Genealogie LE GAC - PECHEU : NOS COUSINS ... UNE DROLE D'AFFAIRE QUE CELLE DE MARIE LOUISE LE ROUX !
Fenêtres sur le passé
1894
Crime d'une femme en colère à Cléder
Source la Dépêche de Brest juin 1894
22 juin
Descente de Justice.
MM. Hardouin, juge d'instruction, Fanneau de Lahorie, juge suppléant, remplaçant M. Samson,
procureur de la République, Elléouet, médecin-légiste, Créteaux, commis-greffier, et Rohan, interprète,
sont partis à trois heures pour Cléder, canton de Plouzévédé.
Le parquet avait été informé, vers midi, qu'on venait de trouver, sur une des routes de Cléder,
le cadavre d'un homme, portant de graves blessures.
C'est, en moins d'un mois, la seconde fois que le parquet se transporte dans cette commune pour constater un meurtre.
23 juin
Le parquet n'est pas encore rentré de Cléder.
M. le docteur Elléouet, médecin-légiste, qui a procédé à l'autopsie, était seul de retour à Morlaix, ce matin.
Le cadavre trouvé sur une des routes aboutissant à Cléder, non loin du bourg, est celui du nommé Créac’h (Yves), époux de Louise Le Roux, retraité de la marine, demeurant au village du Vern.
24 juin
Nos magistrats sont rentrés à Morlaix, cette nuit, vers minuit un quart.
Ils ont interrogé de nombreux témoins, voisins des époux Yves Créac’h,
établi la culpabilité de la femme de la victime, qui s'est décidée à faire des aveux complets.
Ce crime a été accompli dans des conditions atroces, avec préméditation.
Créac’h (Yves), second-maître de la marine en retraite, a quitté le service avec des certificats très élogieux.
C'était un serviteur modèle, qui vint habiter Cléder, avec sa femme, dont la conduite était notoirement immorale
et qui dirigeait un débit de boissons, aussi mal tenu que malfamé.
Peu à peu, la mésintelligence se mit dans le ménage,
les querelles éclatèrent très fréquentes entre les époux,
et Créac’h, suivant l'exemple de sa femme, s'adonna à la boisson.
Sa retraite, montant à environ 900 fr.,
était presque entièrement dépensée à l'auberge.
Avant-hier, Créac’h, qui habitait le village du Vern,
distant du bourg d'environ 1,500 mètres,
vint au bourg, acheta un litre d'eau-de-vie,
qu'il but en compagnie de sa femme.
Vers midi, on ne sait trop pour quelles raisons, une discussion s'éleva entre les époux,
et les voisins entendirent les bruits de coups.
La femme Créac’h, au paroxysme de la colère, traîna son mari hors de la maison, le jeta sur la route,
le traîna de nouveau dans la maison pour le ramener une seconde fois sur la voie publique.
Armée d'une grosse trique, elle s'acharna sur le corps de son mari et ne cessa de frapper
que lorsqu'elle fut convaincue que la victime était morte.
Elle lui enleva alors son pantalon, ses souliers et ses bas, le laissant sur la route, la chemise retroussée,dans une position indécente.
Quand M. Jaouen, juge de paix de Plouzévédé et les gendarmes arrivèrent sur le théâtre du crime,
après en avoir été informés par un télégramme, le cadavre était toujours dans la même position.
À aucun moment, la femme Créac’h n'a eu la pensée de couvrir le cadavre de son mari.
M. le docteur Elléouet, médecin-légiste, qui a procédé à l'autopsie,
a constaté que le crâne était fracturé, un des poumons perforé,
six côtes enfoncées et le corps couvert de boue et criblé de coups.
Le corps était hideux à voir.
La femme Créac’h, née Louise Le Corre, vient d'être incarcérée à Morlaix.
Elle est, comme la victime, âgée de 49 ans.
Ce crime horrible a provoqué dans toute la région une très grande émotion.
Combot, l'assassin de Taulé, qui a payé de sa tête le double assassinat qu'il avait commis sur les femmes Tanguy,
n'a pas fait preuve d'une plus grande férocité.
D'aucuns ont déjà devant les yeux, à Saint-Nicolas, Deibler et sa sinistre machine.
Audience du 27 octobre 1894
L'accusée Marie- Louise Le Roux, veuve Yves Créac’h, a atteint la cinquantaine, mais elle parait beaucoup plus âgée.
Elle a les pommettes saillantes, les cheveux gris et le teint terreux.
Voici le résumé de l'acte d'accusation :
En 1871, Yves Créac’h, marin de la flotte, épousa, à Plouescat, l'accusée,
qui était veuve d'un sieur Pleiber et avait une fille de 3 ans.
Il continua à naviguer et rentra dans ses foyers, en 1880, avec le grade de second-maître de mousqueterie.
Sa femme, pendant qu'il était en service, avait mené une conduite déplorable ;
elle avait ouvert, vers 1881 ou 1882, un cabaret à Plouescat, qui avait la plus mauvaise réputation.
La belle fille de Créac’h se livrait au libertinage.
Créac’h se mit aussi à boire pour oublier ses chagrins ;
il contracta des dettes et fut obligé de vendre le débit et la maison.
Il se retira dans une chambre à Plouescat, avec sa femme et ses deux enfants, abandonnant sa belle-fille, qui venait d'être mère.
La femme Créac’h ne pardonna pas à son mari de l'avoir séparée de sa fille
et la vie des deux époux ne fut plus qu'une succession de scènes violentes.
Au mois d'octobre 1892, l'accusée frappa violemment son mari,
lui fit des blessures à la tempe et au nez et, de plus,
alla faire contre lui une fausse dénonciation à la gendarmerie.
Son mari renonça à porter plainte.
La femme Créac’h ne tint aucun compte de cette générosité.
Elle essaya de faire mourir son mari en lui faisant avaler, à haute dose, quand il était malade, les alcools les plus forts.
Enfin, le 20 juin dernier, eut lieu la scène du meurtre que l'acte d'accusation raconte ainsi :
Créac’h s'était enfermé chez lui.
S'entendant grossièrement injurier par l'accusée, qui exprimait hautement le souhait de le voir mourir, il sortit et se mit à sa poursuite.
II avait à la main une canne dont il menaçait de se servir ; on ne le vit pas toutefois mettre sa menace à exécution.
Il est prouvé, du reste, que le malheureux recevait des coups, mais n'en portait jamais.
Sa femme, qui le frappa ce jour-là avec une violence inouïe et qui réussit à le tuer, criait en le frappant :
« Et bien ! Cheval entier, n'en as-tu pas encore assez ? Je te tuerai »
ou « Je vais maintenant t'écraser, je ne te manquerai pas. »
Ses coups et ses vociférations furent entendus de plusieurs habitants du village.
Surexcitée par la colère et par l'ivresse, elle avait, quelques instants auparavant,
injurié et menacé son voisin Jean Grall en lui disant :
« Vilain borgne, va toujours, tu mourras entre mes mains,
je te tuerai ! »
Du champ où il se trouvait, Jean Grall voyait l'accusée frapper son mari et percevait les faibles gémissements de la victime.
Un autre témoin, Mario Arvor, femme Nicolas Créac'h, revenant du lavoir entre 3 h. 1/2 et 4 heures, vit Yves Créac'h étendu sur le côté, non loin d'une des portes de sa demeure.
II paraissait endormi du sommeil de l'ivresse.
Elle le réveilla pour l'engager à se mettre au lit et reçut cette réponse qui fut faite d'une voix affaiblie :
« Je ne le puis pas, Marie, je suis à moitié tué ! »
La femme Nicolas Créac'h, allant ensuite traire ses vaches, épia, de son étable, ce qui se passait dans la cour.
Elle entendit l'accusée, qui venait de retirer à son mari son pantalon et ses bas, lui dire, en le frappant de nouveau :
« C'est maintenant que tu vas en attraper, cheval entier ! ».
Celle-ci répandit ensuite un seau d'eau sur sa victime qu'elle traina dans l'intérieur de la maison pour continuer à le frapper avec fureur.
. Créac’h, après s'être cramponné aux jupes de l'accusée et avoir tenté de se défendre, fut ramené,
une seconde fois, hors de sa demeure ; il ne put se relever et ne tarda pas à rendre le dernier soupir.
La femme Créac'h a reconnu s'être servie, pour assommer sa victime, d'une grosse trique qui a été retrouvée, encore tâchée de sang, non loin du lieu du crime.
Les coups portés avec cette trique s'entendaient de l'extrémité du village.
La femme Créac’h a allégué pour sa défense que si elle a tué son mari, c'était parce qu'il rendait trop malheureux elle et ses enfants.
Elle a prétendu aussi que lorsqu'elle a commis ce meurtre elle était en état d'ivresse.
Elle maintient ses dires à l'audience.
Me Le Bail demande à la Cour de poser la question
d'excuse de provocation.
La Cour s'y refuse.
M. le substitut Vidal prononce ensuite son réquisitoire
et maintient énergiquement l'accusation tout entière.
Il termine en disant que la veuve Créac’h ne mérite aucune pitié et réclame du jury un verdict sévère, mais juste.
Me Le Bail ayant modifié ses premières conclusions, M. le président dit qu'il posera la question de provocation et celle des coups mortels.
Me Le Bail présente ensuite la défense de la veuve Créac’h.
Il discute pied à pied toutes les charges de l'accusation et s'attache à démontrer
que sa cliente a été provoquée par des coups.
