le conseil des ministres. Il vend en 1782, la terre et la seigneurie de Wasquehal-la Marque à Charles Hyacinthe Joseph Lespagnol de Grimbry, seigneur de Wasquehal-Paroisse et en 1784 la terre et la seigneurie de Roberval (Oise), à Achille René Davène, seigneur de Fontaine (1745-1828) qui donnera naissance à la branche subsistante Davène de Roberval, titulaire du château de Roberval.

Il meurt à Paris, paroisse Sainte Marie-Madeleine, trois ans plus tard, le , frappé d'apoplexie à l’âge de soixante et onze ans. De ses trois mariages, il laisse deux filles :

La branche de Rohan-Soubise s'éteint donc dans les mâles avec lui.

Il fut aussi Grand-croix de l'ordre de Saint-Louis.

Piètre stratège, le prince de Soubise montra néanmoins quelques qualités sur le champ de bataille. Il fut brave, discipliné et soucieux de ses soldats comme ses écrits de 1755 par exemple, le laissent entendre: « veiller de préférence avant tout à la conservation des troupes » ; « ce serait grand dommage de les exposer aux maladies »...

Il ne manquait par ailleurs pas d'humour : pour décrire une fuite de son armée devant l’ennemi, il écrit : « l’infanterie combattit sans empressement et céda à son inclination pour la retraite… ».

Indéfectible soutien de Louis XV dans les années les plus sombres du règne, celles correspondant à la malheureuse Guerre de Sept ans, il fut alors très décrié, parfois par les militaires eux-mêmes :

Le général Dumouriez écrit à son sujet en 1791 : « le prince de Soubise est le plus riche seigneur de la France. Ce général est un fléau national, rien ne le rebute ; il a beau être déshonoré et flétri par les chansons, les brocards et les malédictions, il a une ambition constante et inaltérable. Les injures et les plaisanteries ont été poussées jusqu'à l'indécence, on en a fait un gros recueil, intitulé la Soubisade » !

Napoléon Ier dans sa correspondance, se moque de son manque de talent pour la chose militaire en ces termes : « À la bataille de Rossbach, le prince de Soubise imagina de vouloir singer l'ordre oblique. Il fit une marche en flanc devant la position du roi. Les résultats en sont assez connus : Frédéric, à Kolin, ne perdit que son armée ; Soubise, à Rossbach, perdit à la fois son armée et l'honneur ».

Dans une chanson, Les reproches de La Tulipe à la Marquise de Pompadour, dont l'auteur est inconnu mais les paroles parfois attribuées à Voltaire, un soldat mutilé rescapé de la Bataille de Rossbach où il a vu mourir ses frères d'arme, reproche à la marquise de Pompadour d'avoir usé de son influence pour placer Soubise, qualifié d'incapable, à la tête d'une armée du roi.

Soubise a mené une vie sentimentale agitée. Il se maria trois fois :

Il épouse en 1734, à dix neuf ans, Anne Marie Louise de La Tour d'Auvergne (1722-1739), une enfant de douze ans, issue comme lui de la haute noblesse française, fille d'Emmanuel Théodose de La Tour d'Auvergne, duc de Bouillon, et d'Anne Marie Christine de Simiane, sa troisième épouse. Il en a une fille, Charlotte (1737-1760), mariée en 1753 avec un prince du sang, Louis-Joseph de Bourbon, prince de Condé.

Le , il perd son épouse, qui meurt en mettant au monde un garçon, et se trouve veuf pour la première fois à vingt-six ans.

Le , Il se remarie brillamment avec Anne-Thérèse de Savoie Carignan (1717-1745), une princesse âgée de vingt-quatre ans. Issue d'une branche cadette de la Maison de Savoie, elle est la fille de Victor-Amédée Ier de Savoie-Carignan et de Marie Victoire de Savoie ( la cousine du roi Charles-Emmanuel III de Sardaigne). De ce deuxième mariage est issue une fille, Victoire (1743-1807) qui sera gouvernante des enfants royaux, et épouse en 1761 son cousin Henri de Rohan, prince de Guéméné. Elle est généralement connue sous le nom de madame de Guéméné.

Le , la deuxième princesse de Soubise meurt, elle aussi en couches, à l'âge de vingt-huit ans après trois ans de mariage.

