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20 janvier 2024 6 20 /01 /janvier /2024 14:09

Le château de Trécesson , un lieu à découvrir, dans le Morbihan, à Campanéac, en bordure de la forêt de Brocéliande et de Paimpont. C'est vraiment un lieu magique et fort romantique d'autant plus, que je n'y ai jamais vu énormément de monde, contrairement à Paimpont!.

Je vous ai déjà présenté ce château dans au moins deux reportages photos mais cette fois-ci suite à l'émission "Secrets d'Histoire" de stéphane Bern consacrée à la légende du roi Arthur, l'idée m'est venue de chercher qui était le constructeur ou du moins le reconstructeur de ce château... Un certain Jean de TRECESSON , né vers 1340. Il était chambellan et connétable du duc de Bretagne Jean IV ( ou V selon certains  historiens). Ce Jean de Trécesson était marié à Olive de QUELEN, patronyme que l'on rencontre à plusieurs reprises dans nôtre généalogie...

Jean de Trécesson et Olive de Quelen sont les descendants de certains de nos ancêtres...

GENEALOGIE LE GAC... ENCORE UN LIEU DE NOS ANCETRES A DECOUVRIR : LE CHÂTEAU DE TRECESSON.

Les photographes amateurs ou pas ne s'y trompent pas, pour les plus belles photos, c'est sur la petite route et sur la droite, face au château qu'il faut se positionner.

GENEALOGIE LE GAC... ENCORE UN LIEU DE NOS ANCETRES A DECOUVRIR : LE CHÂTEAU DE TRECESSON.
GENEALOGIE LE GAC... ENCORE UN LIEU DE NOS ANCETRES A DECOUVRIR : LE CHÂTEAU DE TRECESSON.

Carte de la forêt de Brocéliande peinte sur le pignon d'un hôtel en face de l'église à Campanéac.

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L'une des plus anciennes photographies du château de Trécesson en 1880.

Le château de Trécesson, qui a conservé son aspect médiéval, est l'un des plus impressionnants châteaux de Bretagne. Ses imposants murs de schiste rougeâtre se reflètent dans les eaux de l’étang qui l’entoure. Il est situé sur la commune de Campénéac (Morbihan) à proximité de la forêt de Paimpont-Brocéliande et en bordure du camp de Coëtquidan. C’est une propriété privée. Le château de Trécesson fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis , classement étendu en 2014 aux abords du château, et son domaine, une inscription en

On accède au château par un pont qui enjambe la douve. L’entrée est commandée par un important châtelet flanqué de deux tours étroites en encorbellement réunies par une ancienne galerie à mâchicoulis. Sur la droite une longue façade presque aveugle, surmontée d’un toit d’ardoises à longs pans, se termine par une tour d’angle hexagonale. Autour de la cour intérieure de forme trapézoïdale on trouve à droite un corps de logis de facture plus récente, sans doute fin XVIIIe siècle et sur la gauche des bâtiments domestiques et une petite chapelle seigneuriale. L’ensemble est un site protégé classé aux Monuments historiques.

Le château de Trécesson est déjà mentionné comme demeure des seigneurs de Ploërmel et Campénéac, dès le VIIIe siècle. La famille de Trécesson est connue depuis le XIIIe siècle, son premier représentant connu fut le chevalier Jean de Trécesson dont le petit-fils fut connétable de Bretagne au XIVe siècle. La tradition attribue la construction à la fin du XIVe siècle mais il est plus vraisemblable que le château, dans son état actuel, date de la fin du XIVe siècle ou du début du XVe siècle. Il aurait été bâti par Jean de Trécesson, chambellan du duc Jean IV de Bretagne3.

Blason de la Famille de Carné-Trécesson de Coëtlogon

C’est en effet vers 1440 que la dernière héritière du nom de Trécesson se marie avec Éon de Carné. Ce dernier et son fils François relèvent le nom de Trécesson et entreprennent la transformation/reconstruction du château. La demeure restera propriété de la famille Carné-Trécesson jusqu’en 1773 où la dernière porteuse du nom, Agathe de Trécesson se marie avec René-Joseph Le Preste de Châteaugiron qui en devient propriétaire. En 1793, il vend le château4 à Nicolas Bourelle de Sivry, payeur général des guerres. Celui-ci passe ensuite par héritage aux Perrien de Crenan, puis aux Montesquieu et enfin aux Prunelé. Vendu en avril 2022 par les Prunelé, il peut être partiellement visité.

