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C'est en cherchant dans la généalogie de Madame de Sévigné que l'on découvre le cousinage lorsque l'on arrive au couple Guy de Mello et Agnès de Cléry.
On peut aussi prendre la généalogie de son mari Henry de Sévigné.
Cette recherche nous fait découvrir un autre personnage que peu de personnes connaissent : Jeanne FREMYOT devenue Sainte Jeanne de Chantal, la grand-mère paternelle de Madame de Sévigné.
Jeanne-Françoise Frémyot, baronne de Chantal, née le à Dijon (France) et morte le à Moulins, est une sainte française originaire de Bourgogne, fondatrice de l'ordre de la Visitation de Sainte-Marie avec saint François de Sales. Canonisée par Clément XIII le elle est liturgiquement commémorée le .
Une noble éducation
À l'âge de 18 mois elle perd sa mère, Marguerite de Berbisey. Son père Bénigne Frémyot, président à mortier au Parlement de Bourgogne, issu de la noblesse de robe, lui donne une solide éducation puis la marie dans la noblesse d'épée en 1592 à Christophe de Rabutin, baron de Chantal. Le couple, très uni, a six enfants :
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un enfant mort-né (1592) ;
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un enfant mort-né (1594) ;
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Celse-Bénigne, baron de Chantal (né en 1596, mort au siège de Saint-Martin-de-Ré le ), qui épouse en 1623 Marie de Coulanges (1603-1633) et est le père de la marquise de Sévigné ;
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Marie-Aimée (1598-1617), qui épouse en 1609 Bernard de Sales, baron de Thorens (1583-1617), frère de François de Sales, évêque de Genève et cofondateur de la Visitation, morte des suites de ses couches après avoir reçu le voile des visitandines ;
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Françoise (1599-1684), qui épouse en 1620 Antoine II de Toulongeon (1572-1633) ;
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Charlotte (1601-1610), filleule de la vénérable Jeanne-Charlotte de Bréchard.
De l'amour conjugal à l'amour de Dieu
En 1601, Christophe de Rabutin de Chantal meurt, victime d'un accident de chasse. La jeune veuve, après une période de deuil marquée par la rancœur et le désespoir, se sentant appelée par Dieu, se met à la recherche d'un guide spirituel. Entre-temps, elle avait cherché refuge auprès de son beau-père, lequel vivait en concubinage avec une de ses servantes qui traita assez mal la jeune veuve. Jeanne subit toutes ses avanies avec patience et douceur. Elle fait vœu, quoique jeune encore (29 ans), de « ne point se marier, et, après avoir établi ses enfants, elle se consacra tout entière à des œuvres de charité ».
En 1604, elle rencontre un prélat du duché de Savoie, François de Sales, évêque de Genève en résidence à Annecy (Genève étant une ville réformée), venu à Dijon pour prêcher le carême : elle s'ouvre à lui et il accepte de devenir son directeur spirituel.
Saint François de Sales donnant à Sainte Jeanne-Françoise de Chantal le blason de la Visitation
(vitrail du monastère de la Visitation de Paris)
En 1610, libérée de ses obligations familiales, elle rejoint François de Sales dans son diocèse et sous sa direction spirituelle fonde une nouvelle congrégation, l'ordre de la Visitation dans la résidence annécienne de la Galerie, possession de François Viollon de la Pesse, dans le duché de Savoie.
En 1615, un premier couvent est fondé en France, à Lyon, suivi par la fondation du couvent de Moulins l'année suivante.
À partir de 1618, l'ordre devient un ordre cloîtré par décision du pape Urbain VIII et avec l'assentiment de François de Sales.
Après une grave maladie due à la perte de son gendre, de sa fille et de leur enfant mort-né, Jeanne est appelée à fonder de nouveaux monastères en France, à Grenoble (1618), Bourges dont son frère est évêque (1618), Paris (1619) où les oppositions et les calomnies ne manquèrent pas. Dans la capitale française, elle rencontre la supérieure de Port-Royal, Angélique Arnauld, qui s'était également mise sous la direction de François de Sales et voulut un temps devenir une fille de la Visitation, avant de devenir une janséniste forcenée bien éloignée de la douceur du saint évêque de Genève.
