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22 décembre 2024 7 22 /12 /décembre /2024 12:21

Pourquoi mentionner aujourd'hui ce tout petit bout de l'Histoire de Plougonver ?... Tout simplement parce que je viens de découvrir dans les signataires du cahier de doléances de Plougonver de 1789 la présence d'un Yves QUEROU...

GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU :  UN TOUT PETIT BOUT D'HISTOIRE, 1789, GENERAL DE PAROISSE ET CAHIER DE DOLEANCES...

Révolution française

Le général de la paroisse de Plougonver, formé de 12 paroissiens, se réunit le dans la sacristie de l'église paroissiale : ils élisent François Yves Grimault (syndic), Yves Lebon et Yves Quérou pour les représenter à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée et approuve un cahier de doléances fortement inspiré de celui rédigé par 10 paroisses de la ville de Rennes, avec en plus quelques demandes particulières comme la suppression du droit de moulin (concerne surtout le moulin de Bourgerel), de l'usement de Tréguier (notamment du domaine congéable et des corvées).

Ce Yves Quérou serait le gendre de Barnabé Gorvé, greffier de la juridiction de Belle Isle en Terre et lui-même fils d'un charbonnier de la forêt de Coat an Noz. Belle promotion social lorsque l'on sait comment étaient considérés "les gens de la forêt" comme les sabotiers, charbonniers, boisseliers...

A noter sur les Quérou... Ce Yves Quérou, fils de Yves et Louise  Cadec avait un frère François marié à Anne Lavenant et de ce couple est né un arrière arrière petit fils Yves Marie Vincent Quérou né le 27/08/1873 à Plougonver et mort à Plougonver le 09/12/1956 et marié le 07/11/1920 à Plougonver avec Anne Marie Le Maou (1894-1950).

Yves Quérou (Erwan Kerou), né à Lescastel, en Plougonver (Côtes-d'Armor), le et mort le , est un poète français de langue bretonne.

Cultivateur comme ses ancêtres, c'est vers 1906 qu'il commence à écrire des poèmes bretons qu'il a publiés dans Kroaz ar Vretoned, Ar Vro… et qui furent plusieurs fois couronnés par le Gorsedd des Bardes. Outre Emgan Alre (La Bataille d'Auray), il est l'auteur du poème intitulé Meulendi Ar Skoar en l'honneur de Jean-Marie Le Scour (le Barz Rumengol). Son œuvre chante avec lyrisme la Bretagne héroïque, la nature et l'amour et la gloire des poilus de la Grande guerre à laquelle il participe et durant laquelle il est prisonnier par les Allemands. Yves Quérou est décédé en 1956.

Yves Quérou, barde et poète breton de Plougonver.

Yves Quérou, barde et poète breton de Plougonver.

Le 7 floréal an II (), Joseph Le Béchec, curé de Plougonver, contraint probablement, écrit renoncer à la prêtrise ; il était devenu agent national provisoire de la commune. Quelques chouans, connus sous le nom de la bande Taupin, assassinèrent le l'ex-prêtre, ainsi que, plus tard, un acquéreur enrichi de biens nationaux, connu sous le surnom de Flouriot Vras, qui habitait dans la plus belle maison du bourg de Plougonver.

GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU :  UN TOUT PETIT BOUT D'HISTOIRE, 1789, GENERAL DE PAROISSE ET CAHIER DE DOLEANCES...
GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU :  UN TOUT PETIT BOUT D'HISTOIRE, 1789, GENERAL DE PAROISSE ET CAHIER DE DOLEANCES...

L'ADMINISTRATION RURALE MUNICIPALE EN BRETAGNE AVANT 1789

 

 1.1 LES GÉNÉRAUX DE PAROISSES

Au XVIIIème siècle, l'on comptait en Bretagne environ 1 500 entités municipales, dont 42 corps de ville ou communautés urbaines, et 1 446 corps politiques ruraux ou généraux de paroisses.

Il est impossible, faute de documents assez anciens, de savoir à quelle époque remonte, dans les cinq actuels départements bretons (comme d'ailleurs dans le reste de la France), l'organisation des premières entités urbaines ou rurales. La création des généraux de paroisses (institution originale spécifique à l'ancien Duché de Bretagne) précéda sans doute celle des communautés de villes, et il est certain que leurs attributions ne se développèrent que peu à peu, avec l'accroissement des activités de l'administration provinciale, et surtout avec l'accroissement des besoins du trésor ducal puis royal.

