20 août 2020
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Un nouveau cousinage et un nouvel ancêtre pour Jean Christophe, Emmanuelle et leurs enfants ainsi que pour leurs cousins Fournel et Pécheu.
Merci à la généalogie de Janick (leur Maman,côté PECHEU donc) pour cette filiation qui nous fait découvrir quelques surprises...
Un cousinage tout d'abord avec Luchino VISCONTI le grandissime réalisateur de cinéma (Rocco et ses frères, le Guépard, Mort à Venise, le crépuscules des Dieux, les damnés...) né le 2 novembre 1906 à Milan et mort le 17 mars 1976 à Rome. Les généalogies de Janick et de Luchino Visconti se rejoignent à Uberto (1170-1248) qui est un frère de Mattéo que vous découvrez sur la généalogie ci-dessous. Uberto est l'ancêtre le Luchino Visconti et c'est là le cousinage MAIS, Mattéo et Uberto sont les enfants de TEOBALDO VISCONTI et de ANASTASIA PIROVANO.
Qui est ce TEOBALDO VISCONTI ?... Il est né en 1230à Invorio, Novara dans le Piémont et mort en 1276 à Gallarate Varese en Lombardie et n'est autre que le 184 ème pape élu le 1er décembre 1271 sous le nom de GREGOIRE X.
Pour rappel, dans l'Histoire de l'Eglise, bien des cardinaux, papes et autres n'étaient pas prêtres !.
Cette généalogie nous mènera, entre autres, jusqu'aux Doges de Venise, mais ce sera à découvrir dans un autre article (Voir Généalogie Doges).
Luchino Visconti di Modrone /luˈkiːno visˈkonti di moˈdroːne, comte de Lonate Pozzolo (, Milan – , Rome) et descendant de la famille noble Visconti, est un réalisateur de cinéma italien. Il fut aussi directeur de théâtre, metteur en scène et écrivain.
LA FILMOGRAPHIE DE LUCHINO VISCONTI :
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1943 : Les Amants diaboliques (Ossessione)
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1948 : La Terre tremble (La Terra trema)
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1951 : Bellissima
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1954 : Senso
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1957 : Nuits blanches (Le notti bianche)
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1960 : Rocco et ses frères (Rocco e i suoi fratelli)
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1963 : Le Guépard (Il Gattopardo)
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1965 : Sandra (Vaghe stelle dell'Orsa)
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1967 : L'Étranger (Lo straniero)
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1969 : Les Damnés (La Caduta degli Dei)
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1971 : Mort à Venise (Morte a Venezia)
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1973 : Ludwig ou le Crépuscule des dieux (Ludwig)
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1974 : Violence et Passion (Gruppo di famiglia in un interno)
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1976 : L'Innocent (L'Innocente)
TEOBALDO VISCONTI...
ou GREGOIRE X...
Tedaldo ou Tebaldo Visconti (1210, Plaisance – , Arezzo) a été élu 184e pape le sous le nom de Grégoire X.
Sa vie est peu connue. C'était un homme extrêmement sévère et d'une grande dignité, ami de Thomas d'Aquin et confident des rois de France et d'Angleterre. Chanoine de Lyon dans sa jeunesse, il fut archidiacre de Liège et quitta ce poste pour se retirer en Terre sainte, reprochant au prince-évêque de cette ville — le sulfureux Henri de Gueldre — de transformer le palais épiscopal en lieu de débauche. Il accompagna le cardinal Ottobono Fieschi en voyage en Angleterre, puis Édouard d'Angleterre en pèlerinage en Palestine à la tête d'une armée de croisés.
Alors qu'il se trouvait à Saint-Jean-d'Acre, il fut convoqué par le conclave qui s'éternisait depuis la mort de Clément IV en 1268. Il réussit à négocier une trêve entre les Génois et les Vénitiens, et persuada la noblesse de la ville de coopérer avec le prince Édouard d'Angleterre, mais il ne disposait pas d'une autorité suffisante ni de pouvoir pour mener plus loin la négociation pour sauver le royaume. La situation était alors bloquée par un désaccord entre les Italiens et les Français qui voulaient chacun un pape de leur pays du fait de la situation politique autour de Charles Ier de Sicile.
