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25 juin 2025 3 25 /06 /juin /2025 13:26

Cécile Corbel, née le à Pont-Croix (Finistère, Bretagne), est une harpiste, auteure-compositrice-interprète et chanteuse française d'expression bretonne. Avec sa harpe celtique, elle a commencé par interpréter le répertoire traditionnel celtique, avant de composer ses propres mélodies. Ses influences sont multiples, en passant du folk aux musiques du monde, de la musique classique à la musique contemporaine.

Cécile Corbel chante dans de nombreuses langues, dont le français, le breton ou l'anglais et a interprété des chansons en allemand, espagnol, italien, gaélique, hébreu, turc et japonais.

Elle est l'auteur de plusieurs albums, dont quatre « Songbook », et signe notamment en 2010 la bande originale du film Arrietty : Le Petit Monde des Chapardeurs du Studio Ghibli, disque d'or au Japon. En 2014, elle signe chez Polydor et sort l'album La Fiancée, puis Vagabonde le 7 octobre 2016.

Cécile Corbel est née à Pont-Croix dans le Finistère en 1980 Adolescente, elle apprend la guitare et elle écoute différents styles musicaux, notamment du rock (Led Zeppelin, Deep Purple, Jethro Tull) et du metal (Iron Maiden), « une des musiques les plus inventives sur le plan de l'harmonie ». Elle découvre la harpe celtique à l'âge de quinze ans après avoir découvert la musique d'Alan Stivell. Elle suit les enseignements de la harpiste grecque Elisa Vellinaniti, rencontrée lors d'un concert sur le Cap Sizun.

À 18 ans, après avoir obtenu un bac S à Quimper, elle déménage à Paris pour y suivre des études. Elle entre alors à l’École du Louvre et obtient après cinq ans un DEA en archéologie. En parallèle de ses études scientifiques, elle acquiert une culture artistique. Elle fait ses débuts en jouant dans des pubs ou des rues de la capitale et donne son premier concert en 2002 au Pub Ti Jos, célèbre dans le quartier breton de Paris. Remarquée par la American Harp Society, elle s'est rendue en Louisiane en 2002 et 2003 pour des master class de harpe. En 2002, elle passe par le groupe de rock celtique TornaoD avant de se lancer en solo, en se produisant notamment lors des premières parties de Lúnasa ou d’Hélène Flaherty.

Débuts professionnels

En 2005, elle remporte le prix Paris Jeunes Talents Musique et sort un premier EP six titres autoproduit, qui fait se côtoyer l’Orient et l’Occident. Pour conclure une tournée estivale, elle se produit sur la scène de La Flèche d'or à Paris les 29 et 30 août. Puis, elle signe avec le label indépendant Keltia Musique, avec qui elle sort en 2006 son premier disque, Songbook Vol. 1. Ce premier opus fait figurer des airs bretons, gallois et irlandais, un texte du poète écossais du XVIIIe siècle Robert Burns et des ballades dans plusieurs langues qui oscillent entre la douceur de la harpe et l'énergie pop-rock celtique. Elle commence à faire des tournées, y compris à l’étranger, comme à Adélaïde où elle partage en 2006 l’affiche avec Yann Tiersen et Matmatah, et fait des première parties de concerts, comme celui d’Alan Stivell à Reims, ou ceux de Laurent Voulzy durant trois jours à l’Olympia.

Le 16 novembre 2008 sort Songbook vol 2, un album à nouveau produit par le label quimperois Keltia Musique. C'est également un luthier quimpérois, Marin Lhopiteau, qui a fabriqué sa harpe celtique ornée d'une sorte de figure de proue en forme de tête de lion. Cécile Corbel compose pour la première fois 10 des 12 morceaux que compte l'album. Elle chante en français, anglais, séfarade, gaélique et partage un duo avec l'écossais Jimme O'Neill, leader du groupe The Silencers.

Cécile Corbel participe en 2009 au projet d’opéra rock Anne de Bretagne, dans lequel elle incarne le rôle éponyme. L’auteur compositeur Alan Simon choisit Cécile Corbel après avoir eu des difficultés à trouver quelqu’un pour jouer ce rôle. Dans ce projet, elle incarne le rôle d’Anne de Bretagne, duchesse de Bretagne et reine de France, aux côtés d’autres musiciens comme Tri Yann, ou Fairport Convention. Le spectacle se tient fin juin 2009 au Château des ducs de Bretagne à Nantes, précédé par un album auquel elle participe avec 200 autres musiciens.

Travail avec le studio Ghibli

À l’occasion de la sortie de son album Songbook volume 2, elle envoie un exemplaire de celui-ci au Studio Ghibli pour les remercier de la source d’inspiration qu’ils représentent alors pour elle. Cet exemplaire parvient à Toshio Suzuki, le producteur en chef de Arrietty : Le Petit Monde des Chapardeurs, au moment où son équipe cherche une musique pour ce film, alors en pré-production. Des contacts sont alors pris et une partie de l’équipe japonaise du film, dont le réalisateur Hiromasa Yonebayashi, se déplace à l’un de ses concerts dans une église du Berry. Le , le Studio Ghibli annonce officiellement que Cécile Corbel cosigne le thème musical de son film Arrietty : Le Petit Monde des Chapardeurs, sorti en 2010 au Japon. Il s’agit alors de la première participation d’un artiste étranger à la bande-son d’un film de ce studio et des seuls Français à avoir composé la bande originale d'un film japonais d'après la Sacem.

La participation qui devait initialement se limiter à une chanson s’est progressivement élargie à plusieurs chansons pour aboutir à la totalité de la musique du film, soit une vingtaine de titres. Les morceaux, d’inspiration bretonnes et orientales sont enregistrés à Paris avec une douzaine de musiciens. La délicatesse de la musique s'adapte aux messages du film et notamment l'amour profond de la nature véhiculé par les instruments tels que le violoncelle, le bodhrán et le duduk. Associée à la promotion du film, elle s'est produite dans tout le Japon, en jouant lors des avant-premières, dont la première a lieu le 1er juillet 2010 au temple Zōjō-ji à Tokyo.

Arrietty's Song s'est vendu au Japon à près de deux cent cinquante mille copies (meilleure vente de bande originale). En 2011, l'album de Cécile Corbel reçoit le prix de « Bande Originale de l'année » lors des Japan Gold Disc Awards (l’équivalent des Victoires de la musique en France), l'Award de la meilleure musique de film à la Tokyo Anime Fair et un disque d'or certifié par la RIAJ pour plus de 100 000 exemplaires vendus au Japon.

En mai 2011, son troisième « Songbook » paraît sous le titre Renaissance ; un album qui sonne comme un retour aux sources, plus acoustique. Elle écrit de nouvelles paroles au thème traditionnel Brian Boru, écrit à la gloire du roi irlandais et harpiste du Xe siècle et qui avait nourri l'album du même nom publié en 1995 par Alan Stivell. Début 2013, elle participe à la « Nuit de la Bretagne » dans les Zéniths de Nantes, Lille et Caen. Son 4e album studio, Roses, sort le 24 juin 2013. Poursuivant ses passerelles avec la world music, les musiques méditerranéennes et médiévales, elle saupoudre d'indices de musiques japonaises ses compositions à l'univers celtique, avec des chansons en français, anglais, breton et même en séfarade (Hija Mia), langue proche de l'espagnol. Si la plupart des douze titres sont signés de Cécile Corbel et Simon Caby, elle intègre quelques thèmes traditionnels bretons ou irlandais et reprend The Riddle, un titre du chanteur anglais Nik Kershaw.

En 2013, elle devient l'égérie au Japon des produits de beauté Fleur de Mer, une ligne cosmétique 100 % naturelle créée en Bretagne.

Avec Simon Caby, elle travaille à l'écriture de la musique du film Terre des ours, premier documentaire animalier en 3D, dont la BO est sortie le 26 février 2014 chez Polydor. Dès juillet 2014, le single Entendez-vous, accompagné de deux clips, annonce la sortie de l'album La Fiancée le 6 octobre chez Polydor. Les inspirations sont baroques et l'identité visuelle qui accompagne la musique est réalisée par l'artiste Die Frau]. Durant les étés 2015 et 2016, elle prend la route des églises, chapelles et abbayes principalement bretonnes.

Concert au festival de Cornouaille à Quimper le 20 juillet 2017.

En juillet 2016, le single La Fille sans nom dévoile un duo avec le Sénégalais Faada Freddy autour de l'évocation d’une « migrante ». Le 7 octobre est paru Vagabonde, un album de chanson folk où « il y a bien sûr des complaintes qui font pleurer, mais aussi des chants de travail ou des chansons à danser et à partager ». Les invités enrichissent la musique de sonorités world et celtique : Poppy Seeds, The Moorings, les Écossais Manran, Pomme, Gabriel Yacoub (Malicorne). La Lanterne Magique est le spectacle parallèle, construit comme un ballet de sons, empruntés notamment à ses nombreuses musiques de films et des tableaux visuels enchanteurs. Elle travaille en 2017 sur la musique d'un jeu vidéo.

Louise Ebrel, née le à Treffrin dans les Côtes-du-Nord (actuellement Côtes d'Armor) et morte le à Quimper (Finistère), est une chanteuse bretonne, issue de parents eux-mêmes chanteurs, Eugénie Goadec (une des sœurs Goadec) et Job Ebrel. Son répertoire est composé de chants traditionnels, à danser (kan ha diskan) ou à écouter (gwerz).

De 1991 à 2006, elle a accompagné le chanteur poète Denez Prigent dans le cadre de concerts en duo mais également dans sa formation de musiciens. À partir de 1996, elle chante régulièrement avec Ifig Flatrès en kan ha diskan en fest-noz et avec le groupe Dremmwell. À partir de 2006, elle se produit également sur les scènes bretonnes avec le groupe punk Les Ramoneurs de menhirs et les rockeurs de Red Cardell.

Un héritage musical et culturel refoulé

Louise Ebrel est née à Treffrin, en pays Fisel, le . Fille d'Eugénie Goadec, dit Tanie (une des trois sœurs Goadec) et de Job Ebrel, lui-même grand chanteur, elle est initiée au chant breton dès l'enfance. Elle entend ces chansons bretonnes qui furent transmises sur feuilles volantes, en breton, comme la gwerz Ti Eliz Iza mais aussi en gallo, comme la complainte Maritza, et du chant à danser en kan-ha-diskan.

Dès son premier jour de classe, à l'école de Trebrivan, elle vit la discrimination française envers la langue bretonne, en ayant droit à « la vache », un bout de bois en symbole de punition, ou en étant enfermée dans un cagibi, âgée de 6 ou 7 ans, après avoir été surprise par l'institutrice à parler en breton avec une copine. À 11 ans, pour le certificat d'études, comme le maître ne savait pas chanter, elle dirige le chant . En dehors de l'école, elle chante à la messe et au catéchisme (son grand-père était sacristain).

Yann-Fañch Kemener

Au début des années 1950, en plein milieu d'une vague d'émigration « qui tenait à la fois à de la saignée et du génocide culturel organisé », elle « monte » à Paris mais n'y reste que six mois. Elle connaît des petits métiers comme employée de maison à Paris et travaille pendant vingt ans dans la restauration, où elle chante pour le plaisir des clients, que ce soit en Haute Cornouaille ou en pays Bigouden. Mais Louise Ebrel, mariée à 21 ans, mère de deux filles et veuve à 24 ans, se consacre en priorité à sa famille. Après un deuxième mariage malheureux et une troisième fille, Louise Ebrel se retrouve à Quimper, sans ses filles. Elle intègre l'usine Bonneterie d’Armor et se remarie avec Albert Quelven de Loctudy.

Trop intimidée par la notoriété de sa mère et de ses tantes pour chanter en breton, c'est par Édith Piaf, Marcel Mouloudji ou Luis Mariano qu'elle débute, sollicitée pour animer des mariages et des repas. Jusqu'au jour où elle pousse la porte d'un stage de kan-ha-diskan animé par Yann-Fañch Kemener, qu'elle entend chanter à la radio le répertoire de sa famille. En 1994, à la demande de sa fille, Eugénie Goadec accepte de se produire à nouveau sur scène à l'occasion de son 85e anniversaire et d'enregistrer un album en sa compagnie (Gwriziou). Sa mère chante sur scène pour la dernière fois en 1997, aux 25 ans de chant de Yann-Fanch Kemener.