Ainsi, au XIVème siècle, le gouvernement ducal, pour subvenir à ses besoins financiers sans cesse grandissants, introduisit l'impôt des fouages (impôt direct, perçu sur les roturiers possesseurs de biens roturiers, également appelé tailles et fouages) et chargea les généraux de paroisses de son égale (répartition) et de sa cueillette (perception).

Au XVIIIème siècle, les généraux voient élargir leurs attributions : de simples conseils de fabrique (entité locale gestionnaire des biens d'une paroisse et de l'entretien immobilier et mobilier d'une église), ils devinrent de véritables municipalités.

Le terme, pour le moins ambigu pour notre époque, de généraux de paroisses provient de ce que, à l'origine, il désignait la généralité (l'ensemble) des paroissiens, mais au XVIIIème siècle, le mot général ne se rapportait plus qu'aux seuls représentants de la population.

Primitivement, les paroissiens administraient eux-mêmes directement leurs affaires communes (temporel de la paroisse, mobilier de l'église, ornements sacrés et relations avec l'administration seigneuriale et ducale) mais, pour mettre fin à certains abus, et surtout désigner des mandataires officiels de la responsabilité collective, le parlement de Bretagne, au XVIlème siècle, rendit une série d'arrêts qui ont substitué définitivement, pour la gestion temporelle des paroisses, des généraux restreints à la généralité et fixé la composition de ces généraux.

En application de ces arrêts, chaque général (ou corps politique de paroisse} était composé de dix-sept membres, qui étaient :

  • le sénéchal de la juridiction (juge et administrateur à la tête d'une sénéchaussée

  • circonscription judiciaire royale de base-, ou juge principal d'une juridiction seigneuriale).

  • à défaut, son alloué (représentant),

  • le procureur du Roi (officier judiciaire chargé de défendre l'ordre public):

  • éventuellement le seigneur ou son procureur fiscal.

  • le recteur (curé) de la paroisse,

  • les deux marguilliers du conseil de fabrique (le premier, procureur terrien ou gouverneur, chargé du temporel, le second, fabrique, chargé du mobilier et des objets sacerdotaux).

  • et les délibérants, choisis parmi les chefs de famille.

Les deux marguilliers et les douze délibérante ne pouvaient être choisis que parmi les anciens membres des conseils de fabrique, "successivement les uns aux autres, dans les rangs qu'ils ont passé par les charges, rendu leurs comptes et payé les reliquats" (Cf : Introduction au gouvernement des paroisses, de POTHIER de la GERMONDAYE).

Le général ainsi constitué "représentait tous les habitants de la paroisse, nobles et roturiers, de la même manière qu'un corps de ville représentait les citoyens de tous les ordres." Il pouvait cependant se présenter des cas où tous les paroissiens reprenaient leurs droits primitifs et intervenaient directement dans la gestion de leurs affaires communes, principalement lorsque de grosses dépenses devaient être engagées, entraînant de lourdes charges. Le parlement ordonnait alors une assemblée générale des habitants les plus notables et dont l'avis était décisif. De même le général convoquait et consultait quelquefois de lui-même, dans le but de dégager la responsabilité personnelle de ses membres, tous les possesseurs de biens fonciers avant de se lancer dans des entreprises onéreuses.

En échange de pouvoirs assez mal définis, les généraux de paroisse supportaient des obligations très rigoureuses qui n'étaient pas sans danger pour leurs biens propres. Le général d'une paroisse, selon POTHIER DE LA GERMONDAYE, "doit se conduire avec la discrétion et la prudence d'un père de famille, sans jamais perdre de vue, et le bien de l'Église dont il est le défenseur, et l'intérêt des paroissiens dont il est le procureur (mandataire défenseur) légitime."

Les délibérants des généraux endossaient non seulement la responsabilité civile et parfois pénale de leurs fautes personnelles dans l'exercice de leurs fonctions, mais aussi celle des troubles qui pouvaient, indépendamment de leur volonté, survenir dans leur paroisse. Le général de la paroisse était à la fois préposé "aux soin et gouvernement des revenus temporels de l'Église" et de sa fabrique et le représentant du corps des paroissiens. Il traitait notamment avec les seigneurs au sujet de la propriété ou de l'usufruit des bois et communs pour ses mandataires et défendait leurs droits sur les goémons et les pêcheries. Le général de paroisse était ainsi tenu de rendre aveu (acte écrit par lequel un tenancier décrit les biens immobiliers qu'il tient d'un seigneur et avoue (reconnaît) les obligations féodales auxquelles il est tenu envers lui ; formalité coûteuse et obligatoire après chaque succession, mutation ou acquisition nouvelle) des biens fonciers appartenant, soit à la fabrique, soit à la généralité des paroissiens (terres vaines et vagues , communs, frost, frostages, franchises, galois, etc..).