La situation fut débloquée lorsque les habitants de Viterbe, où les cardinaux étaient assemblés dans la salle du conclave du palais des papes, décidèrent de les enfermer en ne leur laissant que du pain et de l'eau et ôtèrent le toit du bâtiment « afin de permettre aux influences divines de descendre plus librement sur leurs délibérations. » Cette façon inhabituelle de susciter l'action du Saint-Esprit remporta un étonnant succès ; elle sera d'ailleurs reprise, notamment par le futur Philippe V lors du concile qui vit l'élection de Jean XXII.
Les cardinaux déléguèrent leur pouvoir décisionnaire à six d'entre eux qui, pressés de sortir, élurent Tedaldo le jour même, trois jours après son arrivée à Viterbe en février 1272. Il apprit la nouvelle de son élection alors qu'il n'était ni cardinal, ni même prêtre et cet événement tourna au scandale international. Il accepta la tiare et prit le nom de Grégoire X.
Grégoire comprit alors que le seul espoir qui restait aux croisés était de signer un pacte avec les Mongols, eux aussi ennemis des Égyptiens. Cette alliance lui procurait un avantage stratégique ; en outre, le bruit courait que Kubilai Khan semblait de plus en plus enclin à embrasser le christianisme. Cela n'avait rien d'invraisemblable. L'armée mongole comptait beaucoup de chrétiens orientaux et une alliance militaire avait déjà été conclue entre Bohémond, prince d'Antioche, et Hulagu, prince mongol de Perse. Il comptait donc convertir les Mongols au christianisme et faire du Grand Khan Kubilai le fils spirituel du pontife romain. L'Empire mongol s'étendait de l'Euphrate à l'océan Pacifique ; c'était le plus vaste qu'il y ait jamais eu au monde. Grégoire se disait que s'il pouvait en faire un pays chrétien, les jours de l'Islam seraient comptés et le royaume des croisés, sauvé.
C'est sous son pontificat, le avant même son intronisation, que commence l'enquête en vue de la canonisation du roi Louis IX de France, deux ans après la mort de ce dernier. L'enquête aboutira à la canonisation du souverain en 1297 par le pape Boniface VIII.
Le premier acte de Grégoire, une fois intronisé, fut de convoquer à Saint-Jean-d'Acre une galère vénitienne qui venait d'arriver à Ayas en Asie Mineure. Il y avait à bord deux frères vénitiens, Matteo et Niccolò Polo, ainsi que le fils de 17 ans de Niccolò, prénommé Marco, le célèbre Marco Polo. Il leur remit des lettres de créance pour le Grand Khan et leur adjoignit deux moines dominicains, Nicolas de Vicenza et Guillaume de Tripoli, qu'il chargea de lettres et de présents pour le Khan.
Il chercha à réconcilier les guelfes et les gibelins. En outre, le , il signa une bulle demandant la protection des Juifs vivant dans la chrétienté.
Devant la résistance de Florence, il excommunia la ville. Lors de l'élection impériale de 1273, il favorisa Rodolphe de Habsbourg au détriment d'Alphonse X de Castille. Il convoqua le deuxième concile de Lyon, ouvert le , au cours duquel il fit notamment déposer et excommunier Henri de Gueldre. En 1274, le roi Philippe III lui céda le Comtat Venaissin, base du futur établissement de la papauté à Avignon au XIVe siècle. L'année suivante le pape se rendit à Lausanne pour y consacrer la cathédrale Notre-Dame et y rencontrer Rodolphe de Habsbourg.
Grégoire X a été béatifié en 1713 par Clément XI.
UN LIEN AVEC LES ONCLES DE MARCO POLO...
Niccolò Polo (v. 1230 - v. 1294) et Matteo Polo (ou Maffeo, v. 1230 - v. 1309) sont des marchands itinérants vénitiens, plus connus comme étant respectivement le père et l'oncle de l'explorateur Marco Polo. Les deux frères se sont lancés dans les affaires avant la naissance de Marco, établissant des comptoirs à Constantinople, Soudak en Crimée, ainsi que dans une partie occidentale de l'Empire mongol en Asie. Ils atteignent tous les deux la Chine médiévale avant de retourner temporairement en Europe pour livrer un message au pape Clément IV (finalement livré à son successeur, le pape Grégoire X). Prenant le fils de Niccolò, Marco, avec eux, les Polo font ensuite un autre voyage vers l'Orient, comme délivré dans le livre de Marco, Le Livre des merveilles.
Premier voyage
Niccolò et Matteo Polo quittant Constantinople pour l'orient, en 1259.