Après la mort de François de Sales en 1622, elle s'occupe seule des 13 monastères de l'ordre et poursuivit l'œuvre de son « directeur », dont elle hâte le procès en canonisation. Elle cherche alors conseil auprès de saint Vincent de Paul mais aussi, en 1640 de Saint-Cyran qui se compromettra avec le jansénisme. Pendant les 19 ans qui suivent, elle fonde 74 autres couvents, souvent en devant affronter l'opposition des parlements et familles.
Les années suivantes conduisent la « mère de Chantal » dans le duché de Bar, à Pont-à-Mousson où est fondé un couvent, pour une fois sans contrariété, sous l'égide d'une dame noble veuve, madame de Génicourt, comtesse douairière de Haraucourt, qui fait venir sa supérieure à la cour de Lorraine dans son propre carrosse (Jeanne, bien qu'entrant dans la vieillesse, ne voyageait qu'à cheval). Elle y reste quatre mois, reçue par le duc Charles IV et son épouse la « pauvre duchesse » Nicole mais surtout par le père Pierre Fourier, curé de Mattaincourt dont la sainteté était déjà reconnue et à qui elle confie la nouvelle fondation (1626).
En Bretagne, Rennes a son couvent en 1628, Rouen et Nantes en 1630. La même année, malgré de nombreux retards, c'est Besançon, en Franche-Comté alors espagnole et membre du Saint-Empire romain germanique, qui s'ouvre à l'ordre. Gray et Champlitte suivent. En 1632, retour sur les confins Lorrains et Évêchois avec Nancy (duché de Lorraine) et l'année suivante Metz, (Trois-Évêchés). La même année Poitiers et Tours entrent dans la famille visitandine (1633). Angers suit trois ans plus tard.
En 1638, l'ordre de la Visitation franchit les Alpes et un couvent s'ouvre à Turin, capitale du duché de Savoie sous l'égide de la régente Christine, sœur de Louis XIII.
Bientôt, Lyon a trois Visitations, Paris, deux. Les demandes affluent d'autres pays (Suisse, Saint-Empire, Pologne) et même de Québec.
« Nous nous multiplions trop, je ne cesse de le dire, mais on ne me croit pas. Que cette multitude de maisons qu'on n'a pas moyen de soutenir, tant au spirituel qu'au temporel, me fait grand peine. » se plaignait la fondatrice.
Jeanne de Chantal meurt en 1641, à l'âge de 69 ans, quelques jours après son retour d'un fatigant voyage en litière de Moulins à Saint-Germain-en-Laye, où elle avait été appelée pour s'entretenir avec la reine de France Anne d'Autriche.
L'ordre de la Visitation, consacré d'abord à la visite et aux soins des malades puis à la contemplation, comporte au décès de sa fondatrice en 1641, après trente et une années d'existence, 87 monastères dans toute l'Europe. Aujourd'hui, il regroupe 3 500 visitandines dans 135 couvents répartis à travers le monde.
Bien que soupçonnée un temps de sympathies jansénistes et de quiétisme, Jeanne-Françoise Frémyot de Chantal fut béatifiée en 1751 par Benoît XIV et canonisée par Clément XIII le . Elle est la patronne et protectrice des personnes oubliées, des repris de justice, des mères de famille, des veuves et des femmes portant le prénom France, Françoise, Francine et Chantal.
Sa dépouille mortelle est conservée avec celle de François de Sales dans la basilique de la Visitation à Annecy.
Le bref de béatification (1751) et la bulle de canonisation (1767) ont fixé sa fête au . Longtemps fêtée aussi le , veille de la date de son décès un , sa fête est le depuis 2003. Les calendriers usuels gardent encore souvent la date du .
Telle sa petite-fille après elle (la célèbre marquise de Sévigné), elle a laissé des Lettres, qui ont été publiées en 1660 (Paris, in-8°), puis rééditées en 1833 (2 vol. in-8°).
Sa Vie a été écrite par J.-M.-S. Daurignac et par une de ses sœurs visitandines Françoise-Madeleine de Chaugy
Wiquipédia
Marie de Rabutin-Chantal, connue comme la marquise ou, plus simplement, Madame de Sévigné, née le à Paris à la paroisse Saint-Paul, et morte le au château de Grignan (en Provence), est une épistolière française.
Les lettres qu'elle écrivit à sa fille, Madame de Grignan, sont devenues un incontournable de la littérature française.
Elles constituent également une source remarquable de l'analyse des relations intergénérationnelles et de leur histoire.