N'ayant toujours pas d'héritier mâle, le fils issu de son premier mariage étant mort à l'âge de trois ans, le prince convole sans attendre en troisièmes noces. Il épouse le Victoria de Hesse-Rotenbourg, une autre princesse issue d'une maison souveraine, cette fois-ci de la Maison de Hesse, alliée aux Maisons Royales de France et de Sardaigne. Elle est la fille de Joseph, prince de Hesse Rotenbourg et de la princesse Christine de Salm ; ainsi que la nièce de la duchesse de Bourbon.

Cette troisième union reste sans enfant.

Comme son époux, Victoria de Soubise a une vie amoureuse assez libre. En 1757, elle est arrêtée à Tournai par ordre du roi, alors qu'elle s’enfuyait avec neuf cent mille livres de diamants et de bijoux pour aller rejoindre son amant. Soubise, excédé, la renvoie chez ses parents avec vingt-quatre mille livres de pension.

De ses deux filles, l'aînée deviendra par mariage membre de la famille royale et mourra en couches comme ses mère et belle-mère, la cadette épousera le plus proche héritier mâle de son père, un cousin Rohan, à qui elle apportera les biens et certains titres des Rohan Soubise.

En effet, le prince ne laissant pas de fils, le titre de duc de Rohan-Rohan s'éteint avec lui, celui de prince de Soubise passant à son cousin et gendre Henri de Rohan, prince de Guéméné.

Soubise ne fut pas un mari très fidèle envers ses trois épouses successives, il fut un grand séducteur de femmes et de très jeunes filles : il entretenait mademoiselle Guimard, et mademoiselle Zacharie, alors âgée de quinze ans, devint sa maîtresse alors qu'il en avait soixante-neuf.

Marie Le Sage de Serrieres, abbesse de Notre-Dame de Sézanne, passait pour la fille naturelle du maréchal prince de Soubise.

Libertin, donc, le prince de Soubise était aussi un grand bibliophile. Il représenta fort bien l’esprit du siècle des Lumières, comme l’atteste la correspondance de Voltaire qui ne craignait pas de faire passer à Soubise des exemplaires de libellés irréligieux qui se fabriquaient à Ferney.

Mélomane, c’est Soubise qui fit installer le premier kiosque à musique de France (inventé par Lord Ranelagh en Angleterre), dans les jardins du château parisien de la Muette, dont il était gouverneur.

Au temps où il était élégant d'être cuisinier, le gastronome Soubise se fit une gloire avec la sauce aux oignons dont il agrémentait ses canetons. La sauce Soubise accompagne aussi bien les œufs durs que certains rôtis de veau ou des légumes.

Non loin de Paris et de Versailles, il séjourne fréquemment en son château de Vigny.

Son hôtel parisien, l'hôtel de Soubise, vendu en 1807, abrite aujourd'hui les Archives nationales, rue des Francs-Bourgeois.

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Victoire Armande Joseph de Rohan a été de 1778 à 1782 la gouvernante des enfants du roi Louis XVI et de la reine Marie Antoinette d'Autriche. Elle a aussi, été, la gouvernante de la future duchesse de Fleury, Aimée de Coigny, muse d'André Chénier qui écrivit deux jours avant son éxécution l'ode la jeune captive.

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Pastel de Marie-Antoinette réalisé par Joseph Ducreux en 1769 à l'intention du Dauphin afin qu'il puisse faire connaissance de sa future épouse.

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Joseph Kranzinger, Marie-Antoinette en costume de chasse rouge, vers 1772 (château de Schönbrunn).

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La reine en 1775, à 19-20 ans, coiffée dans le style pouf créé par Léonard

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Marie-Antoinette par Gautier d'Agoty (1775).

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Portrait de Marie-Antoinette par Élisabeth Vigée Le Brun (1788).

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Marie-Antoinette et ses enfants, par Élisabeth Vigée-Lebrun, 1787.

Marie-Antoinette Josèphe Jeanne de Habsbourg-Lorraine, née le à Vienne en Autriche et morte guillotinée le sur la place de la Révolution à Paris, est reine de France et de Navarre de 1774 à 1791, puis reine des Français de 1791 à 1792. Elle est la dernière reine de l’Ancien Régime.

Archiduchesse d’Autriche, princesse impériale et princesse royale de Hongrie et de Bohême, elle est l'avant-dernière enfant et la plus jeune fille de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche et de François Ier, empereur du Saint-Empire.