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Le château de Trécesson est déjà mentionné comme demeure des seigneurs de Ploërmel et Campénéac, dès le VIIIe siècle. La famille de Trécesson est connue depuis le XIIIe siècle, son premier représentant connu fut le chevalier Jean de Trécesson dont le petit-fils fut connétable de Bretagne au XIVe siècle. La tradition attribue la construction à la fin du XIVe siècle mais il est plus vraisemblable que le château, dans son état actuel, date de la fin du XIVe siècle ou du début du XVe siècle. Il aurait été bâti par Jean de Trécesson, chambellan du duc Jean IV de Bretagne.

C’est en effet vers 1440 que la dernière héritière du nom de Trécesson se marie avec Éon de Carné. Ce dernier et son fils François relèvent le nom de Trécesson et entreprennent la transformation/reconstruction du château. La demeure restera propriété de la famille Carné-Trécesson jusqu’en 1773 où la dernière porteuse du nom, Agathe de Trécesson se marie avec René-Joseph Le Preste de Châteaugiron qui en devient propriétaire. En 1793, il vend le château à Nicolas Bourelle de Sivry, payeur général des guerres. Celui-ci passe ensuite par héritage aux Perrien de Crenan, puis aux Montesquieu et enfin aux Prunelé. Vendu en avril 2022 par les Prunelé, il peut être partiellement visité.

Le chambellan était un officier de cour chargé de toute l'organisation de la chambre de souverain. Un autre de nos ancêtres fut chambellan du duc Jean IV, Geoffroy LE VOYER de PAULMY dit de TREGOMAR (marié à Renée Madeuc ou de Guémadeuc) et sénéclal de Jean III et du comte de Richmond.

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Plusieurs légendes sont liées au château. La plus connue est celle de la Dame blanche, mais il y a aussi celle du Curé sans tête, un fantôme qui rôderait dans les prairies autour du château près du calvaire qui borde la D312, celle des Joueurs fantôme' et celle du Manoir du Pied d’Ânon. Pendant la Terreur, en juin 1793, le député girondin Jacques Defermon (dit Defermon des Chapelières) ayant signé une protestation contre l’exclusion des Girondins est obligé de s’enfuir et vient se réfugier dans le château. Il y resta caché plus d'un an.

Dame blanche

La légende de la dame blanche est relatée dans un volume de la revue Le Lycée armoricain en 1824. Les faits se seraient déroulés entre 1740 et 1760. À l'époque où le château appartient au bon seigneur M. de Trécesson, dont la seule intolérance concerne le braconnage, des braconniers opèrent de nuit sur ses terres. En embuscade dans le parc du château, l'un de ces braconniers guette sa proie. Il entend du bruit et se cache sur un arbre. Une voiture attelée de deux chevaux noirs s'avance lentement et à petit bruit. Le cortège s'arrête non loin du braconnier et il distingue plusieurs hommes munis de bêches et de pioches. Ils se mettent a creuser une fosse, au pied de l'arbre où il est caché. Au même moment, deux gentilshommes sortent de la voiture et en font descendre avec violence une jeune dame richement parée, vêtue d'une robe de soie blanche. Sa tête est couronnée de fleurs, elle tient un bouquet, il s'agit d'une jeune fiancée. Elle supplie ses frères de lui laisser la vie, en vain. Ils répondent qu'elle a déshonoré la famille et n'en fait désormais plus partie. La fosse est achevée, et la jeune femme y est précipitée, puis enterrée vivante. Quand la voiture disparaît, le braconnier n'ose pas porter secours à la femme et rentre chez lui pour raconter à son épouse ce qui vient de se passer. Elle l'invective pour sa lâcheté, et tous deux trouvent M. de Trécesson, afin de lui raconter ce qui est arrivé. Les portes du château sont fermées, il faut attendre longtemps avant qu'on accepte de leur ouvrir. M. de Trécesson est au lit, il s'habille à la hâte et ordonne de les faire entrer. Les deux époux exposent le motif qui les amène. M. de Trécesson s'inquiète et donne ordre à ses gens de courir à l'endroit que le braconnier indique. Cependant, ces démarches ont pris du temps, et déjà le jour commence à paraître. La tombe est ouverte et lorsque le visage de la jeune dame paraît à découvert, elle pousse un long soupir puis tombe morte. M. de Trécesson lui fait rendre les honneurs funèbres, mais personne ne parvient à connaître les raisons du sort cruel réservé à la femme. M. de Trécesson orne la chapelle du Château de la robe nuptiale, du bouquet et de la couronne de fleurs de la jeune fiancée. Ils seraient restés exposés jusqu'à la Révolution française. (Cependant en page 12 de ses mémoires intitulées "Archives de la famille Maufras Du Chatellier", Armand du Chatellier atteste la présence de la robe en 1881).

