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6 décembre 2022 2 06 /12 /décembre /2022 12:23
GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU :  UNE AUTRE COUSINE FIGURE DE L'ESCADRON VOLANT DE CATHERINE DE MEDICIS... RENEE DE RIEUX.

Renée de Rieux de Châteauneuf, par Louis Marie Lanté (artiste), Georges Jacques Gatine (graveur), XIXe siècle.

Voici quelques informations sur la vie tumultueuse d'une autre "cousine" figure, elle aussi, de l'escadron volant de la reine Catherine de Médicis... Renée de Rieux !.

Renée de Rieux est l'arrière petite fille de notre couple d'ancêtres : François de Rieux et Jeanne de Rohan, son grand père était Jean IV de Rieux (marié à Isabeau de Brosse) et la soeur de Jean IV était Louise de Rieux (mariée à Louis II de Rohan Guéméné, fils de Louis 1er et de Marie de Montauban, l'empoisonneuse, dont j'ai déjà comté l'histoire).

GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU :  UNE AUTRE COUSINE FIGURE DE L'ESCADRON VOLANT DE CATHERINE DE MEDICIS... RENEE DE RIEUX.

L'escadron volant désigne les dames et demoiselles de la reine Catherine de Médicis, chargées de pacifier les relations humaines au sein de la cour de France, par leur présence et leur conversation.

L'escadron volant de Catherine de Médicis comptait 14 filles en 1564 et jusqu'à 25 en 1585.

Il est l'expression d'une manière de vivre imposée par le roi François Ier et sa sœur Marguerite d'Angoulême, consistant à faire de la femme la garante d'un savoir-vivre. Dans le contexte des guerres de religion, l'escadron volant participe pleinement à la politique de concorde menée par la reine pour apaiser les ardeurs belliqueuses. Face à la violence des hommes (mâles), Catherine propose une cour pacifique dominée par un pouvoir féminin de paix et d'amour. Leur bonne éducation, leur charme et leur tempérance obligent les gentilshommes à faire preuve de respect et de courtoisie.

L'escadron accompagnait toujours Catherine de Médicis quand elle menait une négociation avec l'adversaire. Les premiers jours de la rencontre étaient réservés au contact et à la discussion badine. Le charme de la parole opérant, le groupe mâle adversaire devenait plus ouvert et plus conciliant. Ensuite seulement, commençait pour la reine la négociation proprement dite.

Ce rôle majeur de la femme dans la socialisation de la noblesse fut très décrié par les prédicateurs protestants qui voyaient dans la soumission de l'homme à la femme un inversement des valeurs morales. De , sont nés bien des mythes sur la cour des Valois.

Suscitant le fantasme des historiens et des romanciers, l'escadron volant a pris sour leur plume une dimension plus triviale. Sous le prisme de la légende noire de la reine, il est perçu comme un système d'espionnage, dans lequel de belles espionnes, issues de la haute société le plus souvent, aux mœurs légères séduisent les seigneurs pour leur soutirer des informations.

GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU :  UNE AUTRE COUSINE FIGURE DE L'ESCADRON VOLANT DE CATHERINE DE MEDICIS... RENEE DE RIEUX.

Renée de Rieux, dite la « Belle de Châteauneuf » (° 1550 - † après 1586), fut une maîtresse du duc d'Anjou et futur roi Henri III.

Fille d'honneur de Catherine de Médicis, elle inspira une vive passion au duc d'Anjou (devenu ensuite Henri III) dont il est resté plusieurs sonnets galants. Quand ce prince, devenu roi, eut épousé Louise de Vaudémont, elle ne craignit pas de braver la reine et fut exilée.

Elle épousa un Florentin qu'elle aurait ensuite poignardé dans un accès de jalousie, puis un capitaine des galères que le roi fit comte de Castellane.

Descendante de la maison de Rieux, une famille de la noblesse de Bretagne, elle est la fille de Jean de Rieux, seigneur de Châteauneuf et de son épouse Béatrice dame de la Perrière.

D'origine bretonne, Renée de Rieux, Melle de Châteauneuf, vint à la cour de Catherine de Médicis à l'âge de 16 ans pour devenir l'une des filles d'honneur de la reine. Elle fait partie de "L'escadron volant de Catherine de Médicis".

Avant d'être courtisée par le jeune duc d'Anjou, elle était devenue la maîtresse d'Aremberg Strozzi.

Elle devient la maîtresse d'Henri duc d'Anjou (futur roi de France Henri III de 1569 à 1571). Ils avaient le même âge.

