19 juin 2024
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La liste de nos cousinages est longue, très longue, aussi, est-il aujourd'hui, nécessaire de faire le point sur le sujet...
Voici la longue liste de nos "cousines et cousins" en généalogie...
- Armand Tuffin de La Rouerie (1750-1793)
- Amateur Jérôme Le Bras des Forges de Boishardy ( 1762-1795)
Tous deux chefs chouans en Bretagne
"Les beaux et célèbres Messieurs de Saint Malo" :
- François René de Chateaubriand (1768-1848) écrivain et homme politique.
- Jacques Cartier (ca 1491-1557) navigateur et explorateur breton
- Robert Surcouf (1777-1827) Corsaire, armateur et négrier!.
- René Duguay Trouin ( 1673-1736) Corsaire et amiral
- Bertrand François Mahé de La Bourdonnais (1699-1753) officier de marine, amiral et administrateur colonial
- Marc Joseph Marion du Fresne (1724-1772) navigateur et explorateur
- Alain Porée (1665-1730) navigateur corsaire et armateur
- Charles Maurice de Taleyrand Périgord (1754-1838) Homme d'église et d'Etat, diplomate Pendant le Révolution, l'Empire et la Restauration.
- Jean Baptiste Colbert (1619-1683) Homme d'état
- Bertrand du Guesclin (ca 1320-1380), noble breton, connétable de France et de Castille. Bertrand du Guesclin n'est pas un aïeul mais un cousin. Il n'a pas eu de descendance, en France. Par contre bon nombre de "du Guesclin" figurent dans nôtre généalogie.
- Les Coatanlem corsaires et marchands de Morlaix
- René Laénnec (1780-1826) médecin inventeur du stéthoscope
- Jean d'Ormesson (1925-2017) écrivain
- françoise Béghin épouse de Jean d'Ormesson
- Yves Hélory de Kermartin dit Saint Yves (ca 1253-1303)
- Gilbert du Motier marquis de La Fayette (1757-1834) homme politique et officier
- Pierre Terrail de Bayard dit Le Chevalier (1475-1524)
- Pierre de Ronsard (1524-1585) poète de la Pléiade
- Joachim du Bellay (1522-1560)
- Jeanne Françoise Frémyot baronne de Chantal (1572-1641) Sainte fondatrice de l'ordre de la visitation et grand-mère de Madame de Sévigné
- Marie de Rabutin Chantal dite Madame de Sévigné (1626-1696) épistolière française
- Marion Cotillard (1975-) actrice de cinéma. Il nous faut remonter assez loin dans le temps pour établir ce cousinage avec des Cotillard originaire de la petite commune de St Carreuc (22)
- Jules Sébastien César Dumont d’Urville, né à Condé-sur-Noireau (Calvados) le et mort accidentellement à Meudon le , est un officier de marine et explorateur français qui participa à plusieurs voyages d'exploration scientifique entre 1822 et 1840, notamment à bord de l'Astrolabe. Descendant lointain de nôtre couple Robert de La Rivière marié à Mathilde de Samoy.
- Fulgence Bienvenue né à Uzel (22) le 27 janvier 1852 et mort à Paris le 3 août 1936. Il est le Père du métro parisien...
- Ferdinand Foch (1851 - 1929) Maréchal de France; de Grande Bretagne et de Pologne, généralissime des armées alliées durant la 1ère guerre mondiale.
Notre cousinage avec les Valois, rois de France commence avec Charles V Le Sage puisque ses parents Jean Le Bon et Bonne de Luxembourg sont nos ancêtres...
- Charles V de Valois de France, dit le Sage, né le à Vincennes et mort le au château de Beauté (actuelle Nogent-sur-Marne), fils de Jean II le Bon, est roi de France de 1364 à 1380, troisième représentant de la dynastie des Valois, qui règne sur la France depuis 1328.
Son règne marque la fin de la première partie de la guerre de Cent Ans. Il parvient à récupérer la quasi-totalité des territoires perdus par son père Jean II et son grand-père Philippe VI, à restaurer l'autorité royale et à sortir le royaume d'une période difficile marquée par les défaites de Crécy (1346) et de Poitiers (1356), par un conflit avec le roi de Navarre Charles II le Mauvais et par l'épidémie de peste noire des années 1347-1351, qui touche la quasi totalité de l'Europe.
Très instruit, il est connu pour avoir fondé la première librairie royale, ancêtre de la Bibliothèque nationale de France.
En 1349, il est le premier prince royal à recevoir le titre de dauphin, en tant que fils aîné et héritier présomptif, à la suite de l'achat du Dauphiné de Viennois, jusque là fief du Saint-Empire romain germanique.
Il accède aux responsabilités dès 1357, lorsque Jean le Bon, prisonnier des Anglais depuis la défaite de Poitiers, est transféré en Angleterre (pour trois ans). Mais son pouvoir est contesté par le roi de Navarre, qui continue de revendiquer la couronne de France en tant que petit-fils de Louis X le Hutin, et par le prévôt des marchands de Paris, Étienne Marcel, qui souhaite un renforcement du rôle des états généraux du royaume.
Il réussit à conserver la couronne à la maison de Valois bien que le pays sombre dans la guerre civile. Sacré roi de France en 13642 après la mort de son père à Londres, il restaure l'autorité royale en la fondant sur l'État de droit et en poursuivant une politique de monnaie stable instaurée par les conseillers de son père. Un parallèle est très vite établi entre son règne et celui de Saint Louis, référence du bon gouvernement à l'époque.
Il dote ses frères d'apanages afin d'éviter qu'ils complotent contre lui. Le plus célèbre est celui qu'il cède en 1363 à Philippe le Hardi, le duché de Bourgogne, créant ainsi la maison de Valois-Bourgogne, avec laquelle ses successeurs seront souvent en conflit, notamment sous les ducs Philippe le Bon et Charles le Téméraire.
Il instaure des impôts durables qui lui permettent de doter la France d'une armée permanente, qui, associée à celles de ses frères, lui permet de débarrasser le royaume des Grandes Compagnies de mercenaires démobilisés, puis de vaincre les Anglais, victoire aussi acquise grâce à une action diplomatiques auprès de la noblesse de Guyenne (fief de France tenu par le roi d'Angleterre), et en isolant celui-ci du reste de l'Europe. Il promeut aussi l'idée de sentiment national, transformant les Anglais en envahisseurs.
Son règne est enfin marqué par le Grand Schisme d'Occident, qu'il n'a pas pu ou voulu empêcher.
Charles naît au château de Vincennes le .
Il est le fils de Jean II le Bon (1319-1364), fils lui-même de Philippe de Valois (1293-1350), qui devint roi de France en 1328 sous le nom de Philippe VI, après la mort de Charles IV le Bel, dernier représentant mâle de la dynastie des Capétiens. La cour de France décide à ce moment d'exclure de la succession les princesses royales que sont Jeanne (1312-1349), fille de Louis X le Hutin, et surtout Isabelle, fille de Philippe IV le Bel, car elle est l'épouse du roi d'Angleterre Édouard II et la mère d'Édouard III. Philippe de Valois, étant le parent mâle le plus proche du dernier roi, en tant que petit-fils de Philippe III le Hardi, devient donc roi, mais cette succession est contestée, notamment par Édouard III (1312-1377), roi à partir de 1327.
La mère de Charles V est Bonne de Luxembourg (1315-1349), fille de Jean de Luxembourg, roi de Bohême, fils de l'empereur Henri VII, et sœur de Charles de Luxembourg (1316-1378), empereur sous le nom de Charles IV à partir de 1347. Jean de Luxembourg, dit l'Aveugle, trouve la mort à Crécy en 1346. Bonne de Luxembourg meurt de la peste, ainsi d'ailleurs que Jeanne de Bourgogne (1293-1349), épouse de Philippe VI et mère de Jean le Bon.
Jean Le Bon et Bonne de Luxembourg sont dans nôtre généalogie par Louis 1er d'Anjou (frère de Charles V donc) marié à Marie de Chatillon.
Marié à Jeanne de Bourbon, avec laquelle il partage des liens de consanguinité, le 8 avril 1350 ; il a huit enfants dont deux seulement atteignent l'âge adulte.
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Jeanne (1357-1360), morte en l'abbaye de Saint-Antoine-des-Champs, et inhumée en l'église abbatiale, dans le même tombeau que sa sœur cadette, Bonne de France, décédée quelques jours après ;
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Bonne (1360-1360), inhumée en l'église abbatiale de Saint-Antoine-des-Champs, dans le même tombeau que sa sœur aînée, Jeanne de France. La tête de son gisant, seul vestige du tombeau, est conservé au musée Mayer van den Bergh d’Anvers ;
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Jean (né et mort en 1366) ;
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Charles (1368-1422), roi de France sous le nom de Charles VI à la mort de son père en 1380 ;
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Marie (1370-1377), accordée par traité en 1373 et par contrat de mariage ratifié en 1375 avec Guillaume d'Ostrevant (futur Guillaume II, duc de Bavière-Straubing, alias Guillaume IV, comte de Hainaut) ;
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Louis (1372-1407), d'abord duc de Touraine en 1386 puis qui reçoit en 1392 le duché d'Orléans en apanage sous le nom de Louis Ier ;
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Isabelle (1373-1378) ;
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Catherine (1378-1388) qui devient comtesse de Montpensier en 1386 à la suite de son mariage (non consommé) avec Jean de Berry, comte de Montpensier, fils et héritier de Jean, duc de Berry ;
Charles V aurait eu deux bâtards :
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Oudard d'Attainville, bailli de Rouen. On perd sa trace après 1415 ;
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Jean de Montagu alias Montaigu (v. 1363-1409), fils de Biette de Casinel, il est grand maître de France. La filiation est incertaine. Son parrain est le roi Jean II le Bon, alors que celui-ci était encore duc de Normandie selon une source incertaine.
- Charles VI, dit « le Bien-Aimé », et, parfois de manière posthume depuis le XIXe siècle, « le Fou » ou « le Fol », né à Paris le et mort dans la même ville le , est roi de France de 1380 jusqu'à sa mort. Fils du roi Charles V et de la reine Jeanne de Bourbon, il est le quatrième roi de la branche de Valois de la dynastie capétienne.
Il monte sur le trône à l'âge de douze ans, alors que son père laisse derrière lui une situation militaire favorable, marquée par la reconquête de la plupart des possessions anglaises en France. D'abord placé sous la régence de ses oncles, les ducs de Bourgogne, d'Anjou, de Berry et de Bourbon, il décide en 1388, âgé de 20 ans, de s'émanciper.