Depuis, la dame blanche apparaîtrait sur les toits du château de Trécesson les soirs de pleine lune. Cependant, il n'existe aucun témoignage direct connu pour attester la présence de ce fantôme près du château.

Joueurs fantômes

La légende des Joueurs fantômes s'attache à une pièce particulière du château, une chambre du deuxième étage au bout d'un couloir, réputée hantée. Un invité du château dit un jour vouloir y dormir pour tester son courage, mais il lui est impossible de trouver le sommeil. Vers minuit, il voit deux valets puis deux gentilshommes joueurs de cartes s'installer à une table de jeu dans la chambre. L'un d'eux brandit une arme. L'invité du château finit par s'endormir et le lendemain, il trouve un tas d'or sur la table de jeu. Il se dispute la trouvaille avec le châtelain propriétaire de Trécesson, l'affaire allant jusqu'à un procès (imaginaire) au Parlement de Bretagne.

Manoir du Pied d’Ânon

La légende du manoir du Pied d’Ânon est une nouvelle fois une histoire de jeu. Le marquis de Trécesson se rend à Versailles et s'adonne à sa passion du jeu, au point de perdre absolument toutes ses possessions, le château, le domaine et les métairies. Persuadé qu'il ne lui reste plus rien, il est sur le point de « se faire sauter la cervelle » quand son valet de chambre lui dit « il vous reste le manoir du Pied d'Ânon ». En réalité, il s'agit d'une misérable cabane de bois accrochée à un rocher, si insignifiante que le marquis l'a oubliée. Il joue le Pied d'Ânon, gagne et finit par retrouver toutes ses possessions.

GENEALOGIE LE GAC... ENCORE UN LIEU DE NOS ANCETRES A DECOUVRIR : LE CHÂTEAU DE TRECESSON.
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Le colombier du château de Trécesson.

Jean IV de Bretagne, aussi connu sous le nom de Jean III de Montfort, Jean le Conquéreur ou encore celui de Jean le Vaillant (breton Yann IV) est né le et mort le à Nantes. Il est le premier enfant de Jean de Montfort et de Jeanne de Flandre. À la mort de son père en 1345, en pleine guerre de succession, il devient comte de Richmond et de Montfort ainsi que duc de Bretagne en compétition avec Charles de Blois jusqu'en 1364. À la suite de la victoire finale du parti anglo-breton sur le parti franco-blésiste en 1364 lors de la bataille d'Auray, il est reconnu par le traité de Guérande signé le comme seul duc de Bretagne.

Pendant la guerre de Succession de Bretagne, si l'on reconnaît Jean de Montfort comme duc de Bretagne, celui-ci est nommé Jean IV. Ainsi, l'historiographie anglaise nomme son successeur Jean V alors que l'historiographie française le désigne sous le nom de Jean IV.

Son père meurt en 1345, alors qu'il n'avait que six ans, en pleine lutte contre Charles de Blois lors de la guerre de Succession de Bretagne. C'est sa mère Jeanne la Flamme qui poursuit la guerre, remportant des succès. Il commence à prendre part aux opérations militaires en 1357. En 1364, il assiège Auray quand il apprend que Charles de Blois se prépare à l'attaquer. Aidé par des renforts envoyés par le Prince Noir, il écrase l'armée adverse et tue son rival Charles de Blois à la bataille d'Auray. Il négocie avec la duchesse Jeanne de Penthièvre, veuve de Charles de Blois, le premier traité de Guérande en 1365, qui le reconnaît comme seul duc de Bretagne.

