29 mars 2015
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Au plus loin que l'on puisse remonter, nos TROTTET sont originaires de la petite commune d'ECOTEAUX, dans le Pays de Vaud, en Suisse. Les MORIER, sont eux aussi originaires de Vevey.
Écoteaux est une petite localité et une ancienne commune suisse du canton de Vaud, située dans le district de Lavaux-Oron, tout près de Oron et au-dessus d'une ville beaucoup plus connue : VEVEY, Ville où nacquirent et ont vécu des générations de Trottet.
La commune a fusionné, le 1er janvier 2012, avec celles de Bussigny-sur-Oron, Châtillens, Chesalles-sur-Oron, Les Tavernes, Les Thioleyres, Oron-le-Châtel, Oron-la-Ville, Palézieux et Vuibroye pour former la nouvelle commune d'Oron.
Ecoteau n'est vraiment pas grand et encore c'est une photo récente !.
Château d'oex aussi concerne notre généalogie.
Le but de ces quelques articles consacrés à une partie infime de ma généalogie a pour but de vous montrer ce que l'on peut apprendre sur les origines de nos ancêtres, ce que l'on peut supposer également. J'ai choisi quelques ancêtres qui ont une histoire plus intéressante que les autres pour diverses raisons...
Le premier de ces gros plans concerne Charles François TROTTET, un Suisse originaire du Canton de Vaud, de Vevey exactement et qui, comme Compagnon plâtrier d'art, quitta sa Suisse natale pour faire un Tour de France (pas le Tour de France cycliste !). Au cours de ce tour de France, il rencontra celle qui deviendra son épouse et se fixera en Bretagne, à Pléhédel tout d'abord puis à St Brieuc. Je vais vous présenter quelques photos (j'ai beaucoup de chance!) et quelques documents auquels on ne pense pas toujours !.
Cette photo date des années 1870. Atelier de Charles François Trottet à St Brieuc. Cet atelier était situé dans le bas de l'avenue Thiers, près des Promenades et au-dessus de la vallée de Gouédic. Sur cette photo, Charles François pose dans son atelier avec ses ouvriers, c'est le 5ème personnage en partant de la gauche. 3 de ses fils sont sans doute présents sur cette photo car ils ont exercé le même métier, c'est le cas de Pierre Raphael Aimé, mon arrière grand-père. A note également, la présence à la fenêtre de droite de Catherine Marie Modeste Le Meur avec sans doute les deux petits derniers...
Pour ceux que cela intéresse, voici sans doute, quelques photos avec le plan de situation de l'ancienne maison de Charles François Trottet et Catherine Le Meur à St Brieuc.
La maison domine la vallée de Gouédic, elle est située au départ du Bd Thiers (ancien nom) et derrière le parc des Promenades.
Charles François Trottet étant décèdé le 18 octobre 1878 à St Brieuc, il n'aura pas vu la construction de la ligne du chemin de fer départemental allant de St Brieuc à Plouha...
La ligne de Saint-Brieuc à Plouha a été inaugurée le 20 juin 1905 et fermée le 31 décembre 1956. C'est avec la ligne Plouha - Paimpol, la dernière ligne du réseau à fermer. Cette ligne longue de 30,7 km a été déclassée le 27 janvier 1958.
Catherine Le Meur, son épouse et mon arrière arrière grand mère est décèdée le 13 février 1917 à Saint Brieuc. Elle a pu voir les nouveaux boulevards et le train départemental mais sans doute n'habitait-elle plus boulevard Thiers mais rue Charbonnerie.
Arbre (fragments) des Trottet remontant jusqu'à 1500.
Les communes ou anciennes paroisses du département des Côtes du Nord (devenu Côtes d'Armor) concernées par les généalogies Catherine LE MEUR et HOUDU. La généalogie HOUDU (patronyme seul) ne concerne que Pléneuf, Lamballe et St Brieuc.
Charles François Trottet est né le 10 septembre 1820 à Vevey, il a épousé Catherine Marie Modeste Le Meur le 23 Août 1848 à Pléhédel et il est décédé le 18 octobre 1878 à St Brieuc.
LA MORT DE CHARLES FRANÇOIS TROTTET :
Surpris par un saignement de nez et pour ne pas gâcher le plâtre qu'il travaillait, Charles François Trottet, afin de stopper l'hémorragie, s'est confectionné un bouchon de plâtre dans le but d'obstruer sa narrine... Mal lui en a pris, il se serait ainsi empoisonné !. C'est ce que nous avons toujours entendu dans la famille...
Charles François Trottet étant protestant, avant d'épouser Catherine Le Meur le 23 Août 1848, il a été baptisé à pléhédel le 24 juillet 1848 (baptême d'adulte), peu de temps donc avant son mariage...
Sorte de passeport établi par le Canton du Léman afin de permettre l'entrée et la circulation et l'accueil du Compagnon en France. Ce passeport concerne François Louis Toussaint Trottet (le père de Charles François) qui quitta le Pays de Vaud pour son tour, à l'âge de 17 ans !.
Gros plan sur une partie de la généalogie de Catherine Marie Modeste Le Meur née le 21 juin 1830 à Yvias et décédée le 13 février 1917 à St-Brieuc. Catherine (mon arrière arrière grand mère) est orpheline de sa mère à sa naissance puisque sa mére Catherine Harcoet meurt en couches le même jour. Catherine sera élevée par un oncle curé.
Une photo intèressante !... de gauche à droite : Paul Trottet, le plus jeune fils de charles François Trottet et de Catherine Marie Modeste Le Meur, Jean Trottet, fils de Pierre Raphael Aimé et de Félicité Marie Laurence Houdu et frère de Félicité Trottet, ma grand mère (à droite) et entre les deux, Catherine Marie Modeste Le Meur avec la coiffe , le bonnet de St Brieuc.
Une anecdote ? : J'ai beaucoup entendu ma mère parler de ce bonnet porté par Catherine Le Meur, elle aurai du porter la coiffe de sa région d'origine (Yvias) !.
Catherine Le Meur est orpheline de mère de très bonne heure. Sa mère, Catherine Harcoet mariée à François Le meur est décédée le 21 octobre 1830 à Yvias alors que Catherine n'avait que 4 mois. C'est son oncle curé qui l'a élevée, elle est devenue institutrice et elle se rendait à cheval d'Yvias à Pléhédel où elle enseignait. Une petite anecdote rigolote:
Sans doute une conséquence d'une éducation religieuse et de l'absence d'une mère, les jours qui suivent le mariage Catherine se refuse à son mari qui se plaint à l'oncle curé. Celui-ci fait la leçon à sa nièce qui lui répond alors (c'est elle qui l'a dit) "si j'avais su que c'était pour faire des cochonneries, je ne me serais pas mariée!".
Voici la longue liste des enfants du couple Charles François Trottet et Catherine Marie Modeste Le Meur :
- Charles françois Joseph né le 16/07/1849 et décédé le 01/09/1911. Marié le 15/02/1882 (Chatelaudren 22) à Jeanne Marie Le Prisé.
- Marie Catherine Désirée, née le 13/01/1856 et décédée le (à vérifier) et mariée le 29/01/1883 à Ange Boulvard.
- Pierre Raphael Aimé né le 07/12/1857 (voir arbre)
- Prosper François né le 30/10/1859, marié le 08/09/1888 à Marie Henriette Digat.
- Félix Jules né le 28/09/1861 et décédé le 30/03/1865.
- Jules Toussaint né le 07/09/1863 décédé jeune ou à la naissance.
- Félix Joseph né le 20/10/1865 et décédé le 25/12/1963 (à Quintin) et marié le 08/01/1902 à Toulon à Marie Emilie Boissin, une Arlésienne. ce couple n'a pas eu d'enfants.
- Jean Baptiste Joseph né le 13/04/1867 et décédé le 24/12/1872
- Emilie Joséphine née le 13/04/1867 et décédée le même jour.
- Félicité Elisa née le 24/08/1868 et décédée jeune.
- Joseph Marie né le 25/11/1869 et décédé le 20 janvier 1924 à Paris (12ème),184 rue du foubourg Saint Antoine (sculpteur sur bois), demeurant 84 rue de Charenton,marié le 29/09/1904 à Paris 12ème à Marie Faujours, fille de Jean Faujours et Marie Louise Feuillard. d'où : Alphonse Henri Eugène, né les 29 aout 1911 à Paris (12ème) et marié le 28 octobre 1933 (Paris 12ème) avec Simone Francine Josse.