Kan ha diskan en fest-noz et collaborations

Louise Ebrel se produit sur scène pour la première fois en 1973, aux Fêtes de Cornouaille, à l'invitation de Jean Coroller, en pleine renaissance culturelle. À partir de là, elle enchaîne les prestations et les rencontres ; en couple avec Hervé Vilieu, puis avec Rolland Péron de Riec-sur-Belon, avant d'entamer une carrière à plus grande échelle avec le léonard Denez Prigent. « Une fois les enfants élevés et ma retraite prise, explique-t-elle, j'ai eu plus de temps et de facilités pour chanter».

Elle rencontre Denez Prigent aux soirées organisées par l'association Emgleo au Guilvinec et chante avec lui une gavotte des sœurs Goadec. Elle décide d'aller le voir un soir chanter à Run-ar-Puñs à Chateaulin et le chanteur lui propose, après un rappel, d'interpréter sur scène avec lui E ti Eliz Iza. Le groupe toulousain Fabulous Trobadors programmé également dans la soirée (et chantant également sur le mode du chant à répondre) est témoin de cette prestation commune improvisée, dont l'un des chanteurs était loin d'imaginer qu'il s'agissait de la première fois.

Fort de ce succès, on les invitera au théâtre Max-Jacob de Quimper où ils seront pour l'occasion accompagné par le clarinettiste Bernard Subert . Entre 1991 et 1995, ils feront ensuite de nombreux concerts, lors festivals importants comme les Francofolies de La Rochelle, les Eurofolies de Marne La Vallée, La Cave Dîmière à Paris, les Hespérides de Plounéour-Trez, à Lorient, Toulouse, Périgueux, Paris-Bercy, Cachan, dans les îles (Corse, La Réunion, ) et à l'étranger (Suisse, Allemagne, Belgique). Leur duo dure une quinzaine d'années. Lorsqu'il sera entouré de musiciens, Denez continuera à l'inviter sur scène à l'occasion, par exemple lors de ses deux représentations au Théâtre de la Ville à Paris en 2004. Leur duo attirera par ailleurs l'attention des médias et ils seront invités entre autres sur le plateau du Cercle de Minuit en 1995 et Des mots de minuit en 2003.

En 1994, sur une idée de Jean-Yves Le Corre de Coop Breizh, elle enregistre un disque de kan ha diskan avec sa mère, dont ce sera le dernier enregistrement. Elle enchaîne immédiatement avec un album solo, sous la direction de Denez Prigent, Éric Ollu et Hervé Villeux. Elle a chanté en fest-noz avec Yann-Fañch Kemener, été l'invitée sur scène du groupe Ar Re Yaouank, et animé des ateliers avec des enfants, sensible à la nécessité de transmettre les trésors de l’oralité aux jeunes générations. Elle chante accompagnée par le sonneur Roland Becker ou la harpe celtique de Dominique Bouchaud et joue avec le groupe Dremmwel, ce qui lui permet d'apprendre à placer sa voix, en studio comme sur scène. Elle transmet sa passion du chant à la nouvelle génération, comme Aurélie Hily, Mael Lhopiteau, le rappeur Krismenn les élèves des écoles Diwan à qui elle donne des cours (comme les chanteuses du groupe Eben An Teir) ou Devi Roudaut âgé de 9 ans en 2013.

En 2004, elle enregistre un nouvel album avec Ifig Flatrès, son compère de kan ha diskan depuis 1996, et les musiciens Pierrick Tardivel et Philippe Gloaguen : Tre Tavrin ha Sant Voran. Elle se produit avec le groupe Dremmwel lors de la tournée de l'album Glazik puis dans un concert intitulé Un tamm amzer, accompagnée d'Ifig Flatrès, un récital proposé jusque fin 2005. Elle fait du théâtre et chante dans L'Abri du Marin d'Alain Meneust en 2001 au théâtre de Cornouaille à Quimper, un spectacle de lectures présenté lors de veillées jusqu'en 2003. En 2005, elle joue dans la création Sur les ailes du temps, mise en scène par Vincent Colin, tournant un peu partout en Bretagne et durant quatre semaines à Paris.

 

Toujours curieuse, Louise Ebrel participe à plusieurs albums de groupes et musiciens bretons dans les années 2000, dont certains rencontrent le succès comme Sarac'h de Denez Prigent, Naître de Red Cardell et le premier album des Ramoneurs de menhirs. Depuis, elle rejoint régulièrement sur scène les rockeurs de Red Cardell et les punks des « Ramoneurs ». Amie avec les sonneurs de couple Éric Gorce et Richard Bévillon, elle rencontre le guitariste Loran, un ex des Bérurier noir, en 2006, qui vient de former le groupe, lors d'un bœuf sur une gavotte et un plinn au off du festival interceltique de Lorient. Sur les trois albums qui suivent, elle y chante deux ou trois chansons. Elle les accompagne en fest-noz, comme au festival Yaouank, en 2007, 2008, 2009, mais aussi en concert, où certains la surnomment « Louise attaque » parce qu'elle « envoie de l'air ».

Pierre Sangra et Jean-Pierre Riou de Red Cardell, avec le Bagad Kemper pour Fest-Rock.

Elle intervient sur la tournée Banquet de cristal de Red Cardell, ce qui lui permet de chanter avec Thomas Fersen en 2009. En , elle chante sur l'album de Pascal Lamour « Avais-je rêvé » et elle participe à l'enregistrement du concert du 40e anniversaire du bagad Roñsed-Mor le , aux côtés de Gilles Servat, Pascal Lamour, Dom Duff, Pat O'May… En , à l'initiative de Jean-Philippe Mauras, une soirée lui est offerte, à l'occasion de ses 80 ans, sur la grande scène du Festival de Cornouaille avec de nombreux invités. De à , elle réalise l'album Ma Zad Ma Mamm, en invitant des jeunes chanteurs à venir lui donner la réplique. Elle reçoit le « prix coup de cœur » du Grand prix du disque Produit en Bretagne 2011.

Elle participe à la Nuit de la Saint-Patrick, le à Paris-Bercy avec la création Kejaj (« Rencontre ») du bagad de Locoal-Mendon et le groupe de rock celtique Soldat Louis pour le final, interprétant La Blanche Hermine en duo avec Gilles Servat, puis les 2 et au Musikhall de Rennes. À l'occasion de la fête de la Bretagne et en hommage à Youenn Gwernig, elle se rend durant une semaine à New York en pour chanter Tap da sac'h breur kozh dans le Queens et animer le cyber fest-noz des Bretons de New York avec Ifig Flatres et des sonneurs du bagad de New York dans un pub de Times Square. Elle préside le jury du Championnat de Bretagne des chorales 2010.

En 2012, elle fête ses 80 ans lors d'un tour de chant, de la Taverne du Roi Morvan à Lorient le  jusqu’au grand fest-noz à Châteauneuf-du-Faou le . Au festival de Cornouaille 2012, elle rejoint Fest-Rock avec le Bagad Kemper et Red Cardell. Après sa participation sur l'album The Celtic Social Club, elle monte sur la grande scène des Vieilles Charrues pour la première fois avec la création 2014 du festival, The Celtic Social Club dirigé par Manu Masko. La captation vidéo donne lieu à la sortie d'un coffret CD-DVD, intégrant notamment son duo avec le rappeur new-yorkais IC Will, suivi d'une tournée en 2015. Elle retrouve IC Will en guest du concert au TFF Rudolstadt le , le plus important festival folk, world et trad. d'Allemagne. Elle continue de se produire en fest-noz, a cappella ou en duo, et rejoint à l'occasion des ensembles plus traditionnels comme le cercle Brug Ar Menez (spectacle à la Saint-Loup 2015), le bagad Roñsed-Mor (avec Gilles Servat, Pascal Lamour, Pat O'May, à l'Interceltique 2016), Dremmwel (pour une polyphonie corse avec Marco Campana au Cornouaille 2016).

Début 2017, elle participe à l'album Breizh Anok des Ramoneurs de menhirs avec le Bagad Bro Kemperle, et se produit avec l'ensemble l'été. Début 2018, elle enregistre son chant pour le 6e album de Dremmwel, dont une version bilingue corse-breton de Beata funtanella. En mai, elle chante au départ de la Redadeg, course pour le breton, avec les enfants de Diwan Kemper la chanson Tan ha dour (« Feu et eau ») qui a pour thème la transmission de la langue. Elle traverse une période difficile à la suite du décès d'une de ses filles en 2018.

Louise Ebrel s’est éteinte dans son sommeil, dans la nuit du 30 au 31 mars 2020, à l’âge de 87 ans. Les hommages sont nombreux en Bretagne, du président de la région aux grands festivals (Interceltique, Cornouaille, Vieilles Charrues, etc.), les artistes (Alan Stivell, Dan Ar Braz, Nolwenn Leroy...) et ses anciens compagnons de route comme les Ramoneurs de menhirs, qui devaient enregistrer de nouveaux titres avec elle, ou Denez Prigent qui aimerait réunir tous ceux qui l’ont accompagné après l'épidémie du coronavirus. Les rassemblements étant interdits le 10 avril, France Bleu Breizh Izel et Armorique organisent une soirée hommage « Confi'stival » diffusée en direct sur Facebook avec des artistes qui jouent de chez eux. Le 13 juin, la cérémonie funéraire en son honneur se conclut par une gavotte sur le parvis de la cathédrale de Quimper

 

LA BIBLIOTHEQUE MUSICALE DE CHRISTIAN LE GAC ( PARTIE 6)

Añjela Duval, nom de plume de Marie-Angèle Duval, née le au Vieux-Marché (dans les Côtes-du-Nord), et morte le à Lannion (Côtes-du-Nord), est une poète de langue bretonne contemporaine.

C'est une cousine, sa généalogie rejoint la nôtre (LE GAC - PECHEU)

Añjela Duval est née en 1905 au sein d'une famille de cultivateurs modestes. Elle grandit en tant que fille unique, sa sœur aînée, Maia (restée présente dans certains poèmes), ainsi qu'un frère sont morts avant sa naissance.

Elle fréquente l'école chez les sœurs dans la commune voisine de Trégrom jusqu'en 1917, où elle apprend à lire et écrire le breton et le français. Puis, victime d'une maladie des os, elle suit ensuite quelques cours par correspondance pour les jeunes filles du milieu rural.

Elle reste célibataire, refusant de suivre un marin fréquenté dans les années 1920, qu'elle évoque dans son poème Karantez Vro.

Elle reprend la ferme de ses parents, auxquels elle était très attachée, après la mort de son père en 1941, et de sa mère en 1951. Elle passe toute sa vie à Traoñ an Dour au Vieux-Marché en tant que paysanne.

Activité littéraire

Elle rédige de premiers poèmes en breton à la fin des années 1950. Elle écrit le soir, après sa journée de travail à la ferme, sur des cahiers, aux dos d'enveloppes ou sur divers bouts de papier récupérés.

Ses textes commencent à être publiés en 1962 dans plusieurs revues. S'étant mise en quête de quelques revues en langue bretonne, on lui aurait indiqué Ar Bed Keltiek, une revue généraliste dirigée par Roparz Hemon. Selon d'autres sources, on doit à l'abbé Marsel Klerg, directeur de la revue catholique Barr-heol, de l'avoir découverte.

Añjela Duval se fait connaître plus largement du public français par l'émission d'André Voisin Les Conteurs en 1971. Cela participe à sa notoriété et elle reçoit de nombreuses visites, notamment de la part des artistes bretons Paol Keineg, Yann-Ber Piriou, Gilles Servat. Elle devient un symbole du revival breton et pour l'Emsav.

Dans sa poésie en vers libre caractérisée par des rimes intérieures et des allitérations, elle évoque sa vie quotidienne, ses animaux, ses souffrances. À une période marquée par le recul de la langue bretonne, une politique de remembrement, et l'exode rural, ses poèmes expriment au contraire son attachement à la Bretagne, à sa langue maternelle, à sa terre et à sa vie de paysanne.