La liberté des délibérations des généraux de paroisses était, en principe, protégée contre les empiétements de la noblesse et du clergé par le parlement de Bretagne, qui surveillait le bien-fondé de leurs dépenses. Mais les deux sortes de domaines, politique et religieux, qui leur incombaient, se mêlaient et se confondaient si souvent dans la pratique que leur séparation demeurait impossible.

Si les généraux de paroisse ne relevaient que du parlement de Bretagne, les communautés urbaines bretonnes dépendaient directement du pouvoir royal. En 1783, le Contrôleur Général avait formé le projet d'assimiler ces généraux: aux communautés urbaines et de les placer sous l'autorité de l'Intendant de Bretagne représentant du Roi dans la province. Ce dernier lui fit abandonner ce projet, en arguant que "cette innovation soulèverait la résistance du Parlement et mettrait la province à feu ".

La convocation des généraux de paroisses s'effectuait, oralement ou par écrit, pour huitaine, le dimanche pour le dimanche suivant, par les marguilliers en charge, soit sur leur initiative, soit sur ordonnance de l'Intendant, soit sur réquisition du procureur fiscal. Certaines convocations pouvaient également émaner de l'Évêque ou du Grand Archidiacre ; elles avaient alors lieu au prône, trois dimanches consécutifs, suivant la procédure certifiée des bannies. Les réunions avaient ordinairement lieu après la grand messe dominicale, parfois après les vêpres, sous le chapiteau (ou porche) de l'église.

Aux XVIlème et XVIIIème siècles, la plupart des paroisses rurales de Bretagne se subdivisaient géographiquement en zones de plus petite importance appelées cours, cordelées, parcelles, quartiers, sections, traits, et plus généralement prairies. Dans les paroisses très étendues, les prairies trop éloignées du bourg et de l'église ont rapidement pris l'initiative de s'associer et de fonder une chapelle, qu'elles faisaient alors desservir à leurs frais, beaucoup de frairies ont cherché alors à s'ériger en paroisses de plein exercice et certaines y sont parvenues. Le plus souvent, elles n'ont obtenu de leur évêque que leur transformation en annexes paroissiales appelées cueillettes, feilettes, fillettes et surtout trêves. Les trêves possédaient alors leur général, leur église, leur clergé, en un mot l'apparence d'une paroisse, mais elles ne jouissaient que d'une semi-indépendance car elles continuaient, sur le plan administratif, à faire partie de la paroisse-mère, aux dépenses de laquelle elles restaient contraintes à contribuer. Les rôles d'imposition étaient ainsi dressés par les paroisses-mères sans que les tréviens ne puissent exiger un rôle séparé.

Le 14 décembre 1789, l'Assemblée Constituante, en instituant les communes révolutionnaires, mit fin en Bretagne aux généraux de paroisse.

Pierre d'OUTRESCAUT.

Sources : Les terres vaines et vagues, par H. PELLAY. (Manuscrit déposé aux Archives Départementales du Finistère, Bib. 2 F 49

GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU :  UN TOUT PETIT BOUT D'HISTOIRE, 1789, GENERAL DE PAROISSE ET CAHIER DE DOLEANCES...

Naissance de Jérôme Le Queffrinec le 12 septembre 1792, un descendant de nôtre couple d'aïeux François Le Queffrinec et Françoise Henry de Plougonver.

 

