10 septembre 2017
7
10
/09
/septembre
/2017
12:09
Voici le 3ème volet sur PARIS, les rues et façades d'immeubles avec parfois de belles sculptures, les cadrans solaires et les belles horloges, sans oublier les différentes facettes du Street Art. Restera, au moins, un autre volet, consacrés aux parcs, cité fleuries...
La tour de l'horloge du Palais de la Cité, quai aux fleurs.... C'est la plus ancienne horloge de Paris.
Commandée par Charles V vers 1370, plusieurs fois remaniée, cette horloge est la première à avoir été créée dans la capitale.
Henri de Vic fut l’horloger qui construisit, à la demande du roi Charles V, l’horloge qui allait orner la Tour nord est du palais de la cité en 1371.
Bien des années plus tard, en 1418 la municipalité de Paris, souhaitant « que les habitants de la ville puissent régler leurs affaires de jour comme de nuit », demanda au pouvoir royal que l’on dote l’horloge d’un cadran extérieur. Ce qui fut fait. L’horloge du palais de la cité étant devenue rapidement essentiel aux parisiens, il était impossible de la laisser vieillir.
Ainsi, les restaurations que fit Philippe Brille sur le cadran en 1472 disparurent en 1585 quand Henri III fit installer un nouveau cadran. Pour l’occasion le sculpteur Germain Pilon réalisa un encadrement qui fut restauré en même temps que le cadran, cent ans après leur installation.
Au niveau des détails intéressants, on remarque , que le cadran est entouré de deux figures allégoriques représentant la loi (à gauche) et la justice (à droite). Enfin, sous le petit toit qui abrite le cadran sont inscrites des initiales entrelacées : celles « H » et « C » pour Henri II et Catherine de Médicis, et celles « H » et « M » pour Henri IV et Marguerite de Valois (la reine Margot).
Alors soyez curieux, levez la tête quand vous passerez en dessous et admirez donc ce morceau de choix du patrimoine français dont la dernière restauration date de 2012.
Et si vous ne lisez pas le latin, voici la traduction des deux phrases inscrites au dessus et en dessous de l’horloge :
En haut : « Celui qui lui a déjà donné deux couronnes lui en donnera une troisième ». Allusion à Henri III qui fut Roi de Pologne de 1573 à 1575 et roi de France de 1574 à 1589.
En bas :« Cette machine qui fait aux heures douze parts si justes enseigne à protéger la Justice et à défendre les lois ».
Immeuble LAVIROTTE au n°29 de l'avenue Rapp...
Ce dernier, œuvre de Jules Lavirotte entre 1900 et 1901, se doit absolument d’être vu lors d’un passage à Paris. Que l’on soit amateur d’architecture ou non, l’immeuble ne laisse jamais indifférent tant sa luxuriance, fièrement dressée dans un face-à-face splendide avec la Tour Eiffel, est une ode au romantisme parisien.
Pour le vérifier, observez la réaction des passants devant l’immeuble : leur expression ne trompe pas. Le 29 avenue Rapp est une œuvre singulière, et exubérante !
Vainqueur du prix des façades de la ville de Paris en 1901, l’immeuble est un véritable catalogue de modèles en tout genre : fleurs, animaux, motifs, personnages… tout ce qu’il était alors possible d’imaginer sur une façade y est présent.
Notez également l’architecture irrégulière et asymétrique de la façade ou l’ornementation à outrance de la porte d’entrée. L’Art Nouveau a apporté un souffle de jeunesse et de fantaisie à l’architecture classique, prônant un style antiacadémique propice aux œuvres les plus surprenantes. L’Immeuble Lavirotte en est un des plus brillants témoins.
Cette liberté créative est parfaitement illustrée par la porte principale de l’Immeuble. Une pièce insolite et… très suggestive… En la regardant bien, vous vous apercevrez rapidement que son dessin central représente en effet une forme phallique !
Symbole de virilité que vous retrouverez aussi dans la disposition du corridor et de la cour, si vous avez la chance de tomber sur un résident sympathique qui accepte de vous laisser rentrer dans l’immeuble.
D’autres allusions sexuelles peuvent d’ailleurs être trouvées dans la multitude des détails sculptés de la façade, allégories évidemment sujettes à tous types d’analyses… Mais nous éviterons ici toute conclusion définitive à ce sujet !
Car là est la vraie beauté de l’Art Nouveau : un style à l’imagination débordante laissant libre cours à la création, et donc à l’interprétation… (Paris insolite).
Avenue Rapp...
Après le Pont des Arts et le Pont de l'Archevêché, les amoureux s'obstinent et, c'est aujourd'hui le Pont Neuf qui est habillé de la sorte. Ces photos ont été prise par Emmanuelle le 16 mars et le 24 avril 2017...