Engagement politique

Añjela Duval soutient des militants du Front de Libération de la Bretagne en leur écrivant alors qu'ils sont incarcérés, et dans son poème Kounnar ruz (la colère rouge). En 1979, elle écrit au président d'un tribunal chargé de juger des militants bretons. Elle écrit au procureur de la République pour s'opposer au projet de centrale nucléaire de Plogoff.

Ses prises de position concernant l'évolution de l'agriculture peuvent être vues a posteriori comme proche de l'écologie politique.

Elle participe au mouvement Ar Falz pour favoriser l'enseignement du breton.

De manière générale, sa poésie est une poésie engagée pour la défense de son pays et de sa langue.

Elle meurt en 1981, à l’hôpital de Lannion, à 76 ans.

Ses œuvres complètes ont paru sous le titre Oberenn glok en 2000. Tirées à 1 000 exemplaires et rapidement épuisées, elles ont été rééditées en 2005, à l’occasion du centième anniversaire de sa naissance.

Ses archives sont conservées à la médiathèque de Lannion.

En 1971, André Voisin, qui réalisait pour l’ORTF des émissions sur les conteurs populaires, présenta au grand public une paysanne du Trégor qui, après sa journée de labeur, seule, écrivait le soir au coin du feu des poèmes en breton sur des cahiers d’écolier. Ce soir-là, Anjela Duval « creva » littéralement l’écran. Après des années de méditation et dix ans d’écriture, ses idées étaient claires. Elle sut les exprimer et la France entière fut impressionnée. Née en 1905, Anjela Duval a voulu écrire dès l’enfance mais ell n’a commencé à le faire qu’au début des années 60. Toute la journée, en travaillant la terre, elle méditait puis notait ses pensées sur le premier morceau de papier trouvé. Cette femme sans instruction a compris nombre des questions qui se posent aujourd’hui à l’humanité. Elle y a répondu par sa poésie et sa vie entière qui tournait autour de trois idéaux : 1 - L’amour de la nature – « écologiste » avant la lettre, pour elle, la nature est un don de Dieu, dont nous pouvons profiter, à condition de le respecter. Elle anticipait dans ses poèmes une partie des catastrophes écologiques qui menacent à présent l’humanité. Elle n’y voyait aucune fatalité mais mettait en cause la responsabilité de l’homme. Dès 1970, elle déclarait « Je ne consentirai jamais à ce que ces terres soient soumises au traitement que l’on pratique actuellement. De nos jours, on épuise la terre à force d’engrais ». Restée seule dans sa ferme de Traoñ an dour, elle travaillait comme un homme avec moins de force physique et de plus, une mauvaise santé. Elle n’avait pas de tracteur, seulement une jument ! 2 - La spiritualité - Elle voyait Dieu partout et lui parlait comme aux vieux saints ou aux morts. Elle était une authentique mystique, émerveillée par la vie et en communion avec tous les êtres vivants, petits ou laids soient-ils. Elle n’était pourtant pas déçue par l’humanité. Elle était solidaire de ses « frères de peine », les paysans, et de son peuple, les Bretons. Anjela Duval passa sa vie dans la pauvreté et ce fut probablement un choix spirituel : Ne voulant rien changer à sa ferme pour ne pas en chasser l’âme de ses parents, elle vivait en ermite pour rester maîtresse de son destin. Elle avait eu des prétendants mais n’avait pu se résoudre à quitter sa terre. Après la mort de ses parents, elle éprouva parfois un vif sentiment de mélancolie qu’elle sublima par son activité artistique. Elle pensait que nous étions tous destinés à aimer et que puisqu’elle n’avait ni enfant ni famille, c’était par l’écriture qu’elle pourrait prodiguer son amour aux autres. 3 - L’amour de son peuple - Parmi ses nombreux visiteurs, elle recevait souvent des Bretons honteux de leur langue. Elle était outrée de cet abandon et s’est battu contre ce reniement, Toute sa vie, elle s’est battue pour mettre ses actes en accord avec ses pensées. Ce reniement la fâchait et la lâcheté l’écœurait. Elle a toujours eu le courage de dire et d’écrire ce en quoi elle croyait et n’a jamais refusé d’aider les militants politiques bretons. À partir de l’émission de 1971, sa vie fut bouleversée. Elle reçut des milliers de visiteurs et des milliers de lettres auxquelles elle répondit personnellement. A chaque fois elle glissait un message, pour la Bretagne et pour sa langue. C’était pour elle la croix qu’elle devait porter pour son pays, la Bretagne. Cet esprit de sacrifice n’était pas nouveau pour celle qui a sacrifié à sa terre l’amour qu’elle éprouvait pour un homme, puis sa jeunesse à ses parents. Elle est unique dans la littérature bretonne : Une partie de son œuvre a été traduite et publiée en français, en anglais et en diverses autres langues. Des radios et télévisions étrangères lui consacrèrent des émissions. Et surtout, cette paysanne érudite s’est exprimée en une langue admirable, qui constitue un pont entre le breton populaire, sa langue maternelle, et le breton littéraire.

Véronique Autret, chanteuse du groupe Gwalarn, était soliste dans Ar Marc'h Dall - Le Cheval Aveugle. C'est aussi à Véronique que l'on doit cette merveilleuse chanson composée sur des paroles d' Anjela DUVAL.

Gwennyn, née Gwennyn Louarn le à Rennes, est une auteure-compositrice-interprète en langues bretonne, française et anglaise. Elle développe des compositions rythmées, à la fois d'inspirations traditionnelle et moderne.

En Bretagne, elle a joué dans les plus grands festivals : Les Vieilles Charrues, Les Tombées de la nuit, Le Cornouaille, L’Interceltique de Lorient, Kann al Loar, Chant de Marins de Paimpol, Saint-Loup, Mouezh ar Gelted, Îlophone à Ouessant… Elle se produit régulièrement à l'étranger (Allemagne, Espagne, Portugal, etc.). Elle est devenue l'une des ambassadrices de la chanson bretonne contemporaine et de la musique pop-rock celtique.

Vie privée

Gwennyn Louarn, née le à Rennes, est la fille de l'auteur de bandes dessinées Malo Louarn. D'ailleurs, Gwennyn est le prénom qu'il donne à sa première héroïne dont les aventures sont publiées dans Spirou. D'une mère bretonnante, elle est ainsi élevée en langue bretonne et inscrite parmi les premiers élèves de l'école Diwan de Rennes cofondée par son oncle Tangi Louarn. Sa langue maternelle étant le breton, elle n'apprend le français qu'à quatre ou cinq ans. Elle commence à chanter pendant sa scolarité. Dès 1986, elle est lauréate du Kan ar Bobl de Rennes où elle concourt avec sa sœur.

À l'âge de treize ans, lorsque sa mère, Françoise Louarn, fonctionnaire à la DRAF à Rennes, décide de reprendre la ferme de ses parents, elle part habiter à Argol, en presqu'île de Crozon. Lycéenne à Châteaulin, Gwennyn continue de chanter et meuble son adolescence d'une longue lignée de concerts et de concours. Après son baccalauréat, elle reprend le chemin de l'Ille-et-Vilaine : à l'Université de Rennes 2, elle s'inscrit conjointement dans les sections d'Histoire-géographie et de Breton et Celtique, les quatre disciplines lui apparaissant complémentaires.

Premières expériences musicales

Elle fréquente La Cité d'Ys, rue Vasselot, repaire de musiciens et d'amateurs de musiques de Bretagne. Elle est proche de nombreux musiciens (Ronan Pellen, Loïc Bléjean) et de chanteurs de kan ha diskan. Membre du mouvement étudiant Dazont (en breton l'avenir), elle est passionnée par la question bretonne, qui lui semble alors plus que jamais porteuse dans l'engouement celtique des années 1990 et prometteuse d'un bel avenir.

En 2000, Alan Stivell l'invite à chanter en duo sur deux titres de son album Back to Breizh ainsi qu'au festival des Vieilles Charrues devant 40 000 festivaliers et aux Tombées de la nuit à Rennes. Le succès de ces expériences l'incite à réaliser ses propres projets. En 2002, elle remporte le 2e prix Création du Kan ar Bobl. C'est en 2003 qu'elle démarre réellement sa carrière sur scène entourée de musiciens, dont le guitariste blues-rock Fred Runarvot, avec qui elle compose un répertoire personnel, et assure notamment la première partie de Carlos Nuñez à Bénodet et de Gilles Servat. Elle collabore ensuite avec le bassiste, compositeur et arrangeur Yann Honoré pour son futur album.

Prix Produit en Bretagne et succès de l'autre côté de la Manche

Son premier album, En tu all (« De l'autre côté »), sort en 2006 chez Coop Breizh. Elle signe la plupart des paroles et musiques, s'affirmant ainsi comme auteure-compositrice-interprète. Elle reprend les poèmes Marv an evned (La Mort des oiseaux), de Maodez Glanndour, et An alc'hwez aour (La clé d'or), d'Anjela Duval. Elle évoque sa vie de jeune femme, l'évasion, une sensibilité à travers sa voix et une force. Ses interrogations sur le monde sont universelles et actuelles. Sa Bretagne est source d'imaginaire et de voyage par l'océan. Cet album aux chansons accrocheuses, réalisé par Yann Honoré (Glaz), obtient le Prix Produit en Bretagne dans la catégorie Jeune artiste en 2007. Gwennyn accomplit un véritable tro Breizh, se produisant au festival de Cornouaille, à l'Interceltique de Lorient, au Kann Al Loar de Landerneau, aux Tombées de la nuit de Rennes et aux Chants de marins de Paimpol. Patrice Marzin vient renforcer l'équipe des musiciens et donne une touche très rock à l'ensemble.

Avec la chanson Bugale Belfast (« Les enfants de Belfast »), particulièrement entraînante, elle remporte le prix du public du concours interceltique d'Inverness Nòs Ùr, en Écosse (festival du chant des minorités) en . Ce succès lui ouvre les portes de la représentation de la Bretagne et des pays celtiques en octobre lors de la finale du chant en langues minoritaires à Luléa en Laponie suédoise où elle obtient une deuxième place. Ses créations bretonnes vont jusqu'aux tenues brodées de scène, œuvres de Pascal Jaouen et Patrice Marzin habille ses textes et ses mélodies qui composeront Mammenn.

À son retour, elle entre au studio du Chapeau Rouge à Quimper pour enregistrer son deuxième album. Mammenn (« Matrice »), réalisé par Patrice Marzin, sort en mai 2009 chez Keltia Musique. Elle cosigne les onze titres avec Patrice Marzin, portés par le dynamique We can plinn qui est en rapport avec l'élection d'Obama, une énergie constructive de la musique Plinn pour une démarche positive tournée vers l'avenir. Il contient aussi des émouvantes reprises des poèmes Daouarn ma zad (Les mains de mon père) de Naïg Rozmor et d'An evned (Les oiseaux) du poète Maodez Glanndour, qu'elle met en musique. Son équipe de musiciens comprend Patrice Marzin aux guitares, Philippe Turbin aux claviers et accordéon, Patrick Boileau à la batterie, Stéphane Rama à la basse, Pierre Bloch au violon et Mikaël Cozien à la cornemuse. Les frères Guichen participent également à l'enregistrement sur 4 pistes.

Avec son opus intitulé Kan an tevenn (« Le Chant de la dune ») sorti en , Gwennyn remporte le grand prix du disque du Télégramme le  et succède à Nolwenn Leroy. Il comporte pour la première fois cinq titres en français dont l'un lui a été écrit par Gérard Manset (On dit le temps) et deux autres par la harpiste Christine Merienne. Le poème Gwenved (Paradis) de Kenneth White est mis en musique. Sont invités sur l'album les guitaristes Soïg Sibéril et David Starosta, le percussionniste David Hopi Hopkins et Jean-Luc Aimé aux programmations.

Brezhoneg.come est le titre phare, bénéficiant d'un clip et d'interprétations sur les plateaux télévisés comme l'émission Bali Breizh sur France 3 Bretagne ou la chaîne régionale Tébéo. Pour l'album Kan An Tevenn, elle est accompagnée régulièrement sur scène, sous la direction du guitariste-compositeur-arrangeur Patrice Marzin, du joueur de uilleann pipes Kévin Camus (également musicien de Nolwenn Leroy) et du bassiste Manu Le Roy : deux des musiciens ayant également participé à l'enregistrement du disque. Avec ses musiciens, elle part régulièrement en Allemagne depuis 2009 en quatuor (guitare, chant, basse, uilleann pipe) puis deux fois par an depuis 2012 (Nuremberg, Munich, Hanovre, Hambourg).

