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18 janvier 2025 6 18 /01 /janvier /2025 13:23
CHRISTIAN LE GAC :  LES INTERDITS D'AUJOURD'HUI !...

Voici un texte que j’ai trouvé sympa et que j’ai envie de vous partager. Rien de tel pour bien démarrer la journée

Je me suis posé la question si je devais publier ou pas ! Vous me direz "

« J'ai récemment découvert une petite anecdote intéressante. Vous vous souvenez de cette friandise qu'on appelait "la Tête-de-n... e"... Eh bien, devinez quoi ? Maintenant, ils l'appellent la "Meringue chocolat" ou même "tête de choco". Étonnant, non ?

Mais ce n'est pas tout. Vous savez, je me suis demandé si c'était vraiment approprié de déguster une "religieuse", un "Congolais", un "Jésuite", un "Diplomate" ou même un "Financier". Des noms de pâtisseries qui pourraient sembler étranges dans un autre contexte.

Et que dire de la fameuse Forêt Noire ? Il semblerait qu'elle doive bientôt être rebaptisée "forêt sombre" ! C'est incroyable de voir comment les choses évoluent, n'est-ce pas ?

Je me demande ce qui nous attend à l'avenir.

J'imagine que la S.P.A finira par nous interdire de savourer des "langues de chats". Et les défenseurs de la lutte contre le tabac, eux, s'attaqueront aux "Cigarettes russes". On ne sait jamais ce qui pourrait arriver !

Et que dire de ces délicieux beignets appelés "Pets de nonne" ? J'ai du mal à croire que certains noms de pâtisseries ont pu survivre jusqu'à présent sans être modifiés.

Finalement, je me demande où s'arrêtera la bêtise humaine... Les gens savent -ils seulement que pour faire une tête de n... e, il faut battre les blancs au fouet ? C'est ironique, n'est-ce pas ?

En fin de compte, il y a une chose qui reste immuable : les têtes de cons... On peut toujours compter sur elles pour être là. »

En espérant que ça vous a donné le sourire pour démarrer la journée 😉"Et que penser de l'expression combien de fois entendue dans ma jeunesse "On y voit comme dans le derrière d'un nègre" !!!

 

Et que penser de l'expression combien de fois entendue dans ma jeunesse "On y voit comme dans le derrière d'un nègre" !!!

Cette expression semble provenir de l’époque où les préjugés contre les personnes de couleur étaient monnaie courante. Elle n’est toutefois pas nécessairement utilisée pour exprimer, même indirectement, une opinion raciste, mais seulement comme une expression figée.

 

 

CHRISTIAN LE GAC :  LES INTERDITS D'AUJOURD'HUI !...

Au Nègre joyeux est un ancien magasin de cafés de Paris, situé place de la Contrescarpe, dans le 5e arrondissement de Paris. Son enseigne, retirée au printemps 2018, n'a pas été remise en place car la mairie de Paris, qui en est propriétaire depuis 1988, a jugé son titre et son iconographie racistes et colonialistes. Elle est aujourd'hui exposée au musée Carnavalet.

L'ancien magasin de cafés (et non une chocolaterie), aussi vendeur de chocolats, dragées, boîtes pour baptêmes, poivre, pâtes et tapioca, est situé 14 rue Mouffetard, sur le côté ouest de la place de la Contrescarpe, près de l'angle avec la rue Blainville. L'enseigne en est le seul élément subsistant. Elle comporte aujourd'hui deux éléments : un panneau de bois portant le nom du commerce et un tableau peint à l'huile sur toile (172 × 142 cm). Un troisième élément de bois installé au-dessus des fenêtres du deuxième étage a aujourd'hui disparu, mais est encore visible sur une photographie historique prise par Eugène Atget en , montrant l'ensemble du dispositif publicitaire installé sur la façade. La devanture ainsi que l'étal du marchand sont aussi visibles sur un dessin d'Ilka Kolsky réalisé dans les années .

Installé entre les deux fenêtres du premier étage, le tableau dépeint un homme noir et une femme blanche. La scène a été enregistrée en comme « marque » par le fondateur du magasin de café, Gaston Lenglet4. L'enseigne a été peinte la même année. Sa signification et sa datation ont longtemps prêté à confusion : l'image a d'abord été interprétée comme un tableau du milieu du XVIIIe siècle (par confusion avec la date de fondation de la charcuterie voisine) représentant une « femme servie par une miniature de domestique noir », s'inscrivant dans la continuité d'une imagerie esclavagiste. En réalité, l'iconographie est inverse : l'homme noir souriant, habillé en gentilhomme du XVIIIe siècle à la mode des Noirs libres des Antilles, serviette autour du cou, venant de se lever pour porter un toast en levant son verre[réf. nécessaire], est servi par une servante blanche portant la tenue habituelle des domestiques des maisons bourgeoises au XIXe siècle, tablier attaché par une épingle et coiffe de dentelle blanche, et lui apportant un plateau avec sucrier et cafetière en argent accompagnés de gâteaux.

