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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 10:01

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Ce samedi 20 septembre 2014, pour la 1ère journée du Patrimoine, j'ai choisi de découvrir quelques monuments ou sites au sud de Dinan, vous allez retrouver les lieux visités sur la carte satellite ci-dessous...

 

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C19-5797.jpgNous débutons notre circuit par le château de Beaumanoir au nord d'Evran. Construit en 1628 par françois Peschart, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi et conseiller au Parlement de Bretagne. Ce château reçoit aujourd'hui, mariages, festivités diverses...

 

 

C19-5799.jpgLa porte d'entrée et les deux tours ont été classées en 1925...

 

 

 

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C20-5802.jpgGros plan sur l'une des tours carrées à toitures en carènes surmontées de lanternons...

 

 

 

C20-5804.jpgLes tours carrées prennent appui sur des figures de cariatides, martelées en partie par la propriétaire des lieux au XIX ème, offusquée, dit-on par la vue de leurs opulentes poitrines...

 

 

C20-5806.jpgFronton courbe surmonté d'une statue d'Eros. Au-dessous de le statue, on remarque les armoiries de la famille Langle-Beaumanoir. On remarque également des figures de chérubins sculptées...

 

 

 

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C20-5810.jpgDepuis la Cour d'honneur, vue sur l'une des deux ailes perpendiculaires à usage de commun...

 

 

 

 

C20-5812.jpgEn venant de Dinan et juste en entrant dans Evran, nous passons sur le canal d'Ille et Rance

 

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C20-5814.jpgLe canal d'Ille et Rance à Evran...

 

 

 

C20-5815.jpgEvran, enseigne d'un restaurant...

 

 

C20-5818.jpgNous quittons Evran pour LE QUIOU et le château du HAC... Cette croix était à l'origine située dans le cimetière du Quiou et aurait été donnée par le recteur au propriétaire du château. Sur cette face de la croix, on voit le Christ en croix...

 

 

 

C20-5840.jpgEt sur l'autre face, c'est la vierge à l'enfant. Cette croix daterait du 15ème siècle.

 

 

 

C20-5838.jpgLe château du Hac qui date du XVème siècle est un chef d'oeuvre architectural de l'âge d'or du duché de Bretagne. Il a été construit en pierre calcaire des faluns. Cétait une résidence de chasse des ducs de Bretagne, il fut autrefois apanage des familles Arthur de Richemont, Jean Hingant, de Tournemine, de Rieux...

 

 

 

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C20-5828.jpgLa tourelle d'angle repose sur un cul de lampe mouluré dont la base est une colonne à chapiteau bagué...

 

 

 

 

C20-5836.jpgLa porte du château ouvre sur la salle du Rez de Chaussée est à 3 moulures reposant sur des colonnettes...

 

 

 

 

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C20-5831.jpgLe petit jardin...

 

 

 

 

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Observations : La villa gallo-romaine du Quiou, l' une des plus vastes d´Armorique connue à ce jour, et les nombreux sites antiques repérés sur le territoire de la commune attestent d´un importante occupation des lieux des le 1er siècle de notre ère. Cette implantation romaine précoce pourrait être due à l´exploitation du calcaire coquillier utilisé pour la fabrication de la chaux et la construction des édifices : l´examen des édifices de la cité de Corseul montre l´emploi massif de ce matériau, bien qu´il se fasse relativement loin de son lieu d´extraction. L´association dans un ensemble cohérent d´une vaste habitation, d´un entrepôt à l´angle sud-est et de thermes privés à l´angle nord-est, en fait un exemple particulièrement intéressant pour l´histoire de la romanisation en Armorique. La découverte dans le bâtiment des thermes de fragments de décor peint au rouge de cinabre témoigne du luxe de cette grande habitation rurale. De même les multiples coquilles retrouvées sur le site (huîtres, palourdes, ormeaux, bigorneaux...) attestent d´une alimentation variée et raffinée, dans laquelle les fruits de mer tiennent une place importante et de relations constantes et rapides avec la côte.