7 albums et de nombreuses collaborations

En 2012, distinguée pour son album Kan an tevenn, elle est remarquée par certains artistes, notamment par Nolwenn Leroy, qui la sollicite en tant qu’auteure du texte Ahès sur son album Ô filles de l'eau ou encore par les Marins d'Iroise pour interpréter La Fille de Recouvrance sur l'album La Belle Aventure.

Pour son projet B e o, elle convie des invités sur disque et sur scène, comme Robert Le Gall (à gauche).

Le , elle se produit en première partie du groupe Corse Arapa à l'Olympia (Paris) et elle participe à un concert organisé par les Bretons de Verneuil (Yvelines) le .

Son quatrième album, Beo (en breton « Vivant », vive en langues celtiques) sort le chez Coop Breizh. Le single Tristan et Yseult est dévoilé le , accompagné d'un clip en 2014. L'artiste écrit des chansons en breton, français, anglais, « habitées de mélancolie, de rêverie, d'interrogations et d'espoirs » et s’appuie sur le talent d'auteurs d'expression française mais sensibles à son univers : Gérard Manset (Deux voiles blanches), Cristine Mérienne (La Cavalière) ainsi que Gilles Baudry, moine poète à l'abbaye de Landévennec (Matin des arbres). Elle co-compose la musique, avec la participation en invités de Robert Le Gall (violon, mandoline), Jamie McMenemy (bouzouki), Yoann An Nedellec (duduk), Cédric Le Bozec (bagpipes), Erwan Stephan (piano). Plus électro-pop, se rapprochant du new age par les claviers et programmations de Patrice Marzin, les chansons s'inspirent néanmoins du répertoire traditionnel : Teir askell (cantiques bretons), Let the storm (jig), Beo (kan ha diskan).

Sur scène, elle est habillée d'une nouvelle création signée Pascal Jaouen qui s'est inspiré de l’univers de l’album. Elle interprète l'hymne breton lors de la manifestation pour la réunification de la Bretagne à Nantes le , entourée d'Alan Stivell, Gilles Servat, Clarisse Lavanant, puis lors du derby de football opposant Rennes à Lorient le . Elle retourne chanter en Allemagne fin .

Son 5e album Avalon, du nom de l'île merveilleuse, sort le , comprenant une reprise du célèbre Avalon de Roxy Music. Les chansons s'inspirent de la légende arthurienne et de contes issus des collectages en Bretagne. Pour la première fois, Gwennyn reprend dans un album des traditionnels bretons : Son ar chistr, An Aotrou Nann hag ar Gorrigan, les gwerzioù Eliz Iza et An hini a garan. Dans le cadre de la fête de la Bretagne 2017, elle est invitée d'honneur des associations de Bretons de Singapour et du Viêtnam. Sa veine bretonne, très pop actuelle emporte le grand public qui la plébiscite déjà sur les plus belles scènes de Bretagne, mais aussi en Europe (Espagne, Suisse, Allemagne et Autriche) puis en Asie. Son clip Bravig est vu plus de 350 000 fois en quelques mois.

Parallèlement, le projet de disque collectif BREIZH EO MA BRO sort chez Sony Music en juin 2017 dans lequel elle chante deux titres et adapte un texte du chanteur Raphaël en breton, lui ouvre les portes de France 2 (clip, spots pub et émission de télévision Les Copains d’abord vu plus de 1,4 million de fois sur YouTube).

En novembre 2020, Gwennyn sort en production avec COOP BREIZH un best of intitulé New Andro – Best Of qui rassemblent 18 titres dont 2 titres inédits fin 2018 et marque une petite pause à sa carrière naissante, toutefois jalonnée d’une centaine de concerts en France et à travers toute l’Europe (Allemagne, Suisse, Brésil, Belgique, Espagne, etc.).

Un sixième album studio, écrit et enregistré durant l’année 2020 avec un invité de marque : le BAGAD DE LANN BIHOUE est baptisé « Immram » Odyssée. Il sort le 7 mai 2021, sur France 2 dans l’émission musicale « BASIC ». 2 clips sont sortis dans la foulée « Me ivez » et « Bleunioù pop up » en ligne sur YouTube. Un passage sur la chaîne nationale brésilienne REDE TV (40 millions de téléspectateurs) à la suite du concert de Sao Paolo au Brésil en novembre 2021. Ayant repris sa tournée en mars 2022, Gwennyn est en concert avec le Bagad de Lann-Bihoué à Ploemeur le 26 mars et programmée aux Francofolies le .

Andrea Jane Corr, née le à Dundalk, est une chanteuse irlandaise. Elle fait partie du groupe irlandais The Corrs depuis le début des années 1990 (période à laquelle le groupe se forme). Elle joue du tin whistle (flûte traditionnelle irlandaise) et du piano, même si on la voit rarement en jouer, ainsi que du ukulélé. Outre sa carrière de chanteuse, Andrea a tourné quelques films et a joué dans deux pièces de théâtre (Dancing at Lughnasa en 2009 et Jane Eyre [archive]). Après une pause musicale avec sa famille, elle décide de sortir deux albums solo, Ten Feet High en 2007 et Lifelines en 2011.

Andrea Corr, née à Dundalk en Irlande dans le comté de Louth, est la fille de Jean et Gerry Corr, d'anciens musiciens. Elle a deux sœurs (Caroline, née en 1973 et Sharon, née en 1970) et un frère (Jim, né en 1964). Avec son 1,55 m, elle est la plus petite de la fratrie.

Comme ses aînés, Andrea apprend très tôt à jouer du piano. Ceux-ci pratiquant également un second instrument, elle a alors envie de faire de même. On lui offre donc une tin whistle. Là encore, l'apprentissage est très rapide. La famille remarque vite qu'Andrea a une très belle voix et c'est donc elle qui devient la chanteuse du groupe au moment de sa formation. Andrea passe une enfance sans histoire. Comme ses sœurs, elle étudie au couvent de Dun Lughaidh (où elle est considérée comme l'une des meilleures élèves de sa classe). Elle étudie notamment le français, qu'elle parle couramment, car elle trouve cette langue belle.

Andrea a écrit une bonne partie des textes des chansons de The Corrs.

Sonerien Du est un groupe de musique bretonne et plus particulièrement de musique à danser de fest noz. Le groupe a été créé en 1971 par cinq Bretons du pays Bigouden (Cornouaille) : Yann Kaourintin Ar Gall, Daniel Tanneau, Didier Quiniou, Gilles Rolland et Raymond Riou, très vite rejoints par Yann Goas, puis dans le deuxième semestre de 1972 par Jean-Pierre Le Cam, aux cuillères et au banjo puis à la basse et au chant.

Les membres du groupe modernisent leur musique d'inspiration traditionnelle, par l'ajout de nouveaux sons et l'écriture de chansons, en breton et en français. Ils conservent les caractéristiques des danses bretonnes (gavottes, plinn, an dro, ridées...) Ils ont enregistré une vingtaine d'albums studio et trois albums live. La notoriété du groupe l'a fait voyager dans toute la Bretagne, en France, mais aussi dans beaucoup de villes d’Europe (Vienne, Oslo, Porto, Milan, Cromer) pour plus de quatre-mille concerts et festoù-noz.

Le groupe effectue sa première tournée au Danemark, jouant lors des intermèdes du spectacle du cercle celtique de Pont l'Abbé ; un couple de sonneurs, accompagné d'un guitariste et d'un accordéoniste, font donc patienter le public au rythme des danses bretonnes. À leur retour, ils découvrent que les Diaouled ar Menez à Carhaix marient également la tradition à la modernité. L'équipe fondatrice composée en 1971 de Yann Kaourintin Ar Gall, Daniel Tanneau, Didier Quiniou, Gilles Rolland et Raymond Riou ne restera pas très longtemps telle quelle. Yann Kaourintin Ar Gall laisse rapidement la place à Yann Goas.

Puis dès 1972, arrive aux cuillères, banjo, basse et chant, Jean-Pierre Le Cam. La formation est alors constituée de Yann Goas (bombarde), Dany Tanneau (biniou, washboard), Gilles Rolland (accordéon), Didier Quiniou (guitare et chant), Raymond Riou (guitare et chant) et Jean-Pierre Le Cam (basse, chant). Le groupe enregistre sous cette formation deux albums, Bal Breton volume 1 et 2.

En 1976, la formation change, Sonerien Du devenant le premier groupe de fest-noz à passer entièrement professionnel. Didier Quiniou et Dany Tanneau passent la main à cette occasion. C'est ainsi que sera appelé en renfort pour l'enregistrement de l'album Sonerien Du vol.3, Dan Ar Braz, premier guitariste électrique à jouer dans un groupe de fest-noz, au côté du batteur Michel Santangeli (Alan Stivell, Jacques Higelin, Ys...) Un autre musicien intègre le groupe pour quelque temps, c'est Christian Desbordes qui y tiendra le violon, en remplacement du biniou de Dany. En 1979, c'est Hervé Kernéis qui intègre la formation au violon et guitares, apportant une tonalité plus folk à la musique.

Le groupe, ayant l'idée de fêter ses dix ans en 1982, décide de décaler sa date de naissance à 1972. Sonerien Du a lancé le principe de fêter en musique et lors de grands concerts fest-noz, leurs 10, 15, 20, 25, 30, 35 et en 2012, 40 ans ! Concept repris depuis par beaucoup d'autres groupes. En 1982 arrive la première rythmique de Sonerien Du avec le percussionniste quimpérois Jacques Moreau, alors accompagnateur de la chorégraphe togolaise Flora Théfaine. Sonerien Du devient le premier groupe à danser breton à utiliser la percussion jouée avec les mains (congas, djembé). Il enregistre un album avec Sonerien Du en 1987 (Tradition vibrante) et sera invité pour quelques titres en 1998 (Steir).

1985 marque l'arrivée d'un « batteur de rock » en la personne de Gérard Belbéoc'h, provoquant quelques rejets de la part du public habituel de la musique traditionnelle bretonne, pour qui cet instrument n'est pas représentatif. Cette frange se manifestera encore lorsqu'en 1987, la guitare électrique intègre le groupe avec Dominique Lardic qui succède à Raymond Riou. Ce choix d’intégrer batterie rock et guitares électriques devient une évidence après le succès de Sonerien Du et des nombreux groupes à faire de même, mais à l'époque ce n'était pas aussi simple.

C'est en 1986 que le groupe, pour les besoins d'une pochette de disque, rencontre l'artiste Fañch Le Henaff, qui lui propose le « cœur-biniou », devenu l'emblème et le logo officiel du groupe. Ce logo fut créé pour le groupe Bleizi Ruz, qui le refusa.

1988 voit le départ du claviériste Eric Dureau, remplacé par Dominique Robineau, qui s'occupe aussi des arrangements.

L'album Etre mor ha douar sort en 1992.

En 1994, en pleine nouvelle vague musicale celtique, le groupe croise Philippe Férec, qui sera initiateur de l'album Puzzle, compilation qui fait découvrir aux plus jeunes les standards des deux premières décennies. Il s'en vend 40 000 exemplaires. Yann Goas quitte le groupe après vingt-deux ans en tant que sonneur. Après les intérims de quelques musiciens comme Bernard Quilien (Bleizi Ruz), Youenn Le Bihan (Skolvan) et Jean-Claude Petit (Pengollo), c'est finalement Jacques Beauchamp qui devient le sonneur du groupe et qui apporte les sonorités de son accordéon diatonique.

L'album Steir est enregistré en 1998, avec le nouveau venu, le claviériste Philippe Ferec.

Fin 2004, après dix ans d'aventure, Jacques Beauchamp passe le flambeau à Christophe Morvan.

Début 2010, Le groupe décide de revenir à une formule avec un couple de sonneurs. Après avoir testé occasionnellement la formule à sept musiciens lors d'un déplacement en Italie où Christophe Morvan n'avait pu assister, pris par quelques obligations, il est remplacé exceptionnellement sur cette date par Morgan Le Loupp à la bombarde et Chim Cadudal à la cornemuse. Le public de la petite ville de Busto Arsizio au nord de Milan, réserve un enthousiasme certain à la formule. Le groupe a compris ce jour-là que l'avenir de Sonerien Du serait de jouer à sept musiciens.

