9 septembre 2017
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Voici une autre série de photos d'Emmanuelle, elles ont été réalisées à Montmartre ou près de Montmartre...
Besoin d'une légende pour le Sacré cœur de Montmartre ?.
Montmartre, les escaliers montant au Sacré Cœur...
Montmartre, la place du tertre...
Monsieur Dutilleul, le héros de la nouvelle de Marcel Aymé.
Cette sculpture plutôt insolite inaugurée en 1989 place Marcel Aymé, on la doit à l’acteur Jean Marais qui souhaita rendre hommage à l’écrivain.
Pour raviver vos souvenirs de collège, le Passe-Muraille c’est l’histoire d’un modeste employé de bureau qui découvre un soir qu’il a le pouvoir de traverser les murs. Après l’avoir utilisé pour l’amour et l’argent, il finira par perdre son don et restera figé à l’intérieur d’une muraille justement rue Norvins.
Marcel Aymé est l’un des illustres habitants de la butte, et les histoires de ses romans sont très souvent situés dans son propre quartier. La Place qui porte son nom est d’ailleurs située à deux pas de la maison dans laquelle il a vécu.
Le vignoble de Montmartre...
Histoire
Fête des vendanges de Montmartre en 1939.
L'existence de vignes à Montmartre est attestée dès 944.
Au XIIe siècle, des vignes sont plantées par les Dames de l'abbaye de Montmartre fondée par Adélaïde de Savoie.
L'appauvrissement de l'abbaye amène celle-ci à vendre ses parcelles de vigne. Au XVIe siècle les habitants de Montmartre, localité située alors hors Paris, sont principalement laboureurs-vignerons. Les vignes sont cultivées du sommet de la Butte jusqu'aux plaines environnantes. Tour à tour vin blanc puis rouge, le vin de Montmartre est connu sous différentes appellations : « le clos Berthaud », « La Goutte d'or », « Le Sacalie », « La Sauvageonne » ou encore plus tard, « Le Picolo ».
Au XVIIe siècle le vin de Montmartre est un petit vin réservé à la consommation locale.
Un dicton populaire de l'époque se moque de sa qualité qui semble être ici exclusivement diurétique :
« C'est du vin de Montmartre
Qui en boit pinte en pisse quarte. »
(une pinte équivaut à 93 centilitres et une quarte à 67 litres)
Au début du XVIIe siècle, à l'emplacement actuel du Clos-Montmartre, s'élève une guinguette champêtre. Son nom, « Le Parc de la Belle Gabrielle », vient du voisinage d'une maison qui aurait appartenu à Gabrielle d'Estrées, maîtresse du roi Henri IV. Au XVIIIe siècle, la colline est recouverte aux 3/4 de vignes et le vin, non soumis aux droits d'octroi car en dehors de Paris, a favorisé l'ouverture de tavernes et cabarets2.
A l'endroit des vignes actuelles, il y avait un jardin et une maison où habitait Aristide Bruant. Toulouse Lautrec est venu peindre dans ce jardin et dans la maison à côté Renoir (ce qui est maintenant le musée de Montmartre).
Plus tard le lieu se transforme principalement en terrain vague, asile pour les clochards et terrain de jeux pour les enfants du voisinage. Lorsque Montmartre est annexée à Paris en 1860, les habitations se développent au détriment de la vigne restante.
A la mort d'Aristide Bruant, la ville de Paris rachète le lieu. Il est prévu d'y construire des immeubles (nous sommes en 1930).
C'est sans compter sur la mobilisation des habitants du quartier qui s'opposent à ces constructions. Le préfet de l'époque les entend et rend le terrain inconstructible.
Après la disparition complète de ses vignes en 1928, Montmartre est replanté cinq ans plus tard de 2 000 pieds de gamay et de pinot noir provenant du domaine de Thomery près de Fontainebleau. Situés dans le 18e arrondissement de Paris à l'angle de la rue des Saules et de la rue Saint-Vincent, les 2 000 m2 du Clos Montmartre s'étendent à l'emplacement de l'ancien square de la Liberté, aménagé par le dessinateur Francisque Poulbot, fondateur de la république de Montmartre, en 1929. L'exposition au nord du Clos Montmartre en fait une sorte d'aberration viticole, ce qui explique que sa vendange a lieu fort tard, c'est-à-dire à la mi-octobre par les personnels publics-vignerons du service des parcs et jardins de la Ville de Paris4.
