13 juin 2021
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Francisque Louis Gustave Poulbot, né à Saint-Denis le 6 février 1879 et mort à Paris (18e) le 16 septembre 1946, est un affichiste, goguettier, dessinateur et illustrateur français.
Né dans une famille d'enseignants — ses parents sont instituteurs —, Francisque Poulbot est l'aîné de six enfants. Doué pour le dessin, il n'ose cependant pas se présenter à l'École des beaux-arts. À partir de 1900, ses dessins commencent à être publiés dans la presse. Il s'installe à Montmartre et épouse, en février 1914, Léona Ondernard, avant de partir pour le front ; il est cependant réformé l'année suivante. Durant la Grande Guerre, il signe des affiches et des cartes postales patriotiques, ce qui lui vaudra, pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l'occupation allemande, d'être assigné à résidence.
Très attaché à la vie montmartroise, Poulbot s'associe, en 1920-1921, à la création de la « République de Montmartre » avec ses amis Adolphe Willette, Forain et Maurice Neumont. Il est à leur côté membre de la goguette du Cornet. En 1923, pour venir en aide aux enfants nécessiteux de Montmartre, il ouvre un dispensaire rue Lepic.
Il meurt dans sa maison, au 13 avenue Junot à Montmartre le 16 septembre 1946 et est inhumé au cimetière de Montmartre.
Le néologisme « poulbot » a été créé en référence à ses nombreuses illustrations représentant des titis parisiens : les gamins des rues. Une illustration de Gavroche, le célèbre personnage du roman Les Misérables de Victor Hugo, en est le parfait exemple. Il est également à l'origine du couple de poupées fétiches de la Première Guerre mondiale Nénette et Rintintin.
Au 43 bis de la rue Damrémont, on peut voir un remarquable ensemble de faïences murales décorées par Poulbot sur le thème de la vie des poulbots dans le Montmartre de 1910. Cet ensemble décorait l'accès d'un ancien bain-douches.
Buvard et protège cahier PARIZOT d'après le dessin original de Francisque POULBOT.
Cette lithographie fut jugée outrageuse par le sénateur Bérenger qui déposa plaint pour outrage aux bonnes mœurs.
L'affaire finira par un non lieu, fêté bruyamment lors d''un banquet organisé par LE SOURIRE en novembre 1911.
Artistes, musiciens, acteurs, peintres furent conviés à ce banquet mémorable où l'humour et la gaité répondent, sans haine, au moralisme bigot du temps !.
Poulbot dessine un gamin des rues qui pour se mettre à l'abri du vent, allume sa cigarette sous les jupes d'une fillette qui ne porte pas de culotte.
Le dessin sans légende a pour titre "La première cigarette".
Il avait déjà illustré le menu de la Société du Cornet, assemblée de notables et d'artistes créée par Courteline (entre autres) et qui organisait chaque année un banquet composé d'hommes exclusivement.
Il était alors accompagné de la légende : "- Fais attention, ne me fous pas le feu au cul."
Les sociétaires du Cornet étaient un tantinet machos et les illustrateurs des menus ne reculaient pas devant la grosse plaisanterie
Poulbot en illustra plusieurs, notamment dans les années trente.