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23 octobre 2013 3 23 /10 /octobre /2013 17:36

J'ai choisi de présenter un certain nombre de peintres naturalistes que j'aime tout particulièrement...

Et le 1er  sera...   JULIEN DUPRE        18.jpg

 

 

Julien Dupré (19/03/1851 - 15/04/1910) est le fils de Jean-Marie Pierre Dupré (11/11/1809 Paris 3ème – 05/03/1904 Paris 16ème) et de Marie-Madeleine Pauline Célinie Bouillé, seconde épouse de son père, décédée le 09/11/1885 à Paris 10ème .

 

 

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Il a un frère aîné, né le 10/01/1835 à Paris 5ème de la première épouse de son père Irma Marie Madeleine Bouillié. Il a aussi une petite sœur Julie Dupré.

 

 

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Il épouse Marie Laugée (29/09/1851 – 28/11/1937 à Paris) la fille aînée de Désiré François Laugée dont il fit la connaissance en étudiant la peinture dans l’atelier de son futur beau-père. Ils eurent trois enfants : Thérèse Dupré, Jacques Dupré et Madeleine Dupré.

Thérèse Dupré (19/03/1877 – 13/04/1920) devient peintre sous la houlette de son père et osus le nom de Thérèse Cotard Dupré.

Jacques Dupré (18/07/1879) devient médecin, dessinateur et illustrateur.

Madeleine Dupré (14/10/1885 – 04/03/1953) devient pianiste.

 

 

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Julien Dupré se dirige très tôt vers une carrière de peintre. Il fait les Beaux Arts dans les ateliers de Désiré François Laugée, puis de Isidore Pils et Henri Lechmann. Il se lie d’amitié avec Georges Laugée son futur beau-frère qui suit le même cursus que lui.

 

 

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Dans la lignée de Jean-François Millet et de Jules Breton il va exceller dans la peinture réaliste avec Léon Lhermitte, Jules Bastien-Lepage et Pascal Dagnan-Bouveret. Il devient un des meilleurs peintres animaliers. Il est très exigeant dans son art, observe avec finesse et vérité la vie des paysans qu’il reproduit dans ses toiles avec fidélité et possède un don pour jouer avec les couleurs, la lumière et les ombres et donner vie, force et mouvement à ses sujets.

 

 

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Entre académisme et impressionnisme, l’œuvre de Julien Dupré s’inscrit dans la lignée de celle de son beau-père Désiré François Laugée, de son oncle par alliance Philibert-Léon Couturier et de son beau-frère Georges Laugée. Elle s’attache à mettre en scène les travaux des champs dans leur dure réalité et à montrer la connivence entre l’homme et l’animal. Les personnages ne sont pas figés dans des poses académiques mais sont en mouvement dans l’action, dans l’effort comme dans le repos, montrant ainsi leur humanité. Les paysages, bien qu’imaginaires dans la plupart des cas, s’inspirent de la campagne picarde dans la région de Saint-Quentin et de Nauroy.

 

 

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Comme son beau-frère Georges Laugée, Julien Dupré commence sa carrière artistique dans le sillage et l’ombre de Désiré François Laugée. Au début des années 1880, dans les Salons où il expose, on le nomme Julien Dupré-Laugée. Il lui faudra quelques années pour devenir Julien Dupré.

 

 

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A propos de son tableau « Le ballon », un critique écrivait : « Monsieur Dupré, dans Le Ballon où les faneuses interrompent leur besogne pour regarder un aérostat dans la nue, est demeuré carrément vigoureux et rigoureux envers la nature, en refusant selon son habitude toute concession à l'école nouvelle qui estompe les formes et les tons et les noie dans une fluidité grise ou violette. L'auteur du ballon s'est donc uniquement préoccupé de rendre brutalement son impression et de bien mettre en valeur les figures vivantes sur fond de paysage. »

 

 

1106.jpgLe Ballon.

 

 

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A son tour Guy de Maupassant commente : « Chaque fois que je retourne au Salon, un étonnement me saisit devant les paysanneries. Et ils sont innombrables aujourd'hui, les paysans. Ils ont remplacé les Vénus et les Amours, que seul M. Bourguereau continue à préparer avec de la crème rose. Ils bêchent, ils sèment, ils labourent, ils hersent, ils fauchent, ils regardent même passer les ballons, les jolis paysans peints. »

 

 

 

 

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Lors du Salon de Saint-Quentin de 1886, à propos de ses deux tableaux exposés : « Le ballon » et « Dans la ferme » un critique écrivait ceci : « M. Julien Dupré est un campagnard assez robuste. Il a une manière large et résolue qui refuse obstinément de sacrifier à la maladie nouvelle : il n’estompe ni les formes ni les tons dans la buée grise dont on nous vente les séductions. Il croit que la prairie est verte, et il a le courage de le dire. Malheureusement, les tableaux de M. Julien Dupré sont un peu trop pareils à ceux qu’il nous a déjà fait voir. Le ballon nous raconte comment les faneuses interrompent leur travail et lèvent le nez en l’air pour regarder passer dans le ciel la boule emplie de gaz ; le motif n’a pas un grand intérêt ; quant à l’autre peinture de l’auteur, Dans la Ferme, c’est un épisode nouveau d’une lutte dont M. Julien Dupré s’applique à noter toutes les péripéties : des paysans possède une vache de mauvais caractère ; un jour, elle brise sa corde et ses sauve dans la campagne ; une autre fois, elle refuse de rentrer à l’étable. De là, des querelles interminables. Nous aurons ainsi toutes les phases de la discussion. Cette vache autonomiste est d’ailleurs d’un dessin solide et nerveux. »