Niccolò et Matteo quittent Venise pour Constantinople, où ils résident pendant plusieurs années, laissant derrière eux le nourrisson de Niccolò, Marco. Les deux frères vivent dans le quartier vénitien de Constantinople, où ils jouissent de l'immunité diplomatique, d'opportunités politiques et d'allègement fiscal du fait du rôle de leur pays dans l'établissement de l'Empire latin durant la quatrième croisade de 1204. Cependant, la famille juge la situation politique de la ville précaire, ils décident de transférer leur entreprise au nord-est de Soldaïa, une ville en Crimée, et quittent Constantinople en 1259 ou 1260. Leur décision s'avère sage. Constantinople est repris en 1261 par Michel Paléologue, souverain de l'empire de Nicée, qui rapidement brûle et rase le quartier vénitien et rétablit l'Empire byzantin. Les citoyens vénitiens capturés subissent le châtiment de l'aveuglement, alors que beaucoup de ceux qui réussissent à fuir périssent à bord des navires de réfugiés surchargés fuyant vers d'autres colonies vénitiennes de la mer Égée.

Niccolò et Matteo à Boukhara, où ils demeurent pendant trois ans. Ils sont invités par un envoyé de Houlagou (à droite) de voyager vers l'est pour rendre visite à Kubilai Khan.
Le nouveau foyer des Polo au bord de la mer Noire, Soldaïa, est fréquenté par les commerçants vénitiens depuis le XIIe siècle. Lorsque les Polo l'atteignent, il faisait partie de l'État mongol nouvellement formé connu sous le nom de la Horde d'or. À la recherche de meilleurs profits, les Polo continuent leur voyage vers Saraï, où se trouve la cour de Berké Khan, le chef de la Horde d'or. À cette époque, la ville de Saraï n'est qu'un énorme campement et les Polo y restent pendant environ un an. Finalement, ils décident d'éviter la Crimée, à cause de la guerre civile entre Berké et son cousin Houlagou ou soit à cause de la mauvaise relation entre Berké Khan et l'Empire byzantin. Au lieu de cela, ils se déplacent plus à l'est vers Boukhara, (aujourd'hui en Ouzbékistan), où la famille vit et commerce pendant trois ans.

Les frères Polo recevant la « table d'or ». Livre des merveilles, BNF Fr2810, vers 1410-1412.
En 1264, Niccolò et Matteo rejoignent un émissaire envoyé par le souverain de l'Ilkhanat, Houlagou, à son frère Kubilai Khan, les deux petits-fils de Gengis Khan. En 1266, ils atteignent le siège de Kubilai Khan, le chef de la dynastie mongole des Yuan, à Dadu, aujourd'hui Pékin, en Chine. Dans Le Livre des merveilles, Marco explique comment Kubilai Khan reçoit officiellement les Polo et les renvoie accompagné d'un mongol nommé Koeketei désigné comme ambassadeur à la cour du pape. Ils apportent avec eux une lettre du khan demandant cent personnes instruites de venir enseigner le christianisme et les coutumes occidentales à son peuple et ainsi que de l'huile de la lampe du Saint-Sépulcre, étant intrigué par le christianisme (sa mère, la princesse Sorgaqtani, était nestorienne). La lettre contient également une païza, une tablette en or de 30,47 cm de long et de 7,6 cm de large, réservé aux personnes importantes permettant à son détenteur d'acquérir et d'obtenir des logements, des chevaux et de la nourriture à travers tout le territoire de Kubilai Khan punissant de mort quiconque s'y opposerait. Koeketei les quitte au milieu du voyage, laissant les Polo voyager seul à Ayas dans le royaume arménien de Cilicie. De cette ville portuaire, ils embarquent pour Saint-Jean-d'Acre, capitale du royaume de Jérusalem.
La longue sede vacante entre la mort du pape Clément IV, en 1268, et l'élection du nouveau pape en 1271 retarde les Polo dans leur entreprise de satisfaire la demande de Kubilai. Comme suggéré par Théobald Visconti, alors légat pontifical pour le sultanat mamelouk d'Égypte, à Acre pour la neuvième croisade, les deux frères reviennent à Venise en 1269 ou 1270, en attendant la nomination du nouveau pape. Niccolò rencontre alors une fois de plus son fils Marco, qui a maintenant quinze ou seize ans, et vit avec sa tante et un autre oncle à Venise depuis la mort de sa mère durant son jeune âge.
Second voyage
Niccolò et Matteo Polo remettant la lettre de Kubilai Khan au pape Grégoire X en 1271.