Cette inversion des rôles, caractéristique de l'imagerie parodique, relaie la vision stéréotypée de l'homme noir comme emblème publicitaire pour le commerce de produits exotiques importés des colonies (café, chicorée, chocolat). L'image publicitaire de l'homme noir souriant, plus tard exploitée dans le personnage de l'ami Y'a bon, peut être rapprochée d'une réflexion de Bernard Wolfe citée par Frantz Fanon dans Peau noire, masques blancs : « Nous nous plaisons à représenter le Noir souriant de toutes ses dents à notre adresse ».

Au-dessus du tableau, entre les premier et deuxième étages de l'immeuble, un panneau de bois porte le nom du magasin : « Au Nègre joyeux », et au-dessus était indiqué, sur un autre panneau de bois (disparu après ) : « Cafés ».

Le magasin au « Nègre Joyeux » spécialisé dans la vente de cafés, chocolats et confiseries, rue Mouffetard, est fondé en mais ne dispose pas encore d'enseigne ornant la façade. C'est en , lorsque l'épicier Gaston Lenglet (qui travaillait jusqu'alors au faubourg Saint-Antoine) rachète le fonds de commerce, qu'autorisation lui est donnée d'accrocher une enseigne et des panneaux sur la façade de l'immeuble. Le tableau servant d'enseigne est peint la même année. À une date inconnue, il est légèrement rogné dans ses parties supérieures et inférieures. L'enseigne, qui appartenait au syndicat de l'immeuble sur lequel elle était accrochée, est donnée à la Ville de Paris en , en échange d'une restauration, qui a eu lieu en . En , l'édifice est occupé par une supérette.

L'enseigne a d'abord été protégée par une feuille de plexiglas et a subi des jets de pierre et de peinture. Indépendamment, son retrait a été demandé par des associations, lesquelles ont interpellé en sur ce sujet Frédéric Mitterrand, alors ministre de la Culture.

L'enseigne est parfois décrite comme protégée au titre des monuments historiques. Toutefois, elle est absente de la base Mérimée. Elle a en revanche fait l'objet, en par le Centre de recherches sur les monuments historiques, d'une prise de vue conservée à la Médiathèque du patrimoine et de la photographie.

À la demande du groupe communiste au Conseil de Paris, le , il est initialement décidé de décrocher l'enseigne. Après restauration, elle devait être conservée au musée Carnavalet, consacré à l'histoire de Paris. Finalement, à la suite de nombreuses protestations, l'œuvre est bien décrochée le mais une nouvelle décision de l'Hôtel de ville indique qu'elle serait remise en place au même endroit en après sa restauration. Un texte explicatif devait être également apposé à côté de l'enseigne, projet qui demeure sans suites.

Après restauration, le tableau n'est finalement pas remis en place. En effet, la mairie de Paris indique qu'elle « ne saurait remettre dans l'espace public cette enseigne publicitaire au titre choquant et indéniablement raciste, tout comme son iconographie qui témoigne de clichés et de stéréotypes racistes ». L'enseigne est alors conservée et exposée dans le parcours permanent du musée Carnavalet depuis sa réouverture au printemps (après cinq ans de travaux), accrochée dans l'une des deux salles « des enseignes », accompagnée d'un cartel explicatif rédigé par un comité scientifique constitué en .