 

 

 

 

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Bouguereau et Breton sont ses modèles mais il se laisse aussi influencer par le mouvement impressionniste, utilisant le couteau pour apporter plus de relief et de vibration à sa peinture.

 

 

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Il fut vite connu et reconnu aux Etats-Unis où il vendit de nombreuses toiles qui, aujourd’hui, ornent les Musées d’outre Atlantique. Ses œuvres sont encore très prisées et peuvent être vendues ou achetées sur des sites de galiéristes, notamment américains.

 

 

 

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Dans son atelier il reçoit des élèves dont Connell Edwin-D. peintre états-unien vivant à New-York, où Maurice Malézieux.

Il expose au Salon de Paris de manière régulière de 1876 jusqu’à sa mort en 1910.

 

 

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Il remporte de nombreuses récompenses :

Avec les Faucheurs de luzerne en 1880, il reçoit la médaille de troisième classe.

Avec la Récolte des foins en 1881, il reçoit une médaille de deuxième classe.

En 1889, il reçoit la médaille d’or à l’Exposition Universelle de Paris.

Enfin en 1892, il reçoit la Légion d’Honneur.

Ce qui sera un sujet de brouille avec quelques amis qui le jugeaient compromis avec le pouvoir.

 

 

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Avec la famille Laugée et la famille Malézieux, il a su découvrir la nature et la vie paysanne dans le berceau picard des Malézieux à Nauroy et à Saint-Quentin.

Il travaille dans l'atelier parisien du 20 boulevard Flandrin dans le XVI° qu’il partage avec son beau-frère Georges Laugée. Mais il est aussi peintre de plein air. Il transporte son atelier de campagne avec tout son matériel pour peindre où il veut.

Lorsqu’il meurt en 1910, Georges Laugée, son beau-frère, va s’installer 23 boulevard Lannes, toujours dans le XVI° arrondissement.

 

 

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  • Le second peintre présenté sera  Daniel Ridgway Knight (1839 - 1924)

 

 

 

DRK_photo.jpgPortrait du peintre.

 

Daniel Ridgway Knight (né le 15 mars 1839 à Philadelphie, Pennsylvanie - mort le 9 mars 1924 à Paris) était un peintre américain.

 

 

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En 1861, Daniel Knight vient à Paris pour étudier la peinture et rentre à l'École des beaux-arts, avec Cabanel comme professeur puis dans l'atelier de Charles Gleyre et plus tard dans celui de Jean-Louis-Ernest Meissonier.

 

 

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En 1863, il repart aux États-Unis à l'armée et étudie les portraits et les expressions. En 1872, il revient vivre en France, dans sa maison et son atelier de Poissy. Il rencontre Renoir, Sisley.

 

 

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Impressionné par le travail de Jean-François Millet en 1874 à Barbizon, il rencontre le peintre mais trouve que ses œuvres sont par trop fatalistes, il préfère peindre le peuple dans ses bons moments de tous les jours : des paysannes dans la nature ou aux tâches ménagères. C'est un peintre naturaliste.

 

 

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À partir de 1883, il peint des vues de son jardin à Rolleboise, à l'ouest de Paris.

 

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La Médaille d'argent et la croix de la Légion d'honneur lui ont été décernées à l'Exposition universelle de Paris en 1889 et il a été fait chevalier de l'Ordre Royal de Saint-Michel en Bavière à Munich en 1893. La même année, il reçut également la médaille d'Or de l'Académie des Beaux arts de Pennsylvanie à Philadelphie.

Il meurt à Paris le 9 mars 1924.

Son fils, Aston Knight est un peintre de paysage.

 

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En parlant de ruralité, nous ne pourrons faire l'impasse sur notre troisième peintre qu'est...  Jean François MILLET :

 

 

 

Jean-François Millet (4 octobre 1814 - 20 janvier 1875) est un artiste-peintre réaliste, pastelliste, graveur et dessinateur français du XIXe siècle, l’un des fondateurs de l’école de Barbizon. Il est particulièrement célèbre pour ses scènes champêtres et de la paysannerie réalistes.

Il fut influencé par Courbet.

 

719px-Jean-Francois_Millet_-II-_001.jpgL'Angélus.

 

Jean-François Millet est le fils de Jean Louis Nicolas Millet et de Aimée Henriette Adélaide Henry, il est né à Gruchy, hameau de Gréville, dans le pays de la Hague. Aîné d'une famille nombreuse de paysans, berger dans son enfance et plus tard laboureur, il est élevé dans un environnement éclairé. Notamment grâce à son oncle, curé lettré, il lit la Bible, mais aussi Montaigne, La Fontaine, Homère et Virgile, Shakespeare et Milton, Chateaubriand et Victor Hugo.