J'ai entendu parlé des Trottet mais, la famille semblait ignorer ce qu'était devenu ce Joseph Trottet, ignorance réelle ou volontaire!. Je trouve en effet dans l'arbre ci-dessous, la généalogie de Marie Faujours. Peut-être trouve-t-on dans cette généalogie les raisons d'une perte de mémoire... (VOIR article : Joseph Trottet )
- Paul Jean Baptiste Prosper né le 18/06/1875 et décédé le 29/09/1943 et marié le 16/05/1904 à Marie Louise Robert et le 26/12/1916 à Jeanne Marie Gaultier.
Une vie bien remplie !. Tous les enfants sont nés à St Brieuc.
Nous pouvons constater sur la liste ci-dessus que pendant les 5 années qui suivent la naissance de Charles François, c'est à dire de 1850 à 1856, il n'y a aucune naissance. Ceci n'a rien à voir avec l'anecdote racontée par ailleurs... Les enfants ne venant pas,Catherine dit avoir fait un pèlerinage à Sainte-Anne d'Auray... Les enfants sont venus, intervention divine, pour ne pas dire "miracle" ou simple effet placebo !.
Quelques extraits de l'arbre généalogique de Catherine Le Meur...
REGION D'ORIGINE de la Famille TROTTET : Le Pays de Vaux en Suisse et plus particulièrement le nord et l'est de Vevey, au fond du lac Léman.
Le village d'Ecoteaux d'oû viennent les TROTTET...
Beaucoup de villes ou villages sont mentionnés dans la généalogie TROTTET: Vevey, Chardonne, Palézieux, Oron la Ville, Rossinière, Cheselle sur Oron, Bussigny, La Tour de Peilz, Corsier sur Vevey, La Rogivue, Maracon...
Pour Catherine Le Meur, la région d'origine est le sud de Paimpol en Bretagne, Yvias, Lanleff...
Un buste de bretonne sortie de l'atelier de mon arrière arrière grand-père Charles François Trottet offerte à sa fille Marie (Mme Boulvard) qui, à son tour, l'a donnée à l'une de ses filles,qui à son tour l'a offerte à Félicité Trottet lors de son mariage avec Auguste Fleuridas. Ce buste, nous en avons hérité et j'espère que nos descendants sauront le conserver !.
Paul Trottet, entrepreneur de plomberie, chef de bataillon et inspecteur départemental des services d'incendie et de secours des Côtes du Nord (nom du département à l'époque).
Le 16 octobre 1929, Paul Trottet est le nouveau chef de corps des pompiers de St-Brieuc qui défendent un secteur de 15 kms autour de la ville. Il a été remplacé le 4 décembre 1938 par Mr Charles Etesse. Le Commandant Trottet ayant été promu inspecteur départemental des services d'incendie et de secours.
Paul Trottet est mort des suites d'un accident tout bête, à une époque où l'on faisait démarrer les voitures à la manivelle, la voiture a démarré en le coinçant contre un mur...
Paul Trottet était entrepreneur de plomberie à St-Brieuc, son magasin était situé rue Charbonnerie à l'endroit ou se trouve actuellement la Maison Bonnamy. Paul Trottet pose avec ses ouvriers, on le voit, à droite, entre le chien qui fait le Beau et Jean Trottet, son neveu et frère de Félicité, ma grand-mère...
Paul Trottet et sa seconde épouse, Anne Céline Jeanne Marie Gaultier.
Catherine Marie Modeste Le Meur et certains de ses enfants... au 1er rang en partant de la gauche, Pierre Raphael Aimé (mon arrière grand-père), catherine Le Meur, Prosper Trottet. Au second rang, en partant de la gauche, Joseph Trottet, Marie Trottet (marié à Ange Boulvard) et Paul Trottet, en uniforme, il était chef des pompiers du département des Côtes du Nord.
La même photo sans Catherine Le Meur...
Marie Trottet, fille de Charles françois et Catherine Le Meur et soeur de Raphael Aimé mon arrière grand-père.
Félix et Emilie Boissin son épouse (une arlésienne)...
Félix Joseph décédé à presque 100 ans !. Encore une anecdote : Il avait vendu sa maison d'Arles, en viager, à un neveu (donc du côté de son épouse). En voilà un qui a payé le prix fort !.
Acte notarial établissant la qualité dite de "BOURGEOIS" de la ville d'Ecoteaux concernant Abraham Samuel Trottet, grand-père de Charles François...
Vers 1910/1920, toutes les décorations du Rez de Chaussée de la Maison Leveder Bertrand à Saint-Nicolas du Pelem ont été réalisées par mon arrière grand père Trottet, Pierre Raphael aimé... Une façon, comme pour beaucoup d'artistes de payer sa pension à l'auberge !. Les enfants des ex-propriétaires, déjà âgés lorsque nous avions réalisé le reportage photos (vers 1995), se souvenaient encore des frasques de mon arrière grand-père... Java à Paris avec les propriétaires, ... Emporté par son élan artistique, Pierre Raphael aimé proposa de réaliser dans la grande salle des panneaux retraçant la bataille de Reichshoffen, le projet n'a pas eu de suite car les propriétaires l'ont trouvé un peu trop audacieux !.
Détail sur la décoration du plafond de la grande salle à manger de l'auberge.
Détail sur la décoration du plafond de la grande salle à manger de l'auberge.
Détail sur les diables de la cheminée...
Détail sur les médaillons de l'entrée...
Raphael aimé a travaillé à St Nicolas du Pelem avec deux de ses fils, Pierre et Charles...
Une anecdote Concernant Raphael Aimé, il passait beaucoup de temps tout près de St Nicolas, à Bothoa (Raphael était veuf !) et il en revenait quelquefois un peu fatigué il s'arrêtait faire une sieste dans un champs en route et, s'il oubliait son chapeau, c'est le chien de l'hôtel qui retournait le chercher !.
Je ne peux donner trop de détails sur les maisons décorées par mon arrière grand-père, voici une réalisation faite dans une maison, route de Rostrenen...
Détail de la rosace du plafond...
Autre réalisation dans une maison bourgeoise du centre de st Nicolas du Pelem
Dans cette même maison, la rosace du plafond...
Décoration autour de la cheminée...
Détail de la décoration de la cheminée...
Ma grand-mère maternelle Félicité Trottet en costume de Plougastel Daoulas, sans doute était-elle en vacances chez sa tante Marie Trottet à Brest. Ma grand-mère a été élevée et choyée par ses grands parents Trottet et Houdu et par son oncle Paul Trottet, le plus jeune des frères de son Père. N'oublions pas que ma grand-mère a perdu sa mère alors qu'elle était âgée de 5 ans, un jour où elle avait le coeur "gros" elle a souhaité rejoindre son père à St Nicolas du Pelem... Elle a donc quitté St Brieuc avec, comme seul bagage, son petit chat enveloppé dans un oreiller !.
Mariage à Bouguenais (44) de Ferdinand Guérin (Voyageur de commerce pour la Maison Lefèvre Utile de Nantes) avec Marie Boulvard, fille de Marie Trottet.
Ferdinand Guérin
Marie Boulvard épouse de Ferdinand Guérin et fille de Marie Trottet...
Marie Boulvard (Madame Guérin) en costume breton...
A Porspoder... A droite Ferdinand Guérin et son épouse Marie Boulvard... Sur la gauche, debout : Marie Fleuridas, Madeleine Fleuridas, Odette Fleuridas, et assises : Andrée Fleuridas et Yolande Fleuridas. Ne sont pas sur la photo, Germaine Fleuridas et la petite dernière Geneviève.
De gauche à droite : Paul Trottet dit Paulo, fils de Paul (à droite), Jacqueline Bougeard et sa mère Angélina Boulvard (je n'ai toujours entendu dire que tante Lina) et en avant Marie Paule Trottet soeur de Paulo et fille de Paul.
Angelina boulvard épouse Bougeard et soeur de Marie.
Sur la plage, à Porspoder, la Famille Bougeard : Charles , la maman Angélina Boulvard, Auguste, Madeleine et Jacqueline.
Partie de l'arbre HOUDU... Cette famille concerne Pléneuf Val André.
A un an près, on peut dater cette photo de 1862, Jean Marie Houdu, naviguateur, né le 21 janvier 1824 à Pléneuf, décédé le 16 mars 1905 à St Brieuc marié le 21 mars 1855 è St Brieuc à Marie Françoise Porcheron née le 16 octobre 1830 à St Brieuc et décédée le 25 février 1904 à St Brieuc. La petite fille assise sur les genoux de Marie Françoise Porcheron est mon arrière grand-mère Félicité Marie Laurence née le 26 décembre 1860 à St Brieuc et décédée le 15 juin 1895 à St Brieuc à l'âge de 35 ans. C'est la seule photo d'elle que nous avons. Ma grand mère Félicité Trottet est donc devenue orpheline de sa mère alors qu'elle était âgée de 5 ans... La petite fille assise sur les genoux de Jean Marie Houdu, son Père, est sans aucun doute, Marie Françoise qui décèdera le 23 décembre 1865 à St Brieuc à l'âge de 7 ans.