En 1392, alors qu'il conduit une expédition militaire contre le duché de Bretagne, le roi est victime d'une première crise de démence, au cours de laquelle il attaque ses hommes en la forêt du Mans. Quelques mois plus tard, à la suite du Bal des ardents où il manque de mourir brûlé, Charles est de nouveau placé sous la régence de ses oncles, le duc Jean de Berry et surtout le duc de Bourgogne Philippe le Hardi.
Dès lors, et jusqu'à sa mort, le roi alterne périodes de folie et de lucidité. Le pouvoir est détenu par ses influents oncles mais aussi par son épouse, la reine Isabeau de Bavière. Son frère cadet, Louis d'Orléans, aspire également à la régence et voit croître son influence. L'inimitié entre ce dernier et Jean sans Peur, successeur de Philippe le Hardi, plonge le royaume dans une guerre civile au cours de laquelle le roi se retrouve successivement contrôlé par l'un ou l'autre des deux partis.
En 1420, après de nouveaux succès anglais et l'assassinat du duc de Bourgogne, alors que les Bourguignons règnent en maître à Paris et s'allient aux Anglais, Charles VI signe avec ces derniers le traité de Troyes, par lequel il déshérite son fils, le futur Charles VII, et marie sa fille au roi d'Angleterre Henri V, qui devient son successeur.
Sa mort, en 1422 à l'âge de 53 ans, quelques mois après le roi d'Angleterre Henri V, ravive la guerre de Cent Ans.
- Isabeau de Bavière (ou Isabelle de Bavière), née Isabeau de Wittelsbach-Ingolstadt (en haut-allemand : Elisabeth von Wittelsbach-Ingolstadt), née vers 1370 à Munich, dans le duché de Bavière-Landshut, et morte le à Paris, dans le royaume de France, est reine de France du au en tant qu'épouse de Charles VI. Issue de la puissante maison de Wittelsbach-Ingolstadt, elle est la fille aînée du duc Étienne III de Bavière et de son épouse Taddea Visconti, originaire d'une éminente famille noble qui règne sur la ville italienne de Milan. À environ quinze ans, Isabeau de Bavière est envoyée en France pour y épouser le roi Charles VI, avec lequel elle convole quelques jours après leur première rencontre.
Le couronnement d'Isabeau de Bavière est fastueusement organisé en 1389 et est suivi de son entrée triomphale à Paris. Dès 1392, Charles VI souffre de sa première crise de folie, qui l'écarte progressivement des affaires gouvernementales. Ces épisodes de démence apparaissent de manière irrégulière et sèment la confusion au sein de la cour. Le tristement célèbre « Bal des ardents », organisé par la reine en 1393, manque de provoquer la mort du roi, et fragilise encore son équilibre mental. Malgré ses demandes récurrentes pour écarter son épouse, Charles l'autorise fréquemment à agir en son nom. Isabeau devient de ce fait une régente officieuse au nom des dauphins, ses quatre fils qui deviennent successivement héritiers du trône (Charles † 1401, Louis † 1415, Jean † 1417, et le futur Charles VII), et prend part au conseil royal, y exerçant pendant presque trente ans une autorité jusque-là inégalée pour une reine de France.
La maladie de Charles VI crée un vide politique qui aboutit finalement à la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons entre les partisans de son frère Louis Ier d'Orléans et les partisans des ducs de Bourgogne. Dans l'intérêt des dauphins, Isabeau change régulièrement d'alliance avec les deux factions : lorsqu'elle rejoint les Armagnacs, les Bourguignons l'accusent d'adultère avec le duc d'Orléans, tandis qu'elle est chassée de Paris et emprisonnée par les Armagnacs lorsqu'elle traite avec les Bourguignons. En 1407, le duc Jean Ier de Bourgogne ordonne l'assassinat de Louis d'Orléans, ce qui déclenche les hostilités entre les deux partis. La situation se complexifie en 1419, quand, à l'instigation des Armagnacs, le dauphin Charles orchestre l'assassinat du duc de Bourgogne.
L'assassinat de son allié sur ordre de son propre fils provoque la rupture définitive entre Isabeau de Bavière et ce dernier. La reine négocie dès lors avec le roi Henri V d'Angleterre, qui a profité du conflit entre les Armagnacs et les Bourguignons pour réinitialiser en 1415 la guerre de Cent Ans et entamer une conquête méthodique du Nord du royaume de France. Les tractations entre Henri V, Isabeau et les Bourguignons aboutissent en 1420 à la signature du traité de Troyes, qui prive le dauphin de ses droits au trône et promet à Henri V la couronne de France à la mort de Charles VI. Après le trépas de son époux en 1422, Isabeau de Bavière s'établit définitivement à Paris, désormais aux mains des Anglais et mène une existence retirée jusqu'à sa mort en 1435.
De son vivant déjà, Isabeau de Bavière a été sévèrement critiquée pour son train de vie dispendieux et ses infidélités supposées. Commencé sous les meilleurs auspices, son époque est effectivement l'une des plus sombres de l'Histoire du royaume de France, qui n'est sauvé du désastre qu'après la patiente reconquête menée par son fils Charles VII et ses officiers. Jusqu'au XIXe siècle, l'historiographie a fait d'Isabeau l'archétype de la mauvaise reine. Pourtant, depuis le XXe siècle, les historiens ont réexaminé les différentes descriptions contemporaines de son règne et concluent que, même si son action à la tête du royaume a été catastrophique, de nombreux éléments de sa réputation sont exagérés et proviennent de l'ambiance factieuse et de la propagande conçue par les partisans de Charles VII.
Elle est la petite fille de nôtre couple Brnabé Visconti marié à Régina Della Scala.
- Charles VII, dit « le Victorieux » ou « le Bien Servi », né à l'hôtel Saint-Pol à Paris le et mort au château de Mehun-sur-Yèvre, résidence royale située à Mehun-sur-Yèvre, entre Bourges et Vierzon, le , est roi de France de 1422 à 1461. Il est le cinquième roi de la branche dite de Valois de la dynastie capétienne.
Charles VII est le fils de Charles VI et d'Isabeau de Bavière. Roi indissociable de l'épopée de Jeanne d'Arc, il réussit, au cours d'un long règne de près de quarante ans, presque aussi long que celui de son père et prédécesseur sur le trône (1380 – 1422), à renverser une situation compromise et finalement gagner la guerre de Cent Ans.
La faiblesse psychologique de son père, le roi Charles VI, le conduit à être placé sous tutelle depuis 1392, et les luttes pour le contrôle de la régence et du royaume dégénèrent en une véritable guerre civile à partir de 1407. Henri V d'Angleterre en profite pour pousser ses prétentions sur la Normandie, l'Aquitaine, et même le royaume de France tout entier, avec succès : il remporte notamment la bataille d'Azincourt (1415) et prend le dessus pour les années suivantes.
En 1418, Charles est comte de Ponthieu et dauphin, et il échappe à la capture (voire à la mort) lors de la prise du pouvoir par les Bourguignons à Paris. Il se réfugie à Bourges où il se proclame lui-même régent du royaume de France, au motif de l'indisponibilité de son père atteint de folie et tombé au pouvoir de Jean sans Peur, duc de Bourgogne. Charles négocie avec ce dernier mais lors d'une rencontre sur le pont de Montereau le , Jean est assassiné, les bourguignons accusent le dauphin malgré ses dénégations et Philippe le Bon, fils de Jean sans Peur et nouveau duc de Bourgogne, fait alliance avec les Anglais.
Cette alliance aboutit le au traité de Troyes, qui, à l'instigation du nouveau duc de Bourgogne et avec la complicité de la reine Isabeau de Bavière (mère de Charles), déshérite le dauphin Charles et désigne comme régent du royaume et prochain successeur du roi de France Charles VI le roi d'Angleterre Henri V, qui épouse le 2 juin la sœur de Charles, Catherine de Valois, fille de Charles VI et d'Isabeau. Henri V est donc quasiment assuré de l'emporter dans la guerre qui continue (car Charles et ses partisans ne cèdent pas), mais il meurt peu après avoir pris Meaux d'une maladie contractée pendant le siège, le .
À la mort de Charles VI deux mois plus tard, le , le parti plantagenêt revendique donc le titre de roi de France pour le fils de Henri V mais il n'a que dix mois et ne peut être sacré. Charles qui ne reconnait pas le traité de Troyes se proclame roi de France sous le nom de Charles VII, le , en la cathédrale de Bourges.
Charles VII devient le souverain d'un royaume toujours en proie à la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, soutenus par les premiers mais contesté par les seconds alliés aux anglais. Il ne tient quasiment rien au nord de la Loire et, replié dans son duché de Berry, il est surnommé par dérision « roi de Bourges » par ses ennemis. Sa légitimité et sa situation militaire s'arrangent nettement grâce à l'intervention de Jeanne d'Arc. Celle-ci participe à la levée du siège d'Orléans en mai 1429, dirige la campagne de la Loire culminant à la victoire décisive de Patay et enfin conduit Charles VII vers Reims, à travers des territoires bourguignons, pour y être sacré le .
La capture de Jeanne et sa mort le n'interrompent pas les succès de Charles, qui réussit à mettre fin à la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons en concluant avec le duc de Bourgogne Philippe le Bon le traité d'Arras de 1435.
Charles VII s'emploie à restaurer l'autorité royale en s'affirmant comme le gardien des droits de l'Église de France par la Pragmatique Sanction de Bourges en 1438, et en brisant la révolte des grands féodaux lors de la Praguerie de 1440. Il tente également de rétablir l'économie grâce à l'aide de son grand argentier Jacques Cœur.
L'armée royale est réorganisée par la création des compagnies d'ordonnance le , donnant naissance à l'armée française permanente. Charles VII peut ainsi se consacrer à la guerre contre les Anglais, achevant à terme de les chasser du royaume par la victoire finale de Castillon, en 1453, qui clôt militairement la guerre de Cent Ans2.
Souvent critiqué par la postérité pour avoir censément ralenti la reconquête du royaume, relancée notamment par Jeanne d'Arc, et pour avoir abandonné celle-ci à son sort, le roi cautionne néanmoins en 1456 le procès en nullité de la condamnation de la Pucelle, qui la lave solennellement de toute accusation d'hérésie.
La princesse Marie d'Anjou, née le au château d'Angers et morte le à l'abbaye cistercienne Notre-Dame des Châtelliers, est reine de France de 1422 à 1461, par son mariage avec le roi Charles VII.
Marie est la fille de Louis II d'Anjou (1377-1417), duc d'Anjou, comte de Provence, roi titulaire de Naples, et de Yolande d'Aragon (1381-1442) (fille de Jean Ier (roi d'Aragon) et d'Yolande de Bar). Elle est la sœur du futur roi René et l'arrière-petite-fille du roi de France Jean le Bon.