Il travaille dans la ferme familiale jusqu'à l'âge de 20 ans, puis, doué en dessin, il est envoyé à Cherbourg par son père, grâce à des relations dans la bourgeoisie locale, pour apprendre le métier de peintre auprès de Paul Dumouchel et de Langlois de Chèvreville. À cette époque, ouvre le musée Thomas-Henry, et Millet s'y exerce en copiant les toiles de maîtres et s'initie aux maîtres hollandais et espagnols.

Le conseil municipal de Cherbourg et le conseil général de la Manche lui octroient ensuite une pension pour qu'il puisse continuer son apprentissage à Paris. Il s'y installe en 1837 et étudie à l'école des Beaux-Arts à partir du 27 mars dans l'atelier du peintre Paul Delaroche. Deux ans plus tard, il est 18e sur 20 au premier essai pour le Prix de Rome le 10 avril, mais échoue au second essai le 18 mai. Il perd alors sa bourse et doit quitter l'école des Beaux-Arts.

Il revient à Cherbourg où il vit de la vente de quelques portraits de proches et de bourgeois, ainsi que de peintures érotiques. Son portrait de l'ancien maire de Cherbourg, le colonel Javain, est refusé par le conseil municipal. Il se marie en 1841 à Pauline Ono, fille de tailleur, qui meurt 3 ans plus tard d'une tuberculose.

De retour à Paris, il se détourne du modèle officiel à la mode après 1840, et subit l’influence d’Honoré Daumier. Il expose au Salon à partir de 1842. Il rencontre à Cherbourg Catherine Lemaire, ancienne servante, qu'il épouse en 1853. Elle lui donnera 9 enfants. En 1847, son Œdipe détaché de l'arbre par un berger attire l'œil des critiques parisiens.

En 1848, il expose au Salon Le Vanneur, qu'Alexandre Ledru-Rollin lui achète pour cinq-cent francs. C'est la première œuvre d'une influence sur le travail paysan qu'il développe à partir de 1849 en s'installant à Barbizon avec Charles Jacque pour s’appliquer à peindre beaucoup de scènes rurales souvent poétiques. Là naissent Les Botteleurs (1850), Des Glaneuses (1857), L'Angélus (1859), la Tondeuse de moutons (1861) et la Bergère (1864), des peintures qu'il classe dans l'influence du courant réaliste, glorifiant l'esthétique de la paysannerie. Un rapide retour dans la Hague en 1854, à la suite du décès de sa mère, lui inspire Le Hameau Cousin, La Maison au puits, Le Puits de Gruchy, une première version du Bout du village

Peu à peu, il délaisse les seules scènes de travail paysan pour s'intéresser davantage aux ambiances, aux paysages. Alors que les Prussiens envahissent la France, Millet revient avec sa famille à Cherbourg, en 1870 durant un an et demi, avant de revenir à Barbizon. À cette époque, il travaille davantage les jeux de lumière, la pénombre et le clair-obscur, signant un travail annonciateur de l'impressionnisme, à travers les tableaux de L'Église de Gréville, Le Prieuré de Vauville ou du Bateau de pêche, et même proche du cubisme, avec Le Rocher du Castel.

Il meurt à Barbizon en Seine-et-Marne, le 20 janvier 1875, et fut enterré dans le cimetière communal qui à l'époque était à Chailly-en-Bière, car Barbizon était le hameau de Chailly-en-Bière jusqu'en 1903.

 

Jean-Francois_Millet_-_Gleaners_-_Google_Art_Project_2.jpgLes glaneuses.

 

Ses tableaux, comme Des Glaneuses (1857), dépeignant les plus pauvres des femmes de la campagne se penchant dans les champs pour glaner les restes du champ moissonné, sont une présentation forte et éternelle de la classe paysanne qui résonne encore à ce jour (Des Glaneuses sont exposées au Musée d'Orsay à Paris).

Son Angelus (1858) a été très largement reproduit sur différents objets et supports et copié ou réinterprété par d'autres artistes du XIXe et XXe siècles. Salvador Dalí a été en particulier fasciné par ce travail, et a écrit un livre entier l’analysant (le Mythe tragique de l’Angélus de Millet). Des variations de ce tableau de Millet apparaissent dans plusieurs de ses propres peintures.

Millet est considéré comme un peintre réaliste, mais il a eu une grande influence sur des impressionnistes tels que Claude Monet et Camille Pissarro, et surtout sur Vincent van Gogh, qui a reproduit à sa façon la plupart de ses scènes rurales. Son œuvre a également influencé l'autrichien Albin Egger-Lienz.

Sa maison natale, au village de Gruchy dans la commune de Gréville-Hague, a été reconstruite à l’identique et meublée comme une maison paysanne du XIXe siècle. On y peut découvrir de nombreuses copies de ses tableaux.

 

hommegreffe.jpgHomma greffant un arbre.

