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Né en 1325 et décédé en 1404, il est le fils d’Alain Ier, seigneur de Penhoët 1 et Marguerite Charruel et fut capitaine puis amiral de la flotte royale en 1355. Pourtant son plus haut fait d’arme a été sur terre et remonte au siège de la ville de Rennes par les Anglais en 1356-1357.
En effet, on lui a attribué la ruse ayant permis de ravitailler les Rennais en lard durant ce siège éprouvant. Explications : En 1356, Rennes est assiégée par les Anglais. Connaissant l’état de famine à l’intérieur des murs, ils font paître 3 000 porcs devant les Portes Mordelaises pour attirer les Rennais hors de la ville. Afin de déjouer ce piège, le capitaine Guillaume de Penhoët, alors gouverneur de la ville, suspend à une poterne une truie dont les couinements aguichent les cochons, il ne reste plus qu’à les laisser entrer avant que les assiégeants n’aient le temps de s’en rendre compte.
Marié à Jeanne d’ALBRET, il aura deux enfants : Jeanne et Alain II de Penhoët. Notre cher est Guillaume II de Penhoët également surnommé « Tors Boiteux » ou « le Boiteux » selon les sources.
1403 : |
Service militaireArme avec son fils Jean 30 vaisseaux à Morlaix et Saint-Pol : ils défont une escadre anglaise au large de Saint-Mathieu.
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Jean de Penhoët (ou Jehan ou Penhoat), né en 1360 et mort en 1448, fut amiral de Bretagne de 1401 à 1432.
Jean de Penhoët est issu de la famille de Penhoët dont le château (dont il ne reste que des ruines) était à Saint-Thégonnec (dans le Finistère en Bretagne). Il est le fils de Guillaume, dit « le boîteux », capitaine de Rennes, ville qu'il défendit contre Lancastre lors du siège en 1356, et de Jeanne d'Albret, vicomtesse de Fronsac.
Jean de Penhoët fut amiral de Bretagne de 1401 à 1432 au service du duc de Bretagne Jean V. Il était également capitaine de Morlaix, seigneur de Plounérin et de Guerlesquin, propriétaire aussi du château de Kergariou en Botsorhel. Sa devise était : « Ret eo » (« il faut » en breton).
En 1404, en compagnie de Guillaume II du Chastel, il battit les Anglais à la hauteur de Saint-Mahé (Pointe Saint-Mathieu) dans une grande bataille navale où l'ennemi perdit deux mille prisonniers et quarante navires.
Il participa au siège de Guingamp en 1419.
Il arma en 1420, pour la délivrance du duc Jean V, prisonnier des Penthièvre, une compagnie où l'on trouve un grand nombre de noms appartenant à la noblesse morlaisienne de l'époque.
En 1423, il repoussa les anglais au mont Saint-Michel.
Il était très apprécié par le duc Jean V et reçut de nombreuses récompenses et honneurs.
Jean Antoine Théodore de Gudin :
Défaite d'une flotte de pillards anglais en 1403 (château de Versailles).
BATAILLE NAVALE DE LA POINTE SAINT-MATHIEU |
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Date : |
juin 1403 |
Période : |
Les Bretons dans la Guerre de Cent Ans : II - de Nantes à Castillon 1381-1453 |
Lieu : |
Raz de St Mathieu (chenal du Four), entre Molène et le Conquet |
Pays : |
Brest |
Département(s) : |
29 |
Type : |
Maritime |
Conflit : |
Luttes maritimes entre la Bretagne et l'Angleterre opposées dans le contexte de la Guerre de Cent ans. |
Personnages : |
Jean de Penhoat ; Guillaume de Chastel |
Forces en
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* L'escadre anglaise : 40 vaisseaux, 2 500 hommes et 1 caraque.
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Notice : |
Depuis 10 mois, les vaisseaux anglais pillent sans résistance les côtes bretonnes avec l'aide de navires espagnols, puis, chargés de butin regagnent tranquillement les plages britanniques. Ils s'emparent dans le raz de St Mathieu de dix navires de commerce et s'apprêtent à rentrer lorsqu'ils sont surpris près du Conquet par une flotte bretonne de 30 navires (certains disent 60) partis de St Pol (Roscoff) à leur rencontre sous le commandement de Jean de Penhoat, amiral de Bretagne et Guillaume du Chastel avec 1 200 hommes. Olivier de Clisson est présent. Le combat a lieu au lever du soleil du 1er juillet entre Molène et le Conquet. Les navires bretons regroupés coupent la route aux Anglais dispersés, les mitraillent et les prennent à l'abordage un par un. Le combat dure 3 heures, au cours desquelles les anglais ayant épuisé leurs munitions, perdent 500 hommes et plusieurs navires. Les autres se rendent laissant 2 000 prisonniers et un butin considérable aux Bretons. |
Résultat : |
Victoire bretonne, suivie aussitôt par un pillages des îles de Jersey et Guernesey et une tentative de débarquement breton à Plymouth où Guillaume du Chastel trouve la mort. |
LE SIEGE DE RENNES :
Le siège de Rennes de 1356-1357 est un épisode de la guerre de succession de Bretagne.