Dès son élection en 1271, le pape Grégoire X (anciennement Théobald Visconti) reçoit la lettre de Kubilai Khan, remis par Niccolò et Matteo. Kubilai Khan demande l'envoi d'une centaine de missionnaires, et de l'huile de la lampe de Jérusalem. Les deux Polo (cette fois accompagné par Marco Polo âgé de 17 ans) retournent en Mongolie, accompagnés de deux moines dominicains, Niccolò de Vicence et Guillaume de Tripoli. Les deux moines ne finissent finalement pas le voyage par peur, mais les Polo atteignent Cambaluc et remettent les cadeaux du pape à Kubilai en 1274. Il est généralement dit que les Polo utilisaient le Nord de la route de la soie, bien que la possibilité d'un itinéraire au sud est avancé. Les Polo passe les dix-sept prochaines années en Chine. Kubilai Khan appréciait Marco, qui était un conteur engageant. Il est envoyé à de nombreuses missions diplomatiques à travers son empire. Marco effectuait des missions diplomatiques mais aussi divertissait le khan avec des histoires et des observations intéressantes sur les terres qu'il a voyagé. Selon le récit de voyage de Marco, les Polo demandèrent plusieurs fois la permission de retourner en Europe, mais le Grand Khan appréciait tellement les visiteurs qu'il n'aurait pas accepté leur départ.
Seulement en 1291, à la fin de son règne, Kubilai confie à Marco sa dernière mission, escorter la princesse mongole Kokachin (Cocacin dans Il Milione) à son fiancé, l'ilkhan Arghoun. Le groupe voyage par la mer, au départ du sud de la ville portuaire de Quanzhou et fait voile vers Sumatra, puis en Perse, via le Sri Lanka et l'Inde (où ses visites incluent Mylapore, Madurai et Alleppey, qu'il surnomme Venise de l'Orient). En 1293 ou 1294 les Polo atteignent l'ilkhanat, gouverné par Ghaykhatou après la mort de Arghoun, ils laissent donc Kokachin avec le nouveau ilkhan. Puis ils progressent vers Trébizonde et de cette ville naviguent vers Venise.
Niccolò et Matteo Polo remettant la lettre de Kubilai Khan au pape Grégoire X en 1271.
Saint Grégoire X arrivant en procession au château
Saint-Ange à Rome après son sacre. Giovanni di Paolo. XVe.
L'effigie du pape Grégoire X dans
la cathédrale d'Arezzo, Toscane,
Italie. Né Teobaldo Visconti, il a été
pape à partir du 1er Septembre
1271 jusqu'à sa mort en 1276 et il a
été membre de l'Ordre franciscain
séculier.
Cette branche nous conduira à Lothaire 1er et par deux fois à Louis Le Pieux, fils de Charlemagne et de Hildegarde de Souabe de Vintzgau, marié une fois à Ermengarde de Hesbaye et aussi à Judith de Bavière.
Médaillon d'argent du Psautier de Lothaire à son effigie (IXe siècle). British Library,
Louis 1er Le Pieux et Ermengarde de Hesbaye.
Ermengarde de Hesbaye, née vers 778 et morte le à Angers, est une aristocrate de l'Empire carolingien, devenue impératrice d'Occident en 814 par son mariage avec Louis le Pieux.
Elle est la fille d'Ingramm (Enguerrand), comte en Hesbaye au bord de la Meuse. Son père, probablement un neveu de l'évêque Chrodegang de Metz († 766) et donc petit-fils de Landrade de Hesbaye, était un descendant de la famille des Robertiens.
Vers 794, elle était fiancée à Louis (778-840), le troisième fils de Charlemagne de son mariage avec Hildegarde de Vintzgau. À ce temps, Louis était déjà sacré roi d'Aquitaine ; après le décès de ses frères aînés Pépin et Charles, il devient empereur à la mort de son père le .
De l'union d'Ermengarde et Louis sont issus :
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Lothaire Ier (795 - † 855), roi d'Italie, de Lotharingie et empereur d'Occident de 840 à sa mort ;
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Pépin Ier (v. 797 - † 838), roi d'Aquitaine de 817 à 832 puis de 834 à 838 ;
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Rotrude (née v. 800), épouse du comte Gérard d'Auvergne (?) ;
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Hildegarde (v. 803 - † 857), abbesse de l'abbaye Saint-Jean de Laon ;
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Louis II le Germanique (v. 806 - † 876), roi de Francie orientale de 843 à sa mort.