« Son bras, dit-il, l'a trompée ».
« Elle a eu de grands torts, mais ses torts étaient partagés ».
« Vous saurez, messieurs les jurés, proportionner la peine à la faute. ».
Le jury répond affirmativement à la question de meurtre et admet des circonstances atténuantes en faveur
de la veuve Créac’h qui est condamnée à huit années de travaux forcés, sans interdiction de séjour.
Marie Louise LE ROUX est née le 29 octobre 1844 à Plouescat dans le Finistère et elle serait décédée avant 1909.
Nôtre cousinage se fait par le couple Raoul Le Borgne et Anne de Kermellec.
Marie Louise Le Roux a eu une fille Anne de son 1er mariage avec François Pleiber le 18 novembre 1867 qui est née le 25 août 1868à Plouescat.
Anne est la belle fille de Yves Cléac'h que l'on cite dans l'article ci-dessus, voir ci-dessous sons acte de naissance et celui de son fils françois.
Vous me direz que ce n'est pas reluisant dans une Histoire familiale étendue aux "cousins" en généalogie mais, comme on dit, c'est la vie !.
Cette généalogie de Marie Louise Le Roux nous permettra toutefois de découvrir quelques autres "cousins"...
- Paul Guyader (1850 - 19/11/1878)
- Faustine Lucie Merret, née le à Brest, est une véliplanchiste française, médaillée d'or aux Jeux Olympiques d'Athènes en 2004. Elle pratique désormais le triathlon discipline dans laquelle elle est devenue Championne de Bretagne longue distance en 2011.
Depuis sa retraite sportive, elle dirige le pôle voile de Brest pendant quatre ans, puis intègre l'université de Bretagne-Occidentale à Brest comme professeur au département STAPS.
Palmarès
Compétitions internationales (Planche à voile)
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1998 : 3e aux championnats du monde
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1999 : 2e aux championnats du monde
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2000 : 3e aux championnats du monde
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2001 : 2e aux championnats du monde
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2002 : 3e aux championnats du monde
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2003 : 3e aux championnats du monde
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2004 : Médaille d'or aux Jeux olympiques d'Athènes
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2006 : 3e aux championnats du monde
Compétitions locales (Triathlon)
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2009 : Championne de Bretagne CD à Larmor-Plage
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2009 : 2e aux championnats de Bretagne LD à Sizun
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2011 : Championne de Bretagne LD à Sizun
Distinction
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Chevalier de la Légion d'honneurÉlue Marin de l'année (FFV) en 2004
- Dominique LAVANANT que j'avais déjà dans nos cousinages...
Dominique Lavanant naît le à Morlaix, en Finistère. Son père, électricien, se noie en mer alors qu'elle n'a que deux ans. En compagnie de son frère, elle est alors élevée dans le plus grand dénuement par sa mère devenue veuve à 23 ans. Sa mère se remarie onze années plus tard avec un cardiologue de Morlaix avec lequel elle a une fille.
Dès ses 14 ans jusqu'à ses 21 ans, elle passe l'ensemble de ses vacances en Angleterre au couvent des Filles de la Croix, fondé par sa grand-tante, et se familiarise avec la langue anglaise.
Au milieu des années 1960, elle quitte la Bretagne pour Paris où elle s'inscrit en faculté de Langues à la Sorbonne mais retourne dans sa région natale à la suite des événements de mai 68. Durant cette période, elle découvre le théâtre et entreprend de suivre les cours d'art dramatique de Tania Balachova et Andréas Voutsinas, cours que suit aussi Josiane Balasko.
En 1976, Dominique Lavanant rejoint la troupe du Splendid pour la pièce de café-théâtre Amours, coquillages et crustacés. Parallèlement, elle obtient ses premiers seconds rôles au cinéma dans Calmos, Diabolo menthe et surtout Les Galettes de Pont-Aven aux côtés de Jean-Pierre Marielle.
En 1978, le succès arrive avec Les Bronzés, adaptation de la pièce du Splendid Amours, coquillages et crustacés. L'année suivante, bien que son rôle soit moins important, le couple qu'elle forme avec Maurice Chevit dans Les Bronzés font du ski reste dans les mémoires.
En 1980, elle partage l'affiche avec Coluche dans Inspecteur la Bavure, puis elle retrouve sa camarade Josiane Balasko dans Les Hommes préfèrent les grosses et La Smala. Dans la comédie d'aventures Le Léopard, elle tient la vedette aux côtés de Claude Brasseur. Elle continue principalement d'interpréter des seconds rôles, dont trois vont lui valoir une nomination aux Césars (Courage fuyons, Trois hommes et un couffin et Quelques jours avec moi de Claude Sautet). Elle finit par obtenir ce César du meilleur second rôle en 1988 pour Agent trouble. Elle se distingue successivement chez Jean-Pierre Mocky (Y a-t-il un Français dans la salle ?), Jean-Marie Poiré (Papy fait de la résistance), André Téchiné (Rendez-vous) et Jean-Luc Godard (Soigne ta droite).
En 1989, elle décroche le rôle d'Imogène pour la série télévisée de TF1 du même nom, rôle qui la rendra très populaire jusqu'en 1996.
Au théâtre, son ami Michel Blanc la dirige dans une pièce de Françoise Sagan, puis elle joue avec Pierre Palmade Ma sœur est un chic type. En 1998, elle joue dans Une douche écossaise de Philippe Collas et Éric Villedary, une comédie à succès grâce à laquelle elle rencontre Danielle Darrieux. Les deux actrices se retrouveront en 2001 dans La Valse à Manhattan, avec moins de succès, mais elles deviendront très amies.
En , elle revient à la télévision, toujours sur TF1, pour Sœur Thérèse.com, dans un personnage créé pour elle par son complice Michel Blanc. Fort succès d'audience pour la série pendant dix ans et nouveau regain de popularité pour Dominique Lavanant qui s'installe dans les foyers français.
Après la fin de la série, elle se fait plus discrète. On la voit néanmoins dans la comédie à succès Paulette en 2012 ; puis Jean-Pierre Mocky lui offre un beau rôle dans Le Renard jaune l'année suivante.
- Marie Jeanne RAMONET 7 octobre 1910 - 19 février 1995 qui affirma avoir vu des apparitions de Jésus et de Marie.
Histoire de Marie Jeanne Louise Ramonet et des apparitions
KERIZINEN (FRANCE) 19381965
NOTRE DAME DU TRÈS SAINT ROSAIRE
Marie Jeanne Louise Ramonet est née le 7 octobre 1910, en la fête du Rosaire dans la petite ferme de ses parents Yves Ramonet et Maryvonne
Porhel, au hameau de Kerizinen, situé à 4 km. du bourg de Plounévez Lochrist (29). Elle fut baptisée. Le même jour; elle était fragile. Jeanne Louise était
la quatrième de neuf enfants. A l'âge de 2 ans et demi, elle est atteinte de paralysie (polio) à la jambe droite; elle en gardera des séquelles durant
toute sa vie. Marchant difficilement, elle ne put se rendre à l'école avant l'âge de 10 ans mais, étant acceptée comme pensionnaire, elle rattrapa le
temps perdu et obtint son certificat d'études.
A 12 ans, après une communion, elle entend le Seigneur lui dire : « Sois mon apôtre, aime tes frères. » A 14 ans, elle se donne au Christ. Plus tard,
elle exprime le désir de se faire religieuse, mais elle est refusée pour raison de santé. En effet, chaque hiver depuis 1925, elle doit séjourner dans le
service de dermatologie de l'hôpital de Brest. Elle est très décalcifiée. Là, elle aide les religieuses de St Thomas de Villeneuve qui tenaient l'hôpital,
fait le catéchisme aux enfants malades, apprend à faire les piqûres. La Supérieure la prend sous sa protection durant ses séjours, mais ne peut lui
permettre de réaliser sa vocation. C'est une dure épreuve pour Jeanne Louise.
Et c'est lors d'un de ses séjours à l'hôpital elle a alors 17 ans que sa mère, son petit frère Joseph (9 ans) et sa soeur Euphrasie (21 ans) meurent
tous trois de la fièvre typhoïde. Jeanne Louise n'a pas le droit de revenir à la maison, à cause de la contagion. Elle vit donc cette tragédie familiale
seule, ne pouvant soutenir les siens qui souffrent.
A son retour à la maison, son père fait revenir aussi sa fille Anne Marie pour aider Jeanne Louise à tenir la maisonnée. Mais 3 ans plus tard, il
décède à son tour d'une crise cardiaque, le 2 juillet 1930. Les orphelins sont pris en charge par leur soeur aînée, Francine; ainsi, ils ne sont pas
séparés et peuvent rester dans la ferme de Kerizinen.
La vie simple, pieuse et laborieuse continue. Il n'y a pas d'électricité, ni eau courante. Il faut même aller chercher l'eau potable à 400 mètres. La petite
ferme n'a que 2 ha 1/2, la terre est pauvre, la vie difficile. Pas de radio, ni de livres, sinon « Buez ar zant », la vie des saints en breton. Peu de
contacts avec l'extérieur, sinon le dimanche après la messe au bourg. Mais le contact durant la semaine avec le voisinage est très vivant ; tout le
monde s'entraide.
Peu à peu, au fil des années, les enfants se dispersent; restent seules à la ferme Anne Marie et Jeanne Louise. La santé de Jeanne Louise est
toujours aussi précaire, le travail de la ferme est lourd pour ses forces. Sa foi la soutient, elle vit dans le silence, le travail, la prière, et une grande
solitude intérieure, ne pouvant réaliser son désir de vocation religieuse.