Fille d'un gentilhomme bourguignon Celse-Bénigne de Rabutin (1596-1627), baron de Chantal, et d'une fille de financier Marie de Coulanges (1603-1633), son épouse, elle naît à l'hôtel Coulanges, domicile de ses grands-parents maternels, Philippe Ier de Coulanges (1565-1636) et Marie née de Bèze (1576-1634), au n° 1 bis de la place Royale (actuellement entre le 1 bis place des Vosges et le 11 bis, rue de Birague) en plein cœur de la capitale, où demeurent alors ses parents. Baptisée le lendemain, , à l'église Saint-Paul de Paris, son certificat d'ondoiement ou de baptême révèle qu'elle a pour parrain Charles Le Normand, seigneur de Beaumont, « maître de camp d'un vieux régiment, gouverneur de La Fère et premier maître d'hôtel du Roi » et pour marraine sa grand-mère « dame Marie de Bèze, femme de messire Philippe de Coulanges, conseiller du Roi en ses conseils d'État et privé. ». On donne à l'enfant le prénom de sa grand-mère (et marraine), Marie.
Celse-Bénigne de Rabutin de Chantal est tué en 1627 au siège de La Rochelle, sous les ordres du marquis de Toiras, laissant Marie de Coulanges veuve et la petite Marie orpheline de père à l'âge d'un an. Six ans plus tard, elle perd aussi sa mère.
Marie de Rabutin de Chantal vit néanmoins une jeunesse choyée et heureuse, d’abord auprès de sa grand-mère paternelle Jeanne de Chantal, qui l'élève de sa huitième à sa dixième années, puis, après la mort de Philippe de Coulanges, en 1636, chez l'aîné de ses oncles maternels, Philippe II de Coulanges (1595-1659). Celui-ci est le père de Philippe-Emmanuel Coulanges (1633-1716), futur « chansonnier », jeune cousin germain inséparable de Marie de Rabutin. Il épousera en 1659 Marie-Angélique du Gué de Bagnols (1641-1723), également connue comme épistolière de renom sous son nom de femme mariée Marie-Angélique de Coulanges.
Un autre oncle, frère benjamin de sa mère, l'abbé Christophe de Coulanges (v. 1607-1687), dit « le Bien bon », sera son ami paternel et l'administrateur de ses biens. La future Madame de Sévigné doit à sa solide éducation, en partie guidée par l'oncle Christophe, une connaissance parfaite de l’italien et assez bonne du latin et de l'espagnol.
Quant à sa grand-mère paternelle, Jeanne Frémyot, baronne de Chantal (1572-1641), veuve en 1601, elle avait fondé l'ordre de la Visitation et un grand nombre de couvents tant en France que dans les pays limitrophes (Lorraine et Barrois) et prit le voile sous la direction spirituelle de l'évêque de Genève François de Sales. Elle mourut de la variole en 1641, après un entretien avec la reine Anne d'Autriche (elle sera canonisée en 1767).
Le , Roger de Bussy-Rabutin écrivait : « J'ai cherché nos Rabutin, je les ai trouvés fort bons et fort anciens ». Deux ans plus tôt, le , la marquise avait écrit à son cousin Bussy : « Ce commencement de maison me plaît fort. On n'en voit point la source et la première personne qui se présente est un fort seigneur, il y a plus de 500 ans, des plus considérables de son pays, dont nous découvrons la trace jusqu'à nous. Il y a peu de gens qui peuvent trouver une si belle tête. ». Madame de Sévigné évoquait Mayeul de Rabutin, qui possédait au XIIe siècle en Charolais le premier fief connu des Rabutin, ainsi que le fief de Montessus, situé à proximité.
Sa devise était : « Le froid me chasse » avec pour emblème « l'hirondelle ».
Le , âgée de dix-huit ans, elle épouse Henri de Sévigné (1623-1651), de vieille et bonne noblesse bretonne, possédant le fief de Sévigné. Le mariage est célébré en l'église Saint-Gervais de Paris. Selon Roger Duchêne, les Sévigné n'ont pas de titre de noblesse, mais ont fini par sacrifier à l'usage en se faisant appeler barons. C'est Henri qui, le premier, adopte le titre de marquis. En l'épousant, Marie devient donc marquise « par approximation bien plus que par usurpation ».