Elle est fiancée à l'âge de 9 ans, le , au Louvre, par son père, Louis II d'Anjou, au comte Charles de Ponthieu, né le , âgé seulement de dix ans. Il est le dernier fils du roi de France, Charles VI et de la reine Isabeau de Bavière, et il n'a aucune chance de régner, étant précédé de deux frères ainés, les ducs Louis de Guyenne (1397-1415) et Jean de Touraine (1398-1417). Le sort en décide autrement : ses deux frères étant morts prématurément, il deviendra dauphin de France le , à l'âge de 14 ans.
Après leurs fiançailles, Yolande d'Aragon, ne souhaitant pas laisser sa fille à Paris, dans une période dangereuse, sous la menace des Bourguignons, emmena les jeunes fiancés en Anjou et en Provence, au début de 1414. Entre le château d'Angers et le château de Tarascon, Charles et Marie vont vivre dans la paix deux années studieuses qui vont les lier d'amitié pour le reste de leur vie.
Au mois de juin de l'année 1416, Charles de Ponthieu devra rentrer à Paris, sous la tutelle de son père, le roi Charles VI, pour participer au Conseil de Régence présidé par son futur beau-père, Louis II d'Anjou, qui décédera le . Le dauphin Charles de Ponthieu, âgé de 14 ans, assisté de conseillers Armagnacs fidèles à la couronne, est désigné pour succéder à feu Louis II d'Anjou à la présidence du conseil de régence : il attire ainsi sur lui la réaction du duc de Bourgogne, Jean sans Peur, décidé à prendre le pouvoir, du fait de l'incapacité du roi Charles VI et de la jeunesse du dauphin.
La réaction de Jean sans Peur ne tarde pas : le , alors que les deux fiancés résident à l'Hôtel Saint-Pol, demeure royale du quartier du Marais, à Paris, ils sont menacés par les Bourguignons, menés par le bourreau Capeluche, aux ordres du duc de Bourgogne, Jean sans Peur, qui viennent d'envahir Paris en pleine nuit. Le dauphin, protégé par de fidèles officiers de la couronne, réussit à fuir et va se réfugier à Bourges, capitale de son Duché de Berry . Mais, Marie d'Anjou, adolescente de treize ans, était restée otage de Jean sans Peur. Elle s'était réfugiée, avec sa suite, dans l'Hôtel de Bourbon et avait assisté aux massacres commis par les Bourguignons, dont elle faillit être victime. Elle ne sera délivrée que le , et rendue à sa mère et à son fiancé, au château de Saumur, résidence de Yolande d'Aragon, par le duc Jean V de Bretagne, allié de Jean sans Peur, en échange de la ratification du projet de traité de Saint-Maur (1418) que le dauphin n'entérinera finalement pas.
Placée sous la protection de sa mère, Yolande d'Aragon, la princesse Marie d'Anjou, a vécu des jours paisibles en Anjou. Elle s'est mariée le avec le dauphin Charles de Ponthieu, futur roi Charles VII, en la cathédrale Saint-Étienne de Bourges. Le mariage est célébré par monseigneur Guillaume de Champeaux, évêque de Laon. La cérémonie des noces, organisée par Jean Louvet, conseiller du dauphin, assisté par son épouse, dame d'honneur de la princesse, fut fastueuse, au point que la princesse dut vendre ses bijoux et sa Bible enluminée, afin de payer une partie des créanciers.
Après la mort de son père, le roi Charles VI, survenue le , le dauphin Charles de Ponthieu, seul héritier légitime de la couronne, se proclame roi de France le , sous le nom de Charles VII. Il occupe la cinquième place dans la Dynastie de Valois des rois ayant régné sur la France. En ce jour solennel, le roi Charles VII, nouvellement couronné, siège en majesté, au côté de son épouse, Marie d'Anjou, reine de France, lors de la cérémonie religieuse présidée par monseigneur Henry d'Avaugour, archevêque de Bourges, en la cathédrale de Bourges, entouré de ses fidèles conseillers et de personnalités du royaume.
La reine de France, future mère de famille nombreuse, a déjà mis au monde trois enfants, lorsque Jeanne d'Arc, en provenance de Lorraine est venue en mission en Touraine : Jeanne d'Arc est présentée le , à l'âge de 17 ans, au roi Charles VII, au château de Chinon, puis à la reine Marie d'Anjou et à sa mère, Yolande d'Aragon. Elle a traversé des territoires hostiles tenus par les Anglais et par leurs alliés Bourguignons, protégée par l'escorte armée du chevalier Robert de Baudricourt, capitaine de Vaucouleurs et chambellan du duc René d'Anjou, frère de la reine.
En invoquant les saints du ciel, Jeanne d'Arc proclame la légitimité de Charles VII, roi de France. Elle dénonce à Chinon le traité de Troyes, accordant en 1420 la royauté de France aux usurpateurs anglais de la dynastie de Plantagenêt-Lancastre, incarnée par le jeune Henri VI (roi d'Angleterre), âgé de 8 ans, orphelin de son père, le roi Henri V d'Angleterre, placé sous la tutelle de son oncle, le duc de Bedford, qui exerce la présidence de la Régence du royaume de France à Paris. Elle encourage le roi Charles VII à renforcer la défense d'Orléans et à bouter les Anglais hors de France. De victoire en victoire, depuis Orléans, le roi de France recouvrera la totalité de ses territoires, après la bataille de Castillon du (à l'exception de Calais qui ne sera restitué au royaume de France qu'en 1558).
La reine, résidant à Chinon, ne pourra participer à la chevauchée royale, ni assister à la cérémonie du couronnement de son mari, le roi Charles VII, organisée en la cathédrale de Reims, le , à l'instigation de Jeanne d'Arc. Elle en reçoit un compte-rendu détaillé de Pierre de Beauvau.
Elle remplit parfaitement son rôle de mère de famille nombreuse en donnant à son époux pas moins de 14 enfants, de 1423 à 1446, dont cinq sont morts prématurément. L'aîné de ses enfants, né le à Bourges, est l'héritier au trône, le futur Louis XI.
La reine de France, décrite par les chroniqueurs comme pieuse et effacée, a joué un rôle non négligeable auprès de son époux : on relève notamment qu'elle a participé par intermittence à l'administration du royaume, avec les fonctions de lieutenant-général du roi , dont entre autres la présidence du conseil, lors des déplacements du roi Charles VII. Elle dirigeait une centaine de personnes. Elle a organisé la rénovation complète du château de Chinon.
Marie d'Anjou gère directement et avec sagesse sa fortune, conseillée par Jacques Coeur, qui occupe avec succès la charge d'Argentier du roi, qu'il exerce conjointement avec celle de la reine : il est qualifié de « secrétaire du roi et commis à la trésorerie et recette générale de la Maison de la Reine ».
Elle est citée par l'historien Louis-François de Villeneuve-Bargemon, comme « modèle des épouses et des reines, femme héroïque, mère des pauvres et des infortunés ».
Elle restera discrètement en retrait de la vie sentimentale de son mari et toujours avec bienveillance. Celui-ci choisit, comme favorite, une ancienne demoiselle d'honneur de son épouse, Agnès Sorel, connue sous le nom de Dame de Beauté, dont trois filles seront légitimées en tant que princesses de France et mariées à de grands seigneurs de la Cour. Selon Diderot et d'Alembert, auteurs de l'Encyclopédie en 1741, « La reine Marie d'Anjou, princesse vertueuse et très attachée au roi son mari, ne cessa d'aimer et d'estimer Agnès Sorel et de travailler avec elle au bonheur et à la gloire du roi ».
Le , la reine accueille dans sa résidence du château d'Amboise, son fils Louis XI, sacré roi de France, en la cathédrale de Reims, le , après la mort de son père Charles VII, survenue le au château de Mehun-sur-Yèvre
La reine Marie d'Anjou, à la fin de sa vie, est envoyée en ambassade par son fils, le roi Louis XI, à la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle, afin de pérenniser la fondation des rois de France du haut Moyen Âge, relayée par Charles V (1338-1380), de la chapelle San Salvador, baptisée « Chapelle des rois de France », symbole de l'amitié franco-espagnole, que la Société française des Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle contribue toujours, de nos jours, à subventionner. Selon une spécialiste du pèlerinage de Compostelle, Denise Péricard-Méa, le pèlerinage fut effectué en hiver, à la mauvaise saison, de plus par mer.
La mission de la reine Marie d'Anjou a, sans doute, contribué au maintien de la tradition du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle, que les pèlerins français pratiquaient chaque année en parcourant à pied ou à cheval les Chemins de Compostelle en France, avant de franchir les Pyrénées et de traverser l'Espagne, pour aboutir en Galice. Ils maintiennent cette tradition. Un certain nombre d'entre eux, à la faveur des transports contemporains, parviennent à la cathédrale et se recueillent encore aujourd'hui dans la chapelle des rois de France.
Parmi les étapes françaises du pèlerinage figure la ville de Bourges, dont la cathédrale Saint-Étienne, inscrite en 1992 sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, conserve le souvenir du mariage de la princesse Marie d'Anjou avec le dauphin de France, de leur avènement royal et du baptême de leur premier fils, le futur roi Louis XI.
Décès de la reine à l'Abbaye cistercienne Notre-Dame des Châtelliers
Lors de son retour de Saint-Jacques de Compostelle, la reine Marie d'Anjou, épuisée au cours de ce long parcours par voie maritime, depuis la Galice espagnole, débarque à La Rochelle. Après environ 400 lieues de parcours par voie terrestre, son état de santé est alarmant : elle est alors accueillie à l'Abbaye des Châtelliers, située dans l'actuel département des Deux-Sèvres, où elle meurt le , assistée religieusement par les moines cisterciens. La translation de ses cendres eut lieu à la nécropole royale de Saint-Denis. En souvenir de la reine, l'Abbaye obtint le titre d'« Abbaye Royale »
La reine Marie d'Anjou s'est éteinte, après deux ans de veuvage. Son règne a été marqué par les victoires du royaume de France sur le royaume d'Angleterre, dans une époque bouleversée par la guerre de Cent Ans. Elle est inhumée dans la chapelle Saint-Jean-Baptiste de la basilique Saint-Denis, à côté du tombeau de son époux, le roi Charles VII.