En 1936, quelqu'un lui offre d'aller à Lourdes avec le pèlerinage diocésain des malades. Elle accepte. Ce sera le seul et unique voyage de sa vie.
Là, devant la grotte, elle supplie la Sainte Vierge de lui donner assez de forces pour pouvoir faire son travail à la ferme. Elle est exaucée et revient
partiellement guérie. II ne lui est désormais plus nécessaire de séjourner l'hiver à l'hôpital de Brest.
Deux ans se passent, puis la Sainte Vierge lui apparaît le 15 septembre 1938, alors qu'elle garde ses deux vaches, tout en tricotant. Jeanne Louise
ne s'y attend absolument pas : « Je croyais qu'il n'y avait que les enfants qui ont des apparitions », dira t elle plus tard. Elle a très peur, la Vierge la
rassure et lui annonce qu'Elle reviendra la voir. La beauté et les premières paroles de l'apparition lui font comprendre que c'est la Sainte Vierge,
mais elle n'en dit rien à personne, même pas à sa sœur. Et elle attend qu'Elle revienne, puisqu’elle le lui a promis. Jeanne Louise continue donc sa
vie de tous les jours et parfois, dira t elle plus tard, « je me demandais ce qu'il m'était arrivé ».
Le 7 octobre 1939, elle se sent poussée par un appel intérieur à se rendre sur le lieu où elle L'avait vue la première fois. Et là, Marie se fait voir.
C'est le début de cette intimité entre Jeanne Louise et la Sainte Vierge qui ne fera que grandir jusqu'à son départ pour le Ciel le 19 février 1995.
Tout se passe dans le silence, la discrétion, l'humilité, comme si le surnaturel était naturel : c'est à dire que la vie quotidienne, étant tout offerte à
Dieu, acquiert une densité surnaturelle presque perceptible. C'est une vie avec Marie que Jeanne Louise a vécue, et c'est cela que les pèlerins
sentaient lorsqu'ils venaient la voir.
A cette seconde apparition, la Sainte Vierge lui demande de s'en ouvrir à son confesseur qui, lui, lui ordonne le silence. Elle obéit. Cependant la
Sainte Vierge continue d'apparaître et demande que soit connu son message de paix, tandis que sévit la guerre.
La croix « posée dès le berceau comme un signe qui distinguera les vrais fidèles » (8.7.61), prend désormais dans la vie de Jeanne Louise une
autre « forme » : celle de la contradiction.
Elle vit de cette intimité, de cette joie si grande avec Marie, mais c'est en secret. La Sainte Vierge demande que des prières s'organisent, mais
Jeanne Louise en est empêchée. Elle fait tout ce qu'elle peut pour répondre personnellement, mais c'est crucifiant. C'est l'épreuve de l'obéissance.
En 1947, par une indiscrétion ne venant pas de Jeanne Louise, les apparitions sont dévoilées. Et peu à peu, les voisins viennent aux nouvelles.
Des signes sont donnés : en 1948, une jeune fille du voisinage, consacrée au Cœur Immaculé de Marie, malade grabataire depuis des mois,
demande la guérison. Trois mois à l'avance, en secret, la Sainte Vierge prévient Jeanne Louise de la date de son départ pour le Ciel et lui demande
d'en informer la famille dix jours avant le décès. Ce qui eut lieu. Cette prophétie, bien que dans les larmes et le deuil, est un signe de la présence de
Marie à Kerizinen.
En 1949, une autre voisine, suite à une neuvaine de pèlerinages à Kerizinen, survit et guérit, contre toute attente ; les journaux en parlent, Kerizinen
sort de l'ombre. Jeanne Louise devient pour les gens "la voyante". Elle, si timide, en est effrayée. Les gens pénètrent partout sur son terrain, jusque
dans sa petite maison. Une autre croix commence : les rejets, les humiliations car, aux apparitions, « on y croit ou on n'y croit pas »...
Une source est donnée par la Sainte Vierge en 1952. Avant d'être un moyen de conversion et de guérison pour les pèlerins, elle est un don
merveilleux pour Jeanne Louise et sa sœur, cela simplifie tellement leur vie : de l'eau potable à portée de mains jusqu'à la fin de sa vie! Jeanne
Louise en remercia la Sainte Vierge, n'en gaspillant aucune goutte, l'utilisant comme un remède et s'attristant lorsque quelqu'un s'en servait à tort et à
travers.
En 1952 également, sa sœur Anne Marie se marie et va s'installer non loin de Kerizinen. Désormais, Jeanne Louise est seule à la ferme, mais elle
est aidée par le voisinage lors des gros travaux.
Cette solitude lui permet une intimité plus grande avec Jésus et Marie. Elle reçoit des communions mystiques durant 21 mois, en 1955/56.
La communion mystique du Vendredi Saint (en 1955 et 1956) est ensanglantée; elle participe de plus en plus aux souffrances de ces " deux Cœurs
unis et meurtris".
Jésus apparaît pour la première fois aux côtés de sa Mère le le 1er octobre 1955: le mystère des Cœurs Unis de Jésus et de Marie dans le Saint
Esprit se dévoile à ses yeux.
En 1956, un petit oratoire de 8m sur 6 est construit sur le lieu même des apparitions. En octobre de la même année, un jugement négatif est émis
par l'Ordinaire du lieu. Jeanne Louise ignorait que cela soit possible ; aussi ce fut pour elle un choc très dur. Elle reçut une communion mystique ce
jour là, après l'apparition de la Sainte Vierge lui disant de regarder son Cœur. Vraie pédagogue, Marie demande à l'âme qui souffre de tourner son
regard vers Dieu, vers Elle, et de ne pas se replier sur elle même, mais de tout offrir, de consoler, en comprenant que, si Elle (Marie) n'était pas là,
où serions nous !
Jeanne Louise a aussi été aidée par des amis qui se sont rapprochés d'elle, non par opposition aux contradictions des apparitions, mais par amitié
pour elle, dans l'attente de ce que la Providence ferait.
Désormais, pour Jeanne Louise, le chemin de sa vie semble tracé: elle sera fidèle à la fois à l’Église dont elle est la fille et à ce qu'elle a vu et
entendu de ses apparitions. Position délicate, éprouvante, semée d'embûches. Pour y arriver, elle reste dans l'humilité, la prudence; elle ne se plaint
jamais, vit dans la prière et le travail, et dans la charité envers le prochain. Dieu la guide, lui envoie des personnes pour soutenir son âme. II est
merveilleux de constater qu'ayant vécu 40 ans dans une situation si délicate, elle n'ait jamais dévié dans sa vie de chrétienne comme dans sa fidélité
à ce que lui demandait la Sainte Vierge. Et cela dans la paix, sans jamais se contredire.
Jeanne Louise eut en tout 71 apparitions, s'échelonnant sur 27 ans, la dernière se situant le le 1er octobre 1965.
Pendant 17 ans, la Sainte Vierge vint seule, sauf les trois apparitions de l'Assomption où Notre Dame était entourée d'anges. Puis le Christ apparut
également à ses côtés durant les 10 années suivantes, et saint Joseph une fois dans le cadre de la Sainte Famille. Les apparitions eurent lieu dans
le champ non loin de la maison (puis dans le petit oratoire lorsqu'il fut construit), mais parfois aussi dans la maison de Jeanne
Louise, notamment
lors de la neuvaine d'apparitions de juin 1962 que le Christ a appelée lui même "Semaine Eucharistique" chaque jour (sauf le dimanche) Il communia
Jeanne Louise avant de lui donner un message sur le mystère de l'Eucharistie. Le neuvième jour Notre Dame apparut aussi, demandant que ses
fêtes "deviennent en quelque sorte des fêtes eucharistiques, qu'elles soient surtout marquées par la réception de la sainte Hostie".
Après la dernière apparition (1965) durant laquelle la Sainte Vierge avait dit "Je reste et veille avec vous..." , Jeanne Louise vécut de plus en plus
profondément avec Jésus et Marie. Elle avait des locutions pour elle même, dont elle ne parlait pas, ou très peu. A partir de cette année 1965, elle
put se rendre à la messe paroissiale durant la semaine, quelqu'un s'étant proposé de l'emmener. Auparavant, elle n'en avait jamais eu la possibilité.
En 1970, elle prend sa retraite d'agricultrice et peut ainsi plus facilement recevoir les pèlerins, répondre à un volumineux courrier et assurer le
Rosaire quotidien à 15h. Son temps est absorbé, sa vie est toute donnée à Dieu et aux personnes qu'Il lui envoie.
Peu de temps après, un couple de retraités vient l'aider et s'installe en caravane sur le terrain. En 1972, une association est mise sur pied pour
l'épauler dans sa tache : Les Amis de Kerizinen. Ainsi seront construits les équipements nécessaires (aménagement de la source, construction de
sanitaires), puis le grand oratoire en 1978, et enfin l'Accueil Saint Joseph (accueil de jour) en 1992.
En 1977, l'association mariale féminine "les Enfants de Marie de Kerizinen", demandé;en 1955 par la Sainte Vierge. voit le jour sous la direction de
Jeanne Louise.
A partir de 1982, dans un mobil home pour commencer, puis en 1993 dans la partie privée de l'Accueil Saint Joseph, Jeanne Louise s'installe avec
quelques personnes, selon le désir de la Sainte Vierge, pour vivre une vie de prière et de travail au service des pèlerins.