Elle devient dauphine de France en 1770, à quatorze ans, par son mariage avec le futur roi Louis XVI, puis reine de France en 1774, lorsque son époux monte sur le trône. Après huit ans de mariage, elle donne naissance à Marie-Thérèse, première de ses quatre enfants. Elle perd en popularité en raison d’accusations de sympathies avec les ennemis de la France, en particulier avec son Autriche natale, et de l’affaire du collier, où elle se trouve être en réalité victime d'une escroquerie. Des surnoms dévalorisants, comme « l’Autrichienne » ou « Madame Déficit », circulent alors. Tout comme son mari, elle n'apprécie guère les contraintes de la cour et aime se consacrer du temps, notamment au hameau de la Reine.

Aux débuts de la Révolution française, elle est placée en résidence surveillée au palais des Tuileries, avec la famille royale. La tentative de fuite de 1791 à Varennes et son rôle dans la guerre de la Première Coalition continuent de dégrader son image. En 1792, la famille royale est emprisonnée à la prison du Temple et la monarchie abolie. Alors que Louis XVI est exécuté le , le procès de la reine devant le Tribunal révolutionnaire s'ouvre le suivant ; deux jours plus tard, elle est condamnée pour haute trahison et exécutée au moyen d'une guillotine.

Marie-Antoinette Josèphe Jeanne de Habsbourg-Lorraine, née le à Vienne en Autriche et morte guillotinée le sur la place de la Révolution à Paris, est reine de France et de Navarre de 1774 à 1791, puis reine des Français de 1791 à 1792. Elle est la dernière reine de l’Ancien Régime.

Archiduchesse d’Autriche, princesse impériale et princesse royale de Hongrie et de Bohême, elle est l'avant-dernière enfant et la plus jeune fille de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche et de François Ier, empereur du Saint-Empire.

Elle devient dauphine de France en 1770, à quatorze ans, par son mariage avec le futur roi Louis XVI, puis reine de France en 1774, lorsque son époux monte sur le trône. Après huit ans de mariage, elle donne naissance à Marie-Thérèse, première de ses quatre enfants. Elle perd en popularité en raison d’accusations de sympathies avec les ennemis de la France, en particulier avec son Autriche natale, et de l’affaire du collier, où elle se trouve être en réalité victime d'une escroquerie. Des surnoms dévalorisants, comme « l’Autrichienne » ou « Madame Déficit », circulent alors. Tout comme son mari, elle n'apprécie guère les contraintes de la cour et aime se consacrer du temps, notamment au hameau de la Reine.

Aux débuts de la Révolution française, elle est placée en résidence surveillée au palais des Tuileries, avec la famille royale. La tentative de fuite de 1791 à Varennes et son rôle dans la guerre de la Première Coalition continuent de dégrader son image. En 1792, la famille royale est emprisonnée à la prison du Temple et la monarchie abolie. Alors que Louis XVI est exécuté le , le procès de la reine devant le Tribunal révolutionnaire s'ouvre le suivant ; deux jours plus tard, elle est condamnée pour haute trahison et exécutée au moyen d'une guillotine.

Huit ans et demi après son mariage, Marie-Antoinette accouche de son premier enfant, trois autres suivront cependant. Marie-Antoinette n'a pas de descendants vivant de nos jours. Sa fille Marie-Thérèse, seule de ses enfants à être devenue adulte, n'aura jamais d'enfants.

Elle fit deux fausses couches en 1779 et 1783.

Dans une entreprise de calomnie sciemment orchestrée, les libelles ne manquent cependant pas d'affirmer que ses enfants, en particulier ses fils, ne sont pas de Louis XVI.

Après le scandale de l'affaire du collier, Marie-Antoinette se tourne davantage vers sa famille et s'emploie à montrer d'elle l'image d'une mère de famille comme les autres. Enceinte, elle se fait peindre par Madame Vigée-Lebrun entourée de ses enfants, mais perd sa fille Sophie-Béatrice au berceau en 1787 (âgée de 11 mois).

Marie-Antoinette vivra très douloureusement cette perte. À l'origine, se trouvait peinte dans le berceau, sa fille Sophie Béatrice. La reine a souhaité laisser le berceau vide comme un symbole de deuil et de douleur. Constante source de chagrin pour la reine qui ne pouvait retenir ses larmes à la vue de l'œuvre, le tableau sera expédié à Vienne, Louis XVI l'offrant à son beau-frère Joseph II du Saint-Empire.

