Philippe Josse est né dans le quartier des Batignolles à Paris le 25 septembre 1920.
Après des études de TSF et l'obtention de son examen, il travaille quelques mois comme ingénieur mais sa passion du dessin l'oriente vers une nouvelle voie, il entre alors, en pleine seconde guerre mondiale, pour trois ans dans une maison de production de dessins animés.
Barberousse est toutefois appelé à travailler en Allemagne pour le STO, après une tentative d'évasion, il intègre la Deutsche Zeichen Film pour collaborer à la réalisation de dessins animés.
Il réussit à regagner la France mais ne peut rester à Paris, il devient valet de ferme, apprenti tripier avant d'entrer dans la Résistance, portant la barbe, ses camarades le surnomment Barberousse.
La guerre terminée, son premier dessin de presse paraît sous le pseudonyme de Barberousse, dans l'Agent de Liaison en 1947. Il travaille pour des journaux comme Fantasia, Minerve. Facilement identifiable, son univers « animalier » séduit rapidement les lecteurs avec ses personnages fétiches que sont les chats et les souris.
Dans les années 1950-1960, il travaille avec plusieurs laboratoires pharmaceutiques, comme divers autres illustrateurs de l'époque, pour la promotion de médicaments auprès des médecins.
Pour son travail dans la publicité, il est récompensé par le prix de l'Affiche pour le centenaire des magasins du Printemps. Comme autre distinction, il obtient le prix Carrizey en 1949, qui récompense le meilleur dessinateur humoriste. Tout au long de sa carrière, il est actif dans la publicité avec la création de nombreux dépliants, affiches, calendriers, logos, pin's, fèves pour des manifestations, entreprises, collectivités, associations. Il dessine aussi de très nombreuses cartes : postales, de vœux, de mariage, de naissance…
À l'occasion de la naissance de Caroline de Monaco en 1957, il exécute un grand panneau mural pour la nursery princière. Plus tard, c'est pour le pape Jean-Paul II qu'il réalise un grand dessin, actuellement exposé aux musées du Vatican.
Début des années 1960, la télévision entre dans les foyers, avec Barberousse qui crée les personnages de Minizup et Matouvu, deux marionnettes (une souris et un chat) qui réjouiront les enfants, séduits alors par la Maison de Toutou, Nounours et autres Kiri le clown.
Éclectique, il écrit aussi plusieurs chansons enfantines, ainsi que des albums pour enfants comme Tibby le petit Koala, dans les années 1960-1970, période où il dessine aussi plusieurs pochettes de disques.
En 1974, Barberousse récidive pour l'ORTF en créant Reinefeuille, une série mettant en scène, au cours de 90 épisodes, une fillette vêtue de feuilles, et ses amis. Puis, il dessine plusieurs génériques d'émissions comme Nicolas le jardinier, La Sécurité routière, le jeu Euréka.
De 1995 à 2010 il participera à la notoriété du guide de l'amicale des commerçants et artisans de Levallois (Levallois Village) en réalisant ses couvertures ainsi que les affiches du Salon du commerce.
Il participe également, en tant que dessinateur politique, à des émissions comme C'est pas sérieux de Catherine Anglade aux côtés de Jean Amadou. Avec ce dernier, il sort en 1981 un recueil à l'occasion des élections présidentielles et participe à la création des personnages du Bébête Show de Stéphane Collaro.
Hormis ses dessins sous forme de gags, il dessine Tonic, petit chien espiègle qui bénéficie de véritables planches dessinées récurrentes.
Outre ces dessins, Barberousse se passionnait pour la photo, la lecture, le piano jazz…
Barberousse est ainsi l'auteur d'une œuvre riche, dense, variée, mais il reste dans les mémoires d'abord pour ses très nombreux dessins, des décennies durant, dans les journaux à grand tirage que furent France-Dimanche, Ouest-France, Ici Paris, etc.