Elle laisse à la France le souvenir d'une reine exemplaire. Regnaud le Queux, auteur du Moyen Âge, a composé le poème intitulé L'exclamation en la mort de Marie d'Anjou, où sa vie, après sa disparition, est présentée comme une apothéose1
- Agnès Sorel, née vers 1422 et morte le au Mesnil-sous-Jumièges, est une demoiselle d'honneur d'Isabelle Ire de Lorraine, épouse de René d'Anjou. Elle devient en 1443 la favorite du roi de France Charles VII, à qui elle donne trois filles qui seront légitimées comme princesses de France et mariées à des grands seigneurs de la cour. Elle meurt avant l'âge de vingt-huit ans, après avoir donné naissance à une quatrième fille qui n'a pas survécu.
Selon les historiens, Agnès Sorel serait née, soit à Coudun, près de Compiègne en Picardie, soit à Fromenteau, paroisse d'Yseures en Touraine.
Son père, Jean Sorel, ou Soreau, est châtelain et seigneur de Coudun. Il épouse Catherine de Maignelay, fille de Jean Tristan de Maignelay, châtelain et seigneur de Verneuil-en-Bourbonnais, et de Marie de Jouy.
Agnès, issue d'une famille noble d'ancienne extraction, a quatre frères : Charles (né avant 1428), écuyer d'hôtel du roi ; Louis, écuyer ; André, chanoine à Paris (1452), et Jean, seigneur de Saint-Gérand. Certains membres de la famille ne sont pas inconnus des historiens : Geoffroy Soreau, son frère ou son cousin, plus probablement son oncle, fut évêque de Nîmes de 1450 à 1453, puis de Châlons de 1453 à 1503, et Jean de Maignelay, capitaine gouverneur de Creil.
Issue donc de la petite noblesse, c’est en Picardie qu’elle reçut une éducation soignée. On pense qu'elle aurait vécu au château de Maignelay-Montigny et que, selon l'usage qui était d'envoyer les jeunes demoiselles parfaire leur formation dans la haute aristocratie, on la prépara à occuper à la cour la charge enviée de demoiselle de compagnie d'Isabelle, duchesse de Lorraine, reine de Sicile et femme du roi René, beau-frère de Charles VII. Cette charge n'était pas convoitée pour les avantages matériels qu’elle procurait : Agnès Sorel, placée à la cour de Lorraine vers l'âge de quinze ans, ne recevait que dix livres par an, contrairement à d'autres demoiselles de cette cour, telle Catherine de Serocourt, cousine de Jean de Serocourt, capitaine de Tarascon, qui se voyait octroyer la somme de quinze livres tournois. Elle lui était destinée dès son plus jeune âge du fait de sa naissance et des recommandations dont elle bénéficiait.
Selon les commentateurs, qui s'appuient sur les chroniques de Monstrelet ou de Jean Chartier, la rencontre entre la jeune femme et le roi, impressionné par sa beauté, a lieu à Toulouse le , lorsque Charles reçoit en grand cérémonial son beau-frère René et Isabelle de Lorraine dans la suite desquels Agnès paraît pour la première fois, ou bien à Saumur en .
Le roi de France, Charles VII, de vingt ans son aîné, la fait entrer au service de la maison angevine en 1444 pour la rapprocher de lui. Officiellement, elle est demoiselle de la maison de la reine Marie d'Anjou.
Après avoir cédé à la cour de Charles VII, elle passe au rang de première dame officieuse du royaume de France puis gagne rapidement le statut de favorite officielle, ce qui est une nouveauté : les rois de France avaient jusque-là des maîtresses mais elles devaient rester dans l'ombre. Charles VII a d'ailleurs eu d'autres maîtresses, mais elles n'ont pas eu l'importance d'Agnès Sorel.
C'est durant le séjour de Charles VII à Nancy, capitale du duché de Lorraine, lors de fêtes royales vers la fin de l'année 1444, que le roi joute pour sa belle lors d'un tournoi. Il affiche à cette occasion sa maîtresse officielle qui fait sensation en apparaissant le dernier jour revêtue « d'une armure d'argent incrustée de gemmes ».
Son art de vivre et ses extravagances rejettent la reine dans l’ombre. Les voiles et autres guimpes sont abandonnés. Elle invente le décolleté épaules nues, qualifié de « ribaudise et dissolution » par quelques chroniqueurs religieux de l’époque. De vertigineuses pyramides surmontent sa coiffure. Des traînes allant jusqu’à huit mètres de long allongent ses robes bordées de fourrures précieuses : martre ou zibeline. Elle met à la mode chemises en toile fine, colliers de perles. Elle traite sa peau avec des onguents faisant office de peeling, une crème contre les rides tous les matins et des masques au miel pour la nuit. Elle se maquille avec un fard à base de farine et d'os de seiche pilés qui lui donne un teint d'albâtre très prisé à l'époque, se met du rouge à lèvres à base de pétales de coquelicots, ce qui est condamné par les prédicateurs du Moyen Âge. Elle se fait épiler les sourcils et les cheveux sur le haut du front, ce dernier étant devenu le pôle érotique du corps de la femme à cette époque. Il ne s'agit pas de la « mode florentine » pour se donner un front plus bombé, mais pour équilibrer ses traits car elle a de très grands yeux disproportionnés par rapport à son visage. Rien qu’en 1444, le roi lui offre vingt mille six cents écus de bijoux dont des diamants taillés dont elle est la première à parer sa coiffure si l'on en croit les chroniqueurs de l'époque.
Pour se procurer ces atours précieux, elle devient la meilleure cliente de Jacques Cœur, marchand international (qui importe du Levant des étoffes de luxe inédites en Europe en contrevenant aux prescriptions de l'Église) et argentier du roi, qui a amassé des trésors dans son palais de Bourges. Elle consomme de grandes quantités d'étoffes précieuses et toutes les femmes de la cour l’imitent.
Agnès Sorel sait jouer de son influence auprès du roi. Elle lui impose ses amis ou s'acquiert la faveur des conseillers de la Couronne, qui voient en elle le moyen de s’assurer la bienveillance royale, tels Pierre de Brézé, Étienne Chevalier, Guillaume d'Estouteville, Guillaume Cousinot, Prigent VII de Coëtivy ou Jacques Cœur. C’est grâce à ces manœuvres que le roi, en l'espace de quelques mois, lui octroie les fiefs de Beauté (d’où le surnom bien connu de « Dame de Beauté »), Vernon, Issoudun, Roquesezière et lui offre le domaine de Loches. Elle y fait aménager le château qui surplombe la ville.
Le dauphin Louis, futur Louis XI, ne supporte pas la relation d’Agnès avec son père. Il estime que sa mère est bafouée et a de plus en plus de mal à l'accepter. Un jour il laisse éclater sa rancœur et poursuit, l’épée à la main, l’infortunée Agnès dans les pièces de la maison royale. Pour lui échapper, elle se réfugie dans le lit du roi. Charles VII, courroucé par tant d’impertinence, chasse son fils de la cour et l’envoie gouverner le Dauphiné.
Agnès Sorel a plusieurs enfants avec le roi. Elle dispose de plusieurs demeures où elle vit avec ses suivantes : à Razilly près de Chinon, dans sa résidence de Loches (le logis Royal de Loches), à Beaulieu la ville voisine de Loches où elle s'installe au château ouvert de Courcelles (Loiret), à Dames près de Mehun-sur-Yèvre. Croyante, elle fait régulièrement des pèlerinages et des offrandes à l'Église, favorisant les chanoines de Loches. Elle donne au roi trois filles , les « bâtardes de France » (puisque nées hors mariage), mais qu'il légitime et qu'il dote richement, par ordre de primogéniture :
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Marie de Valois qui épouse, en 1458, Olivier de Coëtivy, sire de Coëtivy et de Taillebourg et sénéchal de Guyenne ;
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Charlotte de Valois qui devient, en 1462, l’épouse de Jacques de Brézé, sénéchal de Normandie, et qui est assassinée par lui quelques années plus tard d'un coup d'épée entre les épaules pour avoir été surprise dans les bras de son amant à quelques pas du lit conjugal. Son fils, Louis de Brézé, épousera Diane de Poitiers ;
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Jeanne de Valois, née à Beauté-sur-Marne, que Louis XI marie à Antoine de Bueil, comte de Sancerre et chancelier du roi ;
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Une fille née prématurément le et morte le même jour au manoir du Mesnil près de Jumièges en Normandie.
Ces naissances font écrire aux moralistes Thomas Basin et Jean Jouvenel des Ursins qu’Agnès est responsable du réveil sensuel de Charles VII. Ils jugent sévèrement sa liberté de mœurs et l’accusent de faire de ce roi « chaste » un roi débauché, entièrement soumis à ses maîtresses.
Sitôt installée par Charles au Manoir de la Vigne au Mesnil-sous-Jumièges près de Rouen, elle est soudainement prise d'un « flux de ventre » selon Jean Chartier, chroniqueur officiel de la cour, et meurt en quelques heures le , recommandant son âme à Dieu et à la Vierge Marie et rappelant l’indulgence absolutoire in articulo mortis (à l’heure de la mort) accordée par le pape Nicolas V. Elle donne naissance à un enfant prématuré de sept mois, sa dernière fille, qui meurt rapidement après sa naissance. Elle est âgée de vingt-huit ans à sa mort, et meurt officiellement d'une infection puerpérale. Elle a le temps de léguer ses biens à la collégiale de Loches pour que des messes y soient dites pour le repos de son âme, à l'abbaye de Jumièges où est déposé son cœur, ainsi qu'aux membres de sa famille et au roi à qui elle lègue ses bijoux.
Sa mort est si rapide qu'on soupçonne un empoisonnement. On accuse même Jacques Cœur, désigné comme exécuteur testamentaire, de l'avoir fait assassiner, mais c'est l'un des rares chefs d'inculpation dont il est lavé lors de son procès peu après la mort d'Agnès. Les soupçons se portent alors, et jusqu'au XXIe siècle, sur le dauphin, futur Louis XI, ennemi du parti qu’elle soutenait.
L'analyse des restes de son cadavre, à l'occasion de l'ultime déplacement de son gisant dans l'église Saint-Ours de Loches, programmé en pour des raisons muséographiques par le conseil général d'Indre-et-Loire, a révélé qu'elle était atteinte d'ascaridiose, son tube digestif étant infesté d’œufs d'ascaris ; et qu'elle avait absorbé une dose massive de sels de mercure, une purge utilisée à moindre dose en association avec la fougère mâle pour bloquer la croissance des parasites. Le mercure était aussi utilisé pour les accouchements longs et difficiles et pour les suites d'accouchement, mais là encore à dose nettement réduite par rapport à ce qui a été trouvé lors de ces récentes analyses. C'est l'ingestion d'une dose excessive de ce métal lourd qui a entraîné le syndrome dysentérique puis la mort en moins de 72 heures. Le mercure était alors administré sous forme liquide, dans des pilules de mie de pain pour prévenir les brûlures d'estomac. Cependant, la quantité de mercure détectée dans un poil de l'aisselle s'est révélée dix mille à cent mille fois supérieure à celle attendue de l'absorption de doses thérapeutiques, et il est difficile de croire à une erreur médicale. Le suicide est une hypothèse mais celle de l'empoisonnement de cette jeune mère vulnérable qui se relève de couches est nettement plus plausible.