 

 

 

moissonneursrepos.jpgMoissonneurs au repos.

 

Nous allons présenter maintenant un peintre qui sur le thème "paysans" aura été assez prolifique... Léon Augustin LHERMITTE.

 

 

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Léon Lhermitte (Mont-Saint-Père 31 juillet 1844 - Paris 28 juillet 1925) est un peintre naturaliste français.

Il est le père du neurologue et psychiatre Jean Lhermitte et l'arrière-grand-père de l'acteur Thierry Lhermitte.

 

 

 

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Son père, instituteur, ayant remarqué son talent pour le dessin l’encourage dans ce domaine. Léon Lhermitte suit d'abord une formation artistique à l'École spéciale de dessin et de mathématiques, dite Petite École (actuelle École nationale supérieure des arts décoratifs) sous l'enseignement d'Horace Lecoq de Boisbaudran. Puis il entre à l'École des beaux-arts de Paris.

Il expose aux Salons où il reçoit des récompenses à plusieurs reprises. Il participe comme jury à l’Exposition universelle de 1900 à Paris.

Ses œuvres témoignent de la vie sociale ouvrière et paysanne de son époque par des scènes de travaux champêtres ou urbains. Il est fort apprécié de Van Gogh et était appelé à son époque le « peintre des moissonneurs ».

 

750px-Lhermitte_Leon_Augustin_A_la_fontaine_c1914_Oil_On_Ca.jpgA la fontaine.

 

 

 

800px-Lhermitte_La_Paye_des_moissonneurs.jpgLa paye des moissonneurs.

 

 

 

Brooklyn_Museum_-_Old_Harvester-s_Meal_-La_soupe_du_vieux_f.jpgLa soupe du vieux faucheur.

 

 

 

lhermitte.jpgLes moissonneuses.

 

 

 

Lhermitte_-_La_Famille-_1908.jpgLa famille.

 

 

 

Lhermitte_-_Landerneau-_1878.jpgMarché aux pommes à Landerneau.

 

 

Lhermitte_-_Moissonneuses.jpgLes moissonneuses.

 

 

Lhermitte_-_The_Snack-_1917.jpgLe repas aux champs.

 

 

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lon-augustin-lhermitte-the-gleaners-1887_thumb.jpgLes glaneuses.

 

 

5-Les-Glaneuses-1898-rural-scenes-peasant-Leon-Augustin-Lhe.jpgLes glaneuses.

 

Camille PISSARRO...

 

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Jacob Abraham Camille Pissarro, dit Camille Pissarro, né à Saint-Thomas (Îles Vierges) 10 juillet 1830 et mort à Paris le 13 novembre 1903, est un peintre impressionniste puis néo-impressionniste français, père de Lucien Pissarro.

Connu comme l'un des « pères de l'impressionnisme », il a peint la vie rurale française, en particulier des paysages et des scènes représentant des paysans travaillant dans les champs, mais il est célèbre aussi pour ses scènes de Montmartre. À Paris, il eut entre autres pour élèves Paul Cézanne, Paul Gauguin, Jean Peské, Henri-Martin Lamotte.

Pissarro est aussi un théoricien de l'anarchie, fréquentant assidument les peintres de la Nouvelle-Athènes qui appartiennent au mouvement anarchiste. Il partage cette position avec Paul Gauguin, avec lequel il aura par la suite des relations tendues.

La production de Pissarro est inégale. Ses paysages ou ses baigneuses sont parfois marqués d'une certaine mièvrerie, alors qu'il accomplit par ailleurs des œuvres éblouissantes (La Meule, Pontoise, La route d'Ennery). En 1896, le peintre déclarait : « Nous ne demandons pas mieux que d'être classiques, mais en le trouvant par notre propre sensation, oh! que c'est différent! »

Lire, ... si vous le souhaitez, toute la suite sur WIKIPEDIA.

 

 

 

  File:Camille Pissarro - The Harvest.jpg

 

  La moisson à Montfoucault.

 

 

 

 

  CAMILLE PISSARRO - LA CUEILLETTE DES POMMESLa cueillette des pommes à Eragny.

 

DESIRE FRANCOIS LAUGEE...

 

  1086.jpgPortrait de l'artiste.

(Photo et texte sont empruntés au site Peintres et sculpteurs.com)


 

Désiré François Laugée est né le 25 janvier 1823 à Maromme dans la banlieue de Rouen, où son père, originaire de Valdécie, non loin du berceau de la famille du corsaire Surcouf, dont il est issu, exerçait la charge de Commis en Ecritures.

 

Le goûter des cueillettes d’oeillettes par Désiré François Laugée

 

Il est le fils de Georges François Toussaint Laugée et d’Eulalie Léger.
Le 14 mai 1850, il épouse Célestine Marie Malézieux (15 mars 1825 – 07 août 1909) à Nauroy près de Saint-Quentin dans l’Aisne, berceau de la famille Malézieux.

 

 

3098675943_1_5_XfAl71rT.jpgLa cueillette.