Extrait relatif aux événements durant la période révolutionnaire...... " L'abbé du Garspern a été recteur de Plougonver de 1737 à 1792. Empêché par les infirmités de la vieillesse de remplir les fonctions de son saint ministère, il avait chargé M. Diouron, prêtre habitué, de le remplacer pour la prédication et les autres devoirs de la charge pastorale. En 1792, l'abbé du Garspern quitta Plougonver et se retira chez son neveu, près de Guingamp, où il termina sa longue carrière environ deux ans après son départ de cette paroisse. Rien ne porte à croire qu'il fit le serment (nb. obligation faite aux prêtres de prêter serment envers la nouvelle constitution). Après M. du Garspern, M. Le Béchec de Lanrivain, administra la paroisse de Plougonver, comme recteur constitutionnel. Ce dernier, vicaire des trêves de Saint-Fiacre et de Saint-Péver, (paroisse de Plésidy), a présenté sa nomination comme recteur de Plougonver, datée du 5 juin 1791 et signée Jacob, évêque du département des Côtes-du-Nord, en remplacement de M. Charles-Olivier du Garspern qui refuse de prêter le serment prescrit. Mr Le Béchec est installé le dimanche 11 juin 1791 par les officiers municipaux et les notables de la paroisse, et le même jour il a prêté le serment entre leurs mains ; ensuite les officiers municipaux et notables ont enjoint aux fidèles de le reconnaître pour leur seul et vrai pasteur. Le 13 juin 1791, Joseph Le Béchec a choisi pour son premier vicaire, avec l'agrément des officiers municipaux et notables, M. Philippe Le Jeune, l'un des prêtres fonctionnaires de la paroisse. Le 14 juillet 1791est célébrée solennellement, dans l'église paroissiale, la fête de la fédération : d'abord, la messe a été dite par M. Le Béchec, assisté de MM. Thomas et le Jeune, prêtres, puis M. le maire Yves Le Bon interpellant ces trois prêtres, leur a demandé s'ils continuaient d'être fidèles à ce qu'ils avaient déjà promis ; ceux-ci ayant répondu affirmativement, il leur a demandé de nouveau le serment, ils ont de nouveau juré en portant la main ad pectus (sic), le maire, les officiers municipaux, les gardes nationaux, et toutes les personnes présentes à la cérémonie, ont répété le serment en prononçant ces mots : Oui, je le jure ; enfin le tout s'est terminé par le chant du Te Deum. Le 14 juillet, un prêtre nommé Christophe Le Lannou s'est présenté au greffe de la municipalité, accompagné de M. le Maire, pour promettre que le dimanche suivant il irait à l'église paroissiale prêter le serment sur la nouvelle constitution du Clergé. En effet, le 17 juillet, après le prône de la grand'messe, il prêta ce serment devant M. le Maire, les officiers municipaux, les notables et le peuple : il a signé la délibération comme Christophe Le Lannou, vicaire de Plougonver. Le 4 septembre 1791, sur un ordre venu du directoire du district de Guingamp, signé Vistorte, vice-président, le Grantec, Labat et Ansquer, l'assemblée se réunit pour prendre une délibération en vertu de laquelle tout prêtre réfractaire devra prêter le serment, sans quoi il y a obligation de le dénoncer au pouvoir administratif et aux gardes nationales de la paroisse, pour être conduit où de droit : cette délibération porte ces mots : pour raisons de fait à nous connues et que nous faisons offre de constater à qui appartiendra. Elle devra être notifiée privativement à chacun des ecclésiastiques. Le 8 septembre, copie de cette délibération fut notifiée à M. Jean Olivier, curé de Plougonver depuis 1769, par Louis le Rolland, secrétaire greffier (à cette époque le mot curé signifiait vicaire). Il paraît que cette notification n'eut pas de résultat, car il n'est fait aucune mention du serment de M. Olivier. Le 26 septembre 1791, un feu de joie a été dressé par la municipalité en l'honneur de la nation française et de l'assemblée nationale. Après la grand'messe, MM. les ecclésiastiques sont allés l'allumer en procession et sont retournés à l'église en chantant le Te Deum. Le 12 novembre 1791, les citoyens actifs de Plougonver se sont assemblés dans la chapelle de Saint-Germain, en vertu d'une convocation de huitaine faite au prône de la grand'messe, pour renouveler les municipalités. M. Le Béchec a été nommé président et procureur de la commune et M. Jean Colin, maire. La délibération dont il est ici question est écrite de la main de M. Le Béchec lui-même. Le 1er janvier 1792, M. Le Béchec, procureur, s'est adressé en ces termes à l'assemblée qu'il avait convoqué, à la grand'messe le dimanche précédent : " Messieurs, Ce n'est pas pour nous seuls que la voix publique nous a placés dans les différents degrés du corps municipal, c'est sans doute pour remplir les fonctions qui nous sont confiées, pour faire régner une justice exacte dans tout ce qui se trouve de notre ressort et faire jouir notre communauté d'une bonne police. Tout ce qui se trouverait contraire à ces deux points de vue, nous accuserait, et en particulier Messieurs les Juges, de négligence et de bassesse. Je partage nos devoirs en deux classes, les premiers regardent nos églises et les seconds l'intérêt de la commune." Continuant, il fait voir que les chapelles de saint Tugdual et de saint Julien sont en mauvais état par la faute des administrateurs : c'est pourquoi il demande que les comptes soient bien tenus, qu'il y ait égalité entre les fabriques des diverses sections, qu'ils portent la croix à l'alternatif, soit de huit jours en huit jours, ou l'un mois après l'autre. Immédiatement les municipaux, tout tremblants devant la remontrance de leur curé-procureur, prennent une délibération dans ce sens, afin que les fabriques soient égo (sic). Le 20 mars 1792, une délibération est prise pour nommer des commissaires qui devront rechercher quels sont les biens des émigrés. Le 10 juillet 1792, une délibération pour nommer un expert qui serait chargé de dresser un devis estimatif du presbytère, afin de forcer M. Charles-Olivier du Garspern ci-devant recteur, de le mettre en état de réparation : Guillaume Guilloux fut nommé expert. Notification de la dite délibération a été faite le 14 juillet à M. du Garspern, par le ministère de Louis Rolland, secrétaire greffier, parlant à une domestique de M. du Garspern, à la charge de lui donner avis

GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU :  UN TOUT PETIT BOUT D'HISTOIRE, 1789, GENERAL DE PAROISSE ET CAHIER DE DOLEANCES...

NB. Isabeau Le Frout a une relation hors mariage avec Joseph Le Béchec qui est prêtre dans la paroisse de Plougonver.... Afin d'officialiser la naissance de leur fille Catherine et de régulariser la situation jugée scandaleuse, Joseph se démet publiquement de ses fonctions de prêtre. Il sera assassiné quelques années plus tard par une bande de chouans dans des circonstances peu claires (la date de sa mort exacte n'est pas connue).......

Isabeau Le Frout, si l'on remonte dans sa généalogie, est une descendante de l'un de nos couples d'aïeux de Plougonver : Jean Le Morellec et Anne Kermen.

Pour Joseph LE BECHEC, sa généalogie nous mènera sur une branche à Plouvara, celle des Le Page ou Le Paige, Boisard, une généalogie que nous avons plusieurs fois et  qui nous conduit très très loin !.

Durant la Révolution, les prêtres restés fidèles aux lois de l'Eglise n’avaient pas à se préoccuper des armés de Le Carpentier : ils étaient condamnés d'avance. Quant aux autres (dont faisait parti l'abbé Béhec ou Béchec de Plougonver), lorsque vint l'ordre de déposer leurs lettres de prêtrise et de déclarer s'ils étaient mariés ou s'ils voulaient contracter mariage, un certain nombre de ces malheureux schismatiques obéirent : les uns se bornèrent à remettre leurs lettres et prétextèrent qu'ils n'avaient pas de goût pour le mariage, les autres, comme Joseph Le Béchec, poussèrent la lâcheté (dictée d'ordinaire plutôt par la peur que par une monstrueuse perversité) jusqu’au bout : « Je soussigné Joseph LE B***, ci-devant curé de Plougonver, âgé de trante six ans, et agent national provisoire de la dite commune, marié depuis le trante septembre dernier (vieux stile), déclare renoncer au métier imposteur de prêtre que j’ai exercé pendant quelque tems de bonne foi, mais qui depuis plusieurs jours m'étoit devenu à charge, mieux éclairé par les lumières de la raison et du bon sens. Je déclare en conséquence remettre, comme de fait je remets, mes lettres de prêtrise et de curé, et renoncer à toutes fonctions de prêtre, priant le citoyen Jean-Bon Saint-André, Représentant du peuple à Brest, de vouloir bien les addresser à la Convention nationale. Fait à Plougonver, le sept floréal, l'an deuxième de la République française, une et indivisible ».

Décès - Plougonver (22)

Extrait des archives du Diocèse.... " Le recteur constitutionnel de Plougonver, M. Le Béchec, s'avilit au point de contracter un mariage civil avec Isabeau Le Frout, et de ce contrat sacrilège et de nulle valeur, naquirent deux filles, dont la première était née avant le mariage. La justice divine ne tarda pas à frapper ce mauvais prêtre. Un jour quelques chouans, connus sous le nom de la bande Taupin, le surprirent dans un mauvais chemin appelé Hent ar poull fank, auprès du bourg, et le fusillèrent sur le champ. A la même époque, peut-être le même jour, les mêmes chouans firent justice d'un autre malfaiteur redouté de tous et connu sous le nom de Flouriot Vras. Celui-ci, domicilié au bourg même, après s'être enrichi de biens nationaux, se faisait un plaisir de rechercher et de dénoncer les bons prêtres qui étaient restés au pays. La tradition dit même qu'il avait dressé ses chiens pour cette fin "..........

Sources: TREGUIER (22) - " Archives du Diocèse "

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