Le blog de christianlegac

COQUILLAGES, CALEBASSES ET CRUSTACES...

LA CONQUE DE LAMBI...

La conque de Lambi, ce coquillage au nom mélodieux, est une partie intégrante de la culture et de l’histoire des Caraïbes. Les habitants de la région connaissent bien ce coquillage qui porte différents noms selon les endroits. En Floride, aux Bahamas, et dans les pays anglophones, on l’appelle « Queen conch, » tandis qu’en français, on le désigne simplement comme « conque » ou « Strombe géant. » Cependant, en Guadeloupe, en Martinique, en Haïti, et à Saint-Domingue, il est populairement connu sous le nom de « conque (à)/(de) Lambi. »

L’histoire de la conque de Lambi remonte à des temps immémoriaux, bien avant l’arrivée des premiers colons européens dans la région. Les Amérindiens utilisaient ce coquillage à des fins diverses. Ils l’utilisaient comme source de nourriture, cuisant le mollusque dans de l’eau de manioc pour adoucir sa chair. Les Européens du 17ème siècle, en revanche, méconnaissaient cette méthode, trouvant la chair du Lambi dure et immangeable.

Outre son utilisation alimentaire, la conque de Lambi était également un matériau précieux pour les Amérindiens, qui en fabriquaient des objets du quotidien tels que des couteaux, des haches et des parures. De plus, elle servait de moyen de communication essentiel lors des sorties en mer pour la pêche. Les pêcheurs emportaient toujours une conque pour avertir de leur retour, une tradition qui a survécu à l’époque de l’esclavage.

La conque de Lambi est devenue un symbole de résistance en Haïti. Les « marrons » l’utilisaient pour communiquer de colline en colline, annonçant des événements majeurs tels que naissances, mariages, décès et révoltes. Elle était un moyen de communication polyvalent, à la fois téléphone, radio et instrument de musique. Il existait même un authentique dialecte du Lambi.

Cette coquille avait une place importante dans la vie quotidienne des habitants de la région. Les plus belles coquilles ornaient les tombes des pêcheurs, tandis que d’autres étaient utilisées pour construire des digues. Les fours à chaux rappellent son utilisation industrielle passée. La conque de Lambi était présente lors des jours de fête et de deuil, devenant un élément clé de la culture locale.

De nos jours, la conque de Lambi est toujours utilisée dans la musique traditionnelle des Caraïbes. En Guadeloupe, elle accompagne les lewoz, les kouts de tambour, tandis qu’en Martinique, on la retrouve dans le laghia ou le damiè. La coquille ornée de nacre rose irisée est devenue un souvenir apprécié des touristes, et les perles roses qu’elle produit sont si rares qu’elles sont valorisées en carats, à l’instar des diamants. Ce coquillage, devenu un instrument à vent, unit la culture des Caraïbes à son riche passé.

Au fil des siècles, la conque de Lambi a été un symbole de communication, de résistance et de liberté. Elle a orné les tombes, averti des périls en mer, annoncé des événements de la vie, et émis des sons porteurs de sens. Cet instrument de musique unique a continué à jouer un rôle crucial dans la transmission de la culture et de l’histoire des Caraïbes. Comme l’a si bien dit l’écrivain antillais Edouard Glissant, « Rien n’est vrai, tout est vivant, » et la conque de Lambi incarne cette vivacité, portant en elle les mémoires d’ancêtres et la richesse culturelle de la région caraïbe.

Retour sur mes photos des carnavals de Pointe à Pitre et de Baie Mahault et gros plans sur les joueuses et joueurs de conque de lambi, l'instrument présent dans presque tous les groupes musicaux.

Pendant des années, la conque à lambi était, entre autres, utilisée pour décorer les tombes de nos défunts. Longtemps oubliée, elle revient à la mode notamment grâce au carnaval. En Guadeloupe, durant cette période, la conque devient un instrument de musique incontournable. Autrefois jouée par les hommes, la conque est aujourd’hui très appréciée par les femmes.

Darius Xavier est un témoin de cette évolution. Originaire de l’île de la Dominique, il y a dix ans, il a décidé de fabriquer des conques musicales pour gagner sa vie. Aujourd’hui, il ne regrette pas ce choix. Les touristes et les Guadeloupéens constituent sa clientèle.