Sa sœur Caroline Laugée (13 octobre 1819 – 23 avril 1908) épouse son beau-frère Joachim Pierre Joseph Malézieux (07 février 1821 – 14 novembre 1889) Conducteur des Ponts et Chaussées, Conseiller Municipal de Saint-Quentin et Poète.

Avec son épouse, il donne naissance à cinq enfants.
Le troisième Georges Paul François Laurent devient comme son père un peintre de grand talent. La fille aînée Marie Laugée épouse l’élève de son père Julien Dupré (19 mars 1851 – 15 avril 1910).
La deuxième fille Laurence Laugée épouse son cousin Joachim Malézieux, Architecte à Saint-Quentin.

Désiré François Laugee - Pouring The First Wine

 

Enfin, sa belle sœur Clotilde Eléonore Malézieux (09 juin 1840 – 02 février 1929) épouse le 10 avril 1901 à Saint-Quentin le peintre Philibert Léon Couturier ( 06 mai 1823 – 26 novembre 1901) qui réside dans son atelier 7 quai Gayant à Saint-Quentin (un complexe cinématographique remplace sa demeure aujourd’hui).

 

Désiré François Laugée quitte Rouen à l’âge de deux ans en 1825 pour s’installer à Saint- Quentin dans l’Aisne où son père vient d’être nommé. Il fait sa scolarité au collège des Bons Enfants. Il manifeste très tôt ses dons pour le dessin. Il est donc inscrit à l’Ecole des Beaux-Arts de Saint-Quentin, fondée par Maurice Quentin de la Tour, dans l’atelier de Louis-Nicolas Lemasle élève de Jacques-Louis David, il se lie d’amitié avec Jean-Baptiste Malézieux, dit Patiot, de cinq ans son aîné et fréquentant la même école et devient ainsi un fidèle de la famille Malézieux. Son père voulait faire de lui un mécanicien, mais Louis Lemasle lui a fait prendre conscience de ses dons et capacité en dessin et peinture, si bien que, de guerre lasse, son père cède et l’envoie à Paris où il s’inscrit à l’Ecole des Beaux-Arts et simultanément dans l’atelier de François Edouard Picot, lui aussi élève de Jacques Louis David. Il connaît alors des revers de fortune familiaux et sa santé se détériore gravement. Il est sur le point de devoir renoncer à ses études, mais son maître Picot prend en charge ses besoins et lui permet de finir ses études.

 

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C’est dans l’atelier de François Edouard Picot qu’il devient ami avec son futur beau-frère Philibert Léon Couturier. Ils ont le même âge.

Dès 1840, à l’âge de 17 ans, il expose au Salon, et ceci jusqu’à la fin de sa vie.

Après son mariage, il s’installe à Nauroy, à dix kilomètres de Saint-Quentin où réside la famille Malézieux. Il devient Maire de cette ville pendant les années 1880. Sa notoriété est grande tant dans l’Aisne qu’à Paris. Il est appelé le « maître de Nauroy »

Désiré François Laugée est un peintre de transition. Il évolue toute sa vie entre l’académisme de ses premières années et l’influence naissante et grandissante des écoles romantiques (Barbizon) et des impressionnistes auxquels il n’adhère pas toutefois. Mais, comme eux, il pratique l’atelier et la peinture de plein air. Amoureux de la nature et de la Picardie, il participe à la naissance des peintures de paysannerie dans laquelle excelleront son fils Georges Laugée, son gendre Julien Dupré et sa petite fille Thérèse Cotard-Dupré.

Dans son œuvre il y a beaucoup de portraits de commande, des grandes fresques religieuses dans diverses églises de Paris (la Trinité, Sainte Clotilde, Saint Pierre du Gros Cailloux) et de Saint-Quentin (la Basilique), et enfin une peinture réaliste de la campagne et de la vie paysanne.
On peut dire ainsi qu’il fit partie des peintres de genre. Il fut lié à Jules Breton, Jean-François Millet, peintres qui influencèrent son gendre Julien Dupré, son fils Georges Laugée et son beau-frère Philibert Léon Couturier.

Il est aussi un excellent portraitiste. Ses œuvres les plus célèbres sont les portraits de son ami Henri Martin, maire de Saint-Quentin et sénateur de l’Aisne. Un portrait en buste est visible au Musée Antoine Lécuyer à Saint-Quentin, et un portrait en pied post-mortem visible dans l’Hôtel de Ville de Laon. Et surtout les portraits de son ami Victor Hugo : un buste de face de son vivant, un buste couché sur son lit de mort (musée Antoine Lécuyer de Saint-Quentin) et un grand tableau représentant Victor Hugo étendu sur son lit de mort dans le décor de la chambre mortuaire (Musée de Digne).

Très ami avec Alexandre Dumas, il montra aussi des talents de poètes dès l’âge de 17 ans.

En 1845, il présente au Salon de Paris un portrait d’un père et de son fils qui ne sont autres que son père Georges Laugée et lui-même.

En 1865, il reçoit la Légion d’honneur et de nombreuses récompenses pour ses travaux. Il devient membre de la Société des Artistes Français avec la qualité de « Hors concours ».