En 1933, la ville de Paris, répondant aux vœux de la société « Le Vieux Montmartre », crée le Clos-Montmartre en plantant 2 000 pieds de vigne (0,15 hectare) au nord de la butte, afin de limiter l'expansion immobilière. La première fête des vendanges en 1934, parrainée par Mistinguett et Fernandel, a lieu en présence du président de la République Albert Lebrun5. Mais il n'y avait pas encore de raisin ! Donc on achète du raisin aux Halles et on accroche des grappes avec du fil afin que les parrains puissent les couper.
Cette vigne (il reste aujourd'hui 1 762 pieds selon les propos de Gilles Guillet, grand maître de la Commanderie du Clos-Montmartre dans l'émission Les Escapades de Petitrenaud) aujourd'hui « comprend les variétés les plus classiques des provinces viticoles de France, ainsi qu'une sélection d'hybrides vigoureux et fertiles ». L'ensemble est embelli par des plantations décoratives.
Actuellement, il y a 30 cépages différents, 70 % de ces cépages sont anciens. On remplace petit à petit les pieds par des vignes venant de Suisse.
Le vin a longtemps été considéré comme de la piquette mais ce n'est plus le cas actuellement car tout est fait pour que le vin soit excellent. En 2016, une œnologue et un vigneron s'occupent de cette vigne.
L'accès du public n'est pas autorisé, sauf pour des occasions exceptionnelles, comme la « Fête des Jardins », organisée chaque automne depuis 1980 par la mairie de Paris.
Chaque année, au mois d'octobre est organisée à Montmartre une Fête des vendanges de Montmartre, avec un défilé réunissant les associations montmartroises et des confréries vinicoles de provinces invitées. La récolte de l'année 2016 est de 1950 kg.
La cueillette du raisin ne donne pas lieu à une manifestation publique particulière. Il est pressé dans les caves de la mairie du 18e arrondissement.
Le vin est alors vendu aux enchères. Le bénéfice revient aux œuvres sociales de la Butte.
Les vignes ne sont pas ouvertes au public. Pendant la fête des vendanges, il est organisé des visites commentées. Il faut réserver par internet. (Wikipédia).
Vue de Paris depuis le Sacré Cœur et au loin la tour Montparnasse.
Paris autrement : Montmartre, le mur des JE T'AIME...
Quel écolier n'a pas gravé au canif sur son pupitre le prénom de son premier amour ? Quelle adolescente n'a pas livré à la pierre d'un mur de son quartier le secret d'un "Je t'aime"? Quel couple n'a pas ciselé ses initiales sur l'écorce d'un arbre dans un cœur percé d'une flèche ?
L'initiative de Frédéric Baron s'inscrit dans cette longue chaîne des passions muettes. Les amoureux ont leur jour de fête, la Saint-Valentin. Il est temps qu'ils aient aussi un point de rencontre. Un espace où l'amour se conjugue dans toutes les langues : Le mur des je t'aime.
En disciple de Philéas Fogg, Frédéric Baron rêvait d'un voyage autour du monde en 80 "Je t'aime". Il n'est pas parti. Il a demandé à son frère cadet de lui écrire la phrase magique. Puis il s'est tourné vers un voisin qui était arabe ou portugais ou russe. Et ainsi de suite. Il a poussé beaucoup de portes - en particulier celles des ambassades. Chaque fois, c'était le même déclic, le même élan du coeur, pour aboutir à la plus belle moisson de mots d'amour : trois gros classeurs avec "Je t'aime" écrit 1000 fois en plus de 300 langues.
Frédéric Baron a demandé à Claire Kito, une artiste qui pratique la calligraphie extrême-orientale, d'assembler les écritures. De leur collaboration est née l'image d'un mur où fleurissent les principales langues et dialectes de la planète, comme autant d'étoiles dans le ciel.
Constructeur d'art, spécialiste des murs peints, Daniel Boulogne est tombé, à son tour, amoureux du projet et a mené à bien la construction de l'oeuvre.