Allié à l'Angleterre, il y avait passé de nombreuses années en exil lors de la guerre de Succession de Bretagne qu'il n'avait pu gagner qu'avec l'assistance de troupes anglaises. Il avait épousé une sœur puis une belle-fille du Prince Noir et avait dû confier, ou confirmer à plusieurs capitaines et seigneurs anglais le contrôle de places fortes et de leurs environs (comme Brest). En butte à la défiance de sa noblesse qui lui reprochait la présence de ces troupes et de « rogues », seigneurs anglais, jusqu'à son entourage et son gouvernement, et à la révolte ouverte d'Olivier de Clisson, Bertrand du Guesclin et son cousin Olivier de Mauny. La découverte fortuite du traité d'alliance secret conclu avec l'Angleterre, ainsi que l'annonce du débarquement à Saint-Malo de 4 000 mercenaires d'Outre-Manche donne le signal d'un soulèvement de la population que met à profit Charles V. Bertrand du Guesclin concentre ses troupes à Angers en et pénètre dans le duché où les villes et les châteaux n'offrent aucune résistance. Jean IV, ses derniers fidèles ne contrôlant plus que Brest, Bécherel jusqu'à l'année suivante, Auray et Derval, se résout à s'embarquer pour un nouvel exil en Angleterre fin .

Le roi de France confie l'administration du duché à son frère le duc Louis d'Anjou avec le titre de « lieutenant général ». Dès le mois d'août Charles V interroge le Parlement de Paris sur l'opportunité d'annexer le duché à la couronne. Toutefois jusqu'en 1378 l'administration reste nominalement sous la responsabilité du duc d'Anjou mais de facto sous le contrôle d'Olivier V et du vicomte de Rohan.

Jean IV de son côté participe à la grande chevauchée menée en France par Jean de Gand entre Calais et Bordeaux. La trêve de Bruges conclue le entre la France et l'Angleterre inclut également la Bretagne. L'échec des Anglais devant Saint-Malo en 1378 compromet l'avenir de Jean IV de plus en plus dépendant du roi d'Angleterre. Charles V le cite devant le Parlement et la Cour de Paris pour crime de lèse-majesté et à la suite de son refus de comparaître il fait prononcer sa déchéance et la confiscation du duché le à titre de sanction contre son vassal, pour le rattacher au Domaine Royal, comme l'avait fait Philippe Auguste à l'encontre des Plantagenêts. Sa reprise en main fut très brutale et rapidement l'ensemble de la population s'oppose à l'annexion. La décision royale méconnaît de plus totalement les droits de la famille de Penthièvre reconnus par le traité de Guérande en 1365. Une ligue se constitue en elle comprend Jeanne de Penthièvre, le vicomte de Rohan Jean Ier de Rohan, le sire de Beaumanoir. Une députation est envoyée à Londres pour réclamer le retour de Jean IV.

Jean IV saisit l'occasion qui se présente, débarque avec des troupes anglaises à Dinard le dans un climat d'allégresse et reprend le contrôle du duché. Une trêve est signée avec la France dès le . Les Anglais prennent quatre places fortes maritimes et dix châteaux, places fortes stratégiques, pour garantir la dette contractée par Jean IV pour cette reconquête de son duché. En les représentants des États inquiets de la présence anglaise envoient une supplique au roi afin qu'il accorde son pardon au duc et lui permette de conserver son héritage.

Charles V meurt en , la réconciliation avec Charles VI est alors possible et donne lieu au second traité de Guérande le . Jean IV rend l'hommage à Charles VI et s'engage auprès de la noblesse bretonne à abandonner l'alliance anglaise. Il peut gouverner en paix son duché. Pour contrer l'effet de la tentative de confiscation du duché par Charles V, un ensemble de récits et de documents visent à exalter un sentiment national breton, de même le cérémonial de couronnement ducal à Rennes est élaboré à l'imitation d'un couronnement royal. Cette autonomie retrouvée par Jean IV assurera la maison de Monfort à la tête du duché, son fils Jean V règne ainsi près d'un demi-siècle.

La rivalité avec les Penthièvre demeure malgré la mort de Jeanne de Penthièvre en 1384. Le chef de cette maison est désormais son fils Jean Ier de Châtillon toujours prisonnier en Angleterre comme caution du paiement de la rançon de son défunt père. Les biens de la famille de Penthièvre sont administrés par le connétable de France Olivier V de Clisson dont la fille Marguerite de Clisson est devenu l'épouse de Jean Ier de Châtillon. Olivier de Clisson, un moment capturé par le duc lors d'un banquet à Vannes le , s'empresse de dénoncer la félonie de Jean IV et se réfugie à Paris. En 1392 une tentative d'assassinat du connétable, imputée au duc, met la Bretagne au bord de la guerre civile. Le conflit dure jusqu'à la réconciliation de 1395. Toutefois Saint-Malo qui rejette l'autorité de Jean IV se place sous la suzeraineté du roi de France en 1394 et reste en marge du duché jusqu'en 1415.