Elle devient veuve à vingt-cinq ans, le , quand son époux est tué lors d'un duel avec François Amanieu, seigneur d'Ambleville, chevalier d'Albret, pour les beaux yeux de Mme de Gondran, sa maîtresse. Il est inhumé à Paris, rue Saint-Antoine, dans l'église du couvent des Filles de la Visitation Sainte-Marie (de nos jours, le temple protestant du Marais).
Le couple a eu deux enfants :
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Françoise (Paris, - Marseille, ) qui épousera François Adhémar de Monteil de Grignan ;
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Charles (château des Rochers, - Paris, ), baron de Sévigné, dit « marquis de Sévigné », qui épousera Jeanne-Marguerite de Mauron, mais restera sans postérité.
Les Lettres de Madame de Sévigné sont écrites au XVIIe siècle, en pleine période du classicisme, qui incarne un idéal classique et rationnel.
Ce recueil de lettres, qui n’est alors pas destiné à la publication, regroupe la correspondance entre Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné, et divers membres de sa famille, dont sa fille et son cousin Bussy.
Les destinataires ont conservé près de 1 120 lettres (dont 750 destinées à sa fille). Elles étaient lues à haute voix dans les salons et les cercles aristocratiques. Les premières lettres sont publiées en 1727 et de nombreuses autres éditions suivent.
Lorsque Madame de Sévigné écrit, de 1635 à 1696, ses lettres forment une sorte de gazette de cour et de société, où sont livrés de nombreux renseignements.
Madame de Sévigné : Elle est célèbre à son époque comme femme d’esprit et comme mère passionnée, mais ce n’est pas un écrivain. Dans les salons, on se passe ses lettres de mains en mains, et on lui reconnaît des dons pour la conversation. Ses lettres dépendent surtout de la poste, qui devient fiable grâce à Louvois à ce moment-là.
Madame de Grignan : Françoise-Marie, mariée au comte de Grignan en 1669, est la fille de Madame de Sévigné. Elle s’installe dans la Drôme avec son mari en 1671. Deux jours après son départ, Madame de Sévigné commence à écrire des lettres à sa fille. Ces dernières peignent son désarroi face à cette séparation....
Le petit château des rochers Sévigné près de Vitré (35) a été édifié sur une colline rocheuse — d'où il tire son nom — par les ancêtres d'Henri de Sévigné, gentilhomme breton, qui épousa en 1644 Marie de Rabutin-Chantal. La demeure est bâtie selon un plan en L et possède deux tours. On y trouve également une chapelle octogonale, construite par Mme de Sévigné en 1671 pour son oncle l'abbé de Coulanges, nommé le Bien-Bon, des écuries et des communs ajoutés au XVIIIe siècle. Au fond du jardin, un mur en forme d'arc de cercle provoque un écho lorsqu'on se place sur une dalle. Mme de Sévigné s'en servait pour faire des lectures à sa fille.
Le jardin à la française a été créé en 1689 et restauré en 1982. L'ensemble est bordé d'un parc boisé dont les allées ont toutes été baptisées par Mme de Sévigné, qui séjourna à plusieurs reprises au château des Rochers après la mort de son mari. C'est dans cette demeure qu'elle écrivit nombre de ses fameuses lettres adressées à sa fille, Françoise de Sévigné, comtesse de Grignan.
On peut visiter la chapelle et une partie du manoir, où se trouvent des portraits de la famille et quelques objets ayant appartenu à la marquise. Un golf, un restaurant et des salles de réception ont été aménagés sur la propriété.
La seigneurie des Rochers, malgré son ancienneté, n'était point une haute juridiction ; elle ne jouissait que d'une moyenne et basse justice exercée à Vitré en 1667 en l'auditoire de la baronnie de Vitré dont elle relevait.
Au commencement du XVIIe siècle le seigneur des Rochers se trouvait aussi posséder les seigneuries de la Haye de Torcé, située sur la paroisse de Torcé : cette terre appartint durant les XVe et XVIe siècles à la famille du Bouschet, la Haye de Torcé relevait, comme les Rochers, de la baronnie de Vitré, et la seigneurie du Pin sur la paroisse de Domalain : fief venu aux mains des sires de Sévigné par le mariage de l'un d'eux avec Marguerite du Pouez qui relevait de la châtellenie du Désert unie à la baronnie de Vitré. Ces deux fiefs étaient dotés de haute justice.