Jean Marie Sébastien Houdu....
Très vieux cliché pris à La Rochelle de Jean Marie Houdu...
Morceau d'arbre permettant de situer le Jacques Barbedienne ci-dessous...
Au 18ème siècle : Dés le milieu du 18ème siècle, la famille Pansart du village du Val-André, tenait un atelier de construction de navires, au havre de Dahouët, où elle construisait des barques pour les maîtres de barques du port et les négociants. Les fils de Pierre Pansart se trouvent associés comme maîtres charpentiers dans les actes de l´Amirauté de Saint-Brieuc, évoquant la construction de navires à Dahouët. Ce fameux Pierre Pansart demeurant au n° 71 rue de Clémenceau, associé à son frère Jacques aurait put construire la « Sainte-Hélène », barque de Dahouët de 40 tonneaux, 33 pieds de quille, vers 1749, pour le compte de Jean Rozé, maître de barque, armée pour le cabotage de province à province (AD 22, B 3741, Amirauté de Saint-Brieuc). La lignée des Pansart se continua avec Toussaint Pansart et quelques autres charpentiers de cette famille, qui construisirent de nombreuses barques à Dahouët : - la « Marie-Joseph » de 40 tonneaux armée au cabotage pour Louis Guillaume Duval - le « Pierre », barque de Dahouët de 20 tonneaux à Toussaint Carla - l´Espérance », barque de Dahouët de 55 tonneaux, construite en 1750 par Pansart, armée au cabotage pour le compte de Jacques Barbedienne, qui en cèda une partie des parts en 1780 pour de nombreux quirataires, dont 1/6éme pour les Pansart - le « Charles-Daunys », qui rentra de Terre-Neuve en mars 1751 le « Saint-Guillaume », barque brick de 45 tonneaux, armé à Dahouët dés 1787, rachetée en 1788 par Mathurin Hourdin, agissant pour François Hourdin, maître-charpentier, son père, montre encore que les charpentiers de marine pouvaient être aussi armateurs et marins eux-mêmes.
Le fait de découvrir un ancêtre marin vous ouvre une porte, celle des Archives Maritimes à Brest (pour nous bretons), c'est ce que j'ai fait en poussant mes recherches sur mes ancêtres marins et leurs enfants naviguateurs eux aussi. Voici donc ci-dessus un relevé de mes trouvailles avec ci-contre un additif concernant les navires sur lesquels ont navigué mes ancêtres.
Le Courageux... Vaisseau français capturé par les anglais le 14 août 1761
Le Courageux capturé le 14 août 1761 par le HMS Bellona.
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Ci-dessus, photos de maquette du HMS Bellona.
Peinture de Geoff Nunt: Les HMS Bellona et Courageux...
Le HMS Bellona par le peintre Geoff Hunt.
Modèle réduit d'une frégate de 24 canons de type voisin de celui de L' Héroine.
L’Héroïne était une frégate construite par Jean-Joseph Ginoux à Brest en 1752, et armée en 1753. Elle fut mise sur cale pendant la vague de construction qui sépare la fin de guerre de Succession d'Autriche (1748) du début de la guerre de Sept Ans (1755). Elle était équipée de vingt-six canons de 8 livres.
En 1755, alors que la guerre menaçait entre la France et l'Angleterre, l’Héroïne fut armée à Brest sous les ordres du capitaine Gabriel de Bory. Pour sa première mission, elle fut intégrée dans la petite escadre (6 vaisseaux et 3 frégates) aux ordres du lieutenant général Macnemara qui devait escorter 18 bâtiments portant des renforts pour le Canada (aux ordres, elle, de Dubois de La Motte). Les ordres de Macnemara étant de prendre le moins de risque possible face aux forces anglaises, il se contenta de faire une croisière sur les côtes avant de rentrer (3 mai-20 mai 1755), laissant Dubois de La Motte terminer seul la mission. La frégate échappa ensuite aux lourdes pertes française de la guerre de Sept Ans.
En mai 1765, L’Héroïne était commandée par le comte de Grasse lorsqu'elle fit partie de la petite escadre de treize navires aux ordres de Du Chaffault (un vaisseau, 8 frégates, 2 chébecs, 2 galiotes à bombes) chargée d'aller bombarder les villes marocaines de Salé et Larache qui se livraient à la piraterie. En compagnie de deux autres frégates, elle détruisit un brigantin et deux navires qui avaient été capturés auparavant par les Maures. Lors du bombardement de Salé, un de ses canons, défectueux, explosa et tua ou blessa une quinzaine d’hommes. Le 27 juin, elle fournit des hommes, un canot et une chaloupe lors de la tentative de débarquement à Larache organisée par Du Chaffault. Cette tentative étant un grave échec, elle perdit sa chaloupe, ses occupants étant tués ou capturés.
L’Héroïne est mentionnée pour la dernière fois sur les listes de la marine en 1779, date où il semble qu'elle ait été retirée du service.
ET... S'IL ON PARLAIT UN PEU DE LA FAMILLE MORIER ?
Les MORIER sont originaires du canton de Vaud en Suisse, de la région de Château d'Oex , tout au fond du lac Léman.Cette généalogie des MORIER débute pour nous avec Abraham MORIER né vers 1630...
La famille Morier en Angleterre
Certains centenaires semblent frappes d'ostracisme. Celui de
l'humble charpentier vaudois qui, peu avant 1750, quittait les
bords du Léman pour se joindre aux hardis pionniers suisses
d'Asie-Mineure, est de ceux-là. A défaut de fêtes et de discours,
qu'il soit donc permis de consacrer un souvenir au père et aux
membres de cette glorieuse pléiade de diplomates qui, pendant
prés de cent cinquante ans, furent les acteurs de tous les évène-
ments internationaux dont l'Europe agitée du XIXe et du début
du XXe siècle fut le théâtre. On se doit, dans le canton qui les vit
naitre, d’évoquer la mémoire de ces Vaudois d'origine, qui furent
mêlés aux coalitions du Premier Empire, au Congres de Vienne, ä
la conclusion de la Sainte-Alliance, au Sonderbund, aux subtilités
de la diplomatie persane, plus tard ä la politique de Bismarck,
d'Isabelle d'Espagne, du tsar Alexandre III, avant de voir enfin
leur arriere-petite-fille épouser l'un des signataires de l'armistice
de Rethondes.
Les Morier sont originaires de Château-d’Œx. Aucun texte
ne permet d'ajouter foi aux dires de ceux qui prétendent que
cette famille ne serait qu'une branche de la maison française des
Morhier, fixée dans le canton de Vaud ä la suite de la Revocation
de l’édit de Nantes. La prudence exige qu'on n'attribue pas à
cette assertion plus que sa valeur de tradition familiale.
II y a un peu plus de deux cents ans, l'un d'eux, à qui le
métier de menuisier-charpentier qu'il exerçait à Vevey n'apportait
pas une satisfaction suffisante ä ses goûts d'aventure, s'embarqua
pour Smyrne, accompagne de sa jeune femme. Et c'est
ainsi que son fils Isaac naquit sur les bords de la mer Égée, le
12 août 1750.
Comme tous les Européens résidant ä Smyrne, le jeune Isaac
Morier fut commerçant. Semi-oriental de naissance, il sut gagner
la confiance de ses clients et fut bientôt propriétaire d’entrepôts
considérés ä juste titre comme les plus importants de cette capi-
Certains centenaires semblent frappes d'ostracisme. Celui de
l'humble charpentier vaudois qui, peu avant 1750, quittait les
bords du Léman pour se joindre aux hardis pionniers suisses
d'Asie-Mineure, est de ceux-là. A défaut de fêtes et de discours,
qu'il soit donc permis de consacrer un souvenir au père et aux
membres de cette glorieuse pléiade de diplomates qui, pendant
prés de cent cinquante ans, furent les acteurs de tous les évène-
ments internationaux dont l'Europe agitée du XIXe et du début
du XXe siècle fut le théâtre. On se doit, dans le canton qui les vit
naitre, d’évoquer la mémoire de ces Vaudois d'origine, qui furent
mêlés aux coalitions du Premier Empire, au Congres de Vienne, ä
la conclusion de la Sainte-Alliance, au Sonderbund, aux subtilités
de la diplomatie persane, plus tard ä la politique de Bismarck,
d'Isabelle d'Espagne, du tsar Alexandre III, avant de voir enfin
leur arriere-petite-fille épouser l'un des signataires de l'armistice
de Rethondes.