C'est à partir de 1984 que la santé de Jeanne Louise commence de s'altérer. Elle ne peut plus recevoir les pèlerins comme auparavant (elle les a
reçus durant 33 ans), et ne sort donc plus que pour la messe à la paroisse et le Rosaire à 15 h. Son courrier, auquel elle répond personnellement, lui
prend beaucoup de temps. Elle prie aux intentions des pèlerins. La liturgie des heures, la lecture de l' Ecriture et de livres de spiritualité, l'Eucharistie
quotidienne, sa vie avec Jésus et Marie, son silence et aussi son attention à tout ce qui se passe à Kerizinen, tout cela est offert à Dieu, avec
simplicité et ferveur, et beaucoup d'humour, bien sûr. Elle est heureuse d'être cachée, de disparaître. "Ce n'est pas pour moi qu'il faut venir à
Kerizinen, mais pour la Sainte Vierge", répétait elle souvent. Elle se prépare au grand passage, sa vie intérieure est toute tendue vers cette
rencontre avec son Seigneur. Elle reçoit le sacrement des malades. Et le dimanche 19 février 1995, à 8h15, soit à l'heure où elle partait
habituellement à la messe dominicale, elle s'en alla vers la maison du Père, dans une grande paix.
A PROPOS DE KERIZINEN...
Mgr Laurent DOGNIN, évêque de Quimper et Léon, après avoir pris connaissance des différentes enquêtes canoniques diligentées en 1963, 1968 et 1974 au sujet des « événements » de Kerizinen, atteste que ces enquêtes ont été menées avec rigueur et que leurs conclusions sont pertinentes. C’est pourquoi, à la suite de ses quatre prédécesseurs, Mgr FAUVEL, Mgr BARBU, Mgr GUILLON, et Mgr LE VERT, et pour les mêmes raisons, il ne reconnaît pas le caractère surnaturel desdits « événements » de Kerizinen, ni l’authenticité des « messages » que Jeanne-Louise RAMONET a déclaré avoir reçus du Christ et de la Vierge Marie entre 1938 et 1965, à Kerizinen, lieu-dit situé sur la commune de Plounévez-Lochrist, en Finistère.
Mgr DOGNIN précise également que l’enquête canonique réalisée en 1974 par Mgr BARBU, avec l’aide de plusieurs biblistes et théologiens, avait été menée selon les règles de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et de manière très approfondie.
Les principales personnes concernées, dont Mademoiselle RAMONET, avaient été longuement auditionnées. Tous les théologiens consultés par Mgr BARBU avaient été formels et unanimes pour souligner les nombreuses erreurs et incohérences des écrits de ces « messages ». Cette enquête a fait l’objet d’un rapport détaillé adressé le 27 février 1975 à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (Vatican) ; celle-ci, dans sa réponse du 21 juin 1975, a approuvé les conclusions pastorales de Mgr BARBU.
Kerizinen n’est donc pas un lieu de pèlerinage reconnu par l’évêque de Quimper et Léon. La célébration du culte public et en particulier de l’eucharistie n’y est pas autorisée. Les personnes qui s’y réunissent pour prier le font de façon privée.
Ceci étant rappelé, Mgr DOGNIN se réjouit que la Vierge Marie soit priée dans l’ensemble du diocèse. Mais il encourage les fidèles à le faire dans les nombreux sanctuaires mariaux où le culte public est autorisé par l’Église, comme par exemple à la basilique Notre-Dame du Folgoët.
Quimper, le 31 août 2020
- Louise de PENNANCOET (1649 - 1734) maitresse de Charles III roi d'Angleterre.
Elle descend par sa mère Louise de Ploeuc de :
Sébastien de Ploeuc (ca 1585 - 1648) qui lui-même descend du couple Guillaume IV de Ploeuc et Jéhanne du Juch de nôtre généalogie.
et de...
Marie de Rieux (ca 1603 - 1628) qui est l'arrière arrière petite fille de nôtre couple François de Rieux et Jeanne de Rohan.
Louise Renée de Penancoët de Keroual (1649-1734), duchesse de Portsmouth et d'Aubigny, originaire de Bretagne, fut la maîtresse du roi d'Angleterre Charles II pendant une quinzaine d'années, mais aussi l'agent secret du roi de France, Louis XIV.
Saint-Evremond a dit à son propos : « Le ruban de soie qui serrait la taille de Mlle de Keroual unit la France et l’Angleterre ». Saint-Simon la considérait comme une aventurière.
Louise Renée de Penancoët de Keroual est née en , au château de Keroual à Guilers, près de Brest. Elle est la fille de Guillaume de Penancoët de Keroual et de Marie de Plœuc, dont le mariage avait été célébré en 1645. La famille compte deux autres enfants : Sébastien (1646-1671), capitaine de vaisseau mort à 25 ans, et une sœur, Henriette Mauricette (1655-1728), comtesse de Pembroke. Les deux époux sont nobles : les Penancoët (patronyme qui signifie « bout du bois » en breton) sont originaires du Léon, les Plœuc sont une branche des Kergorlay sans doute issue des comtes de Poher. Mais les revenus ne sont pas en rapport avec leur rang, et la vie au château est modeste. Louise suit des études au couvent Sainte-Ursule de Lesneven où une de ses tantes est religieuse.
Le duc de Beaufort, cousin du roi qui l'a nommé grand maître de la navigation, la remarque. Il lui fait vainement la cour, s'engageant même à ce qu'elle devienne demoiselle d'honneur de « Madame », la duchesse d'Orléans et belle-sœur de Louis XIV.
La promesse du duc de Beaufort sera tenue post-mortem. En 1669, Louise Renée arrive au château de Versailles pour se mettre au service de « Madame », c'est-à-dire la duchesse d'Orléans, Henriette d'Angleterre, la sœur du roi d'Angleterre Charles II.
Elle est remarquée par le roi, dont la favorite officielle est la duchesse de La Vallière mais la favorite officieuse Madame de Montespan ; plutôt que d’en faire sa maîtresse, il juge qu'elle lui sera diplomatiquement plus utile. Aux côtés de Madame, mal mariée et qui, au début de son mariage, avait eu un début de liaison avec le roi, Louise Renée perd sa réserve et apprend vite les us et coutumes de la cour.
En 1670, à la suite de Madame, chargée d'une mission diplomatique par le roi, elle embarque pour l'Angleterre. Charles II n'a pas vu sa sœur depuis neuf ans. Il a peu de sympathie pour le royaume de France et guère plus pour son souverain et cousin. En revanche, à l'instar de son cousin français, il apprécie beaucoup la compagnie des dames, ce que Louis XIV n'est pas sans savoir. Le roi accueille sa sœur au château de Douvres. La réception est somptueuse, outre les retrouvailles familiales, et la curiosité du roi a été piquée par les propos du duc de Buckingham, au sujet de la nouvelle dame de compagnie de celle-ci.
La signature du Traité de Douvres rapproche les deux royaumes : Charles II propose de se convertir au catholicisme et de fournir des troupes, en échange de quoi Louis XIV lui verserait une rente annuelle de 200 000 livres. En remerciement des cadeaux reçus, la duchesse d'Orléans propose à son frère de choisir un bijou dans sa cassette et c'est Louise Renée qui doit le lui remettre ; posant sa main sur celle de la jeune fille, le roi aurait dit : « Voilà le seul bijou que je désire ! ».
De retour à Versailles, la jeune fille aurait émis le souhait de rentrer au couvent, ce dont on l'aurait dissuadée. Elle repart donc pour l'Angleterre.
Elle est logée dans un immense appartement du palais de Whitehall et le roi d'Angleterre vient lui faire sa cour tous les soirs. Du reste, supervisée par le marquis de Croissy, l'ambassadeur de France, Louise Renée connaît parfaitement les impératifs de sa mission.
Au mois d'octobre 1671, elle est invitée à une réception donnée par la comtesse d'Arlington, en présence du roi et de nombreux invités. Le roi, marié à l'infante Catherine de Bragance qu'il a vite délaissée car elle ne lui a pas donné d'enfant, arrive à la fête sans la reine. Un faux mariage est organisé, mais la nuit de noces a bien lieu avec Louise Renée de Penancoët de Keroual. Celle-ci devient la maîtresse du roi d'Angleterre. Elle est officiellement nommée demoiselle d'honneur de la reine Catherine : le roi peut ainsi visiter son épouse et voir sa maîtresse.
Louis XIV est informé par son ambassadeur que son agent a beaucoup de pouvoir sur son amant. En 1672, elle donne naissance à un garçon, Charles Lennox, créé duc de Richmond (1675). La mère reçoit des terres et est titrée duchesse de Portsmouth, comtesse de Fareham et baronne de Patersfield, avec une pension annuelle de 138 000 livres. Si son influence dure environ une quinzaine d'années, jusqu'à la mort du roi le , sa position n'est pas sans inspirer des haines et des jalousies farouches. En effet, le retour du roi au catholicisme est attribué à sa maîtresse ce qui la rend d'autant plus impopulaire.
En 1684 Louis XIV, à la demande de Charles II qui fait valoir que cette terre avait appartenu à ses ancêtres les Stuarts, la fait duchesse d'Aubigny (Aubigny-sur-Nère, petite cité berrichonne en Sologne) et pair de France. Cette même année, elle fait l'acquisition du château de Trémazan (Finistère), auquel elle joint les terres de Keroual. Elle possède aussi un château à Évry dit « château du Mousseau », détruit en 1860.