Elle perdra ensuite un deuxième enfant, Louis-Joseph-Xavier, âgé de presque 8 ans, en juin 1789, en pleine session des États-Généraux.

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Procès de Marie-Antoinette le 15 octobre 1793, dessin de Pierre Bouillon, pierre noire, Paris, musée Carnavalet, 1793. Hébert est représenté assis au premier plan, devant l'accusateur public Fouquier-Tinville.

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Marie-Antoinette quitte la Conciergerie pour être conduite au lieu de son supplice. Huile sur toile de William Hamilton (1751-1801), musée de la Révolution française, 1794.

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Marie-Antoinette sortant de la Conciergerie, le 16 octobre 1793. Huile sur toile de Georges Cain, Paris, musée Carnavalet, 1885.

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Exécution de Marie-Antoinette à la Place de la Révolution, le 16 octobre 1793. (Anonyme. Musée Carnavalet).

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Anne-Françoise-Aimée de Franquetot de Coigny, duchesse de Fleury puis comtesse de Montrond, née le à Paris (paroisse saint Roch) et décédée le à Paris, est une femme du monde et salonnière française.

Muse d’André Chénier qui l’immortalisa sous le nom de La Jeune Captive, elle laisse un remarquable journal.

Fille de Gabriel-Augustin de Franquetot de Coigny (né le ) et de Anne-Josèphe-Michel de Roissy, Aimée de Franquetot de Coigny perd sa mère à 6 ans et est élevée avec soin par la princesse de Rohan-Guéménée (qui est bientôt nommée Gouvernante des enfants royaux avant d'être disgraciée à la suite de la formidable banqueroute de son mari).

Elle a de remarquables dispositions pour les langues et les études : la qualité de sa réflexion dans les écrits qu’elle a laissés, l’attachement que lui témoigne l’exigeant prince de Talleyrand, permettent d’assurer que, pour une femme de son époque, elle a une remarquable culture historique, politique et diplomatique.

Suivant les usages de son milieu et de son époque, elle est à peine âgée de quinze ans quand on la marie le au marquis de Fleury, à peine plus âgé. Cette union brillante lui permet d'être admise aux « honneurs de la Cour »..

Pétillante d’esprit et de charme, elle se fait remarquer par sa beauté et son esprit dans la société des salons et celle, un brin futile, de la cour de Versailles où elle est présentée. Cultivée et rayonnante elle a été surnommée la "Reine de Paris" par la reine Marie-Antoinette.

Dévoré par la passion du jeu et fortement endetté, le duc dilapide la fortune de son épouse qui demande la séparation de biens en 1792.

Les hommes, paraît-il, ne résistent pas à son charme. Elle a ainsi des aventures extra-conjugales, ce qui n'est plus chose rare à la Cour de France, à une époque que l'on pourrait qualifier de libertine et dont Choderlos de Laclos a révélé certains aspects dans les Liaisons dangereuses.

Émigrée à Naples où elle passe l’hiver 1791-92 à la cour de la reine Marie-Caroline, sœur de la reine de France Marie-Antoinette, elle y rencontre la peintre Élisabeth Vigée Le Brun mais surtout le diplomate anglais James Harris de Malmesbury dont — selon sa cousine, la marquise Louise Marthe de Coigny — elle aurait eu un enfant qui mourut peu après sa naissance.

Revenue à Paris, la duchesse de Fleury obtient une séparation légale d’avec son mari, très impliqué dans les complots contre-révolutionnaires et émigré.

À nouveau inquiétée après la journée du 10 août 1792, elle embarque pour l’Angleterre avec le comte Casimir de Montrond, un ami de son mari ; il en sera de même pour Talleyrand, le 10 septembre ; ce dernier deviendra leur ami commun.

Redoutant le séquestre qui menace ses biens, elle repasse la frontière au moment du procès de Louis XVI, accompagnée de de Montrond, devenu son amant. Pour éviter de tomber sous le coup de la loi sur les parents d’émigrés, elle fait enregistrer son divorce d’avec le duc de Fleury le et reprend son nom de Coigny. À la veille de la loi des suspects, elle entraîne de Montrond à Mareuil-en-Brie, où ils vivent quelques mois avant d’être arrêtés.