Christophe Morvan ayant choisi d'autres horizons à partir de fin 2009, la nouvelle formule à sept musiciens démarre début 2010.

Mais ce n'est finalement pas Morgan Le Loupp qui tient le rôle de talabarder, car son activité professionnelle l'a poussé à décliner l'offre du groupe.

Chim Cadudal, qui connait Julien Tymen, alors penn sonneur du bagad du Moulin vert de Quimper, le propose aux autres musiciens. Pour la première fois entre dans Sonerien Du, un musicien né après la fondation du groupe.

L'année 2010 ayant bien démarré à sept musiciens, le groupe se retrouve à nouveau à six en mai, à la suite d'un ennui de santé du violoniste guitariste, Hervé Kernéis, qui, malheureusement, le tiendra définitivement éloigné de la scène.

Le groupe, désireux de réintégrer Hervé, ne le remplacera qu'un an après. Et c'est Claude Ziegler qui aura alors, en mai 2011 la lourde tâche de lui succéder. Lourde tâche car Hervé Kernéis jouait de pas mal d'instruments (guitares, violon et mandoline).

En 2012, le groupe fête ses quarante ans de scène au festival de Cornouaille, en même temps que Tri Yann, puis à Pont-l'Abbé le 18 août, sur le site de Kervazegan, entouré de nombreux amis musiciens. Jean-Pierre Le Cam quitte le groupe après l'été 2013 pour une retraite bien méritée, remplacé par Christophe Runarvot qui reprend la basse et le chant. On retrouvera de temps en temps Jean-Pierre en invité sur certaines dates.

En 2015, la nouvelle équipe sort Frankiz, premier album de Sonerien Du sans Jean-Pierre Le Cam. L'album est néanmoins dans la continuité du groupe, avec toujours l'équilibre entre les titres chantés et les instrumentaux. Un DVD bonus de 55 min capté lors du fest noz du festival des Brodeuses 2014 accompagne le disque.

En 2017, Sonerien Du fête ses 45 ans de scène. L'occasion de faire la fête toute l'année, avec la sortie de l'album 45 ans la Fiesta, qui regroupe des enregistrements live collector étalés sur une période de presque quarante ans. De Berlin en mars 1978 jusqu'à Guénin en janvier 2017. On y retrouve plusieurs formations historiques, où figurent Yann Goas, Gilles Roland, Jacques Beauchamp, Hervé Kernéis, Christian Desbordes, Raymond Riou, Dominique Robineau, Jean-Pierre Le Cam, ainsi que la formation actuelle.

Pour la première fois, Sonerien Du quitte l'Europe pour faire une tournée de douze jours en Chine du 16 au 29 mai 2018.

La légende des Sonerien Du

Ils tiennent leur nom (« Sonneurs Noirs » en breton) en hommage aux deux sonneurs bigoudens de Lambour qui furent injustement pendus en 1786 à Pont-l'Abbé à la place de deux brigands qui sévissaient dans la région à la même époque.

Il faut savoir qu'à cette époque, la richesse des gens se voyait sur le costume. Plus une personne avait du bien, plus son costume était brodé. Les « Sonneurs Noirs » étaient appelés ainsi car pauvres, leur costume ne portait aucune broderie et, de ce fait, était noir. Ces Sonerien Du, avaient l'habitude d'animer mariages et autres fêtes, ne demandant pour salaire qu'à boire et à manger. Jamais vraiment fatigués de jouer, leurs prestations étaient réputées interminables. Il leur arrivait souvent de s'endormir dans les fossés, rentrant chez eux, repus de trop de boisson...

On dit aussi qu'à l'époque, les mariages bretons ne se terminaient que lorsque la musique s'arrêtait, et la légende raconte que les Sonerien Du les faisaient durer souvent plus de trois jours et trois nuits. Adulés du « petit peuple », ces deux sonneurs, dont l'un était Pierre Canévet, de Lambour, étaient les plus populaires du pays bigouden. Cette situation ne plaisait guère aux bourgeois du pays (qui voyaient leurs ouvriers plus occupés à célébrer mariages et fêtes qu'à travailler), ni au clergé, car la musique et les danses traditionnelles étaient des rites païens. Si bien que le jour où deux brigands de grand chemin furent arrêtés par la maréchaussée à la suite d'un vol commis dans la nuit du 25 au dans une ferme de Plomeur et que, sur la route, ils trouvèrent les Sonerien Du, « ivres mort », dormant dans le fossé, les gens d'armes acceptèrent, contre monnaie « sonnante et trébuchante », de substituer les uns aux autres. Ainsi, les deux sonneurs furent pendus, sans autre forme de procès, sur la place du Marchallac'h à Pont-l'Abbé et les corps exposés aux fourches patibulaires de la colline de Bringall, au lieu-dit « ar justiciou » (les justices) à Pont L'Abbé, à la grande joie de l'église et de la bourgeoisie Bigoudène. Bien sûr, cette nouvelle se répandit comme une traînée de poudre dans le pays et la population fut scandalisée par cette nouvelle.

Parallèlement, une épidémie de peste dévasta le pays Bigouden, celle-ci s'ajouta à la légende. En effet, les corps des deux sonneurs, excommuniés, furent laissés en l'état, et la légende raconte que le fait de toucher leurs corps immunisait de la peste. Ainsi, ils passèrent du statut de musiciens populaires au statut de porte-bonheur. Depuis, les femmes bigoudènes, lorsqu'elles cassaient des assiettes, allaient jeter les morceaux à l'endroit où les Sonerien Du ont été finalement enterrés, non loin du lieu-dit « Ar justicioù » où ils furent pendus, car cela portait bonheur. Ces morceaux de faïence étaient appelés des « bravigoù ».

Des recherches avaient été effectuées par Yann Corentin Ar Gall, sonneur Bigouden renommé, membre fondateur du groupe. C'est lui qui donne le nom Sonerien Du au groupe. Il avait trouvé jusqu'au nom de famille des véritables sonneurs noirs. Malheureusement, il a emporté toutes ces recherches avec lui lors de son décès. Pour ce qui est de l'anecdote, le lieu-dit « Les justices » se trouve à Pont L'Abbé, juste derrière la gendarmerie.

Diaouled ar Menez (Les diables de la montagne) est un groupe de musique bretonne formé en 1971. La formation devient très rapidement un groupe phare des festoù-noz bretons, dont l'influence a marqué le renouveau breton des années 1970. C'est l'un des premiers à mélanger instruments traditionnels et électrifiés, sur une musique à danser.

Le groupe se forme en 1971 à Carhaix, de la rencontre entre Jean-Yves Le Corre (accordéon), Philippe Le Balp (flûte, biniou et bombarde) et Bruno Le Manac'h (guitare acoustique et électrique). Au moment du succès d'Alan Stivell, qui ouvre les voies d'un habile et audacieux métissage entre sonorités trads et rock, ils proposent un répertoire rock celtique en Centre-Bretagne.

Après quelques prestations sous le nom d'Avel ar C'hwitell (« Le vent du sifflet »), le talabarder Yann Goasdoué (futur directeur de la Coop Breizh) rejoint la formation lors d’un concert au foyer culturel de Menez-Kamm où il était animateur. Les cinq musiciens sont baptisés les Diaouled ar Menez (les diables de la montagne) par Youenn Gwernig, qui sait que « la musique produite par ces quatre larrons est plutôt destinée à l'exaltation des corps qu'à l'élévation des âmes ». Ils donnent leurs premiers festoù-noz en 1972 dans le Finistère. Le répertoire est fondé sur la musique à danser de Basse-Bretagne, avec une forte prépondérance des thèmes de Centre Bretagne (gavotte, plinn et fisel).

Le groupe est rejoint par Bernard Benoît à la basse. La danse est rythmée par les instruments traditionnels accompagnés de sonorités résolument modernes par les instruments électrifiés. Les Diaouled ar Menez popularisent ce modèle et participent au premier revival breton que connait ce nouveau type de festoù-noz urbains. L’époque est marquée par des luttes sociales, auxquelles le groupe va prendre part (rassemblements des ouvriers du Joint Français, Secours Populaire Interceltique).

Dès 1972 il enregistre un premier 45 tours « An Dro - Ton doubl » qui connait un grand succès. La même année, il participe à la première édition du Festival Pop Celtique de Kertalg devant près de 10 000 spectateurs. En 1973 il est programmé pendant 4 semaines successives dans le pays Fañch et il fait partie de la programmation celtique de l'Olympia (Paris) pendant une semaine complète avec Tri Yann, Doon a Moor et les Wolfe Tones.

Un premier 33 tours éponyme sort fin 1973 et sera l’une des meilleures ventes en musique bretonne. La formation participe à de nombreux festivals et concerts. En 1975, en vue d'une tournée en Irlande, ils modifient leur style de musique. Le groupe ou ses membres ont participé à diverses expériences musicales mêlant la musique bretonne à d'autres répertoires et cultures musicales. Une concrétisation de ses expériences a été créée lors du Festival interceltique de Lorient en 1983. Elle proposait, sous la direction de François Tusques, un mariage avec la fanfare Hilare Carhaisienne et le groupe intercommunale Musique Orchestra. Tous les cinq ans, il célèbre ses anniversaires à Spézet. Il effectue des enregistrements régulièrement. En 1997, il sort un nouvel album et joue en vedette armoricaine au festival des Vieilles Charrues, avec James Brown. Il a joué dans divers pays (Allemagne, Italie, Espagne, Danemark, Belgique, Suisse).

Le groupe, à géométrie variable, s'est enrichi tout au long de son existence de nombreux musiciens : Patrick Sicard, Melaine Favennec, Philippe Le Strat, Michel Sohier (talabarder), Tangi Le Doré (depuis 1973 à la basse), Patrick Molard, Jacky Molard, Dominique Molard, Gaby Kerdoncuff, Jean-Louis Le Vallégant, Laurent Bigot, Pierre Crépillon, Bruno Petit, Patrick Lancien, Mourad Aït Abdelmalek, Bernard Benoît, Didier Coutellec, Yann Le Boulanger, Gwendal Le Bras, Gwenael et Tanguy Le Doré, Bernard Chevalier, Yann-Fanch Le Merdy, Soïg Sibéril, Roger Bleuzen, Antonin Volson, Ronan Le Corre, Philippe de Kermorvan, Glenn Le Merdy... et même Gérard Delahaye et François Tusques l'espace d'un enregistrement.

En 2007 il fête ses 35 ans et participe à la Nuit de la St Patrick à Bercy. Après quelque 1 500 festoù-noz, le groupe fête sa quarantième année de scène en 2012, en clôture du festival interceltique de Lorient notamment.

Au mois de meurt le guitariste historique Bruno Le Manac'h, suivi un an plus tard par son collègue Jean-Yves Le Corre.

Bleizi Ruz (Loups Rouges en breton) est un groupe de fest-noz, jouant de la musique traditionnelle et des compositions. Il est fondé par des musiciens en 1973 à Brest. Ils sont devenus des ambassadeurs de la culture bretonne en jouant partout en Europe et aux États-Unis.

Biographie

Bleizi Ruz est créé en 1973 dans la région brestoise (Finistère) par des membres de la Kevrenn Brest Sant Mark. Éric Liorzou à la guitare, Gérard Couppé à l'accordéon, Raymond Saliou et René Martin aux bombardes Christian Desbordes au violon, auxquels se joindront plus tard Alain Floch à la basse, Pierre Fourel au tom basse, Bernard Pichard au basson, bombarde et arrangements, Patrice Le Naour au Saxophone, Gérard Rio, un flûtiste classique et Patrick Le Hénaff à la sono. Le premier groupe vraiment urbain de fest-noz remporte la même année le Kan ar Bobl (concours national de musique bretonne). Plusieurs sonneurs, issus principalement des « kevrennoù » de Brest et de Rennes, permettent aux Bleizi Ruz d'élargir leur répertoire qui couvre toute la Bretagne.

Gérard Couppé, parti sous les drapeaux, sera remplacé par un autre brestois, Loïc Le Borgne, recruté grâce à une petite annonce dans "Le Télégramme".

