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30 mai 2024 4 30 /05 /mai /2024 09:50
CHRISTIAN LE GAC :  MA GENEALOGIE... UNE SUITE A L'HISTOIRE D'OLIVIER DE CLISSON, CELLE DE GEOFFROY DE MALESTROIT.

UN  PEU  D'HISTOIRE...

 

LA  TRÊVE  DE  MALESTROIT  DE  1343  ET  LES PROMESSES  QUI  NE  DURENT  PAS !

 

Le 19 janvier 1343, lorsque les représentants du roi de France et d'Angleterre s'entendent pour signer une trêve, à lachapelle de la Madeleine, à Malestroit, ils promettent de renoncer, durant trois ans, aux armes. Une promesse qu'ils ne tiendront pas...

La Trêve, c’est l’événement de Malestroit. Celui auquel on pense instinctivement dès que l’on parle de l’histoire de la ville. Il faut dire qu’il a été une étape majeure de la Guerre de Succession de Bretagne, conflit fratricide durant lequel Charles de Blois, soutenu par des Franco-Bretons, et Jean IV de Montfort, épaulé par des Anglo-Bretons, se disputent le duché de Bretagne. Une guerre qui a pour particularité de s’inscrire sur fond de Guerre de Cent ans, opposant le royaume d’Angleterre à celui de France à partir de 1337.

Entre Ploërmel et Vannes

En 1343, on se situe au tout début de ces deux conflits. A cette date, le roi d’Angleterre, Edouard III, réclamant la couronne de France, a déjà débarqué à Brest avec son armée afin d’aider Jean IV de Montfort à s’emparer du duché de Bretagne. « Des soutiens bretons l’ont aidé à gagner des places fortes, telles que Ploërmel », explique Jean-Paul Bourban, un passionné d’Histoire de l’association Maltrec pour qui la Trêve de Malestroit n’a plus aucun secret.

Très vite, Philippe VI de Valois, roi de France, reprend Ploërmel. « Edouard III et ses troupes assiégeant la ville de Vannes, ils ont été amenés à se « rencontrer » en campagne malestroyenne. » Quand on dit « rencontrer », cela ne signifie pas « batailler ». Non, car, dans un premier temps, « d’un bord à l’autre de l’Oust, les avant-gardes de chaque armée prennent le temps de s’observer. »

 

Des pourparlers engagés

Entrent alors en jeu deux éléments clefs : « deux cardinaux, légats du Pape, qui grâce à un laisser-passer engagent des pourparlers. » Pourquoi ? « Parce que le Pape souhaitait que les deux rois, au lieu de faire la guerre, s’entendent pour partir en croisade. »

Bien sûr, malgré la présence de ces cardinaux, il y a quelques escarmouches. « Mais finalement, les deux légats persuadent les antagonistes de renoncer au combat et de se rencontrer dans un lieu neutre : la chapelle de la Madeleine. »

Pourquoi un tel retournement de situation ? « Côté anglais, on se savait beaucoup moins nombreux que les Français ; et on attendait des renforts qui n’arrivaient toujours pas d’Angleterre alors, on manquait de vivre, d’argent » Et côté français ? « On se savait plus nombreux mais aussi moins organisés que les Anglais, mieux armés et disciplinés. » A tout cela s’ajoutent deux autres paramètres : le mauvais temps et la disette qui avait déjà fait beaucoup de morts.

La trêve signée sur l’Evangile

Pour toutes ces raisons, dans la chapelle de la Madeleine, les deux partis s’entendent pour signer une trêve. « Contrairement à ce qui est dit, il semblerait que les deux rois n’étaient pas présents. Ils étaient a priori représentés par de grands barons. » La trêve est, comme le veut la coutume, signée sur l’Evangile. « Un symbole. On donnait ainsi sa parole à Dieu. »

Dans le texte, il est prévu que l’armistice et le traité signé à sa marge soient respectés durant trois années. « Mais les promesses ne dureront que peu de temps… »

La paix jusqu’au 24 avril 1345

En effet, mise à part quelques histoires d’échauffourées, de combats même parfois, en local, la trêve sera officiellement interrompue, « en haut lieu », le 24 avril 1345. La faute à une malheureuse histoire de cœur… « Edouard III, roi d’Angleterre, a appris que son épouse entretenait une relation avec le comte de Salisbury. Ce dernier, exclu de la cour, rend visite à Philippe VI, roi de France, et lui révèle un secret diplomatique de haute importance : que des seigneurs bretons, tels qu’Olivier de Clisson ou Geoffroy de Malestroit, le trahissent et complotent avec le roi d’Angleterre. »

Prison et exécutions

Trompé, Philippe VI prépare une entourloupe et invite tous ces grands seigneurs à un grand tournoi organisé à l’occasion du mariage de son fils, le 2 août 1343. « Là, le roi de France les emprisonne, puis les exécute. »

En retour, Edouard II fait monter la pression auprès des autres grands seigneurs bretons, et conçoit une nouvelle armée. « Au point que le 24 avril 1345, il ordonne une reprise des hostilités. »

Maëva Dano. Article paru dans le Ploërmelais

CHRISTIAN LE GAC :  MA GENEALOGIE... UNE SUITE A L'HISTOIRE D'OLIVIER DE CLISSON, CELLE DE GEOFFROY DE MALESTROIT.

La trêve de Malestroit est signée le entre Édouard III d'Angleterre et Philippe VI de France, en la chapelle de la Madeleine pour tenter d'interrompre la Guerre de Succession de Bretagne. Après la signature de cette trêve le souverain anglais et ses troupes quittèrent la Bretagne pour l'Angleterre.

Cette trêve est signée à l'incitation de deux légats envoyés par le pape Clément VI : les plénipotentiaires des deux souverains jurèrent sur l'Évangile qu'ils respecteraient une trêve de trois années ; mais le prétendant breton au trône ducal Charles de Blois reprit rapidement les hostilités contre Jeanne de Flandre dont le mari Jean de Montfort est alors emprisonné au Louvre par le roi Philippe VI.

Prévue jusqu'au 29 septembre la trêve est de courte durée : dès le début du mois de février Édouard III ordonne de préparer l'embarquement d'un corps d'armée à Portsmouth. C'est le roi de France Philippe VI qui met fin à la trêve en faisant exécuter sans jugement et au mépris des termes de l'accord à Paris le 2 août Olivier IV de Clisson puis le 29 novembre quatorze seigneurs bretons dont les sires  Guillaume d'Avaugour et de Laval, Geoffroi de Malestroit, Jean de Montauban, Alain de Quédillac, Denis du Plessis, Guillaume II des Brieux, ses frères Jean et Olivier, et d'autres… (« Ils furent traînés tout nus aux halles, décapités et livrés aux outrages de la populace »). Tous étaient partisans de Jean de Montfort. Les hostilités reprennent toutefois officiellement en 1345 pour se poursuivre jusqu'en 1362.

CHRISTIAN LE GAC :  MA GENEALOGIE... UNE SUITE A L'HISTOIRE D'OLIVIER DE CLISSON, CELLE DE GEOFFROY DE MALESTROIT.
CHRISTIAN LE GAC :  MA GENEALOGIE... UNE SUITE A L'HISTOIRE D'OLIVIER DE CLISSON, CELLE DE GEOFFROY DE MALESTROIT.

Guillaume d'Avaugour et Guillaume II des Brieux sont également décapités à Paris et sont de nos aïeux directs.

Guillaume II des Brieux fut exécuté avec ses frères Jean et Olivier.

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