Nota : Goudelin (de), sr. dudit lieu, paroisse de ce nom, — de Goasmelquin, en Plouegat-Guérand, — de Kerloaguen, en Plougonven, — de Guergué, en Plestin (Plestin-les-Grèves), — vicomte de Plédéhel, paroisse de ce nom. Ancienne extraction. — Cinq générations en 1669. — Réformes et montres de 1481 à 1543, en Plouegat-Guérand et Plougonven, évêché de Tréguier. Blason : D'azur, à l'épée d'argent, garnie d'or, en pal, la pointe en bas ; aliàs : Ecartelé d'argent, à trois fasces de sable, surmontées d'un lion naissant de même. Devise : Joie sans fin à Goudelin. Cette maison a produit : Rolland et Jean, son fils, mentionnés dans les chartes de l'abbaye de Beauport, en 1202 et 1253 [Note : D'autres chartes de Beauport donnent un croisé, en 1270, à la maison de Goudelin]. — Guillaume, époux de Jeanne de Trogoff, père et mère de Rolland, marié, en 1363, à Unode Budes. — Autre Guillaume, décapité en 1420 pour avoir trempé dans la conspiration de Penthièvre contre le duc Jean V [Note : Goudelin, près de Lanvollon, mais canton de Plouagat, ancien et nouvel évêché de Saint-Brieuc, était desservi comme paroisse, avant la Révolution, par un moine de l'abbaye de Beauport. Voici ce qu'écrivent MM. Geslin de Bourgogne et de Barthélémy au sujet de Guillaume de Goudelin, décapité en 1420 pour avoir pris part à la conspiration de Penthièvre contre le duc Jean V : « Un jour, en traversant le bourg de Goudelin, nous remarquâmes une large dalle... Une jeune châtelaine, dans un riche costume du XVème siècle, s'y détachait en plein relief. Près d'elle, un cercueil clos, surmonté de deux écussons grattés, mais sur lequel était déposée une croix résurrectionnelle ou de triomphe. Du reste, pas un nom, pas une date, pas le moindre signe qui pût donner le mot de cette énigme. Longtemps nous en cherchâmes le sens. Longtemps nous nous demandâmes quelle était celle qui voulait ainsi veiller à jamais sur un cercueil muet. Près de ces armoiries ignominieusement traitées, que voulait dire cette croix de triomphe ?... Enfin, un lambeau de tradition et une note des archives de la grand'ville nous amenèrent à reconnaître par induction, mais avec certitude, que ce sarcophage avait recouvert les restes de Guillaume de Goudelin et de sa femme, Marie du Porz-Trevennou. Dès lors, tout fut expliqué : comme Guillaume était resté fidèle à son seigneur, Marie était restée fidèle au sien, jusque dans l'ignominie du supplice » (Anciens Evêchés de Bretagne, t. V, pp. 168-169)].
La chapelle de l'Isle à Goudelin (22) et l'origine supposée de sa construction...
Olivier de Châtillon-Blois, né en 1387 et mort le à Avesnes, membre de la famille noble bretonne des Penthièvre, est comte de Penthièvre, vicomte de Limoges et seigneur d'Avesnes.
Contexte historique
La famille des Châtillon-Bretagne, comtes de Penthièvre, prétendant au trône ducal de Bretagne, a été évincée en 1365 à la fin de la guerre de Succession de Bretagne, par la Maison de Bretagne de Montfort.
Les deux familles ont par ailleurs des intérêts hors de Bretagne et des liens avec la cour de France et la noblesse française (Montfort = Montfort-l'Amaury).
Origines familiales
Il est le fils aîné de Jean Ier de Châtillon (1340-1404), lui-même fils de Charles de Blois (1319-1364) et de Jeanne de Penthièvre (1324-1384).
Sa mère est Marguerite de Clisson (1372-1441), fille du connétable Olivier V de Clisson (1336-1407).
Il a trois frères : Jean (1393-1454), Charles (vers 1400-1434) et Guillaume (vers 1405-1455).