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commentaires

G
Très bon article. Je suis moi-même très attentif à ce genre de choses. Je me permets de vous signaler, le Grand Entretien du 1er décembre 2024, sur France Inter, dont l'invité était l'académicien Jean-Christophe Ruffin, qu'Ali Badou et Marion L'Hour ont quelque peu malmené suite aux récentes réclamations de la Ligue des Droits de l'Homme qui demande à ce que soient "rectifées d'urgebce" les définitions de mots tels que "Négrillon", "race", "femme"...<br /> Voici le verbatim de cet échange:<br /> <br /> France Inter – 1er décembre 2024 à 8h20<br /> Jean-Christophe Ruffin interviewé par Ali Badou et Marion L’Hour :<br /> « Bouhem Sansal a pris cinq ans en quinze jours »<br /> (Transcription de l’interview de la minute 16:28 à la minute 18 :50)<br /> Ali BADOU — Il y a un autre sujet qui est très différent [différent de l’affaire Bouhem Sansal] mais qui concerne aussi la langue française, c’est le dictionnaire de l’Académie qui a été rendu public et publié très récemment et qui a fait véritablement débat, puisque certaines définitions ont pu choquer, celle du mot femme, par exemple. Je la cite : « Être humain défini par ses caractères sexuels qui lui permettent de concevoir et de mettre au monde des enfants. » Comment est-ce qu’on peut publier ça, enfin [ ?], Jean-Christophe Ruffin ?<br /> Jean-Christophe RUFFIN — Je suis d’accord. Alors, pourquoi… Qu’est-ce que c’est que les définitions de l’Académie ? C’est quelque chose… C’est un processus très lent, une sorte de palimpseste, puisqu’on revient sans arrêt à la lettre A en partant de la lette Z, etc…<br /> Marion L’HOUR — Là ça a pris quarante ans.<br /> Jean-Christophe RUFFIN — Oui, ça prend quarante, cinquante ans, oui, c’est pas… On n’est pas pressé…<br /> Ali BADOU — Vous êtes immortels.<br /> Jean-Christophe RUFFIN — Oui, mais les définitions, en revanche, ne le sont pas. Donc, moi je suis partisan non pas d’une publication… Je pense que ça a été une erreur, c’est une erreur de le publier en bloc, c’est-à-dire de dire : « Il y a un dictionnaire. » Qu’il y ait des fascicules qui soient datés, en disant : « Voilà, le mot femme, il est probable qu’il a été étudié dans les années soixante, » si vous voulez. Bon. Et…<br /> Marion L’HOUR — Et « Négrillon. » Il y a le mot « Négrillon » qui apparaît.<br /> Jean-Christophe RUFFIN — Oui, oui, mais à ce moment-là, ça correspondait à la sensibilité de l’époque. SI vous me citiez des mots… Moi j’y suis depuis la lettre R. Je suis arrivé avec la lettre R.<br /> Ali BADOU — Comme par hasard.<br /> Marion L’HOUR — Après « Négrillon, » et après [inaudible]…<br /> Jean-Christophe RUFFIN — Mais si vous me citez des mots, après la lettre R, où il y aurait des définitions de ce type, alors là, effectivement, je me sentirais responsable…<br /> Marion L’HOUR — « Race : Chacun des grands groupes entre lesquels on répartit superficiellement l’espèce humaine d’après les caractères physiques distinctifs qui se sont maintenus ou sont apparus chez les uns et les autres… etc. »<br /> Jean-Christophe RUFFIN — Eh bien… Moi je suis arrivé à « Retour. »<br /> Marion L’HOUR — Ah !<br /> Jean-Christophe RUFFIN — Mais… Oui, c’est… Bon… Sortons de cette polémique parce qu’elle concerne malheureusement quelque chose qui a été fait, mais que personnellement je regrette d’ailleurs, la publication en bloc. Ce qu’il faut voir, c’est devant. Heureusement, maintenant, au contraire de ce qui se passait depuis 1635, parce qu’il faut voir que ça date de là…<br /> Ali BADOU — Oui.<br /> Marion L’HOUR a un petit ricanement.<br /> Jean-Christophe RUFFIN — … où le dictionnaire se faisait dans la continuité, lettre par lettre, avec les outils informatiques, pour la dixième édition, on va pouvoir surplomber tout ça, et aller directement sur les mots qui posent problème. Et donc ça va nous permettre – ce à quoi on travaille en ce moment – de changer complètement la manière de faire, d’avoir quelque chose de plus instantané, si vous voulez. Voilà. Donc, il faut espérer que dans les prochaines… Que la dixième édition sera délivrée de… de… voilà… de ces…<br /> Marion L’HOUR — Scories.<br /> Jean-Christophe RUFF IN — De ces [Inaudible], de ces taches.<br /> ------------------------------------------<br /> J'ajoute à titre personnel cette citation extraite du fameux 1984 de George Orwell:<br /> « Et le Commissariat aux Archives n’était lui-même, en somme, qu’une branche du ministère de la Vérité, dont l’activité essentielle n’était pas de reconstruire le passé, mais de fournir aux citoyens de l’Océania des journaux, des films, des manuels, des programmes de télécran, des pièces, des romans, le tout accompagné de toutes sortes d’informations, d’instructions et de distractions imaginables, d’une statue à un slogan, d’un poème lyrique à un traité de biologie et d’un alphabet d’enfant à un nouveau dictionnaire novolangue. »
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