Le groupe désormais quartet, avec Loïc Le Borgne à l'accordéon chromatique, Ben Creac'h à la basse, René Martin aux bombardes et cornemuses, Eric Liorzou aux guitares, devient professionnel en 1980 et sillonne les routes de Bretagne et d'Europe avec leur inséparable compère Patrik Ewen pour certaines tournées, le Celtic Tour en Allemagne en 79 et 80, le festival d'Ortigueira en Galice en 1982, les Tombées de la Nuit à Rennes, le festival des Cornouailles à Quimper...

Pierre Crépillon, sonneur connu du centre Bretagne recruté à cette époque, apporte ses connaissances, sa technique, ses collectages, et fait toujours évoluer le répertoire du groupe.

Le groupe entreprend une tournée de six semaines aux USA en 1986, suivie d'autres festoù-noz et tournées européennes.

Pour fêter ses vingt ans, sous l'impulsion d'Eula Prada, la galicienne et manager du groupe, il va créer le spectacle Hent Sant Jakez, basé sur le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, avec Laurent Jouin au chant, et acteur, Xesus Carballido (acteur), le groupe Leilia de Santiago au chant et panderetas, José Munos du groupe La Musgana d' Espagne. Il obtient la prime du meilleur spectacle traditionnel en 1993.[réf. nécessaire]

Pour les 25 ans en 1998, plus de deux cents artistes et plus de cinq mille personnes sont réunies. Une trentaine de musiciens ont fait partie du groupe, notamment les guitaristes Jacques Pellen et Bruno Nevez. À la fin des années 90, le groupe se composait de Éric Liorzou (guitare, mandole, chant, arrangements), Loïc Le Borgne (accordéon, chant), Bernard Quillien (bombardes, whistles, gaïta, chant), Thierry Decloux (basse, chant), David "Hopi" Hopkins (percussions, chant). Gaël Nicol, ex Ar Re Yaouank, y joue aux bombardes et biniou-kozh dès 1998.

En 2001, rejoint par de nouveaux musiciens (Christian Sarrau au saxophone, Mickaël Seznec à la basse, Herri Locquet aux percussions), il sort un nouveau CD, An Teuz (fantôme). Le groupe se sépare en 2003 mais décide de revenir en 2007 dans sa formule originelle, après avoir participé aux fêtes anniversaires des trente-cinq ans des Sonerien Du et des Diaouled ar Menez. Ben Creac'h re-joint le groupe à la basse en 2007 pour continuer de faire danser depuis près de quarante ans. Loïc Le Borgne décède le 15 juin 2021.

Tri Yann  (« Les trois Jean ») est un groupe folk rock français originaire de Nantes (Loire-Atlantique) formé en 1969. Le style musical du groupe s'inspire principalement de la musique traditionnelle et de la chanson bretonne ainsi que des autres musiques celtiques traditionnelles.

En 1969, Jean-Louis Jossic, Jean Chocun et Jean-Paul Corbineau forment Tri Yann an Naoned qui signifie littéralement en breton « les trois Jean de Nantes » en rapport avec le prénom « Jean » commun aux trois fondateurs du groupe. Leur première apparition publique a lieu à Plouharnel le , le jour de la Saint-Jean. Tri Yann an Naoned est né dans le sillage du mouvement de modernisation et de promotion de la musique bretonne et celtique lancé à partir de 1966 par Alan Stivell. À ses débuts, le groupe réinterprète des chansons traditionnelles bretonnes (surtout du pays gallo). Par la suite, il crée son propre répertoire original en français et en breton.

Tri Yann est l'un des groupes de musique celtique les plus connus en France. Il a contribué à la popularisation d'airs traditionnels comme Le Loup, le Renard et la Belette (La Jument de Michao), Les Filles des forges, Dans les prisons de Nantes, Si mort a mors ou Pelot d'Hennebont.

Formé en 1969, le groupe reste actif jusqu'à ses adieux à la scène en , ce qui en fait l'un des groupes français ayant la plus grande longévité (avec les groupes de rock progressif Ange et Magma), avec 52 ans de carrière ininterrompue avec ses trois membres fondateurs toujours présents. Le précédent record, en France, était détenu jusqu'en 2008 par les Frères Jacques (avec 37 ans de carrière). Toutefois, le groupe finit par reprendre du service, d'abord sur scène à partir de l'été 2024, puis en studio avec la parution au printemps 2025 de Avec l'Ensemble Vocal Marie Nodier, un nouvel album studio, fruit de sa collaboration avec une chorale jurassienne.

Le groupe est fondé à Nantes à la fin des années 1960.

Début 1969 a en effet été le moment de la rencontre entre Jean-Louis Jossic, professeur d'histoire et de géographie au collège Saint-Joseph de Savenay, Jean-Paul Corbineau, responsable des achats pour un hypermarché et Jean Chocun, assistant administratif à la Compagnie générale transatlantique, lors d'une fête organisée à Nantes par Jean-Louis à l'occasion de son « Père-Cent », c’est-à-dire la célébration de la date qui annonce les 100 derniers jours qui lui restaient à devoir au service militaire (devenu « service national » à partir de 1965). Étant lui-même « sous les drapeaux », Jean Chocun était alors en permission. C'est Jean-Paul Corbineau qui est à l'initiative de la rencontre.

Entourés d'amis, les trois Jean ont très vite entrepris d'inviter des musiciens lors de soirées privées et se sont eux-mêmes créés un répertoire de chansons diverses allant de reprises de folk américain à des mélodies bretonnes ou québécoises, montant à Nantes avec d'autres pratiquants du folk un spectacle baptisé « Folk-song 70 » dont l'affiche faisait pour la première fois mention du nom de « Tri Yann An Naoned » (Les trois Jean de Nantes), surnom que leur avait donné un des premiers fans et qu'ils ont gardé comme marque.

Le , à Plouharnel, les trois Jean interprètent devant quelques amis la Pastourelle de Saint-Julien - Maraîchine. La semaine suivante, ils jouent dans un bal breton à Nantes.

En octobre 1971, Bernard Baudriller, professeur d'anglais à Savenay, rejoint ses amis. Jouant déjà du violon et du violoncelle, il apprend la contrebasse qu'il unit à sa voix, ainsi qu'aux guitares, flûtes, banjo et chants des trois compères. Il restera dans le groupe jusqu'en 1985. La méthode de travail du groupe n'a pas changé depuis lors : si la composition des musiques et leurs arrangements est un travail collectif de tous les membres de Tri Yann, l'écriture des textes est, en général, confiée à Jean-Louis Jossic.

Enregistré grâce à Gilles Servat rencontré en mars 1972, un premier disque (vinyle) éponyme intitulé Tri Yann an Naoned sort en juin 1972, édité par le label Kelenn. Il reçoit un accueil favorable du public et sans aucune promotion, le tirage est épuisé en quelques semaines. Cela encouragera très vite les désormais quatre musiciens-chanteurs à faire, avec l'enthousiasme de la jeunesse, le choix risqué du professionnalisme.

Le , Tri Yann se produit à la fois l’après-midi à Moëlan-sur-Mer lors du 1er festival de Kertalg, également appelé le « Woodstock breton » (leur premier grand festival, qui attira plus de 5 000 spectateurs avec, en têtes d'affiche, Gilles Servat et les sœurs Goadec) et le soir-même à Gomené dans les Côtes-d'Armor dans la cour d'un manoir, devant (seulement) une trentaine de pensionnaires en fauteuil roulant d'un centre voisin pour handicapés.

En décembre 1972, les quatre amis se produisent à l'Olympia en première partie de Juliette Gréco.

Le 1er janvier 1973, le groupe passe professionnel sous le nom de « Tri Yann ». Le deuxième album, Dix ans, dix filles paraît en mars 1973. Les spectacles s'enchaînent, dont un Musicorama à l'Olympia (qui réunit également d'autres artistes produit par Kelenn) et une semaine de concerts toujours à l'Olympia, cette fois en tête d'affiche du spectacle Keltia '73. Durant l'été 1973, tous les artistes de Kelenn se retrouvent sous un chapiteau Spécial Bretagne pour une tournée de quarante jours.

En 1974, Tri Yann crée son propre label – « Marzelle » – et intensifie ses tournées un peu partout dans l'hexagone. La même année sort le troisième album Suite gallaise, plus orienté vers la musique de Haute-Bretagne et le chant gallo (langue d'oïl de la Haute-Bretagne).

Avec la parution en juin 1976 de son quatrième album La Découverte ou l'Ignorance (disque d'or en 1979), Tri Yann intègre musicalement batterie et guitare électrique aux côtés des instruments plus traditionnels. Ce métissage deviendra la « marque de fabrique » du groupe. Jérôme Gasmi tient la batterie pour les concerts.

En 1977, le parisien Gérard Goron, batteur de variétés et de rock, remplace Jérôme Gasmi. En 1978 paraît Urba, le premier album-concept du groupe, qui dénonce les dangers de la modernisation sauvage, avec entre autres Le soleil est noir, chant de colère après le naufrage de l'Amoco Cadiz. En 1978-1979, Tri Yann chante en Allemagne, en Belgique et en Suisse. En mai 1979, Christian Vignoles, ancien élève des cours de guitare de Jean-Luc Chevalier, intègre le groupe (basse, guitares acoustiques et électriques, claviers). Il y restera jusqu'à son départ le après un concert à Saint-Dizier.

Années 1980

Un espoir politique et la problématique environnementale marquent l'esprit du sixième album qui paraît en 1981 : An heol a zo glaz (Le soleil est vert). Récemment intégré au groupe, Christian Vignoles collabore aux arrangements avec Bernard Baudriller. Jean-Luc Chevalier participe ponctuellement à l'enregistrement de cet album. Jean-Paul Corbineau est remplacé pendant quelques mois par Mylène Coué.

Un bar de Nantes, le Café du bon coin, donne son nom au septième album qui paraît en 1983. Tri Yann obtient la même année le Prix de la Critique du Disque décerné par la presse allemande.

En 1985, le groupe connaît des changements importants : Christian Vignoles parti, Bruno Sabathé arrive avec ses claviers et en fin d'année Bernard Baudriller s’en va à son tour, remplacé par Louis-Marie Séveno (violon et basse). Tri Yann fête ses quinze ans à Nantes et enregistre pour l'occasion son premier album en public Anniverscène. C’est aussi à cette époque que la mise en scène des spectacles s'étoffe avec des costumes spécifiques et des contes, souvent fantastiques, introduisant certaines chansons.

En 1988, avec Le Vaisseau de pierre Tri Yann met en scène, la bande dessinée éponyme de Pierre Christin et Enki Bilal. Les spectacles, pourtant grandioses, sont prématurément arrêtés car trop lourds à gérer, mais l’expérience musicale et scénique est inoubliable. Ancien guitariste de Magma, Jean-Luc Chevalier rejoint alors Tri Yann.

Années 1990

Un nouvel album aux sonorités plus jazz paraît en 1991 : Belle et rebelle, consacré à la ville de Nantes, est dédié au cinéaste Jacques Demy. Le groupe fête ses vingt ans à Nantes. Bruno Sabathé est remplacé en 1992 par Christophe Le Helley aux claviers, mais aussi aux instruments traditionnels (cornemuses, harpe, flûtes médiévales).

L’album Portraits, galerie de personnages bretons, enregistré à l’abbaye de Fontevraud, paraît en 1995. Plusieurs titres sont consacrés à l’évocation de Guillaume Seznec. Bernard Baudriller participe, à titre amical, à l’enregistrement. En fin d’année, deux concerts donnés dans l’ancienne usine LU de Nantes sont l’occasion pour tous les anciens musiciens de Tri Yann de se retrouver pour les vingt-cinq ans du groupe. Après une décennie un peu plus calme, 1996 marque un net regain d’intérêt du public pour la culture bretonne. Tri Yann tourne sans cesse (Printemps de Bourges, Olympia, festival de Saint-Chartier avec la participation de Bernard, Zénith de Paris…) et enregistre un double album live : Tri Yann en concert. En 1997, Tri Yann est nommé pour les Victoires de la musique.