Le couple s'est installé à la résidence impériale d'Aix-la-Chapelle. Ermengarde est sacrée impériatrice par le pape Étienne IV lors d'une messe à Reims le . Peu tard, en 818, elle meurt à Angers alors qu'elle accompagne l'empereur parti en campagne contre les Bretons.
Elle est inhumée dans la cathédrale d'Angers. Veuf, Louis le Pieux épousa Judith de Bavière en .
Judith de Bavière dans la chronique de Guelfes (1190).
Judith de Bavière, née vers 797 et morte le , est impératrice de l'Empire carolingien de 819 à 840, seconde épouse de l'empereur Louis Ier le Pieux et mère du roi Charles II le Chauve.
Judith est la fille d'un comte bavarois, Welf Ier, ancêtre éponyme de la dynastie des Welf, et de son épouse Heilwige (Helvide), d'origine saxonne, fille d'un comte en Thurgau et ultérieurement abbesse de Chelles. Son frère, le comte Conrad, épousa Adélaïde, fille du comte Hugues III de Tours. Sa sœur cadette Emma de Bavière est mariée au roi carolingien Louis II le Germanique.
En , Judith est mariée à l'empereur Louis le Pieux, veuf d'Ermengarde de Hesbaye. La cérémonie se déroule avec faste à Aix-la-Chapelle, capitale de l'Empire. La mariée est une jeune fille âgée de 22 ans, choisie d'une part pour sa beauté, décrite comme exceptionnelle, ainsi que ses talents musicaux, mais également pour les avantages géographiques et politiques offerts par une alliance avec cette famille émergente et pourtant déjà puissante. Elle reçoit comme dot le monastère Saint-Sauveur près de Brescia. Son époux est âgé de 41 ans et a trois fils de son premier mariage qui ont le même âge que leur jeune belle-mère. Deux enfants naissent :
Souveraine très appréciée au début, adorée par les poètes Raban Maur et Walafrid Strabon, Judith a exercé une forte influence sur la politique de Louis. Jeune épouse d'un vieil empereur, toutefois, elle s'abandonne de plus en plus à une vie frivole voire licencieuse tandis que les trois fils issus du premier mariage de l'empereur se demandent avec circonspection quel avenir leur père réserve à leur demi-frère.
Selon la tradition de l'époque, l'empereur avait prévu qu'à sa mort l'Empire serait partagé entre ses héritiers mâles et en 817 a défini la dévolution de ce partage entre ses trois fils : Lothaire, l'aîné, héritera de la partie médiane avec la résidence Aix-la-Chapelle et le titre impérial, Pépin se voit promettre la partie occidentale et Louis II doit recevoir la partie orientale (ce dernier épousera en 827 Emma de Bavière, la sœur de Judith).
La naissance de Charles remet ce partage en question et Judith, fière de son sang et de son rang d'impératrice, incite imprudemment l'empereur à redéfinir les règles de sa succession et à donner une couronne royale à leur fils.
En 829, l'empereur jette les bases d'un nouveau partage. Mais Lothaire et ses frères, soutenus par l'évêque Frédéric d'Utrecht qui reproche à l'impératrice une vie dissolue et doute peut-être de la légitimité de Charles, refusent d'y souscrire. Les fils rebelles sont cependant vaincus.
Toutefois, la rivalité entre Judith et ses beaux-fils génère une nouvelle crise en 833 : Louis le Pieux est déposé par ses fils. Lothaire s'empare du pouvoir souverain ; une nouvelle répartition du territoire écarte les prétentions de Charles. Judith est exilée dans un couvent à Tortona en Italie, loin d'Aix-la-Chapelle.
Elle en revient dès avril 834, après la fuite de Lothaire et la restauration de Louis le Pieux. Son beau-fils Pépin d'Aquitaine meurt en 838. L'évêque Frédéric est assassiné la même année, peut-être sur ses ordres (il sera canonisé).
Après la mort de Louis le Pieux en 840, l'impératrice assiste aux guerres entre Lothaire d'une part, Louis et Charles d'autre part. Elle meurt d'une tuberculose peu de temps avant le traité de Verdun qui fait de Charles le roi de Francie occidentale mais divise définitivement l'empire carolingien.
Portrait imaginaire de Charlemagne, par Albrecht Dürer. Le manteau et les blasons au-dessus de sa tête montrent l'aigle allemand et le lys français.
Panneaux de Charlemagne et de Hildegarde (1895).