Le premier coupable désigné est Jacques Cœur ; mais les motifs manquent pour justifier cette hypothèse, et il n'est pas retenu comme auteur de ce crime — d'autant qu'Agnès, qui l'avait présenté au roi en premier lieu, soutenait son commerce auprès du roi.
Son médecin Robert Poitevin, qui était aussi un de ses trois exécuteurs testamentaires, était le mieux placé pour administrer le poison mais manquait lui aussi de motif. Il est par contre très possible qu'il ait reconnu les symptômes d'empoisonnement mais se soit tu, faute de pouvoir y remédier et, autre bonne raison, de peur d'y perdre sa place voire sa vie au vu de l'importance sociale du possible coupable.
Car un autre suspect plus sérieux est le futur Louis XI, qui détestait Agnès pour avoir si bien fait oublier la reine sa mère dans la vie du roi, et a bien pu vouloir priver son père du soutien d'Agnès. C'est l'avis du chroniqueur contemporain Jacques du Clercq et de Monstrelet.
Il y a aussi la cousine germaine d'Agnès, Antoinette de Maignelais qui, trois mois après la mort d'Agnès Sorel, prenait sa place dans le lit du roi ; le roi la mariera rapidement, en 1450, à André de Villequier, un de ses chambellans, et, peu après, Antoinette recevait la seigneurie d'Issoudun. Elle avait donc le double motif de jalousie et de cupidité.
- Louis XI de France, né le à Bourges, mort le au château de Plessis-lèz-Tours, est roi de France de à , sixième roi de la branche dite de Valois (Valois directs) de la dynastie capétienne.
Son règne voit le rattachement de plusieurs grandes principautés mouvantes, fiefs et arrière-fiefs vassaux au domaine royal par des moyens parfois violents : territoires mouvants du duché de Bretagne (, traité de Senlis), des ducs de Bourgogne (, confirmé en par le traité d'Arras avec Maximilien Ier de Habsbourg), Maine, Anjou, Provence et Forcalquier en , par la mort sans héritier de Charles V d'Anjou, et une partie des domaines de la maison d'Armagnac qui, brisée par l'affrontement avec le pouvoir royal, s'éteint peu après.
La ligne directrice de sa politique a été constituée par le renforcement de l'autorité royale contre les grands feudataires, appuyée sur l'alliance avec le petit peuple, ce qui fait de lui un des pères de la centralisation française.
Cependant, sa pratique habituelle de la diplomatie et de l'intrigue de préférence à la guerre ouverte choque la culture chevaleresque des élites et lui vaut d'être surnommé « Universelle Aragne ».
Le , il épouse Marguerite d'Écosse, fille de Jacques Ier d'Écosse, au château de Tours. Le futur Louis XI a 13 ans, elle 11 ans, et ils étaient déjà prédestinés à se marier depuis 8 ans. Il la rendra tellement malheureuse que, mourant très jeune, à 20 ans, la dauphine soupira ces ultimes paroles : « Fi de la vie ! Qu'on ne m'en parle plus… ». À l'occasion de ce mariage, le roi lui montre son indifférence en venant en habit de cheval sans même avoir quitté les éperons. Louis, de son côté, a du mal à cacher « ce qu'il pensait du pitoyable règne de son père, ni ce qu'il éprouvait face à son manque de volonté ».
Son épouse, Marguerite, était morte le à Châlons-en-Champagne, sans lui laisser d'enfant vivant. Le son premier fils Louis naquit de Charlotte de Savoie, à Genappe en Brabant; il mourut en , à l'âge de deux ans. Le , toujours au château de Genappe, naît un second fils, Joachim, mort quatre mois plus tard, le (il est enseveli dans la basilique Saint-Martin de Hal). En , c'est au tour d’une fille, Louise, de mourir en bas âge. En avril naît enfin un enfant qui vivra, Anne, la future Anne de Beaujeu.
Louis XI est pour notre généalogie, un descendant de Philippe III Le Hardi et Isabelle d'Aragon.
- Charles VIII, dit « l'Affable », né le au château d'Amboise, où il est mort le , est roi de France de 1483 à 1498.
Fils de Louis XI, il est le septième et dernier roi de la succession directe de la maison capétienne de Valois, qui règne sur la France depuis 1328 (Philippe VI).
Âgé de treize ans à la mort de son père (30 août 1483), Charles est placé sous la tutelle de sa sœur Anne, régente du royaume, qui continue de gouverner après la majorité du roi avec son époux Pierre II de Bourbon, sire de Beaujeu.
Fiancé en 1482 (traité d'Arras) à Marguerite, fille de Maximilien d'Autriche, alors régent de l'État bourguignon, Charles VIII entre en conflit avec celui-ci à propos du mariage de la duchesse Anne de Bretagne, qu'il épouse en 1491, rompant ses fiançailles avec Marguerite et cassant le projet de mariage de Maximilien avec Anne. En contrepartie, il signe le traité de Senlis (1493), par lequel il restitue à Maximilien le comté d'Artois et le comté de Bourgogne (actuelle Franche-Comté).
En 1494, au nom des droits de la maison d'Anjou sur le royaume de Naples, il lance la France dans la première guerre d'Italie (1494-1497).
Il meurt accidentellement à la suite d'un choc de sa tête contre le linteau d'une porte du château d'Amboise.
- Anne de France, dite Anne de Beaujeu ou Anne de Bourbon, née en à Genappe (duché de Brabant, dans les Pays-Bas bourguignons) et morte le à Chantelle (duché de Bourbon), fille aînée de Louis XI, est régente du royaume de France de 1483 à 1491 au début du règne de son frère Charles VIII, avec l'appui de son époux, Pierre de Beaujeu, qui devient duc de Bourbon en 1488.
Durant cette période de régence (de droit, puis de fait), elle est considérée comme une des femmes les plus puissantes d'Europe et est surnommée « Madame la Grande », triomphant de la rébellion féodale de la Guerre folle, dirigée par le duc Louis II d'Orléans, héritier présomptif de Charles VIII, et par le duc de Bretagne François II.
Sa principale réussite est, après la défaite et la mort de François II (1488), le mariage de Charles VIII avec la duchesse Anne de Bretagne (1491), première étape de la transformation du duché en province du royaume (1532).
Entre la mort de son époux en 1503 et sa propre mort en 1521, elle est régente du duché de Bourbon au nom de sa fille Suzanne.
À son décès, elle est la dernière représentante des Valois directs.
Charles V Le Sage (images 1 et 2), son épouse Jeanne de Bourbon, Charles VI et Isabeau de Bavière, Cherles VII, Marie d'Anjou son épouse, Agnès Sorel, Louis XI, Marguerite d'Ecosse, Charlotte de Savoie, Charles VIII, Anne de Bretagne, Anne de Beaujeu.
- Anne de Bretagne Anne de Bretagne, née le 25 janvier 1477 à Nantes et morte le 9 janvier 1514 à Blois, fille du duc de Bretagne François II, devient duchesse de Bretagne à la mort de son père, puis reine de France une première fois en 1491 (Charles VIII) et une deuxième fois en 1499 (Louis XII).
Descendante de (entre autres) Arthur II de Bretagne et Yolande de Montfort de Dreux.
Elle se marie avec :
Maximilien de Habsbourg
Charles VIII (1470-1498) dit l(affable, roi de France de 1483 à 1498.
Louis XII (1462-1515) roi de France de 1498 à 1515.
Claude de France, née le à Romorantin et morte le à Blois, fille de Louis XII et d'Anne de Bretagne, devient duchesse de Bretagne en 1514 et reine de France en 1515 lorsque son époux, François d'Angoulême, cousin de Louis XII, devient roi sous le nom de François Ier.
Elle meurt à 24 ans après avoir mis au monde sept enfants, notamment le futur Henri II. Elle est la seule princesse royale à avoir été à la fois fille, épouse et mère de rois de France.
Son nom a été donné à une variété de prunes, la reine-claude, dont l'ambassadeur de France auprès de la Sublime Porte avait rapporté un plant, cadeau du sultan ottoman Soliman le Magnifique.
François Ier, né sous le nom de François d’Angoulême le à Cognac et mort le à Rambouillet, est un roi de France ayant régné du , jour de son sacre, à sa mort en 1547. Fils de Charles d'Orléans et de Louise de Savoie, il appartient à la branche de Valois-Angoulême de la dynastie capétienne.
François 1er est l'arrière petit fils de Alain de Rohan (1382-1462) et Marguerite de Bretagne (1392-1428) présents dans nôtre généalogie.
Henri II, né le à Saint-Germain-en-Laye et mort le à Paris, est roi de France de 1547 à sa mort. Deuxième fils de François Ier et de Claude de France, il devient l'héritier du trône à la mort de son frère aîné François de France, en 1536. Il reçoit alors les titres de dauphin et de duc de Bretagne.
Il est sacré roi de France le
Catherine de Médicis est née le à Florence (République florentine) sous le nom de Caterina Maria Romola di Lorenzo de' Medici et morte le à Blois (France).
Fille de Laurent II de Médicis (1492-1519), duc d'Urbino, et de Madeleine de la Tour d'Auvergne (1498-1519), elle grandit en Italie d'où elle est originaire par son père. À la mort de ses parents, elle hérite du titre de duchesse d'Urbino et de comtesse de Lauragais, puis de celui de comtesse d'Auvergne à la mort de sa tante Anne d'Auvergne en 1524.
Par son mariage avec le futur Henri II, elle devient dauphine et duchesse de Bretagne de 1536 à 1547, puis reine de France de 1547 à 1559. Mère des rois François II, Charles IX, Henri III, des reines Élisabeth (reine d'Espagne) et Marguerite (dite « la reine Margot », épouse du futur Henri IV) et de Claude, duchesse de Lorraine et de Bar, elle gouverne la France en tant que reine mère et régente de 1560 à 1563.
François II, né à Fontainebleau le et mort à Orléans le , est roi de France du jusqu'à sa mort.
Fils aîné d'Henri II et de Catherine de Médicis, il monte sur le trône de France à l'âge de quinze ans après la mort accidentelle de son père le . Son règne éphémère ne dure qu'un an et cinq mois mais constitue un prélude majeur au déclenchement des guerres de Religion.