Les Morier sont originaires de Château-d’Œx. Aucun texte
ne permet d'ajouter foi aux dires de ceux qui prétendent que
cette famille ne serait qu'une branche de la maison française des
Morhier, fixée dans le canton de Vaud ä la suite de la Revocation
de l’édit de Nantes. La prudence exige qu'on n'attribue pas à
cette assertion plus que sa valeur de tradition familiale.
II y a un peu plus de deux cents ans, l'un d'eux, à qui le
métier de menuisier-charpentier qu'il exerçait à Vevey n'apportait
pas une satisfaction suffisante ä ses goûts d'aventure, s'embarqua
pour Smyrne, accompagne de sa jeune femme. Et c'est
ainsi que son fils Isaac naquit sur les bords de la mer Égée, le
12 août 1750.
Comme tous les Européens résidant ä Smyrne, le jeune Isaac
Morier fut commerçant. Semi-oriental de naissance, il sut gagner
la confiance de ses clients et fut bientôt propriétaire d’entrepôts
considérés ä juste titre comme les plus importants de cette capi-
tale du négoce. Sa Situation et le succès de ses affaires lui imposaient
un mode de vie plus conforme à son nouveau rang. Suisse frangais,
il se rapprocha de ceux qui possédaient la même forma-
tion que lui. C'est ainsi qu'il entra en rapport avec David van
Lennep, consul général de Hollande en Anatolie et président de
la Compagnie hollandaise du Levant. Ce diplomate-négociant
avait épouse une demoiselle Leystar, Neerlandaise comme lui,
mais fille d'une Française réfugiée, née de La Fontaine, dont
l'influence sur toute sa famille fut considérable. A cette culture
française et classique, la Grèce si proche avait apporte tout ce que
l’antiquité hellène possède d'art, de pure te, de poésie ; l'Orient
y avait ajoute le reflet de ses splendeurs, de sa formation, de sa
finesse. Dépositaire d'un tel ensemble de richesses intellectuelles,
quoi d’étonnant ä ce que le ménage van Lennep, dont les qualités
morales ne le cédaient en rien aux dons de l'esprit, fut de ceux
qui marquent une génération. Rien de plus naturel aussi que les
enfants issus de tels parents aient été remarquables. Ils furent
très nombreux. Mais que dire des cinq filles Belles, elles étaient
de cette beauté que le plus difficile ne songe ä critiquer, de cette
beauté sculpturale que sage même n'ose attaquer et ä laquelle la
grâce vient ajouter un charme supplémentaire. Romney nous a
conserve les traits de trois d'entre elles. Ces portraits comptent
parmi les plus célèbres du grand peintre et, à les contempler, on
ne s'étonne pas que la maison van Lennep fût accueillante. Au
premier arrive, la meilleure place : Isaac Morier conquit Tainee,
déesse comme les autres, toute de douceur et d'amour, peut-être
la plus complète de la famille '.
Maries en 1775, tout souriait au jeune ménage Morier. Les
affaires étaient prospères, aucun nuage à l'horizon. Quatre enfants
naquirent et, des 1787, il fallut songer ä leur éducation. L'Orient
n'offrait aucune possibilité, la France aucune sécurité ; on se
décida pour l'Angleterre. La petite famille débarqua donc ä
Liverpool en 1788, sans soupçonner qu'une page venait de se
tourner pour toujours dans le livre de la vie de ses membres.
Trois ans plus tard, rappelé par ses affaires, Isaac Morier regagnait
l'Asie-Mineure, laissant sa femme s'occuper seule des
1 Les deux soeurs de Clara van Lennep dont Romney a également fait le portrait
sont Cornelia, qui épousa l'amiral Waldegrave, premier baron Radstock (1753-
1825), et Anne, qui épousa le marquis de Chabannes de la Palice (1762-1836).
un mode de vie plus conforme à son nouveau rang. Suisse frangais,
il se rapprocha de ceux qui possédaient la même forma-
tion que lui. C'est ainsi qu'il entra en rapport avec David van
Lennep, consul général de Hollande en Anatolie et président de
la Compagnie hollandaise du Levant. Ce diplomate-négociant
avait épouse une demoiselle Leystar, Neerlandaise comme lui,
mais fille d'une Française réfugiée, née de La Fontaine, dont
l'influence sur toute sa famille fut considérable. A cette culture
française et classique, la Grèce si proche avait apporte tout ce que
l’antiquité hellène possède d'art, de pure te, de poésie ; l'Orient
y avait ajoute le reflet de ses splendeurs, de sa formation, de sa
finesse. Dépositaire d'un tel ensemble de richesses intellectuelles,
quoi d’étonnant ä ce que le ménage van Lennep, dont les qualités
morales ne le cédaient en rien aux dons de l'esprit, fut de ceux
qui marquent une génération. Rien de plus naturel aussi que les
enfants issus de tels parents aient été remarquables. Ils furent
très nombreux. Mais que dire des cinq filles Belles, elles étaient
de cette beauté que le plus difficile ne songe ä critiquer, de cette
beauté sculpturale que sage même n'ose attaquer et ä laquelle la
grâce vient ajouter un charme supplémentaire. Romney nous a
conserve les traits de trois d'entre elles. Ces portraits comptent
parmi les plus célèbres du grand peintre et, à les contempler, on
ne s'étonne pas que la maison van Lennep fût accueillante. Au
premier arrive, la meilleure place : Isaac Morier conquit Tainee,
déesse comme les autres, toute de douceur et d'amour, peut-être
la plus complète de la famille '.
Maries en 1775, tout souriait au jeune ménage Morier. Les
affaires étaient prospères, aucun nuage à l'horizon. Quatre enfants
naquirent et, des 1787, il fallut songer ä leur éducation. L'Orient
n'offrait aucune possibilité, la France aucune sécurité ; on se
décida pour l'Angleterre. La petite famille débarqua donc ä
Liverpool en 1788, sans soupçonner qu'une page venait de se
tourner pour toujours dans le livre de la vie de ses membres.
Trois ans plus tard, rappelé par ses affaires, Isaac Morier regagnait
l'Asie-Mineure, laissant sa femme s'occuper seule des
1 Les deux soeurs de Clara van Lennep dont Romney a également fait le portrait
sont Cornelia, qui épousa l'amiral Waldegrave, premier baron Radstock (1753-
1825), et Anne, qui épousa le marquis de Chabannes de la Palice (1762-1836).
enfants. Les Collèges anglais se chargèrent d'imprimer aux gar-
çons une certaine mentalité britannique, mais il suffit de parcourir
quelques-unes des lettres du père à ses fils pour com-
prendre quelle influence celui-ci ne cessa d'exercer sur eux dans
les moindres circonstances de la vie agitée et lointaine qui allait
tous les entrainer successivement.
L'aine partit le premier. John-Philipp Morier, Jack pour sa
famille, était ne ä Smyrne le 9 novembre 1776. Des 1799, il est
attache ä l'ambassäde de Constantinople en tant que secrétaire
de Lord Elgin, plus connu comme archéologue — l’acquéreur
des « Elgin marbles » — que comme diplomate. Au début de
l'annee suivante, il est détaché auprès du Grand Vizir pour sur-
veiller l’expédition que la Turquie a lancée en Egypte contre le
general Kleber, ä qui Bonaparte a confie la garde de la vallée
du Nil. II rejoignit l'armée ottomane aux environs d'El Arish,
à la frontière égyptienne, demeura six mois avec elle et publia un
remarquable compte rendu des Opérations militaires auxquelles
il lui fut donne d'assister '. Consul général en Albanie en 1803, il
a à contrebalancer l'influence française très forte auprès d'Ali
Tebelen, pacha de Janina, le plus puissant des vassaux semiin dépendants
de la Sublime Porte. Successivement secrétaire de
légation ä Washington, en 1810, et en Amerique du Sud, en
1811, il revient en Europe pour être sous-secretaire d'Etat au
Foreign Office en 1815. II termina sa carrière comme envoyé
extraordinaire ä Dresde de 1815 ä 1825. Chose curieuse, et sem-
blable en cela à son père et à ses frères, Jack Morier demeura
citoyen suisse jusqu'en 1803 ; il n'acquit qu'alors la nationalité
britannique, apres avoir passe quatre ans déjà dans les Services
de Sa Majeste 2.