Les dernières années de sa vie il se consacre presque entièrement à la représentation de la nature et de la vie paysanne, donnant de la noblesse à une peinture qui était encore peu considérée par rapport à la peinture historique et religieuse.

Commentaire de Louis Albin, beau-père d’Albert Malézieux, architecte, neveu de Désiré Laugée, dans le journal « Le Glaneur « dont il était rédacteur en chef : « M. Laugée est modeste : c’est le propre du vrai talent, mais justement à cause de cette modestie qui fait le maître s’éloigner du soleil, il nous semble que le soleil devrait chercher le maître et lui rendre justice. On est donc bien myope au ministère de l’instruction publique et des beaux-arts – et ailleurs. Mais, sapristi, pense-t-on qu’ils se remuent à la pelle, les Désiré Laugée, et ne comprend-on pas qu’un gouvernement s’honore en honorant des artistes qui honorent leur pays ! Combien y a-t-il de temps que notre éminent concitoyen est chevalier de la Légion d’Honneur ? Des siècles. Oui, nous le savons, il nous en voudra de cette note, mais nous ne plaiderons pas les circonstances atténuantes et, au contraire, nous avouerons la préméditation, car enfin, c’est enrageant de voir ce que nous voyons.
Et l’Institut ?
M. D. Laugée a déjà été porté trois fois sur les listes de la section des Beaux-Arts – une fois en tête- mais Baudry qui venait de faire son magnifique plafond de l’Opéra a été élu. Actualité. M. Lehmann est mort et il faut le remplacer. Voilà, pour Messieurs de l’Institut, l’occasion de faire un acte de justice. Ils le feront. »
Ils ne le feront pas !!!

 

 

 

239.jpgLe linge de la ferme.

Dans l’Estafette de Janvier 1881, A. Hustin évoque la carrière artistique de Désiré François Laugée dans les termes suivants :
« Si son nom n’est point aussi populaire que bien d’autres, il ne faut pas cependant s’empresser d’en conclure que Laugée n’a point apporté dans ses productions ces qualités solides qui sont comme l’apanage des maîtres.
Son dessin est serré, d’une sévérité impitoyable ; sa couleur est pleine, chaude et vibrante en dépit d’une discrétion voulue, d’une recherche étudiée de la modération dans les accents. Enfin on sent, dans ses diverses œuvres, cette entente de la composition sans laquelle le plus beau morceau de peinture ne peut captiver que les dilettantes passionnément épris des habilités de brosses et des hardiesses d’exécution. Il sait – chose difficile et rare – ramasser sa lumière et l’étaler au point précis où se concentrera l’intérêt de l’action, pour rejeter dans les mystères et les profondeurs d’une ombre transparente tout ce qui ne doit y concourir que comme appoint ou accessoire. Et, ce maniement du clair obscur, il le possède comme les vieux maîtres, en y semant ça et là quelques notes d’une poésie bien personnelle, une évasion de sentiments et un caractère qui en imposent.
Son œuvre générale respire en outre un parfum de sincérité, d’honnêteté. Il ne traduit la nature que comme il la voit, comme il la sent, avec une conscience et des scrupules exclusifs de tout entraînement de pinceau. Il n’y a point, dans son faire, cette fièvre et ce respect des hasards de la brosse que d’autres érigent en culte ; mais si l’on y découvre le souci de la forme, la préoccupation du ton et de la valeur locale, l’un et l’autre sont transfigurés, rehaussés par l’ampleur de l’exécution.
Fait-il un portrait, avec l’individualité, il cherchera l’expression non du moment, mais habituelle, et cette intensité de vie que Delatour savait si bien incruster dans le regard.
Nous montre-t-il des paysans, ce sera comme ils sont réellement, dans leur entourage, avec le monde de pensées et de labeurs au sein duquel ils se meuvent.
Nous retrace-t-il une scène historique ? L’Archéologue se montrera de suite. Il suivra la vérité dans le costume, dans les accessoires, dans le milieu, mais surtout aussi et principalement dans l’expression.

 

 

 

273.jpgMessidor.

 

 

Nulle part le maître n’a mieux donné, suivant nous, la mesure de ses qualités diverses, que dans les grandes peintures décoratives. Il y a là une élévation, un souffle biblique dont la discrétion du coloris vient encore doubler l’impression. Laugée est en effet, avec M. Puvis de Chavannes, un des rares artistes contemporains qui aient compris que la peinture monumentale devait se marier, s’harmoniser avec l’architecture des édifices qu’il s’agissait de décorer, autant dans ses lignes et son ensemble que dans sa sonorité, que les cadres de pierre avec leurs tons et leurs profils exigeaient une composition et une exécution différente. » Il meurt à Paris dans sa résidence-atelier, 15 bis boulevard Lannes dans le XVI ° arrondissement, le 24 janvier 1896. Il est enterré dans le caveau familial au cimetière de Passy. Ce caveau est acheté par Désiré François Laugée en 1884. Il est toujours visible dans la section 1 du cimetière. Aucun signe religieux n’orne la sépulture. Sur la stèle sont fixés une palette de peintre en bronze avec des pinceaux et au dessous un médaillon en bronze représentant Célestine Malézieux l’épouse de Désiré François Laugée.
Dans ce caveau sont inhumés : Désiré François Laugée, Julie Laugée (une soeur aînée de Désiré), Célestine Laugée-Malézieux, Clotilde Laugée (la dernière fille de Désiré François Laugée), Georges Laugée son fils et Edmond Eggli (le gendre de Georges Laugée).