Fille d'honneur de Catherine de Médicis de 1567 à 1578, elle inspira une vive passion au duc d'Anjou (devenu ensuite Henri III), qui lui adressa nombre de sonnets galants. Sa faveur baissa lorsque le duc d'Anjou s'éprit de la jeune Marie de Clèves. Il continua de lui écrire des sonnets même lorsqu'il fut envoyé en Pologne.

Dans un de ses sonnets, Desportes décrit la belle Châteauneuf (c'était une blonde aux yeux bleus) ainsi :

beaux nœuds crénés et blonds, nonchalamment épars,
dont le vainqueur des Dieux s'emprisonne et se lie,
front de marbre vivant, table claire et polie,
où les petits amours vont éguiser leurs dards…

Desportes, qui était poète reçut 30 000 livres de rente d'Henri III…

Lorsque Henri III épousa en 1575 Louise de Lorraine-Vaudémont, Renée de Rieux ne craignit pas de braver la nouvelle reine (elle parut à un bal de la cour habillée exactement comme Louise de Lorraine). Henri III essaya de la marier à François de Luxembourg, de la maison de Brienne (amoureux malheureux de Louise de Lorraine-Vaudémont), mais celui-ci refusa froidement. Antoine du Prat refusa aussi d'épouser la « belle Châteauneuf » (pour se venger de cet affront, Brantome raconte « qu'elle le foulât aux pieds de son cheval lors d'un défilé »).

En 1575, elle épousa un Florentin du nom d'Antinotti (à ne pas confondre avec Altoviti qui fut son deuxième mari) dont elle était tombée éperdument amoureuse. Elle l'aurait poignardé en 1577 dans un excès de jalousie. Le journal de l'Estoile raconte ainsi cet évènement : « l'ayant trouvé paillardant, la belle Chateauneuf tua son mari, virilement, de sa propre main. »

Protégée par le roi, elle ne fut pas inquiétée pour ce meurtre. Par contre, ces vexations fréquentes à l'égard de la reine Louise de Lorraine ne passèrent pas inaperçues. Henri III décida de l'exiler.

Entretemps, Renée de Rieux a épousé secrètement, en , un gentilhomme provençal, Philippe d'Altoviti, capitaine des galères du Roi.

Ce mariage fut apparemment tenu secret, et une lettre de Renée de Rieux écrite à Marseille le , et adressée à Henri III dément le fait qu'elle a été enlevée par ce dernier et épousée de force :

« …Sire, devant mon parlement de Bretagne, je vous avais écrit et fait entendre mon mariage avec Mr d'Altoviti, l'un de vos capitaines de galères, me promettant que vous l'auriez agréable, puisque c'est chose en quoi je me suis contentée, et que de ma seule volonté ai recherché pour vivre avec lui, comme je fais la plus heureuse qui se puisse dire… encore que peut être ses ennemis et les miens le vous puissent avoir déteint d'autres qualités que la mienne… Mais étant arrivée en cette ville (Marseille), j'ai trouvé par avertissement sur que comme votre Majesté a écrit et commandé à Mr de Mevillon, gouverneur de cette ville, se saisir de mon mari et le mettre prisonnier en lieu de sureté, parce que l'on vous avait fait entendre, qu'il m'avait pillée et enlevée, ce qui est du tout, sous votre correction, éloigné de vérité, car ça a été moi-même qui le suis venue trouver en sa maison, comme étant sa femme depuis le mois de février passé. Je vous supplie très humblement, sire, ne vouloir point troubler mon repos et contentement…. »

Henri III fait de Philippe d'Altoviti à l'occasion de son mariage un comte de Castellane. Il était né à Marseille et était fils de Fouquet d'Altoviti (capitaine des galères) et de Anne de Casaux. Sa mort intervient le à la suite d'un duel contre Henri d’Angoulême, fils naturel d'Henri II, Grand Prieur et gouverneur de Provence.