James Morier, ou Jem, le second fils d'Isaac, né lui aussi ä
Smyrne, vers 1780, fut ä la fois diplomate, voyageur et écrivain.
II exerga ces trois fonctions avec un égal talent. Ses études ter-
minées en Angleterre, ä Harrow, il partit pour Constantinople,
où se trouvait alors son père. En 1807, Isaac Morier n'est plus
le puissant personnage des premières années de son mariage. Le
1 Sous le titre Memoir of a Campaign with the Ottoman Army in Egypt from
February to July 1800 (London, 1801).
2 II avait épouse, en 1814, Horatia-Maria-Frances, la fille ainée de Lord Hugh
Seymour, qui ne lui donna que des filles.
çons une certaine mentalité britannique, mais il suffit de parcourir
quelques-unes des lettres du père à ses fils pour com-
prendre quelle influence celui-ci ne cessa d'exercer sur eux dans
les moindres circonstances de la vie agitée et lointaine qui allait
tous les entrainer successivement.
L'aine partit le premier. John-Philipp Morier, Jack pour sa
famille, était ne ä Smyrne le 9 novembre 1776. Des 1799, il est
attache ä l'ambassäde de Constantinople en tant que secrétaire
de Lord Elgin, plus connu comme archéologue — l’acquéreur
des « Elgin marbles » — que comme diplomate. Au début de
l'annee suivante, il est détaché auprès du Grand Vizir pour sur-
veiller l’expédition que la Turquie a lancée en Egypte contre le
general Kleber, ä qui Bonaparte a confie la garde de la vallée
du Nil. II rejoignit l'armée ottomane aux environs d'El Arish,
à la frontière égyptienne, demeura six mois avec elle et publia un
remarquable compte rendu des Opérations militaires auxquelles
il lui fut donne d'assister '. Consul général en Albanie en 1803, il
a à contrebalancer l'influence française très forte auprès d'Ali
Tebelen, pacha de Janina, le plus puissant des vassaux semiin dépendants
de la Sublime Porte. Successivement secrétaire de
légation ä Washington, en 1810, et en Amerique du Sud, en
1811, il revient en Europe pour être sous-secretaire d'Etat au
Foreign Office en 1815. II termina sa carrière comme envoyé
extraordinaire ä Dresde de 1815 ä 1825. Chose curieuse, et sem-
blable en cela à son père et à ses frères, Jack Morier demeura
citoyen suisse jusqu'en 1803 ; il n'acquit qu'alors la nationalité
britannique, apres avoir passe quatre ans déjà dans les Services
de Sa Majeste 2.
James Morier, ou Jem, le second fils d'Isaac, né lui aussi ä
Smyrne, vers 1780, fut ä la fois diplomate, voyageur et écrivain.
II exerga ces trois fonctions avec un égal talent. Ses études ter-
minées en Angleterre, ä Harrow, il partit pour Constantinople,
où se trouvait alors son père. En 1807, Isaac Morier n'est plus
le puissant personnage des premières années de son mariage. Le
1 Sous le titre Memoir of a Campaign with the Ottoman Army in Egypt from
February to July 1800 (London, 1801).
2 II avait épouse, en 1814, Horatia-Maria-Frances, la fille ainée de Lord Hugh
Seymour, qui ne lui donna que des filles.
terrible incendie qui a ravage Smyrne en 1803 n'a pas épargné
ses entrepôts. Rien ne subsiste plus de l'immense fortune qu'il
avait constituée ; rien non plus de ses espoirs ni de ses projets
d'avenir. Mais l'homme était courageux et il n'avait pas voulu
sacrifier ses enfants, en utilisant à remonter ses affaires la petite
somme qu'il avait mise de coté pour assurer leur éducation ; il
avait accepté, en 1804, le poste de consul général de la Compa-
gnie du Levant à Constantinople. Lors de la liquidation de cette
entreprise, en 1806, il était devenu consul de Sa Majesté et avait
bientôt ajouté à cela les fonctions de représentant de la Com-
pagnie des Indes orientales. II était encore charge de ces deux
dernières attributions lors de la fameuse peste de 1817, qui devait
l'emporter.
C'est pour seconder son père dans ses occupations que James
Morier gagne la Turquie en 1807. A vrai dire, il n'y restera que
fort peu de temps. Bientôt attaché, en qualité de secrétaire parti-
culier, à la mission de Sir Harford Jones auprès de la cour de
Perse, il rejoint son chef à Bombay et est à Téhéran en 1809.
Nomme secrétaire d'ambassade sur place, il est aussitôt renvoyé
à Londres, via Pera et Janina, porteur d'instructions sécrètes. II
a laisse de ce Voyage en Perse, en Arménie, en Asie-Mineure
et à Constantinople un récit qui fut accueilli avec enthousiasme
en Grande-Bretagne comme en France '? Arrivé en Angleterre,
il est affecté à Sir Gore Ouseley, qui regagne la Perse charge de
conclure avec ce dernier pays une alliance destinée à détruire par-
tiellement les effets de l'entrevue de Tilsit. Le pacte est signé en
1812, après d'innombrables difficultés que James conte dans son
Second voyage en Perse2. L'ambassadeur reparti, en 1814,
c'est à James Morier qu'incombe la responsabilité des relations
diplomatiques avec le shah. II assumera ces responsabilités jus-
qu'en 1816. La vie ä Téhéran ou à Tabriz — résidence d'été —
est facile, le travail peu fatigant. Le représentant du Royaume-Uni
sait tirer parti de ces circonstances favorables pour étudier ä fond
le pays, ses moeurs, sa langue. De ses observations nait Hajji-
1 A Journey through Persia, Armenia, and Asia Minor to Constantinople, in the
years 1808 and 1809 (London, 1812) parut en francais en 1813 déjà, et en allemand
en 1815.
2 A Second Journey through Persia parut en meme temps, en 1818,à Londres
et à Paris. La traduction allemande est de 1820.
ses entrepôts. Rien ne subsiste plus de l'immense fortune qu'il
avait constituée ; rien non plus de ses espoirs ni de ses projets
d'avenir. Mais l'homme était courageux et il n'avait pas voulu
sacrifier ses enfants, en utilisant à remonter ses affaires la petite
somme qu'il avait mise de coté pour assurer leur éducation ; il
avait accepté, en 1804, le poste de consul général de la Compa-
gnie du Levant à Constantinople. Lors de la liquidation de cette
entreprise, en 1806, il était devenu consul de Sa Majesté et avait
bientôt ajouté à cela les fonctions de représentant de la Com-
pagnie des Indes orientales. II était encore charge de ces deux
dernières attributions lors de la fameuse peste de 1817, qui devait
l'emporter.
C'est pour seconder son père dans ses occupations que James
Morier gagne la Turquie en 1807. A vrai dire, il n'y restera que
fort peu de temps. Bientôt attaché, en qualité de secrétaire parti-
culier, à la mission de Sir Harford Jones auprès de la cour de
Perse, il rejoint son chef à Bombay et est à Téhéran en 1809.
Nomme secrétaire d'ambassade sur place, il est aussitôt renvoyé
à Londres, via Pera et Janina, porteur d'instructions sécrètes. II
a laisse de ce Voyage en Perse, en Arménie, en Asie-Mineure
et à Constantinople un récit qui fut accueilli avec enthousiasme
en Grande-Bretagne comme en France '? Arrivé en Angleterre,
il est affecté à Sir Gore Ouseley, qui regagne la Perse charge de
conclure avec ce dernier pays une alliance destinée à détruire par-
tiellement les effets de l'entrevue de Tilsit. Le pacte est signé en
1812, après d'innombrables difficultés que James conte dans son
Second voyage en Perse2. L'ambassadeur reparti, en 1814,
c'est à James Morier qu'incombe la responsabilité des relations
diplomatiques avec le shah. II assumera ces responsabilités jus-
qu'en 1816. La vie ä Téhéran ou à Tabriz — résidence d'été —
est facile, le travail peu fatigant. Le représentant du Royaume-Uni
sait tirer parti de ces circonstances favorables pour étudier ä fond
le pays, ses moeurs, sa langue. De ses observations nait Hajji-
1 A Journey through Persia, Armenia, and Asia Minor to Constantinople, in the
years 1808 and 1809 (London, 1812) parut en francais en 1813 déjà, et en allemand
en 1815.
2 A Second Journey through Persia parut en meme temps, en 1818,à Londres
et à Paris. La traduction allemande est de 1820.