 

 

 

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Nature et importance scientifique du site

La villa gallo-romaine de la Gare, près du bourg du Quiou au sud de Dinan dans les Côtes-d'Armor, est connue depuis le 19e siècle. Un cliché, réalisé le 24 juin 1989 par Loïc Langouet (Centre Régional d'Archéologie d'Alet), montre le plan d'une villa rurale d'au moins un hectare et demi de superficie, une des plus grandes connues en Bretagne. Organisée autour de deux cours en enfilade, la partie ouest est occupée par l'habitat résidentiel caractérisé par une cour fermée d'environ 2000 m2 bordée sur les trois côtés par des bâtiments. La partie Est est moins bien conservée et son emprise est peu lisible sur le cliché de Loïc Langouët. L'édifice situé dans l'angle Nord-Est en saillie au Nord est un ensemble thermal.

La vila se situe au coeur d'une dépression renfermant des faluns meubles (sables coquilliers) parfois consolidés donnant un matériau propre à a taille (pierres de jauge). Ce sédiment reconnu sous les niveaux gallo-romains constitue le sous-sol du site et a été exploité (efondrement d'un boyau souterrain à 200 mètres à l'Est de la villa par exemple) pour l'amendement des terres et la construction (chaux et moellons). De nombreux sites gallo-romains ont été découverts sur le territoire du bassin du Quiou, qui faisait partie de la cité des Coriosolites, dont une autre villa, des thermes ruraux, ainsi que a voie romaine reliant Rennes à Corseul, la capitale de la cité. Dans cette dernière l'utilisation des pierres à chaux du Quiou a été mise en évidence, notamment au temple du Haut-Bécherel.

Située à 400 mètres à l'Ouest du bourg du Quiou et 800 mètres à 'Est de la Rance, la villa rurale est implantée au tiers inférieur d'une légère pente orientée à l'Ouest. De ce fait, l'habitat principal est en léger contrebas par rapport aux autres bâtiments qui se développent autour de deux cours, ce qui est inhabituel. Au sol, l'assiette de la villa est marquée par une plate-forme dominant d'environ 0,80 mètre les champs situés au Nord et à l'Est, alors qu'au sud le dénivelé est moins important. A l'Ouest la voie de chemin de fer bordant la parcelle a modifié le profil antérieur.

 

 

 

 

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Extrait de :

ARRAMOND, Jean Charles, REQUI Christophe, LABAUNE Françoise. (INRAP). Bilan actualisé des fouilles de la villa. In : Pierres Vives, N°8, décembre 2009.

Située, au sein du bassin calcaire du Quiou, cette villa connue depuis le 19e siècle, a été redécouverte en 1989 à la suite d´un survol aérien. Les observations réalisées lors des campagnes de fouilles programmées menées par l´institut National de Recherches Archéologiques Préventives de 2001 à 2008 et financées par le Conseil Général des Côtes d´Armor, le Ministère de la Culture et de la Communication et le Conseil Régional de Bretagne ont permis de cerner l´organisation du site et des différents bâtiments qui la composent pendant toute sa période de fréquentation du 1er au 12e siècle.

Le bâtiment principal est installé sur une plateforme préalablement nivelée et terrassée. Trois ailes encadrent une cour de 600 m2 divisée en deux. A l´est se trouvent l´accès à la cour et les deux galeries de façade permettant d´accéder aux galeries des ailes nord et sud. La partie résidentielle organisée autour d´une grande pièce d´apparat se trouve à l´ouest au fond de la seconde cour (non fouillée à l´heure actuelle).

Un talus d´environ 1 m de haut délimitait un glacis de 5m de large contre le mur de l´aile sud. En contrebas du bâtiment principal, des fosses de plantation d´arbres orthonormées dessinent l´emplacement d´un verger sur au moins 75 m de long. Si la quantité de mobilier est encore faible pour dater les phases initiales de la construction, c´est l´édifice thermal ajouté dans le prolongement de l´aile nord qui permet d´avancer une date précoce, soit le premier quart du 1er siècle de notre ère.

L´établissement thermal s´étend sur une superficie de 280 m2. Il est flanqué peut-être dès l´origine de deux galeries disposées de manière à longer ses côtés sud et est. Constitué d´espace d´accueil et d´agrément (vestibule, cour, vestiaire) de salles chauffées par un système d´hypocauste sur pilettes, il est doté d´une natatio (piscine) de 24m2. . Ces thermes ont connu cinq remaniements principaux matérialisés par des modifications de plan.

