6 septembre 2018
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C'est tout un reportage photos sur la presqu'île de Crozon que j'ai souhaité réaliser, en voici la 1ère partie qui va du lever de soleil au Menez Hom à Rosnoen. Je n'ai pas la prétention d'avoir pris tout ce qu'il y avait à prendre mais, par contre, j'ai eu la chance de photographier des choses pas prévues au programme !.
Me voici, ce matin du 3 septembre 2018 au sommet du Menez Hom à attendre le lever du soleil. Le Menez Hom offre un large panorama à 360°. La photo ci-dessus nous fait découvrir la baie de Douarnenez et la pointe du Raz.
Le Ménez Hom est une montagne située en Bretagne, dans le département du Finistère, en pays de Cornouaille, entre l'Aulne et le Porzay, sur le territoire des communes de Plomodiern, Saint-Nic, Trégarvan et Dinéault où elle culmine à 330 mètres d'altitude. Elle domine la rade de Brest et la baie de Douarnenez, et termine les montagnes Noires. Le site a été classé patrimoine naturel en 2004 pour sa faune et sa flore.
Culminant à 330 mètres d'altitude seulement, mais paraissant plus haute car elle est très proche de la mer (6 km), elle est l’une des montagnes sacrées de l’Armorique ; les autres étant le Karrek an Tan, le Roc'h an Aotroù, le Roc de Toulaëron1 (Roc'h Toull al Laeron en breton), le Menez Bré et le mont Saint-Michel de Brasparts (Menez Mikael-an-Are). Le Ménez Hom se compose de deux sommets distants d'environ 800 mètres : le Petit Menez ou Yelc'h et le sommet principal, appelé le Yed. À proximité se trouvent trois autres collines plus petites : Run Vras (249 m), Run Vihan (225 m) et le Run Askol (235 m). Vers l'est-sud-est, juste au nord de la route menant à Châteaulin, le Ménez Hom se prolonge par un alignement de trois buttes dénommées « les Trois Canards » ; vers l'ouest, en direction de Telgruc, le Ménez Luz est le sommet le plus occidental des montagnes Noires. Édouard Vallin parle des « sept mamelons du Ménez-Hom »4.
Du sommet, par temps clair, un vaste panorama est offert : la rade de Brest jusqu'à la pointe Saint-Mathieu, la presqu'île de Crozon jusqu'à la pointe de Pen-Hir et jusqu'aux Tas de Pois, y compris la presqu'île de Roscanvel qui se termine par la pointe des Espagnols, le cap de la Chèvre, la baie de Douarnenez jusqu'à la pointe du Raz. Côté terre, l'Aulne maritime, avec le pont de Térénez, le village de Rosnoën et jusqu'à Dirinon, les monts d'Arrée jusqu'au mont Saint-Michel de Brasparts, les montagnes Noires et leurs prolongements occidentaux, y compris la montagne de Locronan, la plaine du Porzay et Sainte-Anne-la-Palud.
Le Ménez Hom est le sommet le plus occidental des montagnes Noires, qui se prolongent toutefois dans la presqu'île de Crozon5 jusqu'au-delà de Toul-ar-groas via le Menez Luz situé près de Telgruc, par une longue bande de quartzites dévoniens. C'est une colline principalement constitué de grès armoricain datant de 480 millions d’années qui est, d'après la légende locale, imperçable et incassable ; il forme les points hauts du relief alors que l'érosion a excavé les schistes plus tendres. Par le passé, plusieurs carrières, dont les traces sont visibles dans le paysage, l'ont exploité et celle du Hinguer, à Cast, l'exploite encore. Le versant oriental voit affleurer des roches plutoniques (diabases, porphyres, phyllades (dénommées localement « tufau »), tufs, cinérites), restes d'une éruption paléovolcanique sous-marine datée de l'Ordovicien et du Silurien6, visibles en contrebas du sommet, le long de l'Aulne sur le territoire de la commune de Trégarvan
Lever de soleil sur le Menez Hom.
On devine sur un certain nombre de photos de ce lever de soleil sur le Menez Hom, la montagne Saint-Michel de Brasparts, sur la gauche des photos...
L'Aulne et le pont de Térenez vus depuis le sommet du Menez-Hom au lever du soleil.
Le cap de la chèvre au fond...
La baie de Douarnenez et la pointe du Raz...
Douarnenez et la baie de Douarnenez, Ste Anne la Palue...
En redescendant du Ménez Hom, petit arrêt pour le plaisir avec ses jolis petits ânes... Le grand âne noir du Berry peut-être ?
La chapelle Sainte Marie du Menez-Hom au pied de ce dernier.