La Mairie de Paris pensait avoir trouvé la parade pour éviter la pose des CADENAS d'AMOUR !...
27 Rue St Jacques, cadran solaire de Dali, inauguré le 15 novembre 1966.
La tour St Jacques...
Plaque de rue avec l'ancien et le nouveau nom...
Paris : 9 quai aux fleurs, la maison d'Héloise et Abélard.
Maintes fois contée, l’histoire d’Héloïse et d’Abélard a élevé ses acteurs au rang de personnages mythiques. Ces Roméo et Juliette parisiens se connurent dans l’île de la Cité.
Nantais d’origine, Abélard gagna Paris en 1100 pour y suivre l’enseignement de Guillaume de Champeaux. Devenu lui-même professeur de renom, il accéda bien volontiers à la requête d’un chanoine de Notre-Dame, Fulbert, lui demandant de donner quelques leçons à sa nièce, Héloïse. La jeune fille était alors âgée de 18 ans alors qu’Abélard en avait 39, mais cela n’empêcha pas l’élève et son professeur de tomber éperdument amoureux l’un de l’autre. Redoutant la fureur du chanoine, les amants s’enfuirent en Bretagne, où Héloïse donna naissance à un fils, puis ils revinrent à Paris. Fulbert préparait sa vengeance. Des hommes de mains envoyés par lui s’emparèrent d’Abélard et le chatrèrent. Décormais Abélard se consacra à des activités purement spirituelles. Il devint moine et fonda l’oratoire du Paraclet. Héloïse prit le voile à Argenteuil. Lorsque Abélard s’éteignit en avril 1142, à Châlon-sur-Saône, au couvent de Saint-Marcel, Héloïse fit transporter secrètement sa dépouille au Paraclet. Elle-même disparaîtra vingt-deux ans plus tard et rejoindra Abélard dans son cercueil. Le scandale traversa les siècles puisqu’en 1630, une abbesse s’avisa de trier soigneusement puis de séparer les ossements des amants. Ils sont aujourd’hui ensemble au cimetière du Père-Lachaise.
L'heure de tous par Arman. Gare de Paris-Saint-Lazare. Paris
Fronton du Tivoli, rue St Lazare, l'ex siège de la SNCF.
Paris: 78 - 80 avenue Daumesnil, face à la coulée verte et le viaduc des Arts...
A Paris, dans le 12ème arrondissement, se trouve un immeuble austère qui est le commissariat de police. Il se trouve au 80 avenue Daumesnil, à l’angle avec la rue Rambouillet. S’il semble normal de prime abord, il suffit de lever la tête pour être frappé par les statues géantes qui ornent le toit car il s’agit de copies du célèbre Esclave mourant de Michel-Ange! Celles-ci sont hautes de deux étages, au nombre d’une dizaine, ceinturent le toit et sont percées d’un immense triangle en pleine poitrine! Cet immeuble a été créé par l’architecte Manuel Nuñez-Yanowski.
Avenue Daumesnil, la coulée verte...
no 40 (angle de la rue des Mathurins) : Ancien hôtel de la Compagnie des wagons-lits, construit en 1903. Le marquis de Rochegude signale, sur la façade sur la rue des Mathurins, « une grande horloge et un plan du Transsibérien ».
Du côté des Mathurins...
Paris 4ème : L'horloge aux dauphins au n°8 de la rue Beautreillis.
Cette horloge est celle de l’ancienne église Saint-Paul, aujourd’hui détruite. Elle a été installée sur l’église Saint-Louis au 19ème siècle, quand celle-ci est devenue l’Eglise Saint-Paul-Saint-Louis.
116 rue de Turenne... Bas reliefs.
Cadran solaire, 45 rue des archives...
Anciens noms de rues
Parc de Bagatelle...
Paris, 166 rue de Vaugirard, cadran solaire du lycée Buffon.
Paris, 20 rue d'Alésia. Sculpture de Jean Pierre Gras, couple surmonté d'une coquille.
L'Elysée Montmartre, bas relief venu du Bal Mabille.
Derrière Ride In Peace se cache avant tout un passionné de vélo, et plus encore de vieux vélos. Un jeune homme qui en guise de Pass Navigo a – presque – toujours utilisé son vélo (à peine s’il a recouru à la carte « Imagine R » durant ses études !). Qui très jeune, a appris seul à les bricoler, les réparer, voire même les restaurer et les revendre pour se faire de l’argent de poche.