Son règne est en effet marqué par une importante crise politique et religieuse. À son avènement, il confie les rênes du gouvernement aux Guise, les oncles de son épouse Marie Stuart, reine d'Écosse, partisans d’une politique de répression à l'égard des protestants. Après la conjuration d’Amboise, il entame la mise en place d'une conciliation à l'égard des réformés mais se montre implacable face aux émeutiers qui mettent à mal son autorité dans les provinces.
Son règne est également marqué par l'abandon de l'Écosse, de la France antarctique (un territoire au Brésil) et, sous l’effet du traité du Cateau-Cambrésis signé par son père Henri II, de la Corse, de la Toscane, de la Savoie et de la quasi-totalité du Piémont. Il marque, au profit de l'Espagne, le point de départ de l’affaiblissement de l’influence française en Europe.
Marie Stuart ou Marie Ire d'Écosse née le et morte le , exécutée sur l'ordre de la reine d'Angleterre Élisabeth Ire, fille du roi d'Écosse Jacques V et de Marie de Guise, arrière-petite fille du roi d'Angleterre Henri VII, est reine d'Écosse du au et, par son mariage avec François II, reine de France du au .
Devenue reine d'Écosse à la mort de son père, alors qu'elle n'a que six jours (sous la régence de James Hamilton, comte d'Arran), elle est fiancée dès 1543 avec le prince Édouard d'Angleterre, mais ce rapprochement avec l'Angleterre échoue. Fiancée au dauphin François, elle est élevée en France à partir de 1548 et leur mariage a lieu en 1558. Elle devient reine de France l'année suivante, mais François II meurt prématurément en 1560 et Marie rentre en Écosse en 1561.
Reine catholique d'un pays largement protestant, Marie est considérée avec défiance, même si elle mène d'abord une politique modérée. Quatre ans après son retour, elle se remarie avec un cousin, Henry Stuart (Lord Darnley), mariage dont naît un fils, futur roi d'Écosse (Jacques VI) et d'Angleterre (Jacques Ier). Darnley étant assassiné en 1567, des soupçons sont formés à l'encontre de la reine et de son amant, James Hepburn, comte de Bothwell ; celui-ci ayant été acquitté par la justice, elle l'épouse, mais est peu de temps après emprisonnée, puis contrainte à abdiquer au profit de son fils, âgé d'un an.
Elle s'évade en 1568 et tente de retrouver son trône avec l'appui de sa cousine Élisabeth Ire d'Angleterre. Mais celle-ci la perçoit comme une menace, car Marie est aussi considérée par les catholiques comme une héritière légitime du trône d'Angleterre. Elle fait donc emprisonner Marie quelques jours après son arrivée en Angleterre.
Au bout de 18 ans de captivité, Marie Stuart est exécutée en 1587, alors que le roi d'Espagne Philippe II, veuf de la reine d'Angleterre Marie Tudor, prépare une grande expédition contre l'Angleterre. Le motif précis de l'exécution est l'implication de Marie dans un complot contre Élisabeth Ire, la conspiration de Babington.
Marie Stuart est très connue en raison de son destin tragique qui a inspiré des écrivains, des compositeurs et plus récemment des cinéastes.
C'est une des rares reines d’un État donné (le royaume d'Écosse) à avoir été simultanément reine d’un autre État (le royaume de France), à l’instar de Marie Ire d’Angleterre, aussi reine d'Espagne du fait de son mariage avec Philippe II. Marie était de surcroît prétendante au trône d'un troisième État, le royaume d'Angleterre.
Charles IX, né le au château royal de Saint-Germain-en-Laye et mort le au château de Vincennes, est roi de France de 1560 à 1574.
Il est le quatrième roi de la famille des Valois-Angoulême. Fils d'Henri II et de Catherine de Médicis, il succède à son frère François II à l'âge de 10 ans et meurt sans enfant mâle légitime à près de 24 ans.
Sous son règne, le Royaume est déchiré par les guerres de Religion, malgré tous les efforts déployés par sa mère Catherine pour les empêcher. Après plusieurs tentatives de réconciliation, son règne déboucha sur le massacre de la Saint-Barthélemy.
Élisabeth de Habsbourg, archiduchesse d'Autriche ( - ), née à Vienne, fut l'épouse du roi de France Charles IX et à ce titre reine de France de 1571 à 1574.
Membre de la branche autrichienne de la Maison de Habsbourg, elle est la fille de l'empereur Maximilien II et de Marie d'Autriche, infante d'Espagne et nièce du roi Philippe II d'Espagne, fils de Charles Quint. Durant le règne de on mari, elle donne naissance à une fille, Marie-Élisabeth de France. Elle vécut trois ans et demi à la cour de France dominée par la reine-mère Catherine de Médicis, dans un pays divisé par les Guerres de religion. Mariée à un homme dont elle ne parlait pas la langue, elle s'en tint à sa fonction de souveraine et d'épouse royale, ne favorisant aucun parti et ne jouant aucun rôle politique.
Après la mort du roi, elle retourne vivre en Autriche, refuse de se remarier et meurt à 37 ans.
Henri III, né le à Fontainebleau et mort assassiné le à Saint-Cloud, est souverain de la nouvelle république des Deux Nations de 1573 à 1575 — sous les noms de Henryk Walezy, roi de Pologne, et de Henrikas Valua, grand-duc de Lituanie — et roi de France de 1574 à 1589. Il est le dernier monarque de la dynastie des Valois et le premier Capétien mort assassiné.
Quatrième fils du roi Henri II et de la reine Catherine de Médicis, Henri n'est pas destiné à la couronne. Sous le règne de son frère Charles IX, il s'illustre comme chef de l'armée royale en remportant sur les protestants les batailles de Jarnac et de Moncontour. À l'âge de 21 ans, il se porte candidat pour le trône de la nouvelle république des Deux Nations et est élu. Son règne est bref, puisqu'à l'annonce de la mort de son frère, sans descendant mâle, il abandonne son royaume pour lui succéder sur le trône de France.
En devenant roi de France, Henri III hérite d'un royaume divisé où son autorité n'est que partiellement reconnue. Son règne est marqué par d’importants problèmes religieux, politiques et économiques. Quatre guerres de Religion se déroulent sous son règne. Henri III doit faire face à des partis politiques et religieux soutenus par des puissances étrangères qui finissent par venir à bout de son autorité : le parti des Malcontents, le parti des protestants et, enfin, la Ligue catholique. Henri III meurt en 1589 à Saint-Cloud après avoir été poignardé par le dominicain Jacques Clément, qui voulait venger le chef de la ligue, le duc Henri Ier de Guise, assassiné sur ordre royal l'année précédente.
Dans l'ordre : Anne de Bretagne, Maximilien de Habsbourg, Charles VIII de France, Louis XII de France, Claude de France, François 1er, Henri II de France, Catherine de Médicis, Charles IX de France, Elisabeth d'Autriche, Henri III de France, Louise de Lorraine Vaudémont, François II de France et Marie Stuart.
Catherine de Médicis, avec ses enfants, le jeune roi Charles IX, Henri (futur Henri III), alors duc d'Orléans, François, futur duc d'Alençon et leur sœur Marguerite (future reine, épouse d'Henri IV), 1661, atelier de François Clouet.
- Catherine de Médicis (1519-1589) reine de France
- Diane de Poitiers (1499/1500 - 1566) favorite du roi Henri II_
- Anne de Pisseleu (1508 - 1580) duchesse d'Etampes et favorite du roi François 1er
- Madame de Maintenon (Françoise d'Aubigné) (1635-1719) épouse secrète de Louis XIV
- Marie Madeleine Anne Dreux d'Aubray dite marquise de Brinvilliers (1630-1676) décapitée pour crime de fratricide par empoisonnement
- Anne Dieuleveut (1661-1710) Pirate française aux Antilles
- Henri IV, dit « le Grand » ou « Le Vert Galant », ou encore « Le Bon Roi Henri », né sous le nom d'Henri de Bourbon le à Pau et mort assassiné le à Paris, est roi de Navarre à partir du sous le nom d'Henri III, et roi de France sous le nom d'Henri IV du jusqu'à sa mort en 1610. Il réunit ainsi les dignités de roi de France et de Navarre et est le premier roi de France de la maison capétienne de Bourbon.
Henri de Bourbon est le fils de Jeanne d'Albret, reine de Navarre (elle-même fille de Marguerite d'Angoulême sœur de François Ier), et d'Antoine de Bourbon, chef de la maison de Bourbon. Descendant en lignée masculine du roi Saint Louis à la dixième génération, il est premier prince du sang et, en vertu de la « loi salique », le successeur naturel des rois de France de la maison de Valois, s'ils meurent sans descendance mâle légitime, ce qui est le cas de tous les fils d'Henri II.
Bien que baptisé catholique, il est élevé dans la religion réformée et s'implique dans les guerres de Religion en tant que prince du sang, roi de Navarre et chef de la noblesse protestante. Il abjure le protestantisme en 1572, juste après son mariage avec Marguerite de Valois et alors que se déroule le massacre de la Saint-Barthélemy, mais il y revient en 1576 après avoir réussi à fuir la cour de France.
En 1584, à la mort du duc François d'Anjou, frère cadet et héritier du roi Henri III de France, il devient l'héritier légitime du trône. Les troubles religieux s'exacerbent, notamment sous la pression de la Ligue catholique, qui refuse de voir un protestant monter sur le trône.
En 1589, après l'assassinat d'Henri III par le moine ligueur Jacques Clément, Henri de Navarre devient pourtant roi de France. Mais il doit poursuivre la guerre contre la Ligue. Pour renforcer sa légitimité, il finit par se reconvertir solennellement au catholicisme, le , lors d'une cérémonie en la basilique de Saint-Denis, ce qui lui permet d'être sacré en 1594, non pas à Reims mais à Chartres. Une partie de la Ligue n'en poursuit pas moins le combat jusqu'en 1598, année où, après avoir reçu à Angers la reddition du duc de Mercœur, gouverneur de Bretagne, Henri IV signe l'édit de Nantes, édit de pacification autorisant le culte protestant selon des modalités déterminées, mettant ainsi fin à plus de trois décennies de guerres de Religion en France.
Douze ans plus tard, alors qu'il prépare une guerre contre l'Espagne, Henri IV est assassiné rue de la Ferronnerie, à Paris, par un catholique fanatique venu d'Angoulême, François Ravaillac.
En 1572, Henri vint (l’une des rares fois) au château de Vendôme pour y mettre en terre sa mère dans la collégiale Saint-Georges, nécropole des bourbons-Vendôme, au côté de son époux Antoine de Bourbon.