Sainte-Marie-du-Ménez-Hom est un hameau de la commune de Plomodiern dans le Finistère, ancien relais et gîte d'étape sur le chemin traditionnel allant de Châteaulin à Crozon, situé au pied du Ménez-Hom, et connu principalement par sa chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom.
l'enclos paroissial : on y pénètre par un arc de triomphe daté de 1739 qui porte une statue de saint Hervé aveugle représenté avec son petit compagnon-guide Guic'haran (saint Hervé est localement assimilé à saint Mahouarn, patron de la paroisse de Plomodiern). Une autre entrée de l'enclos montre des dalles de schiste ardoisier creusées de cupules qui sont probablement un réemploi d'un temple préchrétien, servant sans doute à recueillir de l'eau considérée alors comme sacrée.
le calvaire date de 1544 et est à trois fûts. À son sommet est représenté le Christ crucifié, l'étage en dessous porte deux cavaliers puis le second croisillon porte une pietà et deux statues géminées, l'une de saint Pierre et saint Jean, l'autre de sainte Marie-Madeleine et de saint Yves. Une autre statue au pied du calvaire représente Marie-Madeleine agenouillée et regardant le Christ crucifié. De part et d'autre du Christ sont aussi représentés le bon larron et le mauvais larron.
le clocher-porche avec ses trois étages de balustrades superposées, construites à des dates différentes échelonnées de 1668 à 1773, est surmonté d'un dôme à lanternon imité de ceux de Rome.
la chapelle : la façade est de la chapelle donnant sur l'enclos illustre bien les étapes successives de sa construction : un granit de Logonna pour la partie sud, la plus proche du clocher, un granit plus sombre d'une autre provenance pour la partie médiane (elle porte une inscription la datant : « Missire M. Cravec Recteur de Plomodiern, Guil Le Doaré Prêtre Vicaire C. Roignant. F. 1766 »), un simple appareillage de grès armoricain avec du granit uniquement en entourage des portes et vitres pour la dernière extension construite entre 1570 et 1591 et dénommée « la chambre des moines ».
Le hameau, seul lieu habité sur la route qui va de Châteaulin à Tal-ar-Groas , trouve son origine dans la nécessité d'un relais, d'un gîte d'étape malgré la rudesse du lieu, sur l'itinéraire traditionnel entre Châteaulin et Crozon, qui est aujourd'hui celui de la D 887, ancienne route nationale, très fréquentée l'été. Cet axe traditionnel était croisé à cet endroit par un axe sud-nord plus secondaire venant de Locronan ou Douarnenez et allant vers Le Faou et Brest (via des bacs pour traverser l'Aulne au lieu-dit « Le Passage » entre Rosnoën et Dinéault et plus loin la rade de Brest, via Lanvéoc et la « Lieue de Grève »).
Un hameau s'est développé aux abords de la chapelle, plusieurs auberges offrant aux voyageurs gîte et couvert. Anatole Le Braz en 1894 évoque l'Auberge des Trois-Canards, qui porte le nom de trois sommets proches. Selon le baron de la Pylaie, qui y a séjourné au milieu du XIXe siècle, tous les voyageurs dormaient dans le même lit et les puces étaient nombreuses! Au début du XXe siècle déjà, l'auberge Sainte-Marie ne proposait plus que des boissons.
L'existence jusqu'au début du XXe siècle de foires importantes à cet endroit explique les importantes collectes d'argent qui ont permis d'édifier la chapelle construite entre 1570 (une pierre du pignon ouest porte cette date) et 1773. Cette chapelle qui fut précédée d'une chapelle romane totalement disparue. Les dons affluaient, ce qui explique la beauté de l'édifice et la richesse du mobilier. En 1780 par exemple, au rôle des décimes, Sainte-Marie-du-Ménez-Hom figurait pour 26 livres, bien avant d'autres chapelles de la région pourtant fort bien pourvues
Cupules sur une dalle de schiste à l'entrée de l'enclos paroissial, traces probables d'un culte préchrétien
Inscription avec date d'achèvement de la chapelle (1766)
L'intérieur de la chapelle : les trois retables baroques du maître-autel et des deux autels latéraux sud et nord, avec leurs boiseries, le tout datant du début du XVIIIe siècle (1703 et 1710), ont été classés monuments historiques dès le 24 décembre 1912, avant la chapelle elle-même et viennent d'être restaurés (achèvement des travaux en 2010). Le retable central a été fait par Jean Le Séven, maître menuisier et Jean Cévaër, maître sculpteur5. Des colonnes torses, une abondante statuaire, de nombreux bas-reliefs encadrent la maîtresse-vitre. La partie centrale illustre la Sainte Famille et porte des statues de la Vierge Marie, de saint Joseph, de sainte Anne et de saint Joachim6. Le retable sud est consacré aux saints fondateurs de l'Église : saint Pierre, saint Jacques, saint André, saint Paul. Le retable nord illustre saint Jean-Baptiste, saint Louis, saint Laurent et sainte Marie-Madeleine7.