« En 1586, Philippe Altoviti écrivit à Henri III lui précisant que le bâtard d’Angoulême correspondait avec le Maréchal de Montmorency; le roi montra la missive au coupable, qui, furieux, se rendit à Aix à l'auberge de la Tête Noire, qui se trouvait derrière l'église des Carmes d'Aix, pour y trouver Philippe Altoviti qui y séjournait avant d'assister à l'assemblée des états. Le capitaine ne put nier le fait, mais demanda pardon à Henri d’Angoulême de l'avoir injustement soupçonné. Peu satisfait des excuses, le Grand Prieur tire son épée et blesse Altoviti. L'Italien saisit son adversaire à bras le corps, mais un gentilhomme de la suite du Grand Prieur intervient, et par excès de zèle transperce Altoviti. Mais il enfonça trop son épée qui transperça Altoviti, et déchira les entrailles du Grand Prieur. L'italien mourut aussitôt et le Henri d’Angoulême mourut dans d'atroces souffrances huit heures après. »

GENEALOGIE  LE GAC - PECHEU :  UNE AUTRE COUSINE FIGURE DE L'ESCADRON VOLANT DE CATHERINE DE MEDICIS... RENEE DE RIEUX.

Voir plus haut sa généalogie et sa relation avec notre généalogie LE GAC - PECHEU.

Elle est la fille de Jean de Rieux (1508), seigneur de Châteauneuf et de Sourdéac et de son épouse (mariage en 1548) Béatrice dame de la Perrière, fille de Claude de Jonchères, seigneur de la Perrière en Anjou.

Elle eut pour frères et sœurs :

  • Françoise, religieuse.

De ce deuxième mariage naquirent deux filles et deux fils.

  • Marseille d'Altoviti (née le à Aix, morte le à Marseille), la fameuse poétesse marseillaise. À 18 ans, elle devint la maitresse de Charles de Lorraine (1571-1640) duc de Guise (fils du Balafré mort assassiné), gouverneur de Provence, puis lorsque celui-ci l'eut abandonnée, devint l'amie de Ronsard[à vérifier][réf. nécessaire]. Inhumée à l'église des Grands Carmes de Marseille.

  • Emmanuel Henri d'Altoviti (né et mort en 1578).

  • Clarice d'Altoviti qui épousa le Pierre Lemaître, seigneur des Brosses, auquel elle apporta la seigneurie de Beaumont, à Marseille, érigée, plus tard, en marquisat.

  • Philippe d'Altoviti : son baptême est mentionné à Nantes le . Son parrain étant Philippe Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur (frère de la reine Louise de Lorraine). Il fut gouverneur de Belle Ile pour le roi. Il épousa Marie de Bodigneau et en eut une fille unique, Renée d'Altoviti qui épousa en 1638 le chevalier Alain Barbier, seigneur de Kerno et comte de Lescoët.

La branche d'Altoviti continua avec la descendance de Pierre d'Altoviti, (frère du mari de Renée de Rieux) qui épousera en 1585 Esprite de Sommati (leur fils Jacques épousera en 1620 Désirée de Candole, et en eut André marié en 1659 avec Renée de Martin, et deux filles non mariées). Les armes des Altoviti étaient de sable, au loup blanc ou d'argent, le loup venant d'une légende familiale où un membre de la famille avait pu échapper aux ennemis de la famille en suivant comme guide un loup blanc à travers les bois de Lombardie.

Après la mort de son mari, on n'entendit plus parler de la Belle Châteauneuf. Mais elle habitait Marseille où ses 18 000 écus de rente en avait fait une des plus riches habitantes. Les consuls de Marseille l'entretenaient souvent car elle avait gardé de nombreux accès à la cour. On ignore la date et le lieu de son décès.

D'origine bretonne, Renée de Rieux, Melle de Châteauneuf, vint à la cour de Catherine de Médicis à l'âge de 16 ans pour devenir l'une des filles d'honneur de la reine. Elle fait partie de "L'escadron volant de Catherine de Médicis".

Avant d'être courtisée par le jeune duc d'Anjou, elle était devenue la maîtresse d'Aremberg Strozzi. Elle devint peu après la maîtresse du jeune duc d'Anjou (futur Henri III) de 1569 à 1571 : ils avaient le même âge. Vivement épris, le duc d'Anjou lui adressa de nombreux sonnets galants rédigés par le poète Desportes.

Sa faveur baisse lorsque le duc d'Anjou s'éprit de Marie de Clèves, princesse de Condé. Peu scrupuleux, Henri donne à Marie de Clèves les faveurs, joyaux, bagues, portraits bracelets et gentillesses que Renée lui avait donné. La belle Châteauneuf s'en scandalise.

Puis, le duc d'Anjou part pour la Pologne pour en devenir le roi. Là, il lui écrit des lettres tendres et galantes signée de son sang. Mais à son retour, il épouse, le 15 février 1575, Louise de Vaudémont.

Renée de Rieux tente de reprendre sa liaison avec le roi et devient d'une rare impertinence vis-à-vis de la nouvelle reine paraissant à un bal de la cour habillée de la même robe que celle-ci. La reine s'en offusque ainsi que Catherine de Médicis.