Incarcérés à la prison Saint-Lazare, ils apprennent que leurs noms ont été placés sur une liste de proscription, avec le risque d’avoir à répondre d’une accusation (fallacieuse) de conspiration dans les prisons, ce qui est la mort assurée. Grâce à un indicateur de prison, le citoyen Jobert et moyennant la somme de cent louis, ils obtiennent que leurs noms soient enlevés de cette liste.

À Saint-Lazare, la jeune femme est distinguée par André Chénier, son compagnon de cellule, qui la célèbre dans son ode La Jeune Captive, un très touchant hymne à la vie. Chénier est exécuté le 25 juillet 1794, Aimée et Casimir de Montrond sont sauvés par la chute de Robespierre, le 28 juillet.

Elle reprend sa place dans la société et fréquente les salons du Directoire. On la voit chez Julie Talma et Sophie de Condorcet, chez Laure Guesnon de Bonneuil, épouse de Regnaud de Saint-Jean d’Angély et Nathalie de Laborde, épouse du duc de Mouchy. Elle se lie particulièrement avec le nouveau ministre des Relations extérieures, Talleyrand. Elle divorce, en 1802, d’avec de Montrond qu'elle avait épousé, et entame une liaison avec Maillia-Garat.

Elle est caustique et assez critique avec la nouvelle société des enrichis napoléoniens. Pour le plaisir d’un bon mot, rien ni personne ne semble pouvoir l’arrêter. Quand Napoléon lui demande en public : « Madame de Coigny, aimez-vous toujours autant les hommes ? », elle répond : « Oui, sire, surtout lorsqu’ils sont bien élevés ».

À l’instar de la baronne de Staël, de la comtesse de Damas ou de la marquise de Champcenetz, elle conspire contre l’empereur, sa bête noire. Jusqu’à la disgrâce de Talleyrand, elle semble ne rien redouter mais, dès la rupture de la paix d'Amiens, son nom apparaît sur des listes de dames menacées d’être exilées à des kilomètres de Paris.

Devenue très proche des milieux royalistes — dont elle ne s’est jamais véritablement éloignée — elle se lie avec Bruno de Boisgelin qui, avec Talleyrand, prépare en sous-main le retour des Bourbons.

Sous la Restauration, elle renoue avec l’usage des salons et reçoit, place Beauvau, une société d’hommes politiques, d’intellectuels et d’artistes. Le baron de Vitrolles parle d’elle avec éloges dans ses Mémoires.

Elle meurt à cinquante ans, le dans l’hôtel de sa parente la marquise de Coigny, une ancienne libertine devenue bigote, laissant à la postérité un remarquable journal, qui ne manque ni de piquant, ni d’observations justes et pertinentes sur les événements de son temps.

Elle repose au cimetière du Père-Lachaise (10e division), à proximité de son oncle le duc François Henri de Franquetot de Coigny, (1737-1816), ancien gouverneur des Invalides, lieutenant-général des armées du roi, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, qui fit partie de la coterie de Marie-Antoinette à Versailles, d'Antoinette Bouret (1740-1813), veuve de l'officier général Jean Pierre Philippe de Franquetot de Coigny, et d'Augustin Gabriel de Franquetot de Coigny, décédé en 1817, lieutenant général, commandeur des ordres du roi.

La Jeune Captive : Ode d'André Chénier (publication posthume, 1795).

La plus célèbre des odes d'André Chénier fut composée à la prison de Saint-Lazare pendant la Révolution française ; l'héroïne est une jeune femme, Aimée Franquetôt de Coigny. La légende en a fait une adolescente de dix-huit ans : elle avait en réalité vingt-cinq ans et venait de divorcer du duc de Fleury. Plus heureuse que le poète, qui mourra sur l'échafaud, elle réussit à échapper à toutes les charrettes en soudoyant ses gardiens et sortit de prison après le 9 Thermidor. Nullement découragée par l'échec de sa première expérience conjugale, Aimée se remaria avec un ancien compagnon de captivité, M. de Montrond, dont elle divorça également. Elle mourut en 1820.

Touché du triste sort d'Aimée, Chénier composa cette ode émouvante et pleine de retenue, dans laquelle le lancinant : « Je ne veux point mourir encore » sonne comme un sanglot plus que comme un cri. Poème délicat et sensible, la Jeune Captive évoque avec des accents mélancoliques proches du romantisme le désir de vivre pour aimer encore.

VOIR : LES ROHAN... Louis René Edouard de Rohan, LE CARDINAL

et l'affaire du collier de la reine.

 

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