Après une phase de croissance architecturale inscrite dans le 1er siècle de notre ère, l´on assiste à une lente diminution des surfaces bâties jusqu´à l´abandon des thermes dans le curant de la seconde moitié du 2e siècle de notre ère.

Le bâtiment III, début du 2 e siècle

D´après sa morphologie, l´hypothèse d´une fonction mixte de magasin et de logement, mansio ou habitat du villicus (intendant), semble pouvoir être retenue.

Les espaces techniques liés au fonctionnement des thermes et de la villa se trouvaient isolés.

(...)

Le premier état de la villa du Quiou constitue l´établissement rural de type « romain » le plus ancien actuellement connu en Armorique, soit la période Augustéenne (début 1er siècle de notre ère). Associée à deux autres villae repérées à moins de 5 kms (communes de Plouasne et de Trefumel), cette occupation « atypique » particulièrement précoce et dense pourrait être due à l´exploitation du calcaire et à la fabrication de la chaux indispensable à la construction des édifices romains. Les études montrent que le calcaire utilisé pour la construction de la cité de Corseul (capitale de cité des Coriosolites) et du sanctuaire du Haut-Bécherel provient du bassin du Quiou. Cette exploitation intense est prouvée du 15e siècle au 19e siècle. La poursuite des fouilles au niveau de la villa mais surtout sur la pars rustica permettra peut-être d´attester cette activité dès la période antique.

 

 

 

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C20-5853.jpgL'ancienne gare du Quiou...

 

 

 

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1 – Pourquoi une mer à Tréfumel, Le Quiou ou Saint-Juvat ?

 

Tout a commencé il y a 35 millions d'années, au Cénozoïque (Ere Tertiaire), à la charnière des époques Eocène et Oligocène lorsque les Alpes se sont formées.

 

Le soulèvement des Alpes est le résultat de plusieurs phénomènes combinés contemporains :

La migration vers le nord de la plaque africaine et sa collision avec la plaque européenne (plaque eurasiatique).

 

Cette collison a provoqué un  processus de subduction conduisant à l'érection de plusieurs chaînes de montagnes en Afrique, en Orient. En Europe, les Alpes et le Caucase.

(Mots-clés : Dérive des continents, Tectonique des plaques, subduction).

Vers la fin du Cénozoïque, ’’la réactivation des anciennes lignes de fractures, probablement accompagnée de nouvelles fracturations, aboutit à l’effondrement de panneaux de socle.’’ (Source BRGM : Notice de la carte géologique au 50.000ème, feuille de Caulnes)

 

C’est dans de telles dépressions, il y a entre 16 et 12 millions d’années, que la Mer des Faluns  a pu s’engouffrer.

 

 

Cette transgression marine* envahit une grande partie du Massif armoricain faisant de la Bretagne une île.

Elle envoie une vaste digitation, le long de l’actuelle vallée de la Loire, en direction de l’Anjou et de la Touraine et une autre en direction du Cotentin (carte).

 

La mer pénètre dans le bassin aquitain et dans le bassin rhodano-provençal (fosses préalpines), tandis qu'au nord, à la même époque, une autre mer baigne une partie de la Belgique, des Pays-Bas, du nord de l'Allemagne et de l'Europe centrale et orientale.

En Bretagne et en Anjou/Touraine, cette mer aux eaux claires, aux forts courants, chaude et peu profonde dépose des calcaires coquilliers, riches en fossiles plus ou moins consolidés appelés "Faluns".

Après le retrait de la mer et après une période d'érosion, une nouvelle transgression marine, au Pliocène (-5 à -3 millions d'années), va recouvrir, en la ravinant, la surface miocène exondée en suivant presque exactement les mêmes contours, des régimes continentaux (apports fluviatiles et/ou fluvio-deltaïques) vont alors s'établir et déposeront les "argiles et sables rouges".

 

 

Les mouvements tectoniques durant la fin du Cénozoïque (Ere Tertiaire), les phénomènes d'altération et d'érosion enregistrés dès la fin du Miocène et tout au long de l'ère Quaternaire participent aux creusements des vallées, dessinent les reliefs, façonnent le paysage actuel et démantèlent une grande partie des faluns.

 

Aujourd'hui, en Bretagne, les faluns piégés et préservés dans des bassins dispersés mais relativement profonds, ne subsistent qu'à l'état de lambeaux comme ceux autour de Rennes :

 

* Bassin de la Vilaine (Chartres-de-Bretagne, Bruz...)