Montmartre, le moulin de la galette...
Autour de Montmartre : La cité du midi et les anciens bains douche de Pigalle...
Le studio 28, vieux cinéma indépendant de quartier...
L'église St Pierre de Montmartre, rue du Mont Cenis, est l'une des plus anciennes église de Paris après celle de St Germain des prés. (1134-1200).
Le cimetière de Montmartre abrite de nombreuses personnalités célèbres, ici la tombe de Nijinski, sculpture d'Oleg Abaziev.
Cimetière de Montmartre... Tombe de Michel Berger et de sa
fille Pauline.
Cimetière de Montmartre, la tombe de Dalida...
Montmartre, le cimetière St Vincent, plus petit et moins connu que le cimetière de Montmartre...
Pierre BUSSOZ (1872-1958) : inventeur français du juke-box ! Effectivement, il mit au point en 1920 le bussophone, le premier juke-box mécanique. Il vendit en 1932 son brevet à un Américain. Sa tombe est ornée d’un minéral ange en prière par G.Thomassen.
La tombe du réalisateur Marcel Carné et du comédien Roland Lesaffre.
Cimetière St Vincent, la tombe de Maurice et Lucie Utrillo.
Cimetière St vincent à Montmartre, statue en bronze de Georges Bieber, mort à 22 ans...
Montmartre, le cimetière St Vincent
Je ne connaissais pas le cimetière St Vincent mais, les chansons évoquant la rue St Vincent, oui :
Aristide Bruant écrivit au début du siècle la chanson Rue Saint-Vincent (ou Rose Blanche) qui connut de nombreuses interprétations :
Elle avait sous sa toque de martre,
Sur la butte Montmartre,
Un p'tit air innocent.
On l'appelait Rose, elle était belle,
A' sentait bon la fleur nouvelle,
Rue Saint-Vincent […]
Cette rue est également évoquée dans La Complainte de la Butte, chanson écrite par Jean Renoir pour son film French Cancan sorti en 1955 (musique de Georges Van Parys), que chanta Mouloudji :
En haut de la rue Saint-Vincent
Un poète et une inconnue
S'aimèrent l'espace d'un instant
Mais il ne l'a jamais revue […]
Vous connaissez le film: LE FABULEUX DESTIN D'AMELIE POULAIN ?
Conçue le , à 18 h 28 min 32 s, de la fécondation d'un ovocyte de Mme Amandine Poulain, née Fouet, par un spermatozoïde de M. Raphaël Poulain, Amélie Poulain est une petite fille qui passe son enfance à Enghien-les-Bains.
Elle grandit isolée des autres enfants car son père, docteur taciturne, lui diagnostique à tort une maladie cardiaque : son père ne la touchait jamais en dehors des examens médicaux, d'où l'emballement de son pouls lorsqu'il le mesurait. Sa mère, tout aussi névrosée que son père est inhibé, meurt alors qu'Amélie est encore jeune, heurtée accidentellement par une touriste québécoise qui avait résolu de se suicider en se jetant du haut de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Son père se renferme alors davantage et dévoue sa vie à la construction maniaque d'un mausolée consacré à sa défunte épouse. Livrée à elle-même, Amélie développe une imagination étonnamment riche.
Devenue une jeune femme, Amélie est serveuse dans un petit café de Montmartre, le Café des 2 Moulins, tenu par une ancienne artiste de cirque, fréquenté par des employés et des clients hauts en couleur. À 23 ans, Amélie mène une vie simple ; ayant abandonné toute relation sentimentale après des tentatives ratées, elle prend goût à des plaisirs simples comme faire craquer la crème brûlée avec une cuillère, faire des ricochets sur le canal Saint-Martin, mettre sa main dans un sac de grains, essayer de deviner combien de couples parisiens ont un orgasme à chaque instant (« Quinze ! », chuchote-t-elle à la caméra) et laisse libre cours à son imagination.
Sa vie bascule la nuit de la mort de la princesse Diana, le . Dans un enchaînement de circonstances suivant le choc de l'annonce, elle découvre derrière une plinthe descellée de sa salle de bain une vieille boîte métallique de bergamotes de Nancy de la confiserie Lefèvre Georges remplie de souvenirs cachés par un garçon qui vivait dans son appartement 40 ans avant elle. Fascinée par sa découverte, elle se met à la recherche de la personne maintenant adulte qui avait placé la boîte afin de la lui rendre, tout en établissant un marché avec elle-même : si elle le retrouve et le rend heureux, elle consacrera sa vie à aider les autres, sinon, tant pis.