Conflit entre les Penthièvre et le duc Jean V (1420)
Jean V de Bretagne avait fait la paix avec les comtes de Penthièvre, mais ceux-ci n'avaient pas renoncé à régner sur la Bretagne. Invité à une fête qu'ils donnaient à Champtoceaux en 1420, il s'y rend, mais est arrêté sur l'ordre de Marguerite de Clisson, comtesse douairière de Penthièvre, détenu et menacé de mort. Cet enlèvement sans précédent émeut alors les princes européens, mais ne provoque aucune intervention de la cour de France. Mais l'action de sa femme la duchesse Jeanne de France et des barons bretons lui permet de recouvrer sa liberté.
Le château fort de la Roche-Suhart, érigé sur le territoire de Trémuson, occupé par Olivier de Blois, est pris par les troupes du duc Jean V de Bretagne. Le Goëlo est confisqué par le duc Jean V de Bretagne à la suite de son rapt par Olivier de Blois.
Olivier de Blois poursuivi par ses ennemis, se retire dans sa vicomté de Limoges d'où il espérait gagner le Hainaut, mais il est arrêté en cours de route par le marquis de Bade et ne recouvre sa liberté qu'en payant une rançon de 30 000 écus d'or. Il rejoint ainsi ses terres d'Avesnes-sur-Helpe. Il y épouse Jeanne de Lalaing, dame de Quiévrain. Elle meurt le et est enterrée auprès de son mari dans la Collégiale Saint-Nicolas d'Avesnes-sur-Helpe sous un mausolée.
En mourant, il lègue le comté de Penthièvre à son frère Jean de Chatillon.
Mariages et descendance
Il épouse le à Arras, Isabelle de Bourgogne, comtesse de Penthièvre (1395-1412). Sans postérité de cette première union, il se remarie après 1428 avec Jeanne de Lalaing fille de Simon IV de Lalaing.
D'une relation avec Anne de Chavigny, il eut Vaudru de Châtillon-Blois et Marguerite de Châtillon-Blois (1420-1484), qui épouse Brandélis de Caumont.
Survint alors le complot de Champtoceaux, (on écrivait Châteauceaux). Invité par les Penthièvre en leur résidence angevine à un banquet où il serait servi par les plus belles damoiselles, jeunes et frisques, que l'on sçaurait souhaiter, et y trouverait du passe-temps moult plaisant, Jean V accepta volontiers. Jeune encore et bien tourné, il passait pour n'être point insensible aux charmes féminins. Il partit gaiement le lundi 12 février 1420. Arrêté traîtreusement au passage de la Divatte, ses suivants le défendirent en vain. Beaumanoir eut le poing coupé, Jean de Kerpert perdit bras et jambe. Fortement ligoté sur son cheval, le pauvre duc fut emmené souffrant le martyr, geignant, se tortillant, poussé par un besoin de nature, gémissant d'avoir grande envie de descendre pour son aisément, raconte le chroniqueur. Margot le fit conduire dans son imprenable palais de Châteauceaux. Jeanne de France, femme du duc, convoqua son Conseil dès le 16 février. Le vicomte de Rohan, le comte de Porhoët et le sire de Guéméné fournirent des troupes et les Bretons se levèrent en masse pour sauver leur maître bien aimé. Jean V avait été transporté les yeux bandés à Saint-Jean-d'Angély, de là à Clisson, sous la garde d'Olivier de Blois, mais la duchesse ordonna le siège de Champtoceaux, où se trouvait Margot ... et ce fut un beau siège, bien attaqué, bien défendu. Commencée le 8 ou le 10 mai, la bataille se prolongea jusqu'aux premiers jours de juillet. Une sortie tentée par le sire de Laigle échoua, et Margot, effrayée, délivra son prisonnier, puis se rendit à sa merci. Jean V ordonna la démolition du château de Champtoceaux, mais, toujours pacifique, il pardonna et, dès 1421, se réconcilia avec le dauphin, régent de France.
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