Après avoir résidé au château de La Verrerie, « la bonne Dame d'Aubigny », comme l'appelaient les habitants, meurt à Paris, rue des Saints-Pères, le , ayant perdu une partie de sa fortune.
La princesse de Galles, Lady Diana Spencer, était l'une des descendantes du fils que Louise de Keroual avait eu du roi Charles II (Charles Lennox, le duc de Richmond). La descendance de Louise, toujours par Charles Lennox, compte aussi Camilla Parker-Bowles, Sarah Ferguson, l'Aga Khan (par sa mère Joan Yarde-Buller) et Jane Birkin.
Le petit-fils de Louise, duc de Richmond, créa en 1735, soit l'année suivant la mort de sa grand-mère, la célèbre loge maçonnique d'Aubigny où furent initiés le duc d'Antin et Montesquieu. C'est une des premières loges maçonniques créées en France.
D'après Jean-René Roy, Louise de Keroual aurait attiré l'attention de Charles II sur les travaux et les instruments de l'observatoire royal de Paris, visant à une mesure plus fiable de la longitude pour la navigation en haute mer. Cette information auraient conduit le roi d’Angleterre à consulter les scientifiques et astronomes anglais pour engager la construction de l'Observatoire royal de Greenwich.
Selon Honoré de Balzac, Louise de Keroual aurait apporté en France la mode des robes à panier :
« Les paniers apportés par une anglaise à Paris furent inventés à Londres, on sait pourquoi, par une Française, la fameuse duchesse de Portsmouth ; on commença par s'en moquer si bien que la première anglaise qui parut aux Tuileries faillit être écrasée par la foule ; mais ils furent adoptés. »
Une rue d'Aubigny-sur-Nère, une rue d'Évry dans l'Essonne, une rue de Guilers et une rue de Brest située dans le quartier Saint-Marc portent son nom.
Diana Spencer, dite Lady Di, née le à Sandringham et morte le à Paris, est une aristocrate britannique, membre de la famille royale britannique.
Elle épouse en 1981 l'héritier du trône britannique Charles, prince de Galles, avec qui elle a deux enfants : William, en 1982, et Henry, dit « Harry », en 1984. Elle gagne très vite une grande popularité et devient une figure mondiale de la cause humanitaire : elle crée et s'engage dans plusieurs associations pour défendre des causes telles que la défense des enfants, la lutte contre le sida, les mines antipersonnel et le cancer. Surnommée « la princesse des cœurs » ou « la princesse du peuple », elle devient la personnalité royale la plus médiatisée avec sa belle-mère Élisabeth II ainsi que l'une des femmes les plus célèbres du monde à la fin du XXe siècle.
La révélation, dans les années 1990, de son malheur conjugal avec le prince Charles et de son isolement au sein de la famille royale, dégrade pour un temps l'image de cette dernière et renforce le soutien de l'opinion à l'égard de la princesse. Le couple princier se sépare en 1992, et le divorce est formellement acté en 1996.
Sa mort l'année suivante, à l'âge de 36 ans, lors d'un accident de voiture dans un tunnel à Paris, alors qu'elle est poursuivie par des paparazzis, suscite une émotion internationale et achève d'en faire une icône tragique.
Issue de la famille Spencer, une célèbre lignée de l'aristocratie britannique dont les origines remontent au XVe siècle, Diana Frances Spencer est la fille cadette de John Spencer (1924-1992), vicomte Althorp (futur 8e comte Spencer) et de sa première épouse, Frances Burke-Roche (1936-2004).
La vicomtesse Althorp était la fille de Maurice Roche (4e baron Fermoy) et appartenait à la branche cadette d'une famille de pairs irlandais, qui avait émigré aux États-Unis en 1879 et qui disposait de la citoyenneté américaine (citoyenneté abandonnée lors de la relève du titre de baron Fermoy en septembre 1920)1. La grand-mère paternelle de cette dernière, Frances Ellen Work (en), était une héritière américaine, native de la ville de New York.
Diana Spencer était, par son père, une lointaine descendante de Charles II d'Angleterre (en descendance illégitime par sa relation avec Louise de Keroual) et, par lui, d'Henri IV, roi de France, de Saint Louis et d'Hugues Capet. Elle descend également de Georgiana Cavendish, duchesse de Devonshire, de Charles Grey, Premier ministre britannique, et est l'arrière-petite-nièce du religieux catholique Georges Spencer.
Par ailleurs, Diana et Sarah Ferguson, son amie et future belle-sœur, avaient également de lointains liens de parenté, puisque Sarah était aussi une descendante de Georgiana Cavendish (née Spencer), par la fille illégitime de cette dernière, Eliza Courtney. Diana contribue à rapprocher Sarah du prince Andrew, son beau-frère, qui se marieront en 1986. Cette union se soldera elle aussi par un divorce, mais, à la différence des princes de Galles, le couple restera en bons termes. Les parents de Diana étaient également divorcés ; cette séparation houleuse causée par la relation adultère de Lady Althorp avec l'héritier d'une fortune de l'industrie du papier peint, Peter Shand Kydd (en), avait fait de la fillette l'enjeu d'un procès en justice que sa mère intenta à son ex-mari pour obtenir la garde de Diana et de son frère.
Troisième fille du vicomte et de la vicomtesse Althorp, Diana éprouve très tôt un sentiment de culpabilité parce qu'elle n'est pas un garçon, l'héritier mâle tant attendu du couple, d'autant plus que la vicomtesse Althorp avait mis au monde, en 1960, un fils très fragile qui n'avait pas survécu à sa naissance.
Diana est la sœur aînée de Charles Edward Maurice Spencer, 9e comte Spencer.
À la mort de son grand-père paternel, Albert Spencer, en 1975, le père de Diana devient le 8e comte Spencer et elle obtient le titre de Lady. L'année suivante, son père épouse Raine McCorquodale, la fille aînée de la romancière Barbara Cartland et divorcée du comte de Dartmouth. Du décès de son grand-père jusqu'à son mariage, Lady Diana réside avec sa famille au château d'Althorp, la demeure historique de la famille Spencer, édifiée au XVIe siècle sur un domaine de près de 5 000 hectares.
Diana Spencer dit Lady Di est aussi une descendante (au moins) de nôtre couple Alain de Rohan et Béatrice de Clisson.
Mariage de Charles, prince de Galles (devenu Charles III) avec Diana Spencer
Le , Charles, 32 ans, épouse Lady Diana Spencer, 20 ans, qu'il a rencontrée pour la première fois en 1977. Leur cérémonie de mariage est retransmise par les chaînes de télévision du monde entier. Le couple a deux fils :
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William, prince de Galles (né le ) ; il épouse le Catherine Middleton (née le 9 janvier 1982), d'où :
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George de Galles (2013),
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Charlotte de Galles (2015),
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Louis de Galles (2018) ;
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A savoir que Kathe Middleton est elle même descendante d'un grand nombre de nos aïeux français à comter de sa 25ème génération dont :
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Philipe IV de France (1268-1314) marié à Jeanne de Navarre
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Charles 1er de Valois (1270-1326) marié à Marguerite d'Anjou
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- Henry (dit Harry), duc de Sussex (né le ) ; il épouse le Meghan Markle (née le ), d'où :
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Archie de Sussex (2019),
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Lilibet de Sussex (2021)
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A savoir que Kathe Middleton est elle même descendante d'un grand nombre de nos aïeux français à comter de sa 25ème génération dont :
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Philipe IV de France (1268-1314) marié à Jeanne de Navarre
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Charles 1er de Valois (1270-1326) marié à Marguerite d'Anjou
Séparation et divorce
Le couple se sépare en 1992, peu après la révélation par la princesse dans une biographie que son mari a depuis longtemps une relation extra-conjugale avec Camilla Parker Bowles, ce que le prince confirme dans un documentaire censé le réhabiliter. Le divorce a lieu le , sous la pression de la reine, après de nouvelles révélations de Diana à la BBC le 20 novembre 1995, notamment sur son mal-être et ses propres relations extra-conjugales. Diana meurt à la suite d'un accident de la circulation le à Paris.
Remariage avec Camilla Parker Bowles
Le , lors d'une cérémonie civile au Windsor Guildhall, Charles, 56 ans, épouse en secondes noces Camilla Parker Bowles, 57 ans.
Camilla Parker Bowles, née Camilla Shand le à Londres, est reine consort du Royaume-Uni et des autres royaumes du Commonwealth depuis le en tant qu'épouse du roi Charles III.
Issue d'une famille bien intégrée dans la haute société, elle rencontre l'héritier du trône britannique, alors prince de Galles, au début des années 1970. Ne pouvant pas l'épouser, en raison notamment de l'opposition de la famille royale, elle se marie avec un officier catholique, Andrew Parker Bowles, avec qui elle a deux enfants tandis que le prince épouse en 1981 une jeune aristocrate, Diana Spencer.
Charles et Camilla maintiennent toutefois leur liaison durant les années 1980 et 1990. La révélation de cet adultère, précédant la séparation du couple princier, vaut à Camilla une forte impopularité qui la poursuivra plusieurs années tandis que la princesse Diana meurt tragiquement en 1997.
Nonobstant le scandale, le couple s'affiche dès 1995. Charles et Camilla se marient finalement en 2005. Camilla prend alors le titre de duchesse de Cornouailles et s'implique dans les travaux publics de la famille royale, particulièrement dans le domaine caritatif. Elle voit dès lors l'hostilité de l'opinion publique à son encontre s'atténuer progressivement.