Grâce à l'intervention diplomatique de Charles VI de France auprès du roi Richard II d'Angleterre, le duc Jean IV recouvre Brest le , après avoir, le , versé une somme de 120 000 francs or aux Anglais pour ce faire. Le comté de Richmond lui est restitué par ce même Richard II le mais il en est de nouveau privé après la déposition du roi d'Angleterre par Henri de Lancastre le . Jean IV de Bretagne meurt le suivant et est inhumé dans la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes.

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Si Jean de Trécesson est au service de Jean IV de Bretagne, le duc de Bretagne est aussi l'un de nos ancêtres avec Jeanne de Navarre, son épouse.

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Jeanne de Navarre, née vers 1370 à Pampelune et morte le à Havering-atte-Bower, est une des filles du roi Charles II de Navarre et de Jeanne de France. Elle est successivement duchesse de Bretagne, puis reine d'Angleterre. Mariée en premières noces en 1386 avec Jean IV de Bretagne dans le but de détacher ce dernier de son alliance avec l'Angleterre, Jeanne lui donne plusieurs enfants et joue un rôle déterminant dans son rapprochement diplomatique avec la France et sa réconciliation avec son rival Olivier V de Clisson en 1393. À la mort de son époux en 1399, elle devient régente du duché de Bretagne pendant la minorité de son fils aîné Jean V.

Désirant épouser le roi Henri IV d'Angleterre, Jeanne de Navarre doit renoncer à la régence du duché en 1402, avant d'être autorisée à se rendre en Angleterre l'année suivante. Son second mariage ne produit aucun enfant, mais elle demeure proche de son nouvel époux et intercède parfois auprès de lui en faveur de ses sujets. Jeanne entretient par ailleurs de bonnes relations avec les enfants d'Henri IV nés de son premier mariage. Devenue veuve en 1413, elle est accusée de sorcellerie sous le règne de son beau-fils Henri V et est recluse pendant trois ans, avant d'être libérée en 1422. Jeanne de Navarre mène pendant le restant de sa vie une existence discrète et meurt en 1437.

Mariages et descendance

Le duc Jean IV contracta deux mariages sans descendance. En , il épouse en premières noces à Londres Marie d'Angleterre (13441361), fille d'Édouard III d'Angleterre et de Philippa de Hainaut. Quatre ans après la mort de Marie, en , il épouse dans la même ville Jeanne Holland (13501384), fille de Thomas Holland et de Jeanne de Kent, comtesse de Kent.

Le , deux ans après la mort de Jeanne Holland, il épouse en troisièmes noces en l'église Saint-Clair de Saillé à Guérande, Jeanne de Navarre (13701437), fille de Charles II de Navarre et de Jeanne de France. De cette union naissent :

Guy XII de Laval est administrateur des biens de ses enfants mineurs à sa mort.

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Jeanne de Navarre (née à Pampelune en juillet 1370 - fille du roi de Navarre Charles le Mauvais et de Jeanne de France) troisième femme de Jean IV, mère de Jean V et d’Arthur de Richemont devient régente de Bretagne à la mort de son mari en 1399, elle se révèle fine diplomate, fort prudente et habile dans sa politique. Elle participe activement à la politique de conciliation entre les nobles du duché (notamment entre les Clisson et les Penthièvre). Elle contribue à l’émancipation des ducs de Bretagne, dans des formes symboliques certes, mais hautement importantes politiquement. Elle organise et des funérailles royales à son feu mari et une entrée glorieuse à Rennes de son fils Jean, héritier de la couronne ducale.

Femme ambitieuse, elle choisit l’alliance avec l’Angleterre bien qu’elle soit Valois par sa mère. En 1402, elle accepte d’épouser Henry IV, premier roi de la dynastie des Lancastre, surnommé « l’usurpateur » par ses détracteurs. Celui-ci aurait pu épouser une princesse de l’Empire, d’Italie ou de Castille mais il juge que la Bretagne a un intérêt stratégique prépondérant. Cette alliance matrimoniale permet au nouveau roi de consolider ses liens non seulement avec les Montfort mais aussi avec les Navarre, maison puissante dans le sud de la France ; il sécurise ainsi un peu mieux la Guyenne. Déjà, sous le règne de Richard II, les Montfort et les Plantagenêt négociaient un mariage princier entre les deux maisons et ce depuis le début des années 1390. Marie, fille de Jean IV et de Jeanne de Navarre, avait été proposée à Henry de Monmouth (futur Henry V) en 1393.