Il s'agit du troisième siège de la ville durant cette guerre : d'avril à mi-mai 1341, Rennes est assiégée par Jean de Montfort, qui finit par s'en emparer. La ville est reprise l'année suivante par les troupes blésistes après quelques jours de siège. Entre les deux événements, Rennes s'était tenue à l'écart des agitations, jusqu'à ce qu'après la bataille de Poitiers, Henry de Grosmont, duc de Lancastre, vienne en assiéger Rennes, espérant ainsi précipiter la fin de la guerre de Succession.
Déroulement
Plutôt que tenter de prendre la ville par force, et malgré sa grande supériorité numérique, Lancastre préfère établir un blocus visant à affamer les habitants. À cette époque, les remparts n'ont pas encore été étendus aux faubourgs qui s'étaient développés hors de la zone de l'enceinte gallo-romaine, et c'est celle-ci (renouvelée au siècle précédent) qui est assiégée, les faubourgs quant à eux se retrouvant largement ruinés.
Après la Bataille de Poitiers en 1356 dans lequel Jean II le Bon est fait prisonnier, Guy XII de Laval se jette dans Rennes avec le vicomte de Rohan et d'autres seigneurs, pour défendre cette place assiégée par Henry de Grosmont4. Cette opération est sans doute effectuée pour Couanier de Launay sur la demande de son oncle Pierre de Laval, alors évêque de Rennes.
La défense de Rennes est assurée par Guillaume de Penhoët, surnommé de Tors Boiteux, qui réside au château, assisté par Bertrand de Saint-Pern, commandant dans la ville et parrain de Bertrand Du Guesclin.
Du fait de la méthode employée par les assiégeants, le siège traîne en longueur, sans action militaire d'éclat, et s'il est resté célèbre, c'est surtout pour les ruses déployées par les défenseurs.
Le « miracle » de l'église Saint-Sauveur
En février 1357, des habitants de Rennes entendent des bruits souterrains qui leur font comprendre que Lancastre a ordonné le percement d'une galerie sous les remparts, espérant pouvoir faire discrètement déboucher des troupes au cœur de la ville. Penhoët, mis au courant, ordonne aux habitants des maisons proches des remparts de suspendre chez eux des bassines de cuivre contenant des boules métalliques, afin de déterminer l'emplacement exact de la galerie grâce aux vibrations causées par le travail de mine. Une fois l'emplacement déterminé, une contre-mine est creusée, et une troupe de soldats commandée par Saint-Pern massacre les sapeurs avant de mettre le feu aux poutres soutenant le boyau.
Alain Bouchart, dans ses Grandes Chroniques de Bretagne, place l'endroit de la contre-mine à l'intérieur de l'église Saint-Sauveur, juste sous le crucifix. Une légende apparue plus tard, affirme que la statue d'une Vierge à l'Enfant située dans une chapelle de l'église se serait miraculeusement animée, montrant du doigt l'endroit où il fallait creuser. Un culte est depuis rendu à cette statue, nommée Notre-Dame des Miracles et des Vertus.
Le troupeau de porcs
Un épisode encore plus célèbre de ce siège est celui ayant trait au troupeau de porcs (2 000 à 4 000 selon Michel de Mauny) que Lancastre, connaissant l'état de famine à l'intérieur des murs, fait paître devant les portes Mordelaises pour attirer les Rennais hors de la ville. Le capitaine de Penhoët s'illustre à nouveau en faisant suspendre à une poterne de la porte une truie dont les cris attirent les cochons, qui pénètrent dans la ville avant que les Anglais puissent réagir. Les bourgeois, éclatant de rire en haut des remparts, profitent de l'occasion pour se moquer de leurs assiégeants restés bouche bée devant la ruse : « Vous nous devez des gages, car nous sommes maintenant vos porchers ! ».