Baba I, qui peut être considéré, de nos jours encore, comme un
des chefs-d’œuvre de la littérature Orientale. De retour en Angle¬
terre, Jem abandonne la « carrière» en 1817 — à part une mission
au Mexique qu'il acceptera de faire pour le Foreign Office en
1824-1826 — et se consacre ä la littérature. II y acquit une grande
célébrité, au point d'etre cite par Walter Scott, dans The Quarterly
Review, comme «the best novelist of the day », et de voir
paraitre sous son nom les œuvres d'auteurs inconnus dont les
éditeurs tenaient ä assurer le succès 2. II passa les dernières années
de sa vie à Brighton, oü il est mort le 19 mars 1849 3.
William — ou Bill — le dernier des quatre frères, se « contenta
» d’être marin. Ne en 1790, après deux années passées à
Harrow, il commença sa carrière en 1803 à bord de VIllustrious.
Pendant les guerres de l'Empire, il s'illustra dans toutes sortes
d'engagements en Méditérannée et c'est un changement survenu
ä la dernière heure qui lui retira la charge de conduire, en 1815,
Napoléon à Sainte-Hélène. Moins connu que ses frères, il couronna
par la dignité d'amiral 4 une carrière toute de mérite et
de labeur. II mourut à Eastbourne le 29 juillet 1864.
Le troisième des fils d'Isaac Morier, David-Richard, sans
avoir le brillant de James, fut incontestablement le plus remar-
quable de la famille. Né à Smyrne le 8 janvier 1784, il avait quitté
l'Asie-Mineure encore très jeune. Sur la recommandation de son
oncle Waldegrave, Harrow lui avait ouvert ses portes. Qui eüt
pu prevoir, en cette fin du XVIIème siècle, que le groupe de jeunes
gens rassemblés dans les murs de la vieille école était destiné à
donner au Royaume-Uni cette extraordinaire génération d'hom-
mes célèbres qui, au XIXe siècle, devait faire briller la Grande-
Bretagne d'un lustre rarement égalé dans son histoire Les condis-
1 The Adventures of Hajji Baba, of Ispahan connut de très nombreuses éditions,
entre autres : Londres 1824, 1828, 1831, 1835, 1856, 1863 ; Paris 1824 et 1835 ;
Calcutta 1905.
2 On peut citer parmi ses ouvrages : Zohrab, the hostage (1832 ; en francais 1833),
Pepita (1833), Ayesha, the maid of Kars (1834; en frangais 1834; en suedois 1836),
Abel Allnutt (1837), The Banished (1839), An Oriental Tale (1839), The Adventures
of Tom Spicer (1840), The Mirza (1841), Misselmah (1847), Saint Roche (1847),
Martin Toutrond, a Frenchman in London (1849).
3 II avait épouse Harriet, fille de William Fulke Greville, dont il eut un fils,
Greville Morier, qui mourut avant son père au moment où il commençait une carrière au Foreig Office.
4 Contre-amiral en 1855, vice-amiral en 1862.
des chefs-d’œuvre de la littérature Orientale. De retour en Angle¬
terre, Jem abandonne la « carrière» en 1817 — à part une mission
au Mexique qu'il acceptera de faire pour le Foreign Office en
1824-1826 — et se consacre ä la littérature. II y acquit une grande
célébrité, au point d'etre cite par Walter Scott, dans The Quarterly
Review, comme «the best novelist of the day », et de voir
paraitre sous son nom les œuvres d'auteurs inconnus dont les
éditeurs tenaient ä assurer le succès 2. II passa les dernières années
de sa vie à Brighton, oü il est mort le 19 mars 1849 3.
William — ou Bill — le dernier des quatre frères, se « contenta
» d’être marin. Ne en 1790, après deux années passées à
Harrow, il commença sa carrière en 1803 à bord de VIllustrious.
Pendant les guerres de l'Empire, il s'illustra dans toutes sortes
d'engagements en Méditérannée et c'est un changement survenu
ä la dernière heure qui lui retira la charge de conduire, en 1815,
Napoléon à Sainte-Hélène. Moins connu que ses frères, il couronna
par la dignité d'amiral 4 une carrière toute de mérite et
de labeur. II mourut à Eastbourne le 29 juillet 1864.
Le troisième des fils d'Isaac Morier, David-Richard, sans
avoir le brillant de James, fut incontestablement le plus remar-
quable de la famille. Né à Smyrne le 8 janvier 1784, il avait quitté
l'Asie-Mineure encore très jeune. Sur la recommandation de son
oncle Waldegrave, Harrow lui avait ouvert ses portes. Qui eüt
pu prevoir, en cette fin du XVIIème siècle, que le groupe de jeunes
gens rassemblés dans les murs de la vieille école était destiné à
donner au Royaume-Uni cette extraordinaire génération d'hom-
mes célèbres qui, au XIXe siècle, devait faire briller la Grande-
Bretagne d'un lustre rarement égalé dans son histoire Les condis-
1 The Adventures of Hajji Baba, of Ispahan connut de très nombreuses éditions,
entre autres : Londres 1824, 1828, 1831, 1835, 1856, 1863 ; Paris 1824 et 1835 ;
Calcutta 1905.
2 On peut citer parmi ses ouvrages : Zohrab, the hostage (1832 ; en francais 1833),
Pepita (1833), Ayesha, the maid of Kars (1834; en frangais 1834; en suedois 1836),
Abel Allnutt (1837), The Banished (1839), An Oriental Tale (1839), The Adventures
of Tom Spicer (1840), The Mirza (1841), Misselmah (1847), Saint Roche (1847),
Martin Toutrond, a Frenchman in London (1849).
3 II avait épouse Harriet, fille de William Fulke Greville, dont il eut un fils,
Greville Morier, qui mourut avant son père au moment où il commençait une carrière au Foreig Office.
4 Contre-amiral en 1855, vice-amiral en 1862.
ciples de David Morier se nommaient George Hamilton Gordon,
George Gordon, Henri John Temple, Peel, Frédéric John Robin-
son, etc... Autant de noms alors inconnus, autant de gloires éclatantes
sous les titres de Lord Aberdeen, Lord Byron, Lord Pal-
merston, Sir Robert Peel, Lord Goderich, Lord Ripon, etc.
Tous restèrent fidèles au jeune étranger, à l'exception d'un seul,
Byron, dont l'indifférence fut largement compensée par la solide
amitié de Stratford Canning, le futur Lord Stratford de Redcliffe,
amitié née aux jours de leur enfance et qui ne devait
s’éteindre qu’à la mort de Morier, quatre-vingts ans plus tard.
Comme ses deux ainés, le jeune David embrassa la carrière
diplomatique. A peine âgé de vingt ans, il fait ses premières
armes à Janina, sous la direction de son frère Jack, avant de
passer à Constantinople, en Egypte, à Téhéran. En 1812, il revient
à Londres, sans le moindre poste en vue. C’était le temps où
Lord Castlereagh, ministre des Affaires étrangères, cherchait à
regrouper les puissances coalisées contre Napoléon. II lui fallait
quelqu'un de sûr pour redonner l'impulsion à ce qu'il sentait
devoir être le dernier effort des Alliés. Son choix se porta sur
Lord Aberdeen, qui n'accepta cette mission qu'à son corps défendant.
David Morier, découragé par trop de vaines démarches,
s'apprete à accepter un poste sans avenir à Malte lorsque — le
hasard parfois fait bien les choses — les deux camarades de Har-
row se rencontrent dans les rues de Londres, tous deux sur le
départ, tous deux pleins d'amertume. Lord Aberdeen appreciait
Morier ; sur-le-champ, il se le fait attacher comme secrétaire. A
eux deux, ils n'ont pas soixante ans quand ils quittent Yarmouth,
le 10 août 1813
C'est alors la passionnante aventure des campagnes de la der-
niere coalition. David Morier est mêlé ä tous les évènements, à
toutes les intrigues : Leipzig, propositions Merfeldt, Congrés de
Châtillon, campagne de France, — qu'il suit avec le Quartier
général allié en compagnie de Castelreagh et d'Aberdeen, —
entrée à Paris, premier traité de paix, Congrés de Vienne enfin,
où il prend part aux curieuses tractations qui devaient amener le
retour de l'ile d'Elbe. Les Cent Jours lui font regagner l'Angle-
terre avec ses chefs. Le séjour anglais est de courte durée. Le
18 juin, Morier est de nouveau ä Paris, préparant avec Castle-
reagh les conditions du nouveau traité de paix.