Le mariage entre le roi d’Angleterre et la Régente ne fait pas l’unanimité en Bretagne et de nombreux nobles le désapprouvent. Il est hors de question pour eux que Jeanne, une fois reine, puisse continuer la régence ou même emmener ses fils avec elle à la cour des Lancastre. Elle le comprend, aussi s’assure-t-elle, avant son départ, de confier la tutelle de Jean V à un homme qui lui est acquis : le duc de Bourgogne, Philippe le Hardi qui la comble de somptueux cadeaux auxquels il ajoute de l’argent. Cet allié se charge d’acheter l’aristocratie bretonne ; ainsi, Jeanne écarte les Clisson et le parti français et elle marque le début de liens solides noués entre les maisons de Bretagne et de Bourgogne. Néanmoins, de nombreux Bretons ne font guère la différence entre Français et Bourguignons et restent méfiants envers Philippe qu’ils considèrent comme un Valois. L’influence bourguignonne est de courte durée et peu significative à cette époque puisque Jean V atteint sa majorité en 1404.

Jeanne de Navarre, en tant qu’épouse d’Henry IV et mère du duc de Bretagne, joue un rôle clef dans le maintien d’une coopération entre les deux pays. Elle gagne et conserve une grande influence sur son mari qu’elle incite dans un premier temps à conclure une trêve avec la Bretagne en 1406, trêve qui débouche sur une alliance en 1413. Le but de la reine d’Angleterre est sans aucun doute de protéger les intérêts de son fils car Jeanne, femme circonspecte et réfléchie, craint une reprise de la guerre contre la France, pays qui soutient l’Écosse et encourage la rébellion de Glyndwr au Pays de Galles.

Fine diplomate, elle entretient des relations avec les cours de France et d’Espagne et s’en sert pour conclure une trêve entre le roi de France et le duc de Bretagne en 1407 ; elle déconseille à son mari d’intervenir dans la querelle entre les Armagnacs et les Bourguignons en France déclenchée par l’incapacité du roi Charles VI à gouverner. De son côté, Henry IV s’emploie à ménager la Bretagne et met ainsi le douaire de Jeanne, l’important comté de Nantes, à la disposition de Jean V. En réalité, Jeanne ne s’est jamais dessaisie de ses revenus, ce qui crée un différend de courte durée, entre son fils et elle en 1414. Jeanne renonce uniquement aux 120.000 livres acquises lors de son premier mariage. La reine conserve des relations étroites avec ses fils avec qui elle correspond régulièrement, elle les reçoit à sa cour d’Angleterre.

Son ascendant sur la politique anglaise disparaît avec la mort de son mari. Elle échoue notamment dans son projet de marier une de ses filles bretonnes à l’héritier du trône, Henry V. Il faut dire que celui-ci aspirait à de plus hautes ambitions. Même si elle réussit à garder de bonnes relations avec ses beaux-fils, elle a quelques soucis avec le nouveau roi Henry V qui veut mettre la main sur son douaire ; il la fait arrêter pour sorcellerie, l’affaire n’est finalement jamais portée en justice à cause de fausses allégations. Même avant que le roi ne lui restitue ses biens (en juillet 1422), elle a pu jouir de certaines libertés et d’un train de vie confortable pendant sa réclusion. D’ailleurs, elle a continué de recevoir les grands du royaume, entre autres, le duc de Gloucester, le Cardinal Beaufort et lord Camoys. A sa mort, à l’âge exceptionnel de 68 ou 69 ans, la cour Lancastre organise un deuil ostentatoire.

[1] Arthur lui rendit visite en 1404 et Gilles en 1409 et 1412. Elle vit Arthur une nouvelle fois quand celui-ci fut prisonnier en Angleterre. Enfin, elle profita de la présence de son petit fils Gilles de Bretagne, élevé à la cour de Londres.

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Jeanne de Navarre conduisant son fils Arthur au tombeau de son père Jean IV, duc de Bretagne, 1806 Château de Malmaison)

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Jean IV mourut le jour des Morts de l'an 1399 et fut enterré le lendemain 3 novembre dans la cathédrale de Nantes. Son tombeau était placé au devant du grand autel, juste au centre du transept roman, formé par les quatre piles qui soutenaient le vieux clocher de Saint-Pierre, par conséquent au milieu même du transept moderne.