Souhaitant rester discret sur son histoire personnelle, il préfère relater l’opportunité unique qu’une connaissance lui a offert de récupérer 30 vieux vélos qui encombraient sa cave… l’idée lui est ainsi venue de détourner l’usage du vélo et d’en faire un objet de street-art. Depuis son premier accrochage rue de la Verrerie (1er arrondissement) en novembre 2013, une soixantaine de vélos (ou plutôt de demi-vélos puisqu’il s’agit le plus souvent de l’avant ou l’arrière) se cache désormais dans les rues de Paris.
Si la majorité se trouve rive droite, puisqu’il y vit, une quinzaine reste à découvrir rive gauche, et même un à Vitry-sur-Seine. Plus des trois quarts sont toujours en place aujourd’hui, ce qui dépasse toutes ses attentes : « Pour moi, l’important est qu’un vélo tienne deux ou trois heures, au-delà, c’est déjà du bonus… donc c’est formidable que tant de vélos soient encore là aujourd’hui ! Et puis j’aime cette dimension éphémère propre au street-art, elle fait partie de mon travail.«
L’accueil positif qu’il reçoit est certainement favorisé par l’engouement récent que l’on constate actuellement pour le street-art, mais c’est pour lui, bien plus qu’un effet de mode, une évolution tout simplement positive. « Cela ouvre le champ de la création, les gens osent plus s’exprimer. La rue permet d’exposer pour tout le monde, et que cela plaise ou non, cela offre et renouvelle les possibilités de faire de belles balades dans nos villes. »
Lorsque l’on en vient au sens de ces accrochages, l’artiste aime vous retourner la question pour savoir comment ses œuvres sont accueillies et interprétées. Hommage au vélo ? Prévention des accidents, renforcée par la mention « Ride In Peace » ? Un peu de tout cela à la fois, pour cet amoureux du deux-roues : mettre en valeur ce « magnifique objet » avant tout, mais tout en appelant à la prudence, car trop nombreux sont les accidents des cyclistes au quotidien.
Quant au choix des emplacements, c’est le coup de cœur qui prime. Certes, Mr Ride In Peace privilégie les endroits où la culture du street-art est bien imprégnée aux monuments classés ou quartiers aisés, où les propriétaires risquent de vouloir s’en défaire aussitôt. Mais maintenant qu’il a gagné en assurance, tout arrondissement, toute rue est susceptible de devenir sa future cible, et la mairie de Paris n’est jamais venue interférer dans sa démarche…
Car il n’a pas toujours été aussi sûr de lui. Il partait ainsi fixer ses vélos surtout de nuit au début, mais il ose désormais davantage y aller de jour, pour expliquer ce faisant sa démarche aux passants et recueillir par la même occasion leurs avis et ressentis.
Cette aventure, il l’aime aussi pour toutes les anecdotes qu’elle lui donne à raconter aujourd’hui.
Comme cette petite provocation qu’il a voulu faire en accrochant un vélo à 3h du matin sur la façade du magasin Colette, dans la célèbre rue du Faubourg Saint-Honoré. Le lendemain à 13h, ce dernier avait déjà disparu, tout était fraîchement repeint, ni vu ni connu ! Pour un magasin soi-disant dédié aux cultures urbaines, au street-art… mais il n’est semble-t-il pas le seul, leur façade étant très régulièrement la cible de street-artistes, mais restant toujours immaculée…
Ou encore cet accrochage de nuit près du Carreau du Temple, durant lequel le bruit de la perceuse a fait sortir un habitant par sa fenêtre et les menacer d’appeler la police. « Pendant que je continuais de fixer le vélo, mon ami a bluffé en répondant que nous avions l’autorisation du syndicat de copropriétaires… sauf que ce monsieur en était le Président ! Le temps que je finisse et nous sommes partis sous ses avertissements que le vélo serait décroché le lendemain même… or plusieurs mois après, il était toujours là ! »
Il aime aussi cette aventure pour l’adrénaline des accrochages, et pour cette surprise toujours renouvelée : s’il ne passe pas exprès dans les rues pour vérifier, il aime partir prendre ses vélos en photo ou tout simplement regarder s’ils sont toujours en place pour peu qu’il passe à côté.
Certes, ses proches n’ont pas toujours été enchantés par cette passion (stocker 30 vélos à Paris, cela demande des caves et balcons à envahir, quant à monter son atelier dans son ancienne chambre d’enfant, ça ne s’invente pas !). Certes, accrocher des vélos cabossés dans les rues ne vous nourrit pas. Mais ses proches ont aujourd’hui compris sa démarche, grâce notamment à la petite exposition qu’il a pu faire au sein de l’Hôpital Saint-Antoine ; un acte emblématique et une forme d’accomplissement pour lui.
(Culturez-vous)