Cette même année, succédant à sa mère Jeanne d'Albret, Henri de Navarre devient roi de Navarre sous le nom de Henri III. Le , il est marié à Paris à la sœur du roi Charles IX, Marguerite de Valois (davantage connue à partir du XIXe siècle sous le sobriquet romancé de « reine Margot »). Ce mariage auquel s'était opposée Jeanne d'Albret dans un premier temps, a été arrangé pour favoriser la réconciliation entre catholiques et protestants. Comme Marguerite de Valois, catholique, ne peut se marier que devant un prêtre, et que Henri ne peut entrer dans une église, leur mariage fut célébré séparément, l'époux demeurant sur le parvis de Notre-Dame.
Cependant, dans un climat très tendu à Paris, et à la suite d'un attentat contre Gaspard de Coligny, le mariage est suivi quelques jours plus tard du massacre de la Saint-Barthélemy. Épargné par les tueries du fait de son statut de prince du sang, Henri est contraint quelques semaines plus tard de se convertir au catholicisme. Assigné à résidence à la cour de France, il se lie politiquement avec le frère du roi François d'Alençon et participe au siège de La Rochelle (1573).
Après sa participation aux complots des Malcontents, il est retenu prisonnier avec le duc d'Alençon au donjon de Vincennes (). La clémence du roi lui évite la peine de mort mais il reste retenu à la cour. À l'avènement de Henri III, il reçoit à Lyon un nouveau pardon du roi et participe à la cérémonie de son sacre à Reims
Henri IV approche de la cinquantaine et n'a toujours pas d'héritier légitime. Depuis quelques années, Gabrielle d'Estrées partage sa vie mais, n'appartenant pas à une famille régnante, elle ne peut guère prétendre devenir reine. Se comportant tout de même comme telle, Gabrielle suscite de nombreuses critiques, tant de l'entourage royal que des pamphlétaires, qui la surnomment la « duchesse d'Ordure ». Sa mort survenue brutalement en 1599, sans doute d'une éclampsie puerpérale, permet au roi d'envisager de prendre une nouvelle épouse digne de son rang.
En , il obtient l'annulation de son mariage avec la reine Marguerite, et épouse, à la cathédrale Saint-Jean de Lyon, le , Marie de Médicis, fille de François Ier de Médicis et de Jeanne d'Autriche, et nièce de Ferdinand Ier, grand-duc de Toscane alors régnant. Ce mariage est une double bénédiction puisque la dot permet d'effacer toute une année de dettes et que Marie de Médicis met au monde le dauphin Louis l'année suivante, assurant ainsi l'avenir de la dynastie de Bourbon.
Henri IV compromet son mariage et sa couronne en poursuivant sa relation extra-conjugale, commencée peu de temps après la mort de Gabrielle d'Estrées, avec Henriette d'Entragues, jeune femme ambitieuse, qui n'hésite pas à faire du chantage au roi, pour légitimer les enfants qu'elle a eus de lui. Ses requêtes repoussées, Henriette d'Entragues complote à plusieurs reprises contre son royal amant. En 1602, quand Henri IV vient présenter sa filleule, Louise de Gondi, au Prieuré Saint-Louis de Poissy dont elle deviendra prieure en 1623, il remarque en passant la beauté de Louise de Maupeou à qui il fait la cour.
En 1609, après plusieurs autres passades, Henri va se prendre de passion pour la jeune Charlotte-Marguerite de Montmorency.
Henri IV descend de notre couple Alain de Rohan X Marguerite de Bretagne.
Maximilien 1er de Bavière (1756-1825), roi de Bavière. A partir de lui, de ses deux mariages, nous allons découvrir un grand nombres de personnages historiques...
De son 1er 1er mariage avec Wilhelmine de Hesse Darmstadt (1765-1796)...
- Auguste Amélie (1788-1851) tante de Sissi et épouse de ...
- Eugène de Beauharnais (1781-1824) fils adoptif de Napoléon 1er.
- Joséphine de Leuchtenberg (1807-1876) fille d'Auguste Amélie et d'Eugène de Beauharnais qui épouse...
- Oscar 1er de Suède (12799-1859) roi de Suède et fils de...
- Jean Baptiste Bernadotte (1763-1844) maréchal d'Empire puis roi de Suède marié à ...
- Désirée Clary (1777-1860)
- Marie Julie Clary (1771-1845) épouse de Joseph Bonaparte (1768-1844) roi d'Espagne
- Lucien Bonaparte (1775-1840) frère de Napoléon 1er
- Elisa Bonaparte (1777-1820) soeur de Napoléon 1er
- Caroline Bonaparte (1782-1859) soeur de Napoléon 1er reine consort de Naples épouse de Joachim Murat (1767-1815) maréchal d'Empire et roi de Naples
- Pauline Bonaparte Borghese (1780-1825) Soeur de Napoléon 1er
- Jérôme Bonaparte (1784-1860) frère de Napoléon 1er roi de Westphalie
- Charles Marie Bonaparte (1746-1785) le père de Napoléon 1er
- Letizia Bonaparte ramolino (1750-1836) mère de Napoléon 1er
- Joséphine de Beauharnais (1763-1814) 1ère impératrice des français mère d'Eugène et de Hortense...
- Hortense de Beauharnais (1783-1837) reine de Hollande et épuse de Louis Bonaparte
- Louis Bonaparte (1778-1846) frère cadet de Napoléon 1er
- Charles Louis Napoléon Bonaparte (1808-1873) dernier empereur des Français
- Eugénie de Montijo (1826-1920) épouse de Napoléon III
- Napoléon Eugène Louis Jean Joseph Bonaparte (1856-1879) prince impérial tué en pays zoulou en Afrique du sud
Du second mariage de Maximilien 1er de Bavière avec Caroline de Bade (1776-1841)
d'où, entre autres :
- Sophie épouse François Charles Joseph (1802-1878) archiduc d'Autriche d'où :
- François Joseph 1er d'Autriche (1830-1916) empereur d'Autriche et roi de Hongrie qui épouse...
- Elisabeth de Wittelsbach dite Sissi (1837-1898) impératrice d'Autriche et Reine de hongrie
- Ludovica de Wittelsbach (1808-1892) Elle est la soeur de Sophie et la mère de Sissi. Sissi et François Joseph sont cousins...
- Maximilien Joseph de Wittelsbach (1808-1888) duc en Bavière mari de Ludovic et père de Sissi.
- Rodolphe François Charles Joseph de Hasbourg Lorraine (1858 et mort à Mayerling en 1889 en compagnie de Marie Vetsera)
- Stéphanie Clotilde Louise Herminie Marie Charlotte de Saxe Cobourg (1864-1945) épouse en 1ères noces de Rodolphe
- Marie Vetsera (1871-1889) morte à Mayerling en compagnie de Rodolphe.
- L'archiduc François Ferdinand de Habsbourg Lorraine (1863 et assassiné le 28 juin 1914 à Sarajévo) fils de charles Louis le frère de l'empereur François Joseph et héritier suite à la mort de rodolphe
- Les soeurs de Sissi : Sophie Charlotte (1847-1897) - Marie Sophie Amélie (1841-1925) - Mathilde Ludovica (1843-1925)
Trois des filles de Maximilien 1er et de Caroline de Bade : Ludovica, Sophie et Marie
L'archiduc François-Ferdinand, avec son épouse Sophie, duchesse de Hohenberg et leurs trois enfants, Sophie, Maximilien et Ernest.
Sophie de Wittelsbach,(soeur de Sissi) duchesse en Bavière puis, par son mariage, duchesse d'Alençon, est née le 23 février 1847 à Munich (Bavière) et morte dans l'incendie du Bazar de la Charité le 4 mai 1897 à Paris dans le 8e arrondissement.
- Armand Jean du Plessis de Richelieu (1585-1642) Cardinal et homme politique
- Etienne Marcel (ca 1305-1358) Prévôt des marchands de Paris et gendre de nôtre Pierre des Essarts
- Louis René Edouard de Rohan (1734-1803) Cardinal lié à l'affaire du collier de la reine Marie Antoinette
- Michel Pecheux (1911-1985) escrimeur médaillé aux JO de 1948 à Londres
- Louison Bobet (1925-1983) champion cycliste plusieurs fois vainqueur du Tour de France (1953 54 et 55)
- Jean Bobet (1930-2022) Coureur cycliste, frère de Louison
- Rudy Hirigoyen (1919-2000) chanteur lyrique basque
- Dominique Lavanant (1944) comédienne
- Charlotte corday (1768-1793) guillotinée pour avoir assassiné Marat
- Guy Degrenne (1925-2006) fondateur du groupe industriel Guy Degrenne
- Auguste Joseph Renault (1897-11/11/1918)Le dernier soldat de la guerre 14-18 tué le jour de l'armistice.
- Jos Le Doaré (1904-1976) photographe et éditeur de cartes postales
- caroline Tresca née Marie Caroline d'Indy (1959-) comédienne et animatrice de télévision
- Laure de clermont tonnerre (1983-) comédienne et réalisatrice
- Pierre Jonquères d'Oriola (1920-2011) cavalier le plus titré aux JO
- Richard virenque (1969-) coureur cycliste meilleur grimpeur avec beaucoup de soupçons de dopage !
- Angéla Duval (1905-1981) poétesse bretonne
- Michel Aumont (1936-2019) comédien
- Sarah Bernhardt (1844-1823) comédienne
- Georges Guynemer (1894-1917) Héros de l'aviation militaire
- Bruno Le Maire (1969-) Homme politique français
- Gilles de Rais (ca1405-1440) compagnon de Jeanne d'Arc
- Paul Fleuriot de l'Angle (1741-1787) commandant en second de l'expédition de Lapérouse, il commande l'Astrolabe
- Thierry Le Luron (1952-1986) Humoriste et imitateur
- Victor Visdelou (vers 864) fait construire la tour de La Ville Théart à La Bouillie (22)
- Johnny Halliday (1949-2017) chanteur et compositeur
- Jules Sébastien César Dumont D'Urville (1790-1842) Officier et explorateur français
- Françoise Dorléac (1942-1967) et Catherine Fabienne Dorléac dite Catherine Deneuve (1943-) comédiennes et actrices françaises
- Paul Le Flem (1881-1984) Compositeur français. Sa fille Jeanne épouse un photographe suédois Lennart Green dont le fils épouse Marlène Jobert
Marika Green, soeur de Walter Green et belle soeur de Marlène Jobert.