La date de l'érection du tombeau de Jean IV ne nous a pas été conservée. Je crois cependant pouvoir l'établir à l'aide du document suivant. C'est un sauf-conduit du roi d'Angleterre pour les maîtres d'oeuvre chargés d'achever ce travail à la cathédrale de Nantes. Cette pièce a en outre l'avantage de nous faire connaître les noms des artistes anglais qui exécutèrent ce tombeau :

Sauf-conduit pour les ouvriers qui ont fait le tombeau du duc de Bretagne.

« Rex universis et singulis Admirallis, etc. Sciatis quod nos ad supplicationem carrissimae consortis nostrae, que ad quamdam tumbam alabaustri quam pro Duce Britanniae defuncto, quondam viro suo fieri fecit, in bargea de Seynt Nicholas de Nantes in Britannia, una cum tribus ligeorum nostrorum Anglicorum, qui eamdem tumbam operati fuerunt, videlicet THOMA COLYN, THOMAS HOLEWELL, et THOMA POPPEHOWE, ad tumbam predictam in Ecclesia de Nantes assidendum et ponendum, ad praesens ordinavit mittendum suscepimus in salvum et securum conductum Johannem Guychard, mercatorem, magistrum bargea praedictœ, ac decem servitores suos marinarios, in comitiva sua ad Britanniam transeundo, et exinde in Regnum nostrum Angliae redeundo, etc. Usque festum Nativitatis Johannis Baptistae proximo futurum duraturas. Teste Rege 23 die Februarii. Rymer VIII, p. 510 ». (Dom Morice, Preuves, t. II, c. 816).

Comme on le voit par ce texte, la duchesse de Bretagne était remariée au roi d'Angleterre Henri IV lorsqu'elle fit exécuter le monument du feu duc, son premier époux. Or son mariage a été célébré à Londres le 7 février 1403. Quatre mois après, une provocation des Anglais ralluma contre eux la vieille haine de Clisson, alors tuteur du jeune duc. Après avoir battu les navires anglais dans un combat près de Roscoff, les Bretons ravagèrent Jersey et Guernesey, puis vinrent descendre à Plimouth qu’ils brûlèrent. C'est au milieu de ces événements, qui rendaient le passage peu sûr au navire nantais le « Segni Nicholas » pour ramener en Angleterre les sculpteurs envoyés par la duchesse, que fut donné le sauf-conduit.

Ces événements retardèrent l'exécution du tombeau, qui ne fut achevé qu’en 1408, c'est-à-dire neuf années après la mort du duc.

Cette date, bien différente de celles qui ont été hasardées jusqu'ici, nous est donnée par un savant archéologue anglais, Sr. Albert Hartshorne, qui a publié une très intéressante notice sur les statues tombales en albâtre : On the monuments and effigies in St-Wary's church. Exeter 1888.

Il distingue, à propos du monument de notre duc, deux sortes d'albâtres : l'albâtre antique, a carbonate of lime, et l'albâtre anglais, beaucoup plus tendre et facile à tailler, qui n'est qu’un gypse ou sulfate de chaux. C'est évidemment dans cette substance, très usitée en Angleterre pendant tout le moyen âge, que les Anglais taillèrent la belle statue de Jean IV.

Ce tombeau se composait d'un soubassement en marbre blanc supportant la statue du duc. La base était décorée de cinq niches sur les grandes faces et de deux sur les petits côtés. Ces niches étaient surmontées de 3 galbes très aigus et ornés de trilobes et de crochets. La gravure de dom Chaperon a un peu faussé cette architecture, assez médiocre déjà, et que le dessin de Gaignières nous fait suffisamment connaître.

Le gisant sculpté dans l'albâtre est un magnifique guerrier, tel qu'on aime à se représenter Jean le Conquérant. La tête est coiffée d'un heaume pointu qui descend sur la nuque et que l'on nommait alors le petit bassinet pour le distinguer du grand bassinet à visière, nouvellement employé dans l'équipement de guerre. Il est entouré d’une couronne. Un camail de mailles, qui couvre les épaules, encapuchonne la tête et cache le contour de la figure. Deux longues moustaches retombent sur le camail et donnent un aspect martial au visage du Conquérant.

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