Après avoir échoué à faire carrière en tant que dramaturge ou peintre, il commence à placer ses illustrations dans divers périodiques français. Il devient bientôt l'un des illustrateurs les plus connus de France. En 1937 il est le premier dessinateur salarié de Paris-Soir, auquel il collabore depuis 1932. Il dessine aussi pour L'Intransigeant. Avant 1940, il confie ses dessins à de nombreux journaux humoristiques (Fantasio, Le Rire, L'Os à moelle) et des publications la mouvance de gauche, dont La Lumière, Monde, L'Œuvre, Marianne, Vendredi, Messidor, Le Canard enchaîné, RegardsCe soir, L'Humanité.
Entre et il dessine, avec d'autres satiristes (dont Moisan), pour le journal collaborationniste Le Rouge et le Bleu (sous-titrée Revue de la Pensée socialiste française), créé par Charles Spinasse, ancien ministre socialiste du gouvernement Léon Blum, dans l'espoir de concurrencer Je suis partout. Puis il participe ensuite à Défense de la France, organe résistant.
Proche du Parti communiste français, il travaille après guerre pour de nombreux titres, dans la presse communiste, dont ses titres phares L'Humanité, L'Humanité Dimanche, Les Lettres françaises, dans la presse syndicale, La Vie ouvrière, comme dans une large palette de journaux tels que Libération, Le Figaro, L'Express, Paris-Presse-L'Intransigeant, Ici-Paris, France soir. De plus de très nombreuses publications sans orientation politique ont recours à lui pour ses dessins humoristiques. Parmi ceux-ci, les titres Elle, Modes-et-Travaux, Point de Vue-Images du monde, Paris-Match, Le Courrier de la Nature, L'Action automobile et touristique donnent un faible aperçu de la variété de ses collaborations, sans oublier celles à la presse humoristique à laquelle il continue de contribuer, tels L'os à moelle, Satirix, etc. Plus de 120 journaux français sont recensés, auxquels Jean Effel a livré ses dessins au cours de sa carrière. Krokodil, Izvestia, Pravda (URSS), Weltwoche (Suisse), Harper's Bazar (États-Unis) ont publié de ses dessins.
Il s'est particulièrement attaché à populariser par le dessin un des symboles de la République : Marianne, avec son éternel bonnet phrygien rouge. L'Administration de La Poste édite en 1983, un timbre poste Hommage à Jean Effel, qui reprend sa célèbre héroïne cachetant une lettre. C'est le premier timbre-poste français de la "série artistique" qui soit illustré par un dessin humoristique. Auteur de dessins publicitaires et humoristiques, illustrateur de livres mais aussi dans des journaux comme l'hebdomadaire Action, il publie des albums satiriques ou empreints d'une poésie personnelle (La Création du monde, 1951, dont les dessins ont eu un succès très large toutes tendances politiques confondues en France par leur côté bon enfant).
Il reçoit le prix Lénine pour la paix en 1968, et ses ouvrages sont traduits et édités dans les années 1950 à 1970 dans les pays de l'Est européen. Il est lui-même membre dirigeant de l'Association France-Tchécoslovaquie.
Ami de Robert Brasillach, il avait signé en 1945 l'appel des intellectuels s'opposant à son exécution.
Mort le à l'hôpital Laennec de Paris, Jean Effel est inhumé dans le cimetière de Vasouy à Honfleur. Son épouse Marguerite est morte en 1996. C'est en clin d'œil à son prénom que Jean Effel fait fréquemment figurer dans ses dessins une fleur, la marguerite...
Une importante partie de son œuvre, léguée par sa femme à la SPA, a été vendue aux enchères à l'hôtel Drouot, le .
Publicité laboratoires Latéma.
Publicité pour FORD et son moteur V8.
Les publicités signées Jean EFFEL pour INCABLOC.
Pour FLEUR BLEUE, les publicités signées Jean EFFEL.
Jean EFFEL a dessiné de nombreuses publicités pour la marque BIC.
Jean EFFEL, des affiches diverses pour la défense de la laïcité, de l'école publique...
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Reportages photos lors de nos balades, découverte d'une activité, d'un métier. Découverte de la nature , faune et flore, les arbres remarquables. Histoire et architecture. Généalogie familiale.