La veillée du troisième millénaire paraît en 1998. Ce double CD rassemble des extraits de concerts, côté scène et côté coulisses et des entretiens avec les membres de Tri Yann. À l’été 1998, Christophe Le Helley décide de quitter Tri Yann. Bruno Sabathé revient assurer l’intérim en attendant le remplacement définitif de Christophe. C’est chose faite en fin d’année avec l’arrivée de Frédéric « Freddy » Bourgeois (claviers) puis de Konan Mevel (cornemuse, flûtes). C’est aussi en 1998 qu’est enregistré l’album en public La tradition symphonique, avec l’Orchestre national des Pays de la Loire (ONPL), dirigé par Hubert Soudant.

En 1999, Tri Yann participe pour la saint Patrick au spectacle Bretagnes à Bercy aux côtés d'autres artistes comme Armens, Gilles Servat, Alan Stivell ainsi que Dan Ar Braz et l'Héritage des Celtes puis participe à l’enregistrement d’Excalibur, un album-concept d’Alan Simon, aux côtés de Dan Ar Braz, Angelo Branduardi, Roger Hodgson, Gabriel Yacoub… Fin novembre, Louis-Marie Séveno s’en va à son tour, remplacé par Christophe Peloil.

Années 2000

En 2000, les trois « fondateurs » du groupe sont nommés chevaliers dans l’Ordre des Arts et des Lettres. Jean-Paul Corbineau est contraint de prendre du recul pendant une bonne partie de l’année 2000 pour des raisons de santé. Il est alors remplacé au chant par Bleunwenn Mevel, sœur de Konan. L’année 2001 démarre sur les chapeaux de roues : en janvier paraît l’album Le Pélégrin, racontant le voyage d’un écossais vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Tri Yann dispose désormais de son propre studio d’enregistrement à Savenay, le studio Marzelle. Dans la foulée, Tri Yann fête ses trente ans avec le retour de Jean-Paul et deux concerts exceptionnels à Nantes. En décembre, sortie d’un double album en public 30 ans au Zénith, enregistré à Paris, avec la participation exceptionnelle de nombreux invités, dont Bleunwenn et Hugues Aufray. Ils participeront également au festival Nantes au Zénith, qui a eu lieu à la suite de l'ouverture du Zénith de Nantes.

En 2003, le nouvel album du groupe arrive dans les bacs des disquaires : Marines est consacré à la mer et aux marins. Tri Yann investit pour quatre jours le Casino de Paris. En 2004, Hubert Soudant quitte la direction de l’Orchestre national des Pays de la Loire. Pour cette occasion, Tri Yann et l’ONPL donnent une série de concerts ; l’album correspondant, La Tradition symphonique 2, paraît en fin d’année. C’est à la même époque que sort le combiné CD-DVD Les racines du futur, avec une compilation de titres, un concert inédit au Festival interceltique de Lorient et des images d’archives du groupe.

Tri Yann participe en 2006, aux côtés d’autres artistes dont Nolwenn Leroy, au conte musical pour enfants Le secret du vieux coquillage blanc. Suite logique à Marines, le nouvel album du groupe, Abysses, paru en octobre 2007, explore les fonds sous-marins avec leurs dieux, leurs légendes mais aussi leurs événements historiques. Le 29 janvier 2008, le groupe donne un concert unique à guichets fermés à l’Olympia. Tri Yann bat cette année-là le record de longévité pour un groupe français. En 2009, Alan Simon, qui avait déjà monté Excalibur, crée l’opéra-rock Anne de Bretagne, auquel participe Tri Yann.

Années 2010 et cinquantième anniversaire en 2020

Tri Yann fête ses quarante ans en 2011. En février est édité l’album Rummadoù (Générations) qui raconte l’épopée d’une famille, depuis le Ve siècle, de l’Écosse à la Bretagne. De nombreux concerts sont au programme, dont le traditionnel anniversaire décennal à Nantes, le Zénith de Paris et le Festival Interceltique de Lorient. Le concert au Festival interceltique de Lorient, sous une pluie torrentielle, donne lieu à l’enregistrement d’un combiné double CD et DVD : Le Concert des 40 ans qui paraît en 2012. Tri Yann publie également un album de chansons de marins, mêlant d’anciennes chansons et des morceaux inédits sur la même thématique.

Entre fin 2014 et début 2016, le groupe travaille sur son nouvel album initialement baptisé Légende, qui a pour thème « Les contes et légendes bretonnes ». Finalement intitulé La Belle enchantée, il sort le et comprend douze titres.

Le , le groupe donne un concert exceptionnel au palais des Congrès de Paris pour la Fête de la Saint-Patrick et de la Bretagne. Le , à l'occasion d'un concert pour ses quarante-cinq ans à la Cité des congrès de Nantes, le groupe reçoit le prix Bro Gozh. Le , ils apparaissent lors d'un concert de France 2 pour l'émission Les copains d'abord, concert ayant lieu à Quimper.

Le , le groupe fête son quarante-septième anniversaire par un concert à L'Olympia de Paris.

En , Tri Yann annonce qu'il fêtera ses cinquante ans de scène en 2020 et qu'il met un terme à ses tournées de concerts en . Le groupe se défend d'effectuer une « tournée d'adieux ». En effet, Tri Yann n'a pas l'intention d'arrêter son activité.

Le , France 3 diffuse une version filmée raccourcie à 1h20 du concert que le groupe a donné le au Festival des Nuits Salines à Batz-sur-Mer (Loire-Atlantique). Ce concert fait l'objet d'une sortie CD (concert incomplet) et DVD (concert complet) fin novembre 2019 sous le titre 50 ans de scène (Kenavo Tour Live CD + DVD), en avant-goût de la tournée du même nom qui les amènera, à huit sur scène, du 7 décembre 2019 à l'automne 2020, en vingt-cinq concerts d'adieux, dans les plus grandes salles, dont les Zénith d'Amiens, Rouen, Dijon, Caen, Lille... avec également des crochets par Karlsruhe et Stuttgart en Allemagne.

Le , à Sainte Anne la Palud, dans l'île Salgren, se tourne la dernière scène du dernier clip du groupe dont Konan Mevel est le réalisateur.

Fin de carrière

En janvier 2020, Tri Yann annonce qu'il fera officiellement ses adieux à la scène et au public à l'issue de son Kenavo tour avec un dernier concert prévu le à Nantes. Le , les « Trois Jean » reçoivent le collier de l'ordre de l'Hermine en récompense des cinquante années de carrière du groupe au service de la promotion et la sauvegarde de la musique bretonne.

Le , le jour de la Saint-Patrick, la (nouvelle) chaîne de télévision française Culturebox diffuse sous le titre Le concert des 50 ans la version filmée raccourcie à h 20 du concert donné le à Batz-sur-Mer au Festival des nuits salines.

En raison de l'épidémie de maladie à coronavirus, le calendrier des spectacles est bousculé. Reportés à plusieurs reprises, les derniers concerts ont finalement lieu en et le groupe fait ses adieux à la scène le à la Cité des congrès de Nantes lors d'un ultime spectacle qui rassemble de nombreux artistes invités aux côtés de Tri Yann, dont d'anciens membres du groupe.

Membre fondateur du groupe en 1969, Jean-Paul Corbineau meurt le à Nantes des suites d'une leucémie.

Annie Ebrel est une chanteuse française d'expression bretonne née en 1969. En osmose avec ses racines, elle permet au chant traditionnel de s’enrichir des sonorités les plus contemporaines. Interprète de kan ha diskan, de gwerzioù et de sonioù, elle se fait l'ambassadrice du chant breton en France et à l'étranger (Russie, Italie, Espagne, Scandinavie, Québec, États-Unis, Pologne).

Annie Ebrel est originaire de Lohuec dans les Côtes-d'Armor. Elle est fille d'agriculteurs bretonnants. Par son grand-père paternel, Jean, elle a un lien de parenté avec Louise Ebrel, fille d'Eugénie Goadec.

Annie Ebrel chante dans les festoù-noz depuis l'âge de 13 ans. C'est d'abord auprès de Yannick Larvor de Plourac'h qu'elle apprend l'art du kan ha diskan, chant traditionnel breton (chant et contre-chant). À 15 ans, le , le jeune couple de chanteurs remporte le concours du Kan ar Bobl. Leurs grand-mères les accompagnent dans leur envie de connaitre leur culture. Rencontres après rencontres, elle continue son apprentissage auprès de Louis Lallour, de Manuel Kerjean et surtout de Marcel Le Guilloux avec qui elle se produit sur les scènes de Bretagne et d'ailleurs. En 1990, elle commence à chanter en kan ha diskan avec Nolùen Le Buhé et elle multiplie les compagnons de scène à partir de 1992, tels Erik Marchand et Yann-Fañch Kemener... Suite de sa biographie sur Wikipédia.

Nolùen Le Buhé, née en 1972 à Locoal-Mendon (Morbihan), est une chanteuse traditionnelle bretonne et figure connue de la chanson bretonne à danser (vannetaise, kan ha diskan) et à écouter (gwerz).

Issue d'une famille musicienne ancrée dans le pays vannetais, elle a « émigré » en Haute-Cornouaille, ce qui lui a permis de s'ouvrir à une « autre » culture bretonne. Nolùen Le Buhé se forme une oreille et un bagage musical qui lui permettent de devenir l'une des chanteuses phare de la tradition musicale en Bretagne.

Sa profonde connaissance des répertoires et sa maîtrise de plusieurs styles traditionnels très différents font d'elle un cas à part chez les jeunes chanteurs, à la fois référence, pédagogue et interprète très demandée. Elle féminise cet univers musical plutôt masculin, le fusionnant également à d’autres mondes musicaux.

Originaire du pays Vannetais (Lapaul, quartier de Locoal-Mendon), Nolùen Le Buhé est issue « d'un milieu où cette culture bretonne chantée, sonnée, parlée, vécue, est très importante ». En effet, son père Alain Le Buhé est fondateur de deux bagads, ses deux frères sont sonneurs et chantent aussi, sa mère est danseuse et fondatrice d'un cercle celtique, deux grands-tantes chanteuses reconnues (Léonie Coriton et Valentine Magadur). Les arrière-grands-mères, elles, ont un répertoire de chants très développé. Déjà toute jeune, elle participe aux chœurs de la Symphonie celtique : Tír na nÓg d'Alan Stivell en 1980 à Lorient.

Sa vocation de chanteuse arrive tout naturellement, alors qu'elle est âgée de seize ans. Comme pour beaucoup de chanteurs de sa génération, c'est le Kan ar Bobl qui va déclencher sa carrière ; remplaçant son frère aux éliminatoires de Landévant en 1989, elle y interprète Mab ar miliner, une mélodie apprise auprès du sonneur et facteur de bombardes Georges Bothua. Son interprétation est jugée bonne puisqu'elle est sélectionnée pour la finale de Lorient. Elle surprend les spectateurs, découvrant une jeune fille chanter dans un style dont presque seuls les anciens étaient jusque-là les représentants, et l'émotion suscitée lui sert déclencheur. Ayant découvert sa voix et le pouvoir qui en découle, elle démarre une phase d'apprentissage : elle se tourne vers les chanteurs de sa famille, fréquente les répétitions du chœur masculin Kanerien Pleuigner, fouille les archives de Dastum et rend visite au collecteur-chanteur Loeïz Le Bras, compère de son père à la bombarde, qui « donne son répertoire avec beaucoup de confiance » dit-elle. En 1990, elle se présente à nouveau au Kan ar Bobl et remporte le premier prix « mélodie traditionnelle ».

Puis, elle s'intéresse au chant à danser, en formant un duo de chant vannetais avec Sophie Le Hunsec. Un attrait qui se confirme lorsqu'elle découvre un duo de chanteurs de Haute-Cornouaille animer un fest-noz à Baud : « J'ai entendu Yann-Fañch Kemener chanter avec Marcel Guilloux. Je n'avais jamais entendu chanter en kan-ha-diskan], étant donné que je venais d'une culture de chant où ce sont plusieurs personnes qui répondent au chanteur. Voir ce que pouvait susciter seulement deux personnes en termes d'énergie, de variations rythmiques et mélodiques, ça m'a sciée ! ». Et elle rajoute : « À l'époque, j'ai commencé par chanter des mélodies. Mais là encore, à cet âge-là, on a envie que ça bouge et c'est la danse qui attire, car le « rendu » avec le public est plus palpable : on chante, les gens dansent ». En Centre-Bretagne, elle trouve rapidement des compères ou « commères » de choix pour l'accompagner : Manu Kerjean, Annie Ebrel, Marie-Laurence Fustec, Marcel Guilloux, Erik Marchand… Elle chante également avec beaucoup d'autres chanteurs à la notoriété plus locale tels que Catherine Duro, Edouard Harzic, Bastien Guern, Jean Hourman...