- Antoine de maximy (1959-) animateur de télévision, journaliste
- Georges Boulogne (1917-1999) entraineur et dirigeant du football français
- François Chambord (1836_1871) Guillotiné pour avoir mené le lynchage de Alain Moneys d'Ordyeres à Hautefaye (pas de photo)
- Jean Bastien Thiry (1927-1963) ingénieur du génie militaire, il a organisé et dirigé l'attentat du Petit Clamart contre De Gaulle le 22 août 1962 et a été condamné à être fusillé
- Gaston Alexandre Auguste de Galliffet (1831-1909) le massacreur de la Commune
- Charles Lucien Léandre (1862-1934) illustrateur, lithographe, caricaturiste, dessinateur, sculpteur et peintre français.
- Marc Perrodon (1878-1939) officier et escrimeur français
- Marie Fortunée Capelle dite Marie Lafarge (1816-1852) condamnée pour avoir empoisonné son mari
- Joseph Attia (1916-1972) figure notoire du milieu de 1940 à 1970
- Margaux Hemingway (1954-1996) actrice et mannequin américaine
- Rainier Louis Henri Maxence Bertrand Grimaldi dit Rainier III de Monaco (1923-2005) C'est, en fait, toute la famille Grimaldi qu'il faudrait présenter ici et il vaut mieux se reporter à mon article sur cette famille.
Le cousinage le plus direct est celui conduisant à la famille Goyon de Matignon...
- Grace Kelly (1956-1982) son épouse et cousine par alliance
- Catherine de Médicis et son escadron volant :
Au XIXe siècle, l'escadron volant devient une expression littéraire exploitée par les écrivains pour désigner, dans leurs œuvres, les espionnes de la reine Catherine de Médicis. Les romanciers racontent en effet qu'à la cour de France, un groupe de demoiselles d'honneur aux mœurs légères utilisaient leurs charmes et leur vertu pour désarmer les ennemis de la reine et obtenir leurs confidences sur l'oreiller. Cette représentation fictionnelle, issue de la légende noire de la reine mère, fait cependant florès hors du champ littéraire. Plusieurs auteurs évoquent ainsi à l'envi la « bonne Florentine [qui] dressait son fameux escadron volant de beautés faciles à séduire les hommes de pouvoir, afin de les neutraliser. »
L'expression a longtemps été attribuée à tort à Brantôme, un homme de guerre, aujourd'hui connu pour ses recueils de petites histoires. Brantôme a laissé un témoignage très élogieux de la cour de France sous les derniers Valois. Son témoignage et celui des contemporains étrangers va d'ailleurs à l'encontre de la légende de l'escadron volant. Héritière de la pensée néoplatonicienne, la reine Catherine imposait une rigueur morale exemplaire à ses dames et demoiselles de compagnie, les chargeant de contribuer à policer les mœurs, et à pacifier les relations humaines au sein de la cour de France, par leur éducation, leur esprit et leur conversation.
C'est l'expression d'une manière de vivre imposée par le roi François Ier et sa sœur Marguerite d'Angoulême, consistant à faire de la femme la garante d'un savoir-vivre. Dans le contexte des guerres de religion, le soi-disant escadron volant participe pleinement à la politique de concorde menée par la reine pour apaiser les ardeurs belliqueuses. Face à la violence des hommes (mâles), Catherine propose une cour pacifique dominée par un pouvoir féminin de paix et d'amour. La bonne éducation de ses demoiselles, leur charme et leur tempérance obligent les gentilshommes à faire preuve de respect et de courtoisie.
Cette cour de dames accompagnait toujours Catherine de Médicis quand elle voyageait pour rencontrer ses adversaires. Les premiers jours de la rencontre étaient réservés au contact et à la discussion badine avec les femmes de sa maison. Le charme de la parole opérant, le groupe mâle adversaire devenait plus ouvert et plus conciliant. Ensuite seulement, commençait pour la reine la négociation proprement dite.
Ce rôle majeur de la femme dans la socialisation de la noblesse fut très décrié par les prédicateurs protestants qui voyaient dans la soumission de l'homme à la femme un inversement des valeurs morales. De là, sont nés bien des mythes sur la cour des Valois.
L'historien Jean-François Solnon précise que l'escadron volant, « dont la plupart des biographes de Catherine [de Médicis] minimisent le rôle, n'est pas un mythe. La reine n'a pas dédaigné la collaboration de dames de sa maison pour accélérer ou parfaire des négociations politiques. Elle place ainsi quelques belles filles sur le chemin de son fils Alençon — enfui du Louvre en septembre 1575 — et de ses conseillers dont l'alliance avec les protestants et l'appel aux reîtres d'Allemagne sont une menace mortelle pour le royaume. Ces manœuvres suspectes n'ont pas transformé cependant son entourage en école de débauche. Tout témoigne au contraire du contrôle rigoureux qu'elle a exercé. Rencontres et maintien sont soumis à des règles précises. Nul gentilhomme ne peut parler avec les filles de la reine en dehors de la présence de celle-ci ou de la première dame d'honneur, la princesse de la Roche-sur-Yon. Assises sur une chaise, elles peuvent, sans choquer la décence, inviter leurs compagnons à s'asseoir à leurs côtés. Assises au sol, elles acceptent qu'ils posent un genou à terre. Mais s'allonger auprès d'elles, comme cela était naguère de mode, est réprouvé. »
Suscitant le fantasme d'historiens et de romanciers tel que le polygraphe Paul Lacroix, l'escadron volant a pris sous leur plume une dimension plus triviale. Sous le prisme de la légende noire de la reine, il est perçu comme un système d'espionnage, dans lequel de belles dames et demoiselles d'honneur, issues de la haute société le plus souvent, séduisent les seigneurs pour leur soutirer des informations.
Nos "cousines dans l'escadron volant...
- Renée de Rieux, la belle Chateauneuf (1550-après1586)
- Isabelle de Limeuil (1535-1609)
- Louise de La Béraudière (1530-après 1586)
- Françoise de Rohan (1540-1591)
- Madeleine de Bourdeille (1537-1618) soeur de l'écrivain Brantôme
- Marcel Philippot (1953-2018) comédien
- Philippe de Dieuleveut (1951-1985) reporter animateur de télévision
- françois Marie Luzel (1821-1895) folkloriste breton
- Julien François Tanguy dit le Père Tanguy (1825-1894) marchand de couleurs
- Henri II d'Albret (1503-1555) roi de Navarre époux de Marguerite d'Angoulême (1492-1549)
- Louis XIII dit le juste (1601-1643) fils de Henri IV et Marie de Médicis époux d'Anne d'Autriche (1601-1666)
- Marie Aimée de Rohan (1600-1679) duchesse de Chevreuse
- Marie de Bretagne d'Avaugour (1510-1657) duchesse de Montbazon
- Louis XIV (1638-1715) le Roi Soleil et son épouse Marie Thérèse d'Autriche (1638-1683)
- Madame la marquise de Maintenon née Françoise d'Aubigné (1635-1719) épouse secrète du roi Louis XIV après la mort de Marie Thérèse
- Louise de La Vallière Françoise Louise de La Baume Le Blance duchesse (1647-1710) maitresse de Louis XIV de 1661 à 1667
- Marie Rosalie de Brouilly de Piennes (ca1665-1735) maitresse de Louis XIV
- Marie Louise de Montmorency (ca1657-1735) maitresse de Louis XIV duchesse de Roquelaure maitresse de Louis XIV
- Bonne de Pons (1641-1709) marquise d'Heudicourt, maitresse de Louis XIV
- Anne Julie de Rohan Chabot (1648-1709) maitresse de Louis XIV
- Marie Madeleine Agnès de Gontaut Biron dite Mademoiselle de Biron (1653-1724) maitresse de Louis XIV
- Louis XV (1638-1715) Roi de France et Marie Leszczynska pricesse polonaise son épouse (1703-1793)
- Les maitresses de Louis XV :
Maîtresses d'importance :
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Louise-Julie de Mailly-Nesle, comtesse de Mailly (1710-1751), favorite de 1733 à 1739, puis de 1741 à 1742
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Pauline-Félicité de Mailly-Nesle, comtesse de Vintimille (1712-1741), mère de Charles de Vintimille (1741-1814), favorite de 1739 à 1741
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Marie-Anne de Mailly-Nesle, marquise de la Tournelle, duchesse de Châteauroux (1717-1744), favorite de 1742 à 1744
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Jeanne-Antoinette Poisson, épouse Le Normand d'Etiolles, marquise de Pompadour (1721-1764), favorite de 1745 à 1764
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Jeanne Bécu de Cantigny, comtesse du Barry (1743-1793), favorite de 1768 à 1774
Autres maîtresses :
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Diane-Adélaïde de Mailly-Nesle, duchesse de Lauraguais (1713-1760), en 1741
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Françoise de Chalus, duchesse de Narbonne-Lara (1734-1821), mère de Philippe de Narbonne-Lara (1750-1834) et de Louis-Marie de Narbonne-Lara (1755-1813), liaison de 1749 à 1755
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Irène du Buisson de Longpré ( ?-1767), mère de Julie Filleul (1751-1822), liaison en 1750
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Marie-Louise O'Murphy dite La belle Morphyse (1737-1814), mère d'Adélaïde de Saint-André (1754-1774), liaison de 1752 à 1755
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Marie-Anne de Mailly-Rubempré, marquise de Coislin (1732-1817) en 1755
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Marguerite-Catherine Haynault, marquise de Montmélas (1736-1823), liaison de 1759 à 1766
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Anne Couppier de Romans, baronne de Meilly-Coulonge (1737-1808), mère de Louis-Aimé de Bourbon (1762-1787), seul enfant naturel que Louis XV légitimera, liaison de 1760 à 1765
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Lucie Madeleine d'Estaing (1743-1826), liaison de 1760 à 1768
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Louise-Jeanne Tiercelin de La Colleterie, dite Madame de Bonneval (1746-1779), liaison de 1762 à 1764
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Catherine Éléonore Bénard (1740-1769), mère d'Adélaïde de Saint-Germain (1769-1850), liaison en 1768
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Marie Thérèse Françoise Boisselet (1731-1800), mère de Charles Louis Cadet de Gassicourt (1769-1821), liaison en 1768
Le roi Henri IV, son épouse Marie de Médicis et leurs enfants : Louis, Élisabeth, Christine et Monsieur d'Orléans.
- louis XVI (1754-1793) roi de France et son épouse Marie Antoinette d'Autriche (1755-1793)
- Louis XVIII (1755-1824) Roi de France (frère de Louis XVI) de 1814 à 1824 (excepté pendant les 100 jours) et son épouse Marie Joséphine Louise de Savoie, comtesse de Provence (1753-1810)
- Charles Philippe de France, comte d'Artois (frère de Louis XVI) (1757-1836) Charles X roi de France (le dernier) de 1824 à 1830 et son épouse Marie Thérèse de Savoie (1773-1805)