Le seigneur des Rochers fit exercer ensemble ces trois juridictions dans son auditoire du bourg d'Étrelles ; comme la terre des Rochers était le plus important des trois domaines, son possesseur fut naturellement, quoi qu’à tort, considéré comme étant seigneur haut justicier des Rochers.
La famille de Mathefelon, seigneurs des Rochers
Même si Jean-Baptiste Ogée dans son article sur Étrelle indique que l'ancien château des Rochers appartenait en 1270 à Jamet de Sévigné, seigneur des Rochers, il est plutôt vraisemblable à la suite du chanoine Amédée Guillotin de Corson, que la famille de Sévigné ne se soit établie au pays de Vitré qu'au XIVe siècle, à la suite du mariage contracté en 1355 par Guy de Sévigné, seigneur dudit lieu, avec Agaice Rabaud, héritière de la seigneurie du Châtelet en Balazé.
La terre et les fiefs des Rochers appartenaient alors aux sires de Mathefelon qui donnèrent presque successivement (de 1295 à 1370) trois abbesses à l'abbaye Saint-Georges de Rennes.
En 1410, Anne de Mathefelon, fille et principale héritière de Guillaume de Mathefelon, chevalier, seigneur des Rochers, épousa, par contrat du 10 mars, Guillaume III de Sévigné, seigneur dudit lieu et du Châtelet ; elle lui apporta la seigneurie des Rochers : lors de la Réformation faite en 1427, dans l'évêché de Rennes, par les commissaires Alain Le Jambu et Éon Pofraie, plusieurs nobles sont mentionnés au titre de Notre-Dame de Vitré, dont Messire Guillaume de Sévigné, sieur de la métairie Rochiers (Rochers), du Boullays, de la Ferrière, de la Baillerie, de la Marre, de Clerheult, de la Billonnaye ; cependant, ce fut Anne de Mathfelon qui fit elle-même aveu au baron de Vitré le 17 janvier 1448.
Les Sévigné, seigneurs des Rochers
À partir de cette époque et durant trois siècles consécutifs, les sires de Sévigné possédèrent les Rochers, et le château resta sans discontinuité dans la famille de Sévigné jusqu'au XVIIIe siècle.
Le fils de Mme de Sévigné, Charles de Sévigné décède sans postérité à Paris, le 26 mars 1713, et fut inhumé dans l'église Saint-Jacques du Haut-Pas ; sa veuve lui survécut jusqu'au et fut enterrée au cimetière de cette même église (Lettres de Mme de Sévigné de Sévigné, XII, 22). À la mort du marquis de Sévigné, la terre seigneuriale des Rochers échut à la nièce de Charles de Sévigné, Pauline de Grignan, mariée en 1695 à Louis III de Simiane, marquis d'Esparron, dit le marquis de Simiane, gentilhomme du duc d'Orléans.
La famille Hay, marquis des Nétumières
Ces derniers la vendirent, par contrat du , à leur parent, appartenant à une famille de parlementaires bretons apparentée à la famille Sévigné, Jean-Paul Hay, marquis des Nétumières, fils aîné de Paul Hay, marquis des Nétumières, et de Françoise de Bréhant alors héritiers de la femme de Charles de Sévigné et créanciers de la succession ; Louis de Simiane était lui-même issu du mariage de Charles de Simiane avec Magdeleine Hay du Châtelet.
Le prix convenu fut de 106 000 livres, mais la dernière marquise de Sévigné, Jeanne-Marguerite de Bréhand-Mauron, veuve de Charles de Sévigné, ayant droit en vertu de la donation de 1688 à la moitié de la propriété des Rochers, céda ce droit estimé 50 000 livres à son cousin germain le baron des Nétumières qui ne paya qu'en conséquence son acquisition. Il dut toutefois débourser en outre 8 000 livres « pour les meubles garnissant la maison des Rochers ».
C'est le fils de Jean-Paul Hay des Nétumières, Charles Paul Hay des Nétumières, et son épouse, Marie Rose de Larlan de Kercadio de Rochefort, dont le portrait peint en 1750 par Jean-Étienne Liotard est conservé au Detroit Institute of Arts (Michigan, USA), qui dans les années 1740-1750 font l'acquisition de l'hôtel de Sévigné à Vitré, réunissant à nouveau ces biens immobiliers possédés par les Sévigné.
La propriété appartient encore à leurs descendants.
Françoise de Grignan la fille de Madame de Sévigné par Mignard, elle était la principale destinatrice des lettres de sa mère.