Après quelques erreurs et un minutieux travail de détective (aidée par le reclus Raymond Dufayel, un peintre surnommé l'« homme de verre » à cause d'une ostéogenèse imparfaite), elle met la main sur l'identité de l'ancien occupant des lieux, place la boîte dans une cabine téléphonique et fait sonner le téléphone pour attirer cet homme alors qu'il passe à proximité. Lorsqu'il ouvre la boîte, il subit une révélation. Tous ses souvenirs oubliés d'enfance lui reviennent soudain à la mémoire. Elle le suit de loin jusque dans un bar et l'observe sans se découvrir. En voyant les effets positifs sur lui, elle décide de répandre le bien dans la vie des autres. Amélie devient alors une sorte d'entremetteuse secrète ange gardienne. Elle persuade son père de poursuivre son rêve de faire le tour du monde (avec l'aide d'un nain de jardin et d'une amie hôtesse de l'air). Elle met également son grain de sel dans la vie des gens qu'elle côtoie au travail, d'ailleurs elle s'arrange pour que deux d'entre eux tombent amoureux : Georgette, l'hypocondriaque, et Joseph, un homme particulièrement jaloux. Elle rédige aussi un faux courrier à l'intention de sa concierge terriblement dépressive depuis la mort de son mari, courrier prétendument écrit par le mari, et qui aurait été égaré il y a quarante ans par la Poste ; tandis qu'elle venge Lucien des vexations continuelles que lui fait subir son patron M. Collignon.
Mais alors qu'elle s'occupe des autres, personne ne s'occupe d'elle. En aidant les autres à obtenir leur bonheur, elle se met face à sa propre vie solitaire, s'identifiant à mère Teresa, et ses relations chaotiques avec Nino Quincampoix, qui était, enfant, le souffre-douleur de ses camarades d'école, et maintenant un jeune employé de sex-shop décalé qui collectionne les photos d'identité jetées sous les cabines Photomaton et dont elle est tombée amoureuse, ne sont pas pour arranger les choses. Bien qu'elle l'intrigue avec diverses méthodes détournées pour le séduire (dont notamment une sorte de chasse au trésor pour récupérer un de ses albums photos perdu), elle reste terriblement timide et se sent systématiquement incapable de l'approcher. Elle doit recevoir les conseils de Raymond pour comprendre que l'on peut poursuivre son bonheur tout en s'assurant de celui de ses amis et voisins. (Wikipédia).
Au coin de la rue d'Orsel...
Fontaine Wallace du côté de Montmartre...
Miss.Tic est une artiste plasticienne et poète d'art urbain née le à Paris. Ses œuvres apparaissent dans le paysage pictural et urbain à partir de 1985.
Née à Paris d’un immigré tunisien, tantôt ouvrier, tantôt fort des Halles, et d’une mère « paysanne éclairée », Miss.Tic grandit sur la Butte Montmartre, le quartier des poètes, des peintres et des prostituées ; plus tard, devenue une figure de l'art de la rue, elle utilisera souvent la référence à ce quartier dans ses œuvres et ses performances.
En 1964, changement de décor, sa famille s’installe à la Cité des aviateurs à Orly. En 1966, sa mère, son frère et sa grand-mère meurent dans un accident de voiture ; les séquelles de ce drame feront d’elle une « gauchère obligée ». En réalité c'est plus que "gauchère contrariée". En 1972, son père décède d’une crise cardiaque ; elle a seize ans. À la fin de ses études secondaires, elle se forme pendant plusieurs années au gré de travaux d’arts appliqués – décor de théâtre, maquette, photogravure–, puis part s'installer en Californie au début des années 1980.
De retour en France , à la suite d’un dépit amoureux, Miss.Tic décide d’utiliser ce dissentiment comme une pratique artistique, avec le pochoir à la bombe aérosol comme technique, et les murs comme support. Bien que n’ayant suivi aucune formation en école d’art, cette aventurière en poésie ne manque pas de prétentions plastiques. Ses autoportraits, encore sommaires, sont rehaussés d’épigrammes à base de jeu de mots, de calembours, qui composent une chronique de son existence.