Son premier album solo sort en 1999. Intitulé Komz a Raer Din (« On me parle », hommage aux voix qui lui ont transmis la passion du chant), il est entièrement constitué de chants vannetais interprétés a cappella ; douze chansons populaires et emblématiques de son secteur comme Ar valan femelenn, Ar feniant, ou Ar miliner mat, avec le thème de l'amour le plus souvent décliné. Avec la direction artistique d'Erik Marchand, l'album est très remarqué dans le milieu musical (« Bravo Trad Mag », 5 Diapason) et culturel breton (Prizioù France 3 Bretagne du meilleur chanteur de l'année - émission Du-mañ, du-se, Prix Coop Breizh du meilleur disque breton de l'année 2000). Pour le spécialiste Patrick Malrieu, l'album est « un ensemble homogène, cohérent, avec un choix dans l'alternance des airs qui rend l'ensemble vivant ».

Fin 1999, elle intègre le groupe de fest-noz Tan Ba'n Ti, né en 1990. Avec cinq musiciens, elle exécute son répertoire de mélodies et danses sur fond d'arrangements jazz et musette. Le groupe se produit tant en concert qu'en fest-noz, jusqu'en 2006. Deux albums ont vu le jour : Tomm ruz en 1996 et Dilhad Sul en 2002. Elle chante également en duo avec l'accordéoniste Régis Huiban depuis 2002. Ils proposent « une promenade en chanson, du Pays Vannetais au Centre-Bretagne, dans l'intimité d'un duo » et font swinger les mélodies traditionnelles par du jazz musette. Depuis leur concert au festival Taol Kurun de Quimperlé en 2004, le duo propose le spectacle Koad Glaz. S'y greffent pour l'occasion Gaby Kerdoncuff à la trompette, Philippe Gloaguen à la guitare et Gildas Le Buhé (le frère de Nolùen) au saxophone.

Au début des années 2000, elle forme avec Marthe Vassallo le duo RN12 - RN165, racontant des histoires et des rivalités de leurs coins respectifs, les routes du Nord et du Sud, ou entre garçons et filles. Le , elle se produit au Théâtre de Cornouaille à Quimper pour une soirée consacrée aux gwerzioù, proposée par le traducteur André Markowicz, faisant suite à deux autres représentations par ses deux amies chanteuses. En 2008, Annie Ebrel, Nolùen Le Buhé et Marthe Vassallo décident de se réunir pour proposer un spectacle de chant a capella : « Elles promènent l'auditeur des rives du Trégor à celles du pays Vannetais, via les chemins creux du Centre-Bretagne; lui font remonter les siècles, d'hier matin au haut Moyen-Âge. Et l'emmènent aussi plus profondément, dans la chair des mélodies elles-mêmes, dans les détours des textes, dans les échos des versions, dans les formes où parler et chanter se confondent. ». Cela donne lieu au spectacle Gwerzioù, dont la première représentation a lieu au théâtre de Cornouaille le , en formule élargie avec la présence de Louise Ebrel (fille d'une des sœurs Goadec) et la voix en version française d'André Markowicz. Le Trio enregistre ensuite un EP 6 titres à destination des professionnels et il se produit le au festival des Vieilles Charrues.

Les trois chanteuses enregistrent l'album Teir qui sort en 2012, salué par la critique musicale. En 2012, à la suite du constat que la scène de fest-noz reste essentiellement masculine malgré l'importance qu'ont eu les femmes dans la transmission, quelques musiciennes ont voulu mettre en lumière leur travail de valorisation du patrimoine musical et oral breton. Ainsi est né la formation « Tan De'i ! » avec Nolùen Le Buhé au chant, Yuna Léon au violon, Céline Le Forestier au biniou, Anne-Marie Nicol à la bombarde et Hélène Brunet au laùd. Depuis 2013, elle forme la création Dasson (« Résonance ») avec trois musiciens : Dominique Molard aux percussions, Bahia El Bacha au chant en ladino et au violoncelle, Yvon Molard aux percussions. En 2014, en duo avec Eric Menneteau, elle participe à la Nuit de la Bretagne qui a lieu à Paris-Bercy et au Zénith de Nantes.

Nolùen Le Buhé a chanté dans les nombreux festoù-noz et festivals traditionnels bretons (le Cornouaille, l'Interceltique de Lorient, la Saint-Loup) mais aussi dans des festivals très ouverts (les Transmusicales de Rennes et les Vieilles Charrues avec le groupe marseillais Dupain, invitée avec Marthe Vassallo, le festival Art Rock). Elle est passée par les grandes salles françaises (Paris-Bercy, Bataclan, Zénith de Paris, Zénith de Nantes…) mais aussi dans des espaces plus conviviaux (Théâtre de la ville de Paris, Opéra de Lyon, Quartz de Brest…). Elle compte plusieurs voyages en Europe et au-delà du continent : Pékin (avec Christian Rivoalen), Tokyo, Boston, Île de la Réunion

LA DEROBEE DE GUINGAMP... HOMMAGE A MON PERE, EMILE.

La Dérobée est une danse bretonne originaire d'Italie et importée par les armées de Napoléon selon une étude de Jean-Michel Guilcher. Cette danse se pratique en couple, qui forment un cortège. La Dérobée de Guingamp est une variante qui a marqué la fête de la Saint-Loup à Guingamp. Délaissée des festou-noz aujourd’hui, excepté pour la Saint-Loup, elle est pourtant une danse très populaire dans toute la région tout au long du XIXe siècle.

Historique

Certaines parties proviennent d'Italie du Nord, importées par les grognards de Napoléon sous le nom de Montfarine (danse de la farine) avec d'autres contredanses anglaises dansées dans les salons au XIXe siècle. La figure des "ailes du papillon" qui permettait à des danseurs de s'intercaler dans la file et donc de dérober une cavalière en décalant les couples, l'a fait définitivement nommer "dérobée" en Bretagne. La dérobée dite de Guingamp est une suite chorégraphiée par les cercles celtiques à partir de la version populaire de différents secteurs.

Les airs de « dérobée » sont nombreux. M. Thielemans en a harmonisés sous le titre Les Dérobées, J.-L. Boivin également.

Pratique

La dérobée telle qu'elle se pratique actuellement adopte un style plutôt guindé. Les balades sont assez enlevées, le pas étant sautillé, le pas dit "des écoliers". Les danseurs en couples se tiennent main droite dans main droite, main gauche dans main gauche (formant un X au milieu).

L'une des variantes se décompose en deux mouvements : une promenade de 16 temps et quatre figures, chacune de 16 temps et alternant avec 16 pas de promenade.

  • Tour couplet : quadrille

  • Demi-tour : même figure, mais au 8e temps, les danseurs se lâchent la main droite, se retournent vivement, se reprennent les mains gauches et évoluent pendant les 8 derniers temps en sens inverse

  • Saluts : sur deux lignes, vis-à-vis, cavaliers d'un côté, cavalières de l'autre.

  • Demi-cercle : les danseurs se séparant forment un demi-cercle vers l'extérieur et marchent les uns derrière les autres.

Hommage à mon père :  Emile LE GAC

Hommage à mon père : Emile LE GAC

Elaine Morgan est une chanteuse et musicienne folk galloise, née à Cardiff le . Presque anonyme dans son propre pays, elle mieux connue en France pour être l'une des voix de l'Héritage des Celtes.

Née à Cardiff, Elaine Morgan est la plus jeune de trois sœurs. Elle commence sa carrière en tant que chanteuse de session, enregistrant des jingles pour des publicités et des chœurs pour d'autres artistes.

Avec son mari Derek Morgan, elle forme son propre groupe folk rock, Rose Among Thorns, qui produira plusieurs albums tout au long des années 1990. Mais avant cela, on leur propose de faire la première partie du groupe Fairport Convention en 1985. Depuis lors, elle travaille régulièrement avec Ashley Hutchings et The Albion Band, et effectue plusieurs tournées au Royaume-Uni, en soutien de Ralph McTell. Le premier album solo d'Elaine Morgan, First Blush, est produit par Hutchings et Phil Beer et présente également d'autres membres de l'Albion Band. Elle est souvent présente aux côtés de Fairport Convention lors de son rassemblement annuel dans le village de Cropredy (Oxfordshire).

De 1993 à 2000, elle est membre de la troupe « L'Héritage des Celtes » de Dan Ar Braz, où elle interprète souvent le chant principal, seule ou conjointement avec Karen Matheson. Morgan et Matheson sont remarquées pour leur performance sur la chanson en langue bretonne Diwanit bugale, qui représente la France au Concours Eurovision de la chanson 1996 à Oslo. Après la séparation de ce supergroupe, elle accompagne encore Dan Ar Braz dans sa carrière solo.

Elle fait ensuite partie des groupes Evensong/Talgarth, Dewdropper, Whitehall Parade et The James Code Band, dans lesquels elle chante, siffle et joue des percussions et de la clarinette.

Depuis 2003, elle dirige le Rumney Folk Club à Rumney, près de Cardiff, qui organise des concerts et un mini-festival chaque année dans l'église paroissiale St Augustine. Elle donne aussi des cours de chant pendant plus de 10 ans et travaille comme coordinatrice des médias étudiants à l'Université de Cardiff.

Karen Matheson, née le 11 février 1963, est une chanteuse écossaise. Elle est le leader du groupe folk écossais Capercaillie depuis 1984, année de création du groupe. Elle poursuit en parallèle une carrière solo et a enregistré 4 albums. Elle a participé à l'album Sarac'h de Denez Prigent et collabore régulièrement avec Dan Ar Braz.

Entre terre et mer ou Le Grand Banc est une mini-série française en 6 épisodes de 90 minutes, créée et réalisée par Hervé Baslé et diffusée à partir du sur France 2. Cette fresque télévisuelle est adaptée de son roman Entre terre et mer. Le grand banc publié en 1997 et a elle-même été adaptée en 2015 dans une bande dessinée de Pascal Bresson.

La série raconte la vie très difficile des terre-neuvas bretons qui partaient, au début du XXe siècle et pendant plusieurs mois pêcher les grands Bancs de Terre-Neuve, tandis que pendant ce temps-là leurs épouses restées à terre, souffrent de la solitude contrainte et doivent travailler dans les champs.

Synopsis

Au début du XXe siècle, l'arrivée d'un homme sur la côte bretonne près de Saint-Malo provoque en lui l'émerveillement de voir ces marins dévoués, courageux et leurs femmes sur les berges à les attendre. Parmi elles se trouve une petite lavandière aux charmes de laquelle il n'est pas insensible, qui attend son bien-aimé parti en mer il y a des mois. Lorsque le bateau revient, son promis est mort. Il décide alors de s'engager auprès de ces hommes vaillants et prouver ainsi son amour à cette jeune fille.

Musique du film (accordéon diatonique). Film tourné en grande partie à Saint Suliac, au bord de la Rance, près de St Malo.

Susana Seivane, fille de Álvaro Seivane et petite-fille de Xosé Manuel Seivane, luthiers de cornemuses, nait à Barcelone en 1976. De retour en Galice avec son père, elle enregistre un premier album Susana Seivane en 1999 produit par Rodrigo Romaní, qui y joue de la harpe notamment. En 2001, elle sort son second album Alma de Buxo et est l’une des cinq finalistes des Indie Awards dans la catégorie du meilleur artiste de musique contemporaine du monde. Elle débute la même année aussi une tournée aux États-Unis qu'elle devra déplacer à la suite des attentats du 11 septembre 2001.

Elle publie son troisième disque en 2004 Mares de Tempo. Elle publie en 2010 son quatrième album Os soños que volven. Elle a joué dans de nombreux festivals de musique tel que le Festival interceltique de Lorient, le Malahide International Festival of Piping & Drumming de Dublin ou encore le Festival du bout du monde

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