* Bassin de l'Ille et de l'Illet (Gahard,...),

* Bassin de la Vallée de la Rance (Le Quiou, Tréfumel, Saint-Juvat,...)

   

Ce dernier bassin ne représente qu'une petite extension (4 km²); les faluns sont transgressifs sur les grès et schistes du Briovérien datés de +/- 540 millions d'années qui représentent le socle de notre région.

Leur épaisseur varie beaucoup d'un point à l'autre, de 0 à plus de 40 mètres.

 

 

 

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2 - Une biodiversité remarquable...

 

Il est admis que le climat qui régnait sur notre région au Miocène moyen était plus chaud que celui que l'on connaît aujourd'hui. Il était alors de type semi-aride subtropical à tempéré chaud.

En s'appuyant sur l'étude de certains fossiles, les bryozoaires, bons indicateurs de température et de profondeur d'un milieu marin, l'on peut estimer que la température de cette mer devait être proche de celle que l'on rencontre de nos jours dans le Golfe du Mexique (21° à 25°C).

 

L'étude de l'ichthyofaune** marine (requins, raies, poissons osseux), identifiés principalement d'après leurs dents; l'étude des restes de crocodiles, tortues, mammifères marins et des faunes associées (mollusques, coraux, balanes...) confirment cette hypothèse.

 

La Mer des Faluns ne devait pas excéder 100 mètres de profondeur. Dans la région de Tréfumel/Saint-Juvat, on pense même qu'elle ne dépassait pas 40 mètres et se situait pas très loin d'une ligne de rivage, comme en témoignent les pollens de conifères retrouvés dans certains sédiments de plusieurs sondages des environs.

Les stratifications obliques observables sur la hauteur du front de taille des carrières attestent du caractère assez littoral de ces dépôts.

 

Mais l'on peut aussi se surprendre à rêver, s'imaginer un paysage côtier baigné d'eaux turquoises, parcouru d'estuaires, de chenaux; au loin, d'atolls bordés de sable blanc parsemés de cocotiers et de palétuviers à... "Tréfumel-sur-Mer " !...

 

 

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Phenomenes-d-alteration-en-entonnoirs.JPGLe Quiou, anciennes carrières...

 

 

C20-5863.jpgTréfumel, ancienne originale...

 

 

 

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C20-5873.jpgL'église de Tréfumel...

 

 

 

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C20-5877.jpgL'église de Tréfumel et son if...

 

 

 

arc-triomphal-trefumel.jpgTréfumel, arc triomphal dans l'église, image du net car l'église est fermée pour travaux...

 

 

 

coeur_trefumel.jpgMême punition pour la photo du coeur de l'église de Tréfumel...

 

 

 

C20-5879.jpgTréfumel, près de l'église, belle demeure (ex presbytère ?) en pierresde jauge des faluns...

 

 

 

C20-5885.jpgSt Juvat, l'église...

 

 

 

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eglise-st_juvat-2.jpgSt Juvat, le calvaire...

 

 

 

C20-5887.jpgSt Juvat, le choeur avec son rétable à baldaquin...

 

 

 

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C20-5890.jpgSt Juvat, intérieur de l'église...

 

 

 

C20-5893.jpgEglise de St Juvat, exposition de quelques ornements sacerdotaux...

 

 

 

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C20-5897.jpgEglise de St Juvat, vieille bannière classée...

 

 

 

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C20-5901.jpgVitrail, église de St Juvat...

 

 

 

C20-5903.jpgPlumaudan, croix ancienne en bord de route...

 

 

 

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C20-5909.jpgPlumaudan, la fontaine St Maudan...

 

 

 

11225695943Craquelins_4.jpgPour ceux qui ne connaissent pas, il y a aussi à Plumaudan une fabrique de craquelins, c'est aussi cela le Patrimoine !.

 

 

 

C20-5911.jpgPlumaudan, croix ancienne en bord de route...

 

 

 

Trevron_Croix_celtique_1.jpgTrévron, croix nibée...

 

 

 

C20-5913.jpgMon reportage terminé, me revoici près de chez moi, en arrivant à Plédéliac, surprise !, voici un troupeau de buffles... Ce n'est pas un spectacle habituel!.

 

 

 

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