Le , à la mort de la reine Élisabeth, son époux accède au trône sous le nom de Charles III. Camilla devient alors reine consort du Royaume-Uni. Elle est couronnée au côté de son époux lors de la cérémonie de couronnement à l’abbaye de Westminster, le .
Camilla Shand est la fille du major Bruce Shand (1917-2006), officier de l'armée britannique, reconverti dans le négoce du vin et membre de la confrérie des chevaliers du Tastevin, et de son épouse Rosalind Cubitt (1921-1994), issue de la famille des barons Ashcombe. Camilla a une sœur cadette, Annabel Elliot (en) (née en 1949), ainsi qu'un frère cadet, Mark Shand (en) (1951-2014).
Par son père, elle est la petite-fille de l'écrivain Philip Morton Shand et la nièce d'Elspeth Howe, femme politique et épouse de Geoffrey Howe.
Par sa mère, elle est l'arrière-petite-fille d'Alice Keppel née Edmonstone (1868-1947), maîtresse, alors qu'il était prince de Galles, du futur roi Édouard VII (1841-1910), trisaïeul de Charles III.
Elle compte également parmi ses ancêtres Arnold Joost van Keppel (1670-1718), premier comte d'Albemarle, favori de Guillaume III d'Angleterre, stathouder des Provinces-Unies (1672-1702) et roi d'Angleterre (1689-1702).
Sarah Margaret Ferguson, duchesse d’York, née le à Londres, est un membre de la famille royale britannique. De 1986 à 1996, elle a été l'épouse du prince Andrew, troisième enfant et second fils de la reine du Royaume-Uni Élisabeth II.
Elle est la mère des princesses Beatrice et Eugenie d’York, respectivement 9e et 11e dans l'ordre de succession au trône britannique.
Sarah Ferguson est la deuxième fille du major Ronald Ferguson (en) (1931-2003) et de sa première épouse, Susan Mary Wright (1937-1998), qui divorcent en 1974.
Après sa carrière militaire, Ronald Ferguson a été l'entraîneur de polo du prince Philip, puis du prince Charles, au Guards Polo Club.
Sarah Ferguson descend à la fois des Stuart et des Tudor. Du côté de son père, elle est une descendante du roi Charles II d'Angleterre, par l'intermédiaire de deux de ses fils : Charles Lennox, 1er duc de Richmond, et James Scott, 1er duc de Monmouth.
Elle est apparentée également à son ex-belle-sœur, la princesse Diana, avec pour ancêtres communs : Georgiana Cavendish, duchesse de Devonshire et sa famille, via Eliza Courtney, fille naturelle de cette dernière et de Lord Grey, Premier ministre de 1830 à 1834.
L'arrière-arrière-grand-père paternel de Sarah Ferguson est William Montagu-Douglas-Scott, 6e duc de Buccleuch et duc de Queensberry. Du côté maternel, son arrière-grand-père est Mervyn Richard Wingfield, 8e vicomte Powerscourt.
La grand-mère paternelle de Sarah Ferguson était cousine germaine avec la princesse Alice, duchesse de Gloucester, épouse du prince Henry, duc de Gloucester, oncle de la reine Élisabeth II.
Avant son mariage avec Andrew, Sarah Ferguson était la fiancée de Patrick McNally, un pilote automobile et homme d'affaires de Suisse.
Joan Barbara Yarde-Buller ( - ) est une mondaine anglaise, l'une des Bright Young Things.
Joan Barbara Yarde-Buller est née le 22 avril 1908, fille de John Yarde-Buller (3e baron Churston), et de Denise Orme (en).
Le , elle épouse Loel Guinness. Ils ont un fils, Patrick Benjamin Guinness (1931–1965), qui épouse Dolores Freiin von Fürstenberg-Hedringen (1936–2012) le 22 octobre 1955 à Paris. En 1935, Loel Guinness intente une action en divorce.
Quelques jours après le divorce de Guinness, le 18 mai 1936, à Paris, Joan Yarde-Buller épouse le prince Ali Khan. Avant le mariage, Yarde-Buller s'est convertie à l'islam et prend le prénom musulman de "Tajuddawlah" (qu'elle n'utilisera jamais en dehors de l'institution chiite ismaélienne nizârite). La nouvelle princesse et le prince Ali Khan ont deux fils, l'actuel Aga Khan IV et le prince Amin Aga Khan. Ils divorcent en 1949 et le prince épouse plus tard Rita Hayworth.
Joan Yarde-Buller épouse en dernières noces, en mars 1986, Seymour Berry (2e vicomte Camrose), un magnat de la Presse, et est décédée sous le nom de vicomtesse douairière Camrose, également connue sous le nom de Joan Berry, vicomtesse Camrose.
Le prince Ali Khan (ou prince Aly Khan), né le à Turin et mort le à Suresnes, est le fils de l'Aga Khan III et le père de Karim Aga Khan IV. Représentant du Pakistan, il a été vice-président de l'Assemblée générale des Nations unies.
Biographie
Né à Turin, le prince Ali Salman Khan est le fils aîné de l'Aga Khan III par sa deuxième épouse, l'Italienne Cleope Teresa Magliano (1888-1926). Le , il épouse Joan Yarde-Buller (1908–1997), fille de John Yarde-Buller (3e baron Churston), divorcée quelques jours auparavant de Loel Guinness, membre du Parlement britannique. Peu avant les noces, la fiancée se convertit à l'Islam et prend le nom de Tajuddawlah (signifiant "Couronne du royaume"). Le couple a deux enfants, le prince Karim, futur Aga Khan IV (né le 13 décembre 1936 à Genève) et le prince Amyn Muhammad Aga Khan (en) (né le 12 septembre 1937 à Genève).
En 1939, il s'engage dans l'armée française comme lieutenant de la Légion étrangère et sert au Moyen-Orient, dans l'armée du Levant, où il est affecté au 2e bureau. En , rejetant l'armistice franco-allemand, il rejoint Le Caire, où les Britanniques l'incorporent avec le grade de major. Après la campagne de Syrie (1941), il sert auprès du général Catroux en qualité d'aide de camp et d'officier de liaison.
Au sortir de la guerre, il a plusieurs liaisons extra-conjugales connues de tous, dont une liaison marquante avec Pamela Churchill.
Il divorce de Joan Yarde-Buller en 1949 et se remarie peu de temps après, le , au château de l'Horizon à Vallauris (Alpes-Maritimes), avec l'actrice américaine Rita Hayworth (née Margarita Carmen Cansino), ex-épouse d'Orson Welles, et ils ont ensemble une fille, la princesse Yasmin Aga Khan. Mais le conte de fées est de courte durée, et à la suite des nombreuses infidélités du prince, le couple divorce en 1953. Il a alors une nouvelle relation avec une autre star américaine, Gene Tierney, dont la vie sentimentale est une suite d'échecs, mais le père du prince Ali Khan s'oppose formellement à leur mariage, estimant que son fils, en tant qu'autorité morale et religieuse, ne peut épouser successivement deux stars d'Hollywood. Par la suite, il vit jusqu'à sa mort avec le top-model Bettina (Simone Micheline Graziani). Ses démêlés conjugaux sont largement relayés dans la presse et lui valent une réputation sulfureuse. Pour cette raison, son père, l'Aga Khan III, ne le choisit pas pour lui succéder et lui préfère son fils Karim, le futur Aga Khan IV.
Passionné de courses hippiques comme son père, il reprend l'écurie familiale et remporte le Prix de l'Arc de Triomphe en 1959 avec Saint-Crespin.
Le , il est victime d'un accident de voiture mortel sur le boulevard Henri-Sellier à Suresnes, près de Paris, alors qu'il se rendait, non loin de là, chez son demi-frère le prince Sadruddin. Gravement blessé au thorax, il est transporté vers l'hôpital Foch de Suresnes, mais meurt au cours du trajet. Selon un article de presse, les deux véhicules dont celui qu'il conduisait — une Lancia Flaminia 2500 GT Touring —, circulant chacun en sens inverse, se seraient heurtés sans qu'aucun des conducteurs n'ait eu le temps de freiner. Ali Khan aurait été, d’après certains témoignages, gêné par une voiture roulant à sa droite. Les deux personnes qui accompagnaient Ali Khan, sa compagne le mannequin Bettina, et son chauffeur, alors simple passager, sont blessés dans la collision mais survivent.
Jane Birkin , née le à Londres et morte le à Paris (6e arrondissement), est une actrice, chanteuse, scénariste et réalisatrice britannico-française.
Après des débuts au cinéma en Angleterre notamment dans le film Blow-Up de Michelangelo Antonioni, elle entame une carrière en France où elle rencontre Serge Gainsbourg, avec qui elle tourne Slogan de Pierre Grimblat. Très vite, ils forment un couple à la ville. Elle débute dans la chanson avec l'auteur-compositeur-interprète en 1969. La même année, leur duo sur la chanson Je t'aime… moi non plus, devient un succès international, atteint la première place au Royaume-Uni et est l'objet d'un scandale retentissant. Gainsbourg lui écrit de nombreuses chansons, cela même après leur séparation. Elle poursuit parallèlement sa carrière d'actrice, tourne avec Jacques Deray, Roger Vadim, Michel Deville et est au milieu des années 1970, une comédienne reconnue du grand public en jouant dans des comédies populaires de Claude Zidi puis de Michel Audiard, sans négliger pour autant le cinéma d'auteur.