George Gordon, Henri John Temple, Peel, Frédéric John Robin-
son, etc... Autant de noms alors inconnus, autant de gloires éclatantes
sous les titres de Lord Aberdeen, Lord Byron, Lord Pal-
merston, Sir Robert Peel, Lord Goderich, Lord Ripon, etc.
Tous restèrent fidèles au jeune étranger, à l'exception d'un seul,
Byron, dont l'indifférence fut largement compensée par la solide
amitié de Stratford Canning, le futur Lord Stratford de Redcliffe,
amitié née aux jours de leur enfance et qui ne devait
s’éteindre qu’à la mort de Morier, quatre-vingts ans plus tard.
Comme ses deux ainés, le jeune David embrassa la carrière
diplomatique. A peine âgé de vingt ans, il fait ses premières
armes à Janina, sous la direction de son frère Jack, avant de
passer à Constantinople, en Egypte, à Téhéran. En 1812, il revient
à Londres, sans le moindre poste en vue. C’était le temps où
Lord Castlereagh, ministre des Affaires étrangères, cherchait à
regrouper les puissances coalisées contre Napoléon. II lui fallait
quelqu'un de sûr pour redonner l'impulsion à ce qu'il sentait
devoir être le dernier effort des Alliés. Son choix se porta sur
Lord Aberdeen, qui n'accepta cette mission qu'à son corps défendant.
David Morier, découragé par trop de vaines démarches,
s'apprete à accepter un poste sans avenir à Malte lorsque — le
hasard parfois fait bien les choses — les deux camarades de Har-
row se rencontrent dans les rues de Londres, tous deux sur le
départ, tous deux pleins d'amertume. Lord Aberdeen appreciait
Morier ; sur-le-champ, il se le fait attacher comme secrétaire. A
eux deux, ils n'ont pas soixante ans quand ils quittent Yarmouth,
le 10 août 1813
C'est alors la passionnante aventure des campagnes de la der-
niere coalition. David Morier est mêlé ä tous les évènements, à
toutes les intrigues : Leipzig, propositions Merfeldt, Congrés de
Châtillon, campagne de France, — qu'il suit avec le Quartier
général allié en compagnie de Castelreagh et d'Aberdeen, —
entrée à Paris, premier traité de paix, Congrés de Vienne enfin,
où il prend part aux curieuses tractations qui devaient amener le
retour de l'ile d'Elbe. Les Cent Jours lui font regagner l'Angle-
terre avec ses chefs. Le séjour anglais est de courte durée. Le
18 juin, Morier est de nouveau ä Paris, préparant avec Castle-
reagh les conditions du nouveau traité de paix.
Portrait de David Richard MORIER.
La paix signée, David Morier reste en France, en qualité de
consul général de Sa Majesté britannique auprès du roi
Louis XVIII '. Ce poste, il le conserve auprès de Charles X, jus-
qu'en 1830, et encore auprès de Louis-Philippe, jusqu'au 5 avril
1832, date à laquelle le consulat général d'Angleterre en France
est supprimé. Presque immédiatement, le 5 juin, Morier est
envoyé en Suisse comme ministre plénipotentiaire. Ce que furent
les quinze années qu'il passa dans le pays de ses ancêtres, il suffit
d'évoquer les origines du Sonderbund pour le deviner. Morier
fut intimement mêlé à toutes les péripéties de cette période troublée
de l'histoire de la Confédération et il eut, maintes fois, à se
livrer à de délicates négociations. Pour finir, sa politique ne satisfaisant
pas le nouveau ministre des Affaires étrangères, Lord Pal-
merston, — son ancien camarade, — il fut amené à se retirer, en
juin 1847. Il laissait après lui le souvenir d'un fin diplomate et
d'un homme profondement juste, « model of the piety and vertue
of the antique mould»2. II vécut encore trente ans dans la
retraite, fixe dans les environs de Londres 3, et mourut à quatre vingt-
treize ans, le 13 juillet 1877.
Son fils Robert — dernier représentant mâle de la famille —
avait déjà repris le flambeau. Né à Paris le 31 mars 1826, il avait
fait ses études ä Oxford et était entre dans la diplomatie en 1851.
Attache à Vienne (1853) et à Berlin (1858), secrétaire de légation
à Athènes (1865), puis à Francfort (1866), chargé d'affaires à
Darmstadt (1866), à Stuttgart (1871) et à Munich (1872), il était
ministre plénipotentiaire au Portugal à la mort de son père. A
Lisbonne de 1876 à 1881, il passa ensuite trois ans à Madrid,
avant de devenir ambassadeur d'Angleterre à Saint-Petersbourg,
en 1884. Son extraordinaire connaissance des affaires allemandes,
ses qualités et son prestige personnel, ses relations avec les souve-
rains et les hommes les plus importants de son temps firent de
lui un des plus grands diplomates anglais et lui permirent d'exer-
consul général de Sa Majesté britannique auprès du roi
Louis XVIII '. Ce poste, il le conserve auprès de Charles X, jus-
qu'en 1830, et encore auprès de Louis-Philippe, jusqu'au 5 avril
1832, date à laquelle le consulat général d'Angleterre en France
est supprimé. Presque immédiatement, le 5 juin, Morier est
envoyé en Suisse comme ministre plénipotentiaire. Ce que furent
les quinze années qu'il passa dans le pays de ses ancêtres, il suffit
d'évoquer les origines du Sonderbund pour le deviner. Morier
fut intimement mêlé à toutes les péripéties de cette période troublée
de l'histoire de la Confédération et il eut, maintes fois, à se
livrer à de délicates négociations. Pour finir, sa politique ne satisfaisant
pas le nouveau ministre des Affaires étrangères, Lord Pal-
merston, — son ancien camarade, — il fut amené à se retirer, en
juin 1847. Il laissait après lui le souvenir d'un fin diplomate et
d'un homme profondement juste, « model of the piety and vertue
of the antique mould»2. II vécut encore trente ans dans la
retraite, fixe dans les environs de Londres 3, et mourut à quatre vingt-
treize ans, le 13 juillet 1877.
Son fils Robert — dernier représentant mâle de la famille —
avait déjà repris le flambeau. Né à Paris le 31 mars 1826, il avait
fait ses études ä Oxford et était entre dans la diplomatie en 1851.
Attache à Vienne (1853) et à Berlin (1858), secrétaire de légation
à Athènes (1865), puis à Francfort (1866), chargé d'affaires à
Darmstadt (1866), à Stuttgart (1871) et à Munich (1872), il était
ministre plénipotentiaire au Portugal à la mort de son père. A
Lisbonne de 1876 à 1881, il passa ensuite trois ans à Madrid,
avant de devenir ambassadeur d'Angleterre à Saint-Petersbourg,
en 1884. Son extraordinaire connaissance des affaires allemandes,
ses qualités et son prestige personnel, ses relations avec les souve-
rains et les hommes les plus importants de son temps firent de
lui un des plus grands diplomates anglais et lui permirent d'exer-
1 Nommé en novembre 1814 déjà, ce n'est qu'en septembre 1815, une fois
termines les travaux du Traité de Paris, que Morier put entrer en fonction. C'est ä
Paris qu'il epousera Anna Jones.
2 R. Wemyss, Memoirs and Letters of the right hon. Sir Robert Morier, London
1911, 1, p. 3.
3 II publia alors : What has Religion to do with Politics? (London 1848), Photo,
the Suliote, a Tale of Modern Greece (London 1857), The Basis of Morality (London
18 "
cer une influence prépondérante sur la politique de l'Europe dans
la seconde moitie du XIXe siecle. Anobli en 1882, décoré d'une
quantité d'ordres anglais et étrangers, docteur honoris causa des
universités d'Oxford et d'Edimbourg, Sir Robert Morier, sa
santé éprouvée par son travail et par le climat de Saint-Peters-
bourg, demanda en 1891 l'ambassäde de Rome, devenue vacante.
Les pressantes instances du tsar Alexandre III, qui désirait que
d'importantes questions fussent encore réglées avec lui, le firent
renoncer à ce désir et demeurer en Russie. Malgré un séjour en
Crimée, il ne parvint pas, en 1893, à se remettre d'une mauvaise
grippe et il mourut à Montreux, tout près de ce Vevey que son
arrière-grand-père avait quitté quelque cent cinquante ans aupa-
ravant, le 16 novembre 1893 .
Toute ville possède « son » grand homme, mais peut-on en
citer beaucoup dont un des enfants ait fourni, à l'Europe du
XIXe siècle, cinq personnages dont le moins célèbre serait digne
d'avoir son monument Je n'en connais pas d'autre que Vevey2.
Jean de Bonneval.