 

laugee_desire_francois-femme_rentrant_des_champs-OM2ac30.jpg

 

 

 

  • ... ET son fils : GEORGES LAUGEE :

 

Georges Paul François Laurent Laugée

 

 

1160.jpgConversation au soleil couchant.

 

   Le 19 décembre 1853, Georges Paul François Laurent Laugée est né à Montivilliers dans la Seine Maritime. Il est le troisième enfant de Désiré François Laugée (25/01/1823 – 24/01/1896) et de Célestine Marie Malézieux (15/03/1825 – 07/08/1909).

 

 

 

1468.jpgPensées lointaines.

Sa sœur aînée épouse le peintre Julien Dupré. Sa sœur cadette Laurence Laugée épouse Joachim Malézieux son cousin qui est Architecte.

 

 

3dyrz86w.jpgA l'approche du grain...

Son père Désiré François Laugée est un artiste peintre de renommée. Il a trente ans lorsque Georges vient au monde. George est très tôt initié à la peinture par son père. C’est dans l’atelier de son père qu’il rencontrera son futur beau-frère Julien Dupré et son futur oncle Philibert Léon Couturier.

 

1480.jpgLe retour des champs.

 

 

1481.jpgLa rentrée de la récolte.

 

271.jpgArracheurs de betteraves en Picardie...

Il a dix huit ans en 1870 lorsqu’il s’inscrit aux Beaux Arts dans les ateliers de Isidore Pils, ami de Garnier qui peignît le plafond du grand escalier de l’opéra de Paris, et de Henri Lehmann.

 

252.jpg

 

 

Georges Laugée est un peintre réaliste, qui aime montrer la vie et la nature telles qu’elles sont. Il a vécu une grande partie de sa vie dans l’Aisne autour de Saint Quentin et de Nauroy, le berceau de la famille Malézieux. C’est sans doute dans ces campagnes picardes qu’est née sa passion pour la nature et pour la paysannerie. Très proche de l’Ecole de Barbizon, il se lie avec Jean-François MILLET.

 

1418.jpgLa pause.

 

 

1477.jpgLa glaneuse.

 

 

254.jpgBergère et ses moutons.

Dans une facture beaucoup moins académique, il a peint de très belles marines lorsqu’il retournait passer des vacances dans sa Normandie natale. Il s’agit généralement de peintures sur bois faites au bord de la mer et saisissant l’impression d’un moment.

 

 

250.jpgLe retour de la laitière.

 

 

1467.jpgFin du jour.

 

 

1476.jpgEn revenant de glaner.

Il présente ses premières oeuvres au salon de Paris en 1877.

Le 19 février 1887, il épouse à l’église protestante de Saint-Quentin Evangéline Jermina Fallet, dite Eva, née le 31 mai 1858 à Clermont sur Oise et décédée à Liverpool le 9 mai 1958. Son épouse est la fille du professeur d’anglais du Lycée Henri Martin de Saint-Quentin. Elle est musicienne, élève de Charles Rousseau. Pour son mariage elle compose un Trio pour orgue, violon et violoncelle qu’elle exécute avec M. Lengrand et un autre artiste de la ville (Le Glaneur du 20 février 1886). Ils auront une fille Denise Désirée Françoise Laugée le 22 janvier 1888.

 

273.jpgLes deux glaneuses.

 

 

1563.jpgLe retour des glaneurs.

En 1889, il participe à l’Exposition Universelle et reçoit une médaille de bronze.
En 1900, il expose à l’Exposition Universelle une œuvre qui lui vaut une médaille d’argent.
En 1903, il présente au Salon de Paris, Au mois d’août, à l’ombre, qui représente une femme épanchant sa soif tandis qu’un rayon de soleil envahit l’ombre.
En 1904, il présente au Salon de Paris Deux amies et Au temps des blés mûrs, où sont mises en scène dans la nature de jeunes paysannes.
En 1906, deux toiles sont présentées : Soleil couchant et Heure dorée .

 

 

1161.jpg

De 1907 à 1909, il devient membre du Comité de la Société des Artistes Français. Ce qui lui vaudra d’être membre du jury pour le Salon de Paris de 1908 à 1910.

 

 

1022.jpgLe faucheur.

 

 

1606.jpgL'heure dorée.

Georges Laugée réside à Paris chez son Père 15bis boulevard Lannes dans le XVI°. Il partage aussi l’atelier de son beau-frère Julien Dupré 20 boulevard Flandrin dans le XVI°, jusqu’à la mort de ce dernier en 1910. Il s’installa ensuite jusqu’en 1923 au 23, boulevard Lannes, puis de 1923 jusqu’à sa mort au 123 de la rue de la Tour toujours dans le 16ème arrondissement de Paris. Il resta très lié à la région de Saint Quentin et de Nauroy (où il y a une rue Laugée, sans doute en souvenir de son père qui fut Maire de Nauroy) où il poursuivi sa carrière de peintre, et fit de nombreux portraits dont ceux du sénateur François Ferdinand Malézieux (1906). C’est cette même année qu’il réalise aussi un très beau portrait de son père Désiré François Laugée pour le dixième anniversaire de sa mort.