Hildegarde de Vintzgau, née vers 758 et morte le à Thionville, est une noble franque issue d'une famille comtale en Austrasie. Épouse de Charlemagne à partir de 771, elle fut reine des Francs et mère de son successeur, l'empereur Louis le Pieux.
En tant que sainte de l'Église catholique, elle est célébrée le .
Hildegarde est la fille de Gérold Ier († vers 784), comte franc en Kraichgau et en Anglachgau sur le Rhin Supérieur, et de son épouse Emma († 798), une fille du duc Nebe d'Alémanie. Son père semble se rattacher à la famille des Agilolfing, la première dynastie régnant en Bavière, mais son ascendance exacte n'est pas assurée. Le frère d'Hildegarde, Gérold le Jeune († 799), après s’être illustré à la guerre, devient praefectus de Bavière. Un frère cadet, Adrien († vers 821), fut comte d'Orléans.
À l’âge d'environ treize ans, en 771, elle devient la troisième épouse de Charlemagne après la répudiation de Désirée (Desiderata), la fille de Didier, le dernier roi des Lombards vaincu en 774. Avec le roi des Francs, Hildegarde a neuf enfants dont Charles le Jeune et Louis le Pieux, le futur empereur d’Occident. Pour Charlemagne, ce mariage était essentiel afin de renforcer sa position dans les domaines des Alamans à l'est du Rhin ayant appartenu à son frère décédé Carloman Ier.
Hildegarde accompagne son époux lors de ses campagnes. Pendant l’expédition au royaume lombard en Italie (773-774), elle est présente lors du siège de Pavie où elle donne naissance à une fille, Adélaïde, qui meurt sur le chemin du retour à travers les Alpes. De même, lors de la campagne vers l'Émirat de Cordoue en 778, elle donne naissance à des jumeaux, Louis et Lothaire, au palais de Chasseneuil en Aquitaine.
Lors d'un voyage à Rome en 780-781, elle offre au pape Adrien Ier une couverture pour l’autel de l’église Saint-Pierre. Le , au cours de la célébration de la fête de Pâques, Charlemagne fait couronner son fils Louis roi d'Aquitaine par le pape. Cette cérémonie voit aussi le baptême du troisième fils, Pépin, né Carloman, et son couronnement en tant que roi d'Italie.
Elle meurt à l’âge de vingt-cinq ans dans la résidence impériale de Thionville, peu de temps après la naissance de sa fille Hildegarde, des suites de ses neuvièmes couches. Elle est inhumée en l’abbaye Saint-Arnould de Metz qui devient la nécropole de la famille de Charlemagne. Celui-ci se remarie cinq mois après sa mort avec Fastrade de Franconie.
Ce n'est pas tout à fait terminé, Nous avons un Etienne Stéphano VISCONTI marié à une Valentina Doria, cette dernière a pour mère Eliana Fieschi (ca 1260) et dans son ascendance, nous trouvons Ugo Fieschi marié à Brunisan Grillo vers 1190, ils sont parents du pape Innocent IV, ce dernier a un frère Innocent III qui sera le père du pape Adrien V. Encore 2 papes cousins !!!.
La famille Fieschi (ou Fiesque) est une famille patricienne de Gênes qui remonte aux premiers temps du Moyen Âge. Elle posséda d'abord en pleine souveraineté et à titre de comté la ville de Lavagna, située à l'est de Gênes, mais la céda à la République en 1198 en échange du droit de bourgeoisie et de noblesse.
Les Fieschi possédaient de nombreux fiefs dans la Ligurie, le Piémont, la Lombardie, l'Ombrie, et même dans le royaume de Naples. Ils ont donné à l'Église deux papes (Innocent IV et Adrien V), un grand nombre de cardinaux, de patriarches, d'évêques et d'archevêques.
On compte parmi eux plusieurs nobles du Saint-Empire, un maréchal de France sous Louis IX, plusieurs généraux, quatre amiraux.
Entrevue de Saint Louis et du pape Innocent IV, Grandes Chroniques de France, Paris, XIVe siècle.
Innocent IV, né Sinibaldo de Fieschi (vers 1180/90 – ), est le 180e pape de l'Église catholique, du à sa mort. Il appartenait à l'une des principales familles de Gênes. Formé à Parme et Bologne, il passait pour l'un des meilleurs canonistes de son époque. Son pontificat est notamment marqué par la lutte contre Frédéric II dans le cadre de la longue querelle du sacerdoce et de l'Empire.