1 II avait épousé en 1861 Alice, fille du général Jonathan Peel, qui lui donna un
fils, Victor-Albert-Louis, — dont la mort prématurée en 1892 fut un coup terrible
pour lui, — et une fille, Rosslyn, qui devait épouser Lord Wester Wemyss,
premier Lord de l'Amiraute pendant la Grande Guerre et signataire, avec Foch, de
i'armistice du 11 novembre 1918.
2 Sur la foi d'Albert de Montet (Dictionnaire biographique des Genevois et des
Vaudois..., II, p. 206-208), qui se trompe, le Dictionnaire historique et biographique
de la Suisse fait encore de James, John-Philipp et David-Richard Morier des fils de
David Morier (f en 1770), qui fut peintre en vogue en Angleterre. Sur ce dernier,
voir un article de Donald Morier-Genoud dans le Journal de Chäteau-d'OEx du
23 decembre 1947, intitule « La famille Morier en Angleterre
la seconde moitie du XIXe siecle. Anobli en 1882, décoré d'une
quantité d'ordres anglais et étrangers, docteur honoris causa des
universités d'Oxford et d'Edimbourg, Sir Robert Morier, sa
santé éprouvée par son travail et par le climat de Saint-Peters-
bourg, demanda en 1891 l'ambassäde de Rome, devenue vacante.
Les pressantes instances du tsar Alexandre III, qui désirait que
d'importantes questions fussent encore réglées avec lui, le firent
renoncer à ce désir et demeurer en Russie. Malgré un séjour en
Crimée, il ne parvint pas, en 1893, à se remettre d'une mauvaise
grippe et il mourut à Montreux, tout près de ce Vevey que son
arrière-grand-père avait quitté quelque cent cinquante ans aupa-
ravant, le 16 novembre 1893 .
Toute ville possède « son » grand homme, mais peut-on en
citer beaucoup dont un des enfants ait fourni, à l'Europe du
XIXe siècle, cinq personnages dont le moins célèbre serait digne
d'avoir son monument Je n'en connais pas d'autre que Vevey2.
Jean de Bonneval.
1 II avait épousé en 1861 Alice, fille du général Jonathan Peel, qui lui donna un
fils, Victor-Albert-Louis, — dont la mort prématurée en 1892 fut un coup terrible
pour lui, — et une fille, Rosslyn, qui devait épouser Lord Wester Wemyss,
premier Lord de l'Amiraute pendant la Grande Guerre et signataire, avec Foch, de
i'armistice du 11 novembre 1918.
2 Sur la foi d'Albert de Montet (Dictionnaire biographique des Genevois et des
Vaudois..., II, p. 206-208), qui se trompe, le Dictionnaire historique et biographique
de la Suisse fait encore de James, John-Philipp et David-Richard Morier des fils de
David Morier (f en 1770), qui fut peintre en vogue en Angleterre. Sur ce dernier,
voir un article de Donald Morier-Genoud dans le Journal de Chäteau-d'OEx du
23 decembre 1947, intitule « La famille Morier en Angleterre
(revue historique vaudoise 1955). www.e-periodica.ch
Isaac MORIER devenu Consul est le fils de nôtre ancêtre Isaac Augustin François MORIER et de Jeanne Pernette BARBEY. et le frère de Jacques Samuel MORIER marié à Rose JACQUET.
DANS LA FAMILLE MORIER, UN AUTRE PERSONNAGE MERITE NOTRE ATTENTION, IL S'AGIT DE DAVID MORIER...
Qui serait le petit fils d'Abraham MORIER et de Anne Marie OUSTRY, par leur fils Moyse marié à une certaine Marie Turrian, il serait né vers 1703. Il est connu pour ses peintures...
On ne sait presque rien des premières années de David Morier; même son année de naissance exacte est discutable. Il est arrivé en Angleterre en 1743, et par certains moyens a obtenu le patronage du duc pendant les deux prochaines années. Il a accompagné l'armée du duc en Ecosse, et pendant qu'il a pu ou ne pas avoir été un témoin oculaire à la bataille de Culloden , le sujet de sa peinture célèbre, il a eu l'occasion de faire des croquis des vêtements et des bras des prisonniers jacobites dans la foulée.
La peinture la plus célèbre de Morier dépeint la charge de Highland au point culminant de la bataille de Culloden , quand les Highlanders en charge se sont affrontés contre le 4ème régiment de pied du colonel Barrell. La peinture reste la meilleure source contemporaine sur la culture matérielle des forces britanniques et jacobites dans ce conflit.
Henry, duc de Cumberland par David MORIER.
David Morier (1705? - Autour du 8 janvier 1770) était un peintre anglo - suisse de portraits, de sujets militaires et de scènes historiques autour et après la guerre de Succession d'Autriche et le soulèvement jacobite de 1745 . Son œuvre la plus reconnaissable s'intitule «Un incident dans la rébellion de 1745» mais est plus communément appelée «La Bataille de Culloden».
Morier a prospéré pendant les années 1750 sous le patronage du duc de Cumberland , le commandant en chef effectif de l'armée britannique. Il a produit un certain nombre de portraits équestres , de son patron et d'autres officiers supérieurs, aussi bien que sa plus grande série d'œuvres, connues sous le nom de Grenadier Paintings, qui documentent les uniformes et l'équipement de l'armée dans les années précédant les sept ans. Guerre Après que le duc a perdu sa position en raison de son leadership inepte dans cette nouvelle guerre, la carrière de Morier est tombée en déclin. Il a été emprisonné pour la dette dans la prison de flotte en 1769 et est mort vers le 8 janvier 1770.
Un incident dans la rébellion de 1745 par David Morier.
Avec l'avènement de la paix en 1748, le duc voulut faire immortaliser son armée bien-aimée, et il choisit Morier pour le travail, en lui payant un salaire de 200 livres sterling par an.
À partir de probablement en 1749, Morier a procédé à créer les Grenadier Paintings, grands panneaux représentant les uniformes et l'équipement de chacun des 49 régiments de l'infanterie en marche, plus les trois régiments de l'infanterie des Gardes. Sur chaque panneau, trois soldats de grenadiers de trois régiments différents sont représentés, par ordre numérique et dans une variété de poses, de l'exercice formel à l'ordre de marche. Une fois de plus, l'attention et le souci du détail de Morier ont fourni un témoignage très précieux de la culture matérielle de l'Armée britannique à cette période, qui est encore utilisée aujourd'hui par les historiens et les reconstituteurs.
Moins connu, mais tout aussi important, Morier peint également des représentations des régiments de cavalerie de l'armée. Quand il eut fini, son patron avait un enregistrement visuel de tous les régiments britanniques réguliers qui étaient passés sous son commandement.
Cavalier du 2ème régiment de grenadiers par David Morier.
En 1757, la carrière militaire du Duc se termina par sa disgrâce après sa défaite à la Bataille de Hastenbeck et sa signature ultérieure de la Convention de Klosterzeven , et Morier semble avoir perdu son patronage ou alors à la mort du Duc en 1765.
Morier expose à la première exposition de la Société des Artistes en 1760, et encore en 1762, 1765 et 1768, en envoyant des portraits équestres, et dans la dernière année An Old Horse et le fermier . En 1769, Morier était profondément endetté et confiné à la prison de la flotte . Il y mourut début janvier 1770, à l'âge approximatif de 65 ans. Ses collègues de la Société ont payé pour le faire enterrer à l'église St. James, Clerkenwell à Londres.
Pour ceux qui connaissent la Suisse et les cafés TROTTET... Cette maison a été fondée par Théophile Trottet. Ce Théophile Trottet est un descendant du couple François Louis Toussaint Trottet X Marguerite Morier par Philippe vincent Trottet X Françoise Marie Beguin, d'où:
François Jacques Daniel Trottet X Jeanne Françoise Brand, d'où:
Edouard François (1866 - 1957) XX (1905 ) Sophie Gyger, d'où :
Théophile (1909 - 1990) X (1934) Elisabeth Gagnebin. Pour les descendants, je m'abstiens volontairement de les mentionner.
Philippe Vincent Trottet est un frère de Charles François X Catherine Le Meur.
Visite des Cafés Trottet
Le jeudi 6 avril 2017, nous sommes fort aimablement reçus par Monsieur François Trottet qui nous accueille sur son site de production de Café à Meyrin. Lors de cette visite nous allons d'une bonne surprise à l'autre car ici règnent la convivialité, la recherche de la perfection et une odeur irrésistible de cafés exceptionnels. D'ailleurs, depuis que ma chérie y a goûté, elle n'en veut plus d'autre.
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