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1 septembre 2022 4 01 /09 /septembre /2022 12:40
UNE AUTRE HISTOIRE D'ABBE... CELLE DE JEAN NOE CHABOT, LE CURE BISTROT.

Noé Chabot ou Noë Chabot, dit le « curé bistrot », né le à Périgueux et mort le à Le Dorat, est un prêtre catholique, bistrotier et photocaricaturiste français.

Il est ordonné prêtre en 1897. Il est soupçonné d'avoir eu une liaison avec une paroissienne et doit donc précipitamment quitter la prêtrise. Selon les rumeurs, Jean Noé Chabot aurait eu un enfant, peut-être avec l'institutrice du village de sa première paroisse. Il émigre un temps au Mexique.
A son retour il ouvre un bar à Périgueux qui lui vaudra son surnom de curé bistrot. En 1905, il milite pour la loi de séparation des Églises et de l'État et édite des centaines de cartes postales satiriques à ce propos.

UNE AUTRE HISTOIRE D'ABBE... CELLE DE JEAN NOE CHABOT, LE CURE BISTROT.
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Quelques unes des 300 cartes postales éditées par Jean Noé CHABOT, le curé bistrotier de Périgueux.

UNE AUTRE HISTOIRE D'ABBE... CELLE DE JEAN NOE CHABOT, LE CURE BISTROT.
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Qui pourrait mieux parler du curé bistrotier de Périgueux, Jean Noé CHABOT ?...

Voici quelques extraits de "GENEALOGIE DU CURE JEAN NOE CHABOT" par Cédricia Maugars arrière petite fille de Prosper Chabot, frère de Jean Noé Chabot...

Jean Noé Chabot est né le 2 février 1869 à Périgueux (au 15 rue Taillefer) et il est décédé le 8 avril 1943 à la maison sacerdotale du Dorat en Haute-Vienne à l’âge de 74 ans
 Après ses études, il rentre au grand séminaire, ce qui lui permet de vivre  modestement.

. Il est consacré prêtre le 29 juin 1897 à Tulle. Il va faire restaurer les édifices religieux des paroisses qu’il a en
charge à Boissière d’Ans, puis Journiac, et Saint-Avic de Vialard.
Il est le fils de Sicaire Chabot (né à Coulounieix-chamiers, le 23/10/1838 à 20h et décédé à Périgueux le 23/12/1909) et d’Anna
Delbonnel (née le 01/10/1831 à Thenon), tous les deux cultivateurs. Ses parents se marient à Thenon le 7/02/1861 à l’âge de
29 ans. Ils donnent naisance à quatre enfants: Henri (né le 01/03/1862 et décédé le 28/03/1866 à Périgueux) puis d’Emile
(né le 20/02/1866 et décédé le 19/03/1868) puis le fameux Jean Noé, et enfin Prosper, né le 11/07/1871 à Périgueux. C’est
le troisième des quatre fils mais vu les décès en bas-âge des deux premiers garçons, il devient le frère ainé de Prosper!
A l’époque, il est courant que les fils soient: militaire, curé, instituteur... Après 13 années d’études ecclésiastiques, il veut vivre
de sa fonction de prêtre. Il veut rembourser ses parents de leurs dépenses pour ses études.

Les arrière-grands-parents paternels de l’abbé Jean Noé Chabot étaient sabotiers : Guillaume Chabot (né en 1783, date de
décès inconnu), oncle de Pierre Chabot qui s’est marié à Marie Monfumat (date de naissance inconnue, décédée le 26 avril
1829). Je suppose que le père de Pierre Chabot est décédé et que c’est son frère qui s’est remarié avec sa belle-soeur. C’est
une coutume que j’ai remarqué dans ma famille, des remariages entre les membres de la famille).
Le grand-père paternel de Jean-Noé Chabot s’appelait Pierre Chabot (né à Coursac le 28/12/1805, date de son décès
inconnue), cultivateur, marié à Marie Nadal (née le 13/04/1805 à Coulounieix et décédée le 27/05/1878). Ses grands-parents
se sont mariés à Coulounieix le 25 octobre1832, ont eu six enfants : Antoinette (née le 13/12/1833 à Coulounieux et décédée
le 14/02/1905 à Périgueux), Louise (née le 15/08/1835 à Coulounieix, date de son décès inconnue), et Sicaire (le père de
Jean-Noé Chabot, le troisième de la fratrie), un enfant mort-né (20/12/1840), Antoine (né le 7/07/1845 à Périgueux, date de
son décès inconnue), Jean (né le 2/06/1843 et décédé le 3/04/1907 à Périgueux).
Les parents de Marie Nadal s’appelaient Jean Nadal (né en 1796, pas plus d’informations) et Toinette Bru (sans information).
Ils ont eu quatre enfants : Marguerite (née le 8 avril 1797 et décédée le 8/11/1798 à Coulouniex), Pierre (né le 1/09/1798 et
décédé le 4/01/1799 à Coulounieix), Sicarie (né en 1801 et décédé le 26/04/1851 à Coulounieix) et Marie (la grand-mère
paternelle de Jean Noé Chabot).