En 1985, dirigée par Patrice Chéreau, elle débute au théâtre dans la pièce de Marivaux La Fausse Suivante, où elle fait grande impression. Actrice reconnue par ses pairs, elle tourne alors pour Régis Wargnier, Jacques Doillon, Agnès Varda, Jacques Rivette, Jean-Luc Godard, Bertrand Tavernier, James Ivory... À deux reprises, elle passe derrière la caméra, en 1992 à la télévision pour le téléfilm Oh ! Pardon tu dormais… et en 2007 pour le grand écran Boxes, qu'elle écrit et réalise.
À la fin des années 1980, elle donne une série de concerts pour la première fois à Paris, en interprétant le répertoire que Gainsbourg a écrit pour elle. Elle se produit alors régulièrement sur scène.
Jane Birkin est née au sein d'une famille londonienne de la gentry anglaise. Elle est la fille de David Birkin (1914-1991), Lieutenant commander dans la Royal Navy ainsi que de l'actrice Judy Campbell (1916-2004), muse de Noël Coward, dramaturge anglais. Elle est née à Marylebone, un quartier du centre de Londres, situé dans la Cité de Westminster.
Elle a une sœur cadette, Linda et un frère aîné, Andrew Birkin, acteur et réalisateur, qui a joué avec Jane dans le film La Pirate et a dirigé Charlotte Gainsbourg dans le film Cement Garden.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, son père a aidé la résistance intérieure française en convoyant de nuit, entre la Grande-Bretagne et la Bretagne, des combattants de la France libre. Il aurait, entre autres, sauvé François Mitterrand, d'après un ouvrage de Gabrielle Crawford publié en 2004.
Jane Birkin fait partie de la nombreuse descendance de Charles II et de sa maîtresse Louise Renée de Penancoët de Keroual ; elle est la petite-nièce de Freda Dudley Ward, maîtresse d'Édouard VIII, alors prince de Galles, dont la fille épousera le réalisateur Carol Reed. Elle est également la cousine du mathématicien et philosophe Bertrand Russell, par sa grand-mère paternelle Olive Russell.
Le , Jane Birkin, âgée de 8 ans, remet un bouquet de fleurs à la reine Élisabeth II qui visite l’usine de dentelle de son oncle, le lieutenant-colonel Birkin, à Nottingham et s'en explique : « Ma marraine était la fille de Winston Churchill et mon parrain, le plus grand couturier de Londres. Mon père connaissait Churchill par sa famille. Il venait d’une famille à moitié aristocratique, à moitié dans la dentelle. Or, le truc de la reine d’Angleterre, c’était de visiter des endroits plutôt barbants, notamment les usines de dentelle. On m’a donc mise là parce que mon oncle n’avait pas d’enfant. J’étais la seule fille qui pouvait présenter un bouquet à la Reine ». Elle rencontre la reine à trois autres reprises, en 1978, pour la présentation du film Mort sur le Nil, le pour l'avant-première du film Meurtre au soleil et lors du centenaire de l'Entente cordiale France-Royaume-Uni, en 2004.
Dans le film d'Agnès Varda Jane B. par Agnès V., Jane Birkin raconte que, quand elle était enfant à l'internat, sur l'île de Wight, elle était appelée par son numéro de chambre : « Ninety-Nine » (soit 99). L'actrice préférée de Jane Birkin est probablement Marilyn Monroe, comme elle le dit dans le film.
En 1964, elle débute au cinéma en Angleterre dans le film de Richard Lester, Le Knack... et comment l'avoir, film emblématique du Swinging London, avec d'autres débutantes, futures actrices de premier plan, Jacqueline Bisset et Charlotte Rampling. Le film est un succès. Jane Birkin enchaîne, sous la direction de Michelangelo Antonioni, avec le film Blow-Up, lequel, présenté au Festival de Cannes 1967, remporte la Palme d'or. Son petit rôle, dans une scène centrale, de mannequin déshabillée de force entièrement, ce qui est une première pour le cinéma anglais non pornographique, l'associe d'emblée à un scandale qui perdure. Alors âgée de dix-neuf ans, elle pose pour l'objectif de Jeanloup Sieff pour Harper's Bazaar.
Elle épouse le compositeur anglais John Barry, auteur de la musique de plusieurs films de la série James Bond, du thème de Le Knack... et comment l'avoir ou de la série télévisée Amicalement vôtre ; ils ont une fille en 1967, Kate Barry. Ils divorcent peu après.
Elle se rend en France, pour tenter sa chance comme actrice. Engagée après des essais désastreux pour le film Slogan de Pierre Grimblat, elle rencontre sur le tournage Serge Gainsbourg, auteur-compositeur-interprète, qui y joue quelques scènes, en plus d'être l'auteur de la bande originale. Ils se mettent en couple qui dure dix ans, dont naît une fille, Charlotte Gainsbourg, en 1971.
Elle fait une pause dans sa carrière de 1971 à 1972, à la suite de la naissance de Charlotte. Elle joue l'amante de Brigitte Bardot dans Don Juan ou si Don Juan était une femme de Roger Vadim, en 1973. En 1975, elle tient un des rôles principaux du premier film que Serge Gainsbourg réalise, Je t'aime moi non plus, dont le scénario, évoquant l’ambiguïté sexuelle et la sodomie, attire l'attention et suscite le scandale.
Entre 1975 et 1985 elle est présente dans la comédie populaire, comme dans La moutarde me monte au nez, de Claude Zidi aux côtés de Pierre Richard, ou encore dans Catherine et Compagnie, de Michel Boisrond avec Patrick Dewaere, Jane Birkin parvient à convaincre à la fois la critique et le grand public.
En , elle quitte Serge Gainsbourg. Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer cette décision : l'alcool, le mode de vie et, même, des coups qu'elle a reçus – reconnus par Serge Gainsbourg lui-même (aveu qu'il fait à sa première femme). Après cette rupture, elle est, de 1980 à 1992, la compagne du réalisateur Jacques Doillon, avec lequel elle a une fille, Lou Doillon. Sa dernière relation publique connue (de 1995 à 2000) est avec l'auteur Olivier Rolin.
En , Jane Birkin perd, à quelques jours d'intervalle, Serge Gainsbourg (mort le ) et son père David Birkin (mort le à 77 ans, le jour des obsèques de Serge Gainsbourg).
Un ou deux ans après la mort de son père, elle achète une maison à Lannilis entre l'Aber-Wrac'h et l'Aber-Benoît dans le Finistère, où elle confie le lien sentimental qui la lie à cet endroit : « J'apprends qu'une maison donnant sur une plage des Abers est à vendre. Cette maison donne sur une plage d’où mon père participait à évacuer vers l’Angleterre des aviateurs anglais, américains et canadiens. Mon père passait les nuits sans lune pour embarquer et ramasser les soldats alliés au pied des bunkers allemands ».
Jane Birkin s'investit dans des actions humanitaires : devenant porte-parole pour Amnesty International ; la marraine du Téléthon français en 2001 ; et participant quatre fois au Concert des Enfoirés (Les Enfoirés au Grand Rex en 1994, La Soirée des Enfoirés en 1996, Le Zénith des Enfoirés en 1997, Enfoirés un jour, toujours en 2023) ; elle est également présente dans un enregistrement vidéo pour Un air d'Enfoirés en 2022.
Pour terminer (?)... S'il y a un cousinage ici avec Lady Di (Diana Spencer), il y a aussi un cousinage avec... Winston CHURCHILL ! descendant de la famille des Spencer.
Winston Churchill est un homme d'État et écrivain britannique, né le à Woodstock et mort le à Londres. Membre du Parti conservateur malgré un intermède au Parti libéral, il est Premier ministre du Royaume-Uni de à puis d’ à ; il joue un rôle décisif dans la victoire des Alliés lors de la Seconde Guerre mondiale.
Fils de l’homme politique Randolph Churchill et de Jennie Jerome, il appartient à la famille aristocratique des Spencer. Engagé dans l’armée, il combat en Inde, au Soudan et durant la seconde guerre des Boers. Il est ensuite correspondant de guerre, puis sert brièvement, pendant la Première Guerre mondiale, sur le front de l'Ouest, comme commandant du 6e bataillon des Royal Scots Fusiliers.
Député pendant une soixantaine d’années, il occupe des responsabilités ministérielles pendant près de trente ans. Dans le gouvernement libéral d'Asquith, il est ministre du Commerce, secrétaire du Home Office et Premier Lord de l'Amirauté : il participe alors aux premières lois sociales et s’attaque à l’influence de la Chambre des lords, mais la défaite à la bataille des Dardanelles provoque son éviction. Blanchi de toute responsabilité dans cet échec par une commission d'enquête parlementaire, il est rappelé comme ministre de l'Armement, secrétaire d'État à la Guerre et secrétaire d'État de l'Air par Lloyd George.
Devenu chancelier de l'Échiquier, il laisse un bilan mitigé, l'économie n’étant pas son domaine de prédilection, à la différence de la politique étrangère et des affaires militaires. Alors que ses prises de position détonnent, notamment lors de l’abdication d'Édouard VIII, il n’est guère apprécié par les dirigeants du Parti conservateur et connaît une traversée du désert. Il se distingue alors du reste de la classe politique par une opposition vigoureuse à l'Allemagne nazie. Il faut attendre le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale pour qu’il revienne au gouvernement, comme Premier Lord de l'Amirauté.