Le chacha ou Malaka (Antilles-Guyane)

Instrument d'origine Amérindienne, c'est un hochet constitué d'une petite calebasse creuse, dans laquelle des graines ou des graviers ont été introduit avec ou sans long manche.

Les crabes de terre (photo prise au port de Saint Félix au Gosier).

Jean Christophe et Charlie à la pointe des châteaux (avec vue sur l'île de La Désirade). Charlie n'est pas un chien truffier mais recherche volontiers les crabes de terre !.

Quelques belles maisons colorées de Guadeloupe.

Anciens moulins à canne à sucre.

Récolte moderne de la canne à sucre.

Camion photographié lors du défilé des titans en août 2023.

Et le RHUM ?...

Ne cherchez pas de vieilles étiquettes de "RHUMS" embouteillés aux Antilles... Jusqu'aux années 70, le rhum arrivait en France (Le Havre, Bordeaux, Paris...) en fûts où il était embouteillé dans les grandes maisons ou chez les petits négociants en vins de province. Chaque négociant avait une (ou plusieurs) étiquette à son nom ou à sa marque. Il n'est pas rare de trouver la même étiquette illustrée (on l'appelle étiquette passe partout) avec différents noms ou marques.

Rhum Damoiseau

C’est en 1942 que Monsieur Roger Damoiseau acquiert le domaine agricole et l’installation industrielle du domaine de Bellevue. Depuis, la distillerie est gérée par la famille et plus particulièrement par Hervé Damoiseau.
Les techniques de production de ce rhum sont spécifiques et respectent plusieurs étapes : après fermentation puis distillation du pur jus de canne à sucre, le rhum à la sortie de la colonne à distiller avoisine les 70°. Pendant plusieurs mois, il est conservé dans des foudres de bois dans lesquels il mature.
Peu avant la mise en bouteilles du rhum, celui-ci est lentement réduit au degré de commercialisation final. Cette réduction se fait par distillation prolongée jusqu’à obtenir le degré souhaité.

Montebello : Une distillerie familiale

Fondée en 1930 par la famille Dolomie, la distillerie vie une période difficile pendant la Seconde Guerre Mondiale pour être finalement rachetée en 1966 par Jean Marsolle et son fils Alain. Ils rachètent l'établissement avec l'atelier de broyage qui avait un rendement de 3 tonnes à l'heure. C'est alors qu'en 1968 Alain Marsolle entamme sa carrière de distillateur au côté de son père Jean.

La distillerie se développera progressivement durant sept an pour proposer en 1975 son rhum sous l'appellation Rhum Montebello à la commercialisation

À ce jour la distillerie n'a pas quitté la famille Marsolle, c'est actuellement la quatrième génération qui est à la tête de l'entreprise avec Grégory et son frère Dominique, les enfants d'Alain. La tradition Montebello poursuit donc son histoire de génération en génération.

Une production de rhum avec une dynamique environnementale

En 2012, la distillerie s'est lancée dans le cercle vertueux du recyclage de la bagasse (le résidu de canne). L'intégralité des déchets issus du broyage de la canne sont utilisés comme combustible afin de produire de la vapeur servant par la suite à faire fonctionner les presses de broyage de la canne. Le jus de canne est ensuite extrait pour produire le précieux rhum agricole. Le vin de canne fait également partie des actions environnementale de la distillerie, celui-ci est dépollué en le traitant dans des bassins à l'aide de boue après décantation dans des bacs de lamellaires (traitement par oxygénation aérobie).

Les spécificités du rhum Montebello

La distillerie Montebello met un point d'honneur à garder son authenticité en utilisant des machines à vapeur et en récoltant la canne à la main. La canne provient des régions volcaniques de Petit-Bourg, Goyave, Basse-Terre, Lamentin et Sainte-Rose.

La récolte de médailles aux concours mondiaux !

Le Rhum blanc Montebello a déjà remporté de nombreuses récompenses notamment au concours général agricole de Paris mais également de plus en plus pour ses rhums vieux millésimés. Des médailles d'or, d'argent et Grand Prix d'Excellence font parti des récompenses obtenues par la distillerie depuis 1990.

Les boites aux lettres au bord des routes...

Sur les routes de Guadeloupe, si vous conduisez, regardez bien la chaussée sinon, gare à vos amortisseurs !.