 

Laur%C3%A9e+le+retour+des+champs.jpgLe retour des champs.

 

 

1440.jpgMoisson au soleil couchant.

 

Vers 1930, Georges Laugée, devenant progressivement aveugle, cesse d’exposer et se retire à Boullarre-par-Betz dans l’Oise. Il continuera à peindre des petites pochades d’une grande qualité où la forme se dilue dans la couleur. Le 5 décembre 1937, il décède à Boullarre-par-Betz. Ramené à Paris, il est enterré dans le caveau familiale de la famille Laugée au cimetière de Passy. Ce caveau est acheté par son père Désiré François Laugée en 1884. Il est toujours visible dans la section 1 du cimetière. Aucun signe religieux n’orne la sépulture. Sur la stèle sont fixés une palette de peintre en bronze avec des pinceaux et au dessous un médaillon en bronze représentant Célestine Malézieux l’épouse de Désiré François Laugée et donc la mère de Georges Laugée.
Dans ce caveau sont inhumés : Désiré François Laugée, Julie Laugée (une soeur aînée de Désiré), Célestine Laugée-Malézieux, Clotilde Laugée (la dernière fille de Désiré François Laugée), Georges Laugée et Edmond Eggli (le gendre de Georges Laugée).

 

 

1603.jpgL'appel.

 

1589.jpgLa brouette.

 

1953.jpgSur le chemin du retour.

 

1914.jpgGlaneuses se hâtant.

 

(Photo de l'artiste et sa biographie sont empruntés au site wem: peintres et sculpteurs.com)

ET QUELQUES AUTRES PEINTRES ... A  SUIVRE :


  18.jpgJules Bastien Lepage, la faneuse.

 

11.jpgJules Bastien Lepage, la récolte des pommes.

 

17.jpgJules Bastien Lepage, les foins.

 

Screen-Shot-2013-05-17-at-4.00.53-PM.jpgJules Bastien Lepage, au temps des vendanges.

 

Eugene-Burnand-Les-glaneuses-1874.jpgEugène Bernard, les glaneuses.

 

6.jpgEdouard Debat Ponsan, la moisson.

 

Coin_de_vigne_par_Edouard_Debat-Ponsan_1886.jpgEdouard Bernard Debat Ponsan, coin de vigne.

 

debat_ponsan1.jpgEdouard Bernard Debat Ponsan.

 

1.jpgArmand Francis Beauvais, les glaneuses.

 

Jules_Breton_-_Le_rappel_des_glaneuses.jpgJules Breton, le rappel des glaneuses.

 

9.jpgJules Breton, le chant de l'alouette.

 

10.jpgJules Breton, à travers champs.

 

13.jpgJules Breton, les feux de la St Jean.

 

jules-breton1.jpgJules Breton, le soir.

 

15.jpgJules Breton, en dehors des sentiers battus.

 

16.jpgJules Breton, les glaneuses.

 

3.jpegJacques Veyrassat, scène de moisson.

 

81_Les_paysans_de_Flagey.jpgGustave Courbet, les paysans de Flagey.

 

gauermann-1.jpgFriedrich Gauermann, la moisson.

 

gauermann_2.jpgFriedrich Gauermann...

 

gauermann-3.jpgFriedrich Gauermann...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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commentaires

B
Merci, c'est très intéressant; je m'intéresse également aux peintres de la ruralité aux XVII et XVII s., plus particulièrement en Picardie; auriez-vous fait des recherches de ce côté (au-delà des grands classiques comme les frères Le Nain et JB Greuze)?
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F
Superbe blog pour un peintre comme moi qui ai l'amour du paysage ,je le regarde souvent avec une grande admiration pour mes collègues peintres de ces belles années .Merci de cette belle compilation
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T
Passionnant! travail impressionnant de collecte et de recherche. Que de chefs d’œuvre!<br /> Pourriez vous m’aider à trouver l’auteur d’un tableau naturaliste de qualité du XIXeme qui vous plairait sûrement?<br /> Cordialement
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J
Magnifique!<br /> J'ai trouvé votre blog en recherchant le peintre A.Sayssel (début 20 eme) sur le net, auriez vous des informations sur cet artiste? je possède 3 toiles portant sa signature, toutes les 3 dans l'esprit de Millet, Dupré, Breton...Merci, tous mes compliments pour votre superbe blog.
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L
Merci pour cet exposé avec ses informations très pertinentes.<br /> Etant en classe de 3ème et préparant mon histoire des arts, il serait bien de mettre des informations sur les tableaux où alors de mettre des liens où l'on pourrait en trouver.<br /> En espérant avoir une réponse de votre part.<br /> Bonne journée et bonne année.
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