Après la démission de Chamberlain, il devient Premier ministre, les conservateurs l’ayant choisi plus par défaut que par adhésion. Refusant de capituler alors que le Royaume-Uni est la dernière nation européenne à résister à la percée nazie, il organise les forces armées britanniques et les conduit finalement à la victoire contre les puissances de l'Axe. Ses discours mobilisateurs (« Du sang, du labeur, des larmes et de la sueur », « Nous nous battrons sur les plages », « C'était là leur heure de gloire », « Jamais tant de gens n'ont dû autant à si peu ») marquent son peuple et les forces alliées. À l’approche de la fin du conflit, il plaide auprès du président américain, Franklin D. Roosevelt, pour qu'il reconnaisse la France libre de Charles de Gaulle, puis obtient à la France une place au Conseil de sécurité des Nations unies ainsi qu’une zone d'occupation en Allemagne.
Bien qu'auréolé par son action lors de la Seconde Guerre mondiale, il perd de façon inattendue les élections législatives de 1945. Devenu chef de l'opposition et bénéficiant toujours d'un prestige très important, il reste particulièrement actif sur les dossiers de politique étrangère et dénonce dès 1946 le rideau de fer. Les élections de 1951 lui permettent de retrouver la tête du gouvernement. Son second mandat est marqué par le déclin de l'Empire britannique, auquel il tente vainement de s'opposer par une conduite inflexible et des actions militaires. À la suite de la mort soudaine de George VI en 1952, il assiste à l'avènement d’Élisabeth II, dont il est le premier chef de gouvernement.
En 1955, à plus de 80 ans, il démissionne de ses fonctions de Premier ministre, son fidèle allié Anthony Eden lui succédant. Malade, il reste député jusqu'en 1964. Sa mort l'année suivante conduit à l’organisation d'obsèques nationales qui rassemblent un nombre inédit d’hommes d'État du monde entier.
Les talents d'écriture de Winston Churchill (il a notamment rédigé ses Mémoires sur la Seconde Guerre mondiale et A History of the English-Speaking Peoples) sont couronnés à la fin de sa vie par un prix Nobel de littérature. Il est également un artiste peintre reconnu.
Bien longtemps après sa mort, Churchill conserve une place importante dans l'imaginaire politique britannique et reste reconnu comme l'un des hommes politiques les plus importants du XXe siècle, en raison de sa ténacité face au nazisme, de ses talents d'orateur et de ses célèbres bons mots. Tout en incarnant les valeurs d'humour, de flegme et de résilience que l'imaginaire collectif associe aux Britanniques, il est parfois critiqué pour son opposition à la décolonisation et son attitude jugée complaisante vis-à-vis de certaines dictatures.
Membre de la famille Spencer, renommée pour la participation de plusieurs de ses membres à la vie politique britannique, Winston Leonard Spencer-Churchill utilise, tout comme son père, le seul nom de Churchill dans la vie publique. Son ancêtre George Spencer a changé son nom de famille pour Spencer-Churchill lorsqu'il est devenu duc de Marlborough, en 1817, pour souligner son lien de parenté avec John Churchill, le premier duc de Marlborough. Son père, Randolph, est le fils cadet du 7e duc de la lignée. En vertu du droit d'aînesse, il n'est pas l'héritier du château familial, le palais de Blenheim, et ses enfants ne peuvent pas porter le titre de Lord. En 1874, lorsque Randolph Churchill épouse Jennie Jerome, fille du millionnaire américain Leonard Jerome, c'est un homme politique prometteur. Sa carrière est cependant brève, car il meurt prématurément à 45 ans, laissant sa famille démunie.
Par ses ascendants, Winston Churchill a des liens privilégiés avec la France, ce qui explique qu'à l'instar de sa mère, il soit francophile et parle très tôt le français mais, comme il le reconnaissait lui-même, avec une très mauvaise prononciation. Jennie Jerome, la mère de Winston Churchill, est une Américaine francophile et francophone, aimant les mondanités et ayant vécu à Paris de 1867 à 1873 où elle a approché la cour impériale du neveu de Napoléon Ier et connu l'opulence des derniers feux du Second Empire. Durant son séjour parisien en compagnie de sa mère, Clarissa, elle y acquiert une excellente culture française — ainsi que le surnom de « Jeannette ». On compte dans la généalogie de Winston Churchill des ascendants français à la fois du côté de son père et de sa mère : son grand-père maternel est issu d'une famille huguenote française immigrée aux États-Unis ; du côté paternel, d'après l'historien français François Bédarida, l'un des ancêtres des Churchill serait le fils d'un certain Othon de Leon, châtelain de Gisors, qui aurait pris les armes sous Guillaume le Conquérant et se serait, par la suite, établi en Angleterre après la bataille d'Hastings à laquelle il aurait participé . Charles Spencer, 9e comte Spencer et frère de Diana, la princesse de Galles, affirme de son côté dans son livre The Spencer Family que le plus lointain ancêtre attesté de tous les Spencer serait Robert Despenser — ou « de Spencer » — qui aurait servi comme régisseur d'outre-Manche au premier roi de la Maison de Normandie en 1066. Les Spencer autrefois alias Despenser seraient donc des nobles enracinés au sol anglais depuis près de 1 000 ans au milieu desquels est issue la lignée churchillienne. Sa mère compte parmi ses ancêtres une Iroquoise, selon les dires de certains membres de sa famille, ce qui expliquerait éventuellement ses cheveux noirs et son teint, et un lieutenant de Washington.
Churchill se marie relativement tard, à presque 34 ans. Jusqu'à sa rencontre avec sa femme, il estime qu'il n'a « pas le droit de folâtrer dans les plaisantes vallées des distractions » car son bien est son ambition : « Et si je n'y arrivais pas ! Quelle chose affreuse ! J'en aurais le cœur brisé, car je n'ai que l'ambition à quoi me raccrocher ». Il n'est pas réellement à l'aise avec les femmes — hors celles de sa famille — et pense que les Américaines (sa mère est américaine) « tyrannisent leur mari ». Pour Violet Bonham Carter, « son attitude à leur égard était fondamentalement romantique […] il les parait de toutes les vertus cardinales ». Pour son biographe William Manchester, il fait partie du « genre de phallocrates qui font une cible de choix pour les féministes ». De fait, les suffragettes, notamment Emmeline Pankhurst, perturbent assez régulièrement ses meetings électoraux.
Churchill rencontre sa future épouse, Clementine Hozier, en 1904, lors d'un bal chez le comte de Crewe et sa femme Margaret Primrose. En 1908, ils sont de nouveau réunis lors d'un dîner offert par Lady St. Helier. Churchill et Clementine sont placés côte à côte et entament bientôt une histoire d'amour qui durera toute leur vie. Il lui demande sa main au cours d'une « house party » au palais de Blenheim le dans le « temple de Diane », la maison d'été du palais. Ils sont mariés le en l'église St. Margaret de Westminster, par l'évêque de St. Asaph. En , le couple emménage dans une maison au 33 Eccleston Square, dans le quartier de Pimlico. Clementine Churchill est libérale au sens anglo-saxon du terme. Elle est un peu jalouse de Violet Bonham Carter — fille du Premier ministre Herbert Henry Asquith — qui est, après elle, l'autre grande amie de Churchill. Elle reste néanmoins plus pondérée que son mari et pour François Bédarida « a un bien meilleur jugement que lui aussi bien sur les hommes que sur les situations ». Si les femmes qui lui sont proches sont politiquement libérales, en revanche, entre lui et la députée conservatrice Nancy Astor, l'inimitié est aussi forte que réciproque. Lors d'une réception donnée par sa cousine par alliance Consuelo Vanderbilt où il est arrivé à l'improviste se produit une anecdote demeurée célèbre bien que l'on sache désormais qu'elle est apocryphe. À Nancy Astor lui disant : « Si vous étiez mon mari, j'empoisonnerais votre café ! », Churchill aurait répondu : « Et si vous étiez ma femme, je le boirais ».
Leur premier enfant, Diana, naît le à Londres. Après la grossesse, Clementine déménage dans le Sussex afin de se reposer, tandis que Diana reste à Londres avec sa nourrice. Le , leur deuxième enfant, Randolph, naît au 33 Eccleston Square. Un troisième enfant, Sarah, naît le à Admiralty House. Clementine est anxieuse, car Winston est alors à Anvers, envoyé par le Conseil des ministres pour « renforcer la résistance de la ville assiégée » après l'annonce de l'intention belge de capituler. Clementine donne naissance à son quatrième enfant, Frances Marigold Churchill, le , quatre jours après la fin de la Première Guerre mondiale. Celle-ci ne vit que deux ans et demi : au début du mois d', les enfants Churchill sont confiés à Mlle Rose, une gouvernante française, dans le comté de Kent pendant que Clementine est à Eaton Hall pour jouer au tennis avec Hugh Grosvenor, 2e duc de Westminster, et sa famille. Marigold attrape un rhume, d'abord sans gravité, mais qui évolue en septicémie. La maladie emporte Marigold le . Elle est enterrée dans le cimetière de Kensal Green trois jours plus tard. Le naît Mary, le dernier de leurs enfants. Après quelques jours, les Churchill achètent Chartwell, qui devient la maison de Winston jusqu'à sa mort en 1965. Les enfants, à l'exception de Mary, ne leur apportent que peu de satisfaction.
Avec de Gaulle descendant l'avenue des Champs-Élysées à Paris pour célébrer l'armistice de 1918, le 11 novembre 1944.