Henri III tente de marier la belle Châteauneuf à François de Luxembourg, de la maison de Brienne (amoureux malheureux de Louise de Lorraine Vaudémont), mais celui-ci refusa froidement. Antoine du Prat refusa aussi d'épouser Renée de Rieux (pour se venger de cet affront, Brantome raconte "qu'elle le foulât aux pieds de son cheval lors d'un défilé")

En 1576, elle épouse un homme de son choix, un florentin du nom d'Antinotti dont elle était tombée éperdument amoureuse (Brantome raconte qu'elle l'épousat "par amourette" car il était "bel homme". Mais le tempérament impétueux et fier de la belle Châteauneuf la pousse à poignarder ce mari indidèle, en 1577, dans un excès de jalousie.

Pierre de l'Estoile relate dans son journal cet évènement qui fit scandale :

"...l'ayant trouvé paillardant avec une autre, la belle Chateauneuf tua son mari, virilement, de sa propre main."

Protégée par le roi, elle ne fut pas inquiétée pour ce meurtre.

Entre-temps, Renée de Rieux s'est trouvée un autre galant, un provençal Philippe Altoviti qui n'est que simple capitaine des galères. Elle l'épouse en secret en février 1577 et le suit dans son domaine à Marseille. Les rumeurs à la cour prétendent qu'Altoviti l'a enlevée de force et la contrainte à l'épouser.

En démenti, Renée de Rieux écrit à Henri III le 20 décembre 1577 et dément l'enlèvement et le mariage par force : "...Sire, devant mon Parlement de Bretagne, je vous avais écrit et fait entendre mon mariage avec Mr d'Altoviti, l'un de vos capitaines de galères, me promettant que vous l'auriez agréable, puisque c'est chose en quoi je me suis contentée, et que de ma seule volonté ai recherché pour vivre avec lui, comme je fais la plus heureuse qui se puisse dire...encore que peut être ses ennemis et les miens le vous puissent avoir déteint d'autres qualités que la mienne... Mais étant arrivée en cette ville (Marseille), j'ai trouvé par avertissement sur que comme votre Majesté a écrit et commandé à Mr de Mévillon, gouverneur de cette ville, se saisir de mon mari et le mettre prisonnier en lieu de sûreté, parce que l'on vous avait fait entendre, qu'il m'avait pillée et enlevée, ce qui est du tout, sous votre correction, éloigné de vérité, car ça a été moi-même qui le suis venue trouver en sa maison, comme étant sa femme depuis le mois de février passé. Je vous supplie très humblement, sire, ne vouloir point troubler mon repos et contentement..."

(extrait de "revue rétrospective ou bibliothèque historique contenant des documents authentiques", de 1835 de Jules Antoine Taschereau, tome IV, seconde série)).

Henri III décide de faire de Philippe Altoviti à l'occasion de son mariage un comte de Castellane. En 1586, Philippe Altoviti écrivit à Henri III précisant que Henri le bâtard d'Angoulême (fils naturel d'Henri II) correspondait avec la Ligue contre le roi avec le maréchal de Montmorency. Le roi, intrigué, montra la missive au bâtard d'Angoulême, qui, furieux, se rendit immédiatement à Aix en Provence. Il se rendit à l'auberge de la Tête Noire, qui se trouvait derrière l'église des Carmes d'Aix, pour y trouver Philippe Altoviti qui y séjournait, avant d'assister à l'assemblée des états de Provence. Le capitaine ne put nier le fait, mais demanda pardon à Henri d'Angoulême de l'avoir injustement soupçonné.

"...Peu satisfait des excuses, le Grand Prieur tire son épée et blesse Altoviti. L'italien saisit son adversaire à bras le corps, mais un gentilhomme de la suite du Grand Prieur intervient, et par excès de zêle transperce Altoviti. Mais il enfonça trop son épée qui transperça Altoviti, et déchira les entrailles du Grand Prieur. L'italien mourut aussitôt, et Henri d'Angoulème mourut dans d'atroces souffrances huit heures après..."

(extrait de "l'oeuvre de Philippe Desportes", 1856, par Philippe Desportes)

Après la mort de son mari, on n'entendit plus parler de la Belle Châteauneuf. Mais elle habitait Marseille où ses 18 000 écus de rente en avait fait une des plus riches habitantes. Les consuls de Marseille l'entretenaient souvent car elle avait gardé de nombreux accès à la cour. On ignore la date et l'année.

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