Le pseudonyme qu'elle se choisit, emprunté au personnage de sorcière railleuse Miss Tick2 du Journal de Mickey, est dans l’esprit de ces années-là. Beaucoup de jeunes peintres s’affublent en effet de surnoms puisés dans les bandes dessinées, tels Placid et Muzo, les frères Ripoulin, les Musulmans fumants, Blek le rat, Speedy Graphito ou encore Paëlla Chimicos. Cette tendance « gros bêta » et irrévérencieuse est en rupture avec l’intellectualisme abstrait ou métaphysique des décennies précédentes[travail inédit ?].
En 1985, Miss.Tic a donc trouvé son style mais aussi ses lieux d’intervention : les quartiers de Ménilmontant, Montmartre, le Marais, Montorgueil, la Butte-aux-Cailles Elle est surtout la première à utiliser les murs pour raconter sa vie, ses désirs, ses ruptures sentimentales, ses travers, ses fantasmes, comme lieu d’expression directe et synthétique5.
Cette année-là, elle participe au premier rassemblement du mouvement graffiti et d'art urbain à Bondy (Île-de-France), à l'initiative des VLP, avec Speedy Graphito, SP 38, Epsylon Point, Blek le rat, Futura 2000, Nuklé-Art, Jef Aérosol, Banlieue-Banlieue…
Bien que repérée pour sa singularité, Miss.Tic reste en marge du milieu de l’art. Le pochoir est alors perçu comme un mode mineur ; au mieux une œuvre éphémère, au pire une dégradation de bâtiments. Mais Miss.Tic n’est pas la seule à rester en marge, les jeunes graffitistes sortis des années 1980, comme leurs prédécesseurs que sont Ernest Pignon-Ernest, Ben, ou encore des artistes classés dans le Nouveau Réalisme tels Jacques Villeglé ou Raymond Hains, sont encore méconsidérés. Il faudra longtemps avant que ce préjugé du milieu de l’art ne s’inverse.
Miss.Tic affirme une déclinaison bien à elle, en jouant sur les stéréotypes de la femme séductrice : le fétichisme, où se croisent la robe fourreau, le décolleté, les porte-jarretelles, les bas, les lanières, le fouet, les gants montants, vient percuter ses épigrammes poétiques. Ce contraste fait imploser l’expression aguicheuse du dessin. Son œuvre provoque un questionnement, foulant aux pieds les archétypes de la « femme marchandise ».
Déjouant la fausse perfection de la publicité et les redondances du slogan, Miss.Tic interpelle le regard du public, ce qui est l’essence même d’une œuvre : « Les images de femmes que je représente sont issues des magazines féminins, je les détourne. Je développe une certaine image de la femme non pour la promouvoir mais pour la questionner. Je fais une sorte d’inventaire des positions féminines. Quelles postures choisissons-nous dans l’existence ? ».
En 1992, un incendie ravage son atelier, détruisant les matrices des années 1980. Miss.Tic n’en poursuit pas moins son activité, avec sa charte noire et rouge, ses silhouettes et ses phrases. C’est aussi le temps des premières expositions régulières. Au cours des années 1990, on en dénombre une vingtaine, personnelles ou collectives, dans de petites galeries parisiennes ; des expositions associées parfois à des performances déclamatives, qu’il s’agisse de ses propres textes, de mémoires de prostituées, ou de poésies de Jacques Prévert… Cette décennie se conclut par l’édition d’un premier livre, Je ne fais que passer, édité en 1998.
Toutefois, en ville, la multiplication des tags et des bombages est perçue par les autorités comme l’une des expressions de l’insécurité. Cette situation génère des complications : « Dire que la poésie est un sport dangereux est tout sauf accessoire ». En 1997, Miss.Tic n’échappe pas à une arrestation et à un procès pour détérioration d’un bien par inscription, signe ou dessin, qui se conclut, en janvier 2000, devant la cour d’appel de Paris par une amende de 4 500 €. Lire la suite sur Wikipédia...