Nous avons peu d’informations sur les grands-parents du côté maternel du curé Chabot. Anna Delbonnel, la mère
de Jean Noé est fille de Jean Eymery Delbonnel (absence de date de naissance et décédé le 23/12/1909 à Thenon) et Marie
Tocheport (sans informations). Nous n’avons retrouvé que les parents de Jean Eymery Delbonnel : Jean Delbonnel (né le
16/01/1842 à Thenon) et Paule Faysse (née le 11/05/1755 à Auriac en Périgord). Ce sont les arrières-grands parents maternels de Jean Noé Chabot.
Nous n’avons pas trouvé beaucoup d’informations sur les professions sauf celles de cultivateur ou sabotier, tenancier de bistrot!
Les “Chabot” comme beaucoup de périgourdins à la l’époque était issue du “petit “peuple: souvent cultivateurs, ou artisans.
Nous avons trouvé aussi noté de nombreux décès d'enfant en bas-âge et d’enfants morts nés. C’est l’époque où les femmes
accouchaient à la maison dans des conditions difficiles. Concernant les naissances rapprochées, sans contraception, les couples
procréaient en retour de couches.
Du côté des “Chabot”, les familles sont nombreuses entre 4 et 6 enfants ce qui est une moyenne courante dans la paysannerie de l’époque.
 

UNE AUTRE HISTOIRE D'ABBE... CELLE DE JEAN NOE CHABOT, LE CURE BISTROT.
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Cas unique chez les curés du XIXème siècle, Jean Noé Chabot tenait un tabac-bistrot à Périgueux. Il dessinait et vendait des
cartes satiriques sur la religion catholique pour convertir les personnes. Ses cartes postales satiriques le mettent en scène et
dénoncent la hiérarchie catholique. Il se place du côté du peuple qu’il soutient face aux prêtres ventrus. Il a fait couler
beaucoup d’encre, et il est devenu un mythe vivant dans le Périgord même après sa mort.
Il avait un esprit républicain, dénonçant les abus du clergé à une époque où l’Eglise et l’Etat se séparent. Il ouvre un bistrot
à Périgueux où il sert le fameux “Montbazillac”. Je me souviens qu’enfant, mes parents et mon grand-père, amateurs de grands crus, se déplaçaient dans le sud de la Dordogne pour acheter du Montbazillac "bio". J'ai encore l'odeur de ce vin blanc sucré, un des rares dont j'apprécie le parfum.
Jean Noé auto-édite ses photographies. La population aimait ce curé, jeune aux idées politiques novatrices qui soutient la
séparation des églises et de l'état.
Il fait l’erreur de démissionner de l’Eglise et de voyager en Amérique du Nord et au Mexique où il enseignera le français dans un collège de Mexico.
 Le climat ne lui plait pas et, malade de la malaria, il revient en France en 1905. Jean Noé Chabot se
repentit auprès de son évêque qui lui conseille une retraite de quelques semaines dans un ermitage, Notre-Dame-d’Esparron,
perdu au cœur des Alpes. Après cinq mois passés là, en pénitence, il rejoint à nouveau le Périgord. À partir de ce moment, il ne cesse de demander une paroisse à son évêque. Mgr Delamaire continue à le mettre à l'écart et Jean Noé Chabot est
obligé de subvenir aux besoins de ses parents âgés. Sans réponse favorable de sa hiérarchie, il décide d'ouvrir ce bistrot
(1908-1914).
Afin d’aider ses parents qui ont obtenu l’autorisation d’ouvrir un débit de tabac, place du Codec à Périgueux.
Noé Chabot va se venger et régler ses comptes avec la hiérarchie catholique qui ne veut plus de lui. Il va se faire connaitre
dans tout Périgueux et bien plus loin... Il vend les cartes postales satiriques (on en compte plus de trois cents), du tabac, des
jouets pour enfants... Il en tire un bon revenu. Cela ne plait pas du tout à sa hiérarchie, mais seule l’opinion publique compte pour lui.
 La désobéissance du curé durera de 1908 à 1914. Quand la guerre éclate, Chabot monte au front comme officier de
santé. Il est âgé de quarante-cinq ans. À son retour, en 1918, il ne reprend pas son affaire. Son père étant décédé, il vit avec
sa mère sans faire parler de lui, c’est une période d’errance. Jusqu’en 1931 où il sollicite le pardon de l’Eglise et demande son retour en grâce.
Nommé à Paris en 1932 comme prêtre sans fonction, Chabot n’est plus qu’un homme solitaire et ivrogne.

De retour dans sa ville natale, Périgueux, il meurt à la maison centrale du Dorat, le 8 avril 1943. Je suis surprise que les
membres de ma famille ne lui aient pas porté assistance à la fin de sa vie. Mon arrière-grand-mère Marie-Thérèse morte en
1965, était sa belle-sœur. Ma grand-mère Marie-Louise, sa nièce, l’a également connu. Ma mère est née le 28 octobre 1943
pendant la Seconde guerre mondiale, six mois après la mort de son grand-oncle.
Aujourd’hui, sa gloire éphémère persiste à travers les cartes postales, héritage du combat solitaire d’un homme qui ne voulut jamais s’avouer vaincu, nouvelle version du pot de terre contre le pot de fer..
 Voilà l’histoire du curé Noé Chabot, marginal du système, renié par les siens, et si profondément spirituel dans ses valeurs!
 Sa personnalité excessive y compris dans sa foi, son grand sens de l’humour pour se plaindre de sa condition de pauvre
 et de son isolement, sa rebellion contre l’autorité font le charme du personnage.
Tenir un bistrot en tant que curé était révolutionnaire! Il était déjà un rebelle, “un zèbre” par rapport
à à ces contemporains. C’était le vilain petit canard de la famille...Comme l’arche de “Noé”, il a vécu une vie agitée et solitaire où il a fini seul, isolé de sa famille pour des raisons que j’ignore encore aujourd’hui.
 

UNE AUTRE HISTOIRE D'ABBE... CELLE DE JEAN NOE CHABOT, LE CURE BISTROT.
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